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Trois jeunes meurent dans leur voiture tombée dans une piscine

Trois très jeunes gens sont morts noyés après que leur voiture, où plusieurs bouteilles de protoxyde d’azote ont été retrouvées, a raté un virage et fini sa course dans la piscine d’un pavillon mercredi à Alès (Gard), a-t-on appris de sources concordantes.”Vers 02H00 du matin, une voiture avec trois jeunes garçons à bord a raté son virage et percuté le muret d’un pavillon où il y a une piscine. La voiture a défoncé le muret, s’est retournée et est tombée à l’intérieur de la piscine, sur le toit, les quatre roues en l’air”, a expliqué à l’AFP le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini.”Les trois personnes à bord, âgées de 14, 15 et 19 ans, sont décédées, a priori par noyade”, a ajouté M. Grini, qui a ordonné une enquête pour “recherche de la cause de la mort” ainsi qu’une autopsie.”Plusieurs bouteilles”, voire “de nombreuses bouteilles” de protoxyde d’azote “ont été retrouvées dans le véhicule” accidenté, a-t-on par ailleurs appris de sources policières. C’est le propriétaire du pavillon, un boulanger, qui a appelé les secours en constatant la présence du véhicule vers 6H00 du matin, selon le procureur.Les pompiers ont eu beaucoup de mal à accéder aux passagers de la voiture, la voiture étant pratiquement “emboitée” dans la piscine, a-t-il ajouté.”C’est vraiment le comble de l’horreur. C’était impossible pour les passagers d’ouvrir les portes. Ce n’est pas le choc de l’accident qui les a tués. Ils se sont retrouvés la tête retournée, dans de l’eau glacée, incapables de sortir. Ils n’avaient aucune chance”, a estimé Abdelkrim Grini, pour qui cet “accident” relève d’un “concours de circonstances invraisemblable”.Surnommé “gaz hilarant” et ayant notamment pour effet secondaire la perte de contrôle de ses consommateurs, le protoxyde d’azote a été récemment à l’origine de plusieurs drames routiers, comme par exemple début novembre à Lille, où un jeune homme de 19 ans a été mortellement percuté par un automobiliste ayant consommé ce gaz et fuyant la police. Les trois corps ont été emmenés à l’institut médico-légal de Nîmes pour y être autopsiés, en principe jeudi matin. Une analyse toxicologique est notamment prévue, selon le procureur. L’enquête a été confiée au commissariat de la police nationale à Alès.

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Dans l’eau en France, un polluant éternel presque partout, le TFA

Des mesures des “polluants éternels” de la famille des PFAS par l’État confirment les craintes que suscite l’un de ces composés chimiques, le TFA, présent presque partout en France dans l’eau, y compris du robinet, comme le craignaient des associations environnementales.L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a révélé mercredi que l’acide trifluoroacétique (de formule chimique CF₃COOH) était présent dans 92% des eaux analysées.Ce chiffre provient de prélèvements dans 647 échantillons d’eau brute (cours d’eau, mares, lacs, eaux souterraines, puits, etc.) et 627 d’eau du robinet, sur tout le territoire, en métropole et Outre-mer.”Nous étions un peu seuls, avec nos modestes moyens, à dénoncer ce problème”, a affirmé à l’AFP François Veillerette, le porte-parole de l’association Générations futures, qui avait déjà réalisé des mesures de moindre ampleur. “Il est clair que l’alerte que nous avions lancée était justifiée. Les chiffres de l’Anses sont même pires que les nôtres”.Le TFA est un composé qui, selon plusieurs études, est nocif pour le foie et la fertilité et fait courir aux fœtus le risque de malformations.Utilisé par les industries pharmaceutique ou agrochimique, il est extrêmement persistant dans l’environnement, mobile et capable de contaminer largement toute la chaîne alimentaire, solides comme liquides, et les organismes.En tant que “PFAS à chaîne courte”, c’est-à-dire avec peu d’atomes de carbone, ce qui en fait une molécule très petite, il est extrêmement difficile à extraire lors du traitement de l’eau et pratiquement indestructible.Il n’y a aucune obligation à ce jour de mesurer sa concentration dans l’eau du robinet.L’Anses a recherché dans l’eau la présence de 35 PFAS différents. Les 34 autres sont moins fréquents, le plus répandu ensuite étant l’acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS), trouvé dans 27% des échantillons.- “Le problème est mondial” -La concentration médiane en TFA est de 0,81 microgramme par litre d’eau et elle grimpe jusqu’à 20 microgrammes aux alentours de l’usine de TFA de Solvay à Salindres (Gard). Celle-ci a produit du TFA pendant plus de 40 ans, jusqu’en 2024.L’Anses relève que la concentration la plus forte reste trois fois inférieure à la “valeur sanitaire indicative” retenue par le ministère de la Santé, en l’absence de réglementation actuellement, de 60 microgrammes par litre d’eau.Mais, relève le porte-parole de Générations futures, “cette valeur indicative est extrêmement élevée, alignée sur l’Allemagne, alors que les Pays-Bas par exemple ont choisi 2,2 microgrammes”.L’Union européenne doit trancher en 2026 sur des seuils harmonisés.Le TFA provient de multiples sources industrielles, entre autres la décomposition dans l’atmosphère des gaz fluorés employés pour la réfrigération et les rejets des fabricants d’un herbicide, le flufénacet.”Ces retombées atmosphériques vont impacter directement et rapidement les eaux de surface, que ce soit les cours d’eau ou les plans d’eau, et vont donc entraîner une présence généralisée” de TFA, a expliqué à la presse Xavier Dauchy, un chimiste du laboratoire de l’Anses à Nancy qui a produit ces résultats.”Il peut y avoir des émissions directes par des sites qui synthétisent le TFA. Il peut y avoir des émissions […] par des sites qui utilisent le TFA”, a-t-il ajouté.D’après Générations futures, cette pollution ne devrait faire qu’empirer.”Les quantités vont augmenter puisque les sources de ce PFAS, de loin le plus répandu, restent les mêmes. Sur les gaz fluorés, on ne contrôle rien: le problème est mondial. Sur les pesticides fluorés, la France doit agir sur son territoire. C’est que nous demandons depuis des années”, a expliqué à l’AFP M. Veillerette.

Dans l’eau en France, un polluant éternel presque partout, le TFA

Des mesures des “polluants éternels” de la famille des PFAS par l’État confirment les craintes que suscite l’un de ces composés chimiques, le TFA, présent presque partout en France dans l’eau, y compris du robinet, comme le craignaient des associations environnementales.L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a révélé mercredi que l’acide trifluoroacétique (de formule chimique CF₃COOH) était présent dans 92% des eaux analysées.Ce chiffre provient de prélèvements dans 647 échantillons d’eau brute (cours d’eau, mares, lacs, eaux souterraines, puits, etc.) et 627 d’eau du robinet, sur tout le territoire, en métropole et Outre-mer.”Nous étions un peu seuls, avec nos modestes moyens, à dénoncer ce problème”, a affirmé à l’AFP François Veillerette, le porte-parole de l’association Générations futures, qui avait déjà réalisé des mesures de moindre ampleur. “Il est clair que l’alerte que nous avions lancée était justifiée. Les chiffres de l’Anses sont même pires que les nôtres”.Le TFA est un composé qui, selon plusieurs études, est nocif pour le foie et la fertilité et fait courir aux fœtus le risque de malformations.Utilisé par les industries pharmaceutique ou agrochimique, il est extrêmement persistant dans l’environnement, mobile et capable de contaminer largement toute la chaîne alimentaire, solides comme liquides, et les organismes.En tant que “PFAS à chaîne courte”, c’est-à-dire avec peu d’atomes de carbone, ce qui en fait une molécule très petite, il est extrêmement difficile à extraire lors du traitement de l’eau et pratiquement indestructible.Il n’y a aucune obligation à ce jour de mesurer sa concentration dans l’eau du robinet.L’Anses a recherché dans l’eau la présence de 35 PFAS différents. Les 34 autres sont moins fréquents, le plus répandu ensuite étant l’acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS), trouvé dans 27% des échantillons.- “Le problème est mondial” -La concentration médiane en TFA est de 0,81 microgramme par litre d’eau et elle grimpe jusqu’à 20 microgrammes aux alentours de l’usine de TFA de Solvay à Salindres (Gard). Celle-ci a produit du TFA pendant plus de 40 ans, jusqu’en 2024.L’Anses relève que la concentration la plus forte reste trois fois inférieure à la “valeur sanitaire indicative” retenue par le ministère de la Santé, en l’absence de réglementation actuellement, de 60 microgrammes par litre d’eau.Mais, relève le porte-parole de Générations futures, “cette valeur indicative est extrêmement élevée, alignée sur l’Allemagne, alors que les Pays-Bas par exemple ont choisi 2,2 microgrammes”.L’Union européenne doit trancher en 2026 sur des seuils harmonisés.Le TFA provient de multiples sources industrielles, entre autres la décomposition dans l’atmosphère des gaz fluorés employés pour la réfrigération et les rejets des fabricants d’un herbicide, le flufénacet.”Ces retombées atmosphériques vont impacter directement et rapidement les eaux de surface, que ce soit les cours d’eau ou les plans d’eau, et vont donc entraîner une présence généralisée” de TFA, a expliqué à la presse Xavier Dauchy, un chimiste du laboratoire de l’Anses à Nancy qui a produit ces résultats.”Il peut y avoir des émissions directes par des sites qui synthétisent le TFA. Il peut y avoir des émissions […] par des sites qui utilisent le TFA”, a-t-il ajouté.D’après Générations futures, cette pollution ne devrait faire qu’empirer.”Les quantités vont augmenter puisque les sources de ce PFAS, de loin le plus répandu, restent les mêmes. Sur les gaz fluorés, on ne contrôle rien: le problème est mondial. Sur les pesticides fluorés, la France doit agir sur son territoire. C’est que nous demandons depuis des années”, a expliqué à l’AFP M. Veillerette.

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Les mineurs clandestins sud-africains face au crépuscule du charbon

En grandissant, Cyprial rêvait de devenir avocat. Adulte, il passe ses journées sous terre, dans une obscurité totale, à piocher la roche d’une mine de charbon clandestine en Afrique du Sud.Le grondement des brouettes résonne dans les tunnels étroits où lui et des dizaines d’autres hommes travaillent depuis l’aube. Certains creusent la paroi rocheuse, leurs faibles lampes frontales perçant à peine l’obscurité.D’autres poussent des charges pesant jusqu’à 100 kilogrammes à pleine vitesse dans les tunnels, puis sur une colline escarpée jusqu’aux camions servant à livrer le charbon à des vendeurs informels dans la ville voisine d’Ermelo, dans la province orientale du Mpumalanga, coeur charbonnier du pays.Ils pénètrent par un tunnel de fortune dans cette colline éventrée abandonnée par une entreprise minière.L’Afrique du Sud figure parmi les principaux producteurs mondiaux de charbon, qui alimente environ 80% de l’électricité du pays.Classé parmi les 12 plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde, le pays est devenu en 2021 le premier au monde à signer un accord de partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) avec des pays occidentaux, pour un total de 8,5 milliards de dollars (7,3 milliards d’euros). Principalement des prêts à conditions préférentielles destinés à financer la production d’énergies moins polluantes.Si la majeure partie de l’électricité est produite dans le Mpumalanga, les habitants disent avoir peu bénéficié de l’exploitation minière à grande échelle. Ils craignent que la transition énergétique ne les laisse à nouveau de côté.- “Artisanaux” ou “illégaux” ? -“Dans le puits, c’est noir comme dans un four. On ne peut même pas voir son doigt,” explique Cyprial, en tirant sur un joint pour l’aider à “faire disparaître toutes (s)es peurs”.”La moitié des jeunes d’ici à Ermelo font ce travail,” affirme cet homme qui s’exprime sous pseudonyme par peur de représailles des autorités.Avec un taux de 34%, le Mpumalanga est encore plus touché par le chômage que le reste du pays.Le charbon d’Ermelo alimente des centrales du pays et de l’étranger mais de nombreux habitants ici vivent dans des cabanes sans accès à l’électricité.”Ce minerai vient de chez nous, mais il est pris pour être vendu ailleurs… alors que les gens d’ici n’en bénéficient pas,” explique Cyprial à l’AFP.Le gouvernement qualifie Cyprial et les autres de “mineurs illégaux”, mais ils préfèrent le terme “mineurs artisanaux”.”Ce charbon, on le transporte vers des habitations pour que des gens puissent l’utiliser pour cuisiner et se chauffer,” déclare Jabulani Sibiya, représentant de l’union des mineurs artisanaux d’Ermelo.L’électricité produite dans le Mpumalanga est trop chère pour de nombreux habitants, une situation qui “n’est pas juste” selon lui.Le président Cyril Ramaphosa a qualifié ces mineurs de “menace” pour l’économie et la sécurité du pays, et les autorités tentent d’éradiquer cette activité. Il y avait plus de 40.000 mineurs clandestins en Afrique du Sud en 2021, d’après les estimations, mais principalement dans des mines d’or.- Transition vraiment “juste” ? -Les mineurs artisanaux d’Ermelo ont demandé un permis minier collectif, mais le processus est coûteux et lent, explique Zethu Hlatshwayo, porte-parole de l’Association nationale des mineurs artisanaux (NAAM).Cette année, le gouvernement a introduit un projet de loi destiné à faciliter la formalisation de l’exploitation minière artisanale. Mais le processus est entravé par la “paperasserie”, déplore Zethu Hlatshwayo.”Il faut avoir un terrain, des permis, une autorisation environnementale,” liste-t-il, en estimant le coût total à trois millions de rands (150.000 euros).Pour lui, une “transition juste” doit permettre aux gens ordinaires d’accéder aux richesses minières de l’Afrique du Sud. Cela corrigerait, d’après Zethu Hlatshwayo, “les injustices du passé”, en référence à l’apartheid, quand la lucrative industrie minière était le domaine réservé des Sud-Africains blancs.L’exploitation minière ne disparaîtra pas avec l’abandon du charbon, tant les matières premières stratégiques présentes dans le sous-sol sud-africain sont nécessaires à la fabrication de panneaux solaires ou de voitures électriques.Il est essentiel “d’inclure la durabilité et les mineurs artisanaux de communautés marginalisées,” plaide Zethu Hlatshwayo. “Ce ne sera pas une transition juste si on est laissés de côté”.

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Inondations en Indonésie: près de 800 morts, la colère monte

Le mécontentement grandit en Indonésie face à la lenteur de l’aide, dans des régions parfois encore isolées où près de 800 personnes ont trouvé la mort dans les inondations qui ont frappé également le Sri Lanka dont le bilan total dépasse les 1.300 morts.Les pluies torrentielles de la mousson, associées à deux cyclones tropicaux distincts la semaine dernière, ont déversé des trombes d’eau sur certaines régions de Sumatra (Indonésie), ainsi que sur l’ensemble du Sri Lanka, le sud de la Thaïlande et le nord de la Malaisie.En Indonésie, l’agence de gestion des catastrophes (BNPB) a révisé son bilan à la baisse mercredi soir, sans donner d’explications: le nombre de morts qui avait été annoncé au-delà de la barre des 800 a été ramené à 770 pour 463 disparus.Selon les organisations humanitaires, l’ampleur du défi est presque sans précédent, même pour cet immense pays de 280 millions d’habitants régulièrement touché par des désastres naturels, comme le tsunami de 2004.”Répondre à cette situation représente un défi logistique considérable”, a déclaré Ade Soekadis, directeur exécutif de Mercy Corps Indonesia, une organisation humanitaire. “L’ampleur des dégâts et la superficie de la zone touchée sont vraiment énormes”.La situation va “devenir plus problématique à mesure que le temps passe”, a-t-il encore mis en garde. – “Comme un tremblement de terre” -Reinaro Waruwu, 52 ans, rencontré par l’AFP dans un centre d’évacuation à Padan (Sumatra nord), s’est dit “déçu” de la lenteur de l’aide.”Certains ont dû attendre un jour et une nuit avant de recevoir de l’aide, et n’ont donc pas pu être sauvés”, a-t-il affirmé.  “Je suis frustré, inutile de le répéter. La réponse (des autorités, ndlr) a été lente”, a-t-il ajouté.Comme beaucoup d’autres sinistrés, il évoque une catastrophe sans précédent.”C’est arrivé comme un tremblement de terre… Je me suis dit: +Eh bien, si je dois mourir, qu’il en soit ainsi+”, a-t-il dit, avant fondre en sanglots, alors que ses voisins ont été ensevelis vivants.”C’était la première fois que je voyais de tels flots déferler”, témoigne de son côté Hamida Telaumbaunua, une femme de 37 ans, dont la maison a été entièrement détruite.”Il est difficile d’imaginer ce qui nous attend. Tant qu’on est là, ça va peut-être, mais après… je ne sais pas ce qui va se passer”, poursuit-elle.Le système météorologique exceptionnel qui a frappé l’Indonésie a également provoqué de fortes pluies en Thaïlande, faisant au moins 267 morts dont au moins 142 dans le district touristique de Hat Yai, et en Malaisie, où deux personnes ont perdu la vie.De vastes zones de ces pays mais aussi des Philippines, du Vietnam, de Birmanie, ainsi que des portions du Cambodge et du Laos, ont enregistré des cumuls de pluie jamais observés en novembre par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) depuis 2012.La quasi-totalité du Sri Lanka a également connu des pluies record, selon l’analyse par l’AFP de ces données météorologiques américaines.D’après les experts, le changement climatique engendre des épisodes de pluie plus intenses car une atmosphère plus chaude contient davantage d’humidité, et des températures plus élevées dans les océans peuvent amplifier les tempêtes.- Le Sri Lanka “ouvert” aux touristes -Au Sri Lanka, le bilan s’établit à au moins 474 morts, 356 disparus et plus d’1,5 million de sinistrés, soit la plus grave catastrophe naturelle subie par l’île d’Asie du Sud depuis le tsunami de 2004.Le gouvernement a estimé mercredi à 7 milliards de dollars le coût de la reconstruction, dans un pays en phase de fragile reprise depuis la grave crise économique en 2022.Le commissaire général du gouvernement en charge des services essentiels, Prabath Chandrakeerthi, a annoncé le versement d’une aide de 2,5 millions de roupies srilankaises (7.500 euros) à chaque famille dont le logement a été détruit, et de 25.000 roupies (75 euros) à toutes celles qui doivent procéder au nettoyage de leur maison.Contrairement à l’Indonésie, le Sri Lanka a déclaré l’état d’urgence et appelé la communauté internationale à l’aide.Malgré la catastrophe, l’île, qui dépend fortement du tourisme, a accueilli mardi un paquebot de croisière de luxe au port de Colombo.Cette arrivée envoie “un message clair au monde entier: le Sri Lanka est sûr, ouvert et prêt à accueillir à nouveau les visiteurs”, a indiqué l’office du tourisme du pays.burs-sah-ebe/tmt/vgu/cpy/sba

Emmanuel Macron entame une visite d’État en Chine sur fond de lourds contentieux

Emmanuel Macron a entamé mercredi sa quatrième visite d’État en Chine sur fond de contentieux croissants avec Pékin, de l’Ukraine aux déséquilibres commerciaux majeurs en faveur du géant asiatique.Le président français, qui a atterri peu après 17H00 locales (GMT) à Pékin, entrera dans le vif du sujet jeudi avec son homologue Xi Jinping au Grand Palais du Peuple. Les deux dirigeants se retrouveront aussi vendredi à Chengdu, dans la province du Sichuan (sud-ouest), pour une rencontre plus informelle. Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte qui a descendu la passerelle à son bras et arborait un manteau et un sac rouges, a été accueilli par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.”Merci infiniment de votre présence ce soir et de tout le travail qu’on va faire ensemble”, a-t-il dit à son hôte chinois. Un programme privé l’attendait ensuite dans la capitale, avec une visite du “jardin de l’empereur Qianlong” tout juste rénové, à la Cité interdite, suivie d’un dîner. Emmanuel Macron est accompagné de six ministres (Affaires étrangères, Économie, Agriculture, Environnement, Enseignement supérieur, Culture) et 35 patrons de grands groupes (Airbus, EDF, Danone..) ou d’entreprises plus familiales, du luxe à l’agroalimentaire.”Nous voulons, et ce sera l’objet de la conversation stratégique avec le président Xi Jinping, que l’Europe soit respectée comme un grand partenaire de la Chine”, a insisté l’Élysée avant la visite.Sujet prioritaire: la guerre en Ukraine et par ricochet la sécurité du Vieux continent, alors que le président russe Vladimir Poutine a réitéré mardi ses conditions, notamment territoriales, pour tout accord de paix.Emmanuel Macron va appeler une nouvelle fois Xi Jinping à “peser” sur la Russie, partenaire stratégique de la Chine, pour la “convaincre” d’accepter un cessez-le-feu.Si elle appelle régulièrement à des pourparlers de paix, la Chine n’a toutefois jamais condamné la Russie pour l’invasion de l’Ukraine et s’oppose aux sanctions à son encontre.Elle continue à s’approvisionner chez elle en hydrocarbures alors que l’Union européenne a convenu mercredi d’interdire toutes les importations de gaz russe à l’automne 2027 afin de priver Moscou d’une manne qui finance sa guerre en Ukraine.- Investir plus en France -La Chine est aussi accusée par les Occidentaux de soutenir l’effort de guerre russe en lui livrant notamment des composants pour son industrie de défense.Autre enjeu clé de la visite, le déficit commercial abyssal entre la France et la Chine, qui a doublé en dix ans pour atteindre 47 milliards d’euros en 2024, de même qu’entre l’UE et le géant asiatique.La Chine compense des “surcapacités” de production par une hausse de ses exportations, ce qui emporte un certain nombre de “risques géopolitiques”, de la “fermeture de marchés” à la “récession”, a averti un conseiller du président Macron.Dans ce contexte, Paris souhaite que les entreprises chinoises investissent plus en France et partagent les innovations qu’elles maîtrisent dans les “mobilités durables, les batteries ou le photovoltaïque”.La Chine, outre ses salaires beaucoup plus faibles, est accusée de “concurrence déloyale” en subventionnant massivement son industrie. La France se retrouve ainsi dans le viseur de Pékin, avec une série d’enquêtes visant ses exportations (cognac, produits laitiers, viande porcine etc..) et des surtaxes potentielles à la clé, pour avoir soutenu une hausse des droits de douane européens sur les voitures électriques en provenance de Chine.- Droits humains -“Ces questions-là feront l’objet de discussions au plus haut niveau” durant la visite, promet la présidence française, jugeant ces enquêtes “inacceptables”. Tout comme le sujet des terres rares dont la Chine encadre sévèrement ses exportations.A l’inverse, le géant du e-commerce chinois Shein est dans le collimateur de la France – et de l’UE – après la vente de produits illégaux dont des poupées pédopornographiques. Paris réclame la suspension pour trois mois minimum du site en France.Signe toutefois que la relation économique reste fluide, plusieurs accords seront signés durant la visite, relève l’Élysée sans plus de précisions.Brigitte Macron se rendra à Chengdu au Centre de conservation des pandas géants, des ursidés emblématiques de la Chine qui les prête régulièrement à des zoos étrangers en signe d’amitié. Deux d’entre eux viennent tout juste revenir de France et deux autres s’apprêtent à y partir. Emmanuel Macron abordera la question des droits humains en Chine, assure la présidence.L’organisation International Campaign for Tibet (ICT) l’exhorte à “demander la libération immédiate et inconditionnelle” de Zhang Yadi, une défenseuse des droits des Tibétains arrêtée en Chine en juillet.

Agressions sexuelles: le faux infirmier “jouissait des aiguilles”

Le faux infirmier obsédé par les veines Nicolas Gonidec, jugé à Quimper pour agressions sexuelles, éprouvait “satisfaction sexuelle” et “jouissance perverse” en piquant des dizaines de femmes depuis deux décennies, a décrit une experte psychiatre mercredi.”Il jouit, il jouit tout le temps, ce monsieur, quand il parle des aiguilles”, a déclaré le Dr Anne Henry, experte psychiatre, lors d’un témoignage en visioconférence devant le tribunal correctionnel de Quimper.”C’est sexuel, c’est totalement sexuel. Les injections (…) lui procuraient de la satisfaction sexuelle, sans qu’il ait forcément une érection”, a-t-elle ajouté, devant le prévenu poursuivi pour avoir pratiqué des injections et prises de sang illégales sur une quarantaine de femmes entre 2015 et 2021.Alors producteur audiovisuel et conseiller municipal de Quimper, dans la majorité de droite, M. Gonidec, 44 ans, proposait à ses victimes de participer à une étude médicale impliquant des prises de sang. Le plus souvent, ces études étaient censées porter sur des personnes ayant une phobie des aiguilles.- “Comportements pervers” -Les femmes qui acceptaient devaient remplir un questionnaire de santé et un formulaire de consentement, adressé par une secrétaire fictive.Mallette de médecin, garrot, seringues: M. Gonidec travaillait les moindres détails pour convaincre ses victimes qu’il était bien infirmier et leur proposait rappels de vaccins et tests Covid, en sus des prises de sang.”Le stratagème fait partie de la jouissance”, a souligné l’experte. “Les comportements pervers, c’est un rituel qui se répète et augmente en intensité. Ce n’est pas le coït habituel qui va leur donner satisfaction, c’est le rituel”.Marié, M. Gonidec n’avait pas de relation sexuelle avec sa femme, dont il est aujourd’hui divorcé, a décrit un expert psychologue.Anne Henry a quant à elle décrit M. Gonidec en “personnalité perverse”, un homme “autocentré, bien plus préoccupé par son sort que par la souffrance des victimes”.Le rituel pervers qu’il avait mis en place s’est modifié au cours du temps “dans le sens d’une aggravation transgressive”, a détaillé la psychiatre.Le faux infirmier s’est ainsi mis à proposer à certaines de ses victimes des méthodes de relaxation, à base de massages censés provoquer un “orgasme thérapeutique”.Huit femmes ont raconté aux enquêteurs avoir subi des caresses sur les seins et des masturbations non désirées, alors qu’elles étaient censées participer à un protocole médical.- “Collectionnisme” -“Il est intelligent, il savait ce qu’il risquait et il a continué en prenant tous les risques. Sa jouissance est tellement impérieuse que ça prenait le pas sur tout le reste”, a commenté Mme Henry, décrivant un “collectionnisme pervers”.Mardi, M. Gonidec avait raconté en détail comment une prise de sang douloureuse, à l’âge de 5 ans, avait, selon lui, déclenché cette obsession pour les veines.Se piquant lui-même dès l’âge de 10 ans, il a ensuite reporté son obsession sur des camarades d’université. En 2001, à 20 ans, il fait l’objet d’un rappel à la loi du parquet, mais cela ne le dissuade pas de continuer ses injections.En octobre 2021, il est condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis pour des faits similaires. C’est à la suite de la publicité générée par ce premier procès, organisé à Saint-Brieuc à l’automne 2021, qu’une soixantaine de plaintes avaient été déposées.Mme Henry a estimé mercredi que le risque de récidive ne pouvait être écarté pour le prévenu, qui avait réalisé une séance d’injection un mois après une garde à vue en février 2021.Lundi, il a d’ailleurs admis qu’il pratiquait des prises de sang sur sa nouvelle compagne, dans le cadre d’un “fantasme” assouvi dans un “cadre privé”.Une troisième procédure pour des faits similaires est par ailleurs en cours au parquet de Lorient.

Mère accusée d’avoir empoisonné ses filles: 30 ans de réclusion criminelle requis

Des faits “d’une particulière gravité”: l’avocat général a requis mercredi 30 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Maylis Daubon, accusée d’avoir empoisonné avec des médicaments ses deux filles, dont l’une est morte, et d’avoir voulu faire assassiner son ex-mari.Devant la cour d’assises des Landes à Mont-de-Marsan, Marc Bourragué a retenu la circonstance aggravante d’empoisonnements “commis sur des personnes en état de sujétion psychologique ou physique connu de l’auteur”, et demandé que la peine soit assortie d’une période de sûreté de 15 ans.Enea, 18 ans, déscolarisée depuis plus d’un an et souffrant de troubles psychologiques, a été prise d’une crise de convulsions le 13 novembre 2019 au domicile familial. Sa mort a été causée par une prise de Propranolol, un bêta-bloquant qui ralentit l’activité du cœur, à un taux “dix fois supérieur à la dose thérapeutique”, selon l’enquête.Pour le magistrat, “rien n’étaye” la thèse du suicide de la fille aînée, avancée par l’accusée qui clame son innocence. Il estime que la mère avait deux mobiles: “J’ai une emprise sur quelqu’un qui va m’échapper, je ne peux pas le supporter, je le tue. C’est le syndrome de Münchhausen par procuration. Et la détestation du père, tellement forte”.Yannick Reverdy, ancien international français de handball, avait divorcé de Maylis Daubon en 2009, qui l’accusait de violences, et avait ensuite perdu contact avec ses filles.- “Conditions d’emprise” -L’avocat général a présenté Enea “comme une enfant affaiblie par la surmédicalisation, avec une soumission chimique qui entraîne une abolition du libre arbitre”.Une perquisition avait permis de découvrir des cachets de Propranolol dans la chambre de la mère, cachés dans un emballage de suppositoires, ainsi que dans le vaisselier du salon.Confrontée aux “incohérences” relevées dans ses déclarations, aux soupçons de falsifications d’ordonnances, l’accusée de 53 ans a persisté à l’audience dans ses dénégations.Pour le magistrat, “l’absorption de Propranolol” a eu lieu le matin des faits. “On lui donne ou elle le prend, je ne peux l’affirmer, mais l’absorption a été faite dans des conditions d’emprise”, a dit Marc Bourragué.”On ne peut pas se cantonner à des hypothèses pour assoir son intime conviction”, a tancé Me Gérard Danglade, l’un des deux avocats de Maylis Daubon, demandant aux jurés de “juger une mère avec des défauts et des comportements pas toujours adaptés”, mais en évacuant des “accusations fondées essentiellement sur sa personnalité”.L’avocat général n’a pas apporté la “preuve de la culpabilité”, a ajouté Me Carine Monzat, décrivant méticuleusement Enea comme une adolescente “aux troubles psychiatriques sévères et chroniques” dont les intentions suicidaires étaient connues de certains de ses proches.La défense, qui a ainsi cherché à se recentrer sur la thèse du suicide, a plaidé l’acquittement au terme d’une démonstration rigoureuse.- “Schéma criminel” -Concernant la cadette Luan, chez qui les analyses ont révélé une prise importante d’un somnifère réservé aux adultes, le magistrat évoque “exactement le même schéma. Il y a une similitude des modes opératoires, c’est la preuve de l’empoisonnement”.La sœur d’Enea n’a jamais incriminé sa mère. Au procès, elle a maintenu qu’elle n’était “pas coupable”, revenant sur son enfance “heureuse” mais “compliquée” par le divorce des parents et des violences imputées à son père.Ce dernier accuse son ex-femme de s’être servi de ses filles comme “outil de sa vengeance” contre lui.Devant la cour, un expert psychiatre a décrit “l’emprise” que la mère exerçait sur ses filles, vouée à “s’aggraver” à mesure qu’elles grandiraient, doublée d’une volonté d'”éliminer le père”.Outre l’empoisonnement d’Enea et Luan, Maylis Daubon est aussi soupçonnée d’avoir voulu faire assassiner son ex-mari en soudoyant des codétenues à la prison de Pau.Les faits d’empoisonnement sur les filles “sont colorés par l’instigation à l’assassinat sur Yannick Reverdy, qui montre un schéma criminel bien établi et mûri de longue date”, a lancé M. Bourragué.Mardi, Mme Daubon a dénoncé des “ragots de prison” à ce sujet.Dans une dernière prise de parole, elle a une nouvelle fois assuré qu’elle n’avait pas  “fait de mal à (s)es fille”. “C’est avec l’énergie du désespoir que je vous dis mon innocence”.