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Le meurtrier d’Anaïs M., 18 ans, condamné à 20 ans de réclusion

Lilian Milczarek, 23 ans, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle vendredi soir par la cour d’assises du Val-de-Marne pour avoir tué Anaïs M., 18 ans, en l’étranglant après un différend lié au paiement d’un acte sexuel tarifé.Le jeune homme, 18 ans à l’époque des faits, a “supprimé” la victime dans la nuit du 9 au 10 mai 2021 “comme un objet sexuel parce qu’il ne l’a jamais considérée autrement”, avait asséné l’avocate générale, dont les réquisitions ont été suivies.Au cours d’un exposé d’environ une heure, elle avait dépeint l’accusé comme un “homme dangereux (…) qui a maladroitement dit son intention de changer” pendant son procès.”Un homme violent, imprévisible, qui a ôté la vie pour une simple frustration égocentrée, parce qu’Anaïs était une femme insignifiante à ses yeux”, a-t-elle résumé. Un homme par ailleurs “jeune”, “immature”, dans le “déni de sa propre violence et de cette dangerosité qu’il a en lui”.Le 10 mai 2021, au petit matin, le corps d’Anaïs a été retrouvé par une livreuse de journaux sur un trottoir de Pontault-Combault (Seine-et-Marne).Quelques heures auparavant, elle avait rejoint au Plessis-Trévise (Val-de-Marne) Lilian Milczarek, qui l’avait contactée plus tôt via une petite annonce par laquelle elle se prostituait.Lorsqu’elle le retrouve au domicile de ses grands-parents, ce dernier est alcoolisé. Ils descendent dans un parking souterrain. Après un début d’acte sexuel finalement interrompu, le jeune homme refuse de lui payer les 100 euros qu’il lui doit, et n’en propose que la moitié.Celle-ci proteste, il la frappe. Elle tombe par terre, il la relève en l’étranglant avec son bras droit et lui obstrue la bouche avec la main gauche. Alors qu’il comprend qu’elle est décédée, il reste une dizaine de minutes à côté d’elle sans tenter de la ranimer, bien qu’il soit titulaire d’un brevet de secourisme.Il abandonnera son corps quelques kilomètres plus loin sur ce trottoir de Pontault-Combault, après avoir tenté de le brûler.- “Impardonnable” -Lilian Milczarek, qui a reconnu avoir tué la victime mais contesté tout caractère intentionnel, a expliqué l’avoir étranglée “pour la faire taire”.”Je ne pensais pas à ce que j’étais en train de lui faire. J’aurais dû savoir que ce geste-là allait la tuer”, a-t-il admis vendredi.”A 18 ans dans la vraie vie, on a toute la vie devant soi. (…) A 18 ans, on ne doit pas finir dévêtue dans ses excréments entre deux voitures dans un quartier pavillonnaire glauque du 94 (Val-de-Marne, ndlr)”, a rétorqué Me Fabien Arakelian, avocat de la mère et d’autres membres de la famille d’Anaïs qui se sont constitués partie civile.L’avocat de la défense, Me Julien Dubs, avait pour sa part prié la cour de tenir compte de “l’histoire extrêmement difficile de l’accusé”, marquée par l’abandon de son père et une forte consommation d’alcool à l’adolescence.”Je crois qu’autour de lui il y a encore beaucoup d’amour. Ce qui sauvera Lilian n’est pas la prison”, a plaidé Me Julien Dubs. Il a en outre contesté l’intention d’homicide retenue par l’avocate générale.Avant que la cour ne se retire pour délibérer, l’accusé, debout dans son box vitré, s’est exprimé une dernière fois. “J’aimerais m’excuser sincèrement auprès de la famille, même si je sais qu’il n’y a pas de mots qui pourront les apaiser, c’est impardonnable”, avait-t-il déclaré, le regard posé sur la mère et la grand-mère d’Anaïs, assises à quelques mètres de lui.

Génocide des Tutsi: 24 ans de réclusion confirmés en France pour l’ex-médecin Munyemana

L’ancien médecin rwandais Sosthène Munyemana a été condamné jeudi à Paris en appel à 24 ans de réclusion criminelle pour sa participation au génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. La cour d’assises d’appel a confirmé cette peine de 24 ans prononcée en première instance en 2023 contre cet homme aujourd’hui âgé de 70 ans. Elle l’a reconnu coupable de génocide et de participation à une entente en vue de la préparation de ce crime. Elle l’a en revanche acquitté des chefs de crimes contre l’humanité, complicité de génocide et complicité de crimes contre l’humanité, a détaillé la source judiciaire.Incarcéré depuis sa condamnation en 2023, Sosthène Munyemana était notamment accusé d’avoir signé une motion de soutien au gouvernement intérimaire institué après l’attentat contre l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana, qui avait été immédiatement suivi de massacres. Cette motion avait encouragé les tueries commises entre avril et juillet 1994.Le génocide au Rwanda a fait plus de 800.000 morts, pour la plupart tutsi, selon l’ONU. Sosthène Munyemana était également jugé pour avoir mis en place des barrières et des rondes à Tumba, dans la préfecture de Butare (sud du Rwanda), au cours desquelles des personnes ont été interpellées avant d’être tuées, et d’avoir détenu la clé d’un bureau de secteur où étaient enfermés des Tutsi avant leur exécution.Il était un proche de Jean Kambanda, Premier ministre du gouvernement intérimaire, condamné définitivement en 2000 par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à la réclusion criminelle à perpétuité pour sa participation au génocide.Arrivé en septembre 1994 en France où résidait déjà sa femme, père de trois enfants, Sosthène Munyemana avait refait sa vie dans le Sud-Ouest de la France, exerçant comme médecin urgentiste puis comme gériatre.Son dossier était le plus ancien instruit en France sur des faits liés à ce génocide: ouverte en 1995 après une plainte déposée à Bordeaux, l’information judiciaire a été transférée en 2001 à Paris. L’ordonnance de mise en accusation n’a été rendue qu’en 2018.

Premier déplacement à l’étranger de Laurent Nuñez pour parler immigration et narcotrafic

La lutte contre l’immigration illégale, l’une des priorités du nouveau ministre de l’Intérieur, et le crime organisé étaient principalement au cœur du premier déplacement à l’étranger de Laurent Nuñez qui a rencontré son homologue espagnol vendredi à Madrid.Lors de cette visite, Laurent Nuñez et Fernando Grande-Marlaska ont balayé les sujets d’intérêts européens communs comme la politique migratoire, la coopération policière dans la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme, ainsi que la protection civile. La lutte contre l’immigration illégale, “l’une des priorités les plus fortes que s’est donnée Laurent Nuñez”, rappelle son entourage, a occupé une part importante des discussions, selon des participants. Depuis sa nomination le 12 octobre place Beauvau, le ministre a prévu de consulter ses homologues européens dans la perspective du pacte asile migration, que la France doit transposer d’ici à juin 2026.”J’essaie de voir où en sont les positions des uns et des autres pour qu’on ait au niveau européen une règlementation qui soit la plus protectrice possible, en termes de contrôles des frontières extérieures et de possibilité de reconduire dans leur pays des étrangers en situation illégale”, développe auprès de l’AFP le ministre français, qui a également échangé jeudi soir avec le ministre de l’Intérieur allemand Alexander Dobrindt.”L’Espagne est un pays d’entrée d’immigration illégale, c’était important de faire un point et de constater avec satisfaction que les entrées ont diminué de 40% sur leur territoire depuis le début de l’année”, souligne M. Nuñez.Sur le pacte asile migration, la France et l’Espagne, deux pays “d’entrée et de rebond” des migrants, partagent “des points d’accord très forts”, rappelle son entourage, l’Espagne coopérant avec des pays comme la Mauritanie et le Sénégal pour prévenir les départs.Dans le même esprit, Fernando Grande-Marlaska s’est rendu en début de semaine en Algérie pour rediscuter de la coopération entre les deux pays.A ce stade, aucun déplacement de Laurent Nuñez n’est prévu à Alger, a-t-il dit, regrettant l’arrêt du canal de coopération sécuritaire avec les autorités algériennes.- “Coopération fluide” -Pour son premier déplacement à l’étranger, le nouveau locataire de la place Beauvau a été chaleureusement accueilli par son homologue espagnol. Les deux hommes se connaissent bien et conversent en espagnol: Fernando Grande-Marlaska occupe le ministère de l’Intérieur depuis 2018, Laurent Nuñez a, durant ces années, piloté la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), puis rejoint le ministère de l’Intérieur en tant que secrétaire d’État (2018 et 2020), avant la “task force” contre le terrorisme à l’Élysée (2020-2022).”Nous avons des relations personnelles”, souligne auprès de l’AFP Laurent Nuñez, et cette rencontre a permis de “réévoquer avec lui des sujets importants en matière de sécurité que l’on a gérés ensemble”.Ce déplacement a été l’occasion de rappeler que la coopération opérationnelle et judiciaire entre la France et l’Espagne est “excellente”, “dense” et “fluide”, selon des participants. Les deux pays collaborent régulièrement via des équipes communes d’enquête notamment dans la lutte contre la criminalité organisée et la France a installé en Espagne son service de sécurité intérieure le plus dense.”On a convenu ensemble qu’il fallait encore faire plus dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, qui est une espèce d’hydre qui dépasse les frontières”, relate M. Nuñez.Les membres du service de sécurité intérieure sont des “pions avancés” dans cette lutte aux côtés des forces de sécurités espagnoles, ajoute-t-il.L’Espagne reste un point d’entrée majeur des stupéfiants en Europe avec la résine de cannabis en provenance du Maroc et la cocaïne acheminée en cargo ou en voilier depuis l’Amérique du Sud.Pays voisin, la France est devenue ces dernières années l’un des territoires européens les plus touchés, dépassant des pays traditionnellement impactés comme la Belgique et les Pays-Bas, selon une note de l’Office antistupéfiants (Ofast) consultée par l’AFP. Le durcissement des contrôles dans les ports d’Anvers et Rotterdam peut expliquer une réorientation des trafics vers le sud de l’Europe, selon la même source.Hors voie maritime, la frontière routière entre l’Espagne et la France est particulièrement exposée, des passeurs empruntant aussi la voie ferroviaire, moins contrôlée.

Lola: perpétuité incompressible pour la meurtrière, première femme condamnée à cette peine maximale

Dahbia Benkired a été condamnée vendredi par la cour d’assises de Paris à la perpétuité incompressible pour avoir violé, torturé et tué la jeune Lola Daviet, 12 ans, devenant la première femme à être sanctionnée de la peine maximale prévue par le code pénal. La peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une sûreté également à perpétuité, avait été réclamée dans la matinée par l’avocat général au terme de ses réquisitions.Le représentant de l’accusation avait souligné la nécessité “d’assurer la protection de la société, de prévenir la commission de nouvelles infractions et de restaurer l’équilibre social”.Le président de la cour a insisté lors de l’énoncé du verdict, après quatre heures de délibéré, sur “l’extrême cruauté des faits criminels”, “de véritables supplices” “totalement déshumanisés”.”La cour, pour fixer la peine juste, a pris en compte le préjudice psychologique indicible causé à la victime et à la famille dans des circonstances aussi violentes et presque innommables”, a-t-il ajouté, en relevant que le “parcours de vie” de la condamnée “ne saurait expliquer ce déferlement de haine”.Le magistrat a encore relevé la “dangerosité criminologique très élevée” de Dahbia Benkired.”On croyait à la justice et on l’a eue”, a déclaré après le verdict Delphine Daviet, la mère de Lola.L’une de ses avocates, Me Clotilde Lepetit, a assuré que sa cliente était “heureuse que la raison et l’absence de haine soient du côté de ce qu’ils ont vécu et de ce qu’ils ont souffert”.L’avocat de la condamnée, Me Alexandre Valois, a reconnu une “décision évidemment sans surprise” avec “des motivations claires”, tout en se disant “satisfait” que “l’audience judiciaire (ait) pu se tenir sereinement”.Depuis son instauration en 1994, la “perpétuité réelle” n’avait jusqu’alors été prononcée qu’à quatre reprises en droit commun, contre Pierre Bodein, Michel Fourniret, Nicolas Blondiau et Yannick Luende Bothelo.Réputée “incompressible”, cette peine peut néanmoins être aménagée selon des critères draconiens au bout de trente ans par le tribunal de l’application des peines.- “Risque de récidive” -Est-ce l’impassibilité de Dahbia Benkired durant les débats et, surtout, ses bribes d’explications incohérentes, fluctuantes et contredites par des éléments objectifs de l’enquête qui ont guidé cette sévérité?Six jours d’audience n’ont quoi qu’il en soit pas permis de distinguer les véritables mobiles et, d’une manière générale, le processus qui l’a fait passer à l’acte.C’est, de manière encore plus évidente, un mode opératoire d’un rare sadisme qui a marqué les esprits.A l’époque âgée de 24 ans, marquée par une précarité sociale certaine, Dahbia Benkired vivait par intermittence chez sa sœur, dans un immeuble du XIXe arrondissement de Paris.Le 14 octobre 2022, elle a attiré sous la contrainte Lola, la fille des gardiens de la résidence dans son appartement.Dans un huis clos de quelque 97 minutes, elle l’a ensuite violée, torturée puis tuée en lui obstruant les voies respiratoires avec du ruban adhésif.S’en était suivie une fuite erratique, chargée d’une malle dans laquelle elle avait placé le corps de la fillette. Lors du procès, trois experts psychiatres avaient à la fois exclu toute pathologie de l’accusée qui aurait pu l’exempter de sa responsabilité pénale, en dépit de traits de personnalité “psychopathiques”, et insisté sur leurs réserves quant à la possibilité de soins.”Aucun traitement médicamenteux ne saurait fondamentalement transformer la personnalité de Mme Benkired. Quand il n’y a pas de maladie, il n’y a pas de traitement”, avait ainsi estimé l’avocat général.”Le risque de la récidive, il est maximum du fait de ces traits de personnalité, du fait de l’absence de traitement adapté”, avait-il encore fait valoir.- “Dignité” de la famille Daviet -Le crime avait durablement marqué l’opinion publique. Des premières heures de l’affaire jusqu’aux marches du palais de justice, l’extrême droite française s’est emparée de ce drame, mettant en exergue la situation irrégulière en France de l’accusée. A l’image de Marine Le Pen, selon laquelle “la justice ne s’est pas dérobée”, les dirigeants d’extrême droite ont unanimement salué la décision de la cour.Dans sa plaidoirie, jeudi, l’une des deux avocates de la famille de la victime s’était voulue pourtant sans ambiguïté: ce sont bien les proches de Lola les “seuls gardiens de sa mémoire”, elle qui était “trop jeune pour servir les débats haineux”, alors que “ce qu’elle aimait, c’était manger des crêpes et faire de la gym”.Au cours d’un procès empreint d’une grande émotion, le président de la cour d’assises, Julien Quéré, avait tenu à saluer l’immense “dignité” de la mère et du frère de la fillette, alors que le père de Lola Daviet avait succombé quelques mois après le drame d’un chagrin noyé dans de vieux démons.L’avocat de la défense s’était pour sa part penché sur le passé de Dahbia Benkired, marqué par les violences, notamment sexuelles.Il en avait surtout appelé à “une décision de justice”. “Si la peine de mort n’avait pas été abolie, elle aurait certainement été requise”, avait fait remarquer Me Valois aux jurés. “Si vous aviez considéré de ne pas lui appliquer cette peine de mort, la peine maximale; sur le même raisonnement, rien ne vous empêche de l’accepter maintenant.”La condamnée a dix jours pour interjeter appel.

Meurtre d’Anaïs M., 18 ans: 20 ans de prison requis contre l’accusé

Une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été requise vendredi devant la cour d’assises du Val-de-Marne à l’encontre d’un jeune homme de 23 ans, accusé d’avoir tué Anaïs M., 18 ans, après un différend lié au paiement d’un acte sexuel tarifé.Pour l’avocate générale, “la thèse de l’accident, de la panique, ne sera pas suffisante”.”Les actes décrits correspondent bien à ce meurtre”, celui d’Anaïs M. tuée en banlieue parisienne la nuit du 9 au 10 mai 2021, a-t-elle détaillé.Lilian M., 18 ans à l’époque des faits, a “supprimé” la victime “comme un objet sexuel parce qu’il ne l’a jamais considérée autrement”, a asséné la représentante du ministère public.Au cours d’un exposé d’environ une heure, elle a dépeint l’accusé comme un “homme dangereux (…) qui a maladroitement dit son intention de changer” pendant son procès.”Un homme violent, imprévisible, qui a ôté la vie pour une simple frustration égocentrée, parce qu’Anaïs était une femme insignifiante à ses yeux”, a-t-elle résumé. Un homme par ailleurs “jeune”, “immature”, dans le “déni de sa propre violence et de cette dangerosité qu’il a en lui”.Le 10 mai 2021, au petit matin, le corps d’Anaïs a été retrouvé par une livreuse de journaux sur un trottoir de Pontault-Combault (Seine-et-Marne).Quelques heures auparavant, elle avait rejoint au Plessis-Trévise (Val-de-Marne) Lilian M., qui l’avait contactée plus tôt via une petite annonce par laquelle elle se prostituait.Lorsqu’elle le retrouve au domicile de ses grands-parents, ce dernier est alcoolisé. Ils descendent dans un parking souterrain. Après un début d’acte sexuel finalement interrompu, le jeune homme refuse de lui payer les 100 euros qu’il lui doit, et n’en propose que la moitié.Celle-ci proteste, il la frappe. Elle tombe par terre, il la relève en l’étranglant avec son bras droit et lui obstrue la bouche avec la main gauche. Alors qu’il comprend qu’elle est décédée, il reste une dizaine de minutes à côté d’elle sans tenter de la ranimer, bien qu’il soit titulaire d’un brevet de secourisme.Il abandonnera son corps quelques kilomètres plus loin sur ce trottoir de Pontault-Combault, après avoir tenté de le brûler.- “Impardonnable” -L’accusé, qui reconnaît avoir tué la victime mais conteste tout caractère intentionnel, a expliqué l’avoir étranglée “pour la faire taire”.”Je ne pensais pas à ce que j’étais en train de lui faire. J’aurais dû savoir que ce geste-là allait la tuer”, a-t-il reconnu vendredi.”A 18 ans dans la vraie vie, on a toute la vie devant soi. (…) A 18 ans, on ne doit pas finir dévêtue dans ses excréments entre deux voitures dans un quartier pavillonnaire glauque du 94″, a rétorqué Me Fabien Arakelian, avocat de la mère et d’autres membres de la famille d’Anaïs qui se sont constitués partie civile.L’avocat de la défense, Me Julien Dubs, a pour sa part prié la cour de tenir compte de “l’histoire extrêmement difficile de l’accusé”, marquée par l’abandon de son père et une forte consommation d’alcool à l’adolescence.”Je crois qu’autour de lui il y a encore beaucoup d’amour. Ce qui sauvera Lilian n’est pas la prison”, a plaidé Me Julien Dubs. Il a en outre contesté l’intention d’homicide retenue par l’avocate générale.Avant que la cour ne se retire pour délibérer, l’accusé, debout dans son box vitré, s’est exprimé une dernière fois. “J’aimerais m’excuser sincèrement auprès de la famille, même si je sais qu’il n’y a pas de mots qui pourront les apaiser, c’est impardonnable”, a-t-il déclaré, le regard posé sur la mère et la grand-mère d’Anaïs, assises à quelques mètres de lui.Le verdict est attendu vendredi soir.