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Affaire abbé Pierre: la justice n’ouvrira pas d’enquête, la non-dénonciation des faits est prescrite

Aucune enquête pénale ne sera ouverte pour établir des responsabilités dans les multiples accusations d’agressions sexuelles visant depuis l’été 2024 l’abbé Pierre: le prêtre est décédé en 2007 et la non-dénonciation des faits est couverte par la prescription.La Conférence des évêques de France (CEF), qui avait demandé au parquet de Paris d’étudier la possibilité d’une enquête, “regrette (sa)décision”, “tout en la comprenant”, a-t-elle déclaré à l’AFP.La CEF “exprime sa proximité aux personnes victimes et redit sa détermination à agir pour que toute la vérité possible soit faite sur les actes commis par l’abbé Pierre”, a-t-elle ajouté.Victime de l’abbé quand elle avait huit ans, Rachel, interrogée par RTL, s’est dite “atterrée” par l’absence de poursuites. “Je me sens salie une fois de plus”, a-t-elle dit. Elle a expliqué avoir porté plainte dans le Val-de-Marne contre lui, ainsi que contre son beau-père qui la violait, pour des faits datant de 1973.Longtemps figure iconique de la défense des démunis, l’abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, était visé fin janvier par 33 accusations de violences sexuelles.Ces agressions sexuelles et viols ont été révélés dans trois rapports différents publiés depuis juillet 2024 par le cabinet Egaé, mandaté par le mouvement Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre pour faire la lumière sur les agissements du prêtre.Le premier rapportait des témoignages de harcèlement et d’agressions sexuelles contre le défenseur inlassable des plus démunis et des mal-logés, provoquant une onde de choc.À la publication du dernier rapport, mi-janvier, Emmaüs a qualifié son fondateur de “prédateur”. Parmi les nouvelles accusations figuraient un viol sur mineur et des faits concernant au moins un membre de la famille du prêtre.Les faits dénoncés s’étalent des années 1950 aux années 2000.Dans le sillage des dernières accusations, l’Église catholique, par l’intermédiaire du président de la CEF Éric de Moulins-Beaufort, avait saisi la justice mi-janvier afin qu’elle étudie la possibilité d’une enquête, avec un signalement “pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs”. – Action publique éteinte -Par courrier, le 24 janvier, “le parquet de Paris a fait savoir que l’action publique était éteinte par le décès du mis en cause en 2007 en ce qui le concernait personnellement, et prescrite en ce qui aurait éventuellement pu concerner des non-dénonciations de faits”, indique-t-il mardi, sollicité par l’AFP.”Une enquête judiciaire a pour objectif de rechercher si des faits pénalement répréhensibles peuvent et doivent être jugés”, rappelle-t-il. “S’il arrive que le parquet ouvre des enquêtes sur la dénonciation de faits manifestement prescrits au préjudice de mineurs, comme y a par ailleurs incité une circulaire ministérielle, c’est afin de rechercher si d’autres mineurs auraient par la suite été victimes de faits similaires”.”Si ces faits plus récents s’avèrent non prescrits, le parquet peut alors engager des poursuites contre le mis en cause pour l’ensemble des faits. Ce n’est évidemment pas le cas lorsque celui-ci est décédé”, ajoute-t-il.La non-dénonciation d’infractions, un délit distinct, “a pour objectif de s’assurer que, tant que la victime est dans l’incapacité d’agir par elle-même, les personnes ayant connaissance des faits empêchent qu’ils se reproduisent, et permettent qu’ils soient jugés”, développe le ministère public.Mais, “l’analyse des trois rapports d’Egae n’a pas permis de révéler la situation de victimes pour lesquelles la commission d’une éventuelle non-dénonciation serait encore susceptible de poursuites”, précise-t-on de même source.Pour la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé, “le sinistre +cas Abbé Pierre+ démontre une nouvelle fois combien la prescription empêche les enfants devenus adultes” d’avoir droit à “l’accès à la justice”.”C’est tout l’enjeu de la proposition de loi – que j’ai déposée et que je défends – qui permet d’instaurer l’imprescriptibilité civile des violences et agressions sexuelles commises sur des mineurs”, ajoute-t-elle sur X.La Fondation Abbé Pierre, que le prêtre avait créée avec des proches en 1987 pour lutter contre le mal-logement, a officiellement changé de nom le 25 janvier pour devenir la Fondation pour le logement des défavorisés. De son côté, Emmaüs France, poids lourd de l’aide aux plus précaires fondé en 1949, a fermé définitivement le lieu de mémoire dédié au prêtre, à Esteville (Seine-Maritime), recommandé à ses structures adhérentes d’ôter tous les visuels le représentant et retiré de son logo la mention à l’abbé Pierre, son fondateur.mk-grd-alu-pcl-gd/cal/sp

Eboulement en Savoie: l’offre de trains renforcée

La région Auvergne-Rhône-Alpes et la SNCF vont mettre des trains supplémentaires en direction des montagnes savoyardes de la Tarentaise, alors qu’un éboulement ayant amputé la principale route d’accès aux stations de ski fait craindre de fortes perturbations pour le début des vacances scolaires.Dès vendredi, “la région met en place une augmentation d’offre composée d’un ajout de trains supplémentaires et de renforts de capacité”, a-t-elle indiqué à l’AFP.Ainsi un train est ajouté dans les deux sens entre Chambéry et Bourg-Saint-Maurice vendredi soir, et deux trains dans la journée de samedi. Les billets seront mis en vente mercredi.De plus, les capacités de trois trains sont renforcées, soit 900 places supplémentaires au cours du weekend sur ce trajet, explique la région.Par ailleurs, un renforcement de l’offre de trains entre ces deux villes les jours de semaine est à l’étude, ajoute la collectivité.Le directeur de TGV-Intercités Alain Krakovitch a de son côté annoncé sur X la mise en place d’un aller-retour supplémentaire entre Paris et Bourg-Saint-Maurice “pendant les quatre semaines des vacances scolaires, soit proposer un millier de places supplémentaires chaque jour et dans chaque sens”.C’était une demande des élus locaux, soutenus par le ministre des Transports Philippe Tabarot, “pour que ceux qui avaient prévu de partir en vacances ne soient pas laissés sans solution”, explique le ministre sur X.L’éboulement de plusieurs gros rochers samedi sur la RN90, qui permet d’accéder aux stations de ski de la Tarentaise (les 3 Vallées, Tignes, Val d’Isère, La Plagne, Les Arcs, La Rosière), a provoqué d’importants embouteillages tout le weekend.L’accès aux stations reste possible par la route via une déviation par un tunnel habituellement réservé à la descente.Les résultats d’une expertise et les détails sur les travaux de sécurisation de la falaise fragilisée sont attendus dans la semaine, alors que se profile dès vendredi soir le début des vacances scolaires, pour la première zone concernée.Sur des images de drone tournées mardi par l’AFP au dessus de la route accidentée, deux imposants rochers étaient encore visibles sur la chaussée après leur chute samedi.L’un, côté montagne, a complètement détruit et écrase le parapet, et l’autre, côté rivière, écrase la glissière de sécurité.A quelques mètres en haut de la route touchée, un autre rocher est toujours pris dans un filet de protection qui a empêché sa chute sur la chaussée. Le filet est couché sur plusieurs mètres.

Trump ally known for racist comments gets top State Dept job

A former Donald Trump aide who once called for “competent white men” to be “in charge” and spread conspiracy theories about the 2021 US Capitol assault has been given a top State Department post, an official said.Darren Beattie, an influential figure in Trump’s “Make America Great Again” movement and founder of the right-wing “Revolver News” …

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Loi d’orientation agricole: le Sénat planche sur la “reconquête” de la souveraineté alimentaire

Près d’un an après son dépôt, le projet de loi d’orientation agricole a enfin repris son parcours législatif mardi soir au Sénat, la ministre Annie Genevard appelant le Parlement à “semer les premières graines de la reconquête de notre souveraineté alimentaire”.Adopté à l’Assemblée nationale au début du printemps 2024, suspendu par la dissolution puis reporté par la censure, ce texte revient enfin au Parlement. L’examen s’étirera jusqu’au 18 février avec un vote solennel prévu quatre jours seulement avant le lancement du Salon de l’agriculture à Paris.A l’ouverture des débats, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a promis un “changement de cap” sur la politique agricole de la France, impératif pour atteindre des objectifs très ambitieux: 30% d’apprenants supplémentaires dans les filières agricoles et agroalimentaires d’ici 2030, 400.000 exploitations et 500.000 exploitants agricoles à l’horizon 2035.”Ce sont bien les intérêts fondamentaux de la nation qui sont en cause lorsqu’il s’agit de garantir la souveraineté alimentaire et agricole de la France”, a-t-elle lancé, promettant “d’aller vite, afin de permettre l’entrée en vigueur au plus vite de ce texte très attendu”.Si l’adoption du texte ne fait aucun doute, l’alliance droite-centristes majoritaire au Sénat entend nettement muscler ce projet de loi programmatique, qui balaye nombre de sujets, de l’enseignement à la formation en passant par le dossier crucial de la transmission des exploitations.- “Intérêt général majeur” et “non-régression” -Dans son article inaugural, cette loi d’orientation élève l’agriculture au rang “d’intérêt général majeur”. En commission, le Sénat a maintenu cette notion tout en allant plus loin, érigeant notamment la “souveraineté alimentaire” en “intérêt fondamental de la Nation”.Le Sénat a également institué un principe décrié de “non-régression de la souveraineté alimentaire”. La portée juridique de cette disposition, qui fait volontairement écho au principe de “non-régression environnementale” déjà existant, interroge ses détracteurs.”Quand on a fait ça sur l’environnement, on disait que ça n’aurait aucun impact et on a vu que ça a été l’inverse. Pourquoi cela ne marcherait-il pas?”, balaye Laurent Duplomb (LR), l’autre rapporteur du texte.Si la notion n’a pas convaincu le gouvernement qui tentera de la faire supprimer, M. Duplomb assume une version sénatoriale plus “ambitieuse”, susceptible, selon lui, de répondre au “manque de courage politique” du texte initial, qui “évitait tous les sujets qui fâchent”.Cette démarche ulcère la gauche, qui s’alarme d’un “durcissement” et d’une “radicalisation” du débat public sur l’agriculture, selon l’écologiste Daniel Salmon. “La droite estime qu’il n’y a qu’un modèle qui est le bon, celui d’une souveraineté alimentaire réécrite à la sauce libérale”, déplore-t-il.La droite sénatoriale a déjà remporté un succès ces derniers jours sur ce volet, en faisant adopter à la chambre haute, avec l’appui du gouvernement, un texte plus sensible encore sur la levée des “barrières” à la profession, avec la réintroduction notable de certains pesticides.- Femmes en agriculture -Parmi ses autres dispositions, la loi d’orientation prévoit la création d’un “Bachelor Agro”, un diplôme de bac+3 censé faire référence à l’avenir. Les sénateurs proposent également de créer un “volontariat agricole” dans le cadre du service civique.La création d’un guichet unique départemental, censé favoriser les installations et transmissions d’exploitations, est également au cÅ“ur du projet.Annie Genevard a par ailleurs insisté mardi sur l’importance d’augmenter la place des femmes en agriculture, promettant plusieurs amendements en ce sens, pour faciliter par exemple leur accès au statut de cheffe d’exploitation. Elle a aussi annoncé le lancement à venir de “conférences de la souveraineté alimentaire”, pour permettre aux filières de définir collégialement des “objectifs à dix ans” avec “l’accompagnement” de l’Etat.L’alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA a appelé ces derniers jours les sénateurs à “concrétiser l’ambition” en faveur du renouvellement des générations, regrettant certains freins à la transmission dans le texte, tout en saluant des “avancées significatives” comme le renforcement du service de remplacement ou la mise en place d’une “aide au passage de relais”, dont l’objectif est d’offrir une sortie digne à des agriculteurs désespérés.Le texte entend aussi accélérer les procédures de contentieux en cas de recours contre des stockages d’eau ou des bâtiments d’élevage, et propose d’aménager les sanctions en cas d’atteintes à l’environnement non-intentionnelles.

‘Around 10’ dead, including shooter, in Sweden campus attack

Around 10 people were killed Tuesday in a shooting at an education centre in Sweden, including the suspected gunman, in the deadliest school attack in the Scandinavian country’s history. Authorities had initially said that several people were wounded in the violence at Campus Risbergska, a secondary school for young adults in the town of Orebro, but …

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Les consommateurs incités à jeter tous les pots de yaourt dans la poubelle d’emballages

Une fois consommés, les pots de yaourt, même souillés, doivent tous être jetés dans la poubelle jaune des emballages: ce simple message va apparaître au dos d’une partie des opercules recouvrant les milliards de yaourts vendus en France chaque année.Les industriels des produits laitiers frais réunis au sein du groupement Syndifrais ont décidé de prendre en main l’avenir des déchets qu’ils produisent. Leur espoir: créer un jour une “boucle fermée” vertueuse, pour l’instant l’Arlésienne du recyclage du plastique, où les petits pots en polystyrène redeviendraient des pots de yaourt.Pour la première fois, la quasi-totalité des marques de desserts ultrafrais se sont unies – à l’exception de Danone – pour lancer ensemble une campagne de communication, baptisée #TriTonPot, destinée à favoriser la collecte et le recyclage des pots après consommation.Pas de campagne de télévision, pas de message radio, mais une campagne “au plus près du consommateur”, explique Muriel Casé, déléguée générale de Syndifrais: lorsqu’il ouvrira son yaourt, il trouvera “un petit message très simple qui lui indiquera de mettre son pot dans le bac jaune avec l’opercule détaché”.- “Opercule détaché” -Juste sous le pictogramme d’un yaourt rigolard, une douzaine de messages sont prévus tels que “Pensez à me trier”. Le slogan “Je vais dans le bac jaune avec mon opercule détaché” vise à inciter le consommateur à dissocier au maximum les matières plastique et aluminium dans sa poubelle, afin de faciliter les opérations ultérieures de tri et de recyclage.L’urgence est de convaincre les gens de jeter leurs emballages dans le bac jaune. Car malgré les consignes de tri élargies en vigueur depuis janvier 2023, la France paie à l’Europe chaque année 1,5 milliard d’euros par an, pour non atteinte de ses objectifs de recyclage de plastique. “Il y a un vrai enjeu économique”, souligne Roland Marion, directeur de l’économie circulaire à l’Agence de la transition écologique (Ademe), qui soutient l’opération.Le tri est “un point bloquant” aujourd’hui, dit Patrick Falconnier, président de Syndifrais et directeur général de la coopérative Eurial. “Parce que si le consommateur ne met pas son pot de yaourt dans le bac jaune, nous, on ne peut pas le récupérer pour le retraiter, le recycler, le réincorporer dans notre produit. On a vraiment besoin que le consommateur fasse sa part du boulot.”Au total, 500 millions de pots seront concernés par la campagne pendant six mois, soit une fraction des 1,5 milliard de packs de yaourts, fromages blancs et autres desserts lactés vendus en France chaque année, des lots de 4 à 16 unités en général.- 25% dans les ordures ménagères -Chaque marque a choisi deux ou trois références pour porter la campagne, dont des desserts plébiscités par les enfants, dans l’espoir qu’ils entraînent leurs parents dans le “geste de tri”. Car 25% au moins des yaourts finissent dans les poubelles d’ordures ménagères générales. Des pots qui finissent leur vie, soit enfouis soit incinérés, regrette Sophie Génier, directrice du recyclage chez Citeo, l’éco-organisme qui gère la collecte, le tri et le recyclage des emballages ménagers en France.La campagne démarrera au moment de l’ouverture du Salon de l’agriculture le 22 février. Elle est financée par les professionnels.Un an de préparation a été nécessaire. Dans les usines, “il a fallu réimprimer les cylindres qui servent à l’impression des opercules”, précise Mme Casé. Et des tests sanitaires “ont été faits et refaits” pour vérifier qu’il n’y ait pas de migration de l’encre vers le yaourt.Le groupe Danone a indiqué mardi soir à l’AFP “partager la même ambition de transparence et de pédagogie du consommateur sur l’importance du geste de tri”. “Depuis 2022, nous avons intégré les mentions liées à l’info-tri sur nos pots de yaourt, et nous avons inclus ce message également dans nos campagnes de communication sur nos produits laitiers frais en 2024 pour inciter le geste de tri auprès des consommateurs”, a précisé le groupe.

Les consommateurs incités à jeter tous les pots de yaourt dans la poubelle d’emballages

Une fois consommés, les pots de yaourt, même souillés, doivent tous être jetés dans la poubelle jaune des emballages: ce simple message va apparaître au dos d’une partie des opercules recouvrant les milliards de yaourts vendus en France chaque année.Les industriels des produits laitiers frais réunis au sein du groupement Syndifrais ont décidé de prendre en main l’avenir des déchets qu’ils produisent. Leur espoir: créer un jour une “boucle fermée” vertueuse, pour l’instant l’Arlésienne du recyclage du plastique, où les petits pots en polystyrène redeviendraient des pots de yaourt.Pour la première fois, la quasi-totalité des marques de desserts ultrafrais se sont unies – à l’exception de Danone – pour lancer ensemble une campagne de communication, baptisée #TriTonPot, destinée à favoriser la collecte et le recyclage des pots après consommation.Pas de campagne de télévision, pas de message radio, mais une campagne “au plus près du consommateur”, explique Muriel Casé, déléguée générale de Syndifrais: lorsqu’il ouvrira son yaourt, il trouvera “un petit message très simple qui lui indiquera de mettre son pot dans le bac jaune avec l’opercule détaché”.- “Opercule détaché” -Juste sous le pictogramme d’un yaourt rigolard, une douzaine de messages sont prévus tels que “Pensez à me trier”. Le slogan “Je vais dans le bac jaune avec mon opercule détaché” vise à inciter le consommateur à dissocier au maximum les matières plastique et aluminium dans sa poubelle, afin de faciliter les opérations ultérieures de tri et de recyclage.L’urgence est de convaincre les gens de jeter leurs emballages dans le bac jaune. Car malgré les consignes de tri élargies en vigueur depuis janvier 2023, la France paie à l’Europe chaque année 1,5 milliard d’euros par an, pour non atteinte de ses objectifs de recyclage de plastique. “Il y a un vrai enjeu économique”, souligne Roland Marion, directeur de l’économie circulaire à l’Agence de la transition écologique (Ademe), qui soutient l’opération.Le tri est “un point bloquant” aujourd’hui, dit Patrick Falconnier, président de Syndifrais et directeur général de la coopérative Eurial. “Parce que si le consommateur ne met pas son pot de yaourt dans le bac jaune, nous, on ne peut pas le récupérer pour le retraiter, le recycler, le réincorporer dans notre produit. On a vraiment besoin que le consommateur fasse sa part du boulot.”Au total, 500 millions de pots seront concernés par la campagne pendant six mois, soit une fraction des 1,5 milliard de packs de yaourts, fromages blancs et autres desserts lactés vendus en France chaque année, des lots de 4 à 16 unités en général.- 25% dans les ordures ménagères -Chaque marque a choisi deux ou trois références pour porter la campagne, dont des desserts plébiscités par les enfants, dans l’espoir qu’ils entraînent leurs parents dans le “geste de tri”. Car 25% au moins des yaourts finissent dans les poubelles d’ordures ménagères générales. Des pots qui finissent leur vie, soit enfouis soit incinérés, regrette Sophie Génier, directrice du recyclage chez Citeo, l’éco-organisme qui gère la collecte, le tri et le recyclage des emballages ménagers en France.La campagne démarrera au moment de l’ouverture du Salon de l’agriculture le 22 février. Elle est financée par les professionnels.Un an de préparation a été nécessaire. Dans les usines, “il a fallu réimprimer les cylindres qui servent à l’impression des opercules”, précise Mme Casé. Et des tests sanitaires “ont été faits et refaits” pour vérifier qu’il n’y ait pas de migration de l’encre vers le yaourt.Le groupe Danone a indiqué mardi soir à l’AFP “partager la même ambition de transparence et de pédagogie du consommateur sur l’importance du geste de tri”. “Depuis 2022, nous avons intégré les mentions liées à l’info-tri sur nos pots de yaourt, et nous avons inclus ce message également dans nos campagnes de communication sur nos produits laitiers frais en 2024 pour inciter le geste de tri auprès des consommateurs”, a précisé le groupe.