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Au procès Péchier, la famille de l’anesthésiste fait front

Persuadée de son innocence, la famille de Frédéric Péchier a fait bloc lundi derrière l’anesthésiste de Besançon, accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels, à l’orée d’une semaine dominée par l’étude de sa personnalité.”Je sens au fond de mon cœur que mon fils est innocent”, a martelé devant la cour d’assises du Doubs la mère de l’accusé, Marie-José Péchier. “Il a eu une enfance heureuse et je ne comprends pas pourquoi il se serait transformé en serial killer du jour au lendemain”.Les parents de Frédéric Péchier, son ex-femme et l’une de ses filles se sont succédé à la barre pour dessiner le portrait d’un homme “altruiste, généreux”, d’un père aimant, d’un mari “attentionné” et d’un médecin anesthésiste-réanimateur qui “aimait son métier”.Son frère cadet, Marc Péchier, a spontanément raconté comment sa soeur, son autre frère et lui-même avaient “convoqué” Frédéric Péchier dimanche, se disant “chamboulé” par les empoisonnements démontrés au cours des deux mois et demi de procès.”On lui a hurlé dessus: +dis-nous la vérité!+”, a-t-il raconté. “Mon frère s’est effondré. Il a pleuré, beaucoup. Il a parlé aussi: de son enfance, de ses erreurs pendant l’instruction, de sa vie d’avant”, mais il a maintenu être innocent.”Devant moi, j’ai vu un homme, et j’ai vu son âme. Il ne mentait pas”, a-t-il dit, convaincu de l’innocence de son frère.Le commandant de police Laurent Dumont avait évoqué de son côté les “failles personnelles” de Frédéric Péchier, dominé par son père puis par sa femme, évocatrices selon lui d’un “tueur en série”.- “Un homme détruit” -Le père de l’accusé, Jean-Michel Péchier, 78 ans, s’est lui dit “fier” de son fils, devenu anesthésiste comme lui, assurant n’avoir “jamais eu de contentieux” avec lui.Frédéric Péchier a vécu chez ses parents jusqu’à ses 24 ans, avant de partir à Besançon pour ses études.Revenu vivre chez eux à Poitiers après sa mise en cause judiciaire, en 2017, il a perdu son emploi, son statut social et divorcé de son épouse. C’est chez ses parents que, fortement alcoolisé, il s’est défenestré en 2021.”Frédéric est un homme détruit. Il n’a pour lui que sa famille et l’amour inconditionnel de ses propres enfants”, a déclaré sa mère.Selon le directeur d’enquête Olivier Verguet, “la seule personne qui aurait les clés pour le déverrouiller, c’est Mme Péchier”. Il a estimé que son ex-femme avait une “emprise sur son époux”.”Je n’étais pas une épouse soumise et Frédéric n’était pas un mari soumis, nous étions juste un couple qui travaillait, avec de jeunes enfants”, a rétorqué lundi devant la cour Nathalie Péchier. Elle avait demandé à son mari de moins travailler pour être davantage présent dans la vie de famille.L’avocate générale Christine de Curraize s’est interrogée sur ce mari “écartelé”: “comment pouvait-il s’en sortir? Il fallait qu’il soit plus à la maison et en même temps qu’il soit le meilleur au travail”.Son ex-épouse a raconté un “couple très fusionnel” qui s’est “beaucoup aimé”, et a dépeint une vie de famille aisée, idyllique, malgré une tentative de suicide du père de famille en 2014, le suivi psychologique de son mari dépressif et l’ombre du divorce qui a plané plusieurs années. Les époux ont finalement divorcé en 2021, tout en restant proches.”Si j’avais le moindre doute quant à la culpabilité de Frédéric, je ne serais pas là pour le défendre. Si j’avais le moindre doute, il n’approcherait pas mes enfants”, a affirmé cette brillante cardiologue.Les proches de l’accusé entendus lundi ont tous fait part de leur “besoin de vérité” et dénoncé “une enquête à charge contre lui depuis le départ, sans aucune preuve”.Des témoins ont dit à la barre leur plaisir à travailler avec le docteur Péchier, un médecin avec de “l’empathie”, “sympa” et “très professionnel”.Jugé pour 30 empoisonnements commis entre 2008 et 2017 à Besançon, Frédéric Péchier encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu d’ici au 19 décembre.

Pope gets rockstar welcome as he delivers message of hope to Lebanese youth

Pope Leo XIV got a rockstar welcome from thousands of Lebanese youth on Monday, bringing them a message of hope on the second day of his visit to the crisis-hit country.Locals have joyfully welcomed the American pontiff, turning out in their thousands to his public appearances and lining streets where his motorcade has passed, waving …

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Budget de la Sécu: un compromis à portée de main selon les socialistes

Les socialistes, interlocuteurs de premier plan du Premier ministre dans les discussions sur les budgets, ont assuré lundi se rapprocher d’un compromis sur celui de la Sécurité sociale qui revient à l’Assemblée à partir de mardi.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, accompagné par les chefs de file des députés Boris Vallaud et des sénateurs Patrick Kanner, ainsi que de plusieurs autres élus, est ressorti sur une tonalité positive après une heure et demi d’entretien avec Sébastien Lecornu et plusieurs ministres.”Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis” même si “nous n’en sommes pas encore là”, a affirmé M. Faure, seul à s’exprimer à l’issue du rendez-vous. “Nous jugerons en fonction de ce qui nous est présenté in fine”.Le Premier ministre a échangé ensuite avec les responsables du Parti communiste qui n’ont pas souhaité s’exprimer. Il rencontrera les représentants des écologistes mardi à 16H30, et ceux du Rassemblement national mercredi à 17H00, après avoir vu ceux du groupe indépendant Liot et des Républicains la semaine dernière.Il doit voir également cette semaine plusieurs organisations patronale et syndicales (Medef, CFDT, FO), ainsi que des parlementaires sur la défense et l’énergie, thèmes qu’il entend soumettre au débat et au vote du Parlement, pour faciliter l’adhésion au budget de l’Etat.- Majorité “disciplinée” -A cet égard il a prévenu, à l’issue d’une réunion au ministère des Armées avec les parlementaires chargés des questions de défense, que “sans budget”, passer des commandes militaires nouvelles devenait “compliqué”, tout comme la “mise à jour” de la loi de programmation militaire 2024-2030, dans un contexte international où les “risques se cumulent”.”Ceux qui disent que l’absence de budget n’a pas d’impact, mentent”, a-t-il insisté, en redisant qu’il ne souhaitait pas recourir au 49.3, qui permet de faire passer un texte sans vote, et en appelant chaque parlementaire “à la responsabilité”. Il a expliqué aussi que sa majorité n’avait pas “besoin d’être disciplinée” par un 49.3, alors que ses soutiens de la droite et du centre sont divisés et que la petite musique d’un retour de cet outil constitutionnel se fait de plus en plus insistante, au PS comme chez LR.Boris Vallaud a pourtant souligné la “grande dispersion” des groupes parlementaires du socle commun. “Il faut que la responsabilité, elle soit dans tous les camps. Ça ne peut pas être le seul apanage des socialistes”, a souligné M. Faure.De fait, la droite montre peu d’empressement à soutenir le texte: “A l’heure où je vous parle (…) j’ai très envie de ne pas voter ce budget de la Sécurité sociale”, a déclaré le rapporteur général du Budget de l’Etat Philippe Juvin. Et le groupe Horizons hésite entre vote contre et abstention.- Réponses mardi ? -Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) revient à l’Assemblée dans la version transmise par le Sénat, assez éloignée de celle des députés, puisque les sénateurs ont rejeté la suspension de la réforme des retraites, principale condition mise par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement.Le Sénat a aussi écarté la hausse de la CSG sur les revenus du capital, piste de recettes arrachée par les députés socialistes.Un premier vote sur la partie “recettes” est attendu dans la semaine et le vote sur l’ensemble du texte le 9 décembre.Samedi, la commission des Affaires sociales a rejeté le PLFSS, LR votant contre, tandis que le PS s’est abstenu. “On est assez loin d’un accord”, a convenu le président Horizons de la commission, Frédéric Valletoux. Ce vote ne préjuge pas forcément de la suite mais témoigne de l’étroitesse du chemin, avec un PS frileux et surtout un socle commun de plus en plus timoré.Alors que tout indique que LFI et l’alliance RN-UDR voteront contre, il faudrait, pour que ce budget soit adopté, que les groupes de la coalition gouvernementale l’approuvent, et qu’au minimum le PS et les écologistes s’abstiennent. Ou bien que le PS vote pour, alors que les écologistes semblent tentés de voter contre.Outre la suspension de la réforme des retraites, les socialistes ont souhaité notamment lundi que les prestations sociales et les pensions de retraite “ne soient pas gelées” et que le doublement des franchises médicales “ne soient pas appliqué”, selon M. Faure.Le Premier ministre, qui assistera à la séance d’examen du PLFSS mardi après-midi, pourrait leur apporter quelques réponses.

Négociations commerciales: industriels et supermarchés jouent l’apaisement, sur fond d'”inflation modérée”

Jouant la carte de l’apaisement après des années de tensions et de guerre des prix, grande distribution et industrie agroalimentaire démarrent lundi leurs traditionnelles négociations commerciales, aidées par la signature d’une charte et par une “inflation modérée”. D’ici au 1er mars, trois mois de négociations fixeront les prix et les conditions (modalités de livraison, calendrier promotionnel…) auxquelles les grandes surfaces s’approvisionnent auprès des fabricants.  Alors que ces tractations annuelles “se passent mal depuis longtemps”, les parties prenantes ont “là l’occasion unique (…) de faire différemment”, a résumé lundi sur RMC Nicolas Facon, patron de l’Ilec, qui représente les très grandes marques comme Coca-Cola, Ferrero ou Mars.D’un côté figurent des distributeurs en quête de prix compétitifs pour attirer les clients, de l’autre, des industriels invoquant coûts de production et besoins d’investissements. Ces négociations sont régulièrement accusées d’opacité, et de tirer vers le bas les revenus des agriculteurs malgré leur encadrement par la loi Egalim.Elles déterminent in fine les tarifs en rayon des produits de grandes marques (Nutella de Ferrero, Actimel de Danone, bonbons Haribo…), mais pas ceux des marques des supermarchés (Carrefour, Marque Repère, U…), qui pèsent plus du tiers des ventes.Cette année, les discussions ont commencé avant l’heure, début novembre, pour élaborer une charte inédite engageant tous les acteurs, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) et cinq organisations d’industriels (Ania, Ilec, Feef, Pact’Alim, et la Coopération agricole).- “Mieux qu’au Parlement” -La fumée blanche est sortie dimanche, avec la signature d’un document construit autour de trois thèmes: le respect mutuel lors des échanges, une attention particulière portée aux PME et la valorisation des produits frais et de l’origine des produits.”C’est vraiment un symbole et un changement d’état d’esprit”, a commenté M. Facon.”Ca va être mieux qu’au Parlement”, a ironisé Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique d’E.Leclerc.De son côté, l’Ania, qui rassemble syndicats et associations représentatifs des 20.000 entreprises alimentaires de France, se félicite que cette charte s’inscrive “dans la continuité” de ses propositions formulées “dès avril 2025”.Elle “constitue une avancée vers des négociations commerciales plus apaisées et de bonne foi”, estime Karima Kaci, directrice générale de Pact’Alim, qui représente 3.000 PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI) de l’industrie alimentaire.Le traitement différencié pour les PME, dont les négociations avec les distributeurs devront être bouclées avant le 15 janvier, a été particulièrement salué.”Ça veut dire des négociations plus rapides” qui permettent “de se concentrer sur le développement de l’activité”, résume Léonard Prunier, de la Feef, qui représente 22.000 PME et ETI.Le ministre du Commerce, Serge Papin, qui a initié la charte avec son homologue de l’Agriculture, Annie Genevard, a rappelé lundi qu’il était “très attaché” à un “accord pour les PME”. – “Clauses de revoyure” -Mais ce document, non contraignant, résistera-t-il à la guerre des prix? En 2025, les industriels de l’agroalimentaire ont obtenu 1,5% de hausse moyenne des prix alors qu’ils demandaient 5,7% en moyenne.Dominique Schelcher, le patron de Coopérative U, a dit redouter “des exigences très fortes des multinationales” face aux “postures beaucoup plus raisonnables des PME”, comme ce fut le cas dernièrement, selon lui, pour la négociation sur les chocolats de Pâques 2026.”L’enjeu principal pour les PME et ETI” sera de maintenir la hausse des tarifs au niveau de celle de la matière première agricole, prévient Karima Kaci.S’il est “trop tôt” pour chiffrer les demandes des industriels, “on est revenu à une inflation qui est très, très modérée”, selon M. Facon.Le lancement prochain, par le Sénat, d’une commission d’enquête sur les marges de la grande distribution, à l’initiative des Ecologistes, pourrait aussi parasiter le processus.Autre sujet de crispation, celui des centrales d’achat européennes, accusées de contourner la législation française quand les distributeurs rétorquent vouloir peser face aux multinationales.Carrefour, Coopérative U et la coopérative allemande RTG ont lancé officiellement lundi leur alliance à l’achat, Concordis Trading, depuis Bruxelles.Concernant la charte, “des clauses de revoyure” sont prévues durant les “trois mois à venir”, a assuré Judith Jiguet, déléguée générale de la FCD.

BD: le festival d’Angoulême annulé, les organisateurs blâment les pouvoirs publics

Séisme dans la BD: le festival international d’Angoulême, plombé par le boycott d’auteurs, a été officiellement annulé par la société organisatrice 9e Art+, qui rejette sur les financeurs publics “la responsabilité” de cette décision quasi-inédite annoncée lundi.Depuis plusieurs semaines, la plus grande incertitude entourait la 53e édition du Festival international de la bande dessinée (FIBD) prévue du 29 janvier au 1er février, l’un des plus grands rendez-vous du secteur qui attire chaque année des auteurs du monde entier et quelque 200.000 visiteurs.Après une édition 2025 sous tension, de nombreux auteurs et autrices, dont la lauréate du Grand Prix de la BD 2025 Anouk Ricard, avaient annoncé boycotter l’édition 2026, critiquant l’opacité et la dérive commerciale du festival. S’appuyant sur des révélations du quotidien L’Humanité, ils reprochaient également à 9e Art+ d’avoir licencié une salariée qui venait de porter plainte pour un viol survenu en marge du festival en 2024.Face à la tempête, les grandes maisons d’édition de BD avaient récemment jugé l’édition 2026 “compromise”, estimant “la confiance (…) rompue” avec les organisateurs, avant que les financeurs publics du festival, qui contribuent pour moitié à son budget d’environ six millions d’euros, n’appellent le 20 novembre à une annulation pure et simple.Face à la pression, la société 9e Art+, qui organise l’événement depuis 2007, a décidé d’annuler la prochaine édition du festival pour la première fois depuis sa création en 1974, excepté en 2021 en raison de l’épidémie de Covid.”L’édition 2026 est annulée”, a indiqué à l’AFP Me Vincent Brenot, l’un des deux avocats de la société 9e Art+, confirmant une information du journal La Charente Libre.”Cette situation ne résulte en aucun cas d’un choix de la société 9e Art+ dont le FIBD constitue l’unique raison d’être, mais bien d’une décision unilatérale prise sans concertation par les financeurs publics”, détaillent dans un communiqué Me Brenot et son confrère Ghislain Minaire, au nom de 9e Art+.”La responsabilité en incombe aux financeurs publics qui n’ont cessé de s’immiscer dans la gestion, pourtant privée, de l’événement, avec la volonté manifeste d’en évincer l’organisateur historique”, détaillent-ils.- Passe d’armes -Une accusation rejetée auprès de l’AFP par la région Nouvelle-Aquitaine, un des principaux financeurs publics du festival, qui évoque une “pirouette”.”On a un organisateur qui oublie juste que c’est lui qui a provoqué cette crise, avec un boycott de quasi 100% des auteurs de la filière et la quasi-totalité des éditeurs, quelle que soit leur taille, quelle que soit leur histoire avec le festival”, estime Frédéric Vilcocq, conseiller culture de la région Nouvelle-Aquitaine.Sollicités par l’AFP, le maire d’Angoulême, Xavier Bonnefont, et le ministère de la Culture n’ont pas souhaité faire de commentaires.Après l’édition 2025, les opposants à 9e Art+ avaient obtenu de l’association FIBD, détentrice des droits du festival, le lancement d’un appel d’offres dans l’espoir qu’un nouvel organisateur soit désigné pour organiser l’événement à l’avenir.A l’issue du processus, critiqué pour son manque de transparence, 9e Art+ avait toutefois été reconduit début novembre, provoquant une nouvelle levée de boucliers. Face au tollé, la procédure avait été annulée par l’association FIBD qui avait décidé d’écarter 9e Art+ d’un nouvel appel d’offres, sans réussir à éteindre l’incendie. Les financeurs publics (Etat, région, collectivités) avaient alors annoncé leur intention de “reprendre la main” sur l’organisation future.”En dehors de tout cadre légal, les acteurs publics locaux ont, selon leurs propres termes, +pesé de tout leur poids+ pour empêcher la reconduction du contrat privé confiant à 9e Art+ l’organisation du FIBD”, estiment les avocats de 9e Art+.Selon le communiqué, le délégataire actuel s’inquiète par ailleurs “des conséquences humaines et économiques de l’absence d’édition 2026” et pointe la “lourde incertitude” qui entoure celle de 2027, dont l’organisation lui “appartient juridiquement”.”Une solution concertée peut, et doit, maintenant être trouvée”, conclut le communiqué.”L’annulation d’un événement comme celui-ci, avec toute l’activité qu’il y a derrière, c’est catastrophique pour un territoire”, a souligné de son côté Guillaume Jacques, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) en Charente et Charente-Maritime, souhaitant que ce “précédent” n’hypothèque pas l’avenir du festival.

Cyber malveillance: les données d’1,6 million de personnes “susceptibles d’être divulguées”

Les données personnelles d’environ 1,6 million de jeunes suivis par les missions locales pour les aider à trouver un emploi “sont susceptibles d’être divulguées” à la suite d’un piratage informatique, ont annoncé lundi France Travail et l’Union nationale des missions locales (UNML).Les données concernées sont le nom et le prénom, la date de naissance, le numéro de sécurité sociale, l’identifiant France Travail, les adresses mail et postale, ainsi que le numéro de téléphone. “Aucun mot de passe ni aucune coordonnée bancaire n’ont été extraits”, précisent toutefois les deux organismes dans un communiqué conjoint.”Les premières investigations révèlent que le compte d’un agent, responsable gestion de compte d’une mission locale, a été piraté”, détaille le communiqué qui précise que l’attaquant a ensuite pu “créer deux nouveaux comptes” qui lui ont permis de consulter “des dossiers des jeunes accompagnés”.Il s’agit de jeunes inscrits à France Travail ou à qui on avait recommandé une formation via l’outil Ouiform opéré par cet organisme.”Les personnes concernées seront informées et nous leur recommandons dès maintenant de faire preuve de la plus grande vigilance face aux tentatives d’hameçonnage (mails ou appels frauduleux) ou d’usurpation d’identité et de ne jamais communiquer leur mot de passe ou leurs coordonnées bancaires par téléphone ou par mail”, selon le communiqué, qui ajoute que “France Travail comme les autres organismes publics ne le demandent jamais”.L’incident a été signalé à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).Le 14 novembre, le service Pajemploi servant à déclarer les assistants maternels et gardes d’enfants à domicile avait été victime d’un vol de données qui a pu concerner jusqu’à 1,2 million de personnes.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Plus de 1.160 morts en Asie après des inondations dévastatrices

Secouristes et militaires s’activent lundi pour déblayer les routes et porter assistance aux populations du Sri Lanka et d’Indonésie, touchés par des inondations qui ont causé plus de 1.160 morts et plusieurs centaines de disparus dans quatre pays d’Asie ces derniers jours.Un cyclone au Sri Lanka et une tempête exceptionnelle en Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie, en particulier sur la grande île de Sumatra, ont provoqué des pluies torrentielle dans la région, déjà en pleine période de mousson. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le déploiement d’équipes d’intervention rapide et de matériel essentiel dans la région.Cet événement est “un rappel supplémentaire de la façon dont le changement climatique engendre des phénomènes météorologiques plus fréquents et plus extrêmes, aux conséquences désastreuses”, a déclaré à la presse à Genève le directeur général de l’agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus.A Sumatra, le bilan des inondations s’est encore alourdi lundi, passant à 593 morts et 470 disparus, a annoncé l’agence de gestion des catastrophes.”L’eau m’arrivait jusqu’au cou”, témoigne auprès de l’AFP Misbahul Munir, 28 ans, habitant d’Aceh Nord, à la pointe nord de Sumatra, surpris par la montée des eaux alors qu’il était au volant de sa voiture. – Pression sur le président indonésien -Dans sa maison, “l’eau monte à environ deux mètres. Tous les meubles sont abîmés”. “Je n’ai plus que les vêtements que je porte”, ajoute-t-il avant de fondre en larmes.Pour les habitants réfugiés dans les centres d’accueil, “les conditions sont préoccupantes. Il y a des femmes enceintes et des jeunes enfants”, explique-t-il, ajoutant qu'”il n’y a plus d’électricité”. Arrivé lundi matin dans le nord de l’île de Sumatra, le président indonésien Prabowo Subianto a annoncé que “la priorité du gouvernement était désormais d’envoyer immédiatement l’aide nécessaire”. Il a annoncé le déploiement d’avions et hélicoptères pour les opérations de secours, en plus des trois navires militaires déjà dépêchés dans les zones les plus touchées, où de nombreuses routes restent impraticables, en raison de la boue et des débris. Le président subit une pression croissante pour déclarer l’état d’urgence nationale face à la catastrophe naturelle la plus meurtrière du pays depuis le tremblement de terre et le tsunami qui ont fait plus de 2.000 morts aux Célèbes en 2018.Contrairement à son homologue sri-lankais, le dirigeant indonésien n’a pas lancé d’appel à l’aide internationale. – Appel de Modi au président sri-lankais -Dimanche, la pluie avait cessé sur l’ensemble du Sri Lanka, quand les autorités se sont lancées dans une opération de secours de grande envergure.Le gouvernement sri-lankais a utilisé des hélicoptères militaires pour secourir les personnes bloquées par les inondations et les glissements de terrain provoqués par le cyclone Ditwah. L’un d’eux s’est écrasé dimanche soir au nord de Colombo.Au moins 390 personnes ont été tuées, et 352 autres sont toujours portées disparues, selon un bilan actualisé lundi des autorités srilankaises.Le président Anura Kumara Dissanayake, qui a déclaré l’état d’urgence, s’est engagé à reconstruire les zones dévastées après la catastrophe “la plus importante de notre histoire”, a-t-il déclaré samedi dans un discours.Il a reçu lundi un appel téléphonique du Premier ministre indien Narendra Modi, qui l’a assuré du soutien continu de New Delhi aux efforts de secours et de reconstruction, ont indiqué des responsables indiens.”Ma maison est totalement inondée, je ne sais pas où aller, mais j’espère trouver un abri sûr où emmener ma famille”, dit à l’AFP Selvi, 46 ans, une habitante de la banlieue de Colombo transportant quatre sacs d’affaires.Les pertes et les dégâts sont les plus importants au Sri Lanka depuis le tsunami dévastateur de 2004.- Colère en Thaïlande -Une grande partie de l’Asie est actuellement en pleine saison de la mousson, avec de fortes pluies provoquant parfois des glissements de terrain et des crues soudaines.Or le changement climatique affecte les régimes de tempêtes, y compris la durée et l’intensité de ces précipitations, plus abondantes, avec des crues soudaines et des rafales de vent plus fortes.Ces pluies torrentielles sont responsables d’au moins 176 décès dans le sud de la Thaïlande, avec l’une des inondations les plus meurtrières que le pays ait connues depuis dix ans. Le gouvernement a mis en place des mesures d’aide, mais les critiques de la population à l’égard de la gestion de la catastrophe se multiplient, et deux responsables locaux ont été suspendus pour des manquements présumés.De l’autre côté de la frontière, en Malaisie, où de fortes pluies ont également inondé de vastes étendues de terre dans l’État de Perlis, deux personnes ont trouvé la mort.burs-sah/tc/ebe-ega/pt/vgu/pcl/ial/thm

Asia floods death toll tops 1,160 as troops aid survivors

The toll in deadly flooding and landslides across parts of Asia climbed past 1,160 on Monday as hardest-hit Sri Lanka and Indonesia deployed military personnel to help survivors.Separate weather systems brought torrential, extended rainfall to the island of Sri Lanka and large parts of Indonesia’s Sumatra, southern Thailand and northern Malaysia last week.Much of the …

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Handicap: les fauteuils roulants remboursés à 100% par la Sécu

L’Assurance-Maladie prend en charge à partir de lundi le remboursement à 100% des fauteuils roulants pour les personnes handicapées et âgées en perte d’autonomie, une promesse du président Macron qui veut mettre fin à “des vies empêchées”.”Vous m’avez interpellé pour me dire le coût parfois exorbitant que vous avez à payer. C’était une injustice énorme, c’était des vies empêchées, une vie bloquée”, a déclaré Emmanuel Macron dans une vidéo publiée dimanche sur Instagram adressée à des personnes handicapées.Qualifiée de “première en Europe” par l’Elysée, cette réforme prévoit le remboursement intégral des fauteuils adaptés aux besoins “liés à un handicap de naissance, acquis au cours de la vie, un accident de la vie” mais aussi à une perte d’autonomie liée à l’âge.Quelque 1,1 million de personnes utilisent un fauteuil roulant et 150.000 personnes en acquièrent un chaque année, selon le ministère des Personnes handicapées.Depuis cette annonce d’Emmanuel Macron lors de la conférence nationale du Handicap en avril 2023, le gouvernement a négocié un “cadre tarifaire” avec les fabricants dans une “nomenclature” qui intègre toutes les catégories de fauteuil.Le remboursement d’un “fauteuil léger classique”, jusqu’ici de 600 euros, passe à 6.000 euros, indique le ministère sur son site. Un “fauteuil électrique verticalisateur” pris en charge actuellement à 5.000 euros sera “remboursé à hauteur de 21.000 euros”.Tous les fauteuils et leurs “options et adjonctions” (bras articulé, fauteuil qui se verticalise…) justifiés par un besoin médical seront remboursés. Avec les options, certains fauteuils peuvent coûter “jusqu’à 100.000 euros”, selon l’Elysée.Jusqu’à présent, les personnes complétaient le remboursement de la Sécu en sollicitant leur mutuelle, les maisons départementales des Personnes handicapées, les collectivités locales, leurs proches.Désormais la procédure sera rapide et simplifiée avec l’Assurance maladie comme “guichet unique”. La prescription, effectuée par des professionnels de santé sera adressée à un prestataire de santé à domicile, qui s’occupera des démarches avec la “Sécu”. Le bénéficiaire recevra son fauteuil sans avancer les frais.Le délai de renouvellement est de cinq ans pour les adultes et trois ans pour les mineurs, plus souvent si les besoins changent, selon cette réforme “coconstruite avec les associations”, comme l’AFM Téléthon, APF France Handicap et Paralysie cérébrale France.Les personnes handicapées pourront en outre se faire rembourser un fauteuil sportif à hauteur de 2.400 euros.Alors que le débat sur le budget de la Sécurité sociale peine à aboutir, l’exécutif évalue approximativement le coût de cette réforme à 100 à 200 millions supplémentaires aux 300 millions d’euros consacrés actuellement par an.

Après sa condamnation pénale, Cédric Jubillar perd son autorité parentale

Cédric Jubillar, condamné en octobre pour le meurtre de sa femme Delphine, a été déchu de son autorité parentale lundi par la cour d’assises du Tarn, “une décision logique” pour les avocats de ses deux enfants.Selon l’arrêt civil rendu lundi et consulté par l’AFP, la cour d’assises a ordonné “le retrait total de l’autorité parentale” de Cédric Jubillar sur les deux enfants du couple, Louis et Elyah. Âgés aujourd’hui respectivement de 11 et 6 ans, ils ont été placés sous la tutelle de leur tante maternelle après la disparition de leur mère, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Le 17 octobre, le peintre-plaquiste de 38 ans a été reconnu coupable d’avoir tué son épouse, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Le prisonnier, incarcéré à Toulouse-Seysses, a toujours clamé son innocence et a fait appel du verdict.Les deux enfants n’ont pas assisté à ce procès hors normes de quatre semaines à Albi, mais ils étaient omniprésents dans les débats. Au-delà du témoignage de Louis, qui dit avoir vu ses parents se disputer le soir de la disparition de Delphine, de nombreux témoins ont attesté à la barre des violences physiques et psychologiques – gifles, mise au coin à genoux sur des Lego, insultes… – commises par Cédric Jubillar contre son fils.- “Ne plus interférer” -“C’est important qu’il ne puisse plus interférer dans la vie des enfants”, a réagi auprès de l’AFP Me Malika Chmani, selon qui l’aîné, Louis, “a toujours peur que son père vienne le récupérer”. La décision “empêchera des droits de visite et d’hébergement”, a précisé l’avocate représentant les deux enfants du couple au côté de Me Laurent Boguet.Cédric Jubillar a également été condamné à verser 50.000 euros pour chacun des enfants à l’administratrice en charge des intérêts des deux mineurs “à titre de provision concernant leurs différents préjudices”, est-il mentionné dans l’arrêt. “Seulement une provision en attendant que la totalité du préjudice soit chiffré”, a précisé Me Chmani.Avant le rendu de la décision, Me Emmanuelle Franck, l’une des avocates du prisonnier, avait annoncé que son client ferait appel aussi de cette décision civile.Le 17 octobre, lors de l’audience civile qui a suivi le délibéré pénal, Mes Chmani et Boguet avaient demandé à ce que Cédric Jubillar soit déchu de son autorité parentale, “la suite logique” selon Me Chmani.Selon l’article 378 du Code civil, un parent condamné pour un crime contre l’autre parent sera déchu de son autorité parentale, sauf décision contraire spécialement motivée. La privation des droits parentaux retire tout droit de décision relatif à l’enfant, concernant par exemple son éducation ou sa santé.”C’est une décision logique” pour “un père qui a tué leur mère (…), qui a exercé des violences physiques sur Louis, des violences psychologiques sur Elyah, qui n’a fait aucun effort pour avoir des liens réguliers avec ses enfants et qui ne s’est surtout jamais remis en question”, a ajouté Me Chmani.- “Pas un bon père” -Depuis le verdict pénal, Louis, qui a demandé à prendre le nom de sa mère, “ne veut plus de contact avec son père” et a vécu la condamnation en première instance comme un “soulagement”, avait raconté Me Chmani à l’AFP avant le verdict.”J’étais pas un bon père, j’en ai conscience”, avait reconnu lors du procès Cédric Jubillar, qui porte le nom de son fils tatoué dans le cou, mais avait expliqué avoir “reproduit le schéma” subi auprès de son beau-père, pendant son enfance.Louis, est “convaincu que son père est responsable” de la disparition de sa maman et demande un lieu sur lequel il pourrait se recueillir, avait déclaré l’administratrice en charge des intérêts de ses enfants au début du procès.Le jeune garçon obtiendra peut-être des réponses lors du procès en appel qui pourrait se tenir à l’automne 2026.