AFP Top News

Argentine markets cheer Milei mid-terms triumph

Argentine markets reacted euphorically Monday to President Javier Milei’s runaway victory in midterm elections, heralding them as an endorsement of his radical free-market agenda.The benchmark Merval index gained a whopping 21.78 percent on the surprisingly strong performance of Milei’s party.The peso, which investors had fled before the vote, climbed over 6 percent against the dollar before …

Argentine markets cheer Milei mid-terms triumph Read More »

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La Jamaïque se prépare au pire ouragan de son histoire

Des fortes pluies et des vents violents secouent lundi la Jamaïque à l’approche de l’ouragan Melissa, qui pourrait être le plus violent à toucher terre dans le pays caribéen et où il menace d’entraîner inondations et glissements de terrain catastrophiques.Avec des vents allant jusqu’à 280 kilomètres par heure, l’ouragan Melissa figure en catégorie 5, maximale, sur l’échelle de Saffir-Simpson et devrait frapper l’île de plein fouet tôt mardi.S’il ne perd pas en intensité, il s’agira du plus puissant ouragan à toucher terre en Jamaïque depuis le début des suivis météorologiques.Le Premier ministre de la Jamaïque, Andrew Holness, a alerté sur des risques de dégâts particulièrement importants pour l’ouest du pays. “Je ne pense pas qu’une seule infrastructure de cette région puisse résister à un ouragan de catégorie 5, donc il pourrait y avoir d’importantes destructions”, a-t-il déclaré sur CNN, appelant les habitants “à monter sur les hauteurs, à protéger vos biens et votre famille”, et surtout à évacuer les zones les plus à risques.- Refus d’évacuer -Mais de leur propre aveu, de nombreux habitants ont refusé de suivre les consignes des autorités. “Je ne veux tout simplement pas partir”, explique Jennifer Ramdial, une pêcheuse, rencontrée lundi par l’AFP à Port-Royal, petite bourgade historique près de la capitale Kingston.”Même s’il était de catégorie 6, je ne bougerais pas”, abonde Roy Brown, un plombier et carreleur, bien que l’échelle de Saffir-Simpson s’arrête à la catégorie 5.Selon lui, nombre de personnes ont refusé de fuir la localité en raison de mauvaises expériences passées dans les abris anti-ouragans proposés par les autorités.Evoluant depuis plusieurs jours dans les Caraïbes, l’ouragan a déjà fait au moins quatre morts en Haïti et en République dominicaine, qui étaient toujours lundi sous la menace de pluies importantes pouvant entraîner des glissements de terrain et inondations.Dans le sud du pays, plusieurs personnes avaient trouvé refuge dans un bar à Flagaman.”Je suis vraiment inquiet pour les gens”, confie à l’AFP Enrico Coke, un fermier qui dit craindre que les pêcheurs et agriculteurs ne paient le plus lourd tribut.Les autorités ont exhorté la population à se mettre à l’abri en prévision des vents puissants et pluies torrentielles qui doivent s’abattre sur le territoire et pourraient causer d’importants dégâts matériels ainsi que des coupures prolongées d’électricité et des communications.Des précipitations torrentielles pouvant entraîner jusqu’à plus d’un mètre de pluie sont notamment attendues par endroit, a prévenu Michael Brennan, le directeur du Centre américain des ouragans (NHC).- Changement climatique -L’inquiétude est d’autant plus grande que l’ouragan Melissa évolue à une vitesse très basse, de six kilomètres par heure. Les pluies torrentielles et vents puissants pourraient donc s’éterniser sur les localités affectées.Pour le climatologue Daniel Gliford, le changement climatique aggrave par ailleurs “tous les aspects les plus néfastes de l’ouragan Melissa”.”Il entraîne des précipitations et des submersions côtières plus importantes et avec des intensités plus fortes que ce qui aurait été observé dans un monde sans changement climatique”, insiste l’expert auprès de l’AFP.Le dernier ouragan majeur à avoir touché terre en Jamaïque était l’ouragan Gilbert de septembre 1988. De catégorie 3 ou plus sur l’échelle de Saffir-Simpson, il avait fait 40 morts et d’énormes dégâts dans le pays.Depuis, l’île avait été frappée par plusieurs ouragans, dont certains majeurs, le dernier en date étant Béryl, en juillet 2024, qui n’y avait toutefois pas touché terre.Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts.A l’approche de l’arrivée de l’ouragan Melissa, les autorités jamaïcaines ont fermé les ports ainsi que l’aéroport international qui dessert la capitale.L’ouragan menace également l’est de Cuba ainsi que le sud des Bahamas et l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.

Cérémonie pour Zyed et Bouna, 20 ans après: “chaque jeune de nos quartiers compte”

Autour d’un arbre planté devant leur collège, une cérémonie très recueillie a marqué lundi le 20e anniversaire de la mort des adolescents Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui avait déclenché en 2005 trois semaines d’émeutes urbaines à travers le pays. En silence, une centaine de personnes s’est réunie autour d’un ginkgo biloba, “symbole de résilience”, lorsque les premières pelletées de terre ont été jetées par les proches de Bouna.Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, étaient morts électrocutés dans un transformateur EDF où ils avaient voulu se réfugier pour échapper à la police, paniqués, après une course-poursuite, bien qu’ils n’aient rien à se reprocher. L’annonce de leurs décès puis le fait que les autorités avaient d’abord nié la réalité de la course-poursuite et évoqué à tort une tentative de cambriolage sur un chantier, avaient servi de détonateurs à une révolte des banlieues d’une telle ampleur que le pays avait été placé sous état d’urgence. “Nous sommes là, ensemble, pour (…) que chaque jeune de nos quartiers sache qu’il a de la valeur, qu’il compte, qu’il mérite de vivre en paix, dans la dignité et le respect”, a déclaré le président de l’association Au-delà des mots, Samir Mihi, au lancement de la cérémonie.Devant son père pleurant doucement, le grand frère de Bouna, Siyakha Traoré, a évoqué affectueusement ces “deux gamins” dont les prénoms accollés sont devenus synonymes de “lutte contre les violences” et de “revendication de justice sociale”. “C’est tous ensemble qu’on fera peuple, c’est tous ensemble qu’on fera France”, a de son côté déclaré au micro le slameur Abd al Malik. “Régler cette problématique des quartiers populaires (…), c’est régler un problème de la France, faire en sorte que la France soit enfin à la hauteur d’elle-même”, a ajouté l’artiste, par ailleurs voix off d’une série documentaire consacrée au drame, “2005, Etat d’urgence”, diffusée prochainement sur France 5.- Ville métamorphosée -Les pères des deux adolescents, qui travaillèrent tout deux comme éboueurs à la Ville de Paris, avaient immigré de Tunisie et de Mauritanie. Zyed et Bouna y furent inhumés peu après le drame. Mais “ici à Clichy-sous-Bois, leur souvenir s’est transmis”, a souligné le maire DVG Olivier Klein qui a terminé son discours en disant “Zyed et Bouna, vous êtes en nous, vous êtes Clichy-sous-Bois, vous êtes la France”.Métamorphosée par des politiques publiques de rénovation urbaine, la ville ne se sent plus abandonnée de l’Etat comme il y a 20 ans, quand des collégiennes désabusées disaient à l’AFP après les émeutes: “maintenant, tout le monde sait qu’ici c’est pauvre et qu’il n’y a rien pour nous”. Reste ce sentiment exprimé pendant les révoltes par des banlieusards enfants d’immigrés: celui d’être souvent considérés comme Français de seconde zone, exposés aux discriminations latentes.Lycéenne de 14 ans rencontrée en marge de la cérémonie, Aïcha estime que “20 ans après, pas grand-chose n’a changé concernant les relations (des jeunes de banlieue) avec la police, pas forcément à Clichy mais en France: il y a des violences policières, je le vois dans les médias”. L’adolescente évoque aussi “les contrôles au faciès, les regards un peu appuyés de la part des policiers”.”A l’époque de la mort de Zyed et Bouna, on avait dit +plus jamais ça+, malheureusement il y en a d’autres qui sont partis”, dit à l’AFP Mohammed Mechmache, ancien président de l’association ACLefeu, qui évoque notamment l’affaire Nahel, 17 ans, tué par le tir d’un policier en 2023 à Nanterre, ce qui avait suscité de nouvelles émeutes. “Les quartiers font France”, ajoute-t-il, mais “si à chaque fois on les regarde comme un problème plutôt que de les regarder comme une solution, on s’éloigne du fameux vivre ensemble”.Sur X, le député LFI Eric Coquerel a estimé qu’en 20 ans, “ça a même empiré pour les quartiers : inégalités, discriminations, racisme, violences policières, d’autres morts”.Dans un long communiqué, Dominique de Villepin a lui rappelé qu’il était Premier ministre depuis cinq mois, lorsque “deux enfants de France” étaient “morts, victimes de la ségrégation et de l’abandon de la République”. “Vingt ans après, les mêmes fractures demeurent”, a-t-il estimé. 

Fear of mass destruction in Jamaica as Hurricane Melissa churns in

Brutal winds and heavy rains lashed Jamaica on Monday ahead of Hurricane Melissa unleashing what the prime minister warned could be a massively destructive storm — the island’s most violent on record.Melissa was charting a painstakingly slow path through the Caribbean as a monster Category 5 storm.Melissa has already been blamed for at least four …

Fear of mass destruction in Jamaica as Hurricane Melissa churns in Read More »

“Faire de l’humour” et “informer”: dix personnes jugées à Paris pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron

Jugés pour cyberharcèlement à l’encontre de Brigitte Macron, plusieurs prévenus ont affirmé lundi devant le tribunal correctionnel de Paris avoir voulu faire “de l’humour” ou “informer” en relayant une infox mondiale sur sa prétendue transidentité et pédophilie.Absente du procès, l’épouse du chef de l’Etat a indiqué aux enquêteurs que la rumeur avait eu “un très fort retentissement” sur son entourage et sur elle-même, rapportant que ses petits-enfants entendaient dire que “leur grand-mère est un homme”. Sa fille, Tiphaine Auzière, doit témoigner mardi à la demande de l’avocat de sa mère. Cette riposte judiciaire en France, doublée d’une plainte aux États-Unis, intervient après quatre ans de polémiques et de rumeurs qui n’ont cessé d’enfler, largement relayées par les réseaux complotistes et d’extrême droite.Médium, courtier, professeur de sport, ou encore informaticien ont commencé à défiler à la barre, par ordre alphabétique, aux alentours de 17H30 après d’âpres débats de procédure devant une salle comble. La plupart des 10 prévenus, âgés de 41 à 65 ans, se demandent ce qu’ils font là. Ils sont pourtant les “plus virulents”, selon une source policière.Delphine J., connue sous le pseudo d’Amandine Roy, a souhaité exercer son droit au silence à la barre, expliquant qu’elle s’était déjà longuement “exprimée”.Suivie par près de 20.000 personnes sur X, la médium de 51 ans a trouvé “excellent” un tweet de l’influenceuse trumpiste, posant avec un T-shirt portant une Une du magazine Time détournée où Brigitte Macron apparaît en “homme de l’année”.Lors de l’annonce du petit rôle donné à la première dame dans une saison de la série “Emily in Paris”, Delphine J. avait enragé: “Boycottez-moi cette merde.”Elle n’a fait que “rebondir sur l’actualité”, avait, plus tôt, expliqué son avocate, Me Maud Marian, faisant valoir “qu’aucun message n’a directement été adressé à Mme Macron.”Delphine J., lunettes et coupe courte, est à l’origine d’une vidéo virale de quatre heures, publiée en 2021 et depuis retirée, affirmant que Brigitte Macron n’aurait jamais existé et que son frère Jean-Michel aurait pris son identité après un changement de sexe.Condamnée aux côtés de Natacha Rey pour diffamation en première instance en septembre 2024 par la justice française à payer plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et à Jean-Michel Trogneux, elle a été relaxée en appel le 10 juillet. La cour d’appel n’a toutefois pas validé la thèse des deux femmes. La juridiction a estimé que l’affirmation selon laquelle Brigitte Macron aurait “effectué une transition de genre sans la rendre publique” ne constituait pas “une atteinte à l’honneur”, éléments nécessaires pour caractériser la diffamation.Mme Macron et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision.- “L’esprit Charlie” -Autre prévenu dans l’affaire, Jérôme A., 49 ans, explique à la barre avoir effectué une recherche sur Grok, l’intelligence artificielle de la plateforme X, peu avant l’audience.Selon cet informaticien, il existerait “six millions” de publications sur la compagne du chef de l’État. Il est poursuivi pour avoir diffusé une dizaine de tweets “sarcastiques” à son sujet.  “Une personne puissante doit accepter la critique”, justifie-t-il. “Dire +la bite à Brigitte Macron+, c’est une critique ?”, s’interroge la présidente. Plus tôt, lors d’une suspension, Aurélien Poirson-Atlan, l’un des principaux prévenus, connu et suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de “Zoé Sagan”, a donné une conférence de presse improvisée, dénonçant un “harcèlement inversé”.Outre ses propos visant Brigitte Macron, le publicitaire de 41 ans est connu pour avoir diffusé les vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, macroniste qui avait dû renoncer en février 2020 à briguer la mairie de Paris.”C’est le procès de la liberté d’expression, j’ai fait de la satire, c’est l’esprit Charlie”,  a affirmé à l’AFP Jérome C. 55 ans, un autre prévenu, auteur de “4 tweets et quelques retweets”.Bertrand S., galeriste de 56 ans aux plus de 100.000 abonnés sur X, a dénoncé la veille de l’audience sur X un procès de “la liberté de penser” face à “l’État profond médiatique”.- Influenceuse trumpiste -Née dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, la rumeur transphobe est devenue virale aux États-Unis où le couple présidentiel a engagé cet été des poursuites contre Candace Owens, podcasteuse d’extrême droite, auteure d’une série de vidéos intitulée “Becoming Brigitte” (“Devenir Brigitte”).Plusieurs personnes jugées à Paris ont relayé les publications virales de l’Américaine, se réjouissant de voir “l’affaire Brigitte” s’internationaliser.L’audience reprendra mardi à 10h.

Les ossements retrouvés à Rivesaltes “cohérents” avec les corps de Harkis disparus

Les ossements retrouvés au cimetière de Rivesaltes appartiennent selon toute vraisemblance aux réfugiés Harkis décédés dans un camp de cette commune des Pyrénées-Orientales dans les années 1960 et dont les corps n’ont jamais été retrouvés, a indiqué lundi à leurs familles le chercheur chargé de les analyser, selon la préfecture.Lors d’une réunion à Perpignan, le professeur en anthropologie biologique Pascal Adalian a expliqué aux familles depuis Marseille, où se trouve son laboratoire, avoir identifié “le nombre minimum d’individus présents dans les ossuaires: au minimum 49 très jeunes enfants, de moins de 3 ans, et trois adultes”, et situé leurs décès “au début des années 1960” grâce à la datation carbone, a expliqué à l’AFP le secrétaire général de la préfecture, Bruno Berthet.Le nombre d’ossement, ainsi que l’âge au moment de la mort, sont “cohérents” avec les personnes dont les corps avaient disparus. “Tout cela n’infirme pas l’hypothèse que ce soit bien les ossements des personnes Harkis décédées sur le camp”, a résumé M. Berthet.Près de 22.000 harkis, le nom donné aux auxiliaires algériens de l’armée française, et membres de leurs familles sont passés par le camp Joffre, à Rivesaltes, après l’indépendance de l’Algérie, entre 1962 et 1965. Au moins 146, dont 101 enfants, sont décédés et les corps de 60 d’entre eux, dont 52 bébés, n’ont jamais été retrouvés.A l’automne 2024, des tombes ont été découvertes sur le périmètre du camp, mais une fois ouvertes, les sépultures se sont révélées vides. Puis les familles ont appris avec stupéfaction, le 21 février lors d’une visite de l’ex-ministre déléguée à la Mémoire, Patricia Miralles, que les dépouilles avaient en fait été déplacées en septembre 1986. Quatre caisses contenant des milliers d’ossements avaient ensuite été retrouvées dans le cimetière communal de Rivesaltes.Lundi, le professeur Adalian a dû rappeler aux 14 représentants de familles présents en personne ou en visioconférence “les limites de l’exercice”, à savoir que ses conclusions, si elles établissent que 52 dépouilles se trouvaient dans les ossuaires, n’excluent pas qu’il y puisse s’en trouver plus.”Il a pu aller au maximum de ce que la science lui permet”, a expliqué Bruno Berthet. Des échanges ont ensuite eu lieu avec les familles, le tout pendant environ deux heures.”Il y a des ossements d’une même personne qui ont été retrouvés dans deux caisses différentes, ça montre la sauvagerie avec laquelle ils ont extrait ces corps (…) Mon frère jumeau est dans ce magma d’ossements mélangés”, a confié à une correspondante de l’AFP après la réunion l’un des descendants de Harkis, Ali Amrane, à la recherche du corps de son frère.Les familles devront dans les semaines ou les mois à venir décider du sort des ossements: le maire de Rivesaltes a proposé trois emplacements pour un potentiel lieu de recueillement au sein du cimetière de la ville, ainsi qu’une autre option sur le terrain de l’ancien camp de réfugiés.

LGV Sud-Est: vers une normalisation du trafic en soirée après une journée de perturbations

La circulation sur la ligne à grande vitesse dans le Sud-Est, qui a perturbé les déplacements d’au moins 50.000 voyageurs lundi en raison de probables actes de vandalisme, a repris en fin d’après-midi avant une quasi-normalisation prévue à partir de 21h00. “Un train circule maintenant de nouveau”, a annoncé le ministre des Transports, Philippe Tabarot, vers 17H00 lors d’un point presse au Centre national des opérations ferroviaires, situé à Paris entre la gare du Nord et la gare de l’Est.Le trafic devrait rester “un peu dégradé” jusqu’à 21H00, avec des trains encore retardés ou ralentis, a-t-il ajouté en annonçant “une circulation à peu près normale à partir de 21H00” et une circulation “totalement normale” dès mardi matin. En plein milieu des vacances scolaires de la Toussaint, les annulations et les retards ayant affecté les TGV circulant entre Paris et Marseille, Montpellier ou Nice ont concerné “environ 50.000 voyageurs exclusivement TGV Sud-Est” sans compter les “nombreux” usagers des TER dont les trains ont été retardés, voire supprimés, a précisé M. Tabarot. “Toutes les personnes qui ont été impactées seront remboursées” par les trois compagnies opérant sur cet axe, à savoir SNCF Voyageurs, Trenitalia et Renfe, a ajouté le ministre lors de ce point presse. Lundi, à Toulouse ou à Paris, les voyageurs recevaient en gare des informations disparates sur la meilleure façon de trouver un autre trajet ou de se faire rembourser, via les applications de voyage, les formulaires de réclamations ou par courrier.- Incendie et vol -En début d’après-midi, le ministère avait estimé à une centaine le nombre de TGV retardés ou supprimés  – partiellement ou totalement – après deux incidents ayant porté sur des câbles ferroviaires dans la nuit de dimanche à lundi. A l’origine de ces problèmes de circulation sur la ligne à grande vitesse Sud-Est: un incendie vers 04H00 du matin sur des câbles de signalisation et de communication, sur la ligne à grande vitesse au sud de Valence (Drôme).Les conséquences de cet incendie “probablement criminel”, selon M. Tabarot, ont été amplifiées par un vol de câbles caténaires vers 06H30 près de Bollène (Vaucluse), sur la ligne classique, qui a limité le report des TGV sur cette voie. L’enquête sur cet incendie est entre les mains de la section de recherches de Grenoble, a indiqué la gendarmerie de la Drôme à l’AFP. M. Tabarot a précisé qu’il serait “très attentif aux conclusions de l’enquête” car “on doit régler” la question de la vulnérabilité systémique du réseau ferré français, liée à sa grande étendue puisqu’il compte plus de 28. 000 kilomètres de voies ferrées qu’il “est compliqué de pouvoir en permanence (les) sécuriser”. – Files d’attente – De la Gare de Lyon, à Paris, à la gare Saint-Charles à Marseille, en passant par Lyon Part-Dieu, de longues files d’attente de voyageurs démunis s’étaient formées dans la matinée. A Marseille, gare Saint-Charles, plusieurs dizaines de voyageurs ont pris connaissance lundi matin de l’annulation de leur train vers Lyon Part Dieu, Nice, Paris, Lille Flandres, ou encore Nancy, en consultant les panneaux d’affichage, avait constaté un journaliste de l’AFP.Tout le long du quai jusqu’au bureau de la billetterie s’étendait une longue queue de voyageurs de tous âges. “Bienvenue dans la jungle”, lançait en plaisantant un employé SNCF à un couple de voyageurs qui arrivaient à la gare.En gare de Toulouse Matabiau, de longues files d’attente s’étaient aussi formées dès 08H00 du matin devant les guichets fermés en raison des perturbations sur la ligne Toulouse-Lyon. Ylona, 21 ans et son amie Victoriana, 22 ans, devaient se rendre à Sète. “Et moi qui voulais arriver tôt à Sète ce matin pour avoir le temps de me reposer avant de reprendre mon travail demain matin, c’est raté”, avait noté Victoriana.hrc-mlb-tff-fmy-epe-mvn-myr/jum/apz/

Budgets 2026 : PS et gouvernement progressent dans leurs accords, la discussion sur les retraites démarre

Le Parti socialiste et le gouvernement ont trouvé lundi un terrain d’entente sur la surtaxe sur les bénéfices des entreprises, semblant progresser dans la quête d’un accord budgétaire global, même si des haies restent à franchir sur la taxation des patrimoines ou la suspension de la réforme des retraites.Dans l’hémicycle lundi, saisis du projet de budget de l’Etat, les députés ont longuement débattu de la surtaxe sur les bénéfices des entreprises. Au bout de discussions parfois très vives, le gouvernement a proposé lui-même de faire passer le rendement de la taxe de 4 à 6 milliards d’euros sur les plus grandes entreprises.Au grand dam de députés du groupe ciottiste UDR, et même de certains élus LR et macronistes de Renaissance qui demandaient la suppression pure et simple de la mesure. Manuel Bompard (LFI) a dénoncé un marché passé “dans des salles parallèles” entre le gouvernement et le PS, son groupe votant toutefois la mesure.”On s’est engagé à ce que le gouvernement écoute les débats au sein de l’Assemblée”, a rétorqué le ministre de l’Economie et des Finances Roland Lescure.Devant la presse, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est lui montré circonspect face à la désunion du camp gouvernemental (LR a majoritairement voté contre l’amendement gouvernemental et Renaissance s’est divisé). “Il n’y a pas de bloc central ni de socle commun. Ce n’est pas rassurant pour la suite”, a-t-il pointé. La “suite” passera notamment cette semaine par l’examen de la taxe Zucman pour une imposition minimum du patrimoine, ou d’une version allégée de celle-ci mise sur la table par les socialistes, qui attendent du camp gouvernemental qu’il concoure à la faire adopter.Olivier Faure, patron du PS, a agité dimanche le spectre d’une nouvelle dissolution si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours en faveur d’une taxe sur les hauts patrimoines.- A l’horizon, les retraites -Quelques heures avant Boris Vallaud, c’est son collègue Jérôme Guedj qui saluait prudemment des “signaux faibles” en vue d’un accord global.Il évoquait l’adoption en commission des Affaires sociales lundi matin de son amendement rehaussant la CSG sur les revenus du patrimoine et des capitaux, au premier jour de l’examen du budget de la Sécurité sociale. Une adoption avec l’abstention de macronistes, qui attendent toutefois des garde-fous pour soutenir la mesure dans l’hémicycle à partir du 4 novembre. Tous les votes seront à refaire, les parlementaires repartant de la copie initiale du gouvernement.La commission a aussi voté contre le gel, proposé par le gouvernement, du barème utilisé pour calculer des taux de CSG, insistant pour l’indexer sur l’inflation.La mesure-phare du budget de la Sécu restera la suspension de la réforme des retraites, condition de la non-censure du PS.Elle ne sera formellement examinée qu’en fin de débats, mais les députés ont pris de l’avance rejetant largement en commission la piste d’une surtaxe sur les mutuelles pour la financer.Les groupes de gauche, le Rassemblement national et même Les Républicains, membres de la coalition gouvernementale, ont supprimé l’article, arguant tous que les malades paieraient au bout du compte la facture. Le projet de loi suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres pour partir à taux plein.La droite s’y oppose, et proposera d’effacer cette suspension. Si l’Assemblée la suspend, le Sénat, contrôlé par la droite et les centristes, rétablira la réforme, a prévenu samedi l’influent de la chambre haute, Gérard Larcher.Sébastien Lecornu a du reste reçu lundi les chefs des groupes parlementaires de droite et du centre du Sénat, irrités ces derniers jours par les concessions faites aux socialistes. “Je n’ai pas de deal avec les socialistes”, leur a-t-il assuré selon plusieurs participants, leur indiquant qu’il “comprenait” que le Sénat ait lui aussi “ses propres lignes” sur le budget.Le coût de la suspension de la réforme des retraites est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027. Les pistes pour la financer font controverse, alors que le projet de budget est d’une exceptionnelle rigueur financière, avec des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).L’exécutif y limite notamment la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%. Et table sur sept milliards d’économies en santé.