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Les incendies de Los Angeles entièrement maîtrisés après trois semaines

Les deux incendies dévastateurs à Los Angeles ont été déclarés totalement circonscrits par les pompiers vendredi, après avoir été actifs pendant plus de trois semaines, et fait une trentaine de morts et des milliers de déplacés.Les incendies de Palisades et d’Eaton, dans le comté de Los Angeles, en Californie du Sud, ont été les plus destructeurs de l’histoire de la deuxième ville des Etats-Unis.Ils ont brûlé une superficie de plus de 150 kilomètres carrés et plus de 10.000 habitations, causant des dégâts dont le coût est estimé à des centaines de milliards de dollars.La société météorologique privée AccuWeather a estimé les dégâts et les pertes économiques entre 250 et 275 milliards de dollars.Cal Fire, l’agence de lutte contre les incendies de l’Etat, a indiqué vendredi sur son site que les deux incendies étaient maîtrisés à 100%.Les ordres d’évacuation avaient été levés plus tôt, les incendies ne constituant plus une menace sérieuse depuis plusieurs jours.Les deux incendies se sont déclarés le 7 janvier et leur cause exacte fait toujours l’objet d’une enquête.Selon une étude menée par des dizaines de chercheurs et publiée cette semaine, le changement climatique provoqué par l’homme a préparé le terrain aux incendies en réduisant les précipitations, en desséchant la végétation et en prolongeant le dangereux chevauchement entre les conditions de sécheresse propices aux feux et les puissants vents de Santa Ana, qui soufflent en hiver.La maire de Los Angeles, Karen Bass, a souhaité, vendredi dans un communiqué, “le retour des gens chez eux pour reconstruire aussi rapidement et sûrement que possible”, en soulignant qu’il y aurait “zéro tolérance pour le crime”.Le chef de la police de la ville, Jim McDonnell, a annoncé ainsi une présence policière dix fois plus importante qu’avant les feux, pour éviter tout nouveau pillage.Les incendies avaient donné lieu à des pillages de propriétés évacuées par leurs habitants, avec des dizaines de personnes, soupçonnées de vols, arrêtées.

Crues: levée de la vigilance rouge, des ministres, dont Retailleau, à Redon

La vigilance rouge crues a été levée samedi dans les trois départements de l’Ouest concernés, où la décrue se poursuit, y compris à Redon (Ille-et-Vilaine), sous les eaux depuis quatre jours et où se rendent trois ministres, dont Bruno Retailleau.”Ça a bien baissé quand même. J’ai été voir sur le canal et le port, ça baisse dur. Pas autant sur la Vilaine”, observe Henri, interrogé par l’AFP dans le centre-ville de Redon, sous un ciel dégagé samedi matin.”Un anticyclone s’installe sur une majeure partie du pays, pour ce week-end favorisant les décrues”, indique Vigicrues dans son dernier bulletin.Le pic de la Vilaine étant passé, les départements de l’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et de la Loire-Atlantique sont redescendus en vigilance orange samedi matin.Ils ont rejoint la Somme, l’Oise, le Val-d’Oise, l’Eure et la Sarthe toujours en vigilance orange pour crues. Ces huit départements sont maintenus en vigilance orange par Météo-France dans son bulletin de 10H.”Même si la tendance est à l’amélioration presque partout, les niveaux restent élevés sur les cours d’eau placés en vigilance orange et le retour à des conditions non débordantes devrait prendre plusieurs jours, les dynamiques étant très lentes”, prévient Vigicrues.Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre déléguée chargée de la Ruralité, Françoise Gatel, se rendent à Redon samedi dans la matinée. Depuis le début de cette crue exceptionnelle, de nombreux badauds viennent prendre des photos et filmer les flots boueux, comme Emilie, 30 ans, qui trouve la situation “assez impressionnante”.   “Y a pas mal de touristes qui viennent voir la crue mais ils ne consomment pas…”, se lamentent trois commerçants, qui discutent entre eux.Dans le port, des pompes sont activées pour faire baisser le niveau de l’eau plus rapidement et la traversée des ponts est toujours contrôlée par les gendarmes, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.- Pompes supplémentaires -Environ 150 habitants restaient évacués à Redon et des pompes supplémentaires ont été installées, notamment au niveau du canal. D’autres le seront rapidement sur le quai du port, indique la mairie, qui a déjà débuté le nettoyage de certaines rues.Vendredi, à Saint-Nicolas-de-Redon, commune limitrophe de Redon, la zone commerciale était totalement sous l’eau, selon un autre journaliste de l’AFP.Les pompes à essence, le magasin Leclerc et d’autres enseignes étaient entièrement inondés, et des gendarmes en bateau surveillaient les environs pour éviter tout pillage.La mairie de Redon a annoncé la mise en place d’une cellule d’écoute et de soutien psychologique.Une cagnotte solidaire a également été mise en place en partenariat avec la Croix-Rouge pour “soutenir toutes les personnes sinistrées de Redon Agglomération”.Depuis le début de cet épisode de crues, qui a également touché plus en amont certains quartiers de Rennes le week-end dernier, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon et 370 à Saint-Nicolas-de-Redon, selon les autorités locales.Aucune victime n’est à déplorer sur l’ensemble du département, a souligné vendredi soir la préfecture d’Ille-et-Vilaine. 400 foyers étaient privés d’électricité, selon un chiffre d’Enedis, cité par la préfecture. “69 routes en Ille-et-Vilaine, notamment dans le secteur de Redon”, étaient coupées et déviées et la circulation des trains restait “interrompue entre Rennes et Redon dans les deux sens de circulation”, toujours selon la préfecture.En Loire-Atlantique, treize routes départementales restent fermées samedi matin, selon la préfecture, en précisant que 190 foyers étaient concernés par des coupures d’électricité. 

Crues: levée de la vigilance rouge, des ministres, dont Retailleau, à Redon

La vigilance rouge crues a été levée samedi dans les trois départements de l’Ouest concernés, où la décrue se poursuit, y compris à Redon (Ille-et-Vilaine), sous les eaux depuis quatre jours et où se rendent trois ministres, dont Bruno Retailleau.”Ça a bien baissé quand même. J’ai été voir sur le canal et le port, ça baisse dur. Pas autant sur la Vilaine”, observe Henri, interrogé par l’AFP dans le centre-ville de Redon, sous un ciel dégagé samedi matin.”Un anticyclone s’installe sur une majeure partie du pays, pour ce week-end favorisant les décrues”, indique Vigicrues dans son dernier bulletin.Le pic de la Vilaine étant passé, les départements de l’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et de la Loire-Atlantique sont redescendus en vigilance orange samedi matin.Ils ont rejoint la Somme, l’Oise, le Val-d’Oise, l’Eure et la Sarthe toujours en vigilance orange pour crues. Ces huit départements sont maintenus en vigilance orange par Météo-France dans son bulletin de 10H.”Même si la tendance est à l’amélioration presque partout, les niveaux restent élevés sur les cours d’eau placés en vigilance orange et le retour à des conditions non débordantes devrait prendre plusieurs jours, les dynamiques étant très lentes”, prévient Vigicrues.Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre déléguée chargée de la Ruralité, Françoise Gatel, se rendent à Redon samedi dans la matinée. Depuis le début de cette crue exceptionnelle, de nombreux badauds viennent prendre des photos et filmer les flots boueux, comme Emilie, 30 ans, qui trouve la situation “assez impressionnante”.   “Y a pas mal de touristes qui viennent voir la crue mais ils ne consomment pas…”, se lamentent trois commerçants, qui discutent entre eux.Dans le port, des pompes sont activées pour faire baisser le niveau de l’eau plus rapidement et la traversée des ponts est toujours contrôlée par les gendarmes, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.- Pompes supplémentaires -Environ 150 habitants restaient évacués à Redon et des pompes supplémentaires ont été installées, notamment au niveau du canal. D’autres le seront rapidement sur le quai du port, indique la mairie, qui a déjà débuté le nettoyage de certaines rues.Vendredi, à Saint-Nicolas-de-Redon, commune limitrophe de Redon, la zone commerciale était totalement sous l’eau, selon un autre journaliste de l’AFP.Les pompes à essence, le magasin Leclerc et d’autres enseignes étaient entièrement inondés, et des gendarmes en bateau surveillaient les environs pour éviter tout pillage.La mairie de Redon a annoncé la mise en place d’une cellule d’écoute et de soutien psychologique.Une cagnotte solidaire a également été mise en place en partenariat avec la Croix-Rouge pour “soutenir toutes les personnes sinistrées de Redon Agglomération”.Depuis le début de cet épisode de crues, qui a également touché plus en amont certains quartiers de Rennes le week-end dernier, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon et 370 à Saint-Nicolas-de-Redon, selon les autorités locales.Aucune victime n’est à déplorer sur l’ensemble du département, a souligné vendredi soir la préfecture d’Ille-et-Vilaine. 400 foyers étaient privés d’électricité, selon un chiffre d’Enedis, cité par la préfecture. “69 routes en Ille-et-Vilaine, notamment dans le secteur de Redon”, étaient coupées et déviées et la circulation des trains restait “interrompue entre Rennes et Redon dans les deux sens de circulation”, toujours selon la préfecture.En Loire-Atlantique, treize routes départementales restent fermées samedi matin, selon la préfecture, en précisant que 190 foyers étaient concernés par des coupures d’électricité. 

A Mulhouse, désarroi dans des tours jumelles vouées à la démolition

“C’est dommage de perdre ça…” A Mulhouse, des habitants de deux grandes tours que la mairie veut démolir refusent de revendre leurs appartements et de quitter les lieux.Les tours Plein Ciel, 72 mètres et 24 étages chacune, dominent le quartier prioritaire des Coteaux, emblématique des “grands ensembles” construits dans les années 1960 en périphérie des villes.Aujourd’hui, la cité alsacienne et le bailleur social CDC Habitat rachètent, un à un, les appartements de ces copropriétés, 282 logements au total, avec l’idée de démolir les immeubles et changer le visage du quartier.Au 31 décembre, CDC Habitat en avait déjà racheté 114.Leur principal argument est le risque d’incendie, qui oblige à des travaux d’un montant colossal.Mais une partie des habitants, en majorité retraités, refusent de partir, trouvant très insuffisant le chèque proposé pour leur logement.”C’est pas avec les 43.000 euros qu’ils veulent bien nous donner qu’on va retrouver quelque chose!”, s’exclame Béatrice Janton, qui avec son mari avait déboursé 75.000 euros il y a 21 ans pour un quatre pièces. Sans compter les travaux engagés depuis.”On a tout refait, et maintenant, comme merci…”Les larmes lui viennent.”On était bien ici. On avait des voisins sympathiques, un environnement incroyable. Ça, on ne le retrouvera pas”, lâche cette ancienne ouvrière textile de 69 ans.Depuis son balcon du 14e étage, elle contemple le massif des Vosges, au-delà des barres d’immeubles. “C’est dommage de perdre ça”, souffle-t-elle.- “À vil prix” -L’affaire fait l’objet d’une bataille judiciaire.La ville et CDC Habitat mettent en avant un jugement du tribunal judiciaire de Mulhouse. Celui-ci a constaté l’incapacité du syndic de copropriété à faire face à ses obligations en matière d’incendie et a permis de nommer une administration provisoire favorable au projet de démolition.Les copropriétaires, eux, ont eu gain de cause devant le tribunal administratif de Strasbourg, celui-ci ayant déterminé que la loi sur les immeubles de grande hauteur, qui impose les travaux inabordables, ne s’applique pas dans le cas des tours Plein Ciel, puisqu’elle date d’après leur construction.”Le point de droit que soulève le tribunal administratif ne dit en aucun cas que les tours ne sont pas dangereuses”, rétorque l’adjoint au maire chargé du logement, Alain Couchot. “Bien sûr, on comprend la difficulté et la colère des habitants, mais la loi ne nous permet pas de déroger à la sécurité des habitants”, ajoute l’élu Horizons.”C’est une blague!”, s’insurge Roland Denier, ancien chauffeur routier qui habite là depuis 1986. “Dans l’immeuble, il n’y a jamais rien eu” comme problèmes d’incendie, renchérit sa femme Nicole.”C’est une affaire exemplaire au niveau national”, affirme Bruno Kern, avocat des propriétaires mobilisés. “Exemplaire de l’utilisation de normes inapplicables pour contraindre des copropriétaires modestes à vendre leur appartement à vil prix et à les mettre dehors, pour ensuite raser les tours, alors que la main sur le cÅ“ur, on dit faire ça pour des raisons de sécurité.””C’est une bonne excuse, mais bon, la tour, elle n’est pas délabrée”, avance aussi Marlène Hassler, 88 ans, ancienne concierge de l’immeuble où elle habite depuis 1973. Accepter l’offre ? “Jamais de la vie!””Les gens pensent: +elle peut aller en Ehpad+. Moi j’ai pas envie! Et puis je n’ai pas les moyens”, se défend cette dame élégante.- Paupérisation -Plusieurs propriétaires seraient prêts à vendre, mais pas au prix proposé, correspondant selon les acheteurs au prix du marché établi par les Domaines de France, un service de l’État.Ces logements, “c’était du haut standing à l’époque”, rappelle Christian Pfister, ancien président du conseil syndical de la tour 1, à la tête de la mobilisation.Puis, comme dans beaucoup de grands ensembles, les classes moyennes sont parties et le quartier s’est paupérisé.”Que les appartements se soient dépréciés, c’est malheureusement un constat”, justifie l’adjoint au logement.Le 27 janvier, l’agglomération de Mulhouse a lancé une procédure qui doit permettre d’exproprier les derniers habitants. Ceux qui ne pourront pas se reloger par leurs propres moyens auront des propositions de relogement, promet-on à CDC Habitat.

Recyclage d’eau, immersion: comment les centres de données tentent de limiter leur impact environnemental

Sur le port de Marseille (sud de la France), à proximité des navires de croisière et de fret, les trois centres de données du groupe américain Digital Realty sont refroidis avec l’eau d’une ancienne mine de charbon.Grâce à ce “river cooling”, l’entreprise assure avoir quasiment réduit à néant son usage de la climatisation, très énergivore, et abaissé de 20% l’empreinte énergétique de ces centres de données. Le refroidissement des serveurs est l’un des leviers sur lesquels essaient d’agir les acteurs de l’IA pour limiter leur voracité énergétique, au coeur du sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle à Paris les 10 et 11 février.”Nous pompons de l’eau à raison de 3000 m3 par heure”, explique à l’AFP Fabrice Coquio, président de Digital Realty France, qui compte parmi ses clients toutes les plateformes, de Microsoft à Disney et TikTok. Il s’agit d’une eau “impropre à la consommation” car “chargée en minéraux et particules”, poursuit-il, en déambulant sur le site ultra sécurisé qui accueille depuis quelques mois un supercalculateur dédié à l’IA de la start-up Sesterce et où chaque porte s’ouvre à l’aide d’une empreinte digitale. Cette eau souterraine, à 14 degrés toute l’année, est envoyée dans les salles de serveurs au sein d’une boucle fermée pour les refroidir par échange thermique.La température devant les machines doit être maintenue en permanence à 25 degrés et “entre 60 et 80% d’humidité” pour le fonctionnement optimal des micro-processeurs, détaille M. Coquio.- 45 degrés en dix minutes -“Si le système de refroidissement s’arrête, n’importe quelle salle informatique monte à 45°C en dix minutes”, prévient-il, et les ordinateurs stoppent. “Le froid est aussi vital que la prise électrique qui alimente les machines.”D’autant plus que les micro-processeurs nécessaires au développement de l’intelligence artificielle générative sont plus puissants et produisent plus de chaleur que les puces traditionnelles. Les dernières puces de Nvidia, leader américain du secteur, sont l’équivalent de “radiateurs” à “plusieurs centaines de watts”, note auprès de l’AFP Jacques Sainte-Marie, directeur du programme numérique et environnement de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), en France.Avec l’essor de l’IA, “les densités électriques réclamées par nos clients sont sans commune mesure à ce que nous faisions depuis 25 ans”, abonde Fabrice Coquio. Beaucoup d’autres centres de données ont encore recours à la climatisation ou à un système d’évaporation de l’eau, dit adiabatique, utilisé chez Microsoft par exemple. L’usage de l’eau est ainsi devenu l’autre enjeu majeur de leurs opérateurs. – 9.600 piscines olympiques -La consommation des data centers de Google a ainsi augmenté de 14% en 2023, pour atteindre 24 millions de m3, soit l’équivalent de 9.600 piscines olympiques de 2 mètres de profondeur. Microsoft, principal actionnaire d’OpenAI qui a popularisé l’IA générative avec ChatGPT en 2022, a lui vu sa consommation grimper de 22% en 2023, à 7,8 millions de m3.”Notre stratégie vis-à-vis de l’eau est spécifique aux zones où nous opérons car elles ont des contraintes hydriques différentes”, développe auprès de l’AFP Alistair Speirs, directeur des infrastructures Azure, la plateforme de cloud de Microsoft.Le géant américain teste aussi des techniques dites de refroidissement par “immersion” dans un liquide “non-corrosif et non-conducteur”.  “Mais les produits chimiques qui rendent cela possible ont généralement d’importants taux de polluants éternels”, détaille M. Speirs, cette technologie restant donc à un stade expérimental.Le secteur se tourne aussi vers d’autres méthodes comme l’utilisation de l’air ambiant adoptée ailleurs par Digital Realty, l’entreprise Data4 qui opère 34 centres de données en Europe ou encore OpCore, filiale du groupe Iliad, et Microsoft en Europe du Nord. Les méthodes présentées comme plus “vertes” ont aussi leurs détracteurs. A Marseille, l’adjoint au maire Sébastien Barles et le collectif “Le nuage était sous nos pieds” dénoncent un accaparement des ressources par Digital Realty. Certes, l’eau du “river cooling” n’est pas “directement potable mais elle pourrait servir à relancer des projets d’agriculture de proximité, au nettoyage des rues, à l’arrosage des parcs”, énumère à l’AFP Antoine Devillet, membre du collectif. “S’il est indéniable que les technologies de refroidissement des data centers s’améliorent avec le temps”, reconnaît-il, gare au “greenwashing”. “Il s’agit d’une forme de diversion de l’attention”, soutient-il. “Quand on parle de l’impact des centres de données, il faut regarder toute la chaîne de production, qui va du minerai jusqu’à la puce avec, à chaque niveau, des enjeux énormes en termes de consommation électrique, de consommation d’eau et de consommation de matières premières qui sont potentiellement rares”. 

La facture d’électricité baisse d’environ 15% pour la plupart des ménages

Après deux ans de hausses successives, une baisse moyenne de 15% des prix de l’électricité entre en vigueur ce samedi pour plus de 24 millions d’abonnés au tarif réglementé, une première depuis dix ans. Cette baisse concerne les quelque 20,4 millions de foyers au “tarif bleu” d’EDF (60% des 34 millions d’abonnés résidentiels) auxquels s’ajoutent les 4 millions d’abonnés indexés sur ce tarif.Pour les 10 millions d’abonnés qui ne dépendent pas des tarifs réglementés de vente (TRV), mais sont en offre de marché, tout dépendra de leurs fournisseurs, qui restent libres de répercuter ou non les deux fortes hausses prévues le 1er février pour tous les consommateurs (en TRV ou non) côté taxes et acheminement.Ces clients en offre de marché ont déjà bénéficié depuis plus d’un an de la forte baisse des cours de l’électricité sur les marchés de gros. Et même si leur avantage par rapport au TRV devrait se réduire, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) s’attend à ce que leurs offres restent “compétitives”. Plusieurs fournisseurs ont annoncé qu’elles resteraient moins chères que le tarif réglementé.Au tarif réglementé, l’ampleur de la ristourne dépend du type d’offre.En tarif “Base”, la baisse sera ainsi de 14,5%. Les abonnés en heures creuses/heures pleine bénéficieront eux d’une baisse de 16%, soit une économie annuelle de 651 euros pour une maison de 4 personnes en cuisson-chauffage-eau chaude.Mais elle se limite à 2% pour les abonnés en option Tempo (qui propose des tarifs réduits en échange d’une baisse de consommation certains jours).EDF appliquera la baisse sur les mensualités de tous ses clients mensualisés “dès le mois de mars et au plus tard à l’été”, a indiqué le fournisseur historique à l’AFP. La facture se compose de trois volets: le coût de l’énergie en elle-même, les taxes et l’acheminement.C’est la première composante, avec le fort repli des cours de l’électricité sur les marchés, qui permet d’amortir les hausses des taxes et du coût de l’acheminement, et de faire baisser la facture. Au 1er février, la part acheminement augmentera de 12,9% tandis que les taxes gouvernementales vont remonter d’environ 50% par rapport à leur niveau actuel, actant la fin du bouclier tarifaire mis en place pendant la crise énergétique.Cette première baisse des tarifs réglementés de l’électricité depuis dix ans ne compense pas les fortes hausses des deux dernières années : entre février 2022 et février 2024, l’augmentation moyenne a atteint 44% malgré le bouclier tarifaire.

Le Livret A moins rémunérateur: son taux baisse à 2,4%

Le Livret A rapporte moins à ses propriétaires à partir de samedi: après être resté pendant deux ans à 3%, son taux descend à 2,4%, reflétant le ralentissement de la hausse des prix l’an dernier.Le taux fixé pour ce produit d’épargne très populaire, revu deux fois par an, est aussi valable pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS).Le ministre de l’Economie Eric Lombard avait avalisé mi-janvier les propositions du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, de baisser le taux du Livret A jusqu’à 2,4% et de ramener celui du Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux épargnants ne dépassant pas un certain niveau de revenus, à 3,5%, contre 4% aujourd’hui. Cette baisse du taux du Livret A est inédite depuis début 2020, et depuis 2009 par son ampleur.”Après la baisse de l’inflation, ces nouveaux taux protègent l’épargne des Français”, avait déclaré M. Lombard au moment de son annonce.Le taux du Livret A est calculé à partir de la moyenne semestrielle du taux d’inflation (hors tabac) et des taux d’échanges entre les banques, mais le taux de ce compte épargne préféré des Français étant éminemment politique, il a fait l’objet de fréquentes dérogations ces dernières années.Il avait ainsi été fixé à 3% début 2023. Le ministre de l’Economie de l’époque, Bruno Le Maire, s’était engagé six mois plus tard à ce qu’il ne soit pas revu en baisse avant janvier 2025.Les intérêts versés en 2024 sur les deux livrets défiscalisés, Livret A et LDDS, ont atteint un record, à 16,80 milliards d’euros, selon la Caisse des dépôts (CDC).A ces intérêts records s’ajoutent les dépôts des épargnants français qui ont excédé les retraits, produisant ainsi un excédent de 21,42 milliards d’euros déposés sur ces deux livrets.Cela porte l’encours total de ces deux produits d’épargne à 603,1 milliards d’euros au 31 décembre 2024, en hausse de 38,2 milliards d’euros par rapport à 2023 (+6,8%).La baisse du taux du Livret A offre un bol d’air aux acteurs qui le rémunèrent, c’est-à-dire les banques et la CDC, que M. Lombard dirigeait jusqu’à sa nomination comme ministre fin décembre.

Le Monde des ados mêle papier et numérique pour informer les 10-15 ans

L’info pour les 10-15 ans sur tous les supports: le journal Le Monde des ados vient d’inaugurer sa nouvelle formule, avec une version papier pour l’actualité hebdomadaire et le format numérique pour l’actualité quotidienne.Ces offres “sont complémentaires”, explique la rédactrice en chef, Lise Martin, à l’AFP.”Beaucoup d’enfants n’ont pas encore accès à un smartphone et leurs parents ont envie qu’ils gardent un lien avec le papier”, poursuit-elle. “En même temps, on propose une plateforme numérique avec les codes des réseaux sociaux, où ils scrollent et swipent (font défiler les contenus avec le doigt, ndlr) mais dans un environnement beaucoup plus sécurisé que sur TikTok”.Le Monde des ados, qui utilise la marque du quotidien de référence, n’est pas réalisé par la rédaction de ce dernier mais édité sous licence par Unique Heritage Media. Ce groupe comprend d’autres titres jeunesse (les licences Disney comme Picsou Magazine) et le magazine scientifique Epsiloon.Auparavant, la version papier du Monde des ados sortait tous les 15 jours. Elle est désormais hebdomadaire, seulement pour les abonnés (9,25 euros par mois, 99 euros par an). En kiosque, seul un de ces numéros sort par mois car une parution hebdomadaire était trop lourde économiquement.Son deuxième numéro est sorti mercredi et met à la Une l’auteur de BD Théo Grosjean à l’occasion de Festival d’Angoulême.Parmi les autres sujets d’actualité, le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est traité en une page qui récapitule cinq choses à savoir.La rubrique “C’est perso” répond à la question “Que faire si je perds un parent proche ?”.”Nos trois piliers sont l’actualité, la culture et les sujets plus personnels pour les collégiens”, souligne Lise Martin.Le site lemondedesados.fr propose des contenus vidéo, des quizz et un “fil info” quotidien qui résume l’actualité en quelques brèves. Tout est pour l’instant en accès libre mais, à terme, certains contenus seront réservés aux abonnés.Le Monde des ados a en outre une chaîne d’actualité WhatsApp avec près de 100.000 abonnés.Comment informer ces jeunes lecteurs, y compris sur des sujets difficiles ? En leur parlant “à hauteur d’ado, pour qu’ils se sentent concernés”, répond Lise Martin.Elle cite ainsi un prochain reportage en Syrie, centré sur “un groupe d’adolescents qui raconte son quotidien”.”A travers ça, on raconte l’histoire actuelle de la Syrie, avec des encadrés expliquant qui est le nouveau président”, détaille-t-elle.

Laver les bouteilles et les réutiliser plutôt que les casser pour les recycler

Une petite coopérative engagée vient de réussir, avec des moyens limités, à ouvrir près de Toulouse une usine de lavage de bouteilles en verre qui permet leur réemploi, un procédé plus respectueux de l’environnement et moins consommateur d’énergie que le recyclage.”Au lieu de casser une bouteille pour la faire fondre dans des fours très énergivores, on la lave. Cela permet d’économiser 80% de CO2″, résume Jodie Martin, 34 ans, directrice de Consign’Up, la voix couverte par le bruit de l’énorme laveuse achetée d’occasion en Italie.Les cinq autres personnes qui travaillent pour la coopérative, dont quatre femmes de moins de 30 ans, s’affairent dans le froid du hangar, à Portet-sur-Garonne, casques anti-bruit aux oreilles, autour des machines ou tapis roulants transportant les bouteilles en file indienne.Deux d’entre elles poussent des caisses grillagées à roulettes contenant des centaines de bouteilles sales récupérées par les magasins partenaires après avoir été consignées à 30 centimes l’unité, une pratique autrefois répandue en France, qui a disparu dans les années 80.Introduites manuellement dans la laveuse de plus de 6,5 mètres de long et 2,5 mètres de haut, ces bouteilles y “sont trempées dans un bain à 80°, désinfectées, puis rincées trois fois”, détaille en souriant Charlotte Rabinovitch, 26 ans, responsable technique de la coopérative.- Trente utilisations -Après un séchage automatique, l’œil humain est mis à contribution: “Devant ce tableau lumineux, on va scruter chaque bouteille pour s’assurer qu’il n’y a pas de résidu, d’étiquette ou d’ébrèchement”, explique Jodie Martin, blouse blanche et charlotte réglementaire sur la tête.Enfin, les bouteilles sont mises en palette et recouvertes d’un tissu en plastique que Charlotte Rabinovitch, ingénieure agronome de formation, scelle au chalumeau.Ce procédé permet de réutiliser un contenant jusqu’à 30 fois, alors que la fabrication de bouteilles en verre recyclé nécessite une température de plus de 1.000° pendant plusieurs heures et l’ajout de matières premières vierges, souligne Jodie Martin.Des études de l’Agence de la transition écologique (Ademe), dont notamment une datant de 2023, font aussi ressortir l’intérêt écologique de la réutilisation des contenants en verre.C’est également le cas de celle, souvent citée par les professionnels du secteur, réalisée en 2009 en Alsace, selon laquelle le réemploi peut permettre d’économiser 76% d’énergie et produire 79% de gaz à effet de serre en moins.Cependant, observe Jodie Martin, le recyclage est davantage aidé que le réemploi.Ainsi, la coopérative doit augmenter rapidement son activité pour atteindre son seuil de rentabilité. Elle espère passer des 500.000 bouteilles de vin, bière ou jus de fruits qu’elle compte laver en 2025 à plus d’un million en 2026.- Besoin de soutien -Dans ce contexte, poursuit Jodie Martin, les éco-organismes, comme Citeo, qui perçoivent des contributions des entreprises pour organiser le traitement des déchets et limiter leur volume “commencent à nous soutenir, mais on a besoin que ce soutien se développe”.Depuis 2023, Citeo consacre annuellement 5% des contributions perçues au développement du réemploi, selon l’éco-organisme.D’une manière générale, pour le réemploi des emballages en France, “on est sur une trajectoire qui monte, mais pas à la hauteur des objectifs. Il faut encore progresser”, explique à l’AFP Véronique Mathevon, chargée de l’économie circulaire à l’Ademe Occitanie.”En 2023, tout emballage confondu, l’objectif de réemploi était de 5% au niveau national, mais on était plutôt à 2,5%”, note-t-elle, précisant que le réemploi du verre, bien que plus important que celui d’autres matières, reste loin derrière le recyclage.”On attend un peu plus de mobilisation du gouvernement”, résume Cloé David, 24 ans, responsable de la logistique, alors qu’elle apporte une palette à des livreurs. Également ingénieure agronome de formation, elle tient beaucoup aux “valeurs” de la coopérative: “Plus que la rentabilité, on cherche à avoir un projet qui ait du sens”.”Partager ces valeurs nous a permis de créer une cohésion d’équipe vraiment très forte”, conclut-elle, enthousiaste.