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Plainte autour du média training du RN payé par le Parlement européen

L’association AC!! Anti-Corruption a déposé plainte vendredi contre X pour détournement de fonds publics autour d’une formation de média training au RN, financée par le Parlement européen mais qui aurait servi à Jordan Bardella pendant la campagne présidentielle française de 2022.”Les fonds détenus par les membres du Rassemblement national en leur qualité d’eurodéputés” auraient ainsi été utilisés “à des fins étrangères à leur attribution”, selon la plainte basée sur un article du Canard Enchaîné et adressée au parquet national financier (PNF) dont l’AFP a eu connaissance.Or le formateur du média training avait été engagé pour “préparer à l’exercice médiatique les élus européens du Rassemblement national” et était “payé par le Parlement européen sur le fondement de l’enveloppe budgétaire mise à la disposition des élus” européens, poursuit AC!! Anti-Corruption.L’association s’appuie sur un article du Canard Enchaîné qui “révèle qu’à partir de septembre 2021” le formateur a été chargé d’aider Jordan Bardella, président du RN, “non pas sur sa connaissance de l’actualité européenne mais en vue de la préparation de l’élection présidentielle française de 2022″ (où la leader du RN, Marine Le Pen, était candidate).”Jordan Bardella conteste bien entendu ces accusations qui le visent dans le contexte politique que l’on connaît, et se réserve le droit d’engager des poursuites en diffamation et dénonciation calomnieuse”, a fait savoir le RN à l’AFP.Cette plainte s’inscrit “dans la suite des différentes affaires de financement occulte de ce parti et qui visent à capter l’argent où qu’il se trouve afin de nuire à l’égalité des partis et au pluralisme démocratique”, expose à l’AFP Me Jérôme Karsenti, avocat de AC!! Anti-Corruption. Le RN “pille sans vergogne les fonds publics pour étendre son hégémonie politique”, dénonce encore le conseil de l’association, qui réclame que la justice française et le parquet européen envisagent “l’ensemble des affaires qui affectent le RN de manière globale et systémique”.AC!! Anti-Corruption souhaite que sa plainte soit mise en perspective avec l’affaire des assistants parlementaires européens, qui a notamment valu à Marine Le Pen d’être condamnée en première instance à une peine d’inéligibilité de 5 ans avec exécution provisoire. La leader du RN sera jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026.Début juillet 2025, le parquet européen avait par ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’ancien groupe Identité et Démocratie (ID), auquel appartenait le RN, soupçonné d’avoir “indûment dépensé” plus de 4,3 millions d’euros entre 2019 et 2024.

Pandas et ping-pong: Macron achève sa visite en Chine sur une note plus légère

Visite patrimoniale, pandas et ping-pong: le président français Emmanuel Macron achève vendredi son déplacement en Chine sur une note plus intime et détendue avec son hôte Xi Jinping après les échanges ardus de la veille sur l’Ukraine et le commerce.Loin du monumental Palais du Peuple de Pékin où ils s’étaient rencontrés jeudi, le président Xi, accompagné de son épouse Peng Liyuan, a joué le guide pour le couple présidentiel français arrivé main dans la main sur le site séculaire du barrage de Dujiangyan (sud-ouest), inscrit au patrimoine mondial, dans un décor verdoyant et montagneux de carte postale.M. Macron, filmé plus tôt le matin en train de faire son jogging en short avec sa protection rapprochée dans la grande ville de Chengdu à environ une heure de route, s’est fait expliquer, par l’intermédiaire d’une interprète, l’ingéniosité d’un système d’irrigation qui remonte au IIIe siècle av. J.-C. et qui continue à irriguer la plaine du bassin du Sichuan.Le président Xi a loué “la sagesse” des anciens appliquée aux éléments. “C’est un système d’ingénierie écologique et qui incarne l’harmonie entre l’homme et la nature, et cet esprit d’ingénierie rayonne dans tous les domaines, que ce soit pour la maîtrise de l’eau ou la gouvernance de l’Etat, nous pouvons toujours nous en inspirer”, a-t-il dit.”Impressionnant de voir que la nature a été ainsi maîtrisée par l’homme”, s’est extasié M. Macron, en veste, col de chemise ouvert.M. Macron s’est dit d’avance “très sensible” à cette fenêtre privée réservée par M. Xi, loin du protocole officiel, après l’avoir lui-même invité dans les Pyrénées de son enfance en mai 2024.Autant de signes d’une “confiance” mutuelle et d’une volonté d'”agir ensemble” alors que les tensions internationales se multiplient et que les déséquilibres commerciaux se creusent au bénéfice de la Chine, a-t-il souligné jeudi.Les deux couples présidentiels ont ponctué ces retrouvailles par un déjeuner, avant qu’Emmanuel et Brigitte Macron ne poursuivent un programme plus personnel.- Panda mania -Comme en avril 2023 à Canton, M. Macron aura un échange avec des étudiants. Chengdu, quatrième ville de Chine avec 21 millions d’habitants, est considérée comme l’une des plus ouvertes sur les plans culturel et social.Brigitte Macron se rendra de son côté au Centre de conservation des pandas géants de Chengdu, où deux plantigrades âgés de 17 ans, prêtés à la France en 2012, viennent tout juste de revenir.Elle y retrouvera Yuan Meng, le premier des pandas géants nés en France en 2017, dont elle est la marraine et qui a rejoint la Chine en 2023.La Chine a fait de ces ursidés des ambassadeurs emblématiques à travers des prêts à des zoos dans le monde.Les petits nés à l’étranger sont envoyés quelques années plus tard à Chengdu pour participer à des programmes de reproduction et de réadaptation en milieu naturel.De son côté, le chef de l’Etat rencontrera les frères pongistes Alexis et Félix Lebrun, présents en Chine pour la coupe du monde de tennis de table par équipes mixtes.- Timides signaux -L’occasion d’un nouvel échange de balles pour le président français, après celui à l’Elysée avec Alexis Lebrun en novembre 2024?  Jeudi à Pékin, le président français s’est livré à un échange autrement plus délicat, pressant son homologue chinois d’œuvrer à la fin de la guerre en Ukraine en usant de son “influence” sur la Russie et de corriger les déséquilibres commerciaux avec la France et l’Europe.S’il s’est dit prêt à “soutenir tous les efforts de paix”, M. Xi a haussé le ton face aux accusations récurrentes de soutien de la Chine à l’économie de guerre russe.La Chine n’a jamais condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un partenaire primordial, et lui achète massivement du pétrole, alimentant ainsi sa machine de guerre.M. Macron semble avoir été entendu en revanche dans son appel à plus d’investissements chinois en France, avec en corollaire un partage de technologies comparable à celui opéré par les Européens lors du décollage économique de Pékin.Une lettre d’intention a été signée en ce sens, Xi Jinping se disant prêt à “accroître les investissements réciproques” pour un “environnement commercial équitable”.

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En RDC, des quartiers submergés par les eaux “acides” de l’industrie minière

Son champ desséché est envahi de détritus charriés par des eaux polluées et la petite fille dans ses bras est couverte de boutons: à Lubumbashi, capitale minière de la RDC, des milliers de Congolais se disent victimes des rejets toxiques de l’industrie minière.Hélène Mvubu raconte subir depuis des années les effets des inondations d’eaux contaminées déversées par Congo Dongfang Mining (CDM), entreprise minière chinoise qui traite des minerais de cuivre et de cobalt dans les quartiers périphériques de la capitale de la province du Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC).”La nourriture que nous préparons devient amère, nos sources d’eau sont polluées”, déplore cette agricultrice en arpentant sa parcelle située dans le quartier de Kamatete, où la canne à sucre jaunit sur pied. Les puissances mondiales, notamment la Chine et les Etats-Unis, se livrent à une course aux minerais stratégiques en RDC, dont le sous-sol fournit plus de 70% du cobalt mondial, essentiel à la fabrication de batteries électriques et d’armement. Mais leur extraction est accusée de provoquer de graves dégâts sur l’environnement.Le champ d’Hélène Mvubu se trouve en plein sur la voie de ruissellement des eaux de l’usine chinoise, dont la silhouette métallique s’élève à environ 2 km, au sommet d’une hauteur surplombant les quartiers résidentiels de Kamatete, Kasapa et Kamisepe.L’ampleur de la pollution reste inconnue et la vaste concession de CDM, entourée d’un mur de béton et gardée par des policiers, est impénétrable. Seul constat: dès que les pluies arrivent, de grandes quantités d’eau rouge jaillissent de quatre bouches d’évacuation creusées sous l’enceinte.Habitants et représentants de la société civile interrogés par l’AFP accusent CDM de profiter depuis des années des périodes de pluie pour déverser des eaux usées issues du traitement des déchets miniers.Début novembre, des milliers de mètres cube d’eau rougeâtre ont déferlé une nouvelle fois du site de l’entreprise chinoise pendant deux jours. Et ce alors qu’aucune pluie n’était tombée.Cette fois, l’inondation a suscité une telle indignation que les autorités congolaises ont dû agir en suspendant les activités du site et en désignant une commission d’enquête. Une décision rare dans un pays où les entreprises minières, notamment chinoises, opèrent généralement impunément et en toute opacité, souvent avec la complicité d’administrations locales.- “Ouvert les vannes” -“Tout le monde était étonné de voir que les eaux nous envahissaient alors qu’il n’avait pas plu”, relève Hortance Kiluba, habitante de Kamitete occupée à laver son linge.Selon Joseph Kongolo, membre de la commission d’enquête et coordinateur provincial de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), la société chinoise “a été trompée par la météo et a ouvert les vannes avant la tombée des pluies”, rendant la supercherie évidente.CDM a cependant affirmé que cette inondation avait été causée par la rupture accidentelle d’un bassin de rétention.Selon plusieurs membres de la commission d’enquête, la pollution autour du site remonte toutefois à plusieurs années.Aucune étude de toxicité des eaux déversées n’a encore été rendue publique, mais les habitants rencontrés par l’AFP disent avoir depuis longtemps remarqué leur nocivité.Sur le marché local, Martiny, vendeuse de fruits et légumes, montre ses pieds et ses mains “abimés”, selon elle, par cette eau “acide”.Le marché a été entièrement inondé début novembre. La cargaison de poissons séchés de Martiny, trempée et immangeable, pourrit encore dans une bassine.Pour calmer la colère, des employés de CDM ont distribué masques et bouteilles d’eau aux riverains. Leurs pelleteuses s’activent par ailleurs pour refaire un tronçon de route défoncée par les eaux.”C’est de la décoration”, fustige un chef de quartier affirmant sous couvert de l’anonymat que la compagnie chinoise a payé certains responsables locaux pour faire admettre aux communautés la théorie d’un accident.- “Responsabilités partagées” -Un représentant de CDM contacté par l’AFP nie toute négligence de l’entreprise, assurant que les rejets “sont traités sur le site” et qu’il “ne peut donc y avoir eu de pollution antérieure” à novembre.La filiale de la multinationale chinoise Zheijang Huayou Cobalt est depuis longtemps dans le collimateur des organisations locales de défense des droits.Me Hubert Thiswaka, représentant de l’Institut des recherches en droits humains (IRDH) et lui aussi membre de la commission d’enquête, bataille depuis plusieurs années pour que CDM respecte ses obligations sociales et financières prévues par la loi: paiement de la redevance minière, construction d’hôpitaux et d’écoles…”Curieusement, CDM a eu toute les autorisations pour s’installer au sommet de cette colline”, d’où les pluies ruissellent naturellement vers les quartiers en contrebas, dit-il.Si la société minière a démontré un “mépris des normes élémentaires” avec des “répercussions graves sur l’environnement”, les “responsabilités sont partagées”, a admis publiquement le ministre des Mines Louis Watum Kabamba, à l’issue des travaux de la commission. “Notre administration aurait dû jouer son rôle”.

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En Indonésie, les survivants tentent de se reconstruire sous la menace de nouvelles pluies

En Indonésie, les survivants tentent de reconstruire leur vie après les inondations qui ont fait plus de 1.600 morts dans quatre pays de la vaste région, mais l’inquiétude demeure face à la lenteur de l’aide et l’annonce de nouvelles pluies.Alors que le dernier bilan pour l’Indonésie s’établit à 846 morts et 547 disparus, tous à Sumatra, la pluie tombait de nouveau vendredi à sur Banda Aceh, à l’extrémité occidentale, selon un journaliste de l’AFP. Région la plus touchée par les destructions, “Aceh pourrait connaître des pluies fortes à très fortes aujourd’hui (vendredi) et demain”, a prévenu l’agence métérologique indonésienne.Après les fortes précipitations de le semaine dernières, au moins 479 personnes sont mortes au Sri Lanka et en Asie du Sud-Est, 276 morts ont été recensés en Thaïlande et deux en Malaisie.Au Vietnam, des pluies torrentielles ont aussi inondé des milliers de logements dans la province de Lam Dong (sud) jeudi faisant au moins deux morts, selon le média Voice of Vietnam qui a fait état de 16 glissements de terrain.A Sumatra, dans l’ouest de l’Indonésie, près de 500.000 habitants occupent encore des abris temporaires, alors que maisons, routes et canalisations ont été fortement endommagées. “L’état de notre maison était inimaginable (…) Elle était recouverte de terre jusqu’au plafond. Tout autour, des monceaux de bois”, a témoigné Rumita Laurasibuea.Pour ce fonctionnaire de 42 ans, réfugié dans un lycée, se relever des inondations “pourrait prendre plus d’un an”.Pour les habitants encore traumatisés, de nouvelles pluies risquent d’être synomymes de nouvelles souffrances.”Nous sommes toujours inquiets… Si la pluie revient, où irons-nous ? Si l’école rouvre, où pourrons-nous loger?”, s’interroge Rumita.- situation “très critique” -“C’est une calamité à laquelle nous devons faire face”, constate Hendra Vramenia, 37 ans, qui a fui son village de Kampung Dalam dans le sud-est d’Aceh et se dit inquiet car nombreux sont ceux qui, dans les zones non encore atteintes par l’aide humanitaire, sont menacés de famine.”La situation est très critique et déchirante en raison des difficultés d’accès à l’aide”, a confirmé Nanang Subana Dirja, directeur général de l’ONG Secours islamique indonésien.”Dans certains endroits, l’eau n’a toujours pas reflué. Les coupures de courant et l’instabilité du réseau perturbent souvent nos communications et celles de notre personnel”, a-t-il ajouté.Au Sri Lanka, les inondations commencent à se résorber, selon les autorités, même si le pays reçoit à nouveau de fortes précipitations depuis jeudi.Dans la ville de Gampola, dans le centre du pays, les habitants s’activaient vendredi pour déblayer la boue.”Nous recevons l’aide de volontaires d’autres régions pour ce nettoyage”, a déclaré à l’AFP le religieux musulman Faleeldeen Qadiri à la mosquée Gate Jumma.”Nous avons calculé qu’il faut dix hommes et une journée entière pour nettoyer une seule maison”, a ajouté un bénévole qui s’est présenté sous le nom de Rinas. Personne ne peut y arriver seul”.- “Poursuites pénales” -Une grande partie de l’Asie connaît actuellement la pleine saison de la mousson, souvent à l’origine d’inondations.Selon les experts, le changement climatique engendre des épisodes de pluie plus intenses car une atmosphère plus chaude contient davantage d’humidité, et des températures plus élevées dans les océans peuvent amplifier les tempêtes.Mais écologistes et experts et même le gouvernement indonésien ont souligné la responsabilité de la déforestation dans les crues soudaines et les glissements de terrain.L’Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles, avec plus de 240.000 hectares de forêt primaire disparus en 2024.Jakarta a annoncé mercredi la révocation des permis de huit entreprises soupçonnées d’avoir aggravé les effets de la catastrophe.Si leur implication dans l’exploitation forestière illégale ou le défrichement de terres est démontrée, “les enquêtes pourraient donner lieu à des poursuites pénales”, a déclaré le ministre de l’Environnement Hanif Faisol Nurofiq.L’ampleur de la catastrophe à Sumatra rend les opérations de secours difficiles.Interrogé sur la possibilité de sollicter l’aide internationale, comme l’a fait le Sri Lanka, l’Indonésie a assuré cette semaine pouvoir faire face seule, malgré les appels d’ONG et de responsables politiques et les témoignages de sinistrés dénonçant l’insuffisance des mesures prises.burs-jhe/ebe/pt

MaPrimeRénov’: les conseillers en rénovation énergétique craignent pour leur avenir

Depuis les déboires de MaPrimeRénov’ avant l’été, les professionnels qui accompagnent les particuliers souffrent de la chute du nombre des demandes d’aides à la rénovation énergétique globale et sont contraints de tailler dans leurs effectifs.Obligatoires depuis 2024 pour toute demande de subvention de rénovation d’ampleur, les accompagnateurs Rénov’ (MAR) se sont développés partout en France, aidés et agréés par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), pour suivre l’engouement des ménages pour la rénovation énergétique.Mais depuis le printemps dernier, cette dynamique est “cassée”, en raison de la fermeture du guichet MaPrimeRénov’ pendant trois mois cet été et des changements de règles qui créent beaucoup d’incertitudes chez les particuliers, affirme à l’AFP Sebastian Ruiz, président de la communauté des MAR. Alors que l’Anah recevait autour de 10.000 nouvelles demandes d’aides MaPrimeRénov’ pour des rénovations d’ampleur chaque mois avant mai 2025, seulement 6.898 dossiers ont été déposés depuis la réouverture du guichet le 30 septembre, dont une grande partie avait passé l’été à attendre. A titre personnel, Sebastian Ruiz obtenait en moyenne “10 nouveaux projets par mois” jusqu’à mars 2025. “Maintenant c’est à peine un projet par mois, donc 90% de moins de prospects”, explique cet architecte de métier. Le constat est du même ordre de grandeur pour Camille Thomas, présidente de l’entreprise Assistant Rénov: une baisse de 80% de l’activité de MAR et une baisse des effectifs dédiés. Egalement à la tête du réseau de professionnels Renomar, elle affirme à l’AFP que “l’ensemble des adhérents sont en difficulté, avec plus ou moins d’intensité”. – 1.500 emplois menacés -Parmi les 600 MAR qui ont répondu à un questionnaire de Renomar en octobre, 71% ont “déjà été contraints de prendre des mesures RH à la suite de la suspension” du guichet, et le tiers restant compte prendre des mesures dans les prochains mois. La moitié des accompagnateurs ont licencié du personnel, ou envisagent de le faire. Selon les estimations de Renomar, cela représente 200 emplois supprimés et une baisse de 20% des effectifs en 4 mois, au sein du réseau qui compte 1.000 adhérents. “Il est probable que ce nombre double d’ici janvier si la dynamique actuelle se maintient”, s’inquiète Rénomar, qui calcule que 1.500 emplois sont menacés à l’échelle de toute la filière des MAR. Le principal problème évoqué par les MAR est le délai d’octroi de subvention par l’Anah et le versement du solde après travaux. Vient ensuite la difficulté de trouver de nouveaux clients. Au sein de la communauté des MAR, ce serait même un emploi (équivalent temps plein) sur deux qui serait en péril, selon Sebastian Ruiz. “Il y a des entreprises qui se sont créées en 2025, qui ont investi dans du recrutement, des locaux, de la formation, qui ont emprunté et tout d’un coup ils se sont retrouvés en négatif et sans activité”, rapporte Sebastian Ruiz, qui estime que cette situation concerne “plus de 50” de ses 200 adhérents. L’effondrement du marché touche aussi les “acteurs historiques”, les bureaux d’études et cabinets de conseil qui travaillent avec les collectivités locales sur la rénovation de l’habitat et sont regroupés au sein de l’association des consultants en aménagement et développement des territoires (Acad). “On arrête de recruter sur des missions 100% MAR” et “les équipes sont mobilisées sur d’autres missions d’amélioration du logement”, explique Julien Fortin, chargé des relations publiques de l’Acad.Pour 2026, c’est encore l’incertitude. “Si le marché ne reprend pas très tôt et si le gouvernement et l’Anah n’envoient pas des messages forts, ça va être la catastrophe”, alerte Camille Thomas. Premier message du gouvernement, loin d’être positif, le ministre de la Ville et du Logement Vincent Jeanbrun a déclaré jeudi devant des députés que MaPrimeRénov’ devrait “probablement poursuivre en 2026” avec des critères restreints, semblables à ceux actuellement en vigueur, c’est-à-dire des aides recentrées “sur des foyers très modestes et modestes”. Cela exclurait la réouverture des aides pour les ménages intermédiaires et supérieurs. 

Triés, nettoyés, rangés: les jouets d’occasion se pomponnent pour Noël

Soigneusement rangés dans la boutique d’une recyclerie de la banlieue parisienne, des jouets d’occasion ont réussi un examen intransigeant: autorisés à revenir dans le circuit, ils pourront finir dans la hotte du Père Noël.Sur une table, sont étalées les pièces d’un ranch Playmobil récemment donné par un particulier. Elles vont être minutieusement triées et nettoyées.”On retrouve des vis, on retrouve des bonbons, tu sais qu’ils sont restés là depuis 15 ans…”, explique en souriant Julia Ferrand-Michel, responsable de la ressourcerie Emmaüs La P’tite Boutique à Chaville (Hauts-de-Seine), de l’association Espaces.Elle repère un cheval en plastique intrus, qui n’est pas Playmobil. Le verdict tombe: pas de marquage CE, qui indique que le produit répond aux normes de sécurité, ce cheval n’est donc “pas conforme à la vente”. Direction pour lui le recyclage.S’il n’y a pas ce marquage, “c’est une contrefaçon assimilée”, il ne faut donc pas le “remettre dans le circuit. Il y a une attente autant du consommateur que des fabricants”, assure Matthieu Goutti, responsable de la filière jouets chez Ecomaison, organisme chargé de la collecte, du réemploi et du recyclage des jeux et jouets.Une fois le tri effectué, un lot sera reconstitué puis vendu dans la boutique de jouets de la ressourcerie, installée dans la galerie commerciale vieillissante d’un immeuble des années 60. Il offrira ainsi une alternative à l’achat de jouets neufs.- 1 euro -Outre les associations, des bornes de collecte sont installées dans les magasins de jouets et, pour les plus abîmés, en déchetteries.Le jouet bénéficie depuis 2022 d’une filière dédiée à son recyclage et son réemploi. En 2024, ce sont 38.000 tonnes qui ont été collectées par Ecomaison mais 2.400 tonnes seulement ont pu être remises en circulation.La ressourcerie de Chaville, elle, en reçoit une tonne chaque mois, valorisés par une vingtaine d’employés en insertion.Armé d’un spray de vinaigre blanc et d’un torchon, Samuel Djaki Djollo, 25 ans, s’attaque à une voiture rose pour poupées: “cette belle voiture que nous avons ici” sera vendue pour “un euro, parce qu’il manque les personnages”, explique-t-il.Il colle deux étiquettes avec le prix, puis la range soigneusement sur les étagères, auprès des autres voitures.Le système repose également sur les bénévoles, comme Chantal Amouroux, enthousiaste retraitée de 71 ans, qui aime “redonner vie aux jouets, éviter qu’ils ne partent à la poubelle ou (au) recyclage”.Elle passe des heures à trier, laver, créer des emballages avec une photo. “Les Barbie, je les lave à la main”, explique-t-elle, “elles sont coiffées, shampouinées, recoiffées”. Les Duplo vont “tremper dans un mélange d’eau et de bicarbonate. Les Playmobil sont tous lavés avec une lingette”.- “Changer le regard sur l’occasion” -Quant aux jeux de société, s’il manque le dé, il suffit de piocher dans la “boîte à dés”. “Hors de question” d’envoyer un jeu au recyclage juste pour ça, lance Julia Ferrand-Michel.L’occasion représentait 7,1% des ventes totales de jeux et jouets en 2024, soit 1,2 point de plus sur un an, selon une enquête du cabinet Circana et d’Ecomaison publiée en mai. Avec des achats de plus en plus portés par des préoccupations écologiques.Dans la recyclerie, l’enjeu est double: c’est “un chantier d’insertion. Il est essentiel pour nous de pouvoir vivre de cette activité”, souligne Julia Ferrand-Michel.Mais “le prix ne suffit pas” alors, dans la boutique, “on casse un peu le code de la seconde main”: fini le bazar dans lequel il faut fouiller longuement, place à des rayons soigneusement rangés, par thèmes, avec de belles vitrines.Ecomaison travaille ainsi avec les associations “à changer un peu le regard” sur l’occasion, pour répondre aux attentes du “nouveau consommateur”, enclin à “aller vers la seconde main pour des raisons écologiques mais en s’attendant à avoir un univers qu’il connaît sur le neuf”, détaille Matthieu Goutti.

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Grippe aviaire: au zoo de Paris, la campagne de vaccination bat son plein

Une mouette se balade tranquillement dans l’enclos des manchots du parc zoologique de Paris. Un danger potentiel pour les pensionnaires, qui sont vaccinés chaque année contre la grippe aviaire afin de s’en protéger.En ce matin froid de décembre, début du pic saisonnier de circulation du virus en France, les 41 manchots de Humboldt du parc ont été rassemblés dans un bâtiment attenant à leur bassin.Bien calé dans les bras de sa soigneuse qui lui prodigue des paroles rassurantes, Cissou en a bientôt fini. Après avoir reçu sa dose, il repart en se dandinant dans son enclos.Une dizaine de personnes s’affairent autour de ses compagnons en livrée noire et blanche: pesée, mesures, prélèvement de plumes, prise de sang, examen des pieds, vérification des puces et des bagues…Dans un mois, les jeunes manchots nés dans l’année recevront leur dose de rappel. Et tous les oiseaux vaccinés subiront une nouvelle prise de sang pour vérifier leur taux d’anticorps.La semaine dernière, les autorités sanitaires ont averti que la saison s’annonçait d’ores et déjà “défavorable”, avec un pic exceptionnel chez les animaux sauvages.S’il n’a jamais enregistré de cas, une contamination serait catastrophique pour le zoo, situé au bois de Vincennes où l’on croise oies de bernache, perruches à collier, corneilles, pies et passereaux. – Evaluation bénéfice-risque -“Les animaux dans les zoos ont une grande valeur pour la conservation. Ce sont des animaux qui sont généralement menacés dans leur milieu naturel”, rappelle à l’AFP la vétérinaire Sylvie Laidebeure, en enfonçant une seringue dans le bréchet (poitrine) du manchot patagonien, une espèce classée “vulnérable” par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).Pour réduire le risque, les parcs zoologiques français ont l’obligation de mettre en place un plan de lutte contre la grippe aviaire.”On évalue le bénéfice-risque de la vaccination” pour chaque espèce, explique Mme Laidebeure, référente sur le bien-être animal au parc zoologique. “Quel est le risque pour l’animal d’attraper la maladie? Quelle est la gravité de cette maladie? Est-ce intéressant par rapport au risque que peut représenter le geste vaccinal?”Il peut y avoir “des crises, des infections au point d’injection, des réactions inflammatoires” et la “contention est aussi extrêmement stressante pour les oiseaux”, détaille-t-elle.- Vingt ans de recul -A Paris, seules les espèces qui vivent à ciel ouvert ou dans des volières aux mailles assez grandes pour permettre des contacts avec les oiseaux sauvages sont vaccinées: calao, vautours, nandous, autruches, marabouts et grues.Pour celles qui évoluent dans la grande volière ou la serre tropicale, “on considère que les risques sont moindres et que les mesures de biosécurité mises en place sont suffisantes”, poursuit la vétérinaire. Des pédiluves sont installés à l’entrée des enclos, l’hygiène des mangeoires est particulièrement surveillée pour éviter la contamination de la nourriture par des oiseaux sauvages.Encore minoritaire dans les zoos européens, cette vaccination est pratiquée dans les parcs français depuis 2006. Bien avant les élevages hexagonaux, où le vaccin – le même pour toutes les espèces utilisé avec un dosage adapté – n’a été autorisé qu’en 2023.Cette vingtaine d’années de retour d’expérience a donné lieu à des publications scientifiques sur les résultats de la vaccination “suite au travail conjoint des zoos français”, souligne Mme Laidebeure.”On connaît les limites du vaccin sur certains espèces. On sait qu’il marche très bien sur certaines, et que ça donne des taux un peu plus bas ou un peu moins durable dans le temps pour d’autres”, explique-t-elle. “Ce qui est important, c’est l’innocuité. Le vaccin est sûr et efficace sur toutes les espèces. Je pense que ça a aidé à rassurer”, avant son utilisation sur les canards d’élevage, estime-t-elle.

Grippe aviaire: au zoo de Paris, la campagne de vaccination bat son plein

Une mouette se balade tranquillement dans l’enclos des manchots du parc zoologique de Paris. Un danger potentiel pour les pensionnaires, qui sont vaccinés chaque année contre la grippe aviaire afin de s’en protéger.En ce matin froid de décembre, début du pic saisonnier de circulation du virus en France, les 41 manchots de Humboldt du parc ont été rassemblés dans un bâtiment attenant à leur bassin.Bien calé dans les bras de sa soigneuse qui lui prodigue des paroles rassurantes, Cissou en a bientôt fini. Après avoir reçu sa dose, il repart en se dandinant dans son enclos.Une dizaine de personnes s’affairent autour de ses compagnons en livrée noire et blanche: pesée, mesures, prélèvement de plumes, prise de sang, examen des pieds, vérification des puces et des bagues…Dans un mois, les jeunes manchots nés dans l’année recevront leur dose de rappel. Et tous les oiseaux vaccinés subiront une nouvelle prise de sang pour vérifier leur taux d’anticorps.La semaine dernière, les autorités sanitaires ont averti que la saison s’annonçait d’ores et déjà “défavorable”, avec un pic exceptionnel chez les animaux sauvages.S’il n’a jamais enregistré de cas, une contamination serait catastrophique pour le zoo, situé au bois de Vincennes où l’on croise oies de bernache, perruches à collier, corneilles, pies et passereaux. – Evaluation bénéfice-risque -“Les animaux dans les zoos ont une grande valeur pour la conservation. Ce sont des animaux qui sont généralement menacés dans leur milieu naturel”, rappelle à l’AFP la vétérinaire Sylvie Laidebeure, en enfonçant une seringue dans le bréchet (poitrine) du manchot patagonien, une espèce classée “vulnérable” par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).Pour réduire le risque, les parcs zoologiques français ont l’obligation de mettre en place un plan de lutte contre la grippe aviaire.”On évalue le bénéfice-risque de la vaccination” pour chaque espèce, explique Mme Laidebeure, référente sur le bien-être animal au parc zoologique. “Quel est le risque pour l’animal d’attraper la maladie? Quelle est la gravité de cette maladie? Est-ce intéressant par rapport au risque que peut représenter le geste vaccinal?”Il peut y avoir “des crises, des infections au point d’injection, des réactions inflammatoires” et la “contention est aussi extrêmement stressante pour les oiseaux”, détaille-t-elle.- Vingt ans de recul -A Paris, seules les espèces qui vivent à ciel ouvert ou dans des volières aux mailles assez grandes pour permettre des contacts avec les oiseaux sauvages sont vaccinées: calao, vautours, nandous, autruches, marabouts et grues.Pour celles qui évoluent dans la grande volière ou la serre tropicale, “on considère que les risques sont moindres et que les mesures de biosécurité mises en place sont suffisantes”, poursuit la vétérinaire. Des pédiluves sont installés à l’entrée des enclos, l’hygiène des mangeoires est particulièrement surveillée pour éviter la contamination de la nourriture par des oiseaux sauvages.Encore minoritaire dans les zoos européens, cette vaccination est pratiquée dans les parcs français depuis 2006. Bien avant les élevages hexagonaux, où le vaccin – le même pour toutes les espèces utilisé avec un dosage adapté – n’a été autorisé qu’en 2023.Cette vingtaine d’années de retour d’expérience a donné lieu à des publications scientifiques sur les résultats de la vaccination “suite au travail conjoint des zoos français”, souligne Mme Laidebeure.”On connaît les limites du vaccin sur certains espèces. On sait qu’il marche très bien sur certaines, et que ça donne des taux un peu plus bas ou un peu moins durable dans le temps pour d’autres”, explique-t-elle. “Ce qui est important, c’est l’innocuité. Le vaccin est sûr et efficace sur toutes les espèces. Je pense que ça a aidé à rassurer”, avant son utilisation sur les canards d’élevage, estime-t-elle.

Budget de la Sécu: les députés votent sur les recettes, le gouvernement veut encore croire au compromis

L’Assemblée se prononce vendredi sur la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, au lendemain d’une journée marquée par d’intenses tractations entre les députés et le gouvernement qui croit toujours un compromis possible.”Je pense qu’il y a une majorité absolue de députés à l’Assemblée nationale qui souhaitent que le compromis puisse se faire”, a martelé la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon sur TF1, peu avant l’ouverture de cette séance parlementaire à haut risque pour l’exécutif.”Je crois que c’est possible” d’obtenir un vote favorable vendredi, a abondé sur franceinfo le ministre délégué aux Relations avec le Parlement Laurent Panifous.L’adoption de ce volet recettes est cruciale: son rejet vaudrait rejet de tout le texte et une suite plus qu’incertaine alors que le budget de la Sécu doit être voté avant le 31 décembre.  C’est pourquoi le gouvernement a multiplié les signes d’ouverture, que ce soit sur la contribution sociale généralisée (CSG) sur le capital, les franchises médicales ou le niveau des dépenses de l’Assurance maladie, avec un Sébastien Lecornu très présent jeudi au banc.La hausse de la CSG visant spécifiquement les revenus du capital, supprimée au Sénat après avoir été approuvée en première lecture à l’Assemblée, était particulièrement attendue par la gauche, mais désapprouvée par la droite.Pour arracher un compromis, le gouvernement a déposé un amendement cherchant à la fois à “sécuriser des recettes” et “assurer que les classes moyennes ne soient pas impactées”, avec un rendement attendu de 1,5 milliard d’euros, au lieu de 2,8 dans la version initiale.- Moment “potentiellement critique” -Autre signe de la volonté d’ouverture du gouvernement, sa porte-parole Maud Bregeon a confirmé vendredi qu’il n’y aurait aucune augmentation – ni dans le budget ni par décret – des franchises médicales, le reste à charge payé par les patients par exemple sur les médicaments. Le gouvernement envisage aussi de lâcher du lest sur l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (l’Ondam) et de les augmenter “jusqu’à +2,5%”, contre une hausse d’environ 2% prévue jusqu’ici.La ministre du Budget Amélie de Montchalin s’est aussi engagée à “accompagner un compromis” sur “l’année blanche” concernant les retraites et les minima sociaux, c’est-à-dire leur non-indexation sur l’inflation.Jeudi, le Premier ministre a fait monter la pression dans l’hémicycle, répétant que l’absence de texte conduirait à “29 ou 30 milliards” d’euros de déficit pour la Sécu l’an prochain. Le gouvernement souhaite le contenir autour de 20 milliards. Une note du ministère de la Santé a été distribuée aux députés, faisant état d’un “risque très élevé sur le financement du système de protection sociale”, faute de budget. Elle a suscité des réactions houleuses du côté de LFI ou du RN accusant le gouvernement de jouer sur les “peurs”.Pressé par ailleurs par plusieurs ténors de son camp, chez Horizons ou Les Républicains, d’activer l’article 49.3 de la Constitution, M. Lecornu l’a de nouveau exclu. “Vous avez critiqué le 49.3 pendant des années et, au moment où nous le laissons tomber, vous continuez de critiquer”, a-t-il tancé.- Camp gouvernemental divisé -Le scrutin sur l’ensemble du projet de loi n’est prévu que mardi. Son rejet hypothèquerait grandement l’adoption du budget de la Sécu au Parlement avant le 31 décembre. Le texte est réécrit par les députés depuis mardi dans l’hémicycle en nouvelle lecture, après que le Sénat a supprimé plusieurs concessions du gouvernement au PS, dont l’emblématique suspension de la réforme des retraites.Des concessions que désapprouvent Horizons et Les Républicains. A ce stade, “on ne peut pas voter pour” ce budget, a asséné Édouard Philippe, chef des députés Horizons qui oscillent entre abstention et vote contre.L’ex-Premier ministre Michel Barnier (LR) a aussi affirmé vendredi dans Les Echos qu’il ne le votera pas “en l’état”.De quoi faire peser une sérieuse menace sur l’adoption du texte. Car face au rejet attendu du RN, de son allié l’UDR et de LFI, l’absence de soutien des deux groupes à la droite du camp gouvernemental pourrait concourir à faire tomber le texte, même avec des votes “pour” du PS.Marque de son ouverture, celui-ci a approuvé une taxe sur les mutuelles censée rapporter un milliard d’euros, qu’il avait rejetée en première lecture.”Il y a un compromis qui s’esquisse”, a assuré sur RTL vendredi Raphaël Glucksmann, le leader de Place publique.sac-are-la-sl-sde/lum/bow

Conférence Travail et Retraites: premiers débats sur fond de crise budgétaire

La conférence Travail et Retraites entre vendredi dans le vif du sujet avec pour ambition d’éclairer le débat public avant la présidentielle de 2027, au moment où le gouvernement bataille contre un possible rejet de son projet de budget de la Sécurité sociale par les députés.Voulue par le Premier ministre Sébastien Lecornu au moment de l’annonce de la suspension de la réforme des retraites, mesure inscrite dans le projet de budget de la Sécu (PLFSS), cette conférence a été lancée il y a un mois par une réunion de méthode, lors de laquelle le Medef a claqué la porte.La principale organisation patronale, très remontée contre les efforts demandés aux entreprises dans le projet de budget, a fait savoir qu’elle préférait s’en tenir à l'”agenda autonome” des partenaires sociaux, qui “n’est pas indexé sur des échéances politiques”.”Le souci du gouvernement et du ministre du Travail, c’est de faire en sorte que petit à petit, peut-être dans le cadre des ateliers, on puisse se retrouver dans une situation où le Medef pourra prendre toute sa part”, a souligné jeudi lors d’un briefing pour la presse le coordinateur de la conférence, l’ancien haut fonctionnaire Jean-Denis Combrexelle.”Lieu de débat et pas de négociation”, après l’échec du conclave sur les retraites mené au printemps, selon les mots du ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, la conférence s’ouvre vendredi matin en présence de l’ensemble des cinq syndicats représentatifs. La CGT a décidé jeudi d’y participer, après avoir demandé des garanties au gouvernement sur l’ordre du jour.Le Premier ministre s’est engagé à ce que l’objectif de la conférence “soit de renforcer, pérenniser, conforter notre système par répartition”, a affirmé la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet.”Ce que nous demandons, c’est que cette conférence puisse déboucher sur un ou des référendums pour que les Françaises et les Français puissent enfin voter, notamment en matière de retraite”, a précisé Sophie Binet vendredi matin, sur France Info.- “Virage démographique” -Très allante, la CFDT estime pour sa part que la conférence permettra de “remettre le sujet du travail, de l’emploi et des retraites dans le bon sens”, s’est félicitée sa dirigeante Marylise Léon.”L’idée c’est de faire quelque chose de nouveau dans la méthode. Rien n’est écrit, il n’y a pas de cadre”, a expliqué M. Combrexelle, pour qui “le maître-mot est le dialogue social”.Trois thèmes seront discutés au cours de la première journée plénière des débats qui se tiennent au Conseil économique, social et environnemental (Cese), à Paris.Chacun sera introduit par un “grand témoin”, suivi du “regard croisé” des syndicats et organisations patronales puis d’une table ronde regroupant “chercheurs, experts et praticiens”, selon le programme communiqué par le ministère du Travail.A partir de 10h15 seront discutées les mutations du monde du travail avec un “angle prévention et conditions de travail”.A 13h30 seront abordés “les parcours de progression professionnelle”, “l’emploi des jeunes et des seniors” ainsi que “les compétences pour réindustrialiser le pays”, puis à 15h15 “le virage démographique et la situation du système de retraites”.Cette première journée, qui sera suivie par deux autres et d’ateliers mensuels jusqu’à l’été prochain, sera clôturée par Jean-Pierre Farandou et son homologue de la Fonction publique David Amiel.