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Mains rouges taguées sur le Mémorial de la Shoah: le procès de quatre Bulgares s’est ouvert à Paris

Le procès de quatre hommes de nationalité bulgare jugés dans l’affaire des “mains rouges” taguées en mai 2024 sur le Mémorial de la Shoah, sur laquelle plane le spectre d’une ingérence étrangère, s’est ouvert mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris.Trois prévenus doivent répondre de dégradations en réunion et en raison de la prétendue appartenance à une race, ethnie ou religion, ainsi que pour association de malfaiteurs. Seuls deux d’entre eux comparaissent, le troisième étant en fuite.”Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt et pourra être jugé en son absence”, avait précisé le parquet en juillet.Le quatrième, soupçonné d’avoir effectué les réservations d’hébergement et de transports des auteurs principaux, est poursuivi pour complicité dans les dégradations et association de malfaiteurs. Tous encourent sept ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende au terme d’une audience qui doit se tenir jusqu’à vendredi. Les quatre suspects avaient fui hors de France après les faits: les trois présents ont été extradés depuis la Croatie et la Bulgarie avant d’être placés en détention provisoire. Dans la nuit du 13 au 14 mai 2024, 35 tags représentant des mains rouges – symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah, en Cisjordanie, en 2000 – avaient été peints sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah à Paris.Plusieurs dizaines de tags similaires avaient été découverts sur des murs dans les IVe et Ve arrondissements de la capitale.Au cours de l’information judiciaire s’est dessinée “l’hypothèse que cette action était susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement russes”, avait estimé le parquet.Le service Viginum, chargé de la lutte contre les ingérences numériques étrangères, avait observé “une instrumentalisation” de cette affaire sur X “par des acteurs liés à la Russie”.Ce dossier s’inscrit dans une série de tentatives de déstabilisation visant à “semer le trouble” et “créer des fractures” dans la population française, avait affirmé en septembre la procureure de Paris, Laure Beccuau.Elle citait neuf affaires au total liées à des ingérences étrangères, et parmi elles: les étoiles de David bleues taguées en région parisienne en octobre 2023; les cercueils déposés au pied de la tour Eiffel couverts du drapeau français et portant la mention “soldats français de l’Ukraine” en juin 2024; ou plus récemment, en septembre, les têtes de cochon déposées devant plusieurs mosquées de la région parisienne.

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Plus puissant ouragan en 90 ans, Melissa provoque des “dégâts considérables” à Cuba

L’ouragan Melissa, plus puissant à toucher terre en 90 ans, a causé des “dégâts considérables” à Cuba, selon le président de l’île où plus de 700.000 personnes ont été déplacées.”La nuit a été très complexe”, a déclaré le chef de l’État cubain Miguel Díaz-Canel sur son compte X, sans fournir plus de précisions concernant les dommages, mais en demandant aux Cubains “de rester bien à l’abri” en raison de l’ouragan toujours présent avec des vents très violents.Les rues de Santiago de Cuba, à l’est de l’île, sont inondées, jonchées de débris divers, des arbres sont à terre comme des poteaux électriques, constatent des journalistes de l’AFP sur place.Dans un hôtel de la ville où des vitres se sont brisées et des plafonds se sont écroulés, l’équipe de l’AFP ne peut encore sortir en raison de la force des vents et des nombreux débris qui tourbillonnent, mais a pu constater que de nombreuses maisons alentours sont inondées en raison de l’intensité des pluies accompagnant l’ouragan.La tempête évolue entre les catégories 3 et 5, la plus élevée sur l’échelle de Saffir-Simpson, avec des vents dépassant encore mercredi les 200 kilomètres heure, selon le Centre national américain des ouragans (NHC).”L’ouragan Melissa, extrêmement dangereux, touche la côte sud-est de Cuba”, a indiqué le NHC. Il doit ensuite toucher les Bahamas et les environs des Bermudes.- Record de 1935 -En frappant la Jamaïque mardi, Melissa a atteint le record de 1935 de l’ouragan le plus intense au moment de toucher terre, selon une analyse AFP des données météorologiques de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).Le record est détenu depuis 90 ans par l’ouragan Labor Day, qui a dévasté l’archipel des Keys, en Floride (sud-est des Etats-Unis), en 1935 avec des vents approchant également 300 km/h et une pression atmosphérique minimale de 892 millibars.Les autorités cubaines ont fait état de 735.000 personnes évacuées, notamment dans les provinces orientales de Santiago de Cuba, Holguín et Guantánamo. Elles ont déclaré “l’état d’alerte” dans six provinces de l’est de l’île. “Nous avons acheté du pain, des spaghettis, de la viande hachée. Ce cyclone est sérieux, mais nous allons nous en sortir”, a assuré à l’AFP Graciela Lamaison, à Santiago de Cuba.”Une maison s’est effondrée à Mariana de la Torre, mon Dieu, je vous en prie”, a pour sa part écrit un habitant de Santiago, la deuxième ville de l’île, sur Facebook. “Nous sommes tous en train d’être inondés”, a alerté une autre habitante de la ville.À El Cobre, (Santiago de Cuba), les secours tentaient de secourir 17 personnes bloquées par la montée des eaux et un glissement de terrain, selon les médias d’Etat.- “Les eaux emportent tout” -“Nous sommes à l’abri et essayons de rester calmes”, a déclaré, parmi les personnes isolées, le rhumatologue Lionnis Francos au site d’information officiel Cubadebate. Ce dernier n’a pas évoqué de pertes humaines.Deux enfants, cinq personnes âgées, des asthmatiques et des hypertendus figurent parmi les personnes bloquées. “Les secouristes sont arrivés rapidement. Ils nous ont appelés, mais n’ont pu traverser car la route est coupée”, a ajouté le médecin.Selon Cubadebate, “les eaux descendent en emportant tout sur leur passage” dans la chaîne montagneuse de la Sierra Maestra. Dans plusieurs autres communautés de la région, de vastes zones de basse altitude “sont inondées, mais l’obscurité et les limitations de mouvement empêchent de déterminer s’il y a des pertes”.En Haïti, à l’est de Cuba, les autorités ont ordonné la fermeture des écoles, commerces et administrations. Avant même de toucher terre en Jamaïque, l’ouragan y avait fait trois morts, ainsi que trois autres en Haïti et un en République dominicaine.Mardi, la Jamaïque avait été frappée de plein fouet, avec arbres et clôtures abattus, et routes défoncées. Selon Desmond McKenzie, ministre des collectivités locales, “plus de 530.000 Jamaïcains (…) sont privés d’électricité. Des travaux sont en cours pour rétablir notre service et donner la priorité aux (…) hôpitaux,  stations de pompage et stations de traitement des eaux”.Saint Elizabeth, paroisse du sud-ouest de l’île, peuplée par 150.000 personnes et “grenier à blé” de la Jamaïque, a été submergée. Les dégâts y “sont considérables (…), toute la Jamaïque a subi les effets dévastateurs de Melissa”, a ajouté le ministre. Plusieurs hôpitaux ont été endommagés.burs-cha-vla/dla/alv/thm

Jean Castex nommé PDG de la SNCF pour un mandat de 4 ans

Jean Castex a été nommé mercredi président directeur général du groupe ferroviaire public SNCF, a annoncé l’entreprise à l’issue d’un conseil d’administration et après l’adoption en conseil des ministres le même jour d’un décret portant nomination.L’ancien Premier ministre et ancien PDG de la RATP a exprimé, dans un communiqué, sa “fierté” de rejoindre cette “grande entreprise publique dont les missions sont au coeur de la vie quotidienne des citoyens”.M. Castex, âgé de 60 ans, fait également part de sa “détermination” pour assurer la réussite de la SNCF et de ses filiales Rail Logistics Europe, Keolis et Geodis.Parmi les défis qu’il devra relever, il cite en premier “l’amélioration permanente du service rendu aux voyageurs”, puis “la transformation nécessaire pour gagner dans la concurrence”, “la montée en puissance de la régénération et enfin “la modernisation du réseau ferré comme son adaptation face au changement climatique”.M. Castex donne également “rendez-vous aux cheminots” qu’il entend “rencontrer très vite” et leur dire “qu’il sera à leur écoute et engagé à leurs côtés”.Il salue le travail de son prédécesseur Jean-Pierre Farandou, nouveau ministre du Travail, dont le mandat à la tête de la SNCF “a permis la mise en oeuvre de la réforme +pour un nouveau pacte ferroviaire+, le rétablissement des finances du groupe, un dialogue social soutenu et un engagement sans faille pour porter les besoins cruciaux de financements supplémentaires pour le réseau ferré”.Dans une interview publiée par le Monde mercredi, M. Castex précise sa méthode de travail: “un dialogue social exigeant et de qualité et une présence permanente sur le terrain”. “Je n’en connais pas d’autre” dit l’ancien patron de la RATP, crédité d’avoir réussi sans heurts à organiser les déplacements massifs en transports en commun dans toute l’Ile-de-France durant la période des Jeux Olympiques à l’été 2024.Sur le sujet du traitement de ses éventuels conflits d’intérêt  -la RATP qu’il connait de l’intérieur étant concurrente de la SNCF dans beaucoup d’appels d’offres d’ouverture à la concurrence de gestion de réseaux de transports locaux- M. Castex a rappelé ses propositions “de stricte étanchéité”.”Déport complet sur tous les dossiers, qui sont relativement peu nombreux, où les deux entreprises ont présenté des offres concurrentes, et déport complet également pendant les trois ans à venir pour les marchés où la RATP est sortante, si la SNCF ou sa filiale Keolis décide de présenter des offres” a-t-il précisé.Il avait fait ces propositions lors de son audition devant la Commission du développement durable du Sénat mi-octobre.Avec la réputation d’un haut fonctionnaire pragmatique et habile à la concertation, M. Castex avait été chargé en avril 2020 par Emmanuel Macron de mettre en oeuvre le premier déconfinement de la crise sanitaire, puis nommé dans la foulée à Matignon en juillet 2020 jusqu’en 2022.Se qualifiant lui-même d'”amoureux des trains”, il a ensuite été nommé Président directeur général de la RATP depuis 2022 jusqu’à aujourd’hui.

Le casse du Louvre va-t-il livrer tous ses secrets ?

Après l’interpellation de deux suspects, l’affaire du casse du Louvre, qui a fait le tour du monde, connaît une autre accélération ce mercredi, entre la fin imminente des gardes à vue et une conférence de presse de la procureure de Paris.Laure Beccuau s’exprimera au cours d’une conférence de presse programmée à 17H00 au tribunal judiciaire, a indiqué le parquet de Paris. Cette conférence de presse, en présence de représentants de la BRB (Brigade de répression du banditisme) et de l’OCBC (l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels), reviendra sur l’ouverture d’information judiciaire dans cette affaire.Cette prise de parole pourrait coïncider avec la fin des gardes à vue des deux suspects -débutées samedi soir et qui peuvent durer jusqu’à 96 heures- avant leurs possibles défèrement et mise en examen.  “C’est un dossier difficile pour tout le monde”, avec un “droit au procès équitable difficile” en raison notamment de son ultra-médiatisation, a souligné mercredi à l’AFP Nadia El Bouroumi, avocate d’un des suspects en garde à vue. Son client “ressent la pression, il est abattu”, a-t-elle déploré, confirmant des propos tenus auprès de TF1. Plus d’une semaine après le vol spectaculaire de huit joyaux de la couronne de France en quelques minutes au musée du Louvre, les bijoux restent introuvables.Les deux suspects sont âgés d’une trentaine d’années et originaires de Seine-Saint-Denis, selon une source proche du dossier. Ils sont connus des service de police pour des vols.- 88 millions d’euros -L’un des deux hommes a été interpellé samedi soir à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour l’Algérie. Le butin de ce casse rocambolesque, qui a fait le tour de la planète, est estimé à 88 millions d’euros, avait indiqué Laure Beccuau.Vers 09H30 le 19 octobre, les membres du commando avaient installé un camion-élévateur au pied du musée, sur le quai François-Mitterrand, et deux d’entre eux, visages masqués, s’étaient hissés avec une nacelle jusqu’à la galerie Apollon.Après avoir brisé une fenêtre et les vitrines contenant les bijoux à l’aide de disqueuses, les voleurs étaient repartis à bord de deux scooters conduits par leurs complices.Le cambriolage a duré en tout moins de huit minutes.Les investigations, confiées à la BRB et à l’OCBC, mobilisent une centaine d’enquêteurs.Plus “de 150 prélèvements de traces ADN, papillaires et autres ont été réalisés” sur les lieux du cambriolage, selon Mme Beccuau.Dans leur fuite, les malfaiteurs ont laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été abîmée et qui devra être restaurée.- Sécurité en question -L’affaire a provoqué des débats fleuves sur la sécurité du Louvre, musée le plus visité du monde.Et a débouché sur un premier bras de fer. Le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure, s’est dit mercredi “fermement opposé” à l’installation d’un commissariat au sein du musée du Louvre, demandée par la présidente du Louvre, Laurence des Cars, après le cambriolage.Dimanche déjà, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez avait opposé une fin de non-recevoir à Mme des Cars concernant l’installation d’un tel commissariat.Le président de la commission de la Culture du Sénat, Laurent Lafon, a lui estimé mardi, à l’issue d’une visite des installations de sûreté du Louvre, que la sécurité de l’établissement n’était “pas conforme à ce qu’on peut attendre d’un musée aujourd’hui”. “Il y a de nombreuses améliorations à faire”, selon le sénateur centriste.”Si ce vol spectaculaire a eu lieu, c’est un échec, c’est un échec pour tout le monde”, a déclaré mardi la ministre de la Culture Rachida Dati, lors d’une audition devant cette même commission consacrée au projet de budget 2026. “Des failles sécuritaires ont bien existé (…) et donc il faudra y remédier.”Les conclusions de l’enquête administrative sur la sécurité du musée mondialement connu devrait être dévoilées mercredi soir.

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L’ouragan Melissa déplace des centaines de milliers de cubains

L’ouragan Melissa, rétrogradé en catégorie 3, a violemment touché mercredi l’île de Cuba où plus de 700.000 personnes ont été déplacées, après avoir privé d’électricité un demi-million de personnes en Jamaïque, déclarée “zone sinistrée”.La tempête évolue entre les catégories 3 et 5, la plus élevée sur l’échelle de Saffir-Simpson, avec des vents dépassant encore mercredi les 200 kilomètres heure, selon le Centre national américain des ouragans (NHC).”L’ouragan Melissa, extrêmement dangereux, touche la côte sud-est de Cuba”, a indiqué le NHC. Il doit ensuite toucher les Bahamas et les environs des Bermudes.Les vents en Jamaïque ont atteint les 300 kilomètres par heure mardi, faisant de Melissa la tempête tropicale la plus puissante de 2025 dans le monde, selon une analyse par l’AFP des données de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).Il faut remonter au typhon Mawar (2023) pour retrouver une tempête aussi intense en termes de vitesse des vents (298 km/h) et de pression (892 millibars). Melissa est aussi le plus puissant à frapper la Jamaïque depuis le début des relevés météorologiques.Les autorités cubaines ont fait état de 735.000 personnes évacuées, notamment dans les provinces orientales de Santiago de Cuba, Holguín et Guantánamo. Les autorités ont déclaré “l’état d’alerte” dans six provinces de l’est de l’île. “Nous avons acheté du pain, des spaghettis, de la viande hachée. Ce cyclone est sérieux, mais nous allons nous en sortir”, a assuré à l’AFP Graciela Lamaison, à Santiago de Cuba.- “Les eaux emportent tout” -“Une maison s’est effondrée à Mariana de la Torre, mon Dieu, je vous en prie”, a pour sa part écrit un habitant de Santiago, la deuxième ville de l’île, sur Facebook. “Nous sommes tous en train d’être inondés”, a alerté une autre habitante de la ville.À El Cobre, (Santiago de Cuba), les secours tentaient de secourir 17 personnes bloquées par la montée des eaux et un glissement de terrain, selon les médias d’Etat.”Nous sommes à l’abri et essayons de rester calmes”, a déclaré, parmi les personnes isolées, le rhumatologue Lionnis Francos au site d’information officiel Cubadebate. Ce dernier n’a pas évoqué de pertes humaines.Deux enfants, cinq personnes âgées, des asthmatiques et des hypertendus figurent parmi les personnes bloquées. “Les secouristes sont arrivés rapidement. Ils nous ont appelés, mais n’ont pu traverser car la route est coupée”, a ajouté le médecin.Selon Cubadebate, “les eaux descendent en emportant tout sur leur passage” dans la chaîne montagneuse de la Sierra Maestra. Dans plusieurs autres communautés de la région, de vastes zones de basse altitude “sont inondées, mais l’obscurité et les limitations de mouvement empêchent de déterminer s’il y a des pertes”.- Dégâts “considérables” en Jamaïque -En Haïti, à l’est de Cuba, les autorités ont ordonné la fermeture des écoles, commerces et administrations. Avant même de toucher terre en Jamaïque, l’ouragan y avait fait trois morts, ainsi que trois autres en Haïti et un en République dominicaine.Mardi, la Jamaïque avait été frappée de plein fouet, avec arbres et clôtures abattus, et routes défoncées. Selon Desmond McKenzie, ministre des collectivités locales, “plus de 530.000 Jamaïcains (…) sont privés d’électricité. Des travaux sont en cours pour rétablir notre service et donner la priorité aux (…) hôpitaux,  stations de pompage et stations de traitement des eaux”.Saint Elizabeth, paroisse du sud-ouest de l’île, peuplée par 150.000 personnes et “grenier à blé” de la Jamaïque, a été submergée. Les dégâts y “sont considérables (…), toute la Jamaïque a subi les effets dévastateurs de Melissa”, a ajouté le ministre. Plusieurs hôpitaux ont été endommagés.”Une partie de notre toit a été emportée par le vent, (…) toute la maison est inondée. Les constructions extérieures comme les enclos pour les animaux ou la cuisine ont également été détruits”, a expliqué à l’AFP Lisa Sangster, une habitante de la région.- Crocodiles -Kingston, la capitale, a été relativement épargnée, selon Mathue Tapper, 31 ans. “J’ai l’impression que le pire est passé”, a-t-il confié, très inquiet pourtant pour les zones rurales.De violentes bourrasques, inondations côtières et pluies diluviennes pouvant provoquer des glissements de terrain étaient attendues. Les autorités ont même appelé à se méfier des crocodiles, menace supplémentaire à la faveur des inondations.Dans ce type de catastrophe, “l’eau tue beaucoup plus de personnes que le vent”, avait souligné en amont le météorologue Kerry Emanuel, insistant sur l’impact du changement climatique sur le nombre et les violences de tempêtes.Le dernier ouragan majeur à frapper la Jamaïque est Gilbert, en septembre 1988. Moins puissant que Melissa, il avait fait 40 morts.burs-cha-vla/dla/dro

Les boulangers se déchirent sur le jour de fermeture obligatoire

Remontée contre l’obligation de fermer un jour par semaine, la fédération des chaînes de boulangerie mène des actions en justice à travers la France au risque de diviser la profession au détriment des artisans boulangers.Le dernier épisode en date de cette bataille politique et juridique s’est déroulé à Poitiers le 21 octobre, où le tribunal administratif a rejeté la tentative de la Fédération des entreprises de boulangerie (Feb) de lever l’arrêté préfectoral pour la Vienne, la Charente et les Deux-Sèvres.”Nous défendons le droit d’entreprendre et voulons retirer cette règle absurde qui interdit aux boulangers de travailler à leur guise”, explique à l’AFP Paul Boivin, directeur général de la Feb, association regroupant des chaînes comme Paul, La Mie Caline ou Ange.Plusieurs départements français ont fait évoluer leur pratique cette année, la plupart du temps à la suite d’actions en justice de la Feb, comme le Morbihan en Bretagne ou le Gers en Occitanie.Temporairement levée pendant la crise du Covid, l’obligation de fermer un jour par semaine n’a jamais été supprimée à l’échelle nationale depuis sa mise en place massive dans les années 1990.L’ensemble de la profession n’est toutefois pas sur la même longueur d’onde.”Les petits artisans ne pourront pas lutter contre les chaînes qui ont les effectifs nécessaires pour ouvrir sept jours sur sept”, proteste Emmanuel Gripon, président de la fédération de la Boulangerie Pâtisserie française des Deux-Sèvres.Lui-même boulanger, Emmanuel Gripon estime que la disparition de la règlementation “va pénaliser les commerces de proximité, notamment dans les centres-villes”, en opposition aux franchises, souvent présentes sur les ronds-points à la sortie des bourgades.A ce stade, la fermeture hebdomadaire obligatoire n’est plus en vigueur dans 54 départements où vivent 61% des Français de métropole, selon des données compilées par la Feb.”Avec le recul, nous n’avons par remarqué de fermetures massives” d’artisans boulangers “dans les départements concernés”, se défend Paul Boivin qui fustige “un combat d’arrière-garde”. – “Défi logistique” – Interpellé en février sur la question, le gouvernement Bayrou avait estimé que “les arrêtés de fermeture constituaient un outil de régulation de la concurrence entre grandes surfaces commerciales et petits commerces artisanaux.”Les autorités ont défendu le système actuel qui enjoint aux préfectures de s’assurer que la majorité des vendeurs de pain soutiennent l’arrêté. La Feb prétend que ce consensus n’existe plus toujours et conteste régulièrement en justice les modalités des consultations menées à ce sujet par les préfectures.”Passer à sept jours sur sept cela représente un défi logistique pour nous”, calcule Leïla, vendeuse d’une boulangerie de l’est parisien, qui fait partie des territoires où la Feb veut faire lever l’arrêté.Cette employée d’un établissement qui en compte sept regrette que d’autres boutiques du quartier “ne jouent pas le jeu”.”Plus bas dans la rue, un confrère a commencé à ouvrir sur son jour de fermeture. Avant il avait plus de monde quand on fermait et vice-versa, mais maintenant ça ne va plus que dans un sens”, déplore Leïla.Le propriétaire de la boulangerie concernée, de taille similaire, qui a souhaité rester anonyme, invoque des raisons économiques.”Le mois passe vite, on a l’impression de payer des charges tous les jours. Pour nous une demi-journée c’est toujours ça de gagné”, justifie-t-il.Une simple visite sur internet permet de confirmer que plusieurs chaînes, pourtant situées hors des zones d’exception réservées aux quartiers touristiques, affichent des horaires sans fermeture.Les contrôles sont souvent issus de l’action d’autres boulangers. “Quand on nous signale une boulangerie qui ouvre en continu, on va discuter avec le gérant. S’il n’y a pas de changement, on l’attaque en justice. Mais ça prend du temps”, explique Emmanuel Gripon.

Sylvie Vartan en Bulgarie: “Je n’aime pas les départs”

“Dans quelle langue dois-je parler?”, demande une Sylvie Vartan visiblement très émue au public bulgare venu assister à la projection d’un documentaire consacré à l’enfant du pays, qui a fui toute jeune la dictature communiste pour la France.La salle de cinéma du Palais national de la culture de Sofia est pleine à craquer et, pendant cinquante minutes, l’icône yéyé et ses fans ne retiennent pas leurs larmes à l’évocation de la fuite dramatique en 1952 de la petite Sylvie – alors âgée de 8 ans – et de sa famille hors de la Bulgarie stalinienne, de ses succès, puis de son retour en Bulgarie en 1990, et de l’adoption de sa fille Darina en 1997.Dans les années 1960, de l’autre côté du rideau de fer, elle devenait une star sans que les Bulgares puissent l’écouter. Aujourd’hui encore, Sylvie Vartan – qui a fait ses adieux à la chanson avec trois concerts à Paris en début d’année – demeure pour ses compatriotes plus qu’une vedette: un symbole fédérateur de réussite et de liberté. Son père, d’origine arménienne, est attaché de presse à l’ambassade de France; sa mère, d’origine hongroise, s’occupe de Sylvie et de son frère Eddie, avant que la famille ait la chance – rare – de gagner l’Ouest. La chanteuse a souvent raconté le souvenir de son grand-père courant derrière le train qui s’éloignait, agitant un mouchoir. “Depuis, je n’aime pas les départs. Où que je sois, je n’aime pas partir”, confie-t-elle au public. – “Un trésor national” -“Nous lui devons énormément. C’est un trésor national”, déclare, les larmes aux yeux à l’issue de la projection, Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha, 88 ans, dernier roi des Bulgares contraint à l’exil par les autorités communistes après la Seconde Guerre mondiale. “A la différence d’autres Bulgares qui ont réussi à l’étranger, elle n’a jamais oublié qu’elle était bulgare”, dit à l’AFP l’ex-roi devenu Premier ministre de 2001 à 2005.Pour le producteur du documentaire, Georgi Toshev, “le film montre que, malgré la rupture brutale avec sa patrie à un très jeune âge, la Bulgarie demeure le fil ténu qui relie tout ce qui arrive à Sylvie”. Celle-ci confirme: “J’ai gardé dans mon cœur des souvenirs très précis, très contrastés de la Bulgarie et de ma petite enfance.””D’un côté, l’amour, la chaleur, le partage, la tranquillité – un monde apaisé et merveilleux auprès de mes parents et de mes grands-parents, nous vivions tous ensemble; de l’autre, l’angoisse, un régime de terreur, une vie pratiquement invivable”, dit celle qui, dès 1968, laissait transparaître sa nostalgie pour sa patrie natale dans la chanson “La Maritza”.Lorsque après la chute du mur de Berlin elle revient à Sofia, le pays est libre mais exsangue. “Il n’y avait pas de nourriture dans les magasins, pas d’essence dans les stations”, se souvient son amie d’enfance, Fanny Teoharova. Les deux femmes n’ont pu se retrouver qu’à la fin des années 1980. “Impossible de s’écrire avant: la milice secrète était partout”, raconte-t-elle à l’AFP. “J’ai vu une population appauvrie; l’aéroport était absolument vide, il n’y avait rien, et des files d’attente immenses”, se remémore Sylvie Vartan.La détresse du pays la pousse à créer une association pour équiper les maternités. En 2004, elle est décorée de la plus haute distinction de l’Etat bulgare pour son action caritative. Aujourd’hui, le pays a changé, se réjouit-elle, convaincue que “la jeunesse est là pour apporter ce souffle et continuer dans la bonne direction”. La Bulgarie, ce sont aussi les saveurs transmises par sa mère, et qui constituent un lien fort avec ses enfants.Elle cite ses plats favoris: la banitsa (feuilleté à la feta), la moussaka, les poivrons farcis, le kyopolou – une purée d’aubergines et de poivrons. “J’ai toujours un faible pour la Bulgarie”, dit-elle. “Et j’y retourne toujours, d’une manière ou d’une autre: je peux cuisiner et, tout à coup, la Bulgarie surgit.”

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L’ouragan Melissa va toucher Cuba mais perd de la puissance

L’ouragan Melissa, à nouveau rétrogradé en catégorie 3, se dirige vers Cuba où il devait toucher terre tôt mercredi, après avoir durement frappé la Jamaïque, qualifiée de “zone sinistrée” par les autorités.La tempête évolue depuis quelques jours entre les cartégories 3 et 5, la plus élevée sur l’échelle de Saffir-Simpson, avec des vents dépassant les 200 kilomètres heure, selon le Centre national américain des ouragans (NHC).”Melissa devrait rester un ouragan puissant lorsqu’il traversera Cuba, les Bahamas et les environs des Bermudes”, a déclaré le NHC dans son dernier bulletin mardi soir.Les habitants de Cuba fuient les côtes à l’approche de l’ouragan. Les autorités locales ont déclaré “l’état d’alerte” dans six provinces de l’est du pays et les habitants tentent de stocker vivres, bougies et piles depuis lundi.”Nous avons acheté du pain, des spaghettis, de la viande hachée. Ce cyclone est sérieux, mais nous allons nous en sortir”, estime Graciela Lamaison, rencontrée par l’AFP à Santiago de Cuba, province du sud-est de l’île.En Haïti, à l’est de Cuba, les autorités ont ordonné la fermeture mercredi des écoles, des commerces et des administrations.Avant même de toucher terre mardi en Jamaïque, l’ouragan y a fait trois morts, ainsi que trois autres en Haïti et un en République dominicaine.- “Zone sinistrée” -Melissa a frappé mardi de plein fouet l’ouest de la Jamaïque alors qu’il se trouvait en catégorie 5. Ses vents soufflaient alors à près de 300 km/h.Il s’agit du pire ouragan ayant touché la Jamaïque depuis le début des relevés météorologiques.Le Premier ministre Andrew Holmes a déclaré que l’île était “zone sinistrée”.Selon Desmond McKenzie, ministre jamaïcain des collectivités locales, “plus de 530.000 Jamaïcains (…) sont privés d’électricité. Des travaux sont actuellement en cours pour rétablir notre service et donner la priorité aux infrastructures essentielles telles que les hôpitaux, les stations de pompage et les stations de traitement des eaux”.Saint Elizabeth, paroisse située dans le sud-ouest de l’île peuplée par 150.000 personnes et “grenier à blé” de la Jamaïque, a été submergée, selon Desmond McKenzie, élu local, lors d’une conférence de presse.”Les dégâts à Saint Elizabeth sont considérables (…), toute la Jamaïque a subi les effets dévastateurs de Melissa”, a-t-il ajouté, précisant que plusieurs hôpitaux avaient été endommagés. “Une partie de notre toit a été emportée par le vent, une autre partie s’est effondrée, toute la maison est inondée. Les constructions extérieures comme les enclos pour les animaux ou la cuisine ont également été détruits”, témoigne auprès de l’AFP Lisa Sangster, une habitante de la zone.- Crocodiles -A Saint Catherine, au centre de la Jamaïque, la rivière Rio Cobre est sortie de son lit et les vents puissants ont arraché toits et clôtures, a constaté un photographe de l’AFP.Kingston, la capitale, a été relativement épargnée, selon Mathue Tapper, un habitant de 31 ans. “J’ai l’impression que le pire est passé”, a-t-il confié, disant toutefois être très inquiet pour les zones rurales.Des bourrasques extrêmement violentes ainsi que des inondations côtières sévères et des pluies diluviennes pouvant provoquer des glissements de terrain catastrophiques étaient attendues à travers le pays.Les autorités avaient appelé la population à faire preuve de vigilance vis-à-vis des crocodiles, qui pourraient constituer une menace à la faveur des inondations.Dans ce type de catastrophe, “l’eau tue beaucoup plus de personnes que le vent”, avait rappelé en amont le météorologue Kerry Emanuel, insistant sur le rôle joué par le changement climatique.En réchauffant les mers, ce dernier entraîne un plus grand nombre de tempêtes.Le dernier ouragan majeur à avoir frappé la Jamaïque est Gilbert, en septembre 1988. Moins puissant que Melissa, il avait fait 40 morts et causé d’énormes dégâts.burs-cha-vla/dla/pt