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Fraude bancaire: le Parlement entérine la création d’un fichier centralisé des “IBAN” frauduleux

Le Parlement a entériné mercredi la création d’un fichier national des numéros de compte bancaire frauduleux, principale mesure d’une proposition de loi macroniste.Le texte du député Renaissance Daniel Labaronne, déjà adopté fin mars à l’Assemblée nationale, a été approuvé à l’identique par le Sénat, permettant d’envisager sa promulgation rapide.Il prévoit la création de ce fichier des “IBAN” frauduleux, baptisé fichier national des comptes signalés pour risque de fraude (FNC-RF). Géré par la Banque de France, il constituera un outil de de partage d’information pour lutter contre la fraude.Ce registre “permettra de bloquer plus vite les virements suspects et de renforcer la coopération entre acteurs publics et privés”, a salué la ministre déléguée au Numérique Anne Le Hénanff.En 2023, la fraude aux moyens de paiement a engendré un préjudice estimé à 1,2 milliard d’euros par l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP).La proposition de loi “visant à renforcer la lutte contre la fraude bancaire” prévoit également de lutter plus efficacement contre ces dernières, en confortant le cadre juridique du Fichier national des chèques irréguliers (FNCI), et en prévoyant que les banquiers puissent comme les commerçants accéder à ce fichier lorsqu’un client veut encaisser un chèque.L’adoption de ce texte s’inscrit dans une période où le Sénat est saisi de plusieurs initiatives sur la fraude: un projet de loi gouvernemental contre les fraudes sociales et fiscales sera examiné à partir du 12 novembre en première lecture. Et dès le 5 novembre, un texte de la sénatrice centriste Nathalie Goulet portant plusieurs mesures de lutte contre le blanchiment et la délinquance financière, fruit d’une commission d’enquête parlementaire, sera également débattu.

Mains rouges taguées sur le Mémorial de la Shoah: les Bulgares se présentent comme de “simples exécutants”

Trois Bulgares jugés dans l’affaire des “mains rouges” taguées en mai 2024 sur le Mémorial de la Shoah, sur fond de soupçons d’ingérence étrangère, se sont présentés mercredi comme de simples exécutants guidés par l’appât du gain, rejetant toute motivation idéologique.Cette affaire est la première jugée d’une série de tentatives de déstabilisation visant à “semer le trouble” et “créer des fractures” dans la population française, avait affirmé en septembre la procureure de Paris, Laure Beccuau.Dans le box des prévenus du tribunal correctionnel de Paris, devant lequel le procès s’est ouvert mercredi après-midi, un quatrième siège n’est pas occupé.L’absent, Mircho Angelov, visé par un mandat d’arrêt, est pourtant bien jugé. Et ses trois compagnons d’infortune, qui comparaissent détenus, n’hésitent pas à charger celui qu’ils présentent comme le “leader” de cette entreprise nocturne au cours de laquelle plus de 500 tags ont été dénombrés, 35 sur le seul Mémorial de la Shoah.”Je n’avais absolument aucune idée de l’endroit où nous nous trouvions. C’est Angelov qui repérait les lieux, il me disait, +ici+ ou +là+”, explique le premier, Georgi Filipov, qui jure ne pas s’être aperçu qu’il taguait le “Mur des Justes” du Mémorial, malgré les étoiles de David et les listes de noms – “si j’avais eu le temps de le parcourir des yeux, j’aurais peut-être pris le temps de prendre une autre décision”.Pourquoi avoir accepté de se rendre en France depuis la Bulgarie, via la Belgique? “Pour des raisons d’argent”, assure-t-il, 1.000 euros en sus des frais de séjour.Pourquoi des mains rouges? “Angelov m’a parlé d’un projet pour mettre fin à la guerre Israël contre Palestine”, “la main gauche serait le symbole des victimes enfants: c’était son idée”. En tout cas pas un symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah, en Cisjordanie, en 2000, tel que le soutient le parquet. Pourquoi l’avoir recruté, lui, le militant nationaliste qui arbore sur son torse le tatouage d’une croix gammée et dont plusieurs photos sur les réseaux sociaux le montrent tantôt faire un salut nazi, tantôt porter un t-shirt à l’effigie d’Hitler barré de la mention “He was right” – comprendre “Il avait raison”?”Même si ça peut paraître bizarre, ça n’a rien à voir”, commence par répondre Georgi Filipov. Avant de “supposer” malgré tout qu’il n’a “pas été choisi de manière aléatoire”. “Angelov, ses contacts russes, ont dû étudier ma situation, réfléchir sur moi”, concède-t-il. Selon lui, à tort: “Dans le passé, j’ai fait des mauvais choix”, il a quitté son mouvement politique, a déjà “effacé quatre tatouages”, lesquels, d’ailleurs, “n’ont jamais visé le peuple juif”, avance-t-il.- “Ombre de la Russie” -Cette piste russe a quoi qu’il en soit été mise en évidence par l’information judiciaire, qui a relevé “l’hypothèse que cette action était susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement” moscovites.D’autant que le service Viginum, chargé de la lutte contre les ingérences numériques étrangères, avait observé “une instrumentalisation” de cette affaire sur X “par des acteurs liés à la Russie”.Ce dossier s’inscrit dans d’autres affaires liées à des ingérences étrangères: étoiles de David taguées en région parisienne; têtes de cochon déposées devant plusieurs mosquées; ou cercueils déposés au pied de la tour Eiffel… pour laquelle Georgi Filipov a d’ailleurs été “mis en cause”, mais en l’état pas mis en examen.Avant l’ouverture des débats, son avocat, Me Martin Vettes, avait fait observer que “l’ombre de la Russie plane sur cette salle d’audience”, pour mieux renvoyer les prévenus à de “simples exécutants qui n’avaient même pas conscience d’agir indirectement pour les intérêts” de Moscou. Le directeur du Mémorial, Jacques Fredj, avait pour sa part rappelé qu’il s’agissait du “premier acte antisémite” que l’institution avait à déplorer depuis sa création en 1956.Deux des Bulgares dans le box ainsi que l’absent Mircho Angelov sont poursuivis pour dégradations en réunion et en raison de la prétendue appartenance à une race, ethnie ou religion, ainsi que pour association de malfaiteurs. Le quatrième prévenu, soupçonné d’avoir effectué les réservations d’hébergement et de transports des auteurs principaux, est mis en cause pour complicité dans les dégradations et association de malfaiteurs. Tous encourent sept ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Le procès doit se tenir jusqu’à vendredi. 

Jean Castex à la tête de la SNCF pour un mandat de 4 ans

L’ex-Premier ministre Jean Castex a été nommé mercredi PDG du groupe ferroviaire public français SNCF pour un mandat de quatre ans.Abandonnant sa casquette de PDG de la RATP où il avait été nommé en 2022 et reconduit en octobre 2024, M. Castex a immédiatement exprimé sa “fierté” de rejoindre cette “grande entreprise publique dont les missions sont au coeur de la vie quotidienne des citoyens”.Sa nomination a été annoncée par un communiqué de la SNCF à l’issue d’un conseil d’administration et après l’adoption en conseil des ministres le même jour d’un décret portant nomination.Le nouveau patron des cheminots, âgé de 60 ans, y fait part de sa “détermination” pour assurer la réussite de la SNCF et de ses filiales Rail Logistics Europe, Keolis et Geodis.Parmi les défis qu’il devra relever, il cite en premier “l’amélioration permanente du service rendu aux voyageurs”, puis “la transformation nécessaire pour gagner dans la concurrence”, “la montée en puissance de la régénération et enfin “la modernisation du réseau ferré comme son adaptation face au changement climatique”.Tout en plaçant “la poursuite de la transformation de la SNCF dans un contexte d’ouverture à la concurrence” comme première priorité de son mandat, le ministre des Transports Philippe Tabarot a aussi qualifié ses futurs chantiers de “stratégiques”, alors que “la demande de voyages en train n’a jamais été aussi forte chez les Français”.M. Castex a donné “rendez-vous aux cheminots” qu’il entend “rencontrer très vite” et leur dire “qu’il sera à leur écoute et engagé à leurs côtés”.Il salue le travail de son prédécesseur Jean-Pierre Farandou, nouveau ministre du Travail, dont le mandat à la tête de la SNCF “a permis la mise en oeuvre de la réforme +pour un nouveau pacte ferroviaire+, le rétablissement des finances du groupe, un dialogue social soutenu et un engagement sans faille pour porter les besoins cruciaux de financements supplémentaires pour le réseau ferré”.- conflits d’intérêt -Dans une interview publiée par le Monde mercredi, M. Castex précise sa méthode de travail: “un dialogue social exigeant et de qualité et une présence permanente sur le terrain”. “Je n’en connais pas d’autre”, dit l’ancien patron de la RATP, crédité d’avoir réussi sans heurts à organiser les déplacements massifs en transports en commun dans toute l’Ile-de-France durant la période des Jeux Olympiques à l’été 2024.Sur le sujet du traitement de ses éventuels conflits d’intérêt  -la RATP qu’il connait de l’intérieur étant concurrente de la SNCF dans beaucoup d’appels d’offres d’ouverture à la concurrence de gestion de réseaux de transports locaux- M. Castex a rappelé ses propositions “de stricte étanchéité”.”Déport complet sur tous les dossiers, qui sont relativement peu nombreux, où les deux entreprises ont présenté des offres concurrentes, et déport complet également pendant les trois ans à venir pour les marchés où la RATP est sortante, si la SNCF ou sa filiale Keolis décide de présenter des offres”, a-t-il expliqué.Avec la réputation d’un haut fonctionnaire pragmatique et habile à la concertation, M. Castex avait été chargé en avril 2020 par Emmanuel Macron de mettre en oeuvre le premier déconfinement de la crise sanitaire, puis nommé dans la foulée à Matignon en juillet 2020 jusqu’en 2022.Cet “amoureux des trains” autoproclamé qui a relancé les trains de nuit lorsqu’il était à Matignon et a essayé, sans vraiment y parvenir, de sauver le fret en déshérence depuis plus de 30 ans, a ensuite pris les rênes de la RATP.Il avait déjà postulé à la tête de la SNCF en 2019, mais sa candidature avait alors été écartée au profit de celle de M. Farandou.Dans un communiqué saluant la nomination de M. Castex, le GART (groupement des autorités de transport), reprenant une expression utilisée par l’ancien Premier ministre, estime que “la mère des batailles” sera “l’état du réseau”. Il rappelle que le besoin d’investissement supplémentaire a été chiffré à 1,5 milliard d’euros par an par la Conférence Ambition France Transports réunie sous le gouvernement Bayrou.

Budget: entre la “surenchère fiscale” et les attentes de la gauche, Lecornu sur un chemin toujours plus étroit

Après l’adoption à l’Assemblée nationale de taxes visant les grandes entreprises, le gouvernement et la coalition gouvernementale s’alarment d’une “surenchère fiscale”, rendant le chemin de crête de Sébastien Lecornu toujours plus étroit face aux demandes de “justice fiscale” de la gauche. “La justice fiscale a laissé place à la surenchère fiscale”, a mis en garde mercredi le ministre de l’Économie Roland Lescure. Le Premier ministre s’est lui inquiété devant les sénateurs d’une déconnexion entre le débat fiscal et “la question économique générale et globale”.Dans leur ligne de mire, le vote mardi par une alliance de la gauche et du RN d’un “impôt universel” sur les multinationales. Cette mesure, qui vise à taxer les bénéfices des multinationales proportionnellement à leur activité réalisée en France et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale, pourrait rapporter 26 milliards d’euros au budget de l’État, selon ses défenseurs.- “Pas honteux” -Pointée du doigt par la droite pour son soutien à la mesure, Marine Le Pen s’est défendue devant l’Association des journalistes parlementaires.”On voit bien qu’il ne s’agit pas là de taxer, il s’agit juste de faire respecter la loi. Et puis accessoirement l’éthique et la morale”, a expliqué Mme Le Pen, estimant de manière générale que “pour l’instant, ce qui a été voté” à l’Assemblée dans le cadre de l’examen du budget de l’État n’est “pas honteux, contrairement aux hurlements du gouvernement”.Pour Roland Lescure, la mesure est “concrètement inopérante et inapplicable”, et “incompatible avec les 125 conventions bilatérales signées par la France”.Mercredi matin, le président de LR Bruno Retailleau a dénoncé une “folie fiscale”, le chef des députés MoDem Marc Fesneau estimant lui que le texte “devient totalement invotable”.Sous couvert d’anonymat, un cadre Renaissance tempère, soulignant que la mesure n’est “pas un motif de rejet à ce stade”, précisément en raison de son caractère “inapplicable”.Autre mesure votée largement, cette fois-ci avec le bloc central, le doublement de la taxe Gafam, qui cible les grandes entreprises de la tech, passant de 3 à 6% en dépit de l’opposition du gouvernement, inquiet d’éventuelles représailles commerciales de l’administration Trump.M. Retailleau a également critiqué une hausse de deux milliards d’euros de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, cette fois-ci sur proposition du gouvernement. Mais ce dernier répond qu’il s’agit aussi de financer des amendements… LR supprimant le gel du barème de l’impôt sur le revenu et défiscalisant l’intégralité des heures supplémentaires.En tout cas, ce “choc fiscal” rend le budget “encore moins votable qu’hier” aux yeux de M. Retailleau qui juge “le coût de la stabilité politique exorbitant”.A l’issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a relativisé ces votes, rappelant qu’on n’est “qu’au tout début du processus parlementaire”. “Les votes qui ont déjà eu lieu ne sont pas la copie finale”, a-t-elle assuré. – Amendement de compromis ? -M. Retailleau pense d’ailleurs que la première partie du budget sur les recettes “sera refusée par l’Assemblée” et donc que ce sera le Sénat “qui devra reprendre la copie”.Sous couvert d’anonymat, plusieurs cadres de la coalition gouvernementale disent s’attendre à ce qu’il n’y ait “pas de budget” et que le gouvernement doive se contenter d’une “loi spéciale”, qui lui permet de reconduire en 2026 les impôts et dépenses de 2025.Autre option: l’adoption d’un budget par ordonnances, comme l’autorise la Constitution si les délais d’examen du texte sont dépassés, et comme s’en inquiète le RN.Les groupes politiques ont accepté de retirer une partie de leurs amendements afin d’accélérer les débats.La fiscalité va continuer d’alimenter les tensions dans les prochains jours, cette fois-ci à travers la discussion prévue vendredi ou lundi sur le patrimoine des très riches.Du fait de l’opposition résolue du bloc central, de la droite et du RN, la taxe Zucman n’a guère de chance d’être votée, que ce soit dans sa forme initiale (un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros) ou modifiée (3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales).Un amendement de compromis pourrait donc être encore présenté par le gouvernement au moment des débats. “Il y a encore du travail”, a indiqué Mme Bregeon.Certains macronistes imaginent même un scénario où le PS renonce à une mesure emblématique sur le patrimoine et se contente d’un éventail d’augmentations d’impôts permettant d’expurger le budget de ses baisses de dépenses les plus irritantes pour lui. parl-far-sl/hr/swi

“Quand vous ne dites pas oui, c’est non”: le consentement entre dans la définition pénale du viol

“Une avancée majeure” pour bâtir une “culture du consentement”: le Parlement a entériné mercredi une modification majeure du code pénal en intégrant la notion de consentement à la définition du viol, fruit d’un long processus législatif transpartisan.”Constitue une agression sexuelle tout acte sexuel non consenti.” Voilà comment la loi sera rédigée dans quelques jours, lorsque le président de la République aura promulgué le texte des députées Marie-Charlotte Garin (Ecologiste) et Véronique Riotton (Renaissance).Leur proposition de loi a été définitivement adoptée mercredi par un vote unanime des sénateurs. Les députés avaient aussi voté majoritairement pour, la semaine dernière.”Nous venons d’obtenir une victoire historique”, ont réagi les deux parlementaires à l’origine du texte dans un communiqué commun, saluant “une avancée majeure dans la lutte contre les violences sexuelles”.Quelques mois après le retentissant procès des viols de Mazan, durant lequel le consentement avait pris une place centrale, le droit pénal va donc être clarifié en comportant, noir sur blanc, cette notion, déjà omniprésente dans la jurisprudence.- Consentement “préalable et révocable” -La France rejoint ainsi les pays ayant déjà modifié leur législation en ce sens, parmi lesquels le Canada, la Suède, l’Espagne, ou encore la Norvège depuis le printemps 2025.”Nous vivons depuis des siècles dans la culture du viol. Commençons à construire la culture du consentement”, a plaidé la sénatrice écologiste Mélanie Vogel: “Quand vous ne dites pas oui, c’est non. Quand vous dites oui parce que vous avez peur, c’est non (…) Le seul oui qui vaille est un oui libre.”Cette modification du code pénal est en gestation depuis près d’un an, fruit d’une longue mission d’information sur ce dossier qui se heurtait encore récemment à d’importantes réticences, y compris auprès de certaines associations féministes.Principales craintes: le risque d’une inversion de la charge de la preuve qui obligerait les plaignantes à prouver qu’elles ne sont pas consentantes, ou encore la possible contractualisation des rapports sexuels induite par le texte. Mais la grande majorité des élus a été rassurée au fil des travaux parlementaires, notamment lorsqu’un avis du Conseil d’Etat rendu début mars est venu solidifier juridiquement la modification proposée.Ainsi, le consentement sera clairement défini par le futur code pénal comme étant “libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable”. “Il est apprécié au regard des circonstances. Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime”, précise le texte. “Il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, quelle que soit leur nature”, ajoute-t-il enfin, reprenant ici les critères qui constituaient jusque ici la définition pénale des agressions sexuelles. La proposition de loi a également été confortée par le gouvernement: le garde des Sceaux Gérald Darmanin comme la ministre déléguée aux Droits des femmes Aurore Bergé l’ont tous deux défendue avec force, malgré leur absence mercredi au Sénat pour l’ultime vote.- Quels effets ? -Seule l’extrême droite s’oppose au texte au Parlement: “Les avocats devront désormais disséquer non plus la violence du coupable, mais les gestes, les mots, le silence de la personne qui se déclare victime”, selon la députée RN Sophie Blanc.Plusieurs sénateurs se sont par ailleurs abstenus, comme la socialiste Laurence Rossignol, qui regrette le choix du mot “consentement”, reflet selon elle d’une “vision archaïque de la sexualité dans laquelle les femmes cèdent ou se refusent”. “Consentir n’est pas vouloir”, a-t-elle alerté sur X.Face à ces doutes, certains parlementaires ont promis de mesurer prochainement les effets de cette évolution pénale sur la répression des violences sexuelles.La Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) a de son côté alerté sur la nécessité d’accompagner cette loi d’une “véritable éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle”, et d’une formation des magistrats et des policiers et gendarmes.”L’adoption de cette loi jouera un rôle crucial dans l’évolution des mentalités à l’égard du viol, mais elle ne fait pas non plus office de coup de baguette magique” pour “mettre un terme à l’impunité concernant les violences sexistes et sexuelles”, a réagi Lola Schulmann, chargée de plaidoyer chez Amnesty International France. 

Casse du Louvre: deux mises en examen attendues, bijoux toujours dans la nature

Les bijoux sont toujours introuvables, mais deux hommes soupçonnés d’avoir participé au spectaculaire casse du Louvre, qui a fait le tour du monde, devraient être mis en examen mercredi soir à Paris et écroués, a annoncé la procureure Laure Beccuau.Ces deux trentenaires, interpellés samedi soir, ont “partiellement reconnu les faits”, a indiqué la procureure de Paris. Ils sont soupçonnés d’être ceux qui ont “pénétré dans la galerie d’Apollon pour s’emparer des bijoux”, a-t-elle précisé.”Ils sont actuellement en cours de présentation devant les magistrats” en vue de “leur mise en examen pour les infractions de vol en bande organisée, faisant encourir la peine de 15 ans de réclusion criminelle”, et pour “association de malfaiteurs”, faisant encourir la peine de 10 ans en prison, a-t-elle précisé.Ils seront ensuite présentés devant un juge des libertés et de la détention (JLD): leur placement en détention provisoire a été requis par le parquet, a-t-elle ajouté.Mme Beccuau a précisé que “rien ne permet à ce stade d’affirmer que les malfaiteurs auraient bénéficié d’une complicité quelconque au sein du musée”.En revanche, “nous n’excluons pas la possibilité” d’un groupe beaucoup plus large que les quatre malfaiteurs repérés par les caméras de surveillance, a-t-elle dit.- Bijoux “invendables” -Les bijoux “ne sont pas encore en notre possession. Je veux garder l’espoir qu’ils seront retrouvés et pourront être rendus au musée du Louvre et plus largement à la nation”, a dit Mme Beccuau.”Ces joyaux sont dorénavant bien évidemment invendables. Pour rappel, (…) quiconque les achèterait se rendrait coupable à son tour de recel de ce crime”, a-t-elle souligné, avant de lancer: “il est encore temps de les restituer”.Les deux hommes vivent à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.L’un des deux a été interpellé samedi soir à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour l’Algérie “sans billet de retour pour la France”. Agé de 34 ans, il est de nationalité algérienne et vit en France depuis 2010. Il est déjà connu des services de police et de justice pour des faits relevant essentiellement de la délinquance routière, et un fait de vol, selon la procureure.Le deuxième, âgé de 39 ans, a été interpellé à proximité de son domicile. “Rien ne permet d’affirmer qu’il était en partance pour l’étranger”, a indiqué la procureure. Il est déjà connu pour des faits de vols aggravés.Mme Beccuau a souligné le travail “jour et nuit” de la centaine d’enquêteurs et magistrats impliqués sur ce dossier, évoquant une “mobilisation exceptionnelle de tous” pour “identifier au plus vite les malfaiteurs et tenter de retrouver les bijoux”.Plus de 150 analyses de prélèvements ont été réalisés “dans la plus grande urgence”, a-t-elle dit.Le butin de ce casse rocambolesque, qui a fait le tour de la planète, est estimé à 88 millions d’euros, avait indiqué Mme Beccuau.Vers 09H30 le 19 octobre, les membres du commando avaient installé un camion-élévateur au pied du musée, sur le quai François-Mitterrand, et deux d’entre eux, visages masqués, s’étaient hissés avec une nacelle jusqu’à la galerie Apollon.Après avoir brisé une fenêtre et les vitrines contenant les bijoux à l’aide de disqueuses, les voleurs étaient repartis à bord de deux scooters conduits par leurs complices.Le cambriolage a duré en tout moins de huit minutes.Dans leur fuite, les malfaiteurs ont laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été abîmée.La directrice du Louvre a fait savoir “combien il serait délicat” de la restaurer, a noté Mme Beccuau.- Sécurité en question -L’affaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée le plus visité du monde.Elle a débouché sur un premier bras de fer. Le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure, s’est dit mercredi “fermement opposé” à l’installation d’un commissariat au sein du Louvre, demandée par la présidente du musée, Laurence des Cars, après le cambriolage.Le président de la commission de la Culture du Sénat, Laurent Lafon, a estimé mardi, à l’issue d’une visite des installations de sûreté du Louvre, que la sécurité de l’établissement n’était “pas conforme à ce qu’on peut attendre d’un musée aujourd’hui”.La ministre de la Culture, Rachida Dati, s’est dite mercredi “dans l’attente” des conclusions de l’enquête administrative sur la sécurité du musée, qui devraient être dévoilées dans la soirée.Celles-ci permettront de “prendre toutes les mesures nécessaires, urgentes, pour remédier à cet échec sécuritaire”, a-t-elle indiqué.”Il s’agira d’identifier toutes les défaillances, mais aussi tous les manquements pour sécuriser le musée du Louvre”, a-t-elle ajouté.pgr-cco-sm-jmo/asl/vk

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Climat: course contre la montre à Bruxelles avant la COP de Belem

Le temps presse. A une dizaine de jours de la grande conférence de l’ONU sur le climat à Belem, au Brésil, l’Union européenne espère encore obtenir un feu vert de ses États membres sur sa trajectoire climatique en 2035 et 2040.Une réunion décisive est prévue mardi prochain entre les ministres de l’Environnement des 27.Où en est l’Europe ?Malgré des mois de tractations, les Européens n’ont pas encore approuvé formellement leur objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les quinze ans qui viennent.La Commission voudrait arracher un accord avant la COP30, la grand-messe climatique de l’ONU qui commence le 10 novembre à Belem au Brésil.Dans cette course contre la montre, les diplomates européens enchaînent les réunions — une ce mercredi et une autre vendredi — avant celle entre les ministres, potentiellement décisive, mardi prochain.”Un accord semble possible mais ce sera serré”, pronostique une source diplomatique. “L’ambiance est plutôt positive aujourd’hui, mais il y a beaucoup d’exigences difficiles à concilier”, confie-t-elle anonymement.A ce stade, les États n’ont pas endossé l’objectif proposé par la Commission de baisser de 90% les émissions de gaz à effet de serre en 2040 par rapport à 1990 (l’UE en était à -37% en 2023).Bruxelles a proposé dès juillet une “flexibilité” dans le mode de calcul: la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe. Mais cette concession n’a pas suffi.Pour ne pas arriver les mains vides à la COP30, les pays européens ont soutenu en septembre un compromis a minima concernant l’échéance 2035: une fourchette de réduction des émissions comprise entre -66,25% et -72,5% par rapport à 1990.Sauf qu’il s’agit à ce stade d’une simple déclaration d’intention et pas d’un objectif contraignant.La trajectoire climatique européenne implique des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…Quels sont les points encore en négociation ? Pour tenter de débloquer la situation, la discussion s’est invitée au menu des chefs d’État et de gouvernement lors du sommet du 23 octobre à Bruxelles.Dans leurs conclusions, les 27 ont insisté sur la “nécessité d’une clause de révision” de la trajectoire 2040, qui permettrait d’ajuster l’objectif s’il s’avérait trop difficile à atteindre.Selon Neil Makaroff, spécialiste de la transition climatique au think tank Strategic Perspectives, “la voie s’est libérée” pour un accord le 4 novembre, mais il reste des “points d’achoppement”.Le premier concerne la part des crédits carbone internationaux que les pays européens pourront acquérir pour atteindre l’objectif 2040. Au grand dam des organisations environnementales, des pays comme l’Italie et la Pologne veulent aller plus loin que les 3% proposés par la Commission. La France est aussi ouverte à davantage de souplesse.Deuxième point sensible, plusieurs capitales dont Paris demandent d’insister sur les incertitudes concernant la capacité des puits de carbone (forêts, sols…) à absorber du CO2, au moment où l’état des forêts se dégrade en Europe.Autre sujet de tractation, certains États dont la Pologne font pression pour reporter l’extension prévue en 2027 du marché des quotas carbone (avec un prix pour les émissions de CO2) au secteur du chauffage des bâtiments et du transport routier.Pourquoi l’Europe a-t-elle tardé ?Depuis les élections européennes de juin 2024, l’UE penche nettement plus à droite et axe davantage sa politique sur la compétitivité des entreprises, alors que l’Europe est à la peine face aux mastodontes chinois et américain.Dans ce contexte, des pays comme la Pologne, la République tchèque, la Hongrie ou l’Italie critiquent l’objectif de réduction des émissions de 90% en 2040, y voyant une menace pour leurs industries.Prudente, la France ne s’est quant à elle pas prononcée formellement sur cet objectif, s’attirant les foudres des ONG.Nombre de dirigeants européens pensent que l’UE a fait preuve de naïveté auparavant en affichant son leadership climatique, sans le corréler suffisamment à des ambitions économiques.De son côté, le gouvernement allemand soutient plutôt l’objectif de la Commission européenne, mais s’oppose à l’une des mesures les plus emblématiques du précédent mandat: l’interdiction à la vente de voitures thermiques neuves en 2035.Les ONG s’alarment d’un détricotage en règle du Green Deal, le pacte vert, une série du mesures environnementales adoptées avant les Européennes de 2024.L’UE martèle qu’elle maintient son rôle de leader du climat.Avec ses États membres, elle assure être le plus gros bailleur de fonds dans la lutte contre le changement climatique, comptabilisant 31,7 milliards d’euros de fonds publics mobilisés en 2024.

Casse du Louvre: deux premières mises en examen attendues

Deux hommes soupçonnés d’avoir participé au spectaculaire casse du Louvre, qui a fait le tour du monde et créé une vive polémique autour de la sécurité du musée, devraient être, sauf surprise, mis en examen mercredi à Paris et écroués.La procureure de Paris, Laure Beccuau, s’exprimera au cours d’une conférence de presse programmée à 17H00 au tribunal judiciaire, en présence de représentants de la Brigade de répression du banditisme (BRB) et de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), a indiqué le parquet.Cette prise de parole devrait coïncider avec la fin des gardes à vue des deux suspects – débutées samedi soir et pouvant durer jusqu’à 96 heures – et leurs possibles défèrements et mises en examen.”C’est un dossier difficile pour tout le monde”, avec un “droit au procès équitable difficile” en raison notamment de son ultra-médiatisation, a souligné mercredi matin à l’AFP Nadia El Bouroumi, avocate d’un des gardés à vue. Son client “ressent la pression, il est abattu”, a-t-elle déploré, confirmant des propos tenus auprès de TF1. Plus d’une semaine après le vol spectaculaire de huit joyaux de la couronne de France en quelques minutes au musée du Louvre, les bijoux restent introuvables.Les deux suspects sont âgés d’une trentaine d’années et originaires de Seine-Saint-Denis, selon une source proche du dossier. Ils sont connus des service de police pour des vols.- 88 millions d’euros -L’un des deux a été interpellé samedi soir à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour l’Algérie. Le butin de ce casse rocambolesque, qui a fait le tour de la planète, est estimé à 88 millions d’euros, avait indiqué Mme Beccuau.Vers 09H30 le 19 octobre, les membres du commando avaient installé un camion-élévateur au pied du musée, sur le quai François-Mitterrand, et deux d’entre eux, visages masqués, s’étaient hissés avec une nacelle jusqu’à la galerie Apollon.Après avoir brisé une fenêtre et les vitrines contenant les bijoux à l’aide de disqueuses, les voleurs étaient repartis à bord de deux scooters conduits par leurs complices.Le cambriolage a duré en tout moins de huit minutes.Les investigations, confiées à la BRB et à l’OCBC, mobilisent une centaine d’enquêteurs.Plus “de 150 prélèvements de traces ADN, papillaires et autres ont été réalisés” sur les lieux du cambriolage, selon Mme Beccuau.Dans leur fuite, les malfaiteurs ont laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été abîmée et qui devra être restaurée.- Sécurité en question -L’affaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée le plus visité du monde.Elle a débouché sur un premier bras de fer. Le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure, s’est dit mercredi “fermement opposé” à l’installation d’un commissariat au sein du Louvre, demandée par la présidente du musée, Laurence des Cars, après le cambriolage.Dimanche déjà, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, avait opposé une fin de non-recevoir à Mme des Cars à ce propos.Le président de la commission de la Culture du Sénat, Laurent Lafon, a estimé mardi, à l’issue d’une visite des installations de sûreté du Louvre, que la sécurité de l’établissement n’était “pas conforme à ce qu’on peut attendre d’un musée aujourd’hui”. “Il y a de nombreuses améliorations à faire”, selon le sénateur centriste.La ministre de la Culture, Rachida Dati, s’est dite mercredi “dans l’attente” des conclusions de l’enquête administrative sur la sécurité du musée, qui devraient être dévoilées dans la soirée.Celles-ci permettront de “prendre toutes les mesures nécessaires, urgentes, pour remédier à cet échec sécuritaire”, a-t-elle indiqué devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale.”Il s’agira d’identifier toutes les défaillances, mais aussi tous les manquements pour sécuriser le musée du Louvre”, a-t-elle ajouté.”Il s’agira aussi sans doute de revoir son organisation, déployer de manière urgente tous les dispositifs de sécurité et sûreté nécessaires, à l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment”, a encore dit la ministre, qui avait considéré la veille ce “vol spectaculaire” comme un “échec”.pgr-cco-sm-jmo/mat/tes

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Causant des “dégâts considérables” à Cuba, Melissa a tué au moins 20 personnes sur son passage

L’ouragan Melissa, plus puissant à toucher terre en 90 ans, a causé des “dégâts considérables” à Cuba, selon le président de l’île, et tué sur son passage au moins 20 personnes en Jamaïque, République Dominicaine, à Panama et surtout Haïti où des recherches de disparus sont en cours.”La nuit a été très complexe”, a déclaré le chef de l’État cubain Miguel Díaz-Canel sur son compte X, sans fournir plus de précisions concernant les dommages, mais en demandant aux Cubains “de rester bien à l’abri” en raison de l’ouragan toujours présent avec des vents très violents.Les rues de Santiago de Cuba, à l’est de l’île, sont inondées, jonchées de débris divers, des arbres sont à terre comme des poteaux électriques, constatent des journalistes de l’AFP sur place.Dans un hôtel de la ville où des vitres se sont brisées et des plafonds se sont écroulés, l’équipe de l’AFP ne peut encore sortir en raison de la force des vents et des nombreux débris qui tourbillonnent, mais a pu constater que beaucoup de maisons alentours sont inondées en raison de l’intensité des pluies accompagnant l’ouragan.La tempête évolue actuellement entre les catégories 3 et 5, la plus élevée sur l’échelle de Saffir-Simpson, avec des vents dépassant encore mercredi les 200 kilomètres heure, selon le Centre national américain des ouragans (NHC). Dans son dernier bulletin, le NHC prévoit que le centre de Melissa devrait ce matin se déplacer au large de la côte est de Cuba, traverser le sud-est ou le centre des Bahamas plus tard dans la journée, puis passer près ou à l’ouest des Bermudes jeudi soir et dans la nuit de jeudi à vendredi.- Au moins 10 morts en Haïti -Avant de toucher Cuba, Melissa a touché de plein fouet la Jamaïque mardi, atteignant le record de 1935 de l’ouragan le plus intense au moment de toucher terre, selon une analyse AFP des données météorologiques de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).Le record est détenu depuis 90 ans par l’ouragan Labor Day, qui a dévasté l’archipel des Keys, en Floride (sud-est des Etats-Unis), en 1935 avec des vents approchant également 300 km/h et une pression atmosphérique minimale de 892 millibars.En Jamaïque, arbres et clôtures ont été abattus, les routes défoncées. Trois personnes sont mortes.Mais c’est sur l’île d’Hipaniola, partagée entre Haïti et la République dominicaine, que le bilan est pour l’heure le plus lourd, avec au moins dix morts dans la partie haïtienne et un mort dans la partie dominicaine.La rivière La Digue, dans la localité côtière de Petit-Goâve (sud), a débordé et plusieurs personnes ont été emportées, selon le maire de la ville et le directeur général d’un hôpital local, précisant que plus d’une dizaine de cadavres avaient été retrouvés et que les recherches se poursuivaient pour retrouver des disparus.Trois morts sont également à déplorer au Panama.En Jamaïque, selon Desmond McKenzie, ministre des collectivités locales, “plus de 530.000 Jamaïcains (…) sont privés d’électricité. Des travaux sont en cours pour rétablir notre service et donner la priorité aux (…) hôpitaux, stations de pompage et stations de traitement des eaux”.Saint Elizabeth, paroisse du sud-ouest de l’île, peuplée par 150.000 personnes et “grenier à blé” de la Jamaïque, a été submergée. Les dégâts y “sont considérables (…), toute la Jamaïque a subi les effets dévastateurs de Melissa”, a ajouté le ministre. Plusieurs hôpitaux ont été endommagés.Le Royaume-Uni va fournir une aide financière d’urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d’euros) au pays, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères.- “Les eaux emportent tout” –  A Cuba, les autorités ont fait état de 735.000 personnes évacuées, notamment dans les provinces orientales de Santiago de Cuba, Holguín et Guantánamo où la fermeture des écoles, commerces et administrations a été ordonnée.”Nous avons acheté du pain, des spaghettis, de la viande hachée. Ce cyclone est sérieux, mais nous allons nous en sortir”, a assuré à l’AFP Graciela Lamaison, à Santiago de Cuba.”Une maison s’est effondrée à Mariana de la Torre, mon Dieu, je vous en prie”, a pour sa part écrit un habitant de Santiago, la deuxième ville de l’île, sur Facebook. “Nous sommes tous en train d’être inondés”, a alerté une autre habitante de la ville.À El Cobre, (Santiago de Cuba), les secours tentaient de secourir 17 personnes bloquées par la montée des eaux et un glissement de terrain, ont indiqué les médias d’État.Selon le site d’information officiel Cubadebate, “les eaux descendent en emportant tout sur leur passage” dans la chaîne montagneuse de la Sierra Maestra. Dans plusieurs autres communautés de la région, de vastes zones de basse altitude “sont inondées, mais l’obscurité et les limitations de mouvement empêchent de déterminer s’il y a des pertes”.burs-cha-vla-adm/dla/lab/alv