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#MeTooÉcole: un collectif exhorte Macron à “protéger” les enfants

Un collectif citoyen de parents d’élèves exhorte Emmanuel Macron, dans une lettre ouverte publiée par La Tribune dimanche, à “protéger” les enfants après une série de signalements d’agressions sexuelles dans des écoles, notamment à Paris. “Nous sommes #MeTooÉcole. La voix de parents, de citoyens, d’enseignants unis dans un même combat: lutter contre les violences faites aux enfants dans les écoles”, peut-on lire dans cette lettre.”Tout commence par des pleurs, des peurs, des cauchemars ou des comportements inhabituels. On relativise… jusqu’au jour où une information révèle que ces changements sont les conséquences de violences physiques, morales ou sexuelles”, ajoute le collectif fondé le 20 novembre.Cet appel à une “prise de parole et des actions fortes”, lancé à la fois au chef de l’Etat et à son épouse Brigitte Macron, survient après une série de signalements d’agressions sexuelles commises sur des enfants dans des écoles maternelles, notamment dans le cadre du périscolaire.”Comment imaginer que l’on puisse confier son enfant à l’école en toute confiance et que de tels actes puissent y être commis ?”, interroge le collectif. “Derrière ces faits, c’est toute une culture de la gifle, du +ce n’est pas si grave+, qui continue de protéger les adultes plutôt que les enfants.” “Les parents se retrouvent désemparés et seuls avec leur incompréhension face à des institutions qui ne veulent pas faire de vagues”, peut-on lire dans la lettre. “L’enfant, lui, est prié de retourner en classe, comme si sa douleur et sa parole n’avaient aucune valeur.”A la suite des révélations, la ville de Paris a annoncé un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles faites aux enfants dans les écoles, a créé un poste de défenseur des enfants et promis un renforcement de la formation des animateurs du périscolaire.Patrick Bloche, premier adjoint PS chargé de l’éducation et de la petite enfance à la mairie de Paris a assuré dans un entretien à la Tribune Dimanche que des “sanctions disciplinaires à tous les niveaux” seront prononcées à la suite des signalements récents.Il a également “diligenté des saisines de l’inspection générale, menées par un organisme indépendant”. Il a reçu un premier rapport concernant l’une des école – Alphonse-Baudin (XIe arrondissement) – qu’il va “présenter aux parents dans les jours qui viennent”. Des “inspections générales” sont “en cours dans trois des écoles pour lesquelles il y a eu des signalements (Bullourde, Faidherbe et Servan) et “neuf enquêtes administratives sont menées actuellement, une pour chaque école où il y a eu des signalements”.Cette année, à “Paris, à date, il y a eu 36 suspensions d’animateurs, dont 19 pour violences sexuelles sur mineurs”, a précisé M. Bloche.  Le collectif #MeTooÉcole réclame un “contrôle systématique” des antécédents des professionnels au contact des enfants, un “protocole clair pour chaque école avec signalement et protection immédiate de l’enfant” ou encore le lancement d’une enquête administrative et d’un audit national des écoles et structures périscolaires, “en commençant par Paris”.

Sri Lanka issues landslide warnings as cyclone toll hits 627

Sri Lankan authorities issued fresh landslide warnings on Sunday with rains lashing areas already devastated by a powerful cyclone, as the death toll rose to 627.A chain of tropical storms and monsoon rains has battered Southeast and South Asia, setting off landslides, flooding vast tracts and cutting off communities from Sumatra island’s rainforests to the …

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Macron menace la Chine de droits de douane “dans les tout prochains mois”

Emmanuel Macron hausse le ton face à la Chine, qu’il menace de droits de douane “dans les tout prochains mois” si Pékin ne prend pas des mesures pour réduire le déficit commercial qui ne cesse de se creuser avec l’Union européenne”Je leur ai dit que, s’ils ne réagissaient pas, nous, Européens, serions contraints, dans les tout prochains mois, de prendre des mesures fortes (…) à l’instar des Etats-Unis, comme par exemple des droits de douane sur les produits chinois”, a déclaré le président français, de retour d’un voyage officiel en Chine, dans un entretien dans le quotidien français Les Echos, publié dimanche.Washington impose de forts tarifs douaniers sur les produits chinois, qui ont toutefois été réduit de 57% à 47% dans le cadre d’un accord, annoncé fin octobre entre les deux pays.”La Chine vient percuter le coeur du modèle industriel et d’innovation européen, historiquement basé sur la machine-outil et l’automobile”, relève Emmanuel Macron. Et le protectionnisme de l’administration Trump ne fait qu’aggraver les choses. “Elle accroît nos problèmes en redirigeant les flux chinois massivement sur nos marchés”, met en avant le président français.”Aujourd’hui, nous sommes pris entre les deux et c’est une question de vie ou de mort pour l’industrie européenne”, déplore-t-il.Mais il reste conscient que la constitution d’un front commun européen sur la question n’est pas facile, l’Allemagne, très présente en Chine, n’étant “pas encore totalement sur notre ligne”.Lors de sa visite en Chine, Emmanuel Macron a réitéré que l’Europe, pour réduire son déficit commercial avec la Chine, devait accepter des investissements chinois.”Nous ne pouvons pas constamment importer. Les entreprises chinoises doivent venir sur le sol européen”, plaide-t-il dans Les Echos.Une dizaine de secteurs sont concernés, parmi lesquels les batteries, le raffinage de lithium, l’éolien, le photovoltaïque, les véhicules électriques, les pompes à chaleur air-air, les produits d’électroniques grand public, les technologies de recyclage, la robotique industrielle ou encore les composants avancés.Mais les investissements chinois en Europe “ne doivent pas être prédateurs, c’est-à-dire être faits à des fins d’hégémonie et de création de dépendances”, souligne Emmanuel Macron.De son côté, selon lui, l’UE doit se protéger dans les secteurs les plus vulnérables – comme l’automobile face au rouleau compresseur des véhicules électriques chinois – et parallèlement “réengager une politique de compétitivité”.Cela passe par “la simplification, l’approfondissement du marché unique, des investissements dans l’innovation, une juste protection de nos frontières, un aboutissement de notre union douanière (…) et une politique monétaire ajustée”, développe-t-il.

En Nouvelle-Calédonie, le retour sobre de Christian Tein devant les militants du FLNKS

De retour en Nouvelle-Calédonie après plus d’un an de détention dans l’Hexagone, le président du FLNKS Christian Tein s’est exprimé pour la première fois devant les militants, dans un contexte d’isolement du mouvement indépendantiste.”Le capitaine du bateau est là !”: la joie des militants contraste avec l’attitude du président du FLNKS, polo bleu sur les épaules, qui attend discrètement l’ouverture des travaux pendant que chaque comité local dépose sur la natte denrées et tissus symbolisant le lien, comme le veut la coutume kanak.Propulsé en pleine lumière par la force des événements, le militant de terrain, honni par les non-indépendantistes radicaux qui n’hésitent pas à le qualifier de “terroriste”, a fait un retour sans ostentation, samedi lors du 46e congrès extraordinaire du FLNKS, à Ponérihouen, sur la côte est de la Nouvelle-Calédonie.Le retour de Christian Tein en Nouvelle-Calédonie a lieu alors que le mouvement indépendantiste apparaît isolé depuis qu’il s’est désolidarisé de l’accord de Bougival, conclu début juillet entre l’Etat, indépendantistes et non-indépendantistes.- Au point mort -La ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, comme son prédécesseur Manuel Valls, ont décidé de poursuivre le processus engagé en région parisienne, tout en assurant que “la porte restait ouverte” à un retour du FLNKS.Le Front a par ailleurs perdu deux de ses composantes historiques : le Parti de libération kanak (Palika) et l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), en désaccord avec le virage radical opéré par le FLNKS en 2024 et tous les deux favorables à l’accord de Bougival. Fin novembre, ils ont donc acté leur retrait définitif du FLNKS.Mais celui-ci n’est peut-être pas aussi affaibli que ses détracteurs veulent le croire. Une partie des militants du Palika partage le point de vue du Front sur Bougival.”Un Etat de Nouvelle-Calédonie, mais dans la France ? Pour moi, ce n’est pas ça l’accès à la pleine souveraineté”, pointe Eugène Merempon. A la tête du comité régional Palika de Ponérihouen, qui s’est officiellement opposé à la sortie du FLNKS, il a fait le déplacement au congrès. A ses côtés, des militants et des cadres d’autres comités, notamment des îles Loyauté.L’accord de Bougival est lui au point mort. Le report des élections provinciales, cruciales dans l’archipel, a été acté in extremis fin octobre par l’Assemblée nationale.- “Respecter les vieux” -Mais les députés, à l’initiative du groupe socialiste, ont enlevé au passage toute référence à la “mise en œuvre de l’accord de Bougival”, raison invoquée pour différer le scrutin.Face aux critiques, locales comme nationales sur l’absence de consensus, le gouvernement a proposé l’organisation d’une “consultation anticipée” pour “donner la parole aux Calédoniens”, avait justifié la ministre des Outre-mer lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie en novembre.Mais la proposition, hors du cadre habituel d’une réforme constitutionnelle, a jeté le trouble.Plusieurs groupes politiques accusent le gouvernement de “mettre la charrue avant les bœufs” et d’empêcher toute possibilité d’amender l’accord puisque les Calédoniens devront s’exprimer sur la version parue au Journal officiel. Or les indépendantistes de l’UNI avaient demandé des modifications substantielles.Résultat, les groupes socialistes à l’Assemblée nationale et au Sénat ont écrit au Premier ministre, Sébastien Lecornu, pour lui demander de suspendre le projet.”L’accord de Bougival est mort”, estime le FLNKS, qui doit maintenant réussir la mue entamée en 2024 avec l’intégration des mouvements dits “nationalistes”, bien plus radicaux que l’Union calédonienne, la principale composante du Front, et avec qui les relations ne sont pas toujours au beau fixe.Christian Tein, dont la nomination à la présidence du FLNKS alors qu’il était en détention provisoire dans l’Hexagone pour son rôle présumé dans les violences de 2024 doit beaucoup à ces nouveaux venus, a été clair sur ce point : “Je dis aux jeunes qui ont intégré le bureau politique : +Attention. Il faut respecter les vieux. Chacun à sa place au sein du mouvement+”.Dans son discours, Christian Tein a assuré vouloir maintenir le fonctionnement consensuel du FLNKS par un “travail horizontal” et appelé les militants à être “collectivement à la hauteur”.L’objectif fixé reste celui adopté après le rejet de l’accord de Bougival : discuter avec l’Etat pour conclure, avant la présidentielle de 2027, un accord devant conduire à l’indépendance.

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Inondations en Asie: nouvelles pluies au Sri Lanka, les Indonésiens veulent plus d’aide

Sinistrés par des inondations et glissements de terrain catastrophiques qui ont tué plus de 1.800 personnes en Asie, le Sri Lanka a émis dimanche de nouvelles alertes sur le risque d’éboulements supplémentaires avec le retour des pluies, tandis que l’Indonésie tentait de renforcer l’acheminement de l’aide. Au Sri Lanka, de fortes pluies se sont à nouveau abattues sur des régions déjà dévastées par un puissant cyclone, augmentant le nombre de morts à 627, selon le dernier bilan du gouvernement, qui dénombre aussi 190 disparus.Au total, plus de 1.800 personnes ont ainsi péri en Indonésie, au Sri Lanka, en Malaisie, en Thaïlande et au Vietnam à la suite d’une série de tempêtes tropicales et de pluies de mousson qui ont provoqué depuis la semaine dernière des glissements de terrain et des crues soudaines.Plus de deux millions de Srilankais, soit près de 10% de la population, ont été touchés par le passage la semaine dernière du cyclone Ditwah, le pire qu’ait connu l’État insulaire au sud de l’Inde depuis le début du siècle.Le Centre de gestion des catastrophes (DMC) a déclaré dimanche que des tempêtes de mousson apportaient de nouvelles pluies et rendaient les reliefs instables, notamment dans la région montagneuse centrale et les régions intérieures du nord-ouest.Hélicoptères et avions ont été utilisés pour approvisionner des localités du centre du pays rendues inaccessibles par des éboulements.- Reconstruire 80.000 maisons -L’armée de l’air srilankaise a déclaré avoir reçu dimanche un avion chargé d’aide humanitaire en provenance de Birmanie, Colombo ayant sollicité l’aide internationale. Le nombre de personnes réfugiées dans des camps, après avoir atteint un pic de 225.000, est toutefois redescendu à 90.000, à la faveur du reflux des eaux, a déclaré le DMC. Le gouvernement a annoncé vendredi un important plan d’indemnisation visant à reconstruire les plus de 80.000 maisons touchées – dont 5.000 totalement détruites – et aider les entreprises, alors que le pays émerge juste de sa lourde crise économique de 2022.Les autorités ont estimé que la reconstruction pourrait coûter jusqu’à sept milliards de dollars. Le Fonds monétaire international a annoncé étudier une demande d’aide de Colombo portant sur 200 millions de dollars pour la reconstruction. En Indonésie, où le bilan des intempéries ravageuses s’élevait dimanche à 916 morts et 274 disparus, le président Prabowo Subianto s’est rendu dans la province d’Aceh, dans le nord-ouest de la grande île de Sumatra, fortement touchée par la catastrophe. “Cela ressemble à un voyage de tourisme de catastrophe”, a lancé auprès de l’AFP Syahrul, 35 ans, au sujet du déplacement du président. Dans la province d’Aceh il a brandi, avec d’autres, des pancartes exhortant le dirigeant à faire plus que “se promener” dans leur région dévastée. – “Priorité nationale” -Le ministère du Secrétariat d’Etat a assuré que cette visite dominicale visait à “assurer l’accélération des interventions d’urgence et de la reconstruction dans les zones touchées”.Le gouvernement indonésien a jusqu’à présent ignoré les pressions des populations sinistrées lui demandant de déclarer l’état de catastrophe nationale, qui libérerait plus de moyens et permettrait aux agences gouvernementales de coordonner leurs actions. Peu après son arrivée dans la capitale locale, Banda Aceh, Prabowo Subianto a promis de réparer “tous les ponts, si possible dans un délai d’une à deux semaines”.”La gestion des inondations à Aceh est une priorité nationale” pour le gouvernement, a assuré dans un communiqué le ministère du Secrétariat d’Etat.De nombreux survivants ont déclaré que leur plus grand besoin restait l’eau potable.

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Une influente étude sur le glyphosate retirée après des années d’alertes sur l’implication de Monsanto

Une influente étude affirmant que le glyphosate ne présente aucun risque grave pour la santé a été récemment retirée pour suspicion de conflits d’intérêts, 25 ans après cette publication qui a entre-temps guidé nombre de décisions politiques malgré des alertes quant à la probité de ses auteurs.Si des chercheurs ont salué cette rétractation, sa lenteur interroge quant à l’intégrité de la recherche menée autour de l’ingrédient clé du Roundup, herbicide le plus vendu dans le monde.Ce produit du géant Monsanto est au centre de débats politiques majeurs, notamment en Europe, alors que ses risques sur la santé font l’objet de nombreuses procédures judiciaires.Publié en 2000 dans le journal Regulatory Toxicology and Pharmacology, l’article désormais retiré figure parmi les plus cités sur le glyphosate, notamment par de nombreuses autorités gouvernementales qui en réglementent l’usage.Dans sa note de rétractation publiée la semaine dernière, le journal cite toute une série de lacunes “critiques”: omission d’inclure certaines études sur les dangers liés au cancer, non-divulgation de la participation de salariés de Monsanto à son écriture et non-divulgation d’avantages financiers perçus par les auteurs de la part de Monsanto.Elsevier, l’éditeur du journal, a assuré à l’AFP que la procédure de réexamen de l’étude a été entamée “dès que le rédacteur en chef actuel a pris connaissance des préoccupations concernant cet article, il y a quelques mois.”- “Articles frauduleux” -Mais dès 2002, une lettre signée par une vingtaine de chercheurs dénonçait déjà “des conflits d’intérêts, un manque de transparence et l’absence d’indépendance éditoriale” au sein de la revue scientifique, en mentionnant Monsanto. Et l’affaire avait éclaté au grand jour en 2017 quand des documents internes de l’entreprise ont émergé, révélant le rôle d’employés de Monsanto dans l’écriture de l’étude désormais retirée.Naomi Oreskes, co-autrice d’une publication en septembre détaillant l’immense influence de cette étude, se dit “très satisfaite” d’une rétractation “attendue depuis longtemps.” “La communauté scientifique a besoin de meilleurs mécanismes pour identifier et retirer les articles frauduleux,” alerte auprès de l’AFP cette historienne des sciences à l’université Harvard.Les motifs décrits par le journal pour justifier le retrait de l’étude “correspondent totalement à ce que nous dénoncions à l’époque”, a dit à l’AFP Lynn Goldman, de l’université George Washington, qui avait cosigné la lettre de 2002.Gary Williams, un auteur de l’étude retirée, n’a pas répondu à la demande de commentaires de l’AFP. Ses co-auteurs sont décédés.- “Cancérogène probable” -Monsanto a, pour sa part, réitéré que son produit ne posait pas de risques. Et assure que sa participation à l’article décrié, reconnue par le groupe, “n’a pas atteint un niveau nécessaire pour en déclarer la paternité et a été correctement divulguée dans les remerciements.”L’entreprise, rachetée depuis par Bayer, n’a pas réagi sur l’existence de courriels internes dans lesquels une scientifique de l’entreprise avait écrit vouloir remercier un “groupe de personnes” ayant travaillé sur cet article, ainsi que sur une autre étude, “pour leur excellent travail” en leur offrant des t-shirts Roundup.Le glyphosate a été commercialisé comme herbicide dans les années 1970 mais a connu une adoption croissante dans les années 1990, rendant l’article de 2000 extrêmement influent.Classé en 2015 comme un “cancérogène probable” par le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé, le glyphosate est interdit en France depuis fin 2018 pour un usage domestique.Nathan Donley, scientifique du Centre pour la diversité biologique, a déclaré à l’AFP que cette nouvelle ne changera sans doute pas l’avis favorable de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) du gouvernement de Donald Trump, résolument pro-industrie. Mais, relève-t-il, cela pourrait parvenir aux oreilles des régulateurs européens. Surtout, relève Nathan Donley, cet épisode constitue un exemple d’un phénomène plus large au sein de la littérature scientifique. “Je suis sûr qu’il y beaucoup articles du même genre, écrits par d’autres que leurs auteurs affichés et aux conflits d’intérêt non déclaré”, relève John Ioannidis, professeur à l’université Stanford. “Mais ils sont très difficiles à révéler, à moins de se plonger” dans des documents d’archives, ajoute-t-il.

Hinaupoko Devèze, Miss Tahiti, élue Miss France 2026

La Miss Tahiti, Hinaupoko Devèze, a été couronnée Miss France 2026 dans la nuit de samedi à dimanche lors d’une cérémonie organisée au Zénith d’Amiens et retransmise en direct sur TF1. Diplômée en psychologie, la jeune femme de 23 ans a été choisie parmi les 30 prétendantes par un vote combinant jury et public. Elle devance Miss Nouvelle-Calédonie, élue première dauphine, et Miss Normandie, deuxième dauphine.Hinaupoko Devèze succède à la Martiniquaise Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025.La soirée de plus de trois heures, suivie chaque année sur TF1 par des millions de téléspectateurs, était articulée autour de plusieurs tableaux chorégraphiés sur le thème du voyage – avec l’Asie, l’Antiquité, le futur ou le Hollywood des années 30, et présentée à nouveau par Jean-Pierre Foucault, 78 ans.Les candidates ont défilé en tenue de soirée, en maillot de bain ou en costume. Le traditionnel tableau régional a mobilisé la Garde républicaine. Une séquence était dédiée au discours des 12 demi-finalistes.”Je suis le fruit d’une histoire d’amour entre la Polynésie et le sud de la France. Et mon enfance a autant été bercée par le chant des cigales que par la mélodie du ukulélé”, avait déclaré Hinaupoko Devèze. Interrogée plus tard sur les valeurs les plus importantes selon elle en France, elle a évoqué la “liberté, l’égalité, la fraternité”, mais aussi “le respect”.  Les candidates issues des comités régionaux ont été départagées à 50/50 par les téléspectateurs de TF1 et le jury, présidé cette année par la comédienne Michèle Bernier, entourée notamment de la chanteuse lyrique Axelle Saint-Cirel, du journaliste Bruce Toussaint et de l’influenceuse Sally.La Martiniquaise Angélique Angarni-Filopon, 35 ans, la plus âgée de l’histoire du concours, a remis sa couronne. Victime de cyberharcèlement en raison de son âge et de son origine, la Miss France 2025 avait un temps envisagé de renoncer à son titre.L’institution avait signalé à la justice “ces commentaires injurieux”, qui “n’ont pas leur place dans notre concours, pas plus que dans notre société”.Cette édition introduit un accompagnement inédit: pour la première fois, Miss France sera épaulée par une ancienne lauréate, une mission confiée à Camille Cerf, Miss France 2015.- “Madeleine de Proust” -“Je suis très honorée d’avoir été choisie pour représenter les Français cette année, c’est un honneur pour moi. L’adrénaline n’est pas retombée, je suis encore sur un petit nuage”, a déclaré Miss France 2026 à l’issue du concours, lors d’une conférence de presse. Elle a également confié que le sujet de la santé mentale lui tenait à cœur: “C’est une cause dont j’ai envie de parler, car elle nous concerne tous, on doit déstigmatiser, notre fragilité nous caractérise”, a-t-elle dit. Les candidates de cette 96e élection affichaient des profils variés. La doyenne, Miss Guadeloupe, Naomi Torrent, 30 ans, est analyste financière, Miss Poitou-Charentes, Agathe Michelet, est chirurgienne-dentiste, Miss Nouvelle-Calédonie, Juliette Collet, 23 ans, ingénieure en gestion des risques naturels et technologiques. Les benjamines, Miss Bretagne, Ninon Crolas, élève infirmière, et Miss Roussillon, Déborah Adelin-Chabal, danseuse professionnelle et étudiante en espagnol, avaient 18 ans.Les critères d’admission ont été élargis ces dernières années: si la taille minimum demeure (1m70), l’élection est désormais ouverte à toutes les femmes majeures, sans limite d’âge, y compris mariées ou mères. Selon Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, certaines expressions jugées datées, comme “pleine de charme” ou “charme à la française”, sont désormais proscrites. “On parle “d’élégance, d’assurance, pas de sensualité forcée”, a-t-il affirmé dans Le Parisien.Malgré les controverses et les critiques récurrentes sur sa représentation des femmes, le programme continue d’attirer un large public: en 2024, l’émission avait réalisé 45% de part d’audience.”Etre populaire, ce n’est pas être aimé partout. Il y a des polémiques, mais bad buzz is still buzz”, observe la sémiologue et analyste des médias Virginie Spies.Selon elle, le succès tient autant à la dimension de divertissement qu’à l’ancrage historique du programme, “une madeleine de Proust” inscrite dans “notre patrimoine télévisuel”. L’émission alimente les conversations, en famille, entre amis ou sur les réseaux.

Miss France 2026: à Amiens, 30 prétendantes pour une couronne

Trente candidates âgées de 18 à 30 ans tentent samedi soir à Amiens de décrocher la couronne de Miss France 2026, lors d’un concours suivi chaque année par des millions de téléspectateurs, malgré des critiques récurrentes sur sa représentation des femmes.”C’est un rêve. J’aime tout: l’assurance des femmes, les paillettes, le maquillage, les strass… C’est magique”, s’enthousiasme Marine Antoine, 25 ans, infirmière, venue assister à l’émission en direct au Zénith d’Amiens. “Cela représente la féminité. Je suis fan depuis toute petite. Les filles s’acceptent, elles sont heureuses, ça nous donne un peu de magie, un peu de légèreté”, renchérit Eloïse Ucar, 34 ans, commerciale.La cérémonie, placée sous le thème du voyage, “l’Asie, le futur, l’Histoire ou les rêves”, à nouveau présentée par Jean-Pierre Foucault, 78 ans, s’est ouverte à 21H10.  Les trente candidates ont lancé la soirée par une chorégraphie en robes de soirée pailletées. Le traditionnel tableau régional mobilise cette année la Garde républicaine.Les candidates issues des comités régionaux seront départagées par un vote mêlant public et jury, présidé cette année par la comédienne Michèle Bernier, entourée notamment de la chanteuse lyrique Axelle Saint-Cirel, du journaliste Bruce Toussaint et de l’influenceuse Sally.Côté règlement, 12 demi-finalistes seront désignées cette année, contre 15 auparavant. Les finalistes seront départagées à 50/50 par les téléspectateurs de TF1 et le jury. En cas d’égalité, le public tranchera.Selon Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, certaines expressions jugées datées, comme “pleine de charme” ou “charme à la française”, sont désormais proscrites. “On parle “d’élégance, d’assurance, pas de sensualité forcée”, a-t-il affirmé dans Le Parisien.Depuis plusieurs années, des associations féministes, dont Osez le féminisme!, réclament la suppression du concours, dénonçant une “société de la femme-objet”.La gagnante succédera à la Martiniquaise Angélique Angarni-Filopon, 35 ans, la plus âgée de l’histoire du concours. Victime de cyberharcèlement en raison de son âge et de son origine, la Miss France 2025 avait un temps envisagé de renoncer à son titre.L’institution avait signalé à la justice “ces commentaires injurieux”, qui “n’ont pas leur place dans notre concours, pas plus que dans notre société”.Cette édition introduit un accompagnement inédit: pour la première fois, Miss France sera épaulée par une ancienne lauréate, une mission confiée cette année à Camille Cerf (Miss France 2015).- “Patrimoine télévisuel” -Les candidates de cette 96e élection affichent des profils variés. La doyenne, Miss Guadeloupe, Naomi Torrent, 30 ans, est analyste financière, Miss Poitou-Charentes, Agathe Michelet, est chirurgienne-dentiste, Miss Nouvelle-Calédonie, Juliette Collet, 23 ans, ingénieure en gestion des risques naturels et technologiques. Les benjamines, Miss Bretagne, Ninon Crolas, élève infirmière, et Miss Roussillon, Déborah Adelin-Chabal, danseuse professionnelle et étudiante en espagnol, ont 18 ans.Les critères d’admission ont été élargis ces dernières années: si la taille minimum demeure (1m70), l’élection est désormais ouverte à toutes les femmes majeures, sans limite d’âge, y compris mariées ou mères. Malgré les controverses, le programme continue d’attirer un large public: en 2024, l’émission avait réalisé 45% de part d’audience.”Etre populaire, ce n’est pas être aimé partout. Il y a des polémiques, mais bad buzz is still buzz”, observe la sémiologue et analyste des médias Virginie Spies.Selon elle, le succès tient autant à la dimension de divertissement qu’à l’ancrage historique du programme, “une madeleine de Proust” inscrite dans “notre patrimoine télévisuel”. L’émission alimente les conversations, en famille, entre amis ou sur les réseaux.Pour elle, Miss France reflète aussi “une société de critères et de clichés”, comme l’a montré l’élection de Miss France 2024, Eve Gilles, aux cheveux courts, “ça a été le sujet de l’année”. “On est encore dans le règne de Barbie”, estime l’analyste des médias.Le cabinet de conseil Avisia, spécialisé en data et intelligence artificielle, a mobilisé l’IA pour pronostiquer la lauréate. Selon son modèle de prédiction, Miss Nord-Pas-de-Calais, Lola Lacheré, 21 ans, étudiante en techniques de commercialisation et volleyeuse de haut niveau, aurait les plus fortes chances de décrocher l’écharpe. Le modèle de calcul croise des données hétérogènes: notoriété sur les réseaux sociaux, démographie des régions, composition du jury ou encore résultats des années précédentes.

Budget de la Sécu: l’Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites, nouveau vote décisif mardi

Après avoir adopté vendredi la partie recettes du budget de la Sécurité sociale dans un scrutin à suspense, l’Assemblée a réintroduit la suspension de l’emblématique réforme des retraites. Prochaine étape: le vote sur l’ensemble du texte mardi, avec un résultat très incertain.Ce budget “n’est pas parfait, mais il est le meilleur budget possible”, a estimé le Premier ministre Sébastien Lecornu sur X, en invitant les députés à se prononcer la semaine prochaine “en conscience, pour l’intérêt général”.Les députés ont quasiment terminé l’examen des articles dans la nuit de vendredi à samedi, et l’achèveront mardi. Ils voteront dans la foulée sur le volet “dépenses” du texte, avant le vote sur l’ensemble du projet de loi. Une dernière discussion concernera l’article crucial sur l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (l’Ondam). La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a d’ores et déjà annoncé son “objectif” de présenter un amendement portant une augmentation de “3%” de ces dépenses (contre +2% jusqu’ici). Une mesure explosive du texte, le gel des pensions de retraite et des minima sociaux, a été largement rejetée, comme en première lecture. Elle avait été partiellement rétablie au Sénat.Ce même Sénat s’était opposé à la suspension de la réforme des retraites, prix de la non-censure du gouvernement par les socialistes. Les députés l’ont rétablie par 162 voix contre 75.Alors que le positionnement des groupes de gauche se révélera décisif mardi, le Premier ministre a fait valoir la parole “tenue” sur ce sujet, et appelé ceux ayant “combattu” la réforme des retraites à se prononcer “loin des considérations politiciennes”.Mais une adoption du texte est loin d’être gagnée. Interrogée sur une éventuelle démission de Sébastien Lecornu en cas de rejet, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a affirmé dans La Tribune Dimanche que “cela n’aurait pas de sens, sinon il aurait engagé la responsabilité du gouvernement”, en ne renonçant pas à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution.- “Grand perdant”: le déficit -Une donnée importante sera l’estimation finale du déficit de la Sécurité sociale pour 2026, induit par toutes les mesures votées.Selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, après la suppression du gel des retraites et des minima sociaux, ce déficit a été porté à 22,5 milliards d’euros. Or la cible du gouvernement était un déficit à 20 milliards.Mais “ne pas avoir de budget serait dangereux, pour notre protection sociale, nos comptes publics et pour le rôle du Parlement”, a écrit Sébastien Lecornu sur X. Estimant toutefois que le déficit est “encore trop grand pour ne rien faire”, il n’a pas exclu que certaines “réformes” puissent être “prises par décret après concertation”. Plus tôt cette semaine, il avait notamment évoqué la question de la “bureaucratie médicale”.- Résultat “pas reconductible” -Vendredi, la partie recettes a reçu un feu vert par 166 voix contre 140, et 32 abstentions, avec le soutien de Renaissance, du MoDem, du PS et des indépendants de Liot. L’alliance RN-UDR, LFI et les écologistes ont voté contre. LR et Horizons se sont eux majoritairement abstenus, illustrant les divisions de la fragile coalition gouvernementale après qu’Edouard Philippe ait appelé à ne pas voter “en l’état” le texte.”Je ne (le) comprends plus”, a taclé samedi sur franceinfo son ancienne ministre macroniste Agnès Pannier-Runacher, dénonçant les prises de position “totalement décalées” du maire du Havre.Le scrutin a été marqué par une faible affluence.”Ca passe parce que le RN avait seulement 69 présents (sur 123 députés, NDLR), le vote d’aujourd’hui n’est pas reconductible” mardi, alerte un cadre macroniste. “Arithmétiquement, si on considère les positions politiques des groupes aujourd’hui, ça ne passerait pas mardi”, abonde un député socialiste.Le résultat serré est donc un avertissement pour le gouvernement. Même s’il est aussi une forme de succès, quoique temporaire, après avoir multiplié les gestes d’ouverture (compromis concernant la hausse de la CSG sur les revenus du capital, promesse de ne pas augmenter les franchises médicales…)En parallèle, le Sénat poursuit l’examen du budget de l’Etat, s’attaquant au volet des “dépenses” après avoir largement adopté la partie dédiée aux recettes. Vendredi, il a approuvé la suppression de 4.000 postes d’enseignants voulue par le gouvernement.sac-are-la-sl-cma-sde/gvy