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Dans le Tarn, la quatrième mobilisation contre l’A69 se termine

“C’était important d’être là parce que l’A69 a été déclarée illégale”: les centaines de participants au quatrième grand week-end contre l’autoroute Toulouse-Castres quittent peu à peu dimanche le château de Scopont (Tarn) où leur mobilisation, interdite par la préfecture en raison des craintes de débordements, se termine dans une ambiance calme, ont constaté des journalistes de l’AFP. Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et doit être achevée au second semestre 2026.Samedi, le rassemblement, interdit par arrêté préfectoral pour “risques de troubles à l’ordre public”, s’était mué en manifestation aux abords directs du chantier, avec à la clé une confrontation avec les forces de l’ordre en fin d’après-midi.Dimanche, des militants prennent la route, en voiture ou à pied le long de la route nationale 126, rouverte dimanche à la circulation après avoir été fermée par arrêté préfectoral la veille.Dans le parc du château où chacun replie sa tente et range son sac, des opposants cherchent des covoiturages pour repartir chez eux, après une assemblée générale de clôture.”C’était important d’être là parce que l’A69 a été déclarée illégale et que derrière ils autorisent une reprise d’un chantier ce qui est délirant, et font une loi sur mesure, c’est clairement ces magouilles-là qui m’ont poussé à venir”, explique à l’AFP Mathieu, éditeur de sites web à Montpellier.A ses côtés, Lisa, elle-aussi venue pour la première fois à ce type d’événement, affirme avoir “été impressionnée par l’entraide et la solidarité” sur le camp. “Voir des gens venir des quatre coins de la France pour passer un bon moment ensemble dans une logique militante mais joyeuse, ça fait du bien”, dit-elle. – “Rassemblement populaire” -“Les pro-autoroute ont essayé comme d’habitude de criminaliser ce mouvement et ce rassemblement populaire”, estime de son côté la députée écologiste Christine Arrighi et ancienne rapporteure de la commission d’enquête sur le financement de l’A69, jugeant “cette contestation joyeuse” “très complémentaire” du combat mené devant la justice contre le projet.Le rassemblement, auquel ont participé plus d’un millier de militants, s’est déroulé dans une ambiance bon enfant mais à l’occasion de moments de tension sporadiques samedi, des manifestants ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre, essayant de pénétrer sur le chantier de l’A69, distant de seulement quelques mètres de l’enceinte du château, et ont été repoussés par les forces de l’ordre qui ont fait usage de grenades lacrymogènes et d’un canon à eau.”Le dispositif de sécurisation est resté actif toute la nuit, et le restera toute la journée, aucun incident n’a été constaté cette nuit”, a indiqué la préfecture du Tarn dans la matinée.La préfecture avait déployé quelque 1.500 gendarmes samedi matin, maintenant sous haute sécurité cette mobilisation que les organisateurs, des collectifs écologistes, avaient baptisée “Turboteuf”.- “Soi-disant écologistes” -Le ministre des Transports Philippe Tabarot avait fustigé samedi des “activistes soi-disant écologistes” tandis que le président Emmanuel Macron avait apporté son soutien aux forces de l’ordre qui “font face à des manifestants violents”. Depuis plus de deux ans, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est sur le terrain juridique que les opposants ont temporairement réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Saluée comme une victoire par les opposants, cette décision a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.La “Turboteuf” était le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Inondations meurtrières au Texas: les secours à la recherche d’une trentaine d’enfants portés disparus

Les secours travaillent sans relâche dimanche dans le sud des Etats-Unis pour tenter de retrouver près d’une trentaine de fillettes et adolescentes disparues dans des inondations éclair qui ont fait au moins 50 morts au Texas, selon le dernier bilan compilé par l’AFP auprès des autorités locales.Ces crues subites ont été provoquées par des pluies diluviennes dans le centre de l’Etat vendredi, jour de la fête nationale américaine. L’alerte inondation est maintenue dimanche au Texas, où le fleuve Guadalupe était monté de huit mètres en seulement 45 minutes vendredi. Il est soudain tombé près de 300 millimètres/heure de pluie, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes.Des équipes aériennes, terrestres et aquatiques fouillent les eaux du Guadalupe à la recherche de survivants et de corps. Environ 500 secouristes et 14 hélicoptères ont été déployés, tandis que la Garde nationale du Texas et les garde-côtes ont envoyé des renforts.Le gouverneur du Texas, Greg Abbott a déclaré l’état de catastrophe naturelle et s’est rendu sur place. Il a visité notamment le camp d’été chrétien pour filles sur les rives du fleuve ravagé, où 27 fillettes et adolescentes manquent toujours à l’appel parmi les quelque 750 qui y participaient. “Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas retrouvé toutes les filles qui se trouvaient dans ces bungalows”, a déclaré le gouverneur.Sur le site du Camp Mystic, l’eau s’est largement retirée, révélant un paysage de dévastation, avec des dizaines de voitures échouées, certaines coincées dans des arbres, et de la végétation arrachée, ont constaté des journalistes de l’AFP.La désolation règne à l’intérieur des bungalows qui accueillaient les fillettes. Le sol recouvert de boue et les fenêtres brisées témoignent de la violence des flots.Michael, 40 ans, sans nouvelles de sa fille de huit ans, qui se trouvait dans ce camp, a débarqué pour la retrouver. “Nous sommes au Camp Mystic à la recherche de nos enfants (…) Nous sommes allés aussi loin que possible en aval, mais nous n’avons pas l’équipement nécessaire pour cela, alors nous les laissons faire et nous cherchons des endroits où ils pourraient être en vie”, a-t-il déclaré à l’AFPTV.Selon des médias locaux citant les familles, les corps de quatre filles ont été retrouvés pour l’instant.Au total, les autorités locales ont retrouvé les corps de 43 victimes dans le comté de Kerr, dont 28 adultes et 15 enfants. Sept autres victimes ont été recensées dans d’autres comtés texans.Le propriétaire et directeur du “Camp Mystic” figure également parmi les morts, selon le site internet de Kerrville, ainsi que le responsable d’un autre camp de vacances situé à proximité.Les crues soudaines, provoquées par des pluies torrentielles que le sol asséché ne peut pas absorber, ne sont pas rares. Mais selon la communauté scientifique, le changement climatique provoqué par l’activité humaine a rendu plus fréquents et plus intenses les événements météorologiques comme les crues, les sécheresses et les canicules.- Prévisions “erronées” -A Kerrville, le Guadalupe, habituellement calme, charrie des débris. “L’eau a atteint le sommet des arbres. Environ 10 mètres ou plus”, a raconté Gerardo Martinez, un habitant de 61 ans. “Des voitures, des maisons entières descendaient la rivière”.La ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a assuré que le président Donald Trump voulait “moderniser les technologies” des agences de prévisions météorologiques et de prévention des risques, alors que le gouvernement a été critiqué pour avoir réduit leurs financements et supprimé des centaines de postes.Interrogée sur les plaintes d’habitants estimant n’avoir pas été avertis suffisamment tôt des risques d’inondations, Kristi Noem a indiqué qu’elle “transmettrait (leurs) préoccupations au gouvernement fédéral”.Selon un responsable municipal de Kerrville, Dalton Rice, l’eau a atteint “le niveau d’une crue centennale” dans certaines zones. “Les prévisions étaient clairement erronées,” et la quantité de pluie a été “le double de ce qui était anticipé”. Quelque 850 personnes ont été évacuées.Mi-juin, 13 personnes avaient péri en raison d’inondations à San Antonio, non loin de la zone touchée vendredi, à la suite de pluies diluviennes.

En Californie, des robots désherbants pour limiter l’utilisation des pesticides

A un peu plus d’une heure de la Silicon Valley, un robot à roulettes équipé d’un panneau solaire fait la chasse aux mauvaises herbes dans un champ de coton californien.Guidé par des caméras et de l’analyse en temps réel grâce à l’intelligence artificielle (IA), Element, son nom, repère les végétaux indésirables.Il les extrait ensuite avec l’un de ses deux bras mécaniques, sorte de houe ou bêche miniature.”Il imite la façon dont travaillent les humains”, explique Kenny Lee, le patron d’Aigen, concepteur de ces robots tout-terrain, sous un soleil de plomb et par plus de 30°C.”Quand le soleil se couche, il s’éteint”, dit-il, “et le lendemain matin, il repart”.Avec Element, les fondateurs d’Aigen ont voulu faire d’une pierre deux coups: répondre à la pénurie de main d’oeuvre agricole et réduire l’utilisation des pesticides, sans émissions de carbone.La parcelle sur laquelle s’affaire Element est labellisée bio, mais Bowles Farming, l’exploitant, y utilise des pesticides naturels, auxquels des variétés de mauvaises herbes sont résistantes.Aigen veut aussi s’en prendre, ailleurs, à certaines qui survivent aux herbicides de synthèse.”Jamais un agriculteur ne m’a dit qu’il aimait les produits chimiques”, relève Kenny Lee.- Futur géant ? -Pour le patron de start-up, son robot répond aussi au manque de main d’oeuvre dans le secteur.Element offre aussi la possibilité, selon lui, de “faire monter en compétences” les ouvriers agricoles, formés pour contrôler les robots et répondre à un problème technique.”Si vous pensez (qu’arracher les mauvaises herbes) est un boulot qui devrait être fait par des humains”, lance Kenny Lee, “essayez de passer deux heures dans ce champ”.A la différence des tracteurs ou des motoculteurs, Element est alimenté par son panneau solaire et ne dégage pas de CO2.Tracteurs, camions de chantier, voitures, rames de métro ou drones, l’IA a déjà fait naître une génération d’engins autonomes.Les chercheurs travaillent désormais au développement de l’IA dite “physique”, qui permet à l’interface d’interagir directement avec son environnement dans des situations complexes, voire non prévues.Le patron du géant des semi-conducteurs Nvidia, Jensen Huang, décrit l’IA physique comme la prochaine grande étape du développement de cette technologie.En janvier, Nvidia a présenté Cosmos, une plateforme dédiée à la mise au point de l’IA physique.”Il ne s’agit plus d’apprendre à l’IA comment générer du contenu, mais à comprendre le monde physique”, a-t-il expliqué lors d’une présentation à Las Vegas.Outre le coton, des robotos Aigen sont déjà à l’oeuvre dans des champs de tomates et de betteraves.Kenny Lee estime qu’un robot Element, vendu 50.000 dollars, peut désherber environ 13 hectares.Ces robots pourraient être utilisés pour semer et repérer les nuisibles, mais Aigen, dont le siège se situe à Redmond, dans le nord-ouest des Etats-Unis, préfère se concentrer sur le désherbage pour se faire sa place.Dans un contexte électrique, Kenny Lee doit peser ses mots pour tenter de séduire les fermiers.”Le mot climat est politisé aujourd’hui”, reconnaît-il, “mais au fond, les agriculteurs tiennent à leurs terres”.Les paysans préfèrent souvent les mots “conservation” et “gestion” des sols, “mais tout cela revient un peu au même”, selon l’entrepreneur.”Aigen va devenir un des géants de l’industrie”, anticipe Lisbeth Kaufman, responsable des start-up à sensibilité climatique chez AWS, filiale d’Amazon et numéro un mondial de l’informatique à distance (cloud).Amazon Web Services a sélectionné la jeune pousse dans l’un de ses programmes de soutien à des initiatives qui allient technologie et lutte contre le réchauffement, fournissant des capacités informatiques et de l’aide technique.”Nous voulons avoir un impact”, affirme Richard Wurden, co-fondateur et responsable technologique, pour qui travailler dans ce domaine “a du sens”.

La saison des incendies ouverte sur le pourtour méditerranéen

Les premiers grands incendies de la saison ont éclaté samedi dans l’Hérault et les Bouches-du-Rhône, et de nouveau dans l’Aude, trois départements toujours sous la canicule, provoquant la coupure pendant plusieurs heures de l’autoroute A9 en plein weekend de départs en vacances.En fin de journée, le feu était toujours actif mais ne progressait plus sur le massif de la Gardiole dans l’Hérault, avec près de 400 hectares parcourus, selon les pompiers sur place.Le secours se préparaient à une nuit de lutte contre l’incendie, attisé par le vent orienté vers la mer, avec 400 pompiers engagés, ainsi qu’une “colonne extra-départementale”, selon un point de la préfecture.Deux bombardiers d’eau Canadair et quatre Dash, un hélicoptère Puma, un hélicoptère de commandement et un bombardier d’eau léger “Morane” participent également aux opérations, selon la préfecture.Le feu s’était déclaré vers 13H30 à hauteur du col de la Tortue sur la commune de Fabrègues, avant de franchir l’autoroute A9 qui a été coupée deux heures plus tard, dans les deux sens, entre Sète et Montpellier en direction de Lyon et de l’Espagne.Après cinq heures de fermeture, l’autoroute a pu être rouverte sur trois voies dans les deux sens peu après 20H00, le feu ayant été maîtrisé dans le secteur, a annoncé Vinci Autoroutes dans un communiqué.Selon le concessionnaire autoroutier, les bouchons, en ce premier weekend des vacances d’été, avaient atteint jusqu’à 10 km dans chaque sens sur l’A9. De l’eau avait été distribuée aux nombreux automobilistes bloqués en plein soleil et une centaine de gendarmes mobilisés pour régler la circulation alentours. En fin de journée, l’incendie, attisé par des vents tourbillonnants, avait gagné la petite commune de Mireval, où une dizaine de personnes ont été évacuées, a indiqué à l’AFP un porte-parole du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS34).- Air irespirable -“C’était très impressionnant, notamment entre 16h et 18h30. L’air était irrespirable, il y avait beaucoup de fumée dans le village, on n’y voyait plus rien, des cendres de grosse taille tombaient du ciel”, a déclaré une habitante de Mireval, Lorette Gargaud, 46 ans, jointe chez elle au téléphone par l’AFP en fin d’après-midi. La commune abrite notamment le centre d’essais du fabricant de pneumatiques Goodyear, sur lequel les pompiers ont “mis le paquet en raison de la présence de stocks de pneumatiques, mais aussi de bâtiments avec des stations-essence”, a précisé à l’AFP le porte-parole du SDIS34.”L’incendie est rentré dans Goodyear et a traversé le circuit, mais au final il y a eu plus de peur que de mal”, a déclaré en fin de soirée à l’AFP Christophe Durand maire de Mireval. “Demain risque d’être aussi compliqué”, a-t-il toutefois redouté.Aucune évacuation n’a été ordonnée par les secours, mais certaines mairies ont procédé à “quelques évacuations”, a souligné la préfecture.Plus à l’est, dans les Bouches-du-Rhône, l’incendie qui s’était déclaré dans la nuit sur la très touristique Côte bleue, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Marseille, a été “circonscrit” après avoir parcouru une centaine d’hectares de forêt.A 19H30, 130 pompiers étaient encore sur le terrain afin de parer à toute reprise de feu, a précisé une porte-parole.L’incendie s’était déclaré en pleine nuit, vers 3H30, dans un massif vallonné particulièrement difficile d’accès sur la commune du Rove. Au plus fort de l’incendie, près de 350 pompiers et marins-pompiers avaient été déployés sur place, avec l’appui de deux hélicoptères bombardiers d’eau et deux Canadair.Quelque 150 personnes, qui avaient été évacuées préventivement, ont pu rentrer chez elles, selon les pompiers.Dans l’Aude, une semaine après un premier incendie d’ampleur, un nouveau feu, déclenché par un feu de voiture sur l’autoroute A61, avait aussi parcouru 400 hectares de végétation en fin de journée, mobilisant plus de 300 pompiers et d’importants moyens aériens, selon un communiqué du préfet. Ces trois départements du pourtour méditerranéen sont placés depuis le 27 juin en vigilance orange canicule, avec des températures enregistrées samedi à 16H00 à plus de 36°C dans l’Hérault, selon Météo-France.Dimanche une partie de l’Hérault et tout le département des Bouches-du-Rhône seront en alerte rouge pour les feux de forêts, niveau qui sera déclenché lundi, outre les Bouches-du-Rhône, le Var et l’Aude, avec interdiction d’accès aux massifs forestiers.ysp-vk-hv-alc/so/lpa

La saison des incendies ouverte sur le pourtour méditerranéen

Les premiers grands incendies de la saison ont éclaté samedi dans l’Hérault et les Bouches-du-Rhône, et de nouveau dans l’Aude, trois départements toujours sous la canicule, provoquant la coupure pendant plusieurs heures de l’autoroute A9 en plein weekend de départs en vacances.En fin de journée, le feu était toujours actif mais ne progressait plus sur le massif de la Gardiole dans l’Hérault, avec près de 400 hectares parcourus, selon les pompiers sur place.Le secours se préparaient à une nuit de lutte contre l’incendie, attisé par le vent orienté vers la mer, avec 400 pompiers engagés, ainsi qu’une “colonne extra-départementale”, selon un point de la préfecture.Deux bombardiers d’eau Canadair et quatre Dash, un hélicoptère Puma, un hélicoptère de commandement et un bombardier d’eau léger “Morane” participent également aux opérations, selon la préfecture.Le feu s’était déclaré vers 13H30 à hauteur du col de la Tortue sur la commune de Fabrègues, avant de franchir l’autoroute A9 qui a été coupée deux heures plus tard, dans les deux sens, entre Sète et Montpellier en direction de Lyon et de l’Espagne.Après cinq heures de fermeture, l’autoroute a pu être rouverte sur trois voies dans les deux sens peu après 20H00, le feu ayant été maîtrisé dans le secteur, a annoncé Vinci Autoroutes dans un communiqué.Selon le concessionnaire autoroutier, les bouchons, en ce premier weekend des vacances d’été, avaient atteint jusqu’à 10 km dans chaque sens sur l’A9. De l’eau avait été distribuée aux nombreux automobilistes bloqués en plein soleil et une centaine de gendarmes mobilisés pour régler la circulation alentours. En fin de journée, l’incendie, attisé par des vents tourbillonnants, avait gagné la petite commune de Mireval, où une dizaine de personnes ont été évacuées, a indiqué à l’AFP un porte-parole du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS34).- Air irespirable -“C’était très impressionnant, notamment entre 16h et 18h30. L’air était irrespirable, il y avait beaucoup de fumée dans le village, on n’y voyait plus rien, des cendres de grosse taille tombaient du ciel”, a déclaré une habitante de Mireval, Lorette Gargaud, 46 ans, jointe chez elle au téléphone par l’AFP en fin d’après-midi. La commune abrite notamment le centre d’essais du fabricant de pneumatiques Goodyear, sur lequel les pompiers ont “mis le paquet en raison de la présence de stocks de pneumatiques, mais aussi de bâtiments avec des stations-essence”, a précisé à l’AFP le porte-parole du SDIS34.”L’incendie est rentré dans Goodyear et a traversé le circuit, mais au final il y a eu plus de peur que de mal”, a déclaré en fin de soirée à l’AFP Christophe Durand maire de Mireval. “Demain risque d’être aussi compliqué”, a-t-il toutefois redouté.Aucune évacuation n’a été ordonnée par les secours, mais certaines mairies ont procédé à “quelques évacuations”, a souligné la préfecture.Plus à l’est, dans les Bouches-du-Rhône, l’incendie qui s’était déclaré dans la nuit sur la très touristique Côte bleue, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Marseille, a été “circonscrit” après avoir parcouru une centaine d’hectares de forêt.A 19H30, 130 pompiers étaient encore sur le terrain afin de parer à toute reprise de feu, a précisé une porte-parole.L’incendie s’était déclaré en pleine nuit, vers 3H30, dans un massif vallonné particulièrement difficile d’accès sur la commune du Rove. Au plus fort de l’incendie, près de 350 pompiers et marins-pompiers avaient été déployés sur place, avec l’appui de deux hélicoptères bombardiers d’eau et deux Canadair.Quelque 150 personnes, qui avaient été évacuées préventivement, ont pu rentrer chez elles, selon les pompiers.Dans l’Aude, une semaine après un premier incendie d’ampleur, un nouveau feu, déclenché par un feu de voiture sur l’autoroute A61, avait aussi parcouru 400 hectares de végétation en fin de journée, mobilisant plus de 300 pompiers et d’importants moyens aériens, selon un communiqué du préfet. Ces trois départements du pourtour méditerranéen sont placés depuis le 27 juin en vigilance orange canicule, avec des températures enregistrées samedi à 16H00 à plus de 36°C dans l’Hérault, selon Météo-France.Dimanche une partie de l’Hérault et tout le département des Bouches-du-Rhône seront en alerte rouge pour les feux de forêts, niveau qui sera déclenché lundi, outre les Bouches-du-Rhône, le Var et l’Aude, avec interdiction d’accès aux massifs forestiers.ysp-vk-hv-alc/so/lpa

Ozzy Osbourne brings curtain down as hometown goes wild for Black Sabbath

Heavy metal rocker Ozzy Osbourne brought down the curtain on his stellar career with Black Sabbath on Saturday, rattling through the band’s most iconic songs in front of an adoring hometown crowd.The “Prince of Darkness” held court from a giant leather throne, topped with a bat, at Villa Park stadium in Birmingham, firstly in a …

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Dans le Tarn, une mobilisation anti-A69 émaillée d’incidents près du chantier

Le rassemblement des opposants à l’A69, interdit par la préfecture du Tarn, s’est mué samedi en fin d’après-midi en manifestation aux abords directs du chantier, avec à la clé une confrontation avec les forces de l’ordre qui s’est achevée peu après 20h00.Sortis vers 17H00 des bois du château de Scopont où est organisée depuis vendredi cette mobilisation, plusieurs centaines de manifestants – 600 selon la préfecture – se sont approchés du chantier, certains lançant des pierres, auxquelles les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Une première confrontation a ainsi duré une quarantaine de minutes, les gendarmes en tenue anti-émeute se plaçant le long du tracé pour en empêcher les accès, tandis que les manifestants, parmi lesquels une cinquantaine habillés de noir et masqués, étaient repoussés par le gaz vers la route nationale 126, séparant le chantier du terrain privé du château.Sous la surveillance d’un hélicoptère de la gendarmerie, forces de l’ordre et manifestants sont restés ensuite à se faire face sans incident, les anti-A69 dansant la farandole sur la route en chantant “A bas l’Etat, les flics et les fachos”.Peu après 19h00, alors qu’un groupe tentait de nouveau de s’approcher, un canon à eau, positionné sur le chantier, est entré en action, soutenu par de nouveaux tirs massifs de grenades lacrymogènes, ces derniers incidents poussant le cortège à reculer vers l’entrée du château. Peu après 20h00, tous les manifestants étaient de retour sur le campement privé. Dans la soirée, des animations festives, avec concerts, étaient prévues face au château, a indiqué à l’AFP un des organisateurs. – “Justice hallucinante” -Dans l’après-midi, des centaines de militants assis dans l’herbe du parc, desséchée par la canicule – quelque 1.500 repas ont été servis à la mi-journée, selon l’organisation et 1.000 manifestants étaient présents sur le site selon la préfecture – ont écouté plusieurs prises de parole sur l’historique de la mobilisation, les modalités d’action, un des organisateurs proclamant “Plus jamais d’A69 ni ici, ni ailleurs !” sous les applaudissements.”On a une justice qui devient hallucinante et qui dit qu’on peut reprendre le chantier d’une autoroute déclarée illégale par le tribunal”, a affirmé Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, faisant référence aux différentes décisions juridiques sur ce dossier devenu emblématique des luttes écologistes contre les grands projets d’infrastructure.Faute de déclaration par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn avait interdit cette mobilisation baptisée “Turboteuf”, relevant la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées, et a déployé quelque 1.500 gendarmes.”Non ce n’est pas une manifestation festive”, a affirmé le ministre des Transports Philippe Tabarot sur X, fustigeant des “activistes soi-disant écologistes”. “Nous ne laisserons rien passer”, a aussi martelé sur le même réseau le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dénonçant des manifestants d’ultra-gauche qui “ne veulent que détruire ou casser du flic”.Le président de la République, Emmanuel Macron, a de son côté apporté son soutien, toujours sur X, aux forces de l’ordre qui “font face à des manifestants violents” tandis que Marine Le Pen appelait à prendre “toutes les mesures qui s’imposent contre ces milices de l’écoterrorisme”. Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et qui doit être achevée au second semestre 2026.- Contestation multiforme -Depuis plus de deux ans, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est donc sur le terrain juridique que les opposants ont temporairement réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.La Turboteuf est le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Dans le Tarn, une mobilisation anti-A69 émaillée d’incidents près du chantier

Le rassemblement des opposants à l’A69, interdit par la préfecture du Tarn, s’est mué samedi en fin d’après-midi en manifestation aux abords directs du chantier, avec à la clé une confrontation avec les forces de l’ordre qui s’est achevée peu après 20h00.Sortis vers 17H00 des bois du château de Scopont où est organisée depuis vendredi cette mobilisation, plusieurs centaines de manifestants – 600 selon la préfecture – se sont approchés du chantier, certains lançant des pierres, auxquelles les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Une première confrontation a ainsi duré une quarantaine de minutes, les gendarmes en tenue anti-émeute se plaçant le long du tracé pour en empêcher les accès, tandis que les manifestants, parmi lesquels une cinquantaine habillés de noir et masqués, étaient repoussés par le gaz vers la route nationale 126, séparant le chantier du terrain privé du château.Sous la surveillance d’un hélicoptère de la gendarmerie, forces de l’ordre et manifestants sont restés ensuite à se faire face sans incident, les anti-A69 dansant la farandole sur la route en chantant “A bas l’Etat, les flics et les fachos”.Peu après 19h00, alors qu’un groupe tentait de nouveau de s’approcher, un canon à eau, positionné sur le chantier, est entré en action, soutenu par de nouveaux tirs massifs de grenades lacrymogènes, ces derniers incidents poussant le cortège à reculer vers l’entrée du château. Peu après 20h00, tous les manifestants étaient de retour sur le campement privé. Dans la soirée, des animations festives, avec concerts, étaient prévues face au château, a indiqué à l’AFP un des organisateurs. – “Justice hallucinante” -Dans l’après-midi, des centaines de militants assis dans l’herbe du parc, desséchée par la canicule – quelque 1.500 repas ont été servis à la mi-journée, selon l’organisation et 1.000 manifestants étaient présents sur le site selon la préfecture – ont écouté plusieurs prises de parole sur l’historique de la mobilisation, les modalités d’action, un des organisateurs proclamant “Plus jamais d’A69 ni ici, ni ailleurs !” sous les applaudissements.”On a une justice qui devient hallucinante et qui dit qu’on peut reprendre le chantier d’une autoroute déclarée illégale par le tribunal”, a affirmé Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, faisant référence aux différentes décisions juridiques sur ce dossier devenu emblématique des luttes écologistes contre les grands projets d’infrastructure.Faute de déclaration par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn avait interdit cette mobilisation baptisée “Turboteuf”, relevant la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées, et a déployé quelque 1.500 gendarmes.”Non ce n’est pas une manifestation festive”, a affirmé le ministre des Transports Philippe Tabarot sur X, fustigeant des “activistes soi-disant écologistes”. “Nous ne laisserons rien passer”, a aussi martelé sur le même réseau le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dénonçant des manifestants d’ultra-gauche qui “ne veulent que détruire ou casser du flic”.Le président de la République, Emmanuel Macron, a de son côté apporté son soutien, toujours sur X, aux forces de l’ordre qui “font face à des manifestants violents” tandis que Marine Le Pen appelait à prendre “toutes les mesures qui s’imposent contre ces milices de l’écoterrorisme”. Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et qui doit être achevée au second semestre 2026.- Contestation multiforme -Depuis plus de deux ans, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est donc sur le terrain juridique que les opposants ont temporairement réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.La Turboteuf est le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Une performance burlesque ouvre un Festival d’Avignon ancré dans l’actualité

Cultures arabes célébrées, programmation résonnant avec l’actualité dont le procès des viols de Mazan, soutien à Boualem Sansal et au peuple palestinien: Le Festival d’Avignon a ouvert samedi sa 79e édition avec une pièce burlesque qui a clivé le public.Dans la majestueuse Cour d’honneur du Palais des papes, la chorégraphe capverdienne Marlene Monteiro Freitas a lancé en soirée le coup d’envoi de ce grand rendez-vous international par le spectacle “Nôt”, une performance pour huit danseurs et musiciens. Farce rappelant l’univers carnavalesque du Cap-Vert cher à cette chorégraphe ? Délire onirique trouvant son inspiration dans les “Mille et une nuits”, comme elle l’avait annoncé ? Cette performance déjantée a fait défiler des artistes affublés de masques aux grands yeux, en robes et chaussettes noires, avec tablier blanc, mimant tour à tour des poupées automates ou des bouffons miniatures.Le tout dans un univers mêlant “Les noces” de Stravinsky, Nick Cave, percussions, coups de sifflets, bruitages et fumigènes. Entre sorties prématurées, huées ou au contraire applaudissements, le spectacle a divisé le public de la Cour d’honneur. Cette édition est par ailleurs marquée par un message de “solidarité avec le peuple palestinien”, dans une tribune signée par 26 artistes invités et le directeur du festival, Tiago Rodrigues, et publiée par le média culturel français Télérama.”Nous, femmes et hommes du spectacle réunis à Avignon (…) demandons la cessation du massacre de masse en cours ayant déjà tué un nombre effroyable d’enfants. Nous dénonçons la politique destructrice de l’Etat d’Israël”, écrivent-ils notamment.Un texte soutenu par de nombreux directeurs de scènes, comme Emmanuel Demarcy-Mota (Théâtre de la Ville à Paris), Caroline Guiela Nguyen (Théâtre national de Strasbourg) ou Julien Gosselin (Théâtre de l’Odéon à Paris).Après l’anglais en 2023 et l’espagnol en 2024, la langue et les cultures arabes sont à l’honneur cette année. Dans ce cadre, une quinzaine d’artistes, essentiellement chorégraphes et musiciens, viennent enrichir une édition de 42 spectacles qui fait la part belle à la danse. Le directeur a invité les spectateurs à “profiter du beau, de la joie, de la poésie ensemble” et à “ouvrir nos yeux face aux troubles (…), aux injustices et aux inégalités du monde”. Parmi les moments forts, est prévue le 18 juillet une nuit de lecture d’extraits du procès des viols de Mazan commis sur Gisèle Pelicot, droguée pendant des années par son époux qui la livrait à des inconnus. Cette création de Milo Rau devrait avoir un écho particulier, alors que ce procès au retentissement international s’est tenu à Avignon entre septembre et décembre 2024. Une lecture de textes de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis plus de sept mois en Algérie et condamné à cinq ans de prison pour “atteinte à l’unité nationale”, aura elle lieu le 9 juillet. L’auteur de 80 ans est “emprisonné pour ses idées”, ce qui est “inacceptable”, a commenté Tiago Rodrigues sur France Culture.- “Cultures en lutte” -Fondé en 1947 par Jean Vilar, le plus célèbre festival de théâtre au monde, avec celui d’Edimbourg, transforme chaque année en juillet la Cité des papes en ville-théâtre. A côté du “In”, démarre, en même temps cette année, le “Off”, plus grand marché du spectacle vivant en France, avec quelque 1.700 spectacles. Mais le théâtre est célébré alors qu’il traverse un moment difficile en France, la culture étant touchée par de multiples coupes budgétaires. La CGT spectacle, premier syndicat du secteur qui réclame depuis fin juin la “démission” de la ministre de la Culture Rachida Dati, a appelé “à refuser de jouer si la ministre ou un autre membre du gouvernement Bayrou s’affichait”.”Puisqu’elle nous prive de culture, privons-là de tout!”, a lancé Maxime Séchaud, secrétaire général adjoint CGT spectacle, lors d’un rassemblement qui a réuni brièvement plusieurs dizaines de personnes devant la mairie, en fin d’après-midi, derrière une banderole “cultures en lutte”.La ministre n’a pas annoncé sa venue en Avignon.Tiago Rodrigues a aussi appelé à “défendre le service public de la culture”, “trésor” de la France.