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‘One Battle After Another’ leads Golden Globes noms with nine

Paul Thomas Anderson’s politically charged “One Battle After Another” leads the nominations for the Golden Globes with nine, organizers announced Monday, as the race to the Oscars kicked into high gear.Norwegian family dramedy “Sentimental Value” was second with eight, followed by period horror movie “Sinners” with seven and Shakespeare family drama “Hamnet” with six.”Wicked: For …

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Au procès Péchier, l’heure des plaidoiries pour évoquer les “douleurs indicibles” des victimes

“Forcément coupable”, le “machiavélique” anesthésiste Frédéric Péchier a “renoncé au repentir”, mais restent les “douleurs indicibles” infligées aux 30 personnes qu’il est accusé d’avoir empoisonnées et à leurs proches, a plaidé lundi devant la cour d’assises du Doubs l’avocat de nombreuses parties civiles.”Sandra, Damien, Jean-Claude, Kevin… Le crime est tellement énorme, que l’inventaire à la Prévert est difficile à tenir”, a souligné Frédéric Berna, qui a ouvert le bal des plaidoiries des 27 avocats représentant les 193 parties civiles constituées.”L’un des plus grands criminels de l’histoire judiciaire française, c’était lui”, Frédéric Péchier, a soutenu le conseil, qui défend à lui seul les intérêts d’une grande partie des victimes présumées et de leurs proches. Me Berna a dépeint “un homme qui déraille, qui déteste sa vie et qui déteste son travail de pousse-seringue à la clinique”, loin du “fake instagrammable” de “la mélodie du bonheur” décrite à la barre par sa famille.Frédéric Péchier, 53 ans, est jugé à Besançon pour 30 empoisonnements de patients âgés de 4 à 89 ans, dont 12 sont morts, commis entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon.Au cours des débats, l’accusé a admis qu’un empoisonneur avait bien sévi à la clinique Saint-Vincent de Besançon, mais pas à la Polyclinique de Franche-Comté. Cependant il a contesté fermement être ce criminel. “Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l’empoisonneur”, a-t-il ainsi déclaré lors de son dernier interrogatoire sur les faits.L’accusation lui reproche d’avoir dans la plupart des cas pollué des poches de perfusion avec du potassium, des anesthésiques locaux, de l’adrénaline ou encore de l’héparine, pour provoquer l’arrêt cardiaque de patients pris en charge par d’autres médecins anesthésistes et ainsi nuire à des collègues avec qui il était en conflit.- “Crime presque parfait” -“A chaque fois qu’il s’engueule (…) avec un collègue, boum”, le patient de celui-ci est victime d’un arrêt cardiaque inexpliqué, a souligné Me Berna. “Ces pauvres patients qui sont vos victimes sont devenus les instruments de vengeance de vos petits problèmes”, s’est-il indigné en s’adressant à l’accusé.Dans cette affaire inédite dans les annales judiciaires françaises, les parties civiles “ont la conviction que tout, tout, tout nous conduit à Péchier” dans ce dossier, a-t-il asséné.”Coupable, il l’est, forcément”, selon Me Berna qui a fustigé le “machiavélisme du crime presque parfait” commis par un anesthésiste qui pouvait “tuer au vue et au su de tous, sans que ça n’interpelle personne”.L’avocat a rendu “hommage” à la “force” et la “résilience” de deux de ses clients: Sandra Simard, dont l’empoisonnement en janvier 2017 a marqué le début de l’enquête, et Amandine Iehlen, dont le père, décédé en 2008, a été la première victime retenue dans cette affaire. Les deux femmes, a-t-il loué, “se sont battues aussi pour tous les autres”, en créant l’association des victimes de ce dossier, l’Avapolvi.Le conseil a regretté que Frédéric Péchier ait “renoncé au repentir, à l’humanité et à donner des réponses à (ses) victimes”. Les jurés, a-t-il plaidé, devront “emporter lors du délibéré les torrents de larmes, les colères légitimes et les douleurs indicibles” des victimes “frappées au hasard”.Dans cette dernière ligne droite du procès ouvert le 8 septembre, la séquence consacrée aux parties civiles doit durer trois jours, jusqu’à mercredi. Après quoi, le ministère public prendra la parole pour ses réquisitions jeudi et vendredi, avant la plaidoirie de l’avocat de la défense, Randall Schwerdorffer, lundi 15 décembre.Frédéric Péchier, qui comparaît libre, encourt la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu d’ici au 19 décembre.

Drogues: la route, nouvelle voie d’acheminement de la cocaïne en France

Devenue la première drogue en France en valeur, la cocaïne emprunte de plus en plus la voie routière depuis l’Espagne, avec des saisies “exponentielles” en Nouvelle-Aquitaine, symbole pour les enquêteurs d’un nouveau mode opératoire destiné à éviter les contrôles resserrés dans les ports.Selon l’Office antistupéfiants (Ofast), les quantités de cocaïne saisies par les autorités françaises, Marine nationale comprise, ont déjà dépassé le record de 2024: plus de 70 tonnes entre janvier et septembre contre 54 sur toute l’année dernière et 23 la précédente – déjà un record à l’époque.Avec une nouvelle voie d’accès dans le Sud-Ouest: les routes venant d’Espagne.”On a une réorientation logistique vers la façade atlantique via la côte ibérique”, déclare à l’AFP le commissaire divisionnaire Jean-René Personnic, patron du service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) de Bordeaux, qui évoque un “afflux massif”.”On a fait de très grosses saisies de cocaïne, qui me laissent penser qu’on a peut-être un changement de flux”, confirme le général Tony Mouchet, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine.Même si les ports restent l’accès privilégié de la cocaïne (78% des prises françaises en 2024), les douanes soulignent n’avoir “jamais saisi autant de cocaïne sur la route”.”Des saisies par centaines de kilos contre des dizaines auparavant”, note Corinne Cléostrate, sous-directrice des affaires juridiques et de la lutte contre la fraude au sein des douanes françaises.Cette mutation s’explique par des “mesures de sécurité renforcées” dans des ports comme Le Havre, Anvers ou Rotterdam, qui ont poussé les organisations criminelles à “modifier leur mode opératoire”, analyse-t-elle.- “Tsunami blanc” -À Bordeaux, le parquet de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) confirme une “croissance exponentielle du trafic de cocaïne entre l’Espagne et la France par voie terrestre”.De janvier à septembre, les douaniers ont saisi près de 1,8 tonne de cocaïne en Nouvelle-Aquitaine (contre 37 kg en 2023 et 360 kg en 2024).Symptôme de ce “tsunami blanc” depuis la pandémie de Covid-19, “la perte de matière est intégrée dans le business plan” du narcobanditisme, constate le général Tony Mouchet.”Il y a quelques années, 1,4 tonne de cocaïne, c’était surveillé (par les trafiquants). On avait des voitures ouvreuses, etc… Aujourd’hui, ça se balade comme ça”, s’étonne-t-il.La production mondiale de cocaïne, concentrée en Amérique du Sud, n’a jamais été aussi élevée avec 3.700 tonnes en 2023, soit un millier de plus qu’en 2022 et environ quatre fois plus qu’au début des années 2010, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.- Caches sophistiquées -“La saturation des marchés nord-américains fait que le prix de la cocaïne a baissé”, relève Corinne Cléostrate. “Donc (les trafiquants) ont tourné leur regard vers le marché européen”, avec des méthodes “très industrielles”.La responsable décrit des “caches aménagées très sophistiquées” dans des poids lourds, utilitaires et fourgonnettes, d’un niveau d’usinage “impressionnant”.En France, la demande de cocaïne n’a jamais été aussi forte: 1,1 million de personnes en ont consommé au moins une fois en 2023, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives.Le prix au gramme, en outre, a baissé: 58 euros en 2024 contre 66 euros en 2023, d’après l’Ofast, accroissant la concurrence parmi les bandes criminelles.”Le produit est devenu accessible à des organisations qui, avant, travaillaient sur du cannabis”, relève Jean-René Personnic, évoquant un marché “très lucratif”. Il a même généré l’an dernier plus d’argent (3,1 milliards d’euros) que le cannabis, pourtant bien plus consommé, selon une étude publiée lundi par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).”La cocaïne est extrêmement rémunératrice. Elle suscite des convoitises puissantes qui induisent des actes violents prémédités sur fond de rivalités”, ajoute M. Personnic.Et cet afflux “considérable” de poudre blanche s’observe sur les points de deal à Bordeaux: “Là où on saisissait auparavant très majoritairement du cannabis, aujourd’hui, nous avons autant de cocaïne que de cannabis”, confirme le procureur Renaud Gaudeul.”Pour la première fois, depuis le début de l’année, nous avons eu plus de morts sur la route à cause des stupéfiants qu’à cause de l’alcool ici en Gironde”, déplore le magistrat, qui prévient: “Le fléau numéro un, c’est la drogue.”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Inondations en Indonésie : le bilan approche le millier de morts

Les inondations et glissements de terrain dans l’île indonésienne de Sumatra ont fait 961 morts et 5.000 blessés, a annoncé lundi l’Agence indonésienne de gestion des catastrophes (BNPB) tandis que se poursuit le déblaiement des régions sinistrées, auquel participent des éléphants.En outre, 293 personnes sont toujours portées disparues après la catastrophe qui a touché trois provinces de Sumatra, détruisant de nombreuses habitations, voies de communication et infrastructures publiques, a précisé l’agence.Au total, plus 1.800 personnes ont péri en Indonésie, au Sri Lanka, en Malaisie, en Thaïlande et au Vietnam à la suite d’une série de tempêtes tropicales et de pluies de mousson qui ont provoqué glissements de terrain et crues soudaines.Le coût de la reconstruction dans les trois provinces de Sumatra pourrait atteindre l’équivalent de 3,1 milliards de dollars, a indiqué dimanche soir Suharyanto, chef de l’agence BNPB, qui comme beaucoup d’Indonésiens ne porte qu’un seul nom.La province d’Aceh, à l’extrémité occidentale de Sumatra, déjà lourdement endeuillée par le tsunami de décembre 2004, est la région la plus touchée et des centaines de milliers de personnes ont été déplacées.La province “manque de tout, surtout de personnel médical. Nous manquons de médecins”, a déclaré le gouverneur d’Aceh, Muzakir Manaf, dimanche soir à des journalistes.”Les médicaments sont importants. Les produits de première nécessité le sont également”, a-t-il ajouté.Dans le district de Pidie Jaya, à Aceh, quatre éléphants d’un centre de formation voisin ont été mobilisés pour aider à nettoyer les débris laissés par les eaux.”Notre priorité est d’aider à dégager les maisons des habitants qui sont ensevelies sous du bois et d’autres objets lourds, nous les aidons à les déplacer avec l’aide des éléphants. Cela inclut également l’évacuation des corps”, a déclaré Komaruddin, un cornac, à l’AFP lundi. Il a ajouté  que les éléphants travailleraient pendant les sept prochains jours.Une grande partie de l’Asie connaît actuellement la pleine saison de la mousson, indispensable notamment pour la culture du riz mais aussi souvent à l’origine d’inondations.Selon les experts, le changement climatique engendre des épisodes de pluie plus intenses car une atmosphère plus chaude contient davantage d’humidité, et des températures plus élevées dans les océans peuvent amplifier les tempêtes.En Indonésie, écologistes, experts et même le gouvernement ont souligné la responsabilité de la déforestation dans les crues soudaines et les glissements de terrain à Sumatra.- Déploiement doublé au Sri Lanka -Au Sri Lanka, touché par un cyclone dévastateur qui a tué 635 personnes à travers le pays, l’armée a déclaré lundi avoir presque doublé les effectifs déployés pour venir en aide aux sinistrés. Quelque 192 personnes sont toujours portées disparues.Plus de deux millions de personnes — près de 10% de la population — ont été affectées par le cyclone Ditwah. Le Sri Lanka s’attend à de nouvelles fortes pluies de mousson lundi, y compris la région centrale la plus touchée, a indiqué le Centre de gestion des catastrophes (DMC) qui a fait état de nouveaux glissements de terrain. Le chef de l’armée, Lasantha Rodrigo, a annoncé que 38.500 membres des forces de sécurité avaient été déployés pour renforcer le soutien aux zones sinistrées. “Les forces de sécurité ont pu secourir 31.116 personnes”, a-t-il détaillé.”Nous avons presque doublé le déploiement car nous sommes maintenant engagés dans la reconstruction des routes, des ponts et également dans l’aide au nettoyage des puits d’eau potable contaminés par les eaux de crue”, a déclaré porte-parole de l’armée, Waruna Gamage à l’AFP. Le centre du pays, région productrice de thé, a été le plus durement touchée, avec 471 décès signalés, selon les données officielles. Le président Anura Kumara Dissanayake a décrit cette catastrophe naturelle comme la plus difficile à laquelle le Sri Lanka a été confronté. Il a également annoncé un plan d’aide offrant l’équivalent de 33.000 dollars aux victimes pour leur permettre d’acheter des terrains dans des zones plus sûres et de reconstruire. Son coût total pour le pays, qui émerge à peine de sa pire crise économique en 2022, n’a pas été précisé.

Face à “la guerre agricole”, Genevard appelle à un “grand réveil alimentaire”

Dans une France agricole affaiblie, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a appelé lundi l’ensemble de la chaîne alimentaire “à agir” face à “la guerre agricole” qui “se prépare”, en lançant des “conférences de la souveraineté alimentaire” destinées à définir une stratégie agricole nationale sur dix ans.”La guerre agricole menace chaque jour un peu plus et il est temps d’agir”, a martelé la ministre, estimant que l’actualité mondiale, avec la guerre en Ukraine, la politique douanière américaine ou les taxes chinoises, dissipe aujourd’hui “l’illusion” d’une paix prospère durable, dans un discours appelant à un “grand réveil alimentaire” depuis le marché de gros de Rungis.”Depuis 2014, le financement de la politique agricole et alimentaire chinoise par habitant a bondi de 40%; celle des Etats-Unis de 86%; celle de la Russie de 15%. Et celle de l’Union européenne a reculé de 19%. C’est une erreur historique à laquelle il faut faire barrage”, a-t-elle développé, appelant à lutter en Europe “contre les tentations de la décroissance portées par quelques thuriféraires du décadentisme”.- Retour “symbolique” à Rungis -Dans un discours martial, faisant écho à son appel au “réarmement” alimentaire en févier dernier, la ministre a lancé officiellement une série de conférences, promises par la loi d’orientation agricole de mars 2025, qui se dérouleront sur plusieurs mois, par filières de production et au niveau régional, pour des conclusions en juin.Le lancement à Rungis, premier marché international de produits frais, du “grand réveil alimentaire”, a été chaleureusement accueilli par des acteurs industriels, de la distribution ou les coopératives agricoles mais boudé par les syndicats agricoles – à l’exception des Jeunes agriculteurs (JA).Le premier d’entre eux, la puissante Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), participe bien aux conférences – qui ont déjà démarré – mais a boycotté le rendez-vous de Rungis, vu comme “s’apparentant davantage à une opération de communication” qu’un acte politique majeur.”Cela fait 15, 20 ans qu’on dit qu’on va dans le mauvais sens. Ce qui nous intéresse maintenant, c’est ce qu’on va faire, (…) comment on assure des revenus sur les exploitations”, a souligné auprès de l’AFP le secrétaire général de la FNSEA Hervé Lapie.Le premier syndicat goûte assez peu ce retour “symbolique” à Rungis, où Emmanuel Macron avait en 2017 prôné une stratégie de “montée en gamme”, depuis percutée par l’inflation et la concurrence accrue sur les marchés.Huit ans plus tard, l’ambiance est morose. Après deux hivers de colère dans les campagnes, le monde agricole reste au bord de l’explosion, entre crises sanitaires dans l’élevage et prix en berne. – “Protection” -La colère gronde en France, où la mobilisation s’organise, portée par la Confédération paysanne et la Coordination rurale, contre la politique d’abattage systématique de bovins touchés par la dermatose. La FNSEA prépare, elle, une manifestation le 18 décembre à Bruxelles contre l’accord de libre-échange UE-Mercosur ou la taxe carbone aux frontières pour les engrais.La ministre s’est présentée comme protectrice de la France agricole, en premier lieu dans les négociations internationales. Réitérant son opposition au Mercosur, elle a prévenu que si la Commission européenne ne le faisait pas, elle agirait: “J’interdirai moi-même les importations sur notre sol de produits contenant des substances interdites en Europe comme le droit européen me le permet”, a-t-elle lancé.Elle a également plaidé pour la création d’un “fonds souverain agricole” et appelé les marchés publics à jouer leur rôle dans cette “reconquête alimentaire”, notamment en consommant d’abord bio et durable français dans les cantines.Plusieurs filières ont souligné que le temps n’était plus aux nouvelles consultations mais aux décisions, alors que des “plans de souveraineté” ont déjà été lancés: pour les fruits et légumes en 2023, le blé dur et la viande en 2024. Qu’espérer donc de ces conférences ?L’idée est de construire à partir “de l’évolution de la demande” pour “élaborer un plan d’action de production et de transformation à dix ans” en partant de “la demande du consommateur français, européen et mondial”, explique le ministère.Ludovic Spiers, ex-directeur général du géant coopératif agricole Agrial, a été nommé “coordinateur général” du chantier. Des groupes de travail sectoriels sont prévus (cultures, viandes blanches, viticulture…), réunissant les interprofessions, l’amont (l’agriculture) et l’aval (la transformation), l’établissement public FranceAgrimer, la recherche… mais pas les associations de consommateurs, ni de défense de l’environnement.

Au Louvre, un préavis de “grève reconductible” des personnels pour lundi prochain

Après le spectaculaire cambriolage au Louvre et de nouvelles alertes sur sa vétusté, les syndicats du grand musée parisien ont appelé lundi à une grève reconductible à partir du 15 décembre pour réclamer des créations de postes et la priorisation des travaux les plus urgents.L’appel à la grève de la CFDT, la CGT et Sud a été “voté à l’unanimité” d’une assemblée générale qui a rassemblé “environ 200 personnes”, lundi matin dans l’auditorium du palais, ont déclaré à l’AFP les délégués CFDT et CGT.Les personnels du musée “ont le sentiment aujourd’hui d’être le dernier rempart avant l’effondrement”, alertent les syndicats dans une lettre motivant ce préavis de grève adressée à la ministre de la Culture Rachida Dati.Leur annonce intervient alors que les nuages s’amoncellent sur le musée le plus visité du monde.Après le vol spectaculaire de huit joyaux de la Couronne le 19 octobre, le Louvre a dû fermer le mois dernier l’une de ses galeries en raison de la fragilité de l’édifice. Avant de confirmer, ce weekend, avoir subi le 26 novembre une fuite d’eau ayant endommagé plusieurs centaines d’ouvrages de la bibliothèque des Antiquités égyptiennes.Devant cette série noire, les syndicats réclament “une modification des projets portés par la direction afin de hiérarchiser et prioriser les travaux à venir en concentrant les moyens humains et financiers sur les urgences”: la “remise en état du bâtiment, (la) protection du palais, de ses collections, de son public et de son personnel”.”Chaque jour, les espaces muséographiques sont fermés bien au-delà des prévisions du plan d’ouverture garantie faute d’effectifs en nombre suffisant ainsi qu’en raison des défaillances techniques et de la vétusté du bâtiment constatées”, écrivent-ils à la ministre.De ce fait “le public n’a plus qu’un accès limité aux œuvres et se trouve entravé dans ses circulations” et “visiter le Louvre est devenu un véritable parcours du combattant”, estiment-ils.La CFDT, la CGT et Sud souhaitent également “en urgence, la création de postes pour la filière accueil et surveillance”. “Nous demandons 200 équivalents temps-plein, soit ce que nous avons perdu entre 2014 et aujourd’hui” sur ce secteur, a précisé Christian Galani, représentant CGT.Ils dénoncent aussi une “charge de travail sans cesse accrue, (…) une gestion RH de plus en plus brutale et (des) injonctions contradictoires ne permettant pas une activité de service public sereine”.Interrogée par l’AFP, la direction du musée n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.- “Dégradation du dialogue social” -Les syndicats demandent en outre que leurs revendications soient examinées au niveau de la ministre Rachida Dati, et non auprès du musée dirigé depuis 2021 par Laurence des Cars, en raison de la “dégradation du dialogue social” dans l’établissement, selon les mots de Valérie Baud, déléguée CFDT.Interrogé, le ministère n’avait pas réagi en milieu de journée. A compter du jour de dépôt du préavis de grève, il a l’obligation légale de recevoir les syndicats dans les cinq jours.Autre doléance des organisations syndicales: le “renoncement à la double tarification qui foule aux pieds notre histoire républicaine et l’universalisme fondateur du Musée du Louvre”. A compter de mi-janvier 2026, le prix du billet d’entrée pour les visiteurs extra-européens va passer de 22 à 32 euros, une mesure promue par le gouvernement pour renflouer le musée qui, selon un récent rapport de la Cour des comptes, fait face “à un mur d’investissements qu’il n’est pas en mesure de financer”.Le Louvre a accueilli 8,7 millions de visiteurs en 2024, dont 69% d’étrangers.Les premières conclusions de l’enquête administrative ordonnée après le cambriolage avaient notamment pointé, selon Mme Dati, une “sous-estimation chronique” du risque d’intrusion et vol par le musée et “un sous-équipement des dispositifs de sécurité”. La direction du Louvre avait présenté dans la foulée de premières mesures d’urgence, les syndicats déplorant l’absence de moyens humains supplémentaires.Ces conclusions seront discutées mercredi matin devant la commission de la culture du Sénat.

EU nations back ‘return hubs’ in migration policy tightening

EU countries on Monday backed a significant tightening of Europe’s immigration policy, including endorsing the concept of setting up “return hubs” outside the 27-nation bloc for failed asylum-seekers.Interior ministers meeting in Brussels greenlighted a package of measures, as European governments are under pressure to take a tougher stance amid a souring of public opinion on migration …

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Quatre morts dans le crash d’un avion de tourisme dans les Pyrénées

Un instructeur et ses trois élèves, des étudiants de l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), âgés de 18 à 25 ans, sont morts dimanche dans l’Ariège, quand leur appareil, un petit monomoteur, s’est écrasé dans les Pyrénées.Après un appel d’urgence vers 18h00, deux hélicoptères, l’un de la gendarmerie, l’autre des pompiers, ont lancé des recherches, puis réussi à localiser l’avion deux heures plus tard “à 2.000 mètres d’altitude, dans une zone enneigée, très dangereuse et impossible d’accès par la route”, a précisé le procureur de Foix dans un communiqué lundi. Parti de l’aérodrome de Saint-Girons, petite ville de 6.000 habitants au pied des Pyrénées, le Robin DR400, un monomoteur 4-places, devait regagner vers 17h40 l’aéroclub, qui a donné l’alerte au Centre de coordination et de sauvetage aéronautique (ARCC en anglais) de Lyon.Pour une raison inconnue, l’appareil s’est écrasé à proximité de l’étang d’Eychelle, sur la commune de Bethmale, selon le parquet local.”Un gendarme du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne) est descendu en rappel et a découvert l’épave disloquée. Les quatre personnes qui se trouvaient à bord de l’aéronef sont décédées: un instructeur pilote à l’aéroclub de Saint-Girons, 25 ans, un jeune homme breveté pilote, 21 ans, une jeune fille de 21 ans et un autre jeune homme de 18 ans”, a détaillé le procureur de la république de Foix, Olivier Mouysset. – avion en “bon état” -“Une autopsie judiciaire sera réalisée dans les meilleurs délais, après que les corps auront pu être hélitreuillés. Pour déterminer les circonstances exactes de ce drame, une enquête a été ouverte en recherche des causes de la mort”, a ajouté le procureur. Les investigations pour déterminer les circonstances de l’accident ont été confiées à la brigade de gendarmerie des transports aériens et au groupement de gendarmerie de l’Ariège.Pour assister les familles des victimes, une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise à leur disposition.À l’aéroclub d’Antichan à Saint-Girons, les membres du club sont en état de choc.”On ne comprend pas ce qui a pu se passer. La météo était bonne, c’était un vol de loisirs de 20 à 30 minutes. On ne sait pas ce qui s’est passé, on est dévasté”, a confié à l’AFP Jacques Danti, président de l’aéroclub, assurant que l’avion était en “bon état” et passait régulièrement par l’atelier agréé de l’aérodrome.Les quatre victimes “fréquentaient régulièrement” cet aérodrome, selon la présidente du département de l’Ariège, Christine Téqui, qui exprime son soutien à leur proches “dans cette dramatique épreuve”. Le ministre des Transports Philippe Tabarot a également adressé ses condoléances aux familles des victimes, soulignant que “ces quatre jeunes passionnés incarnaient l’avenir de notre aviation”.

Faure à la rescousse de Lecornu pour sauver le budget de la Sécurité sociale

Le PS sauvera-t-il Sébastien Lecornu ? Le patron du parti Olivier Faure a appelé ses députés à voter mardi pour le projet de budget “de compromis” de la Sécurité sociale menacé de rejet par les refus de LR et d’Horizons de le soutenir.A la veille d’un scrutin qui s’annonce extrêmement serré sur la nouvelle lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le Premier secrétaire du PS a annoncé lundi sur BFMTV/RMC qu’il “plaidera le vote pour” lors de la réunion de ses 69 députés, programmée mardi avant le vote.”Le Premier ministre s’est engagé (sur la suspension de la réforme des retraites), il s’est montré fiable dans toute la discussion. Je souhaite que nous puissions à notre tour être fiables”, a déclaré M. Faure qui a estimé avoir obtenu “toute une série d’avancées” en “faisant sauter” le gel des pensions de retraite, des prestations sociales, le doublement des franchises médicales…Si le texte n’est pas adopté, le gouvernement a maintes fois averti que le déficit de la Sécu plongerait autour des 30 milliards d’euros en 2026, contre 23 en 2025. Et Sébastien Lecornu, qui a renoncé à recourir au 49.3 pour faire adopter le texte sans vote, pourrait être tenté (ou contraint) de jeter l’éponge, même si la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a jugé dimanche qu’une démission “n’aurait pas de sens” en l’absence de censure.Le vote des socialistes a pris une importance cruciale avec le refus des patrons de LR, Bruno Retailleau, et d’Horizons, Edouard Philippe, de soutenir ce budget. Ces deux responsables, qui ont aussi 2027 en ligne de mire, jugent que Sébastien Lecornu a fait trop de concessions à Olivier Faure. En retour, le socialiste les a décrits comme “des ingénieurs du chaos” qui “mettent en danger notre système de protection sociale”.”Je vais m’abstenir, comme d’ailleurs un grand nombre de parlementaires LR”, a confirmé sur TF1 l’ancien Premier ministre Michel Barnier.- Changement d’alliance -Si l’on suit les consignes annoncées pour l’instant par les groupes (qui ne seront cependant pas respectées à l’unanimité au sein de chaque formation), le vote pour (Renaissance, MoDem, PS) regroupe sur le papier quelque 196 voix face à 210 voix contre (LFI, RN-UDR).Les voix des écologistes, des communistes, du petit groupe Liot ou même des non-inscrits pourraient donc s’avérer cruciales.A l’intention des écologistes, le gouvernement prévoit d’ailleurs de déposer mardi un dernier amendement pour augmenter l’objectif des dépenses de l’assurance maladie de 3% au lieu de 2%. Alors que les écologistes avaient voté vendredi contre la partie recettes du budget, M. Faure “espère que ce geste du gouvernement les amènera à faire le bon choix”. Si cet amendement est adopté, “ça sera un des éléments importants dans notre décision” sur l’ensemble du texte, a fait valoir à l’AFP la patronne des députés écologistes Cyrielle Chatelain. Sans surprise, l’annonce de M. Faure a fait bondir les Insoumis. Leur coordinateur national Manuel Bompard a dénoncé “le changement d’alliance du Parti socialiste” qui valide “six milliards d’euros d’économie sur la santé, une hausse du prix des mutuelles de 1 milliard d’euros, une limitation à un mois des arrêts de travail…”  “La trahison est d’avoir voté contre la suspension de la réforme des retraites”, a répondu M. Faure. Réagissant sur France Inter à l’annonce du socialiste, Gabriel Attal, le patron des députés Renaissance, s’est réjoui que “le travail (parlementaire) (ait) permis de dégager des compromis”. “Il faut qu’on puisse mettre ça derrière nous et commencer à parler d’autre chose”, a plaidé M. Attal selon qui les Français commencent à être exaspérés d’entendre “parler matin, midi et soir du budget”. Et M. Faure de pointer un risque de “montée d’antiparlementarisme” paradoxal alors que “pour la première fois depuis 1958, les députés sont vraiment députés” avec l’abandon du 49.3.Cependant, même si le vote mardi est positif, les Français n’en auront pas fini avec le budget. Celui de la Sécurité sociale devra faire encore un aller-retour avec le Sénat avant son adoption définitive. Surtout, le projet de budget de l’Etat, encore plus clivant, est, de son côté, toujours en cours d’examen au Sénat.

Airbags Takata: contre-visite obligatoire pour les véhicules non réparés

Tous les véhicules qui passeront au contrôle technique à partir du 1er janvier seront vérifiés afin de savoir s’ils sont dotés d’un airbag Takata classé “stop drive”, qui implique de ne plus rouler, indique lundi le ministère des Transports, invitant les conducteurs à prendre les devants.”Afin de traiter systématiquement les véhicules faisant l’objet d’une mesure de +stop drive+ toujours en circulation (1,3 million), il a été décidé d’intégrer la vérification des airbags dans les points pouvant faire l’objet d’une contre-visite lors du contrôle technique”, indique le ministère dans un communiqué.”Si le véhicule est équipé d’un airbag Takata classé +stop drive+ (et uniquement dans ce cas), le véhicule sera mis en contre-visite en raison du danger potentiellement mortel qu’il représente …), le contrôle technique ne pourra être validé qu’après réparation par un garagiste de la marque” et “le véhicule n’aura plus le droit de circuler tant qu’il n’est pas réparé”, détaille le ministère.Cette procédure existe déjà pour les défauts les plus graves, rappelle le ministère, tels que l’absence de freinage ou de rétroviseurs.”Pour éviter au maximum” cette situation, “le ministère invite tous les propriétaires, s’ils ne l’ont pas déjà fait, à vérifier dès maintenant sur le site du ministère des Transports, sans attendre le contrôle technique, si leur véhicule est soumis à un rappel d’airbag Takata en +stop drive+”.Cette mesure supplémentaire vise à offrir aux conducteurs “une sécurité supplémentaire, en s’assurant qu’ils soient bien informés”.A ce jour, 46 accidents sont attribués à des éclatements d’airbags Takata défectueux sur le territoire français, dont 42 dans les collectivités et départements d’outre-mer, qui ont causé 20 morts (dont 18 en outre-mer) et 25 blessés (dont 24 en outre-mer).L’entreprise japonaise Takata, aujourd’hui en faillite, est au cœur d’un scandale mondial depuis plus de dix ans. Ses airbags provoquent des explosions mortelles ou engendrant de graves blessures à cause d’un gaz propulseur, le nitrate d’ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides.