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“Nulle part où dormir”: après l’ouragan Melissa, les Jamaïcains face aux destructions

Dans la paroisse de St. Ann, sur la côte nord de la Jamaïque, presque tous les habitants sont privés d’électricité et beaucoup se sont réveillés sans toit, après que l’ouragan Melissa a balayé le pays, abattant tout sur son passage. “Je n’ai nulle part où dormir… Je vais devoir contacter les autorités”, explique Kayan Davis, dans la communauté de Priory. Son toit s’est envolé dans la nuit, la laissant à la rue avec ses trois enfants. Son voisin George “Larry” Brown, pêcheur, a lui aussi perdu son toit, lorsque la pluie et les rafales de vent se sont intensifiées vers 17 heures (22H00 GMT) mardi.”J’ai juste entendu un bruit, et il a commencé à s’arracher”, se souvient M. Brown, 68 ans. Melissa est la pire tempête qu’il ait jamais connue, estime-t-il.L’ouragan s’est abattu sur la Jamaïque alors qu’il atteignait le niveau d’intensité maximal, déchaînant des vents qui ont atteint 295 km/h et déversant des pluies torrentielles. “Gilbert n’est rien à côté de ça”, affirme George “Larry” Brown, mentionnant l’ouragan de 1988 que de nombreux Jamaïcains considèrent comme la référence en matière de destructions. En réalité, Melissa a égalé le record de 1935 de la tempête la plus intense jamais enregistrée au moment de toucher terre, selon une analyse des données météorologiques réalisée par l’AFP. A l’époque, l’ouragan du Labor Day avait dévasté les keys de Floride. Marvin Thomas, un autre résident de Priory, s’est réfugié chez des amis lorsqu’un arbre est tombé sur sa maison. “L’arbre est tombé…Et le toit a commencé à se disloquer”.Cet agent d’entretien cherche désormais à rassembler de l’argent pour pouvoir reconstruire sa vie.- Dégager les routes -“Le niveau de l’eau a beaucoup monté, puis a commencé à emporter la membrane de mon toit et a aussi endommagé ma clôture”, décrit Sandra Scott, responsable de sécurité dans la paroisse voisine de Trelawny. “Nous avons dû utiliser des sacs de sable et des bâches pour empêcher l’eau d’entrer”, explique-t-elle. L’ouragan a également causé d’importants dégâts aux infrastructures, comme le lycée William Knibb à Trelawny, où a étudié le sprinter olympique Usain Bolt, selon la police locale. Des équipes de police ont dégagé des routes bloquées dans toute la paroisse, à l’aide de machettes et de tronçonneuses. “Nous avons remarqué que plusieurs arbres avaient été déplacés jusque sur la route principale et nous voulions nous assurer que celle-ci reste dégagée afin que l’aide et l’approvisionnement puissent arriver”, a déclaré la cheffe de police de la paroisse, Velonique Campbell. Au sud de St. Ann, dans la ville de Bog Walk, Maureen Samuels soupire de soulagement. Propriétaire d’un bar, elle constate qu’un grand arbre est tombé à quelques centimètres seulement de son établissement. “Je suis venue ici ce matin et j’ai vu ce qui s’était passé. Dieu merci, le bar n’a pas été endommagé”, estime-t-elle. D’autres n’ont pas eu cette chance, ajoute Mme Samuels, soulignant que la rivière de Rio Cobre, située à proximité, a débordé et endommagé certaines propriétés. La ferme porcine d’un de ses amis a été impactée. “Nous avons été gravement touchés”, conclut-elle.Une tempête aussi dévastatrice que Melissa a été rendue quatre fois plus probable en raison du changement climatique causé par l’activité humaine, selon une étude publiée mercredi.

Désindustrialisation: la CGT dénombre 444 plans sociaux depuis juin 2024

La CGT a recensé 444 plans sociaux en France depuis les élections européennes de juin 2024, dont 325 fermetures de sites industriels, a indiqué jeudi la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet.”On est aujourd’hui à 444, mais c’est un recensement très partiel. Il nous en manque énormément, c’est juste le petit bout de l’iceberg”, a-t-elle déclaré sur RTL.”On a été les premiers à dire que nous sommes dans un moment de désindustrialisation massive. Et maintenant, tout le monde nous donne raison puisque les chiffres officiels montrent qu’il y a maintenant plus de fermeture d’usines que d’ouverture”, a ajouté Sophie Binet, qui a précisé que les plans sociaux recensés menaçaient “plus de 300.000″ emplois.”La politique de l’offre de Macron, elle est non seulement très coûteuse, mais c’est une catastrophe sociale, un fiasco économique” puisque “notre industrie plie bagages”, juge la syndicaliste, qui doit rencontrer jeudi le ministre de l’Industrie Sébastien Martin.”La première demande que je vais lui faire, c’est de changer de politique économique et industrielle. Ce n’est plus possible d’avoir une politique du carnet de chèques où on se contente de distribuer 211 milliards d’aides publiques aux entreprises sans conditions ni contreparties”, a souligné Sophie Binet. Pour elle, “quand on est aidé, on n’a pas le droit de licencier”.

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Quatre habitants de la Terre racontent leur déclic climatique

Quel climatoscepticisme? Malgré un affaissement de la mobilisation politique, une grande majorité de personnes continuent de considérer le réchauffement comme une menace importante et réclament davantage de mesures gouvernementales. Beaucoup passent eux-mêmes à l’action.L’AFP a interrogé quatre personnes sur quatre continents pour comprendre leur propre moment déclencheur, ce qui les a fait basculer et agir. Leurs étincelles personnelles n’ont parfois rien à voir avec le réchauffement – la pollution de l’air, la maltraitance animale -, mais leurs initiatives finissent par bénéficier aussi au climat. Elles illustrent l’intersection des combats environnementaux.Ces témoignages sont publiés en coordination avec une initiative de la collaboration de médias internationaux Covering Climate Now baptisée “le projet 89%”, en référence aux 80-89% de gens favorables à davantage d’action climatique, selon plusieurs études mondiales réalisées ces dernières années.- Les problèmes respiratoires Saviour Iwezue situe son basculement environnemental à l’âge de neuf ans. Son déclencheur: des problèmes respiratoires à cause des fumées de déchets brûlés chaque jour dans son quartier de Festac, à Lagos, au Nigeria. Tous les polluants de l’air ne sont pas des gaz à effet de serre, mais les mesures pour les diminuer vont souvent de pair avec celles pour lutter contre le changement climatique.Aujourd’hui étudiante en sciences politiques, Saviour, 21 ans, dirige Team Illuminate, un collectif de 200 bénévoles qu’elle a fondé en 2021 pour sensibiliser les jeunes Nigérians et leurs enseignants à l’écologie avec des conférences, des ateliers…”On parle par exemple du recyclage, mais aussi des inondations au Nigeria, leurs dangers et les actions à mener, parfois avec l’appui d’ONG”, détaille-t-elle. Fille de pasteurs, Saviour raconte avoir grandi dans un environnement porté sur l’entraide. C’est à 15 ans qu’elle a organisé sa première collecte de déchets. Elle espère étendre progressivement le réseau de Team Illuminate à l’échelle régionale, puis internationale, en nouant des partenariats avec d’autres organisations engagées pour le climat.- Un documentaire choc Un documentaire sur le lien entre l’élevage intensif de porcs et les algues vertes en Bretagne, dans l’ouest de la France, et, au même moment, les vidéos choc de l’association L214 sur l’intérieur d’abattoirs, ont été pour Anne Chassaignon “un électrochoc, une prise de conscience globale sur ce que pouvait impliquer de changer d’alimentation, sur l’élevage intensif, sur la déforestation”.Là encore, les deux causes du bien-être animal et du climat convergent: Anne, qui avait commencé à manger moins de viande, devient végane du jour au lendemain. “Ça s’est fait d’un coup, je ne suis jamais revenue en arrière sur mon alimentation.”Arrêter de manger de la viande, en particulier de boeuf, est l’une des grandes sources possibles de réduction de l’empreinte carbone, l’élevage représentant à lui seul 12% des émissions mondiales, selon la FAO, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unies.”A cette époque-là, en 2016, il y avait déjà des véganes, mais il y en avait beaucoup moins. Il y avait beaucoup moins de facilité, évidemment, à trouver certains produits”, se souvient cette jeune retraitée de 63 ans.”Le côté bien-être et santé est important”, souligne-t-elle, mais “ça permet de lutter contre l’éco-anxiété”, et de “réagir face à des problèmes environnementaux, sur lesquels tu n’as pas directement prise”.Elle ne cuisine certes plus les recettes de sa mère – lapin à la moutarde, côtes de porc – à ses petits-enfants, mais désormais, “je suis en accord avec ce que j’ai envie de transmettre”.- Une crue millénaire Eva Lighthiser, 19 ans, se souvient parfaitement des deux inondations catastrophiques qui l’ont fait basculer.En 2018, la rivière locale, dans le Montana (nord-ouest des Etats-Unis), gonfle tant qu’elle emporte le pont séparant la maison familiale de la ville voisine de Livingston. La famille déménage ensuite.En 2022, une autre catastrophe: la rivière Yellowstone déborde dans des proportions telles que la crue est qualifiée de “millénaire”. Eva se souviendra toujours des sept ou huit heures passées ce jour-là à remplir des sacs de sable pour protéger des maisons de voisins.Ainsi grandit l’adolescente, dans le paysage spectaculaire du Montana ravagé par un climat méconnaissable. “Il y avait de plus en plus de feux, les fumées estivales sont devenues une saison à part entière, de plus en plus d’inondations, de météo extrême… Alors que les hivers sont plus doux, et que la neige se fait rare”, raconte Eva Lighthiser.Comment réagit-elle? Elle est recrutée en 2023 par l’association Our Children’s Trust pour une action judiciaire contre l’Etat du Montana, victorieuse; puis pour une plainte devant la justice fédérale contre Donald Trump, arguant que ses décrets violaient ses droits constitutionnels à un climat sain. Ils ont été déboutés mais leurs avocats ont fait appel.La crise climatique “me déprime, me stresse”, dit l’étudiante. Mais l’action la motive: “Je retrouve de l’espoir en voyant les initiatives individuelles au niveau local, en voyant les gens se mobiliser et agir.”- Retour à la campagneC’est la pandémie de Covid-19 qui a poussé Khomchalat Thongting à retourner à la campagne en Thaïlande, et à ouvrir les yeux sur le climat. Après une carrière dans la tech, il commence à discuter avec des cultivateurs de bambou sur des terres familiales; ils lui expliquent ne plus pouvoir s’appuyer sur le rythme des saisons.”Je n’avais aucune idée des enjeux climatiques”, se souvient le quinquagénaire. “Je regardais les infos, mais je pensais que le problème était loin de moi.”Il mène des recherches et découvre le biochar – une technique qui transforme les déchets organiques en une forme de charbon végétal capable de stocker du carbone.Khomchalat fonde Wongphai, une entreprise qui accompagne les agriculteurs dans toute la Thaïlande pour transformer les résidus de culture en biochar.”Ce travail m’aide à gérer mon anxiété climatique”, confie-t-il. “La qualité de vie ne se résume pas à l’argent dans ma poche, c’est aussi la nourriture qu’on mange, l’eau qu’on boit et l’air qu’on respire.””Construire un système qui régénère l’environnement me donne de l’espoir.”jum-ks-jul-ia-sah/ico/abl

France: la croissance accélère durant l’été malgré l’instabilité politique

La croissance économique française a accéléré à 0,5% au troisième trimestre, meilleure qu’anticipé grâce à des exportations dynamiques, Bercy y voyant “une performance remarquable” malgré l’incertitude politique en France et les tensions commerciales avec les Etats-Unis.  Cette première estimation de l’Institut national de la statistique (Insee) est supérieure à sa prévision initiale d’une croissance de 0,3% entre juillet et septembre par rapport aux trois mois précédents, comme au deuxième trimestre, après +0,1% au premier trimestre.Cette surperformance laisse augurer que la deuxième économie de la zone euro dépassera la croissance de 0,7% attendue par le gouvernement en 2025. L’acquis de croissance, c’est-à-dire ce que serait la croissance annuelle si le PIB n’évoluait plus du tout en fin d’année, est de 0,8% à la fin septembre, selon l’Insee.C’est mieux que l’Allemagne (0,2%) dont les chiffres trimestriels sont également attendus jeudi avec ceux de l’Italie. L’Espagne a, elle, fait état mercredi d’une croissance de 0,6% au troisième trimestre, visant 2,7% sur l’année.Le ministre de l’Economie, Roland Lescure, a salué “une performance remarquable”: “malgré les soubresauts politiques et les incertitudes internationales, nos entreprises investissent, exportent et font progresser le pays”. “L’adoption rapide d’un budget qui préserve la confiance des entreprises et des ménages sera capitale pour maintenir cet élan”, a-t-il ajouté.- “Solide” -Le budget pour 2026 est âprement débattu dans une Assemblée nationale sans majorité, où plane toujours la menace d’une censure du gouvernement. Les échanges se cristallisent notamment sur la taxation des plus riches, réclamée par le PS comme prix de son soutien après avoir obtenu la suspension de la réforme des retraites.  “Globalement, la croissance est solide”, note Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade, auprès de l’AFP.Avant le début de débats budgétaires houleux, l’économie a bénéficié durant l’été d’une accélération des exportations, surtout dans l’aéronautique qui avait été pénalisé depuis le Covid par des problèmes d’approvisionnement.Les exportations de produits agroalimentaires ont en revanche baissé, “en particulier celles de boissons, dans un contexte de tensions commerciales avec la Chine et les États-Unis”, souligne l’Insee.Par ailleurs, la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) face au reflux de l’inflation se traduit par une amélioration des investissements (0,4% après 0,0%). Ils sont tirés par ceux des entreprises (+0,9%), tandis que les investissements des ménages, surtout dans le logement neuf, sont en berne (-0,4%).- “Maillon faible” -Dans sa dernière note de conjoncture publiée en septembre, l’Insee jugeait toutefois les moteurs de l’économie française fragiles dans un contexte marqué par un regain d’instabilité politique affectant la confiance des ménages et la consommation, un pilier traditionnel de la croissance. Cette dernière a progressé modérément de 0,1% au troisième trimestre, comme au deuxième. “La consommation reste le maillon faible de cette économie. Elle ne redémarre pas et rien n’augure d’un rebond avec un manque de confiance demeurant élevé”, analyse Maxime Darmet. Alors que les salaires réels progressent et que les taux d’épargne culminent, “il manque cet ingrédient-là pour que la croissance s’établisse sur des bases solides”.Le quatrième trimestre s’annonce moins flamboyant, selon l’économiste, qui prévoit un ralentissement avec le retour de l’instabilité politique. Il note que la bonne performance économique aux deuxième et troisième trimestres “correspondait à un apaisement du climat politique”. Le gouvernement de François Bayrou a chuté début septembre, quelques semaines seulement après la présentation des orientations budgétaires de son gouvernement mi-juillet.Sébastien Lecornu lui a succédé le 9 septembre, désormais en première ligne pour défendre un budget qui ambitionnait initialement un effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026.Le gouvernement souhaite ramener le déficit public à 4,7% du PIB en 2026, après 5,4% en 2025, mais accepterait d’assouplir l’objectif jusqu’à un niveau se situant “sous 5%” pour permettre des compromis.Au troisième trimestre, les dépenses des administrations publiques sont restées dynamiques, Maxime Darmet ne voyant “aucun signe d’austérité budgétaire à ce stade”. L’incertitude politique et la situation dégradée de ses finances publiques a déjà valu à la France de voir sa note souveraine abaissée par les agences de notation S&P et Fitch, tandis que Moody’s l’a placée sous perspective négative. 

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Climat: le réchauffement a multiplié par quatre le risque d’un ouragan aussi puissant que Melissa

L’ouragan Melissa, le pire à toucher la Jamaïque depuis le début des relevés météorologiques, a été rendu quatre fois plus probable en raison du changement climatique causé par l’homme, selon une étude publiée mercredi.La tempête tropicale, évoluant entre les catégories 3 et 5, a provoqué des dégâts “catastrophiques” selon les autorités jamaïcaines. Melissa, qui se trouve au large des côtes est de Cuba et prend la direction des Bahamas, a ravagé les Caraïbes faisant au moins 30 morts, dont 20 à Haïti. Le réchauffement climatique, causé principalement par la combustion de combustibles fossiles, a augmenté à la fois la probabilité et l’intensité de cet ouragan, selon l’étude menée par des scientifiques de l’Imperial College de Londres.”Le changement climatique causé par l’homme a clairement rendu l’ouragan Melissa plus puissant et plus destructeur”, affirme Ralf Toumi, qui a dirigé l’étude.”Ces tempêtes vont faire encore plus de dégâts à l’avenir si nous continuons à réchauffer la planète en brûlant des combustibles fossiles”, explique le professeur, à la tête du Grantham Institute, spécialisé dans le changement climatique, au sein de l’Imperial College.Selon lui, “la capacité des pays à se préparer et à s’adapter a ses limites”. Si s’adapter au changement climatique est “essentiel”, souligne-t-il, “les émissions de gaz à effet de serre doivent aussi cesser”.En cartographiant des millions de trajectoires théoriques de tempêtes dans différentes conditions climatiques, son équipe a découvert que dans un monde moins réchauffé, un ouragan comme Melissa toucherait terre en Jamaïque environ tous les 8.100 ans. Dans les conditions actuelles, ce chiffre est désormais tombé à 1.700 années.Le monde s’est réchauffé d’environ 1,3 degré par rapport à l’ère préindustrielle, ce qui est dangereusement proche de la limite de 1,5 degré à ne pas dépasser pour, selon les scientifiques, éviter les effets les plus destructeurs du changement climatique.Et même si une tempête aussi féroce que Melissa se produisait dans un monde sans changement climatique, elle serait de moindre intensité, selon l’étude: le réchauffement augmente la vitesse des vents de 19 kilomètres par heure.

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Malgré des revers, la production de l’éolien en mer pourrait tripler entre 2024 et 2030

La capacité installée des éoliennes en mer à l’échelle mondiale pourrait encore tripler entre 2024 et 2030, malgré des revers aux Etats-Unis et le fait que certains pays n’atteindront probablement pas leurs objectifs, selon un rapport du centre de réflexion sur l’énergie Ember.D’après l’étude commandée par l’Alliance globale de l’éolien en mer (GOWA), la capacité mondiale d’éoliennes en mer pourrait passer de 83 gigawatts en 2024, de quoi alimenter au maximum 73 millions de foyers, à 238 gigawatts en 2030.L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a estimé début octobre que la croissance des énergies renouvelables dans leur ensemble ralentissait et qu’il serait difficile d’atteindre l’objectif de tripler leur capacité de production à horizon 2030, fixé durant la COP28 à Dubaï.Mais pour Amisha Patel, secrétaire général de GOWA, “malgré les récents obstacles auxquels le secteur fait face, les fondamentaux de l’éolien en mer n’ont pas changé”. “La dynamique continue de s’amplifier à mesure que les pays font progresser cette technologie désormais éprouvée, ce qui est essentiel à la transition vers une énergie propre”, a-t-il souligné dans un communiqué.Cette croissance s’accomplit malgré les grandes difficultés du secteur aux États-Unis depuis janvier et le retour à la Maison Blanche du républicain Donald Trump, fervent défenseur des énergies fossiles et pourfendeur de l’éolien.L’administration américaine a interrompu certains chantiers en cours et ouvert peu de perspectives aux investisseurs. Selon le rapport d’Ember, les États-Unis devraient construire de quoi produire 5,8 gigawatts entre 2025 et 2029, contre un objectif de 30 gigawatts fixé sous l’administration Biden en 2021.D’autres pays comme le Japon ou la Corée du Sud ne devraient atteindre qu’environ un tiers de leurs objectifs d’ici 2030, selon le rapport.Le rapport souligne également que 88 Etats qui possèdent une côte en mesure d’accueillir des éoliennes en mer n’ont pas encore affiché d’objectifs chiffrés.Parmi ces pays on retrouve le Brésil, hôte de la COP30 en novembre, qui pour l’heure ne compte aucune éolienne en mer sur ses 7.000 kilomètres de côtes.

Concerts, esport, stars du web… la Paris Games Week revisite sa formule pour attirer un plus large public

Porté par de nouveaux partenaires, le plus grand salon du jeu vidéo en France fait son retour jusqu’à dimanche à la porte de Versailles à Paris, dans une formule encore plus tournée vers les spectacles et la pop-culture.Pour cette quatorzième édition, raccourcie d’une journée, la fête du jeu vidéo proposera pour la première fois des nocturnes.Après une soirée inaugurale mercredi lancée par la star d’internet Squeezie et le chanteur Bigflo, le Dôme de Paris accueillera plusieurs soirées et concerts, avec notamment les rappeurs Bigflo & Oli, un spectacle autour de la musique du jeu vidéo français à succès “Clair Obscur: Expedition 33″ et des compétitions de esport.”Depuis le Covid, pour que les gens sortent de chez eux, il faut qu’il y ait une promesse d’expérience très forte”, a expliqué à l’AFP James Rebours, président du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), l’organisateur de l’événement.La Paris Games Week opère un “redémarrage” après trois éditions post-pandémie où s’est jouée la survie du salon, souligne de son côté Nicolas Vignolles, délégué général du Sell.Avec comme nouveaux partenaires le groupe Fimalac Entertainment (propriétaire de l’agence artistique Webedia) et le spécialiste de l’organisation de salons GL events, l’édition 2025 “change d’échelle” et “s’élargit à tous les loisirs, que ce soit la musique, les jeux de cartes ou les spectacles”, détaille M. Vignolles.La Paris Games Week héberge ainsi des espaces dédiés aux mangas, au cosplay et jeux de cartes à collectionner, tandis qu’une partie “business” accueillera des conférences et tables rondes sur l’avenir de l’industrie.Les organisateurs promettent également plus de 200 jeux jouables, répartis dans deux halls du Parc des expositions.Parmi les titres les plus attendus : “Resident Evil Requiem”, “Kirby Air Riders”, jeu de course autour du petit héros rond et rose de Nintendo, et “Call of Duty: Black Ops 7″, nouvel opus de la série d’Activision.Les trois grands constructeurs de consoles (Microsoft, Nintendo et Sony) seront sur place, aux côtés des principaux éditeurs de jeux comme Ubisoft, Bandai Namco ou Capcom.La Switch 2, nouvelle console de Nintendo qui a connu en juin un lancement record, sera également de la partie.”Cette nouvelle console a embarqué le marché avec elle”, s’enthousiasme Charlotte Massicault, directrice des produits multimédias chez Fnac-Darty.Les organisateurs espèrent une affluence au moins similaire à celle de 2024, qui avait comptabilisé plus de 188.000 entrées.

As Russia advances on Kupiansk, Ukrainians fear second occupation

Devastated by years of Russian attacks, the nine-storey buildings that dot the skyline of Kupiansk in northeast Ukraine now “stand like black candles”, local Vitaly Bardas recalled.Captured by Russia on the first day of its 2022 invasion, then retaken by Ukraine in a stunning counter-offensive months later, the logistics hub is once again in Moscow’s …

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France: l’Insee dévoile les chiffres d’une croissance attendue plutôt résiliente

L’Institut national de la statistique dévoile jeudi le niveau de croissance atteint au troisième trimestre par l’économie française, relativement résiliente malgré la forte incertitude politique et la hausse des droits de douane américains. L’Insee anticipe une hausse de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) entre juillet et septembre par rapport aux trois mois précédents, similaire à celle du deuxième trimestre. Cela place la deuxième économie de la zone euro en bonne voie pour atteindre la croissance de 0,7% attendue par le gouvernement en 2025, mieux que l’Allemagne (0,2%) dont les chiffres trimestriels sont également attendus jeudi avec ceux de l’Italie. L’Espagne a, elle, fait état mercredi d’une croissance de 0,6% au troisième trimestre, visant 2,7% sur l’année.Avant le début de débats budgétaires houleux, l’économie française a bénéficié durant l’été d’une poursuite du rebond de l’aéronautique, qui avait été pénalisé depuis le Covid par des problèmes d’approvisionnement, explique à l’AFP Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas. Airbus a augmenté en septembre le rythme de ses livraisons, une hausse de production perçue comme “un phénomène durable” pouvant se traduire, “en année pleine, par 0,3 ou 0,4 point de croissance”, détaille-t-il. “Un deuxième moteur, c’est la montée en charge des efforts de défense”, la France comme l’Europe souhaitant se réarmer face à la menace russe. – Investissements convalescents -Par ailleurs, la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) face au reflux de l’inflation se traduit par une amélioration de l’investissement des ménages, dans le logement notamment, tandis que celui des entreprises est convalescent. L’institution de Francfort devrait décider jeudi de laisser ses taux inchangés, pour la troisième fois d’affilée. Dans sa dernière note de conjoncture publiée en septembre, l’Insee jugeait toutefois les moteurs de l’économie française fragiles dans un contexte marqué par un regain d’instabilité politique affectant la confiance des ménages et la consommation, un pilier traditionnel de la croissance. Le gouvernement de François Bayrou a chuté début septembre, quelques semaines seulement après la présentation des orientations budgétaires de son gouvernement mi-juillet.Sébastien Lecornu lui a succédé le 9 septembre, désormais en première ligne pour défendre un budget âprement débattu dans une Assemblée nationale sans majorité, où plane toujours la menace d’une censure du gouvernement. Les échanges se cristallisent notamment sur la taxation des plus riches, réclamée par le PS comme prix de son soutien après avoir obtenu la suspension de la réforme des retraites.  Le gouvernement ambitionnait initialement un effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026, entre nouveaux prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards) afin de ramener le déficit public à 4,7% du PIB en 2026, après 5,4% en 2025. Il accepterait d’assouplir l’objectif jusqu’à un niveau se situant “sous 5%” pour permettre des compromis.- Croissance inéquitable -“Ce ne serait pas le budget le plus optimal dont on puisse rêver, mais en avoir un, c’est déjà quelque chose. Cela permettrait d’avoir l’augmentation de l’effort de défense (qui est) un élément de la croissance” et de maintenir le cap sur l’objectif d’un déficit sous 3% en 2029, note Stéphane Colliac.Chaque dixième de point de pourcentage de déficit supplémentaire correspond à presque 3 milliards d’euros de dépenses supplémentaires.L’incertitude politique et la situation dégradée de ses finances publiques a déjà valu à la France de voir sa note souveraine abaissée par les agences de notation S&P et Fitch, tandis que Moody’s l’a placée sous perspective négative. Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau y voit un risque “d’étouffement progressif” pour le pays. A cette situation instable s’ajoute pour les ménages des craintes concernant le chômage, bien qu’elles se soient un peu atténuées, en raison notamment de la vulnérabilité de secteurs comme l’automobile ou la chimie, affectés par la hausse des droits de douane américains et la concurrence étrangère. “On est dans une économie avec une croissance inéquitablement répartie, où il y a des gagnants et des perdants”, souligne l’économiste de BNP Paribas. 

Over 100 killed in Rio police crackdown on powerful narco gang

Residents of a Rio de Janeiro community lined up their dead in harrowing scenes Wednesday after Brazil’s bloodiest police raid killed at least 119 people, spotlighting the city’s controversial war against drug gangs entrenched in poor neighborhoods.President Luiz Inacio Lula da Silva called for action against organized crime that does not endanger police or civilians, …

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