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Procès libyen: les peines requises contre Nicolas Sarkozy et 11 prévenus attendues jeudi

Quelles peines le parquet financier demandera-t-il pour Nicolas Sarkozy et 11 autres prévenus? Au procès des soupçons de financement libyen, l’accusation entre jeudi dans son troisième et dernier jour de réquisitoire, avec le montant des sanctions réclamées attendues en fin de journée.A partir de 09H30, les trois procureurs doivent développer leur vision des volets annexes de ce dossier, notamment la possible vente fictive de tableaux flamands par Claude Guéant et l’achat à un prix surévalué d’une villa dans le sud de la France qui aurait permis de dissimuler un détournement de fonds libyens.Comme il est d’usage, les sanctions requises pour la totalité du dossier seront formulées à la toute fin, soit en fin d’après-midi.Les représentants du parquet national financier (PNF) ont déjà requis plus de 13 heures dans ce dossier foisonnant. Mardi et mercredi, ils ont dépeint un Nicolas Sarkozy “véritable décisionnaire” et “commanditaire” d’un pacte de corruption “inconcevable, inouï, indécent”, noué avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour qu’il finance sa campagne présidentielle de 2007.Ils ont aussi détaillé les “contreparties” diplomatiques, juridiques et économiques promises selon eux au régime libyen et ont affirmé que des “traces” d’argent liquide dans la campagne victorieuse alimentaient le “faisceau d’indices” du dossier.Pour les procureurs, tous les délits pour lesquels Nicolas Sarkozy est jugé depuis le 6 janvier sont constitués: ils ont demandé au tribunal de le reconnaître coupable de corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs.Des infractions qui font encourir à l’ancien chef de l’Etat, 70 ans, 10 ans d’emprisonnement, 375.000 euros d’amende et une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.Se pose ainsi la question de savoir si l’accusation va requérir contre lui un mandat de dépôt, soit une incarcération immédiate même en cas d’appel. – “Ambition dévorante” -D’autant que les procureurs ont fait référence aux précédentes condamnations de Nicolas Sarkozy, dont c’est le cinquième procès en cinq ans.”Derrière l’image de l’homme public se dessine, au gré des enquêtes judiciaires, la silhouette d’un homme porté par une ambition personnelle dévorante, prêt à sacrifier sur l’autel du pouvoir les valeurs essentielles telles que la probité, l’honnêteté et la droiture”, a déclaré mardi soir Quentin Dandoy.Assis face aux représentants du ministère public, Nicolas Sarkozy, qui clame vigoureusement son innocence depuis l’origine, a enragé en silence, les genoux agités, souriant parfois jaune ou ne pouvant réprimer une remarque outrée, indéchiffrable depuis les bancs de la presse.Définitivement condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes ou Bismuth, il porte depuis le 7 février un bracelet électronique à la cheville. Mercredi, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a indiqué à l’AFP avoir reçu une requête de Nicolas Sarkozy dans cette affaire, requête qu’il avait annoncée aussitôt sa condamnation confirmée, en décembre. Il faudra attendre plusieurs mois avant que la CEDH ne se prononce.En dehors de l’ex-président, le PNF doit requérir contre onze prévenus, dont trois anciens ministres: Claude Guéant, 80 ans, absent pour des raisons de santé, ainsi que Brice Hortefeux (66 ans) et Eric Woerth (69 ans), assis mercredi avec lui.Selon l’accusation, le premier, alors directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur, a “négocié” en 2005 “pour le compte de Nicolas Sarkozy le pacte de corruption”, qui a été “mis en Å“uvre” par Brice Hortefeux.Quant à Eric Woerth, en tant que trésorier de la campagne, il doit être, pour le PNF, condamné pour complicité de financement illégal, car il aurait dissimulé de l’argent liquide dans les comptes.Deux canaux de financement, respectivement par virements et remises de cash, ont été mis en place, selon l’accusation, deux canaux qui correspondent aux deux intermédiaires de ce dossier: Ziad Takieddine (en fuite) et Alexandre Djouhri.Sont jugés aussi un ancien proche de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, le directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh (en fuite), ainsi que deux hommes d’affaires saoudiens, un banquier franco-djiboutien et un ex-cadre d’Airbus.

Algérie: décision jeudi pour l’écrivain Sansal, au cÅ“ur de la crise avec Paris

Un tribunal algérien rend son jugement jeudi concernant l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis novembre et au cÅ“ur de la plus grave crise diplomatique entre ce pays et la France depuis des décennies.M. Sansal est accusé notamment d’atteinte à l’intégrité du territoire pour avoir repris à son compte, dans un média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été amputé au profit de l’Algérie sous la colonisation française. Son arrestation, le 16 novembre à Alger, avait aggravé les fortes tensions bilatérales provoquées l’été dernier par un revirement de la France, qui a apporté son soutien à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental.Lors de son procès le 20 mars, le procureur du tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, a requis dix ans de prison ferme contre le romancier, âgé de 80 ans selon son éditeur Gallimard. Peu connu en France avant cette affaire, M. Sansal y bénéficie d’un vaste soutien. Mardi, à Paris, des centaines de personnes se sont rassemblées pour demander sa libération, dont des personnalités d’extrême droite comme Marine Le Pen et Eric Zemmour.Pour plusieurs analystes, le jugement de jeudi pourrait jouer un rôle crucial dans un déblocage du contentieux bilatéral.Le soir du réquisitoire, le président Emmanuel Macron a demandé sa libération rapide, disant avoir confiance dans “la clairvoyance” de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune qui sait “que tout ça (les chefs d’accusation, ndlr) n’est pas sérieux”.Avant son incarcération, M. Sansal, un ancien haut fonctionnaire algérien, voix critique du pouvoir et anti-islamiste farouche, faisait des allers-retours fréquents en Algérie, où ses livres sont vendus librement.Pendant son procès, l’écrivain a nié toute intention de porter atteinte à son pays, expliquant avoir exercé sa “liberté d’expression” et exprimé “une opinion”, mais a reconnu, selon le journal Echorouk, avoir sous-estimé la portée de ses déclarations. M. Sansal, qui souffre d’un cancer, est apparu en “bonne santé” et a voulu se défendre seul, sans avocat, selon le quotidien.- “Entre de bonnes mains” -Signal encourageant pour Paris, le président Tebboune a déclaré samedi à des médias publics que le contentieux était “entre de bonnes mains”, avec comme “unique point de repère” son “alter égo” Emmanuel Macron. Sur le Sahara occidental, pourtant déclencheur de la brouille, M. Tebboune a tenu des propos mesurés et évoqué un “moment d’incompréhension” avec Paris.L’Algérie avait retiré son ambassadeur à Paris fin juillet et menacé d’autres représailles après l’alignement de M. Macron sur la position marocaine pour cette ancienne colonie espagnole, au statut toujours indéfini à l’ONU. Un conflit y oppose depuis un demi-siècle le Maroc, qui contrôle 80% du territoire, aux indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.Pour l’analyste Hasni Abidi, M. Tebboune voudrait une “issue rapide et honorable” à la crise avec Paris. Une fois l’affaire Sansal résolue, M. Macron aurait les coudées plus franches, selon l’expert, pour reprendre la main sur le dossier des relations avec Alger, “monopolisé par son ministre de l’Intérieur” Bruno Retailleau.Alger s’estime victime d’une cabale de la droite et l’extrême droite françaises, qui multiplient les appels à sanctionner, voire à rompre avec l’Algérie. M. Retailleau, en campagne pour la présidence du parti de droite Les Républicains, est à la pointe de cette bataille.Se disant ami de M. Sansal, il a menacé d’une “riposte graduée”, après le refoulement par l’Algérie d’influenceurs algériens, expulsés en janvier pour avoir menacé des opposants sur internet. Ce ministre a aussi pointé du doigt l’Algérie après un attentat meurtrier en France, commis en février par un Algérien ayant fait l’objet d’obligations de quitter le territoire, rejetées par Alger.Pour Hasni Abidi, divers scénarios sont possibles pour régler le cas Sansal: “une condamnation allégée ou assortie d’un sursis pour raisons médicales”, ou bien une peine de prison “suivie d’une grâce présidentielle” à la fin du ramadan, fin mars. 

Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie également dégradés par la chaleur

Après la Grande barrière, les coraux de l’ouest de l’Australie ont été endommagés par la chaleur qui les a littéralement “cuits” pendant l’été austral, s’est alarmée mercredi une ONG locale.Contrairement à la Grande barrière de corail à l’est, qui a connu cinq épisodes de blanchiment de masse ces dernières années, le récif de Ningaloo avait été relativement épargné ces dernières années.Mais “la chaleur de l’océan a littéralement cuit les coraux cette année”, a indiqué à l’AFP l’océanologue Kate Quigley, de l’ONG Minderoo Foundation.Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et réputé pour servir notamment de vivier aux requins, ce récif de quelque 300 km de long est un récif dit frangeant, caractérisé par sa proximité de la côte et sa faible profondeur.Tout porte à croire qu’il a connu cet été une dégradation “sans précédent” depuis 2011, a souligné Mme Quigley.Si l’étendue totale des dégâts doit encore être établie, les premiers constats montrent qu’ils sont de grande ampleur.”Ils sont profonds, ce n’est pas seulement la partie supérieure du récif qui blanchit. Et plusieurs espèces différentes de coraux blanchissent”, a souligné la scientifique.La température des eaux sur la côte ouest de l’Australie a atteint jusqu’à 3°C de plus que la moyenne cet été, selon les services météorologiques d’Etat.A partir d’un seuil critique, la hausse des températures de surface des océans provoque un blanchiment des coraux, qui peut aboutir à la mort de récifs entiers.En pratique, elle se traduit par une disparition des polypes des coraux, et ne laisse apparaître que le squelette calcaire de ces superorganismes.- Biotope fragile -Le blanchiment a cette année également ponctuellement affecté la Grande barrière de corail, sur la côte est de l’Australie, selon des données gouvernementales.Un blanchiment simultané de ces deux récifs distants de plusieurs milliers de kilomètres et appartenant à des registres climatiques distincts est un phénomène rare, a relevé Mme Quigley.”Le réchauffement de l’océan est si important qu’il l’emporte par endroit sur les spécificités locales”, estime l’océanologue, qui juge cette évolution “extrêmement préoccupante”.Si elle apparaît relativement épargnée à ce stade cet été, la Grande barrière de corail a connu des épisodes de blanchiment massifs en 2016, 2017, 2020, 2022 et 2024.Constituant un biotope particulièrement fragile, les récifs coralliens abritent une riche faune et protègent les littoraux en servant de brise-lames.Plus de 80% d’entre eux ont été affectés à des degrés divers par du blanchiment entre janvier 2023 et mars 2025, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).”Cet épisode de blanchiment dans l’ouest de l’Australie est particulièrement concernant, selon les premières informations que nous avons reçues de nos collègues qui documentent son impact”, indique à l’AFP Derek Manzello, responsable du NOAA.L’année 2024 a été marquée par les températures les plus élevées jamais observées dans le monde, dans un contexte de changement climatique lié à l’activité humaine.Outre le réchauffement climatique, la surpêche et la pollution constituent également des menaces pour les coraux, a souligné un rapport de l’ONU en décembre.

Un rassemblement “contre l’islamisme” en présence de ministres à Paris

Soutien à Boualem Sansal, rejet du voile et critique de la gauche radicale: sous l’intitulé “pour la République, la France contre l’islamisme”, un rassemblement à réuni des centaines de personnes mercredi soir à Paris en présence de plusieurs ministres.Ouvrant le rassemblement, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a fustigé “le poison de l’islamisme”. “Ayons le courage de reconnaître que, en France, il n’y a qu’un seul communautarisme, un seul séparatisme qui menace la République, c’est l’islamisme”, a lancé le ministre, chaudement applaudi à son arrivée sur scène par la salle debout.M. Retailleau, en campagne pour la tête de son parti Les Républicains, a de nouveau déploré un “double visage” de l’antisémitisme avec, selon lui, “celui de l’islamisme” et “un autre visage, politique, celui des Insoumis”. “Honte à ceux qui banalisent l’antisémitisme”, et “honte à l’extrême gauche française”, a-t-il lancé.En plein débat sur le voile dans le sport, il a estimé que celui-ci “est un vrai marqueur de la soumission” et “n’a rien à faire dans les compétitions sportives”. “Vive le sport, et donc à bas le voile”, a-t-il ajouté.Plus de 2.000 personnes étaient rassemblées à cette soirée organisée au Dôme de Paris par #Agirensemble, une initiative d’Elnet (European Leadership Network) qui se définit comme “une organisation indépendante” et “dédiée au renforcement des relations entre la France, l’Europe et Israël”.L’événement se voulait “le premier grand rassemblement contre l’islamisme en France”, a affirmé Arié Bensemhoun, le directeur général d’#AgirEnsemble, en fustigeant les Insoumis “collabos des islamistes” et leur chef de file Jean-Luc Mélenchon, au début de ce rassemblement où l’évocation de LFI a régulièrement suscité sifflets et huées.Lors de la diffusion d’un petit film, l’apparition à l’écran d’Emmanuel Macron a elle aussi suscité quelques huées, beaucoup moins marquées toutefois que celles réservées à l’eurodéputée Insoumise Rima Hassan.- Charte -“Parmi les principales victimes de l’islamisme il y a les musulmans”, a rappelé l’ancien ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer.Le ministre des Outre-Mer Manuel Valls a, lui, évoqué la libération des otages du Hamas après l’attaque du 7 octobre 2023, “un combat que nous continuerons de mener jusqu’au bout”.”Croyez-vous que je vais ici renoncer à soutenir Israël” qui se trouve “en première ligne face à la barbarie islamiste”?, a-t-il lancé sous les applaudissements.De nombreux orateurs, notamment la présidente du comité de soutien à Boualem Sansal, l’ancienne ministre Noëlle Lenoir, ont appelé à la libération de l’écrivain franco-algérien, dont le sort sera décidé jeudi par un tribunal près d’Alger.La soirée a aussi été rythmée par une table ronde animée par la journaliste Eugénie Bastié, sur le thème “l’islamisme, une menace qui touche la France et le monde entier”. Parmi les intervenants se trouvaient également la chercheuse Florence Bergeaud-Blackler, la soeur de Samuel Paty, l’avocat Thibault de Montbrial… Avant le début du rassemblement, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé sur X des intervenants qui “comptent parmi les pires racistes et négationnistes connus”. Dans la salle, Nathane Lellouche, 23 ans, estimait – en allusion à Bruno Retailleau – que “c’est important de venir soutenir un parti de droite qui nous ressemble et défend nos valeurs”. “Je n’ai jamais eu de problèmes, mais je sais qu’il y a des territoires perdus comme Orléans” dont le rabbin a été agressé samedi, a affirmé à l’AFP le jeune homme, kippa sur la tête.”On est très conscients qu’il y a un entrisme islamiste, je le vois au nombre de femmes avec des foulards”, a affirmé Nicole Cohen, 72 ans, selon qui “c’est de pire en pire”.Sébastien, 45 ans, agent de la fonction publique, a expliqué être présent pour “lutter contre le fanatisme religieux. J’habite en banlieue et je vois une montée du communautarisme, ça prend une ampleur qui m’inquiète”.

Macron warns of Russia ‘desire for war’ ahead of Ukraine security summit

French President Emmanuel Macron on Wednesday warned Russia was still showing a “desire for war” despite efforts to forge a ceasefire in Ukraine, ahead of a summit aimed at boosting Ukrainian security under a potential truce brokered by the United States.Macron is on Thursday to welcome European leaders alongside Ukrainian President Volodymyr Zelensky to agree …

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‘Unprecedented’ mass bleaching drains life from Australian reef

An “unprecedented” mass bleaching event has been recorded off Australia’s western coast, scientists said Wednesday, turning huge chunks of a celebrated reef system a sickly dull white.A months-long marine heatwave had “cooked” the sprawling Ningaloo Reef, ocean scientist Kate Quigley said, part of a UNESCO World Heritage-listed marine park renowned for vibrant corals and migrating …

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Rixe mortelle en Essonne: six suspects présentés à la justice

Six hommes soupçonnés d’avoir pris part lundi à une rixe mortelle devant un lycée de Yerres en Essonne, dont l’auteur présumé du coup de couteau mortel, sont présentés à la justice en vue de leur éventuelle mise en examen, a annoncé mercredi soir le parquet d’Evry.”Après le placement en garde à vue de neuf personnes au cours des dernières 48 heures au cours de l’enquête de flagrance, six personnes – cinq majeurs âgés de 18 et 19 ans et un mineur âgé de 17 ans – ont été déférés cet après-midi au parquet”, a indiqué dans un communiqué le procureur de la République, Grégoire Dulin.Le ministère public a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire, complicité d’homicide volontaire et violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours, commises avec arme, en réunion et à proximité d’un établissement scolaire.Le parquet précise avoir requis la mise en examen et le placement en détention provisoire d’un majeur de 19 ans, originaire du quartier des Tournelles à Yerres, suspecté d’avoir porté le coup de couteau mortel.Lors de sa garde à vue, ce dernier a reconnu être présent sur les lieux, mais a nié être l’auteur du coup fatal “malgré les exploitations d’images de vidéosurveillance et de vidéos prises par des témoins”, souligne M. Dulin.Le parquet a aussi demandé la mise en examen et la détention provisoire d’un mineur, également originaire des Tournelles, soupçonné de complicité de meurtre et de violences volontaires.Pour les quatre autre suspects, originaires du quartier des Hautes Mardelles à Brunoy, le ministère public a requis une mise examen pour violences volontaires, assortie de la détention provisoire pour deux d’entre eux “compte tenu de leurs antécédents judiciaires”.Il appartient désormais à un juge d’instruction de suivre ou non les réquisitions du parquet.- “Echec collectif” -Lundi après-midi, une altercation entre bandes rivales des communes de Yerres et Brunoy a éclaté devant le lycée professionnel Louis-Armand.Dans la bagarre, un jeune de 17 ans, originaire des Hautes Mardelles, a reçu un coup de couteau dans le dos et a succombé à ses blessures.Selon le maire de Yerres, Olivier Clodong, ce drame survient alors que les deux communes essoniennes faisaient face à une “montée en puissance des invectives” entre bandes rivales.Plusieurs bagarres opposant des jeunes issues des deux communes auraient eu lieu ces derniers jours, avait-il dit lundi à l’AFP. “L’ultra violence juvénile n’est pas le fruit du hasard”, s’est ému mercredi le sénateur LR de l’Essonne Jean-Raymond Hugonet lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, qui a qualifié le phénomène des rixes d'”échec collectif”.François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, lui a répondu que l’objectif était de “mieux prévenir” et de “plus fortement sanctionner”, faisant notamment référence à la proposition de loi de l’ex-Premier ministre Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs, décriée par la gauche et les professionnels de l’enfance. Dans un télégramme adressé mercredi aux préfets et recteurs d’académies notamment, les ministres de l’Education Elisabeth Borne et de l’Intérieur Bruno Retailleau appellent entre autres à mener “des contrôles aléatoires aux abords des établissements scolaires” d’ici à “la fin de l’année scolaire”.Les deux ministres assisteront jeudi matin devant un lycée parisien à l’une de ces opérations de “contrôles inopinés”, afin de “lutter contre la progression d’agressions au moyen d’armes blanches”.Le département de l’Essonne, territoire comptant 1,3 million d’habitants dans le sud de l’ÃŽle-de-France, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre bandes de jeunes adolescents venus de quartiers rivaux.Un quart des rixes recensées en France ont en effet lieu dans ce département, avaient noté des responsables politiques lors d’une conférence sur le sujet il y a quelques mois.

Le compagnon d’Aurélie Langelin condamné à 30 ans de prison pour l’avoir tuée

Le compagnon d’Aurélie Langelin a été condamné mercredi par la cour d’assises du Nord à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa conjointe en mai 2021 à Douai, survenu après plusieurs plaintes de la victime contre lui.  “Trente ans ça me soulage un peu, mais contre la vie d’un enfant… Ma vie est détruite, je ne reverrai plus jamais ma fille”, a réagi la mère de la victime, Marie-José Zerrouk, très émue à l’issue du procès. Le verdict est conforme aux réquisitions de l’avocat général, qui avait estimé que ce meurtre était l’aboutissement d’un “long processus de destruction” de la victime. L’accusé “a tabassé Aurélie jusqu’à ce que mort s’ensuive”, a-t-il affirmé. L’accusé de 42 ans, Karim Belkacem Ameur, qui a refusé de comparaître pendant l’essentiel des débats, n’a pas assisté aux réquisitions ni au verdict.Aurélie Langelin, 33 ans, mère d’une adolescente de 14 ans, est morte dans la nuit du 30 au 31 mai 2021 au domicile de son concubin, où elle résidait régulièrement.Les experts ont relevé sur son corps plus d’une centaine de lésions traumatiques et un grave traumatisme crânien “nécessairement” causé par des violences commises par un tiers, selon l’enquête. Quelques heures avant le drame, des policiers étaient intervenus au domicile du conjoint d’Aurélie Langelin pour un “différend de voisinage”. Ils avaient constaté que la jeune femme avait un hématome à l’oeil, mais elle avait nié avoir subi des violences. “On ne demande pas à une femme victime de violences conjugales si elle est victime alors qu’elle est à côté de son agresseur”, a regretté dans sa plaidoirie l’avocat de la famille, Me Damien Legrand.Après ce drame, Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, avait saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a conclu à l’absence de faute des services de police. La famille de la victime avait porté plainte pour non-assistance à personne en péril contre quatre policiers intervenus une première fois le soir du drame, mais cette procédure a été classée sans suite, selon les avocats de la famille et de l’accusé.Karim Belkacem Ameur a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés. Lors de l’enquête, il a affirmé qu’Aurélie Langelin était “saoule”, qu’elle était tombée à de nombreuses reprises et s’était auto-infligée ses blessures. “Je défends un homme qui nie les faits depuis le premier jour avec véhémence”, avait plaidé l’avocat de l’accusé, Me Pierre-Jean Gribouva, qui demandait son acquittement. Le concubin d’Aurélie Langelin avait déjà été poursuivi fin 2018 pour des violences envers elle. Il avait cependant été relaxé, sa compagne ayant retiré ses accusations.Peu de temps avant sa mort, Aurélie Langelin avait déposé une nouvelle plainte contre lui pour “menaces de mort”, dans un contexte de séparation. Cette affaire doit être jugée devant le tribunal correctionnel de Douai en avril.