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La Corée du Sud en proie aux incendies les plus destructeurs et meurtriers de son histoire

Les feux qui ravagent le sud-est de la Corée du Sud sont les plus destructeurs et les plus meurtriers enregistrés dans le pays, ont indiqué jeudi les autorités, faisant état d’un bilan alourdi à 27 morts.Plus d’une dizaine d’incendies se sont déclarés au cours du week-end, coupant les routes et les lignes de communication, et contraignant quelque 37.000 personnes à évacuer d’urgence.27 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées, a indiqué le ministère sud-coréen de l’Intérieur et de la Sécurité, en prévenant que le bilan risquait de s’alourdir encore. Il s’agit du nombre de morts le plus élevé que le Service coréen des forêts recense les incendies de forêt en 1987.Les feux de forêt, contre lesquels luttent les pompiers, ont ravagé “35.810 hectares, soit plus que les incendies de 2000 qui étaient les plus destructeurs enregistrés”, a indiqué Lee Han-kyung, chef de la division des catastrophes et de la sécurité.Les changements du régime des vents et la sécheresse ont révélé les limites des méthodes conventionnelles de lutte contre les incendies, ont observé les autorités.- Sites classés -En plus des milliers de pompiers déployés, des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays.La plupart des personnes ayant péri dans les incendies sont des riverains, dont de nombreuses personnes âgées. Au moins trois pompiers sont également décédés et le pilote d’un hélicoptère engagé contre le feu a perdu la vie dans le crash de son appareil en zone montagneuse.Deux sites classés au patrimoine de l’UNESCO et populaires auprès des touristes, les villages de Hahoe et Byeongsan Seowon, sont toujours menacés.A Byeongsan Seowon, une ancienne académie confucéenne, des camions de pompiers projetaient de l’eau et des produits ignifuges sur le site historique dans un effort désespéré pour le sauver sur fond d’un ciel rendu opaque, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Nous pulvérisons trois tonnes d’eau chaque jour pour prévenir les incendies sur l’ensemble du site, y compris les bâtiments”, a indiqué à l’AFP Lee Seung-myung, chef de l’équipe de sécurité incendie des pompiers d’Andong.Mais Choi Young-ho, un pompier, prévient que le site classé reste à la merci du vent. “S’il y a un vent fort, il transportera les flammes de loin, ce qui est très inquiétant”.Des précipitations sont prévues jeudi en fin de journée, qui pourraient aider les soldats du feu.- “Changement climatique” -Cette catastrophe, d’une ampleur jamais vue, “révèle une fois de plus la dure réalité d’une crise climatique sans précédent”, a souligné le chef de la division des catastrophes et de la sécurité.Il a relevé que les zones touchées n’avaient reçu cette saison que la moitié des précipitations moyennes.Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l’université Hanyang de Séoul, a expliqué auprès de l’AFP que ce manque de précipitations avait asséché la terre, “créant des conditions favorables aux incendies de forêt”.”Cela peut être considéré comme l’une des causes fondamentales”, a-t-il estimé. “Nous ne pouvons pas dire que c’est uniquement dû au changement climatique, mais le changement climatique affecte directement (et) indirectement les changements que nous connaissons actuellement. C’est un fait incontestable”.2024 a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5°C – deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes -, selon l’Administration météorologique coréenne.Le nombre d’incendies dans le sud du pays a plus que doublé cette année par rapport à l’année dernière, ont indiqué les autorités.Certains types de conditions météorologiques extrêmes ont un lien bien établi avec le changement climatique, comme les vagues de chaleur ou les fortes précipitations. D’autres phénomènes, tels que les incendies de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales, peuvent résulter d’une combinaison de facteurs complexes.Un autre expert, le professeur Hong Suk-hwan du département d’architecture paysagère de l’université nationale de Pusan, a pour sa part pointé les pratiques de gestion forestière et la priorité donnée par Séoul à la préservation des grands pins – chargés de résine huileuse.Si la Corée du Sud avait cultivé davantage d’arbres à feuilles caduques dans une forêt mixte naturelle, cela “aurait ralenti la propagation des feux de forêt”, dit-il.

Rixes mortelles près des écoles: Retailleau et Borne promettent “plus de dissuasion et de sanctions”

Les ministres de l’Education et de l’Intérieur ont promis jeudi davantage de “dissuasion et de sanctions” aux abords des établissements scolaires après la “longue litanie” de rixes mortelles intervenues ces derniers temps. Elisabeth Borne et Bruno Retailleau ont convoqué la presse tôt le matin, devant le lycée professionnel Beaugrenelle, dans le XVe arrondissement à Paris. Dans un télégramme adressé mercredi aux préfets et recteurs d’académies, les deux ministres ont appelé à mener “des contrôles aléatoires aux abords des établissements scolaires” d’ici à “la fin de l’année scolaire”.Lundi après-midi, une altercation a éclaté entre bandes rivales des communes de Yerres et Brunoy dans l’Essonne, devant le lycée professionnel Louis-Armand de Yerres. Un jeune de 17 ans est mort après avoir reçu un coup de couteau dans le dos. “Quelques mois auparavant, c’était un jeune de 16 ans”, a rappelé le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.”On ne peut pas s’accoutumer à l’inadmissible”, “cette longue litanie abominable on ne peut pas s’y résoudre”, a déclaré le ministre aux journalistes.”Nous avons décidé de mobiliser les préfets et les recteurs pour faire en sorte qu’il y ait plus de pression”, a-t-il dit.”On a voulu de façon aléatoire, inopinée, multiplier les opérations devant les établissements pour qu’il y ait des fouilles de sacs, pour rechercher les armes blanches, les stupéfiants”, “il faut sans doute plus de dissuasion, plus de sanctions”, a-t-il poursuivi.Si une arme blanche est découverte lors de la fouille d’un sac, le traitement réservé à l’élève variera en fonction de son âge.”S’il est majeur, systématiquement, c’est une c’est une AFD, une amende forfaitaire délictuelle” (une sanction pénale alternative aux  poursuites judiciaires ayant pour but de punir des petits délits, ndlr), a précisé Bruno Retailleau.”S’il est mineur, c’est direct commissariat, avec convocation des parents etc… On ne laisse rien passer”, a-t-il ajouté. 

La France affiche en 2024 un dérapage budgétaire moindre qu’anticipé

En plein casse-tête du gouvernement pour financer davantage la défense et préparer le prochain budget, la France affiche pour 2024 un dérapage budgétaire un peu moins élevé qu’anticipé par le gouvernement, même s’il reste l’un des plus importants de la zone euro. Après 5,4% du PIB en 2023, le déficit public a atteint 5,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, a indiqué l’Institut national de la statistique (INSEE), alors que le gouvernement tablait sur un chiffre autour de 6%. La ministre des Comptes public, Amélie de Montchalin, avait récemment laissé entrevoir un léger mieux par rapport aux prévisions, mettant en avant un “trou” de la sécurité sociale moins profond qu’anticipé et le ralentissement des dépenses de fonctionnement des collectivités locales. Son niveau reste toutefois très éloigné des 4,4% encore espérés à l’automne 2023, du fait de recettes moins dynamiques qu’anticipé. La dette française a augmenté de 202,7 milliards d’euros sur l’ensemble de 2024, et de 3,8 milliards au quatrième trimestre, pour atteindre 113% du PIB, soit 3.305,3 milliards d’euros. Au sein de l’union monétaire, seules la Grèce et l’Italie ont une dette publique plus élevée que la France. “Notre dette publique est passée de 30% à 110% du PIB en 40 ans” et les intérêts “dépassent malheureusement déjà notre budget de défense, et bientôt celui de l’éducation nationale”, a alerté mercredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. “La cause de cette maladie française est bien connue depuis trop longtemps: nos dépenses publiques croissent plus vite que nos recettes”: à modèle social équivalent, les dépenses dépassent de plus de 9 points de PIB celles des pays voisins, soit quelque 260 milliards d’euros, a-t-il fait valoir. Selon l’Insee, les dépenses publiques ont accéléré de 3,9% l’an dernier pour atteindre 57,1% du PIB tandis que les recettes ont augmenté de 3,1%, mais moins rapidement que le PIB.   – “Sous le tapis” -Le gouvernement compte ramener le déficit à 5,4% du PIB en 2025, avant de repasser sous la limite européenne de 3% en 2029.Afin de prévenir un éventuel nouveau dérapage, il réunira pour la première fois en avril un comité d’alerte associant notamment parlementaires et collectivités locales. Mais ses marges de manÅ“uvre sont limitées dans un paysage politique fragmenté et un environnement économique sous tension accrue.  Des économies ont déjà été décidées à hauteur d’environ 50 milliards d’euros cette année, et la menace américaine de relever les droits de douane risque de ralentir davantage l’activité, sur fond de hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui alourdit le coût de la dette. “Depuis 30 ans, dès qu’il y a un problème, on fait de la dette, on fait du déficit, on glisse le problème sous le tapis”, estime Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès.  “Jusque-là, nos créanciers nous finançaient pas cher mais aujourd’hui, ils demandent plus cher (…) parce qu’ils nous considèrent comme plus risqués”, ajoute-t-il auprès de l’AFP. La Banque de France a abaissé à 0,7% sa prévision de croissance pour 2025. Le gouvernement pourrait aligner la sienne (aujourd’hui fixée à 0,9%) voire descendre davantage en cas d’intense guerre commerciale. – “Cauchemar” -C’est dans ce contexte difficile que le gouvernement doit trouver de l’argent supplémentaire pour financer l’augmentation des dépenses militaires, justifiée en France comme dans le reste de l’Europe par la menace russe et le revirement géopolitique de Washington.  Mais, signe de la difficulté de la tâche, sa porte-parole Sophie Primas a déclaré mercredi que la préparation du budget 2026 s’annonçait comme “un cauchemar tant les difficultés financières (étaient) importantes”.Malgré ces défis, Nicolas Goetzmann, chef économiste de la société de gestion Financière de la Cité, se montre optimiste à plus long terme.”Pour la première fois depuis 25 ans en zone euro (…) des conditions sont en train d’être mises en place qui permettraient de dégager l’horizon de la croissance européenne, et notamment celle de la France”, relève-t-il, mentionnant le plan d’investissement massif en Allemagne et la mobilisation de fonds européens pour la défense.

Après la fin des gardes à vue des proches du petit Emile, le mystère reste entier

Les quatre proches du petit Emile sont ressortis libres de leur garde à vue au bout de la nuit jeudi, juste avant une prise de parole très attendue du procureur d’Aix-en-Provence à 10H30 sur la mort toujours inexpliquée du garçonnet.Les avocats des grands-parents maternels avaient annoncé à trois puis cinq heures du matin la levée de leurs gardes en sortant des locaux de la gendarmerie à Marseille, où ils étaient interrogés depuis mardi matin. Le procureur Jean-Luc Blachon a ensuite confirmé à l’AFP que celles de deux de leurs enfants majeurs, un oncle et une tante d’Emile, s’étaient également terminées sans poursuite.Tous les regards se tournent désormais vers le tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence où le procureur Jean-Luc Blachon a avancé sa conférence de presse à 10H30. Dans un bref communiqué tard mercredi, il ne faisait aucune mention des auditions, se bornant à indiquer qu’il s’agira d'”évoquer la situation de l’enquête dans le dossier concernant la disparition et la mort d’Emile Soleil”.Le magistrat n’a jusqu’à présent pris la parole qu’une seule fois dans ce dossier, lors de la découverte du crâne de l’enfant il y a un an.Que va-t-il dire sachant que la piste familiale semble s’éloigner ? Selon une source proche du dossier qui appelle à la “prudence”, “les conclusions formulées par les nombreux experts ne sont pas forcément convergentes”.Dans la nuit, les avocats des grands-parents ont chacun fait part de leur soulagement après presque 48H d’une garde à vue pour les chefs très graves d'”homicide volontaire” et “recel de cadavre”.”Au bout de 17 heures d’audition aujourd’hui, la garde à vue est levée”, a indiqué vers 05H00 du matin, Me Isabelle Colombani, avocate du grand-père, Philippe Vedovini devant la presse. “Il y avait peut-être des zones d’ombre à lever, mais voilà…”, a-t-elle ajouté en souriant. Les enquêteurs “avaient depuis hier beaucoup de questions à nous poser. On a répondu à l’intégralité des questions”.Selon Me Julien Pinelli, la grand-mère Anne Vedovini “a tenu à participer à ce qui pourrait naturellement s’apparenter à une épreuve, mais elle a tenu à le faire dans la mesure où elle estimait que c’était sa contribution aussi à cette enquête dont elle attend aujourd’hui les réponses”.Plus tard sur BFMTV, il a dit “espérer” que “la piste intra-familiale soit écartée”.- Le temps de la “vérité” ? -Depuis mardi matin, cette piste possible semblait se dessiner. Peu après 06H00, Philippe et Anne Vedovini, parents de Marie, la mère d’Emile, ainsi que deux enfants majeurs du couple avaient été interpellés dans leur mas cossu de La Bouilladisse, entre Aix-en-Provence et Aubagne. Le procureur avait alors indiqué qu’il s’agissait d'”une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”.Leur domicile avait également été perquisitionné: un véhicule SUV et une remorque à cheval y avaient été saisis. Selon une source proche du dossier, “une dizaine d’auditions de témoins” ont également eu lieu. Sans doute notamment d’autres enfants du couple Vedovini, une famille croyante et discrète de 10 enfants au total, dominée par la figure du grand-père, 59 ans, le patriarche rigoriste du clan.Emile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, contrairement à plusieurs autres membres de la famille.Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de ratissages judiciaires, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte fortuite, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés dans la même zone.Début février, les obsèques du garçonnet s’étaient tenues en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), parents et grands-parents d’Emile affichant une certaine distance. Le soir même, les grands-parents publiaient un communiqué estimant que “le temps du silence doit laisser place à celui de la vérité” et assurant “ignorer toujours ce qui est arrivé à Emile”.Le 13 mars, la présence d’enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, selon une source proche du dossier à l’AFP.jra-san-alc-tll/so/pta

Republicans who back Trump get an earful at raucous town halls

Booing crowds, a man jabbing his finger and swearing — it is not easy these days for some Republican members of Congress as they face their constituents in town halls dominated by rage over President Donald Trump’s radical cost-cutting policies.And while Republican politicians risk running into loud and angry voters, Democratic lawmakers have found themselves …

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Une éclipse partielle de Soleil dans l’hémisphère Nord samedi

La Lune va cacher un morceau du Soleil samedi au-dessus de l’hémisphère Nord, une éclipse partielle d’environ quatre heures, qui n’assombrira pas le ciel mais devra tout de même être observée avec précaution.Le phénomène céleste démarrera à 08H50 GMT (09H50 à Paris) pour s’achever vers 12H43 GMT (13H43 à Paris). “Les premiers continentaux à la voir seront les habitants de Mauritanie et du Maroc et les derniers ceux du Nord de la Sibérie”, explique à l’AFP Florent Deleflie, astronome à l’Observatoire de Paris-PSL, en charge pour la France du calcul des éphémérides.Elle sera aussi visible en Europe et atteindra son maximum à 10H47 GMT (11H47 heure de Paris) au-dessus du Nord-Est du Canada et Groenland, selon le Laboratoire Temps-Espace de l’Observatoire de Paris.Une éclipse de Soleil se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignées. Quand l’alignement est quasiment parfait, le cône d’ombre de la Lune touche la surface de la Terre et obstrue l’intégralité du disque solaire: l’éclipse est totale.Ce n’est pas le cas cette fois-ci et le ciel ne sera nulle part entièrement obscurci. Au maximum, la Lune couvrira 90% de la surface apparente du Soleil, mais seulement à des latitudes septentrionales, dont les habitants seront les seuls à pouvoir percevoir ce que M. Deleflie compare à une “lumière froide” émise par le Soleil.En France métropolitaine, l’éclipse sera visible entre 10H00 et 12H00 GMT (11H00 et 13H00 de Paris) et entre 10 à 30% de la surface de l’astre seront occultés selon les régions.”À l’œil nu, il n’y aura pas de différence de perception” avec une situation habituelle, explique M. Deleflie. – Attention aux yeux -Pour voir la Lune “manger” un bout de l’astre, il faudra impérativement prendre des précautions.Éclipse ou pas, regarder directement le Soleil peut provoquer des brûlures oculaires et entraîner une perte de vision irrémédiable. “Se munir de lunettes spéciales éclipse est une solution, mais le moindre défaut sur la surface des lunettes, si elles ne sont pas neuves, même un trou microscopique, peut engendrer des brûlures de l’œil”, prévient l’astronome, qui conseille plutôt de se rapprocher d’associations d’astronomie ou de centres d’observation.”Ils disposent d’instruments grossissants équipés de filtres parfaitement adaptés. On peut vérifier la précision de la mécanique céleste et s’émerveiller de détails intéressants à la surface du Soleil, comme des taches solaires ou des protubérances en toute sécurité”, détaille-t-il.En revanche, pas la peine d’essayer de photographier l’éclipse avec un simple smartphone sans système de filtre adapté. “La lumière est tellement intense que la partie obscurcie ne va pas apparaître”, explique le spécialiste.L’éclipse partielle de samedi sera la dix-septième du XXIe siècle et la première cette année. En France métropolitaine, la dernière éclipse partielle remonte au 25 octobre 2022.Le 12 août 2026, se produira une éclipse totale, dont la zone de totalité ne traversera pas l’Hexagone, mais qui donnera lieu à une obscuration du disque solaire de 92 % vue depuis Paris et de 96 % vue depuis Marseille.

Une éclipse partielle de Soleil dans l’hémisphère Nord samedi

La Lune va cacher un morceau du Soleil samedi au-dessus de l’hémisphère Nord, une éclipse partielle d’environ quatre heures, qui n’assombrira pas le ciel mais devra tout de même être observée avec précaution.Le phénomène céleste démarrera à 08H50 GMT (09H50 à Paris) pour s’achever vers 12H43 GMT (13H43 à Paris). “Les premiers continentaux à la voir seront les habitants de Mauritanie et du Maroc et les derniers ceux du Nord de la Sibérie”, explique à l’AFP Florent Deleflie, astronome à l’Observatoire de Paris-PSL, en charge pour la France du calcul des éphémérides.Elle sera aussi visible en Europe et atteindra son maximum à 10H47 GMT (11H47 heure de Paris) au-dessus du Nord-Est du Canada et Groenland, selon le Laboratoire Temps-Espace de l’Observatoire de Paris.Une éclipse de Soleil se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignées. Quand l’alignement est quasiment parfait, le cône d’ombre de la Lune touche la surface de la Terre et obstrue l’intégralité du disque solaire: l’éclipse est totale.Ce n’est pas le cas cette fois-ci et le ciel ne sera nulle part entièrement obscurci. Au maximum, la Lune couvrira 90% de la surface apparente du Soleil, mais seulement à des latitudes septentrionales, dont les habitants seront les seuls à pouvoir percevoir ce que M. Deleflie compare à une “lumière froide” émise par le Soleil.En France métropolitaine, l’éclipse sera visible entre 10H00 et 12H00 GMT (11H00 et 13H00 de Paris) et entre 10 à 30% de la surface de l’astre seront occultés selon les régions.”À l’œil nu, il n’y aura pas de différence de perception” avec une situation habituelle, explique M. Deleflie. – Attention aux yeux -Pour voir la Lune “manger” un bout de l’astre, il faudra impérativement prendre des précautions.Éclipse ou pas, regarder directement le Soleil peut provoquer des brûlures oculaires et entraîner une perte de vision irrémédiable. “Se munir de lunettes spéciales éclipse est une solution, mais le moindre défaut sur la surface des lunettes, si elles ne sont pas neuves, même un trou microscopique, peut engendrer des brûlures de l’œil”, prévient l’astronome, qui conseille plutôt de se rapprocher d’associations d’astronomie ou de centres d’observation.”Ils disposent d’instruments grossissants équipés de filtres parfaitement adaptés. On peut vérifier la précision de la mécanique céleste et s’émerveiller de détails intéressants à la surface du Soleil, comme des taches solaires ou des protubérances en toute sécurité”, détaille-t-il.En revanche, pas la peine d’essayer de photographier l’éclipse avec un simple smartphone sans système de filtre adapté. “La lumière est tellement intense que la partie obscurcie ne va pas apparaître”, explique le spécialiste.L’éclipse partielle de samedi sera la dix-septième du XXIe siècle et la première cette année. En France métropolitaine, la dernière éclipse partielle remonte au 25 octobre 2022.Le 12 août 2026, se produira une éclipse totale, dont la zone de totalité ne traversera pas l’Hexagone, mais qui donnera lieu à une obscuration du disque solaire de 92 % vue depuis Paris et de 96 % vue depuis Marseille.

La Corée du Sud en proie aux incendies les plus destructeurs de son histoire

Les feux qui ravagent le sud-est de la Corée du Sud sont “les plus destructeurs enregistrés” dans le pays, consumant davantage de forêts que n’importe quel autre incendie, ont indiqué jeudi les autorités, précisant que le bilan était monté à 26 morts.Plus d’une dizaine d’incendies se sont déclarés au cours du week-end coupant les routes et les lignes de communication alors qu’environ 27.000 personnes ont été forcées à évacuer d’urgence.”L’incendie se propage rapidement”, a déclaré Lee Han-kyung, chef de la division des catastrophes et de la sécurité, ajoutant que “26 personnes sont mortes, 8 sont gravement blessées et 22 ont été légèrement blessées”, selon un dernier bilan.Les feux de forêt, contre lesquels luttent les pompiers, ont ravagé “35.810 hectares, soit plus que les incendies de 2000 qui étaient les plus destructeurs enregistrés”, a-t-il précisé.Les autorités ont déclaré que l’évolution du régime des vents et le temps sec avaient révélé les limites des méthodes conventionnelles de lutte contre les incendies.- Crise démographique -En plus des milliers de pompiers déployés, des centaines de soldats ont été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays.La plupart des personnes ayant péri dans les incendies étaient des résidents locaux. Au moins trois pompiers sont également décédés, et le pilote d’un hélicoptère engagé dans l’opération de lutte contre les incendies est mort dans le crash de son appareil sur une zone montagneuse, ont indiqué les autorités.L’impact de la crise démographique que subit la Corée du Sud a également été mis en évidence: le pays est une société dite “super âgée”, avec l’un des taux de natalité les plus bas du monde.”Il est inquiétant de constater que de nombreuses victimes sont des personnes âgées, notamment des patients d’hôpitaux prodiguant des soins gériatriques”, a fait état le président par intérim Han Duck-soo, qui a ordonné à son ministre de l’Intérieur de se rendre dans la zone sinistrée pour superviser les opérations de secours.Deux sites classés au patrimoine de l’UNESCO et populaires auprès des touristes, les villages de Hahoe et Byeongsan Seowon, sont toujours menacés.A Byeongsan Seowon, une ancienne académie confucéenne, le ciel était opaque, ont constaté des journalistes de l’AFP, tandis que des camions de pompiers pulvérisaient de l’eau et des produits ignifuges sur le site historique dans un effort désespéré pour le sauver.”Nous pulvérisons trois tonnes d’eau chaque jour pour prévenir les incendies sur l’ensemble du site, y compris les bâtiments”, a indiqué à l’AFP Lee Seung-myung, chef de l’équipe de sécurité incendie du département des pompiers d’Andong.- “Changement climatique” -Cette catastrophe, d’une ampleur jamais vue, “révèle une fois de plus la dure réalité d’une crise climatique sans précédent”, a souligné Lee Han-kyung.Il a relevé que les zones touchées n’avaient reçu cette saison que la moitié des précipitations moyennes.Yeh Sang-Wook, professeur de climatologie à l’université Hanyang de Séoul, a expliqué auprès de l’AFP que le manque de précipitations avait asséché la terre, “créant des conditions favorables aux incendies de forêt”.”Cela peut être considéré comme l’une des causes fondamentales”, a-t-il estimé. “Nous ne pouvons pas dire que c’est uniquement dû au changement climatique, mais le changement climatique affecte directement (et) indirectement les changements que nous connaissons actuellement. C’est un fait incontestable”.Des précipitations sont prévues jeudi en fin de journée, ce qui pourrait permettre aux soldats du feu de venir à bout des incendies.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius – deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes -, selon l’Administration météorologique coréenne.Les autorités ont déclaré que la région touchée par les incendies avait connu un temps exceptionnellement sec et des précipitations inférieures à la moyenne, le nombre d’incendies dans le sud du pays ayant plus que doublé cette année par rapport à l’année dernière.Certains types de conditions météorologiques extrêmes ont un lien bien établi avec le changement climatique, comme les vagues de chaleur ou les fortes précipitations. D’autres phénomènes, tels que les incendies de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales, peuvent résulter d’une combinaison de facteurs complexes.

France: l’ampleur du dérapage budgétaire en 2024 dévoilé jeudi

En plein casse-tête du gouvernement pour financer davantage la défense et préparer le prochain budget, l’Institut national de la statistique (Insee) dévoile jeudi le niveau d’endettement et de déficit public de la France en 2024, parmi les plus importants de la zone euro. Au sein de l’union monétaire, seules la Grèce et l’Italie ont une dette publique plus élevée que la France, où elle s’affichait à 3.303 milliards d’euros fin septembre, soit 113,7% du produit intérieur brut (PIB). Et en matière de déficit public, la France affiche la pire performance. Après un dérapage à 5,5% du PIB en 2023, celui-ci est attendu autour de 6% en 2024, un chiffre très éloigné des 4,4% encore espérés à l’automne 2023, du fait notamment du dynamisme moindre des recettes.  Il pourrait cependant ressortir “un tout petit peu meilleur que prévu”, a laissé entrevoir la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le “trou” de la Sécurité sociale étant moins profond qu’anticipé.  “Notre dette publique est passée de 30% à 110% du PIB en 40 ans: les intérêts en dépassent malheureusement déjà notre budget de défense, et bientôt celui de l’éducation nationale”, a alerté mercredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. “La cause de cette maladie française est bien connue depuis trop longtemps: nos dépenses publiques croissent plus vite que nos recettes”: à modèle social équivalent, les dépenses dépassent de plus de 9 points de PIB celles des pays voisins, soit quelque 260 milliards d’euros, a-t-il fait valoir. – “Sous le tapis” -Le gouvernement compte ramener le déficit à 5,4% du PIB en 2025, avant de repasser sous la limite européenne de 3% en 2029.Afin de prévenir un éventuel nouveau dérapage, il réunira pour la première fois en avril un comité d’alerte associant notamment parlementaires et collectivités locales. Mais ses marges de manÅ“uvre sont limitées dans un paysage politique fragmenté et un environnement économique sous tension accrue.  Des économies ont déjà été décidées à hauteur d’environ 50 milliards d’euros cette année, et la menace américaine de relever les droits de douane risque de ralentir davantage l’activité, sur fond de hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui alourdit le coût de la dette. “Depuis 30 ans, dès qu’il y a un problème, on fait de la dette, on fait du déficit, on glisse le problème sous le tapis”, estime Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès.  “Jusque-là, nos créanciers ne nous finançaient pas cher mais aujourd’hui, ils demandent plus cher (…) parce qu’ils nous considèrent comme plus risqués”, ajoute-t-il auprès de l’AFP. La Banque de France a abaissé à 0,7% sa prévision de croissance pour 2025. Le gouvernement pourrait aligner la sienne (aujourd’hui fixée à 0,9%) voire descendre davantage en cas d’intense guerre commerciale. – “Cauchemar” -C’est dans ce contexte difficile que le gouvernement doit trouver de l’argent supplémentaire pour financer l’augmentation des dépenses militaires, justifiée en France comme dans le reste de l’Europe par la menace russe et le revirement géopolitique de Washington.  Mais, signe de la difficulté de la tâche, sa porte-parole Sophie Primas a déclaré mercredi que la préparation du budget 2026 s’annonçait comme “un cauchemar tant les difficultés financières (étaient) importantes”.”S’ils ne veulent pas augmenter la dette et les impôts, il faut qu’ils taillent dans d’autres dépenses ou qu’ils essaient de stimuler la croissance, par exemple en augmentant le temps de travail”, une perspective clivante en France, estime Sylvain Bersinger, jugeant le problème “avant tout politique”.Malgré ces défis, Nicolas Goetzmann, chef économiste de la société de gestion Financière de la Cité, se montre optimiste à plus long terme.”Pour la première fois depuis 25 ans en zone euro (…) des conditions sont en train d’être mises en place qui permettraient de dégager l’horizon de la croissance européenne, et notamment celle de la France”, relève-t-il, mentionnant le plan d’investissement massif en Allemagne et la mobilisation de fonds européens pour la défense.Il cite également comme éléments favorables la baisse des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne et le renforcement de l’euro par rapport au dollar. 

Procès libyen: les peines requises contre Nicolas Sarkozy et 11 prévenus attendues jeudi

Quelles peines le parquet financier demandera-t-il pour Nicolas Sarkozy et 11 autres prévenus? Au procès des soupçons de financement libyen, l’accusation entre jeudi dans son troisième et dernier jour de réquisitoire, avec le montant des sanctions réclamées attendues en fin de journée.A partir de 09H30, les trois procureurs doivent développer leur vision des volets annexes de ce dossier, notamment la possible vente fictive de tableaux flamands par Claude Guéant et l’achat à un prix surévalué d’une villa dans le sud de la France qui aurait permis de dissimuler un détournement de fonds libyens.Comme il est d’usage, les sanctions requises pour la totalité du dossier seront formulées à la toute fin, soit en fin d’après-midi.Les représentants du parquet national financier (PNF) ont déjà requis plus de 13 heures dans ce dossier foisonnant. Mardi et mercredi, ils ont dépeint un Nicolas Sarkozy “véritable décisionnaire” et “commanditaire” d’un pacte de corruption “inconcevable, inouï, indécent”, noué avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour qu’il finance sa campagne présidentielle de 2007.Ils ont aussi détaillé les “contreparties” diplomatiques, juridiques et économiques promises selon eux au régime libyen et ont affirmé que des “traces” d’argent liquide dans la campagne victorieuse alimentaient le “faisceau d’indices” du dossier.Pour les procureurs, tous les délits pour lesquels Nicolas Sarkozy est jugé depuis le 6 janvier sont constitués: ils ont demandé au tribunal de le reconnaître coupable de corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs.Des infractions qui font encourir à l’ancien chef de l’Etat, 70 ans, 10 ans d’emprisonnement, 375.000 euros d’amende et une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.Se pose ainsi la question de savoir si l’accusation va requérir contre lui un mandat de dépôt, soit une incarcération immédiate même en cas d’appel. – “Ambition dévorante” -D’autant que les procureurs ont fait référence aux précédentes condamnations de Nicolas Sarkozy, dont c’est le cinquième procès en cinq ans.”Derrière l’image de l’homme public se dessine, au gré des enquêtes judiciaires, la silhouette d’un homme porté par une ambition personnelle dévorante, prêt à sacrifier sur l’autel du pouvoir les valeurs essentielles telles que la probité, l’honnêteté et la droiture”, a déclaré mardi soir Quentin Dandoy.Assis face aux représentants du ministère public, Nicolas Sarkozy, qui clame vigoureusement son innocence depuis l’origine, a enragé en silence, les genoux agités, souriant parfois jaune ou ne pouvant réprimer une remarque outrée, indéchiffrable depuis les bancs de la presse.Définitivement condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes ou Bismuth, il porte depuis le 7 février un bracelet électronique à la cheville. Mercredi, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a indiqué à l’AFP avoir reçu une requête de Nicolas Sarkozy dans cette affaire, requête qu’il avait annoncée aussitôt sa condamnation confirmée, en décembre. Il faudra attendre plusieurs mois avant que la CEDH ne se prononce.En dehors de l’ex-président, le PNF doit requérir contre onze prévenus, dont trois anciens ministres: Claude Guéant, 80 ans, absent pour des raisons de santé, ainsi que Brice Hortefeux (66 ans) et Eric Woerth (69 ans), assis mercredi avec lui.Selon l’accusation, le premier, alors directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur, a “négocié” en 2005 “pour le compte de Nicolas Sarkozy le pacte de corruption”, qui a été “mis en Å“uvre” par Brice Hortefeux.Quant à Eric Woerth, en tant que trésorier de la campagne, il doit être, pour le PNF, condamné pour complicité de financement illégal, car il aurait dissimulé de l’argent liquide dans les comptes.Deux canaux de financement, respectivement par virements et remises de cash, ont été mis en place, selon l’accusation, deux canaux qui correspondent aux deux intermédiaires de ce dossier: Ziad Takieddine (en fuite) et Alexandre Djouhri.Sont jugés aussi un ancien proche de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, le directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh (en fuite), ainsi que deux hommes d’affaires saoudiens, un banquier franco-djiboutien et un ex-cadre d’Airbus.