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Grippe aviaire: les décès de milliers de grues cendrées ravivent les inquiétudes

Du Nord-Est au Sud-Ouest, l’influenza aviaire fait des ravages chez les grues cendrées en pleine période de migration, ravivant les inquiétudes des éleveurs de canards et volailles qui espèrent néanmoins éviter une nouvelle épizootie grâce à la vaccination. “On est inquiets car on a vécu des choses terribles et on ne veut pas les revivre”, explique Michel Larrère, président de la FDSEA des Landes, qui élève 25.000 poulets à quelques dizaines de kilomètres de la réserve d’Arjuzanx où ont été retrouvées une centaine de grues mortes ces derniers jours, selon la préfecture.”En 2020, j’ai passé six mois sans produire, c’est dur à vivre”, ajoute-t-il. De 2015 à 2017, puis de 2020 à 2023, son département, principal producteur français de canards gras et réputé pour ses volailles, a beaucoup souffert de la grippe aviaire.Dans l’ensemble du pays, des dizaines de millions d’oiseaux d’élevage ont été abattus ces dernières années pour enrayer la progression de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), qui a coûté des milliards d’euros.- Abattages massifs en Allemagne -Relativement épargnée depuis le lancement, en octobre 2023, de la vaccination des canards, espèce amplificatrice du virus, la France est repassée en “risque élevé” la semaine dernière, plus tôt que les années précédentes. Depuis, les élevages sont confinés, en raison des risques de contamination par des animaux sauvages malades. Après de premières morts de grues cendrées en Allemagne, où la propagation de la maladie dans des élevages a entraîné l’abattage d’un demi-million d’oiseaux, des milliers d’autres ont été recensées en France sur leur parcours de migration des zones de reproduction vers les zones d’hivernage.En Champagne-Ardennes, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) a comptabilisé “au minimum” environ 6.500 grues cendrées mortes.Le lac du Der-Chantecoq, en Champagne, est particulièrement touché car “des centaines de milliers” de grues cendrées y observent une “halte” chaque année, précise à l’AFP Alexandre Portmann, directeur du Centre de sauvegarde de la faune lorraine (CSFL), qui n’a “jamais vu une mortalité pareille”.Dans les Landes, “le phénomène ne s’était pas produit sur les dernières années”, indique la préfecture.La plateforme d’épidémiosurveillance évoque, elle, un risque d'”introduction massive” du virus en France “par l’intermédiaire des migrations de grues cendrées”.- L’Etat montré du doigt -La contamination aux élevages peut se faire “par les fientes, les plumes ou les rongeurs qui vont circuler”, explique Julien Mora, qui élève entre 2.500 et 4.000 canards dans les Landes.”On y sera exposés de plus en plus fréquemment avec l’augmentation des flux industriels et des migrations”, ajoute ce porte-parole du Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux), défenseur d’un modèle autarcique en plein air, où “les animaux développent une meilleure immunité que ceux claustrés toute leur vie” et le risque de diffusion est plus faible.Selon lui, la vaccination permet “d’éviter des flambées historiques” en “limitant la propagation de proche en proche”.Comme les autres syndicats, il regrette donc que l’État ne participe plus qu’à hauteur de 40%, contre 70% la saison dernière, à la vaccination – estimée à 100 millions d’euros par an.”Il y a un risque que les éleveurs arrêtent de vacciner”, ajoute-t-il, évaluant le coût par animal entre 80 centimes et 2 euros.Les filières canards “ont joué le jeu” de la vaccination jusqu’ici malgré la baisse du soutien de l’État, assure Yann Nédélec, directeur de l’interprofession des volailles de chair Anvol qui gère aussi les canards à rôtir, mais estime que des “cas isolés” pourraient “passer outre à l’avenir” sans “un accompagnement un peu plus important”.La FDSEA des Landes avait d’ailleurs menacé d’une “grève vaccinale” avant l’été pour protester contre cette baisse de la participation de l’État, mais “ne l’a pas mise à exécution, car on sait très bien le risque que l’on court”, précise M. Larrère.”On connaît ces périodes à risques à partir d’octobre-novembre, quand on voit passer les palombes et les grues, poursuit-il. On a trois mois compliqués à passer”. mzd-bar-ldf-gf/jed/rl

L’Assemblée rejette la taxe Zucman, Lecornu lâche du lest sur les retraites et minimas sociaux

L’Assemblée nationale a rejeté vendredi l’emblématique taxe Zucman, au grand dam de la gauche, à laquelle Sébastien Lecornu a tenté de donner des gages en renonçant au gel des minimas sociaux et des pensions de retraite.Le Premier ministre parviendra-t-il à échapper à la censure du PS, qui a déjà décroché la suspension de la réforme des retraites, votée vendredi soir en commission ? Un consensus finira-t-il par émerger sur le budget dans une Assemblée plus que jamais fragmentée, alors que M. Lecornu a renoncé à l’utilisation du 49.3 ?Épinglé pour “l’intransigeance” de son camp vendredi lors de discussions sur la fiscalité tendues et encalminées, M. Lecornu a appelé à un “changement de méthode” et demandé à ses ministres de réunir les représentants des groupes politiques pour tenter de trouver un terrain d’atterrissage, loin du théâtre de l’hémicycle. Ce sera sans les Insoumis, qui refusent de participer à la “comédie du gouvernement”, selon leur cheffe Mathilde Panot.Présent toute l’après-midi sur les bancs du palais Bourbon, le Premier ministre a réfuté l’existence d’un “impôt miracle pour rétablir la justice fiscale”, alors que la taxe Zucman, qui a cristallisé les débats ces derniers jours, venait d’être repoussée.La mesure, visant à instaurer un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, et inspirée des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, a été rejetée par 228 députés contre 172. Les députés ont également rejeté une version de compromis de cette taxe, proposée par les socialistes.S’appuyant sur un avis du Conseil d’Etat, le chef du gouvernement a prédit que la mesure serait de toutes façons censurée par le Conseil constitutionnel.A la recherche d’une voie de passage et face à la colère de la gauche, il s’est dit prêt à renoncer au gel des pensions de retraite et des minimas sociaux, fortement contestés, et dont la suppression était dans le même temps votée en commission des Affaires sociales. Le gouvernement comptait faire jusqu’à 3,6 milliards d’économies sur ces sujets, et pourrait compenser cela, au moins en partie, par une hausse de la CSG sur le patrimoine, déjà votée à l’initiative de la gauche en commission dans le budget de la Sécu.- Le PS maintient l’étreinte -Des initiatives saluées par le PS d’Olivier Faure, qui a toutefois maintenu la pression en enjoignant M. Lecornu à “encore rechercher le compromis” sous peine de devoir “repartir aux élections”. A ce stade, “il n’y a pas de possibilité de voter ce budget”, a-t-il lancé.Plus que jamais, ces débats budgétaires tournent au pas de deux entre le PS et M. Lecornu, qui a convié vendredi midi MM. Faure et Vallaud à déjeuner à Matignon. Mais le Premier ministre est confronté à une équation globale quasi insoluble, s’il veut que son propre socle puisse se retrouver dans une copie budgétaire hétéroclite.Illustration: une alliance baroque de députés PS, RN et MoDem a approuvé dans la soirée une modification de l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) qui intègre les actifs financiers dans l’assiette de l’impôt, et en exclut la résidence unique ou principale, comme le souhaite de longue date le RN. Si le PS s’est réjoui d’un rétablissement de l’ISF, LFI a au contraire jugé que l’IFI était “affaibli”. Le RN a salué le vote d’un impôt “inspiré” de son programme.Plus tôt dans la journée, le patron des députés LR Wauquiez avait aussi obtenu l’adoption d’une version édulcorée de la taxe sur les holdings, à l’initiative de son groupe. Au point de la “vider de sa substance” selon plusieurs députés de gauche.- Réforme des retraites suspendue en commission -Dans l’ombre de l’hémicycle, la commission des Affaires sociales examinait de son côté le budget de la Sécu, et la suspension de la réforme des retraites, intégrée dans le texte par le gouvernement dans sa recherche d’un accord de non-censure avec le PS.Paradoxalement, la question a divisé les partisans et les opposants à la réforme de 2023, qui porte progressivement l’âge de départ à 64 ans.Dans le camp des opposants à la réforme, les socialistes ont voté pour l’article, tout comme le RN. Mais les Insoumis ont voté contre la suspension, qu’ils considèrent comme une façon d’entériner indirectement le passage un jour à 64 ans.Les Ecologistes se sont abstenus, exigeant comme d’autres oppositions l’intégration des carrières longues au dispositif et des pistes de financement différentes ne reposant pas sur les assurés. Sandrine Runel (PS) a assuré que le gouvernement s’était engagé à amender le texte dans l’hémicycle pour intégrer notamment les carrières longues.Le camp gouvernemental s’est aussi divisé: LR et Horizons plaidant pour maintenir la réforme, et les députés Renaissance s’abstenant pour ne pas mettre en péril la suite des débats budgétaires.Les députés ont finalement rejeté l’ensemble du projet de budget de la Sécu, qui arrivera dans l’hémicycle mardi, dans sa version initiale déposée par le gouvernement.sac-bpa-cma-sl/jmt/gvy

Sécurisation du Louvre: Dati pointe une “sous-estimation” des risques et annonce des “mesures d’urgence”

Des protocoles “obsolètes” et une “sous-estimation chronique” des risques: Rachida Dati a dévoilé vendredi les premières conclusions de l’enquête administrative lancée après le casse du Louvre et promis des “mesures d’urgence” avant la fin de l’année pour tenter de sécuriser les abords du musée.”Ça fait plus de vingt ans que les risques intrusion et vol ont été structurellement sous-estimés” au Louvre, a estimé la ministre de la Culture sur TF1, près de deux semaines après le spectaculaire cambriolage du musée le plus visité au monde. “On ne peut pas continuer comme ça”, a-t-elle ajouté.Mme Dati a expliqué fonder son diagnostic sur les premières conclusions de l’enquête administrative lancée au lendemain du cambriolage, au cours duquel huit joyaux de la Couronne d’une valeur estimée à 88 millions d’euros ont été dérobés en plein jour par un commando de quatre malfaiteurs. Les bijoux restent introuvables.Selon la ministre, ce rapport provisoire de l’Inspection générale des affaires culturelles (Igac) a mis en lumière une “sous-estimation chronique, structurelle, du risque intrusion et vol” par le musée, “un sous-équipement des dispositifs de sécurité”, une gouvernance “pas adaptée” et des protocoles de réaction aux vols et intrusions “totalement obsolètes”.Tout en réaffirmant que les dispositifs de sécurité à l’intérieur du Louvre avaient fonctionné, la ministre a annoncé des mesures pour répondre à une “faille sécuritaire majeure” à l’extérieur du musée.”Nous allons mettre des dispositifs anti-voiture-béliers, anti-intrusion”, a-t-elle annoncé, assurant que ces nouvelles installations seraient en place “avant la fin de l’année”.Dans un communiqué, le ministère de la Culture a précisé que ces dispositifs incluaient des “caméras périmétriques” sur le bâtiment et indiqué que le pré-rapport avait relevé “un certain nombre de failles sécuritaires”.Le jour du casse, les quatre malfaiteurs avaient pu garer un camion-élévateur au pied du musée, permettant à deux d’entre eux de se hisser avec une nacelle jusqu’à la galerie d’Apollon où sont conservés les joyaux de la Couronne.Sous pression depuis ce cambriolage à la portée planétaire, la présidente du Louvre, Laurence des Cars, avait expliqué la semaine dernière que le renforcement de la sécurité extérieure du Louvre était déjà dans les tuyaux et que le premier des équipements “anti-béliers” préconisés fin 2023 par la Préfecture de police était en cours de pose. – Conseil d’administration d’urgence -Sur TF1, la ministre a par ailleurs ordonné à Mme des Cars, à la tête du Louvre depuis 2021, de réunir d’urgence un conseil d’administration, afin de “revoir la gouvernance” de l’établissement et créer “une nouvelle direction de la sûreté et de la sécurité au niveau de la présidence” du musée.Sans indiquer si elle renouvelait sa confiance à Mme des Cars, la ministre a par ailleurs demandé la réalisation d’ici à la fin de l’année d’un “audit global sur les risques d’intrusion et de vol” au Louvre.Les protocoles et procédures en cas d’intrusion ou vol devront par ailleurs être “actualisés” avant la fin de l’année, indique le ministère dans son communiqué, assurant que l’ensemble de ces mesures ne constituaient qu’une “première étape” avant la remise du rapport définitif à Mme Dati “dans les prochains jours”. Réagissant à ces annonces, la CFDT-Culture a salué une “volonté d’agir rapidement pour combler les failles de sécurité” mais a affirmé “que ces dysfonctionnements avaient été dénoncés depuis plusieurs années par les organisations syndicales du musée”.”Les personnels n’ont cessé d’alerter sur les conséquences d’un sous-effectif chronique, qui fragilise durablement la sûreté des collections comme la sécurité des visiteurs”, assure le syndicat, selon qui il y a en moyenne un agent d’accueil et de surveillance pour un millier de visiteurs.Les conclusions provisoires de l’enquête administrative font écho à plusieurs récents diagnostics alarmants sur la sécurité du musée, qui accueille chaque année près de neuf millions de visiteurs.Sur le front de l’enquête judiciaire, sept personnes ont au total été interpellées depuis le casse et deux d’entre elles ont été mises en examen et écrouées, soupçonnées d’avoir fait partie du commando sur place.

‘Populists can be beaten’: Dutch centrist Jetten claims election win

Dutch centrist leader Rob Jetten on Friday claimed victory in a knife-edge election over far-right head Geert Wilders, saying his surprise success showed populist movements could be beaten in Europe.The 38-year-old head of the D66 centrist party is now on track to become the youngest and first openly gay prime minister of the European Union’s …

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Mains rouges taguées sur le Mémorial de la Shoah: deux à quatre ans d’emprisonnement contre quatre Bulgares

Quatre ressortissants bulgares ont été condamnés vendredi à des peines de deux à quatre ans d’emprisonnement, reconnus coupables d’avoir tagué des “mains rouges” sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024, sur fond de soupçons d’ingérence étrangère.Le tribunal correctionnel de Paris, dont la décision est globalement conforme aux réquisitions du parquet, a prononcé une peine de deux ans contre Georgi Filipov et Kiril Milushev, présentés comme les exécutants, de quatre ans contre Nikolay Ivanov et trois ans contre Mircho Angelov, en fuite, ces deux derniers étant considérés comme les “cerveaux” de l’opération.Tous se sont également vu infliger une interdiction définitive de paraître sur le territoire français.Quelque 35 tags avaient été découverts le 14 mai 2024 sur le Mur des Justes, devant le Mémorial situé au cœur de Paris et qui se veut un lieu d’archives, d’éducation et de recueillement, “le seul monument dédié aux juifs de France”, avait insisté jeudi son directeur, Jacques Fredj.L’instruction avait mis en évidence une entreprise “susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement” russes, aiguillée par le service Viginum, chargé de la lutte contre les ingérences numériques étrangères, qui avait relevé “une instrumentalisation” de cette affaire “par des acteurs liés à la Russie”.L’affaire s’inscrit en outre dans d’autres ingérences étrangères présumées: étoiles de David taguées en région parisienne, têtes de cochon abandonnées devant plusieurs mosquées ou cercueils déposés au pied de la tour Eiffel.Mais, si le dossier des “mains rouges” est le premier parmi ces tentatives de déstabilisation à avoir été jugé, il ne l’a pas été pour des atteintes “commises pour le compte d’une puissance ou d’une entité étrangère ou sous contrôle étranger”, une circonstance aggravante qui n’a fait son apparition dans le Code pénal que postérieurement aux faits.Dans leur jugement, les magistrats ont cependant considéré que l’ingérence “n’était pas contestable” et “ressortait clairement”, en décrivant une action coordonnée depuis l’étranger”, “dans un but hostile”, pour “agiter l’opinion publique, appuyer sur des clivages existants et fragmenter un peu plus la société française”.- Stigmates néo-nazis -Reste que les trois jours de procès ont été “un peu l’écume de cette folie qui a traversé le pays”, a estimé en défense Me Martin Vettes, qui conteste l’élément “intentionnel” du caractère antisémite des dégradations qui “ne saurait se déduire du ressenti des victimes”.”On ne peut pas assurer avec certitude qu’il ne pouvait ignorer que cet endroit était dédié à la mémoire juive de la Shoah”, a-t-il fait valoir à propos de Georgi Filipov.Son client, qui arbore sur son torse le tatouage d’une croix gammée, avait longuement pris la parole après son avocat pour expliquer ses stigmates néo-nazis, qu’il dit regretter, n’avaient rien à voir avec la haine contre les juifs, mais étaient destinées à “simplement faire peur à (s)es ennemis: les Roms”. “La question n’était pas de savoir si vous, vous étiez antisémite, ni savoir si la main rouge était antisémite, mais si la victime avait été choisie pour son appartenance à une religion déterminée”, lui a répondu le tribunal dans son jugement.Me Camille di Tella, l’avocate de Kiril Milushev, avait pour sa part tenté d’ironiser, évoquant une “espèce de fantasme” selon lequel les prévenus seraient “des espions”, “mais ils n’ont ni le charisme, ni l’envergue de Daniel Craig”.L’ombre d’une ingérence russe? “Une thèse bâtie sur des suppositions”, avait encore balayé Me Vladimir Ivanov, avocat de Nikolay Ivanov.Lors des trois jours du procès, les trois mis en cause présents avaient tout de même largement chargé le quatrième prévenu, sous mandat d’arrêt, en reconnaissant notamment qu’il avait des “contacts russes”. Mais il leur aurait assuré que l’action ne visait qu’à promouvoir “la paix” – l’accusation avait au contraire vu dans ces “mains rouges” une référence au lynchage de deux militaires israéliens à Ramallah (Cisjordanie) en 2000.En larmes, Georgi Ivanov, suivi de Kiril Milushev, ont eu les mêmes ultimes mots avant que le tribunal ne se retire pour délibérer: “J’ai honte de m’être laissé induire en erreur de cette façon-là”.

Le Puy du Fou bat son record de fréquentation en 2025 avec 3 millions de visiteurs

Le Puy du Fou, parc d’attractions vendéen réputé pour ses spectacles vivants, a accueilli 3 millions de visiteurs depuis le début de sa saison 2025, un record depuis la création du site par Philippe de Villiers, a annoncé le parc vendredi.”C’est un grand jalon que nous sommes heureux de dépasser. Ce record couronne une trajectoire de croissance très forte ces dernières années”, a déclaré à l’AFP Olivier Strebelle, directeur général du Puy du Fou. Ouvert du printemps à la fin des vacances de la Toussaint, le parc avait accueilli 2,8 millions de visiteurs en 2024, et 2,3 millions en 2019. En 2026, il ouvrira ses portes à la période de Noël.Le Puy du Fou a par ailleurs annoncé vendredi le lancement d’une tournée nationale à partir de novembre 2027. Ce spectacle encore inédit sera présenté lors d’une cinquantaine de représentations à Paris puis dans plusieurs Zénith de France. Fort de son succès hexagonal, le parc affiche depuis plusieurs années son ambition internationale, avec notamment l’ouverture en 2021 d’un Puy du Fou en Espagne, près de Tolède. Il a accueilli 1,7 million de visiteurs en 2025. Le Puy du Fou a pour projet d’ouvrir un nouveau site au Royaume-Uni dans les prochaines années. Le parc vendéen a été créé en 1989 par le souverainiste Philippe de Villiers, qui avait apporté son soutien au candidat Eric Zemmour lors de l’élection présidentielle de 2022. La première représentation de la Cinéscénie, son spectacle phare, remonte à 1978.

World’s most expensive coffee goes on sale in Dubai at $1,000 a cup

Selling for nearly $1,000 a cup, a cafe in Dubai is offering the world’s most expensive coffee, brewed from Panamanian beans sold at a premium price. The wealthy emirate is known for its extravagant ventures including an enormous mall with an indoor ski area, the world’s tallest building and an artificial island dotted with five-star hotels. “We …

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Braquage de fourgons en 2015: Avallon? Connais pas, disent les accusés

L’un est passionné de mécanique, un autre se pique de couture, un troisième est féru de truffes espagnoles, mais ces hommes ont un point commun qu’ils livrent depuis mi-octobre à la cour d’assises de Paris: ils n’ont rien à voir avec le braquage d’Avallon en 2015. Treize hommes, dont une dizaine de figures connues du banditisme, comparaissent pour cette attaque, sur une aire d’autoroute, de deux fourgons de convoyage de fonds, retrouvés éventrés et incendiés dans la campagne bourguignonne.C’est l’une des plus importantes du siècle: cette nuit de mars, un commando à l’organisation millimétrée composé d’une quinzaine de malfaiteurs parfaitement renseignés, lourdement armés, repart avec plus de neuf millions d’euros de bijoux, montres et pierres précieuses. La plupart du butin n’a jamais été retrouvée.”Peu d’individus sont capables” de mener une “attaque d’une telle ampleur”, estiment les enquêteurs qui ont vite dans le viseur “une équipe de malfaiteurs particulièrement aguerris”, issus des banditismes “parisien” et “corso-marseillais”.Le Parisien Belaïd Saker, 58 ans, et le méridional Jean-Claude Belmondo, 60 ans, qui se sont rencontrés en prison, cochent ces cases. Tout comme une autre connaissance de détention, Jean-Charles Perinetti, 56 ans. Celui-ci ne sera pas là pour entendre les réquisitions lundi et le verdict le 6 novembre: il est en fuite comme Bernard Beaucorny, 40 ans, dont l’ADN a été retrouvé près des fourgons. Neuf accusés sont jugés pour des actes préparatoires. Seuls ces quatre-là, qui encourent trente ans de réclusion, sont soupçonnés d’avoir été membres du commando. Ce que réfutent Saker comme Belmondo. Pour leur défense: l’absence de preuve matérielle claire, nette et irréfutable les impliquant. A charge: un faisceau d’indices reposant sur l’usage de téléphones cryptés, des rencontres suspectes et des conversations enregistrées.  – “Grand chapeau” -Grand, mince, regard bleu perçant, visage taillé à la serpe, Belmondo a de la prestance. Né dans un train, cet homonyme du comédien est élevé par un oncle et une tante avant d’épouser la fille d’un membre connu du milieu marseillais. Ses activités le conduisent rapidement en cavale en Espagne. Quelques années plus tard, il y retourne pour se lancer dans l’import-export de truffes, raconte-t-il en début de procès. Vendredi, c’est sur les faits qu’il est invité à s’exprimer à la barre: “Jamais de la vie ! J’ai jamais été à Avallon !” Courtois, dans une langue élégante mâtinée d’accent marseillais, il s’agace de ce “grand chapeau” qu’on lui fait porter, de ces références au banditisme: “Depuis 1995, je n’ai jamais commis un seul délit. Je ne suis jamais tombé pour un braquage”.Et ce gilet pare-balles dans sa voiture? “J’ai pu oublier une veste dans ma voiture. Mais un gilet pare-balles, non”, répond ce chasseur. Les balises qu’il commande ? En aucun cas pour pister un fourgon, mais pour s’assurer qu’on ne lui vole pas les voitures d’occasion dont il fait commerce. Les téléphones cryptés ? Il voulait se lancer aussi dans ce commerce. Saker, lui, avance un alibi: à l’heure du braquage, il était aux urgences pour un genou douloureux. Sauf que les enquêteurs se demandent s’il n’y a pas envoyé son jumeau, dont il utilisait aussi les papiers pour franchir les frontières. Un soupçon renforcé par son refus de contre-expertiser son genou.  Et ces livres chez lui sur la cote des montres de luxe ? “Je regardais le mécanisme des montres, j’aime beaucoup”, dit cet homme décrit comme un bricoleur hors pair. Certes, Saker rencontrait Belmondo et Perinetti, mais c’était pour les faire profiter de ses “supers plans pour les pièces détachées de motos”. Les kilomètres parcourus pour se faire couper les cheveux par Alexandre Graziani s’expliquent simplement: celui-ci coiffait bien, comme le suggère son surnom. Le Coiffeur, qui surprend quand il évoque la couture parmi ses centres d’intérêt, est soupçonné d’avoir mis les braqueurs en relation avec ses copains de musculation, deux convoyeurs de fonds jugés pour avoir fourni des renseignements. Saker est en difficulté quand il est confronté à ses conversations dans des voitures sonorisées par la police. Trois mois après le braquage, il discute avec Perinetti des meilleures caches dans une voiture. Une autre fois, il est question de montres et de neuf millions d’euros. Saker oppose la même réponse: “Je ne me rappelle plus du tout de cette conversation”.