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‘Unprecedented’ mass bleaching drains life from Australian reef

An “unprecedented” mass bleaching event has been recorded off Australia’s western coast, scientists said Wednesday, turning huge chunks of a celebrated reef system a sickly dull white.A months-long marine heatwave had “cooked” the sprawling Ningaloo Reef, ocean scientist Kate Quigley said, part of a UNESCO World Heritage-listed marine park renowned for vibrant corals and migrating …

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Rixe mortelle en Essonne: six suspects présentés à la justice

Six hommes soupçonnés d’avoir pris part lundi à une rixe mortelle devant un lycée de Yerres en Essonne, dont l’auteur présumé du coup de couteau mortel, sont présentés à la justice en vue de leur éventuelle mise en examen, a annoncé mercredi soir le parquet d’Evry.”Après le placement en garde à vue de neuf personnes au cours des dernières 48 heures au cours de l’enquête de flagrance, six personnes – cinq majeurs âgés de 18 et 19 ans et un mineur âgé de 17 ans – ont été déférés cet après-midi au parquet”, a indiqué dans un communiqué le procureur de la République, Grégoire Dulin.Le ministère public a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire, complicité d’homicide volontaire et violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours, commises avec arme, en réunion et à proximité d’un établissement scolaire.Le parquet précise avoir requis la mise en examen et le placement en détention provisoire d’un majeur de 19 ans, originaire du quartier des Tournelles à Yerres, suspecté d’avoir porté le coup de couteau mortel.Lors de sa garde à vue, ce dernier a reconnu être présent sur les lieux, mais a nié être l’auteur du coup fatal “malgré les exploitations d’images de vidéosurveillance et de vidéos prises par des témoins”, souligne M. Dulin.Le parquet a aussi demandé la mise en examen et la détention provisoire d’un mineur, également originaire des Tournelles, soupçonné de complicité de meurtre et de violences volontaires.Pour les quatre autre suspects, originaires du quartier des Hautes Mardelles à Brunoy, le ministère public a requis une mise examen pour violences volontaires, assortie de la détention provisoire pour deux d’entre eux “compte tenu de leurs antécédents judiciaires”.Il appartient désormais à un juge d’instruction de suivre ou non les réquisitions du parquet.- “Echec collectif” -Lundi après-midi, une altercation entre bandes rivales des communes de Yerres et Brunoy a éclaté devant le lycée professionnel Louis-Armand.Dans la bagarre, un jeune de 17 ans, originaire des Hautes Mardelles, a reçu un coup de couteau dans le dos et a succombé à ses blessures.Selon le maire de Yerres, Olivier Clodong, ce drame survient alors que les deux communes essoniennes faisaient face à une “montée en puissance des invectives” entre bandes rivales.Plusieurs bagarres opposant des jeunes issues des deux communes auraient eu lieu ces derniers jours, avait-il dit lundi à l’AFP. “L’ultra violence juvénile n’est pas le fruit du hasard”, s’est ému mercredi le sénateur LR de l’Essonne Jean-Raymond Hugonet lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, qui a qualifié le phénomène des rixes d'”échec collectif”.François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, lui a répondu que l’objectif était de “mieux prévenir” et de “plus fortement sanctionner”, faisant notamment référence à la proposition de loi de l’ex-Premier ministre Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs, décriée par la gauche et les professionnels de l’enfance. Dans un télégramme adressé mercredi aux préfets et recteurs d’académies notamment, les ministres de l’Education Elisabeth Borne et de l’Intérieur Bruno Retailleau appellent entre autres à mener “des contrôles aléatoires aux abords des établissements scolaires” d’ici à “la fin de l’année scolaire”.Les deux ministres assisteront jeudi matin devant un lycée parisien à l’une de ces opérations de “contrôles inopinés”, afin de “lutter contre la progression d’agressions au moyen d’armes blanches”.Le département de l’Essonne, territoire comptant 1,3 million d’habitants dans le sud de l’ÃŽle-de-France, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre bandes de jeunes adolescents venus de quartiers rivaux.Un quart des rixes recensées en France ont en effet lieu dans ce département, avaient noté des responsables politiques lors d’une conférence sur le sujet il y a quelques mois.

Le compagnon d’Aurélie Langelin condamné à 30 ans de prison pour l’avoir tuée

Le compagnon d’Aurélie Langelin a été condamné mercredi par la cour d’assises du Nord à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa conjointe en mai 2021 à Douai, survenu après plusieurs plaintes de la victime contre lui.  “Trente ans ça me soulage un peu, mais contre la vie d’un enfant… Ma vie est détruite, je ne reverrai plus jamais ma fille”, a réagi la mère de la victime, Marie-José Zerrouk, très émue à l’issue du procès. Le verdict est conforme aux réquisitions de l’avocat général, qui avait estimé que ce meurtre était l’aboutissement d’un “long processus de destruction” de la victime. L’accusé “a tabassé Aurélie jusqu’à ce que mort s’ensuive”, a-t-il affirmé. L’accusé de 42 ans, Karim Belkacem Ameur, qui a refusé de comparaître pendant l’essentiel des débats, n’a pas assisté aux réquisitions ni au verdict.Aurélie Langelin, 33 ans, mère d’une adolescente de 14 ans, est morte dans la nuit du 30 au 31 mai 2021 au domicile de son concubin, où elle résidait régulièrement.Les experts ont relevé sur son corps plus d’une centaine de lésions traumatiques et un grave traumatisme crânien “nécessairement” causé par des violences commises par un tiers, selon l’enquête. Quelques heures avant le drame, des policiers étaient intervenus au domicile du conjoint d’Aurélie Langelin pour un “différend de voisinage”. Ils avaient constaté que la jeune femme avait un hématome à l’oeil, mais elle avait nié avoir subi des violences. “On ne demande pas à une femme victime de violences conjugales si elle est victime alors qu’elle est à côté de son agresseur”, a regretté dans sa plaidoirie l’avocat de la famille, Me Damien Legrand.Après ce drame, Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, avait saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a conclu à l’absence de faute des services de police. La famille de la victime avait porté plainte pour non-assistance à personne en péril contre quatre policiers intervenus une première fois le soir du drame, mais cette procédure a été classée sans suite, selon les avocats de la famille et de l’accusé.Karim Belkacem Ameur a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés. Lors de l’enquête, il a affirmé qu’Aurélie Langelin était “saoule”, qu’elle était tombée à de nombreuses reprises et s’était auto-infligée ses blessures. “Je défends un homme qui nie les faits depuis le premier jour avec véhémence”, avait plaidé l’avocat de l’accusé, Me Pierre-Jean Gribouva, qui demandait son acquittement. Le concubin d’Aurélie Langelin avait déjà été poursuivi fin 2018 pour des violences envers elle. Il avait cependant été relaxé, sa compagne ayant retiré ses accusations.Peu de temps avant sa mort, Aurélie Langelin avait déposé une nouvelle plainte contre lui pour “menaces de mort”, dans un contexte de séparation. Cette affaire doit être jugée devant le tribunal correctionnel de Douai en avril.

Mort du petit Emile: dernière phase des gardes à vue, vers la fin d’un mystère ?

Le procureur d’Aix-en-Provence tiendra une conférence de presse jeudi midi à l’issue des gardes à vue des grands-parents et des oncle et tante du petit Emile, avec peut-être enfin une explication à la mort du garçonnet, disparu en juillet 2023.Dans un bref communiqué transmis à l’AFP, le procureur Jean-Luc Blachon précise qu’il s’agira “d’évoquer la situation de l’enquête dans le dossier concernant la disparition et la mort d’Emile Soleil”.Son intervention interviendra six heures après la fin de la période légale (48 heures) des gardes à vue à l’issue de laquelle chacun pourra être remis en liberté ou déféré devant un juge d’instruction.A Marseille, où les grands-parents sont entendus depuis mardi matin, “la fatigue se fait sentir pour tout le monde”, a déclaré vers 19H00 l’avocat de la grand-mère, Me Julien Pinelli, sortant pour une courte pause entre les interrogatoires face au nombreux journalistes qui patientent devant la brigade de gendarmerie de la deuxième ville de France où elle est entendue avec son mari.”On n’est pas sur des états d’âme. On est sur des éléments précis” lors des auditions, a insisté de son côté Me Isabelle Colombani, avocate du grand-père. “Les choses se passent très sereinement après il faut aller au bout de la garde à vue et le bout de la garde à vue c’est jusqu’à demain 06H05”, avait-elle lancé à la mi-journée.Peu après 06H00 mardi, Philippe et Anne Vedovini, les grands-parents maternels d’Emile, ainsi que deux enfants majeurs du couple avaient été interpellés par les enquêteurs de la section de recherches de Marseille dans leur mas cossu de La Bouilladisse, petite commune provençale située entre Aix-en-Provence et Aubagne. Ces premières interpellations dans ce dossier ont dessiné la piste familiale après près 21 mois d’une enquête où les gendarmes ont exploité des milliers de données mais sans développement majeur. Tous les quatre sont entendus pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”. Ils enchaînent les auditions, sur demande des juges d’instruction, et leurs gardes à vue, qui auraient pu s’arrêter au bout de 24H00, ont été prolongées pour une deuxième et dernière période de la même durée. Mardi, il n’y avait pas eu de confrontation entre les différents membres de cette famille croyante, discrète et nombreuse puisque les Vedovini ont eu 10 enfants dont l’aînée Marie est la mère d’Emile.Le grand-père est dans un état d’esprit de “coopération parfaite”, selon son avocate, Me Isabelle Colombani. “Il faut laisser les enquêteurs faire leur travail”, qui “ont à coeur de faire en sorte que cette mesure (de garde à vue) soit la plus utile possible”, a demandé de son côté Me Pinelli.L’oncle et la tante du garçonnet sont eux auditionnés dans une autre gendarmerie à Roquevaire, près d’Aubagne.Me Colombani s’est refusée à tout commentaire sur le fond des auditions, soulignant “qu’il appartient au procureur de communiquer”, ce qu’il fera jeudi en direct du tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence.- “Rien de plus que la vérité” -Pour le procureur, ces gardes à vue s’inscrivent “dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, avait-il souligné mardi matin.Une audition dans ce cadre est “forcément une épreuve”, a reconnu Me Pinelli, qui avait précédemment indiqué que sa cliente, Anne Vedovini “n’attend rien de plus que la vérité sur ce drame”.Mardi, leur domicile avait également été perquisitionné. Un véhicule SUV et une remorque à cheval y ont notamment été saisis.Selon une source proche du dossier, “une dizaine d’auditions de témoins” ont également eu lieu mardi.Le petit Emile, alors âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais plusieurs autres membres de la famille oui. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de ratissages judiciaires, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte fortuite, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés dans la même zone.Le 13 mars, la présence d’enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, selon une source proche du dossier à l’AFP.jra-vid-sm-dac-san/cbn

Israel PM threatens to seize parts of Gaza over fate of hostages

Prime Minister Benjamin Netanyahu threatened Wednesday to seize parts of Gaza if Hamas did not release hostages, while the militant group warned they would return “in coffins” if Israel did not stop bombing the Palestinian territory.Just over a week since its military resumed operations following a January truce, Israel said two projectiles were fired from …

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En Albanie, les déchets de la dictature empoisonnent encore Elbasan

Le complexe sidérurgique d’Elbasan, jadis fierté du régime communiste albanais avec ses usines et ses milliers d’ouvriers, est aujourd’hui l’un des lieux les plus pollués du pays, qui produit des centaines de tonnes de déchets, dont certains dangereux.Construit dans les années 1970, ce géant industriel a fermé ses portes en 1990, à la chute de la dictature, pour les rouvrir quelques années plus tard lorsqu’une partie des usines ont été privatisées. Des 500 usines qui tournaient sous la dictature d’Enver Hoxha, il n’en reste qu’une cinquantaine, où travaillent 1.500 ouvriers, au cÅ“ur d’un site de 160 hectares en plein centre du pays.Des usines désaffectées, tout ce qui pouvait être récupéré, démonté, a été revendu, ne laissant derrière les pillages que des murs décrépis et des tas de déchets dangereux.Malgré les risques, tout le monde peut entrer, et nombreux sont ceux qui gagnent leur vie en fouillant dans les déchets à la recherche des métaux à revendre, enveloppés d’un air lourd et nauséabond.”C’est une zone où sont stockées, depuis plus de 35 ans, 1,5 à 2 millions de tonnes de déchets dangereux qui polluent l’eau, l’air et le sol”, résume Beqir Kila, ingénieur et militant écologiste connu en Albanie.Les résultats des analyses réalisées par différents groupes d’experts indépendants montrent des taux de plomb, de nickel et de chrome au moins trois fois supérieurs aux normes européennes.Situé à cinq kilomètres à peine de la ville d’Elbasan, 115.000 habitants, le complexe industriel est en tête des “sites à risque, à fort potentiel de pollution provenant des déchets de métaux lourds comme le ferronickel et le ferrochrome. Un héritage qui continue de polluer les eaux du fleuve de Shkumbin”, a reconnu dans un rapport publié en janvier l’Agence nationale de l’Environnement.Si les autorités connaissent la situation, elles ne proposent aucune solution, ni le moindre début d’investissement, accusent les écologistes. “Stockées plein air, à la merci des conditions atmosphériques, ces déchets subissent des modifications et tous les éléments dangereux et toxiques qu’ils contiennent s’infiltrent dans la terre et dans l’eau”, affirme M. Kila en montrant ses mains couvertes de poussière noire.- Catastrophique -“Nous considérons que la pollution dans la zone industrielle de l’ancien complexe sidérurgique d’Elbasan est catastrophique”, abonde Ahmet Mehmeti, un expert d’environnement.Aux problèmes créés par les déchets hérités des vieilles usines s’ajoutent les polluants et les émissions des nouvelles usines. Nombre d’entre elles ne s’embarrassent pas de filtres, ou bien ne les activent que de temps, sans trop se soucier des lois.Les chiffres officiels sur la pollution de l’air autour d’Elbasan sont de toute façon inexistants : l’évaluation de la qualité de l’air est confiée à chacune des entreprises qui y exerce.”Un jeu de cache-cache avec les autorités qui convient parfaitement aux entreprise”, explique M. Mehmeti, plus intéressées selon lui à “réduire aux maximum les coûts”.Sur place, il n’est pas difficile de voir en plein jour d’immenses cheminées – dont une crache une fumée noire comme la suie. La présence d’une équipe de journalistes coupe comme par magie l’émission de fumée.Contactée, l’entreprise qui exploite cette usine n’avait pas répondu mardi.”Les déchets contiennent du chrome, du nickel, du zinc… les rejets passent dans l’eau, coulent dans le fleuve à côté qui sert à l’irrigation des terres et se retrouve avec les fruits et les légumes dans nos assiettes”, explique M. Mehmeti, abattu et soucieux.Depuis des années, les signalements de maladies génétiques et de cancers sont en hausse dans la région, affirme-t-il.”Les émissions de plomb ont provoqué des défaillances cérébrales, surtout chez les enfants mais aussi des problèmes génétiques sur les bétails et les volailles”, reconnait M. Kila.Quant aux déchets qui ne sont pas laissés à l’air libre, l’Albanie, qui n’a pas les capacités de traitement nécessaires, en exporte.”L’Albanie dispose d’une loi sur l’exportation des déchets dangereux et non dangereux, mais le problème se trouve dans le manque de contrôle des procédures”, explique Lavdosh Ferruni, un autre militant écologiste.A l’été 2024, 102 conteneurs de déchets sont ainsi partis d’Elbasan vers la Thaïlande, où ils devaient être recyclés. Mais après le signalement d’un lanceur d’alerte soupçonnant que ces déchets étaient dangereux et n’avaient pas été enregistrés comme tels, ils ont dû faire demi-tour.Le parquet de la ville de Durres, en coopération avec l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), a ouvert une enquête, mais pour l’instant, les déchets sont toujours en Albanie.Contacté, le ministère de l’Environnement et du Tourisme n’a pas répondu à l’AFP. 

“J’adore les femmes”, assure Gérard Depardieu à son procès pour agressions sexuelles

“J’adore les femmes”, a répété mercredi Gérard Depardieu au troisième jour de son procès à Paris pour agressions sexuelles, au cours duquel il a été soutenu par son amie Fanny Ardant mais accablé par d’autres témoignages.”J’adore les femmes et la féminité, je me sens moi-même très féminin”, a déclaré Gérard Depardieu dans la soirée à la barre, suscitant quelques rires dans la salle. Appelé à parler de sa personnalité par le président du tribunal correctionnel de Paris, l’acteur a admis pouvoir être “grossier, vulgaire, mais je ne passe pas mon temps à faire ça”, a-t-il poursuivi, regrettant “les temps anciens” et prenant la défense de Roman Polanski, réalisateur “décrié”, “qui a vécu 50 ans de persécution”.  L’après-midi avait été consacré aux auditions de témoins. A la barre, le directeur photo, le chef opérateur son ou encore le chef machiniste sur “Les Volets verts”, tous appelés par la défense du comédien mondialement connu, ont nié avoir vu la moindre agression sur le tournage du film de Jacques Becker en 2021. “Je peux vous garantir que si j’avais assisté à une agression sexuelle, je serais aussi devant vous aujourd’hui pour le dire”, a déclaré Yves Angelo, directeur photo. Comme Fanny Ardant qui a témoigné la première, aucun de ces techniciens n’a déclaré avoir eu quelque chose à signaler concernant le comportement de l’acteur. Comme lors d’un monologue au théâtre, l’actrice dans sa robe noire au col blanc, a déclamé un long message d’amitié au prévenu.”Moi, Fanny Ardant, je n’ai jamais assisté à un geste que j’aurais trouvé choquant” de Gérard Depardieu, a affirmé l’amie de l’acteur, 76 ans comme lui et qui a participé au tournage des “Volets verts”.  Des témoignages à l’opposé de ceux de trois femmes citées à la barre par les parties civiles.- “Dégoûtée” – Comme celui de Marie, une journaliste qui a tourné une émission de télévision en 2007 avec Gérard Depardieu comme invité. Des sanglots dans la voix, la jeune femme a raconté le jour où l’acteur est arrivé derrière elle et lui “a pétri le dos en grognant” et en descendant vers sa jupe.  Sarah B. avait 20 ans quand elle a tourné sur la série Marseille avec Gérard Depardieu. “Il avait sa main dans mon dos, il a commencé à grogner, j’ai trouvé ça étrange”, commence-t-elle. “Et il a mis sa main dans ma culotte contre ma peau. Je l’ai repoussé, il l’a refait”. Selon sa déposition devant le tribunal, il aurait ensuite dit: “Ben quoi ? Je croyais que tu voulais réussir dans le cinéma”.Lucile enfin était costumière sur un film avec Gérard Depardieu en 2014 sur lequel elle raconte avoir été agressée. Des faits pour lesquels elle a porté plainte l’année dernière mais qui sont prescrits. “Il me pousse derrière des rideaux, me met la main sur ma culotte et mon collant, sur mon sexe, sur ma poitrine. Il me dit qu’il veut faire plein de choses avec moi, que d’autres ont dit oui, que d’autres diront oui”, a assuré la jeune femme qui a abandonné le cinéma, “dégoûtée”.Des témoignages qui ressemblent à celui de la deuxième plaignante dans ce procès, Sarah (prénom modifié), qui a rappelé les faits dans la matinée. – “Je ne touche pas !” -“Je l’ai peut-être frôlée avec le dos dans le couloir, mais je ne l’ai pas touchée !”, s’est défendu Gérard Depardieu. “Je n’ai pas fait d’agression sexuelle, une agression c’est plus grave que ça je crois.” “Plus grave que quoi ?”, l’a interpellé l’avocate de Sarah, Me Claude Vincent. “Plus grave qu’une main aux fesses. Enfin, je n’ai pas mis de main aux fesses !”, s’est empressé d’ajouter l’acteur. Sarah, troisième assistante sur “Les Volets verts” a raconté que le 1er septembre 2021, elle a accompagné l’acteur de la loge vers le plateau.”Ce soir-là, son équipe n’est pas là”, décrit la jeune femme. “On est parti des loges, il faisait nuit et au bout de la rue, il a mis la main sur ma fesse, il l’a posée tranquillement”, a mimé Sarah, à quelques mètres de Gérard Depardieu.Sarah, 34 ans, a indiqué avoir été agressée ensuite à deux reprises, sur les fesses et sur les seins. Gérard Depardieu est aussi jugé pour agression sexuelle sur une femme, 54 ans aujourd’hui, qui était décoratrice sur le même tournage, accusation qu’il conteste également. Les réquisitions du parquet sont attendues jeudi. 

En Israël, Bardella rencontre des survivants du 7-Octobre et défend un front commun

Jordan Bardella, le président du parti français d’extrême droite Rassemblement national, a entamé mercredi une visite sans précédent pour sa formation en Israël afin d’assister à une conférence sur la lutte contre l’antisémitisme, à l’invitation du gouvernement israélien.Premier dirigeant du parti fondé par Jean-Marie Le Pen à être officiellement invité par le gouvernement israélien, il s’est d’abord rendu sur les lieux du massacre du festival Nova, où plus de 370 personnes ont été tuées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël.Le jeune président du RN s’est recueilli devant des photos des victimes sous le vrombissement des avions militaires israéliens qui survolent quotidiennement cette partie du Néguev depuis la reprise le 18 mars des frappes aériennes dans la bande de Gaza, toute proche, après une trêve d’environ deux mois.M. Bardella a longtemps écouté un jeune homme de 25 ans, survivant de la tuerie. “Vous avez beaucoup de courage, c’est important que les gens en France se rendent compte de ce qui s’est passé ici”, lui a-t-il dit.Selon Paris, l’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 50 Français.La visite a été menée par un représentant de l’armée israélienne, et ponctuée de commentaires du ministre israélien de la Diaspora, Amichai Chikli, et de l’ancien député français LR (droite), Meyer Habib.Dans la même région, à Netiv Haasara, M. Bardella a ensuite rencontré Sabine Taasa, une Franco-Israélienne dont le mari et le fils aîné ont été tués lors de l’attaque du Hamas. “Il faut occuper Gaza”, lui a-t-elle dit, “on n’a pas demandé cette guerre, j’espère que l’Europe pourra le comprendre”. Au cours de la conversation, M. Bardella a lui estimé que le conflit dans la bande de Gaza était celui de “la civilisation contre la barbarie”.Auprès des journalistes français l’accompagnant, il s’est refusé à tout commentaire “sur des opérations militaires qui sont en cours”.- “Mêmes adversaires” -Plus tôt, il avait affirmé qu’Israël et la France avaient “les mêmes adversaires”, établissant un parallèle entre l’attaque du Hamas en Israël et les attentats jihadistes du 13 novembre 2015 en France.De retour à Jérusalem, il s’est rendu en fin d’après-midi au mémorial de la Shoah de Yad Vashem.Jeudi, M. Bardella doit prendre la parole lors d’une grande conférence sur l’antisémitisme, aux côtés d’autres représentants de l’extrême droite européenne.Son invitation a suscité des réactions en Israël et parmi d’autres invités internationaux à l’évènement, dont l’intellectuel français, Bernard-Henri Lévy, qui a annulé sa venue.  Malgré ses efforts de dédiabolisation, notamment envers la communauté juive, le RN reste associé aux propos antisémites de son fondateur Jean-Marie Le Pen, décédé en janvier 2025. “Jordan Bardella n’est pas un homme d’extrême droite, mais un ami extrême d’Israël”, avait déclaré M. Chikli pour justifier son invitation.Interrogé sur la déportation des Juifs de France lors d’une rencontre avec la presse à Netiv Haasara, M. Bardella a répondu : “Je considère que le régime de Vichy a pris une part bien plus qu’active dans la collaboration avec l’Allemagne nazie et que le régime de Vichy portait en lui le déshonneur de la France.””Mais pour moi, la France était à Londres, aux côtés du général de Gaulle”, a-t-il ajouté, précisant néanmoins que “la France, par le régime de Vichy [était] en partie responsable” de la Déportation.L’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 otages enlevés lors de cette attaque, 58 sont toujours retenus dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts, selon l’armée israélienne.L’offensive militaire israélienne de représailles a tué au moins 50.183 personnes à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.