AFP Top News

La Grèce et la Turquie luttent contre les incendies qui ont déjà fait deux morts

La Grèce et la Turquie font face à de violents incendies jeudi, qui ont entraîné l’évacuation de 5.000 personnes sur l’île de Crète et près d’Athènes, et causé la mort de deux personnes dans la province turque d’Izmir.Un homme de 80 ans, confiné au lit a été retrouvé mort dans une maison endommagée par le feu dans la ville d’Ödemis, située dans une région touristique près d’Izmir dans l’ouest de la Turquie, selon l’agence privée turque DHA.Le ministre turc de l’Agriculture et des Forêts Ibrahim Yumakli a par ailleurs annoncé sur X le décès d’un ouvrier forestier qui luttait contre les flammes dans cette même ville.”Le principal problème est la vitesse du vent qui atteint jusqu’à 85 km/h, ce qui fait que le feu se propage très rapidement”, a souligné le gouverneur d’Izmir, Süleyman Elban, présent sur place jeudi.En Grèce, à une trentaine de kilomètres à l’est d’Athènes, près du port de Rafina – actif notamment pour les ferries à destination de certaines îles touristiques -, un feu s’est déclaré jeudi après-midi, attisé par les vents importants qui soufflent dans cette zone périurbaine. “D’importants moyens terrestres et aériens luttent pour contenir l’incendie”, a annoncé Vassilios Vathrakoyannis, porte-parole des pompiers lors d’un point-presse, avec 170 pompiers déployés, 48 véhicules, 17 avions et 7 hélicoptères.Quelque 300 personnes ont été évacuées et 51 secourues, a-t-il indiqué.Il a également prévenu que les prochains jours “s’annoncent difficiles” en Grèce en raison d’une hausse des températures attendue associée à des vents violents, notamment dans la région d’Athènes.Mais jeudi soir, la situation sur ce front était meilleure d’après les pompiers grecs. – Aéroport international -Les fumées se sont répandues jusqu’aux abords de l’aéroport international d’Athènes sans toutefois perturber le trafic aérien.”La situation est très difficile”, avait assuré Dimitris Markou, le maire des communes de Spata-Artemis, proches de l’aéroport, à l’agence de presse ANA avant la maîtrise partielle du feu. “Le front de feu est vaste. Les vents changent de direction”, avait-t-il ajouté. La route principale en direction d’Athènes qui avait été fermée à la circulation dans la journée était de nouveau accessible jeudi soir tout comme le port de Rafina. En Crète (sud), l’une des principales destinations touristiques de Grèce, l’incendie qui s’est déclenché mercredi dans des broussailles a poussé les autorités à évacuer “3.000 touristes et 2.000 habitants dans la nuit de mercredi à jeudi”, a assuré le président de l’Union des hôteliers de la région, Yorgos Tzarakis, à l’AFP.”La plupart des touristes ont été transférés dans le nord de l’île”, la plus grande de Grèce, a-t-il ajouté, joint par téléphone.Des renforts ont été envoyés d’Athènes pour aider les pompiers locaux dont la tâche est rendue difficile par l’intensité des vents qui soufflent sur la région. – Terrain accidenté -La lutte contre le feu est rendue particulièrement difficile par le terrain accidenté et aride dans cette partie l’île. Quelque 270 pompiers, 10 hélicoptères et des drones luttent contre les flammes, selon les pompiers.Selon des médias, des maisons et des cultures, en particulier des serres, ont été endommagées dans cette région productrice de légumes et de fruits.Outre l’agriculture, Iérapetra qui compte 23.000 d’habitants, est une station balnéaire. Comme sur le reste de l’île, la saison touristique bat son plein.Le mois de juillet est chaque année “le plus chaud de l’été et le risque d’incendie est toujours très fort”, a souligné le porte-parole des pompiers grecs.Au cours des dernières 24 heures, 40 incendies de végétation et de forêt se sont déclarés, selon M. Vathrakoyannis.La Grèce a jusqu’ici été épargnée par la canicule qui frappe une partie de l’Europe, en particulier l’Espagne, le Portugal et la France.Mais à partir de ce week-end, les températures vont grimper et atteindre jusqu’à 43°C dans certaines régions grecques, selon les prévisions météorologiques de la chaîne ERT.  Le risque d’incendies reste lui aussi très élevé vendredi dans plusieurs régions, dont celle d’Athènes, l’Attique.Située dans le sud-est de l’Europe sur la Méditerranée, la Grèce est particulièrement vulnérable aux incendies chaque été, alimentés par des vents violents, la sécheresse et des températures élevées. Quelque 45.000 hectares avaient été brûlés, selon le WWF Grèce et l’Observatoire national d’Athènes.Mais 2023 reste l’année la plus destructrice en terme de superficie brûlée avec près de 175.000 hectares partis en fumée et 20 morts. hec-mr-bur-ach-bg/sia/liu

Saône-et-Loire: un ado tué et quatre blessés après un refus d’obtempérer

Un adolescent de 13 ans est mort et quatre de ses amis ont été blessés dans l’accident d’une voiture qu’ils conduisaient sans permis, jeudi près de Montceau-les-Mines, après un refus d’obtempérer.Le véhicule a effectué une sortie de route avant 05H00 sur la commune de Gourdon, alors qu’il était “suivi à distance” par des policiers, a annoncé la préfecture dans un communiqué.Outre le jeune décédé, qui était passager du véhicule, le conducteur âgé de 15 ans et trois autres adolescents ont été hospitalisés sans que leur vie ne soit en danger, selon le parquet de Chalon-sur-Saône.La voiture, qui appartenait aux parents de l’un des membres du groupe, est tombée en contrebas de la route et a heurté un arbre, a-t-il ajouté.”Aucun contact n’est intervenu” entre le véhicule des policiers, qui étaient deux, et celui des cinq adolescents, a précisé jeudi soir le procureur Patrice Guigon dans un communiqué. Arrivés les premiers sur place, les deux policiers ont porté les premiers secours aux victimes, a-t-il ajouté.Une enquête a été ouverte pour homicide et blessures involontaires aggravés et refus d’obtempérer, a encore déclaré Patrice Guigon. Selon ses services, les deux policiers ont été entendus par les gendarmes qui mènent les investigations.La mairie de Montceau-les-Mines, dont un adjoint a échangé avec les familles des adolescents, a assuré à l’AFP qu’il s’agissait d'”une bande d’amis du même collège”, “sans histoire”.  – “Erratique” -“Il y a eu un refus d’obtempérer, il y a eu une fuite”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en marge d’un déplacement à Libourne, en exprimant une “pensée” pour la victime et ses parents.”C’est grave”, a-t-il poursuivi en appelant les automobilistes à respecter les contrôles des forces de l’ordre. “Il faut vraiment que les conducteurs puissent obtempérer lorsqu’il y a des policiers, lorsqu’il y a des gendarmes qui leur demandent de stopper le véhicule.”D’après Stéphan Ragonneau, secrétaire régional du syndicat de police Alliance, qui a eu accès aux rapports de ses collègues, les agents avaient repéré le “comportement erratique d’un véhicule qui faisait des marches arrière, des marches avant et plusieurs fois le tour de ronds-points” à Montceau-les-Mines.Ils ont voulu effectuer “un contrôle de routine”, mais le véhicule est sorti de la ville en direction du sud, “a éteint ses phares et a accéléré”, relate-t-il à l’AFP. Selon leur récit, rapporté par le syndicaliste, “ils ont arrêté le gyrophare, se sont mis à distance et l’ont perdu de vu dans un virage”. Après avoir tourné, ils ont vu la voiture “en contre-bas et ont porté les premiers secours aux victimes”.Par ailleurs, un homme de 18 ans a été blessé jeudi matin dans l’Ain après avoir refusé d’obtempérer à un contrôle de gendarmes, selon le centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie du département. L’automobiliste a perdu “le contrôle de son véhicule et fait plusieurs tonneaux” vers 09H50 sur une route départementale à l’entrée de la commune de Messimy-sur-Saône après une course-poursuite d’une quinzaine de kilomètres avec une patrouille de deux motards de la gendarmerie.Le jeune homme, qui a été désincarcéré de sa voiture, a été héliporté pour une hospitalisation à Lyon. Touché à l’épaule, ses jours en sont pas en danger.

Loup: Macron plaide pour davantage de prélèvements pour protéger le pastoralisme

Au chevet des éleveurs, Emmanuel Macron a plaidé jeudi pour empêcher l’implantation du loup là “où il y a du pastoralisme”, quitte à autoriser qu’un plus grand nombre de canidés soient abattus, une décision saluée par le premier syndicat agricole mais décriée par les défenseurs de la biodiversité.”On ne va pas laisser le loup se développer et qu’il aille dans des massifs où il est en compétition avec des activités qui sont les nôtres”, a ajouté le chef de l’Etat en marge d’un déplacement dans l’Aveyron.”Et donc ça veut dire qu’il faut, comme on dit pudiquement, le prélever davantage”, a-t-il insisté.Selon un décompte de la préfète coordinatrice sur le loup publié fin juin, 64 loups ont été “détruits légalement” en 2025, le plafond autorisé étant 192, et 11 illégalement.Le chef de l’Etat a notamment argué que la présence de l’ours, du loup “et même du vautour” conduisait les éleveurs à laisser leurs bêtes “en bas”. “Et donc on a des terres qui redeviennent de la friche, de la broussaille et du coup qu’est ce qui se passe: je vous le parie, dans quatre ans on aura des incendies”, a-t-il appuyé.Le chef de l’Etat “reconnait la situation intenables des éleveurs face à la prédation”, a salué le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, qui a déploré “à mi-2025”, un “nombre de victimes (…) doublé par rapport à l’année 2024, atteignant des niveaux inédits”, sur le réseau social X.”Il faut passer de la parole aux actes, Monsieur le Président”, a ajouté M. Rousseau, qui a notamment appelé à “lever la décision” prise récemment de restreindre “aux seules exploitations ayant subi au moins deux prédations dans les quatre derniers mois”, l’envoi des louvetiers, bénévoles agréés par l’Etat pour abattre les loups.”Tous les gens qui inventent des règles et qui ne vivent pas avec des bêtes dans des endroits où il y a l’ours qui redéboule ou le loup, qu’ils aillent y passer deux nuits”, a encore lancé le chef de l’Etat, assurant connaître “l’angoisse que ça représente” et fustigeant l’accumulation des règles imposées aux éleveurs.- Une loi envisagée -Le président se fonde notamment sur la récente décision au niveau européen de déclasser le statut du loup, devenu une espèce “protégée” et non plus “strictement protégée”. Cette évolution avait d’ailleurs été dénoncée par des défenseurs de la biodiversité.”Et donc là, comme ce n’est plus une espèce très protégée, il ne faut pas qu’on attende qu’il se soit installé, que vous ayez fait tous les investissements, pour pouvoir prélever”, c’est à dire abattre, des animaux.La prise de position présidentielle a fait bondir l’association de défense des animaux One Voice, qui a qualifié le chef de l’Etat de “fossoyeur des loups et de tous les animaux sauvages pour mieux flatter les lobbies de l’élevage et de la chasse”.Fin juin, le gouvernement avait déjà pris un arrêté permettant aux éleveurs bovins et équins d’opérer des tirs de défense contre les loups pour protéger leur troupeau même lorsque celui-ci n’aura pas été déjà attaqué. La ministre de l’Agriculture Annie Genevard avait notamment indiqué le 28 mai devant le Sénat qu’à la date du 12 mai, “ce sont déjà 759 attaques et 2.617 bêtes prédatées”, causant des “préjudices considérables”.Cette fois, Emmanuel Macron a jugé “vraisemblable qu’il faille une loi” pour parvenir à ses fins, se tournant vers les parlementaires présents lors de sa visite à Roquefort-sur-Soulzon qui, selon lui, “auront des alliés dans beaucoup de départements”.”Exclure les loups des zones d’élevage n’est pas réaliste et ne relève d’aucun fondement scientifique. Les loups vivent dans de grands territoires qu’il est impossible de diviser”, a fait valoir auprès de l’AFP Cédric Marteau, de l’association de défense de l’environnement LPO. “L’enjeu est de poursuivre le travail entrepris avec les éleveurs et de procéder au renforcement des mesures permettant de limiter les interactions avec les troupeaux”, a-t-il martelé.Ces derniers mois, les attaques se sont multipliées, touchant les zones pastorales, mais aussi des zones d’élevages dispersés dans des champs en basse altitude, poussant les éleveurs à réclamer un assouplissement des tirs de défense.vl-jmt-jmi-ngu/mdz/jum/gvy

Loup: Macron plaide pour davantage de prélèvements pour protéger le pastoralisme

Au chevet des éleveurs, Emmanuel Macron a plaidé jeudi pour empêcher l’implantation du loup là “où il y a du pastoralisme”, quitte à autoriser qu’un plus grand nombre de canidés soient abattus, une décision saluée par le premier syndicat agricole mais décriée par les défenseurs de la biodiversité.”On ne va pas laisser le loup se développer et qu’il aille dans des massifs où il est en compétition avec des activités qui sont les nôtres”, a ajouté le chef de l’Etat en marge d’un déplacement dans l’Aveyron.”Et donc ça veut dire qu’il faut, comme on dit pudiquement, le prélever davantage”, a-t-il insisté.Selon un décompte de la préfète coordinatrice sur le loup publié fin juin, 64 loups ont été “détruits légalement” en 2025, le plafond autorisé étant 192, et 11 illégalement.Le chef de l’Etat a notamment argué que la présence de l’ours, du loup “et même du vautour” conduisait les éleveurs à laisser leurs bêtes “en bas”. “Et donc on a des terres qui redeviennent de la friche, de la broussaille et du coup qu’est ce qui se passe: je vous le parie, dans quatre ans on aura des incendies”, a-t-il appuyé.Le chef de l’Etat “reconnait la situation intenables des éleveurs face à la prédation”, a salué le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, qui a déploré “à mi-2025”, un “nombre de victimes (…) doublé par rapport à l’année 2024, atteignant des niveaux inédits”, sur le réseau social X.”Il faut passer de la parole aux actes, Monsieur le Président”, a ajouté M. Rousseau, qui a notamment appelé à “lever la décision” prise récemment de restreindre “aux seules exploitations ayant subi au moins deux prédations dans les quatre derniers mois”, l’envoi des louvetiers, bénévoles agréés par l’Etat pour abattre les loups.”Tous les gens qui inventent des règles et qui ne vivent pas avec des bêtes dans des endroits où il y a l’ours qui redéboule ou le loup, qu’ils aillent y passer deux nuits”, a encore lancé le chef de l’Etat, assurant connaître “l’angoisse que ça représente” et fustigeant l’accumulation des règles imposées aux éleveurs.- Une loi envisagée -Le président se fonde notamment sur la récente décision au niveau européen de déclasser le statut du loup, devenu une espèce “protégée” et non plus “strictement protégée”. Cette évolution avait d’ailleurs été dénoncée par des défenseurs de la biodiversité.”Et donc là, comme ce n’est plus une espèce très protégée, il ne faut pas qu’on attende qu’il se soit installé, que vous ayez fait tous les investissements, pour pouvoir prélever”, c’est à dire abattre, des animaux.La prise de position présidentielle a fait bondir l’association de défense des animaux One Voice, qui a qualifié le chef de l’Etat de “fossoyeur des loups et de tous les animaux sauvages pour mieux flatter les lobbies de l’élevage et de la chasse”.Fin juin, le gouvernement avait déjà pris un arrêté permettant aux éleveurs bovins et équins d’opérer des tirs de défense contre les loups pour protéger leur troupeau même lorsque celui-ci n’aura pas été déjà attaqué. La ministre de l’Agriculture Annie Genevard avait notamment indiqué le 28 mai devant le Sénat qu’à la date du 12 mai, “ce sont déjà 759 attaques et 2.617 bêtes prédatées”, causant des “préjudices considérables”.Cette fois, Emmanuel Macron a jugé “vraisemblable qu’il faille une loi” pour parvenir à ses fins, se tournant vers les parlementaires présents lors de sa visite à Roquefort-sur-Soulzon qui, selon lui, “auront des alliés dans beaucoup de départements”.”Exclure les loups des zones d’élevage n’est pas réaliste et ne relève d’aucun fondement scientifique. Les loups vivent dans de grands territoires qu’il est impossible de diviser”, a fait valoir auprès de l’AFP Cédric Marteau, de l’association de défense de l’environnement LPO. “L’enjeu est de poursuivre le travail entrepris avec les éleveurs et de procéder au renforcement des mesures permettant de limiter les interactions avec les troupeaux”, a-t-il martelé.Ces derniers mois, les attaques se sont multipliées, touchant les zones pastorales, mais aussi des zones d’élevages dispersés dans des champs en basse altitude, poussant les éleveurs à réclamer un assouplissement des tirs de défense.vl-jmt-jmi-ngu/mdz/jum/gvy

Incendies: le 4e régiment de sécurité civile inauguré avant la “saison de tous les dangers”

Le 4e régiment de la sécurité civile a été inauguré jeudi à Libourne (Gironde) par les ministres de l’Intérieur Bruno Retailleau et des Armées Sébastien Lecornu, à l’aube de la “saison de tous les dangers” pour la menace incendie.Le projet d’ouverture de cette caserne de spécialistes de la gestion de catastrophes naturelles, d’un coût de 400 millions d’euros, a été lancé en 2022 par l’exécutif, quelques mois après les mégafeux qui ont détruit 30.000 hectares de forêts en Gironde.”J’ai vu concrètement ce à quoi nous expose la multiplication des risques climatiques et la récurrence de ces épisodes nous oblige à une plus grande résilience”, a dit lors de la cérémonie d’installation le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, justifiant “l’effort très important sur le plan budgétaire” décidé par le gouvernement.”Nous sommes le 3 juillet, c’est-à-dire au seuil de la saison de tous les dangers. Vous le savez, le risque de feu est plus que jamais présent, avec les chaleurs caniculaires” a-t-il également mis en garde.Ce 4e Régiment d’instruction et d’intervention de la Sécurité civile (RIISC), après ceux de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loire), Corte (Corse) et Brignoles (Var), doit être doté à terme d’un effectif permanent de 650 sapeurs-sauveteurs.Près de 200 de ces militaires du Génie, spécialistes des catastrophes naturelles et affectés au sein du ministère de l’Intérieur, sont actuellement installés sur cette base, implantée sur les 11 hectares d’une ancienne caserne militaire de Libourne fermée il y a une quinzaine d’années.Pour le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, qui a rappelé qu’en 2022 “des moyens” et “unités” militaires avaient été mobilisés pour répondre au “défi” des mégafeux, cette nouvelle unité doit permettre de se préparer à un potentiel “scenario noir” de “concomitance de crises graves, tantôt intérieures, tantôt extérieures”.”Remettre un drapeau à une unité régimentaire, c’est quelque chose que nous faisons rarement. (…) Ces vingt dernières années, il y a eu plus de décisions de dissolution de régiment qui ont été prises que de décisions de constitution de régiment”, a-t-il rappelé.

Français détenus en Iran : Paris brandit la menace de “mesures de rétorsion”

Le président français Emmanuel Macron a menacé jeudi l’Iran de “mesures de rétorsion”, s’il maintient l’inculpation d’espionnage pour Israël à l’encontre des deux Français détenus depuis plus de trois ans par Téhéran et qui encourent la peine de mort.”La réponse ne se fera pas attendre”, a-t-il prévenu, annonçant son intention d’en parler prochainement avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian.Arrêtés en mai 2022 au dernier jour d’un voyage touristique, Cécile Kohler et Jacques Paris sont visés par des accusations d'”espionnage pour le Mossad”, le service de renseignement extérieur israélien, de “complot pour renverser le régime” et de “corruption sur Terre”, a appris mercredi l’AFP auprès d’une source diplomatique occidentale et de l’entourage des détenus.Jusqu’à présent, l’Iran indiquait seulement que les deux Français étaient accusés d’espionnage, sans jamais préciser pour quel pays. Téhéran n’a pas encore confirmé si de nouvelles accusations ont été portées contre eux.De tels chefs d’accusation sont une “provocation à l’égard de la France” et un “choix inacceptable d’agressivité”, a fustigé Emmanuel Macron. “Je pourrais dire simplement que c’est fantaisiste si ce n’était pas criminel”. M. Macron n’a pas précisé la nature des “mesures de rétorsion” envisagées.Plus tôt, le ministre français des Affaires étrangères avait rappelé l’existence d’un levier que Paris pouvait activer.”Nous l’avons toujours dit à nos interlocuteurs du régime iranien: la question de décisions éventuelles sur des sanctions sera conditionnée au règlement de ce problème, de ce différend majeur”, a déclaré Jean-Noël Barrot.- “Snapback” -Face à la politique iranienne d’enrichissement d’uranium, les pays occidentaux menacent régulièrement Téhéran d’un “snapback”, mécanisme qui permet de réimposer des sanctions internationales, allégées dans le cadre d’un accord conclu en 2015. Cet accord signé à Vienne avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (France, Allemagne, Royaume-Uni, Chine, Russie, Etats-Unis) prévoyait d’encadrer le programme nucléaire iranien, en contrepartie d’un allègement des sanctions internationales.En 2018, Donald Trump avait retiré unilatéralement les Etats-Unis de l’accord – auquel se conformait Téhéran, selon l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA).En représailles, Téhéran a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies et porté le seuil à 60%, inférieur aux 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, mais très loin du plafond de 3,67% fixé par l’accord de Vienne.La résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui endosse cet accord, prévoit une clause appelée “snapback” permettant de réimposer les sanctions en cas de violation de l’accord. Ce texte expire le 18 octobre 2025.Selon cette résolution, tout “État participant” à l’accord peut déclencher ce mécanisme s’il juge qu’il y un cas de “non-respect notable d’engagements d’un autre participant”.Dans les 30 jours suivants, le Conseil doit se prononcer par vote sur un projet de résolution visant à confirmer la levée des sanctions: si l’État plaignant veut au contraire les rétablir, il peut opposer son veto à cette résolution, rendant le “snapback” automatique.L’option est de nouveau évoquée par Paris au lendemain de la décision iranienne de suspendre sa coopération avec l’AIEA.- “Double péril” -Le sort de Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans originaire de l’est de la France, et de son compagnon Jacques Paris, 72 ans, inquiète.Ils étaient encore récemment détenus dans la prison d’Evine, touchée le 23 juin par des frappes israéliennes. La Française a été transférée à la hâte avec d’autres prisonniers, sans pouvoir emmener d’affaires personnelles, à la prison de Qarchak, où elle est restée 24 heures, a indiqué mercredi à l’AFP sa soeur Noémie, en se basant sur le compte-rendu d’une visite consulaire d’un diplomate français mardi au pénitencier de Bozorg, dans le sud de Téhéran.Puis, “on lui a bandé les yeux et on l’a emmenée dans un autre lieu de détention qu’on ne connaît pas”.”Cécile ne dort plus depuis les bombardements”, a poursuivi Noémie Kohler, dont le dernier contact téléphonique avec sa sÅ“ur remonte au 28 mai.Jacques Paris a, lui, été transféré dans un lieu également inconnu, “tout seul dans une cellule”. “Il n’a pas de meubles. Donc il continue à dormir à même le sol”, a ajouté Noémie Kohler.La jeune femme s’est dite “extrêmement inquiète sur leur état psychique”, sur “ce double péril de mort (…) la reprise des bombardements et cette condamnation à mort qui leur pend au-dessus de la tête”.

Examens, horaires, bâti: les syndicats exigent d’adapter l’école à la canicule

Examens, horaires de classe, bâti inadapté, temps scolaire: les syndicats fustigent un manque de préparation de l’Education nationale face à la canicule et exigent “des mesures concrètes” pour adapter l’école au changement climatique.”L’impréparation et l’improvisation du ministère met en danger les personnels et les élèves”, s’est emporté Sud dans un communiqué jeudi, à l’issue de plusieurs journées de flambée du mercure pendant la dernière semaine de classe pour les élèves du primaire, et pendant les oraux du bac.Les syndicats déplorent un retard à l’allumage du gouvernement, avec des directives arrivées tard dimanche.Lors d’une conférence de presse à Paris jeudi, Laetitia Aresu, secrétaire générale Sgen CFDT, a parlé de mesures demandées aux établissements parfois inapplicables, comme le fait de ventiler, baisser les stores, ou utiliser des salles protégées de la chaleur quand il n’y en a pas. Une professeure de maternelle à Paris, Laetitia, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, raconte que dans sa classe la température a “avoisiné les 35°C” la semaine dernière. “On a des ventilateurs, qui ne sont pas très efficaces. Du coup, des parents sont venus à l’école avec leurs propres ventilateurs pour nous les prêter”, soupire-t-elle.Sud parle d’une “déconnexion avec la réalité” du terrain et déplore que les personnels enseignants aient “été contraints d’accueillir des élèves dans des salles avoisinant parfois les 42 degrés” avec des cas de malaises, maux de tête et autres, d’après le communiqué.Les lycéens passant le bac et leurs enseignants ont dû passer des examens sans “aucune adaptation concrète”, poursuit Sud.Plus de 2.000 établissements sont restés fermés mardi, essentiellement des écoles, à cause de la canicule, sur environ 45.000 écoles dans le pays.D’après le syndicat SNES-FSU, principal syndicat du second degré, seuls 57% des collèges et lycées (dont une majorité ont été construits entre 1950 et 1970) sont équipés de volets.- “Dès avril ou mai” -Mais les problèmes de surchauffe concernent aussi les écoles neuves, avec par exemple de grandes baies vitrées non protégées du soleil.”On sait qu’on aura de plus en plus d’épisodes caniculaires”, insiste Laetitia Aresu. “Certains collègues dans le sud de la France nous disent que dès avril ou mai les conditions d’apprentissage” sont perturbées par la chaleur, insiste-t-elle.Les syndicats rappellent qu’un décret fin mai oblige les employeurs à protéger leurs employés contre les risques liés à la chaleur et demandent “des mesures concrètes”.Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la fédération CFDT Education, avertit de risques de dôme de chaleur multipliés pendant le bac par exemple, ou de pertes de “semaines d’enseignement si on n’arrive pas à faire cours”.Le ministère de l’Education a rappelé ces derniers jours qu’un plan a été lancé en septembre 2023 pour rénover le bâti scolaire, mobilisant toutes les collectivités locales concernées.”2.500 écoles ont déjà pu bénéficier de ce financement pour mener des travaux de rénovation énergétique” avec un nouvel état des lieux attendu à la fin de l’été 2025, indiquait le ministère.Les syndicats revendiquent notamment l’adaptation des épreuves d’examen et concours, celle des horaires de classe, l’augmentation de l’eau potable fraîche mise à disposition.Des discussions à ce sujet pourraient notamment avoir lieu pendant la convention citoyenne sur les temps de l’enfant en cours, fait valoir Mme Nave Bekhti.Mais l’idée de réduire les horaires de classes quotidiens, très lourds en France, en retardant les départ en vacances d’été ne lui semblent pas ainsi “crédible” étant donné l’inadaptation des bâtiments scolaires aux cours en pic de chaleur estivale.

Examens, horaires, bâti: les syndicats exigent d’adapter l’école à la canicule

Examens, horaires de classe, bâti inadapté, temps scolaire: les syndicats fustigent un manque de préparation de l’Education nationale face à la canicule et exigent “des mesures concrètes” pour adapter l’école au changement climatique.”L’impréparation et l’improvisation du ministère met en danger les personnels et les élèves”, s’est emporté Sud dans un communiqué jeudi, à l’issue de plusieurs journées de flambée du mercure pendant la dernière semaine de classe pour les élèves du primaire, et pendant les oraux du bac.Les syndicats déplorent un retard à l’allumage du gouvernement, avec des directives arrivées tard dimanche.Lors d’une conférence de presse à Paris jeudi, Laetitia Aresu, secrétaire générale Sgen CFDT, a parlé de mesures demandées aux établissements parfois inapplicables, comme le fait de ventiler, baisser les stores, ou utiliser des salles protégées de la chaleur quand il n’y en a pas. Une professeure de maternelle à Paris, Laetitia, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, raconte que dans sa classe la température a “avoisiné les 35°C” la semaine dernière. “On a des ventilateurs, qui ne sont pas très efficaces. Du coup, des parents sont venus à l’école avec leurs propres ventilateurs pour nous les prêter”, soupire-t-elle.Sud parle d’une “déconnexion avec la réalité” du terrain et déplore que les personnels enseignants aient “été contraints d’accueillir des élèves dans des salles avoisinant parfois les 42 degrés” avec des cas de malaises, maux de tête et autres, d’après le communiqué.Les lycéens passant le bac et leurs enseignants ont dû passer des examens sans “aucune adaptation concrète”, poursuit Sud.Plus de 2.000 établissements sont restés fermés mardi, essentiellement des écoles, à cause de la canicule, sur environ 45.000 écoles dans le pays.D’après le syndicat SNES-FSU, principal syndicat du second degré, seuls 57% des collèges et lycées (dont une majorité ont été construits entre 1950 et 1970) sont équipés de volets.- “Dès avril ou mai” -Mais les problèmes de surchauffe concernent aussi les écoles neuves, avec par exemple de grandes baies vitrées non protégées du soleil.”On sait qu’on aura de plus en plus d’épisodes caniculaires”, insiste Laetitia Aresu. “Certains collègues dans le sud de la France nous disent que dès avril ou mai les conditions d’apprentissage” sont perturbées par la chaleur, insiste-t-elle.Les syndicats rappellent qu’un décret fin mai oblige les employeurs à protéger leurs employés contre les risques liés à la chaleur et demandent “des mesures concrètes”.Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la fédération CFDT Education, avertit de risques de dôme de chaleur multipliés pendant le bac par exemple, ou de pertes de “semaines d’enseignement si on n’arrive pas à faire cours”.Le ministère de l’Education a rappelé ces derniers jours qu’un plan a été lancé en septembre 2023 pour rénover le bâti scolaire, mobilisant toutes les collectivités locales concernées.”2.500 écoles ont déjà pu bénéficier de ce financement pour mener des travaux de rénovation énergétique” avec un nouvel état des lieux attendu à la fin de l’été 2025, indiquait le ministère.Les syndicats revendiquent notamment l’adaptation des épreuves d’examen et concours, celle des horaires de classe, l’augmentation de l’eau potable fraîche mise à disposition.Des discussions à ce sujet pourraient notamment avoir lieu pendant la convention citoyenne sur les temps de l’enfant en cours, fait valoir Mme Nave Bekhti.Mais l’idée de réduire les horaires de classes quotidiens, très lourds en France, en retardant les départ en vacances d’été ne lui semblent pas ainsi “crédible” étant donné l’inadaptation des bâtiments scolaires aux cours en pic de chaleur estivale.

Dix ans après la rupture d’un barrage au Brésil, les riverains dénoncent la pollution tenace

Près de 10 ans après la rupture d’un barrage minier au Brésil, qui a fait 19 morts et causé un désastre écologique, les sols et l’eau toujours pollués empoisonnent la vie des riverains, raconte à l’AFP un chef coutumier en marge d’une procédure en réparation à Londres.Le 5 novembre 2015, la rupture du barrage minier de Fundao, près de la ville de Mariana, dans l’Etat du Minas Gerais (sud-est), avait entraîné une gigantesque coulée de boue de déchets toxiques qui s’était répandue sur 650 kilomètres le long d’un fleuve, le Rio Doce, jusqu’à l’océan Atlantique.”Mon peuple, ma culture ont toujours été liés au fleuve” mais “tout l’écosystème autour de la rivière a été détruit”, raconte Marcelo Krenak, arborant une coiffe traditionnelle de plumes bleues qui attire les regards en plein centre de la capitale britannique.Ce chef du peuple autochtone Krenak s’est déplacé pour assister à une audience qui se déroulait mercredi et jeudi à Londres, dans le cadre d’une vaste procédure pour obtenir réparation auprès du géant minier australien BHP – qui avait à l’époque des faits l’un de ses sièges mondiaux au Royaume-Uni.”Les plantes médicinales qui n’existaient que dans la rivière sont contaminées, le sol est contaminé, donc on ne peut pas planter, on ne peut pas utiliser l’eau de la rivière pour les animaux ou pour les plantes”, dénonce Marcelo Krenak.- “Terrible tragédie” -Après un méga-procès achevé en mars, il attend dans les semaines qui viennent la décision de la justice britannique sur la responsabilité de BHP, qui possédait avec la compagnie brésilienne Vale ce barrage dont la rupture avait emporté les maisons de plus de 600 personnes.La Haute Cour de Londres organise déjà, en parallèle, la deuxième phase de cette procédure, pour déterminer les éventuels dommages et intérêts. Elle pourrait s’ouvrir en octobre 2026 si la responsabilité de BHP était reconnue.L’organisation de ce second volet était au coeur de l’audience de cette semaine. La juge Finola O’Farrell, chargée du dossier, a annoncé jeudi en clôture des débats qu’elle rendrait ses décisions à une date ultérieure, selon une porte-parole du cabinet d’avocats des plaignants.L’entreprise assure, auprès de l’AFP, que la remise en état du Rio Doce dont la qualité de l’eau est selon elle “déjà revenue aux niveaux d’avant la rupture du barrage, reste une priorité”.Reconnaissant “une terrible tragédie”, elle affirme avoir été “toujours engagée à soutenir Samarco”, sa co-entreprise avec Vale, en vue de “faire ce qui est juste” pour les riverains et l’environnement – elle considère que la solution passe par un accord de réparation et de compensation à 170 milliards de reais (27 milliards d’euros) signé l’an dernier au Brésil.La majorité des 620.000 plaignants au procès de Londres (dont 46 municipalités) pensent pourtant ne pas être couverts par cet accord et espèrent obtenir quelque 36 milliards de livres (42 milliards d’euros) supplémentaires devant la justice britannique.- “Nous faisons l’histoire” -Marcelo Krenak promet que les plaignants apporteront “des preuves visuelles, des photos et des vidéos de ce qui a été fait, des dégâts que (la rupture du barrage) cause encore aujourd’hui” et met en avant des études qui prouvent que le fleuve mais aussi les poissons “sont contaminés”.”Ici, en Angleterre, nous faisons l’histoire parce qu’une grande entreprise, l’une des plus grandes sociétés minières du monde, est traduite en justice et cela pourrait créer un précédent, pour garantir que de tels crimes ne se reproduisent pas ailleurs sur la planète”, lance le chef coutumier.La ville de Mariana, l’une des plus touchées par le sinistre, espère obtenir grâce au procès britannique 28 milliards de reais (plus de quatre milliards d’euros).”Notre espoir est qu’ici, à Londres, la municipalité soit entendue car, au Brésil, nous n’avons pas été entendus”, explique à l’AFP son maire Juliano Duarte, présent lui aussi pour assister à l’audience préparatoire mercredi et jeudi.Selon lui, la justice britannique s’apprête à reconnaître la responsabilité de BHP, ce qui pourrait pousser cette entreprise à vouloir négocier directement avec les plaignants. “La municipalité est ouverte aux discussions et aux négociations mais nous n’accepterons pas des miettes comme celles proposées au Brésil.”