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Une voiture percute un groupe devant un bar d’Evreux: un mort, 5 blessés

Un mort, cinq blessés dont deux en urgence absolue: une voiture a foncé sans doute “délibérément” dans la foule dans la nuit de vendredi à samedi à Evreux après une altercation dans un bar à vin du centre-ville, “défavorablement connu” selon le maire. Trois personnes, dont deux se trouvaient à bord du véhicule, ont été placées en garde à vue.Dans le bar à vin La Winery dans le centre-ville de la ville normande, vers 04H00, “il y aurait eu une altercation (…) entre plusieurs personnes, notamment entre une jeune femme et plusieurs hommes”, a indiqué le procureur de la République d’Evreux Rémi Coutin à un correspondant de l’AFP.Les videurs ont alors décidé de faire sortir l’ensemble des clients qui se trouvaient dans l’établissement, soit une centaine de personnes, d’après la même source.”C’est à ce moment-là que, suite sans doute à l’altercation qu’il y a eu à l’intérieur de la boîte de nuit, une personne serait allée chercher un véhicule (…) et aurait reculé délibérément à grande vitesse en marche arrière dans la foule qui était à l’extérieur de l’établissement”, a ajouté le magistrat. “On a malheureusement un bilan très lourd, puisqu’on a eu une personne décédée sur place et cinq blessés, dont deux personnes qui sont en urgence absolue à l’heure où l’on parle”, a précisé M. Coutin. Les cinq personnes ont été hospitalisées au CH d’Evreux. La personne décédée est un homme, a également précisé le procureur.”Au moins deux personnes qui se trouvaient à bord du véhicule et une troisième qui se trouvait à l’extérieur”, deux hommes et une femme, ont été placées en garde à vue au commissariat d’Evreux, a indiqué M. Coutin, précisant que d’autres interpellations étaient “possibles”.- “Mouvement de foule” -Une enquête de flagrance a été ouverte pour homicide et tentative d’homicide, selon le magistrat, qui exclut tout motif “terroriste, de caractère raciste ou autre”.”A priori, on part sur l’idée d’une altercation entre clients de ce bar qui, du coup, dégénère complètement et aboutit à un drame terrible”, a-t-il résumé.Selon une source policière, les forces de l’ordre à leur arrivée ont vu une foule paniquée, avec de nombreuses personnes alcoolisées. Le véhicule aurait percuté à plusieurs reprises des personnes qui étaient sorties du bar La Winery et aurait ensuite pris la fuite. Dans un message sur son compte Facebook, le maire d’Evreux Guy Lefrand a tenu à exprimer son “émotion” et sa “profonde solidarité envers les victimes, leurs familles et leurs proches”, précisant que les faits avaient eu lieu avenue Winston Churchill.”Je salue la réactivité des forces de l’ordre et des secours, immédiatement mobilisés pour sécuriser la zone et prendre en charge les blessés. La situation est désormais revenue au calme”, a également souligné le maire de cette ville de près de 50.000 habitants.Interviewé sur BFMTV, le maire a également pointé du doigt l’établissement qui “aurait dû être fermé dès 01H00 du matin s’il respectait les consignes qui lui ont été données”.Le bar “ne respecte jamais les horaires de fermeture. C’est un établissement défavorablement connu”, a fustigé M. Lefrand.

La chasse à la tourterelle des bois de nouveau autorisée en France

La chasse à la tourterelle des bois, oiseau migrateur dont la population s’est effondrée en Europe, est de nouveau autorisée en France, une décision dénoncée samedi comme “inacceptable” par les défenseurs de la biodiversité.”Pour la saison de chasse 2025-2026, le total des prélèvements autorisés pour la tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est fixé, pour l’ensemble du territoire métropolitain, à 10.560 spécimens”, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel.Cette autorisation, délivrée par le ministère de la Transition écologique et de la Biodiversité, s’appuie sur “les recommandations de la Commission européenne (…) concernant la proposition d’ouverture d’un quota de chasse de la tourterelle des bois pour les pays de la voie centre-ouest de migration dont la France, suite au constat d’un meilleur état de conservation de l’espèce sur cette même voie de migration”, selon l’arrêté.”Tout chasseur ayant prélevé un individu” de cette espèce “doit l’enregistrer en temps réel, dès qu’il est en possession de l’oiseau capturé, sur l’application mobile +Chassadapt+ mise à sa disposition par la fédération nationale des chasseurs (FNC)”, selon le document. La fédération des chasseurs doit à son tour transmettre quotidiennement ces données à l’Office français de la biodiversité (OFB). Une fois le quota atteint, la FNC alerte les chasseurs, bloque l’application et adresse, avant le 1er mai 2026, à l’OFB et au ministère un “bilan consolidé” des prélèvements.”C’est une inacceptable rage de tuer qui est offerte aux chasseurs. Cette espèce reste à l’agonie”, a réagi auprès de l’AFP Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).”Si ces experts européens sur lesquels s’appuie le ministère constatent un +meilleur état de conservation+ de l’espèce, c’est tout simplement parce qu’on a suspendu la chasse” et l’autoriser à nouveau “au moment où l’espèce commence tout juste à se stabiliser, voire à offrir un frémissement de renaissance, c’est inacceptable”, a-t-il ajouté.L’été dernier, en renouvelant l’interdiction de tuer cet oiseau, le ministère relevait alors que la population de tourterelles des bois, “estimée en 2009 entre 397.000 et 480.000 couples, a(vait) diminué de 44% sur les 10 dernières années”, en grande partie du fait de “la disparition des habitats de l’espèce”.En 2020 c’est une décision du Conseil d’Etat qui avait conduit à la première suspension de la chasse à la tourterelle des bois.Le juge des référés avait fait valoir à l’époque que l’espèce avait “diminué de près de 80% en 15 ans” et que les experts recommandaient “l’interdiction de la chasse de cet oiseau sauvage”.La LPO regrette le choix de la France, alors que certains pays européens “comme la Tchéquie” ont maintenu l’interdiction de chasser, malgré les recommandations des experts européens, selon son président.”Ces mêmes experts recommandent de protéger sept espèces d’oiseau”, dont le canard siffleur et la caille des blés, “et là, le gouvernement français ne fait rien”, a regretté M. Bougrain Dubourg.

La chasse à la tourterelle des bois de nouveau autorisée en France

La chasse à la tourterelle des bois, oiseau migrateur dont la population s’est effondrée en Europe, est de nouveau autorisée en France, une décision dénoncée samedi comme “inacceptable” par les défenseurs de la biodiversité.”Pour la saison de chasse 2025-2026, le total des prélèvements autorisés pour la tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est fixé, pour l’ensemble du territoire métropolitain, à 10.560 spécimens”, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel.Cette autorisation, délivrée par le ministère de la Transition écologique et de la Biodiversité, s’appuie sur “les recommandations de la Commission européenne (…) concernant la proposition d’ouverture d’un quota de chasse de la tourterelle des bois pour les pays de la voie centre-ouest de migration dont la France, suite au constat d’un meilleur état de conservation de l’espèce sur cette même voie de migration”, selon l’arrêté.”Tout chasseur ayant prélevé un individu” de cette espèce “doit l’enregistrer en temps réel, dès qu’il est en possession de l’oiseau capturé, sur l’application mobile +Chassadapt+ mise à sa disposition par la fédération nationale des chasseurs (FNC)”, selon le document. La fédération des chasseurs doit à son tour transmettre quotidiennement ces données à l’Office français de la biodiversité (OFB). Une fois le quota atteint, la FNC alerte les chasseurs, bloque l’application et adresse, avant le 1er mai 2026, à l’OFB et au ministère un “bilan consolidé” des prélèvements.”C’est une inacceptable rage de tuer qui est offerte aux chasseurs. Cette espèce reste à l’agonie”, a réagi auprès de l’AFP Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).”Si ces experts européens sur lesquels s’appuie le ministère constatent un +meilleur état de conservation+ de l’espèce, c’est tout simplement parce qu’on a suspendu la chasse” et l’autoriser à nouveau “au moment où l’espèce commence tout juste à se stabiliser, voire à offrir un frémissement de renaissance, c’est inacceptable”, a-t-il ajouté.L’été dernier, en renouvelant l’interdiction de tuer cet oiseau, le ministère relevait alors que la population de tourterelles des bois, “estimée en 2009 entre 397.000 et 480.000 couples, a(vait) diminué de 44% sur les 10 dernières années”, en grande partie du fait de “la disparition des habitats de l’espèce”.En 2020 c’est une décision du Conseil d’Etat qui avait conduit à la première suspension de la chasse à la tourterelle des bois.Le juge des référés avait fait valoir à l’époque que l’espèce avait “diminué de près de 80% en 15 ans” et que les experts recommandaient “l’interdiction de la chasse de cet oiseau sauvage”.La LPO regrette le choix de la France, alors que certains pays européens “comme la Tchéquie” ont maintenu l’interdiction de chasser, malgré les recommandations des experts européens, selon son président.”Ces mêmes experts recommandent de protéger sept espèces d’oiseau”, dont le canard siffleur et la caille des blés, “et là, le gouvernement français ne fait rien”, a regretté M. Bougrain Dubourg.

La piscine à balles, “gros succès chez les bulldogs”: à Paris, l’émergence de garderies pour chiens

“A tout à l’heure doudou !”: début de matinée à la crèche parisienne Waggy, c’est l’heure de la séparation pour Ingrid et son chien Odéon.Après avoir couiné au départ de sa maîtresse, l’animal, un coton de Tuléar, arpente la garderie. Ni les peluches ni le parcours d’obstacles ne retiennent son attention.Odéon, sept ans, préfère s’asseoir dans un coin pour observer ses compagnons du jour : Loki, un labrador d’un an, et Bingo, une corgi de cinq mois, lancés dans une course effrénée à la balle. Leurs “parents”, comme on les surnomme ici, les y ont déposés pour la journée. “On a trois types de profils: des personnes qui travaillent, celles qui veulent offrir une journée sympa à leur chien et les touristes qui les font garder pendant qu’ils visitent Paris”, explique Maria Princi, co-fondatrice, avec Sara Chater, de la crèche ouverte en début d’année dans le 14e arrondissement, qui peut accueillir jusqu’à neuf pensionnaires.Après un test de sociabilité, les chiens à jour de leurs vaccins y sont accueillis du lundi au vendredi de 8H30 à 22H30. Le tarif varie de 5,95 à 12 euros de l’heure.”Les chiens ne viennent pas juste pour de la garde: on leur propose des jeux physiques, sensoriels, une balade… C’est vraiment comme une crèche”, explique Sara Chater. Tout au long de la journée, les “parents” reçoivent des nouvelles et photos de leur animal. Les deux vingtenaires, ex-ingénieures, se sont rencontrées en promenant leurs chiens et ont mis un an à concrétiser leur rêve d’ouvrir une garderie. Le plus dur? “Trouver un local commercial adapté parce que les établissements liés aux animaux sont considérés comme des espaces avec beaucoup de nuisances sonores et qu’il leur faut aussi de la lumière extérieure”, détaille Sara Chater.Autre difficulté: l’obtention des fonds requis auprès des banques, qui “n’avaient aucun comparatif commercial”, au point qu’ouvrir en tant que “toiletteur-crèche”, par exemple, “aurait sans doute été plus facile”. Délicat en effet de chiffrer ce marché de niche, distinct des pensions animalières. La fondation 30 Millions d’Amis, dans une réaction à l’AFP, salue une “bonne initiative” pour ne pas laisser son chien seul, et une “alternative aux pet sitters”, appelant néanmoins à la prudence quant à “la qualité de l’établissement, les compétences du personnel et l’attitude de son animal dans cet environnement”. Pour Ingrid, cette solution de garde permet de stimuler Odéon au contact de jeunes chiens et offre une solution plus pérenne que les dog-sitters, qui “finissent souvent par ne plus être disponibles”, explique-t-elle, se remémorant la première visite d’Odéon, “qui ne voulait pas repartir !” – Lien social -Dans le 17e arrondissement, le “social club canin” The Dogry, inauguré mi-juillet, propose mur à jouets, toboggan et même une piscine à balles, qui rencontre “un gros succès chez les goldens et chez les bulldogs”, sourit le co-fondateur Lenny Pomerantz. L’accès est réservé aux membres – pour 60 euros par mois – qui peuvent y faire garder leur chien, télétravailler en sa présence, ou simplement le faire jouer. “Les chiens sont comme nous : ils ont envie de sortir, de s’amuser tous les jours, pas juste une fois”, estime Lenny Pomerantz.Un avis partagé par Franck, venu avec Eliot, son bulldog français: “Il vient de faire une heure et demie de jeu, il a une demi-journée de garderie prévue bientôt ainsi qu’une heure de dressage et un spa pour les massages.” Si le succès est au rendez-vous, The Dogry et Waggy espèrent s’étendre dans d’autres arrondissements parisiens. “A une époque, les chiens n’étaient pas forcément considérés comme un membre de la famille, mais les mentalités sont en train de changer”, observe Maria Princi.Plus des deux tiers des Français considèrent en effet comme tel leur animal de compagnie, selon une récente enquête Ipsos. Le chiffre grimpe même à 84% chez les 25-34 ans. 

La piscine à balles, “gros succès chez les bulldogs”: à Paris, l’émergence de garderies pour chiens

“A tout à l’heure doudou !”: début de matinée à la crèche parisienne Waggy, c’est l’heure de la séparation pour Ingrid et son chien Odéon.Après avoir couiné au départ de sa maîtresse, l’animal, un coton de Tuléar, arpente la garderie. Ni les peluches ni le parcours d’obstacles ne retiennent son attention.Odéon, sept ans, préfère s’asseoir dans un coin pour observer ses compagnons du jour : Loki, un labrador d’un an, et Bingo, une corgi de cinq mois, lancés dans une course effrénée à la balle. Leurs “parents”, comme on les surnomme ici, les y ont déposés pour la journée. “On a trois types de profils: des personnes qui travaillent, celles qui veulent offrir une journée sympa à leur chien et les touristes qui les font garder pendant qu’ils visitent Paris”, explique Maria Princi, co-fondatrice, avec Sara Chater, de la crèche ouverte en début d’année dans le 14e arrondissement, qui peut accueillir jusqu’à neuf pensionnaires.Après un test de sociabilité, les chiens à jour de leurs vaccins y sont accueillis du lundi au vendredi de 8H30 à 22H30. Le tarif varie de 5,95 à 12 euros de l’heure.”Les chiens ne viennent pas juste pour de la garde: on leur propose des jeux physiques, sensoriels, une balade… C’est vraiment comme une crèche”, explique Sara Chater. Tout au long de la journée, les “parents” reçoivent des nouvelles et photos de leur animal. Les deux vingtenaires, ex-ingénieures, se sont rencontrées en promenant leurs chiens et ont mis un an à concrétiser leur rêve d’ouvrir une garderie. Le plus dur? “Trouver un local commercial adapté parce que les établissements liés aux animaux sont considérés comme des espaces avec beaucoup de nuisances sonores et qu’il leur faut aussi de la lumière extérieure”, détaille Sara Chater.Autre difficulté: l’obtention des fonds requis auprès des banques, qui “n’avaient aucun comparatif commercial”, au point qu’ouvrir en tant que “toiletteur-crèche”, par exemple, “aurait sans doute été plus facile”. Délicat en effet de chiffrer ce marché de niche, distinct des pensions animalières. La fondation 30 Millions d’Amis, dans une réaction à l’AFP, salue une “bonne initiative” pour ne pas laisser son chien seul, et une “alternative aux pet sitters”, appelant néanmoins à la prudence quant à “la qualité de l’établissement, les compétences du personnel et l’attitude de son animal dans cet environnement”. Pour Ingrid, cette solution de garde permet de stimuler Odéon au contact de jeunes chiens et offre une solution plus pérenne que les dog-sitters, qui “finissent souvent par ne plus être disponibles”, explique-t-elle, se remémorant la première visite d’Odéon, “qui ne voulait pas repartir !” – Lien social -Dans le 17e arrondissement, le “social club canin” The Dogry, inauguré mi-juillet, propose mur à jouets, toboggan et même une piscine à balles, qui rencontre “un gros succès chez les goldens et chez les bulldogs”, sourit le co-fondateur Lenny Pomerantz. L’accès est réservé aux membres – pour 60 euros par mois – qui peuvent y faire garder leur chien, télétravailler en sa présence, ou simplement le faire jouer. “Les chiens sont comme nous : ils ont envie de sortir, de s’amuser tous les jours, pas juste une fois”, estime Lenny Pomerantz.Un avis partagé par Franck, venu avec Eliot, son bulldog français: “Il vient de faire une heure et demie de jeu, il a une demi-journée de garderie prévue bientôt ainsi qu’une heure de dressage et un spa pour les massages.” Si le succès est au rendez-vous, The Dogry et Waggy espèrent s’étendre dans d’autres arrondissements parisiens. “A une époque, les chiens n’étaient pas forcément considérés comme un membre de la famille, mais les mentalités sont en train de changer”, observe Maria Princi.Plus des deux tiers des Français considèrent en effet comme tel leur animal de compagnie, selon une récente enquête Ipsos. Le chiffre grimpe même à 84% chez les 25-34 ans. 

Dans nos assiettes, des messages anxiogènes et beaucoup d’idées reçues

Cadmium dans le chocolat, aspartame dans les sodas ou métaux lourds dans les poissons: les messages anxiogènes sur l’alimentation se multiplient, au risque de pousser les consommateurs à faire de mauvais choix pour leur santé.Faut-il délaisser le chocolat pour éviter le cadmium, métal lourd aux effets nocifs pour la santé ? Un soda classique est-il meilleur que sa version “0%” à l’aspartame, un édulcorant sucrant controversé ?”Il est difficile d’accéder à de bonnes informations car il y a beaucoup de cacophonie”, déplore François Mariotti, professeur de nutrition à AgroParisTech.D’autant que sur les réseaux sociaux et dans les médias, les discours alarmistes sont ceux qui ont “le plus de résonance” et les études scientifiques sont relayées “sans contextualisation”, constate-t-il.Les risques potentiels liés à la consommation de produits contenant du cadmium ou de l’aspartame existent, dit à l’AFP la diététicienne Violette Babocsay. Mais ils sont “vraiment secondaires” par rapport aux risques liés au sucre contenu dans une tablette de chocolat ou un soda non édulcoré, souligne-t-elle.Car si un enfant qui déguste deux biscuits fourrés Bjorg, un bol de Chocapic et une tasse de chocolat chaud Poulain ingurgite près de la moitié de la dose journalière admissible de cadmium – comme a récemment mis en garde l’UFC-Que choisir – un tel goûter “dépasse surtout les recommandations de sucre”, insiste Mme Babocsay.Cet excès peut entraîner surpoids, obésité et maladies qui y sont associées, et c’est “autrement plus dommageable”, affirme la diététicienne.- “Science marketing” -Même constant avec l’aspartame : mieux vaut un soda 0%, plutôt que sa version classique.”Le sucre est un tel problème sanitaire que les édulcorants sont présentés comme une solution, même si c’est loin d’être la meilleure” qui serait de boire de l’eau, détaille le Pr. Irène Margaritis, adjointe au directeur de l’évaluation des risques à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).L’experte rappelle aussi qu’en nutrition, “il n’y a pas de bons ou de mauvais aliments”, mais c’est la dose “le noeud du problème”.L’Anses, qui élabore des repères alimentaires sur lesquels se fondent les recommandations de santé publique du Programme national nutrition santé (PNSS), préconise ainsi de manger une fois par semaine du saumon, car il est riche en acides gras oméga 3, bien qu’il contienne des métaux lourds.Mais les consommateurs sont souvent perdus face aux recommandations des autorités sanitaires dont le message peut être brouillé par nombre d’études aux résultats parfois contradictoires.Car “beaucoup de travaux scientifiques sont financés par l’industrie”, souligne Melissa Mialon, ingénieure agroalimentaire et chercheuse à l’Inserm. “Chaque jour, des dizaines d’articles paraissent sur tel ou tel nutriment : un jour le café est bénéfique, un autre c’est le chocolat… C’est de la +science marketing+”, détaille-t-elle.Sur la viande rouge, classée comme probablement cancérogène, l’Anses conseille de limiter sa consommation à 500 grammes/semaine.Problème: les évaluations des risques sont moins nombreuses que celles portant sur les bénéfices des produits, développe le Pr. Margaritis. “L’industrie guide les expérimentations scientifiques qui permettent d’évaluer les preuves d’un effet positif ou négatif. Et quand l’industriel pose une hypothèse, c’est le plus souvent celle du bénéfice”, décrit-elle.- Eviter les produits transformés -Pour le Pr. Mariotti, il faut s’en tenir “aux bases d’une alimentation saine, qui sont bien connues”, or “les gens se perdent dans le détail en réduisant un aliment ou un groupe d’aliments à une chose qu’elle contient”. Il faut donc limiter les apports en sucre, en gras, en sel, les aliments ultra-transformés, et surtout manger des fruits et légumes, qu’ils soient frais, “surgelés, en conserve, ou pas bio: ce n’est pas une erreur”, rassure Bruno Raynard, chef du service nutrition à l’hôpital Gustave- Roussy, spécialisé dans les cancers.”Quand on donne cette information, on voit le visage des gens s’illuminer”, rapporte-t-il. Pour orienter les consommateurs, le Nutri-Score, mis en place en 2016, classe les produits transformés sur une échelle allant de A à E. S’il a conduit certains fabricants à améliorer leurs recettes, il n’est toujours pas “obligatoire” et “de grands industriels” dont les produits “sont des bombes à sucre”, “continuent à s’y opposer”, dénonce le Pr Serge Hercberg, l’un des pères du concept, auprès de l’AFP.

Dans nos assiettes, des messages anxiogènes et beaucoup d’idées reçues

Cadmium dans le chocolat, aspartame dans les sodas ou métaux lourds dans les poissons: les messages anxiogènes sur l’alimentation se multiplient, au risque de pousser les consommateurs à faire de mauvais choix pour leur santé.Faut-il délaisser le chocolat pour éviter le cadmium, métal lourd aux effets nocifs pour la santé ? Un soda classique est-il meilleur que sa version “0%” à l’aspartame, un édulcorant sucrant controversé ?”Il est difficile d’accéder à de bonnes informations car il y a beaucoup de cacophonie”, déplore François Mariotti, professeur de nutrition à AgroParisTech.D’autant que sur les réseaux sociaux et dans les médias, les discours alarmistes sont ceux qui ont “le plus de résonance” et les études scientifiques sont relayées “sans contextualisation”, constate-t-il.Les risques potentiels liés à la consommation de produits contenant du cadmium ou de l’aspartame existent, dit à l’AFP la diététicienne Violette Babocsay. Mais ils sont “vraiment secondaires” par rapport aux risques liés au sucre contenu dans une tablette de chocolat ou un soda non édulcoré, souligne-t-elle.Car si un enfant qui déguste deux biscuits fourrés Bjorg, un bol de Chocapic et une tasse de chocolat chaud Poulain ingurgite près de la moitié de la dose journalière admissible de cadmium – comme a récemment mis en garde l’UFC-Que choisir – un tel goûter “dépasse surtout les recommandations de sucre”, insiste Mme Babocsay.Cet excès peut entraîner surpoids, obésité et maladies qui y sont associées, et c’est “autrement plus dommageable”, affirme la diététicienne.- “Science marketing” -Même constant avec l’aspartame : mieux vaut un soda 0%, plutôt que sa version classique.”Le sucre est un tel problème sanitaire que les édulcorants sont présentés comme une solution, même si c’est loin d’être la meilleure” qui serait de boire de l’eau, détaille le Pr. Irène Margaritis, adjointe au directeur de l’évaluation des risques à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).L’experte rappelle aussi qu’en nutrition, “il n’y a pas de bons ou de mauvais aliments”, mais c’est la dose “le noeud du problème”.L’Anses, qui élabore des repères alimentaires sur lesquels se fondent les recommandations de santé publique du Programme national nutrition santé (PNSS), préconise ainsi de manger une fois par semaine du saumon, car il est riche en acides gras oméga 3, bien qu’il contienne des métaux lourds.Mais les consommateurs sont souvent perdus face aux recommandations des autorités sanitaires dont le message peut être brouillé par nombre d’études aux résultats parfois contradictoires.Car “beaucoup de travaux scientifiques sont financés par l’industrie”, souligne Melissa Mialon, ingénieure agroalimentaire et chercheuse à l’Inserm. “Chaque jour, des dizaines d’articles paraissent sur tel ou tel nutriment : un jour le café est bénéfique, un autre c’est le chocolat… C’est de la +science marketing+”, détaille-t-elle.Sur la viande rouge, classée comme probablement cancérogène, l’Anses conseille de limiter sa consommation à 500 grammes/semaine.Problème: les évaluations des risques sont moins nombreuses que celles portant sur les bénéfices des produits, développe le Pr. Margaritis. “L’industrie guide les expérimentations scientifiques qui permettent d’évaluer les preuves d’un effet positif ou négatif. Et quand l’industriel pose une hypothèse, c’est le plus souvent celle du bénéfice”, décrit-elle.- Eviter les produits transformés -Pour le Pr. Mariotti, il faut s’en tenir “aux bases d’une alimentation saine, qui sont bien connues”, or “les gens se perdent dans le détail en réduisant un aliment ou un groupe d’aliments à une chose qu’elle contient”. Il faut donc limiter les apports en sucre, en gras, en sel, les aliments ultra-transformés, et surtout manger des fruits et légumes, qu’ils soient frais, “surgelés, en conserve, ou pas bio: ce n’est pas une erreur”, rassure Bruno Raynard, chef du service nutrition à l’hôpital Gustave- Roussy, spécialisé dans les cancers.”Quand on donne cette information, on voit le visage des gens s’illuminer”, rapporte-t-il. Pour orienter les consommateurs, le Nutri-Score, mis en place en 2016, classe les produits transformés sur une échelle allant de A à E. S’il a conduit certains fabricants à améliorer leurs recettes, il n’est toujours pas “obligatoire” et “de grands industriels” dont les produits “sont des bombes à sucre”, “continuent à s’y opposer”, dénonce le Pr Serge Hercberg, l’un des pères du concept, auprès de l’AFP.

La généralisation de la pause numérique au ralenti

Manque de moyens, de place, de temps: la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, a souhaité une généralisation de la “pause numérique” au collège, mais cette injonction risque d’être peu suivie sur le terrain pour le moment.La ministre a répété mercredi lors de son discours de rentrée qu’elle souhaitait lutter contre “le fléau de la surexposition aux écrans” et les dégâts du “cyber-harcèlement” en généralisant le dispositif “Portable en pause” au collège.Dans l’académie de Paris, à l’approche de la rentrée, il était difficile de trouver un collège qui ait fait l’acquisition de casiers ou autres pochettes pour mettre les précieux portables sous clé. “Le déploiement du dispositif débute tout juste”, a commenté pour sa part le rectorat de Créteil, interrogé par l’AFP.Le téléphone est déjà interdit par une mesure de 2018, mais celle-ci peine parfois à être respectée. Le dispositif “portable en pause” vise à renforcer son application en contraignant les élèves à le laisser pendant les cours dans des casiers, mallettes ou pochettes.Cette mesure s’accompagne de la suspension de la mise à jour des outils numériques comme Pronote les soirs et week-end a également annoncé la ministre.”Déjà expérimenté dans plus d’une centaine de collèges pendant l’année scolaire 2024-2025, ce dispositif a eu des effets positifs significatifs sur le climat scolaire et la disponibilité des élèves aux apprentissages”, fait valoir le ministère sur son site. – “Ne pas se mentir” -La généralisation de la “pause numérique” avait été annoncée par l’ex-ministre Nicole Belloubet l’an dernier puis reprise en avril par Elisabeth Borne qui veut sa mise en vigueur partout à partir de cette rentrée et d’ici à la fin de l’année calendaire.Mais l’association Départements de France jugeait dans un communiqué le mois dernier que cette mesure “ne doit pas se faire de manière générale et imposée”. “Le financement ne peut reposer exclusivement sur les conseils départementaux”, insiste l’association mais le ministère n’a prévu aucune contribution financière à ces équipements.”Chaque conseil départemental garde le choix de financer cette mesure selon les modalités qu’il décidera” et “il revient à l’établissement, sur ses fonds propres, de se doter d’équipements s’il le désire”, précise Départements de France. Sachant que les budgets des établissements sont serrés, ils sont peu à se précipiter pour acheter les fameux casiers ou autres pochettes de stockage. “Il ne faut pas mentir, il ne faut pas dire aux gens que ça va se passer, je pense qu’il y a plein d’endroits où rien ne va changer”, affirme Bruno Bobkiewicz, proviseur de la cité scolaire Buffon à paris et secrétaire général du SNPDEN-Unsa, le syndicat des chefs d’établissements.S’il approuve l’idée que “moins les élèves utilisent leurs téléphones, mieux on se porte”, il met en avant un “principe de réalité: +Ca n’est ni techniquement possible dans plein d’endroits, ni matériellement ni humainement+.Départements de France recense “un à deux collèges par département (qui) ont fait savoir leur volonté de s’équiper” dans le cadre de ce dispositif, “mais il ne semble pas y avoir de réel besoin pour la quasi-totalité des plus de 5.000 collèges publics français”.Certains établissements comme la Cité scolaire François-Villon à Paris ont fait le choix de l’éducation avec une charte à approuver par les élèves, un effort de sensibilisation des parents pour décourager l’achat des smartphones avant la 4e au moins.

Au Maroc, des panneaux solaires flottants pour lutter contre la sécheresse

Dans le nord du Maroc, des panneaux solaires flottants recouvrent progressivement un vaste réservoir, marquant l’avancée d’un projet pilote qui vise à réduire l’évaporation de l’eau tout en produisant de l’électricité verte pour le complexe portuaire de Tanger Med.Le Maroc est frappé par une grave sécheresse pour la septième année consécutive, “la plus longue de l’histoire” du pays, selon le ministère de l’Equipement et de l’Eau.  La hausse des températures due au réchauffement climatique accentue le phénomène, provoquant une “forte évaporation” des réserves d’eau, particulièrement entre avril et septembre, alerte ce ministère. Fortes chaleurs et déficit pluviométrique ont fait chuter le taux de remplissage des barrages, sous les 35% en août.Entre l’automne 2022 et l’été 2023, une température moyenne supérieure de 1,8°C aux normales de saison avait provoqué l’évaporation de 542,6 millions de m3 d’eau, soit une moyenne journalière équivalant à plus de 600 piscines olympiques.Pour atténuer ces pertes, le ministère et une agence publique ont lancé fin 2024 un projet pilote au barrage de Tanger Med. Son principe: recouvrir une partie du réservoir de panneaux photovoltaïques flottants pour protéger la surface des rayons du soleil, tout en générant de l’électricité.Dans ce barrage, l’évaporation passe d’environ 3.000 m3 par jour en temps normal à près de 7.000 m3 par jour en été, explique à l’AFP Yassine Wahbi, un responsable local du ministère, misant sur une réduction du phénomène de 30% grâce à la couverture photovoltaïque. – “Pionnière” -Sur le bassin, plus de 400 plateformes flottantes, arrimées par des câbles plongeant jusqu’à 44 mètres de profondeur, accueillent déjà des milliers de panneaux solaires. A terme, plus de 22.000 unités photovoltaïques devraient recouvrir une dizaine d’hectares du plan d’eau de 123 hectares. Les panneaux produiront environ 13 mégawatts, ce qui contribuera à couvrir les besoins du vaste complexe portuaire de Tanger Med.Le projet dont le coût n’a pas été communiqué inclut aussi la plantation d’arbres sur les rives du réservoir pour lutter contre l’effet desséchant du vent.Pour Mohammed-Saïd Karrouk, professeur de climatologie, cette expérience est “pionnière” au Maroc mais le projet comporte certaines limites. Notamment parce qu’il est impossible de recouvrir intégralement le barrage en raison de sa vaste superficie et parce que le réservoir épouse les contours du terrain avec des variations du niveau d’eau qui pourraient endommager les panneaux.Selon M. Karrouk, il faudrait plutôt donner la priorité à une accélération du transfert de l’excédent d’eau des barrages du nord du Maroc – moins touchés par la sécheresse – vers les régions centrales et méridionales.Actuellement, le Maroc ne dispose que d’une seule infrastructure pour atteindre cet objectif, une “autoroute de l’eau” de 67 km, avec canaux et stations de pompage, entre le bassin du Sebou (nord-ouest) et l’agglomération de Rabat.  Le dispositif devrait être élargi pour relier d’autres barrages du nord au centre du pays.- “Gain important” -Selon les données officielles, les apports en eau de pluie ont été presque divisés par quatre au Maroc ces dix dernières années par rapport aux années 1980, passant d’une moyenne annuelle de 18 milliards de m3 à cinq milliards.Pour le ministère de l’Equipement, même limitées, les économies d’eau obtenues grâce aux panneaux flottants constituent “un gain important dans un contexte de raréfaction croissante des ressources en eau”.Des études de faisabilité sont en cours pour lancer deux autres projets similaires: l’un à Lalla Takerkoust, près de Marrakech (centre), l’autre à Oued El Makhazine (nord), l’un des plus grands barrages du pays.Ailleurs dans le monde, la France, l’Indonésie et la Thailande testent également cette technologie et la Chine abrite déjà certaines des plus vastes centrales solaires flottantes, capables de produire des centaines de mégawatts.Au Maroc, le principal outil face au stress hydrique reste le dessalement de l’eau de mer, avec un objectif de 1,7 milliard de m3 par an d’ici 2030, contre environ 320 millions aujourd’hui.