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Au Turkménistan, l’heure de refermer les polluantes “portes de l’Enfer”

Au coeur des sables du Karakoum au Turkménistan, de timides langues de feu lèchent les parois des “portes de l’Enfer”. Après un demi-siècle de combustion, le cratère de Darvaza qui rejette du méthane, gaz accélérant le réchauffement climatique, doit enfin être éteint.”Nous avons décidé de venir ici avec mon mari après avoir vu des photos impressionnantes des flammes de Darvaza sur Internet”, raconte à l’AFP Irina, touriste originaire d’Achkhabad, capitale de ce pays reclus.Mais après cinq heures de voiture sur une route défoncée à travers le désert pour arriver au cratère à mi-chemin entre la capitale et la troisième ville turkmène, Dachogouz, le spectacle est tout autre.”Je suis un peu déçue”, reconnaît la trentenaire.Devant elle, des flammèches ont remplacé le brasier dans ce cratère de 70 mètres de diamètre et 20 de profondeur.D’après de rares rapports scientifiques, la part de Darvaza dans les immenses rejets de méthane du Turkménistan reste marginale, mais ce cratère est le symbole d’une catastrophe environnementale.Si les autorités turkmènes verrouillent toute information, des satellites ont révélé que le Turkménistan détenait en 2024 le record du monde du nombre de super-émissions de méthane (ou fuites massives), d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE).Bien plus réchauffant que le CO2, le méthane est responsable d’environ 30% du réchauffement planétaire depuis la révolution industrielle, selon les chercheurs, tandis que les Etats-Unis et la Chine restent les plus gros émetteurs en volume.- “Longue combustion” -Le Turkménistan le promet : ces “portes de l’Enfer”, renommées en “lueurs du Karakoum”, vont bientôt disparaître.En 2022, le tout-puissant dirigeant Gourbangouly Berdymoukhamedov avait ordonné d’éteindre le cratère, car ces “énormes quantités de gaz ont un impact négatif sur l’environnement et la santé des populations environnantes”.Dans ce pays à l’économie tenue à bout de bras par ses immenses réserves gazières, cette décision est aussi d’ordre budgétaire.”De précieuses matières premières sont perdues. Leur exportation pourrait générer des profits importants et contribuer au bien-être de notre population”, avait déclaré le chef d’Etat, connu pour son culte de la personnalité.Au Turkménistan, un des pays les plus fermés au monde où les souhaits de M. Berdymoukhamedov sont des ordres, les scientifiques ont dû trouver la parade.”L’intensité de la combustion non-organisée du cratère a été divisée par plus de trois”, s’est félicitée en juin Turkmengaz, entreprise étatique qui assure avoir “réussi à contrôler l’alimentation en gaz, augmenter significativement l’extraction de gaz et diminuer l’intensité” du brasier.Mais les travaux sont compliqués par la particularité géologique du désert, a indiqué à l’AFP un spécialiste de Turkmengaz, sous couvert d’anonymat.”Les gisements (d’hydrocarbures) du Karakoum se caractérisent par la présence d’un grand nombre de couches minces, intercalées avec des couches denses contenant de l’eau”, résume-t-il.Au lieu d’avoir une grande poche gazière qui s’épuiserait, “la longue combustion du cratère s’explique par l’interaction de ces couches” multiples, détaille-t-il.”Dès que l’intensité du flux de gaz dans le cratère diminuera, il sera possible d’isoler la surface du cratère, éliminant ainsi complètement les émissions incontrôlées de gaz dans l’atmosphère”, estime le collaborateur de Turkmengaz.Impossible cependant de visiter les installations de Turkmengaz sans de multiples autorisations non reçues par l’AFP. Quant aux rares données communiquées par autorités, elles sont généralement invérifiables.- Tourisme menacé -Les “portes de l’Enfer” se sont ouvertes en 1971, quand des géologues soviétiques étudiant les riches sous-sols du Karakoum, désert aussi grand que l’Allemagne, ont percé accidentellement une poche de gaz.”La plateforme de forage s’est effondrée sous terre. La libération incontrôlée de gaz menaçait d”intoxiquer la population et les animaux”, explique à l’AFP Anatoly Bouchmakine, scientifique turkmène de 90 ans.”Les géologues ont décidé d’y mettre le feu, espérant qu’il s’éteindrait rapidement. Mais le cratère brûle toujours”, poursuit M. Bouchmakine, pour qui cet incident a au moins “permis aux scientifiques d’évaluer très précisément les perspectives gazières dans cette zone”.Mais fermer Darvaza risque de mettre à mal l’embryonnaire tourisme local.Ce pays recouvert par les sables ne compte presque aucune attraction touristique et souffre de la comparaison avec les pays voisins.Et pour la poignée d’étrangers ayant réussi à obtenir un visa pour visiter ce pays fermé sous étroite surveillance, ce lieu est en tête de liste.”Ce n’est un secret pour personne que la plupart des touristes étrangers viennent au Turkménistan pour admirer ce miracle”, dit à l’AFP Ovez Mouradov, employé d’une agence locale de voyages.”Si Darvaza cesse complètement de brûler, de nombreuses agences de voyages perdront des revenus”.

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Catastrophes naturelles: les incendies de Los Angeles font gonfler pertes économiques au 1S

Les incendies de Los Angeles ont fait flamber les pertes économiques provoquées par les catastrophes naturelles dans le monde, qui ont atteint 135 milliards de dollars (116 milliards d’euros) sur les six premiers mois de 2025.Sur la même période de l’année dernière, ces pertes s’établissaient à 123 milliards de dollars, a rappelé mercredi Swiss Re l’un des géants de la réassurance dans le monde dans un communiqué où il fait état de ses premières estimations.Les dégâts couverts par les compagnie d’assurance se sont eux montés à 80 milliards de dollars, contre 62 milliards de dollars au premier semestre 2024, les incendies de Los Angeles représentant à eux seuls à 40 milliards de dollars de pertes assurées. Le groupe suisse, qui fait office d’assureur pour les assureurs, évoque des pertes d’une “sévérité exceptionnelle”, ces incendies étant survenus dans une partie densément peuplée des Etats-Unis avec de surcroît une concentration d’actifs de grande valeur qui y étaient assurés. Swiss Re, qui fournit une estimation des coûts des catastrophes naturelles et montants couverts par le secteur de l’assurance dans son ensemble, souligne au passage que les frais engendrés par les incendies ont fortement augmenté au cours des 10 dernières années, face “à la hausse des températures, les périodes de sécheresse plus fréquentes et les changements dans les régimes pluviométriques”.Le premier semestre a aussi été marqué par des orages sévères aux Etats-Unis, avec 31 milliards de dollars de dégâts couverts par les assurances. Le montant n’est pas aussi élevé qu’en 2023 et 2024, et inférieur à la tendance longue avec des frais plutôt aux environs de 35 milliards de dollars pour les assureurs, précise Swiss Re. Mais, ces orages sévères, qui s’accompagnent de grêles et tornades, n’en reste pas moins une source grandissante de pertes pour les assureurs. Parmi les grandes catastrophes durant le semestre figure aussi le tremblement de terre en mars en Birmanie, ressenti jusqu’en Thaïlande, Inde et Chine. Rien qu’en Thaïlande, les pertes assurées ont atteint 1,5 milliard de dollars.Le second semestre est habituellement plus coûteux pour les assureurs en raison des dégâts durant la saison des ouragans dans l’Atlantique Nord. Mais si les frais continuent de grimper au même rythme qu’au premier semestre, le montant des dommages pris en charge par les assureurs pourrait dépasser ses projections, de 150 milliards de dollars, pour 2025.

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Inde: l’armée recherche une centaine de personnes après une crue subite dans l’Himalaya

L’armée indienne recherche mercredi une centaine de personnes portées disparues au lendemain d’une crue subite meurtrière qui a touché une localité de l’Himalaya.Au moins quatre personnes ont été tuées et une centaine d’autres sont portées disparues – parmi lesquelles 11 soldats – après que des eaux boueuses mélangées à des débris ont envahi la vallée de la localité de Dharali, dans l’Etat septentrional d’Uttarakhand.”Des colonnes militaires supplémentaires” ont été déployés pour les opérations de secours aux côtés de chiens renifleurs, de drones et d’engins de génie civil, a annoncé l’armée indienne mercredi.Des hélicoptères militaires sont mobilisés à des fins d’approvisionnement, notamment en médicaments, et d’évacuation, a ajouté l’armée.Des vidéos diffusées par les médias indiens montrent des torrents d’eaux boueuses emporter mardi après-midi des immeubles d’habitation de Dharali, un lieu touristique de l’Uttarakhand.On y voit plusieurs personnes courir avant d’être englouties par des vagues sombres encombrées de débris détruisant des bâtiments entiers.Le chef du gouvernement régional Pushkar Singh Dhami a précisé que l’inondation était due à des précipitations soudaines et intenses.- “Pluies incessantes” -Des pluies torrentielles continuent mercredi de tomber sur la région.”Les habitants ont été déplacés sur les hauteurs en raison de l’élévation des niveaux d’eau causée par les pluies incessantes”, a indiqué l’armée.Les prévisionnistes ont annoncé mercredi que le niveau de tous les principaux fleuves de l’Etat d’Uttarakhand se trouvait au-dessus du seuil de danger.Une large partie de Dharali est envahie par la boue. Des responsables des opérations de secours estiment qu’elle recouvre certains lieux à hauteur de 15 mètres, de quoi recouvrir entièrement des bâtiments.Les services météorologiques indiens avaient émis une alerte en raison de fortes pluies dans l’Uttarakhand, précisant avoir enregistré 21 cm de précipitations dans des zones isolées de cet Etat.Les inondations meurtrières et les glissements de terrain sont courants lors de la saison de la mousson de juin à septembre en Inde. Les experts affirment que le changement climatique accroît leur intensité et leur fréquence.L’agence météorologique des Nations unies (OMM) indiquait l’année dernière que les inondations et sécheresses de plus en plus intenses étaient “un signal d’alarme” de ce qui attendait les populations à l’heure du changement climatique, qui rend le cycle de l’eau de la planète plus imprévisible.

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Dans les monts de Macédoine du Nord, la bataille pour l’une des dernières rivières propres

Au fond des denses forets de Macédoine du Nord, une poignée de militants s’oppose à la construction de deux centrales hydroélectriques, mettant en garde contre les promesses d’une énergie verte qui pourrait finir par tuer les cours d’eau du pays.Depuis plus d’un mois, les manifestants bloquent la route qui mène vers les chantiers de deux centrales sur la Dosnica, l’une des dernières rivières potables de ce pays des Balkans.”Tant que les permis de construire ne seront pas annulés et que toutes les machines n’auront pas quitté la rivière, nous ne bougerons pas d’ici”, explique à l’AFP Marina Tomova depuis le campement sur le mont Kozuf (sud), à quelques kilomètres de la frontière avec la Grèce.Les opposants craignent que les centrales ne détruisent un écosystème vital dans un bassin déjà mis à rude épreuve par des précipitations en baisse et des étés de plus en plus chauds.En Macédoine du Nord – 25.713 km2, 1,8 million d’habitants – 125 petites centrales ont déjà été construites et d’autres dizaines sont en projet. Ces installations ont une puissance maximale de 10 mégawatts et ne représentaient que 4% de la production d’énergie du pays en 2020, selon les dernières données officielles disponibles.Ces dernières années, toute la région des Balkans a vu fleurir ces petites centrales hydroélectriques, généreusement subventionnées, et des investisseurs venus exploiter une source d’énergie fiable et renouvelable.Selon un rapport de 2024 des associations EuroNatur et Riverwatch, il y en aurait environ 1.800 dans les Balkans et plus de 3.000 projets de construction, en grande majorité de petites centrales, comme celles prévues sur la Dosnica.Mais les mouvements de résistance se sont aussi multipliés, et la mobilisation a eu des effets, souligne le rapport, évoquant des centaines de projets abandonnés.- A sec -Sur le mont Kozuf, les manifestants accusent l’investisseur, la compagnie locale Hydro Dosnica, d’abattre illégalement des pans entiers de forêt et de causer des dommages irréparables au bassin supérieur de la rivière.La compagnie affirme, dans une déclaration écrite envoyée à l’AFP, que les accusations des militants sont “incorrectes et tendancieuses” et que le projet “est menée en toute transparence et dans le respect de toutes les normes environnementales et techniques”.Elle ajoute être prête à collaborer avec des experts sur toute nouvelle remarque concernant le site.Le ministère de l’Environnement n’a pas répondu aux questions de l’AFP.Les petites centrales détournent l’eau par un tuyau et l’emmènent jusqu’à une turbine située deux ou trois kilomètres en aval. La législation oblige les développeurs à laisser au moins 10% du débit d’eau s’écouler naturellement. Or en été, le débit de la Dosnica se résume à un mince filet d’eau, explique Kiril Ruzinov, l’un des militants, et toute déviation du cours d’eau serait synonyme d’assèchement.”C’est trop faible, ça ne peut même pas remplir un dixième des canaux – et si [l’eau] est envoyée vers un tuyau, c’est la rivière entière qui disparait”, ajoute-t-il.Des étés plus chauds et plus secs, combinés à des épisodes d’inondations extrêmes causés par le changement climatique, posent un défi à la production hydroélectrique dans le monde entier. Une étude de 2023 financée par la Commission économique des Nations unies pour l’Europe et portant sur le bassin fluvial de Drim, qui commence en Macédoine du Nord et s’écoule vers l’Albanie et le Monténégro, a révélé que le changement climatique pourrait y réduire la production hydroélectrique de 15 à 52% d’ici 2050.- Espèces protégées -La Dosnica, affluent du Vardar, le plus grand fleuve du pays, abrite des espèces “exceptionnellement” précieuses – dont certaines protégées, selon l’ONG Eko Svest. Avec un groupe de scientifiques de renom, l’organisation a appelé le gouvernement à protéger officiellement la rivière. Dans un communiqué publié récemment, après avoir prolongé la licence d’Hydro Dosnica jusqu’en 2026 pour construire les centrales, le gouvernement a répondu “suivre de près les réactions et être prêt à encourager un dialogue (…) avec toutes les parties prenantes”.Fin juillet, l’activiste suédoise Greta Thunberg a rendu visite aux militants du mont Kozuf, amenant avec elle plusieurs médias internationaux. Devant les caméras, la jeune femme de 22 ans a dansé et manifesté son soutien. Mais même avec le soutien de Greta Thunberg, les militants le savent, un long combat les attend. Leur précédente bataille – qui a débouché sur une victoire – l’arrêt d’un projet de mine d’or dans la région, leur a pris des années.”Les projets dévastateurs ici doivent cesser”, martèle Risto Kamov, de l’ONG Changemakers4All. “Nous ne reculerons pas, et nous resterons là, pour protéger la Dosnica et le mont Kozuf”.

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Aude: l’avancée du feu ralentit pendant la nuit, neuf blessés, l’A9 fermée

L’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans le massif des Corbières, dans l’Aude, a ralenti sa progression pendant la nuit mais continue de menacer plusieurs villages après avoir englouti plus de 11.000 hectares de végétation, fait au moins neuf blessés et provoqué la coupure de l’A9, principal axe autoroutier entre la France et l’Espagne.Depuis son déclenchement, peu après 16H00 mardi, 1.500 pompiers s’attaquent en vain aux flammes qui ravagent garrigue, broussailles, résineux, vignes et quelques maisons. Il doit atteindre dans la nuit l’autoroute A9, qui longe la Méditerranée.Là, un gros dispositif de sapeurs pompiers va tenter de stopper sa progression. Pour cela, l’autoroute A9, qui longe la Méditerranée entre Montpellier et Barcelone, a été fermée mardi soir dans les deux sens de circulation. “Le feu progresse dans un secteur où toutes les conditions sont réunies pour qu’il progresse. On surveille les lisières et l’arrière du feu pour éviter des reprises. Dès le lever du jour, nous aurons à nouveau des moyens aériens. Ce feu va nous mobiliser pendant plusieurs jours, c’est un chantier au long cours”, anticipe la secrétaire générale de la préfecture de l’Aude, Lucie Roesch.Le feu a toutefois “progressé de façon plus lente” durant la nuit en raison d’un taux d’humidité plus élevé, a-t-elle précisé.- Campings évacués -Mercredi peu avant 04H00, le feu approchait de Roquefort-des-Corbières.De l’autre côté de l’A9, deux campings ont été évacués par précaution dans la commune touristique de La Palme. Mardi en fin d’après-midi, le vent soufflant en rafales a porté l’incendie jusqu’au village de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où des maisons ont brûlé.A la coopérative viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, seules quelques palettes sur le parking ont brûlé. Mais la maison voisine est détruite, des véhicules calcinés fument dans la cour, un tas de bois coupé pour l’hiver s’est transformé en brasier.”Quand on a vu le vent tourner dans notre sens, on a évacué la coopérative. Le feu a foncé sur le village à une vitesse impressionnante, le village a été quasiment encerclé par les flammes, le feu passait d’une maison à l’autre. Des feux, on en voit chaque année, mais comme ça, jamais”, témoigne Anael Payrou, le directeur de la cave coopérative.Deux personnes ont été blessées, dont une grièvement brûlée, selon la préfecture. Sept pompiers ont également été blessés.Dans un message sur X, le président Emmanuel Macron a adressé un message de soutien aux pompiers et aux sinistrés. “Tous les moyens de la Nation sont mobilisés”, a-t-il assuré, appelant à “la plus grande prudence”.- Tuyaux d’arrosage -Les vacanciers des campings de Lagrasse et de Fabrezan, des villages proches du  départ du feu, ont été évacués de façon préventive, ainsi qu’une trentaine de maisons à Tournissan, une autre commune du secteur.Le feu a pris dans plusieurs jardins, où des habitants tentaient de contrer l’avancée des flammes à l’aide de tuyaux d’arrosage, parfois chaussés de tongs, a constaté un photographe de l’AFP.Jusqu’à la tombée de la nuit, neuf Canadair, cinq Dash et deux hélicoptères bombardiers d’eau, soit “le maximum des capacités nationales”, a souligné la préfecture, se sont relayés au-dessus du brasier, sans parvenir à le maîtriser.Dans les villages de Lagrasse, Fabrezan, Tournissan, Coustouge, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, la solidarité s’organise, des salles communales accueillent les personnes évacuées ou des sinistrés. Des commerçants rouvrent spontanément pour répondre à la demande.De nombreuses routes départementales sont fermées à la circulation pour faciliter le travail des pompiers, et des milliers de foyers sont privés d’électricité dans une vingtaine de villages.- Contexte de sécheresse -“Il est demandé aux populations de rester confinées à l’intérieur de leurs habitations sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers”, a insisté la préfecture.Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département avait été placé mardi en vigilance rouge aux feux de forêt, avec un risque “très élevé” d’incendie.Depuis le début de l’été, plusieurs incendies ont eu lieu dans l’Aude. L’un d’eux, début juillet, le plus important dans le département depuis 40 ans, avait parcouru 2.000 hectares près de Narbonne.Affectée également par l’arrachage de vignes, qui avaient une fonction de coupe-feu naturel, l’Aude a connu une forte augmentation des surfaces brûlées ces dernières années.Le directeur de la cave coopérative de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse redoute le lever du jour mercredi, craignant la perte de la production de 400 hectares de vigne. “On eu le gel en 2022, la sécheresse en 2023 et 2024, a-t-il énuméré, et cette année le feu. On a l’impression qu’on est maudits. On devait vendanger dans 15 jours…”.”On a dû arracher des milliers d’hectares, on a enlevé des pare-feux naturels”, a-t-il regretté.

Aude: l’avancée du feu ralentit pendant la nuit, neuf blessés, l’A9 fermée

L’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans le massif des Corbières, dans l’Aude, a ralenti sa progression pendant la nuit mais continue de menacer plusieurs villages après avoir englouti plus de 11.000 hectares de végétation, fait au moins neuf blessés et provoqué la coupure de l’A9, principal axe autoroutier entre la France et l’Espagne.Depuis son déclenchement, peu après 16H00 mardi, 1.500 pompiers s’attaquent en vain aux flammes qui ravagent garrigue, broussailles, résineux, vignes et quelques maisons. Il doit atteindre dans la nuit l’autoroute A9, qui longe la Méditerranée.Là, un gros dispositif de sapeurs pompiers va tenter de stopper sa progression. Pour cela, l’autoroute A9, qui longe la Méditerranée entre Montpellier et Barcelone, a été fermée mardi soir dans les deux sens de circulation. “Le feu progresse dans un secteur où toutes les conditions sont réunies pour qu’il progresse. On surveille les lisières et l’arrière du feu pour éviter des reprises. Dès le lever du jour, nous aurons à nouveau des moyens aériens. Ce feu va nous mobiliser pendant plusieurs jours, c’est un chantier au long cours”, anticipe la secrétaire générale de la préfecture de l’Aude, Lucie Roesch.Le feu a toutefois “progressé de façon plus lente” durant la nuit en raison d’un taux d’humidité plus élevé, a-t-elle précisé.- Campings évacués -Mercredi peu avant 04H00, le feu approchait de Roquefort-des-Corbières.De l’autre côté de l’A9, deux campings ont été évacués par précaution dans la commune touristique de La Palme. Mardi en fin d’après-midi, le vent soufflant en rafales a porté l’incendie jusqu’au village de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où des maisons ont brûlé.A la coopérative viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, seules quelques palettes sur le parking ont brûlé. Mais la maison voisine est détruite, des véhicules calcinés fument dans la cour, un tas de bois coupé pour l’hiver s’est transformé en brasier.”Quand on a vu le vent tourner dans notre sens, on a évacué la coopérative. Le feu a foncé sur le village à une vitesse impressionnante, le village a été quasiment encerclé par les flammes, le feu passait d’une maison à l’autre. Des feux, on en voit chaque année, mais comme ça, jamais”, témoigne Anael Payrou, le directeur de la cave coopérative.Deux personnes ont été blessées, dont une grièvement brûlée, selon la préfecture. Sept pompiers ont également été blessés.Dans un message sur X, le président Emmanuel Macron a adressé un message de soutien aux pompiers et aux sinistrés. “Tous les moyens de la Nation sont mobilisés”, a-t-il assuré, appelant à “la plus grande prudence”.- Tuyaux d’arrosage -Les vacanciers des campings de Lagrasse et de Fabrezan, des villages proches du  départ du feu, ont été évacués de façon préventive, ainsi qu’une trentaine de maisons à Tournissan, une autre commune du secteur.Le feu a pris dans plusieurs jardins, où des habitants tentaient de contrer l’avancée des flammes à l’aide de tuyaux d’arrosage, parfois chaussés de tongs, a constaté un photographe de l’AFP.Jusqu’à la tombée de la nuit, neuf Canadair, cinq Dash et deux hélicoptères bombardiers d’eau, soit “le maximum des capacités nationales”, a souligné la préfecture, se sont relayés au-dessus du brasier, sans parvenir à le maîtriser.Dans les villages de Lagrasse, Fabrezan, Tournissan, Coustouge, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, la solidarité s’organise, des salles communales accueillent les personnes évacuées ou des sinistrés. Des commerçants rouvrent spontanément pour répondre à la demande.De nombreuses routes départementales sont fermées à la circulation pour faciliter le travail des pompiers, et des milliers de foyers sont privés d’électricité dans une vingtaine de villages.- Contexte de sécheresse -“Il est demandé aux populations de rester confinées à l’intérieur de leurs habitations sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers”, a insisté la préfecture.Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département avait été placé mardi en vigilance rouge aux feux de forêt, avec un risque “très élevé” d’incendie.Depuis le début de l’été, plusieurs incendies ont eu lieu dans l’Aude. L’un d’eux, début juillet, le plus important dans le département depuis 40 ans, avait parcouru 2.000 hectares près de Narbonne.Affectée également par l’arrachage de vignes, qui avaient une fonction de coupe-feu naturel, l’Aude a connu une forte augmentation des surfaces brûlées ces dernières années.Le directeur de la cave coopérative de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse redoute le lever du jour mercredi, craignant la perte de la production de 400 hectares de vigne. “On eu le gel en 2022, la sécheresse en 2023 et 2024, a-t-il énuméré, et cette année le feu. On a l’impression qu’on est maudits. On devait vendanger dans 15 jours…”.”On a dû arracher des milliers d’hectares, on a enlevé des pare-feux naturels”, a-t-il regretté.

US axes mRNA vaccine contracts, casting safety doubts

President Donald Trump’s administration on Tuesday announced it would terminate 22 federal contracts for mRNA-based vaccines, questioning the safety of a technology credited with helping end the Covid pandemic and saving millions of lives.The announcement, made by Health Secretary Robert F. Kennedy Jr., marks his latest effort to weave vaccine skepticism into the core of …

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