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Evasion de Mohamed Amra: plus d’une vingtaine de nouvelles interpellations

Un total de 24 nouvelles personnes ont été interpellées lundi dans le cadre de l’enquête sur l’évasion sanglante en mai 2024 du narcotrafiquant Mohamed Amra et de sa cavale de neuf mois, jusqu’à son arrestation fin février en Roumanie.Il s’agit de la quatrième vague d’interpellations intervenues dans le cadre des investigations menées par des juges d’instruction parisiens spécialisés.Selon une source proche du dossier, confirmant une information de Franceinfo, 24 personnes ont été interpellées lundi. Leur garde à vue peut durer 96 heures.Selon Franceinfo, figure parmi elles le rappeur Koba LaD, ce que ni le parquet de Paris ni la source proche n’ont confirmé à l’AFP dans l’immédiat.De son vrai nom Marcel Junior Loutarila, il est actuellement en détention provisoire en attendant d’être jugé pour homicide involontaire aggravé, quatre mois après la mort d’un de ses passagers dans un accident de voiture en septembre 2024 à Créteil.Son avocat a refusé de répondre à l’AFP.Jusqu’à présent, 27 personnes, plus Mohamed Amra, ont été mises en examen. Elles ont pour la plupart été placées en détention provisoire, à l’isolement.Dans cette enquête “hors normes”, les chefs de mise en examen – meurtres, tentatives de meurtre, évasion, le tout en bande organisée, et association de malfaiteurs – font encourir la réclusion criminelle à perpétuité “pour les plus élevés d’entre eux”, avait détaillé en conférence de presse le 7 mars la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.- “Moyens d’enquête extraordinaires” -Ce sont des “moyens d’enquête extraordinaires” qui ont permis de les identifier, notamment “440 interceptions téléphoniques et géolocalisations, de véhicules, de captations de données, d’images”, avait-elle énuméré.Parmi les mis en examen figurent des membres présumés du commando qui a attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, un fourgon pénitentiaire où était détenu Mohamed Amra lors d’une extraction, au péage d’Incarville (Eure), tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres le 14 mai 2024.Outre Amra, six personnes sont suspectées d’avoir fait partie du commando: deux guetteurs – dont l’un a aussi conduit un véhicule -, deux autres conducteurs de véhicule et deux passagers.Parmi eux, Fernando D., 32 ans, surnommé “Abe”, interpellé fin février dans une luxueuse villa dotée d’un important dispositif de sécurité à Mijas, dans la province de Malaga (sud de l’Espagne), puis remis à la justice française, et placé en détention provisoire.Mais aussi des personnes semblant avoir un rôle plus secondaire: aide à la préparation d’autres tentatives d’évasion d’Amra, à son évasion effective le 14 mai (vol de véhicules par exemple), à sa fuite (location d’appartements, etc.) mais aussi à la fuite des autres membres du commando.A également été mis en examen Saïd Agouni, déjà condamné pour l’attaque d’un fourgon blindé en 2011 aux côtés du braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd.Deux autres suspects dans ce dossier aux “dimensions tentaculaires” sont “en attente d’extradition” depuis le Maroc, avait aussi précisé Mme Beccuau et un autre “fait l’objet d’une notice Interpol”.En visite à Rabat le 10 mars, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a dit espérer que les deux suspects arrêtés au Maroc soient extradés “dans les prochains jours”.Interrogés plusieurs fois sur l’implication éventuelle de membres de la “Black Manjak Family”, présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants avec de possibles liens avec Koba LaD, le directeur national de la police judiciaire, Christian Sainte, avait simplement indiqué le 7 mars que certains suspects avaient “des liens de proximité” entre eux.Mohamed Amra est, depuis sa remise à la justice française fin février, incarcéré à l’isolement dans la prison ultra sécurisée de Condé-sur-Sarthe (Orne).

Evasion de Mohamed Amra: 24 nouvelles personnes interpellées

Un total de 24 nouvelles personnes ont été interpellées lundi dans le cadre de l’enquête sur l’évasion sanglante en mai 2024 de Mohamed Amra et de sa cavale de neuf mois, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information de Franceinfo.Il s’agit de la quatrième vague d’interpellations intervenues dans le cadre des investigations, depuis l’arrestation du narcotrafiquant le 22 février en Roumanie.Jusqu’à présent, 27 personnes, plus Mohamed Amra, ont été mises en examen par des juges d’instruction spécialisés du tribunal judiciaire de Paris.Elles ont pour la plupart été placées en détention provisoire, à l’isolement.Parmi elles, des membres présumés du commando qui a attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, un fourgon pénitentiaire où était détenu Mohamed Amra lors d’une extraction au péage d’Incarville (Eure), tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres le 14 mai 2024.Mais aussi des personnes semblant avoir un rôle plus secondaire: aide à la préparation d’autres tentatives d’évasion d’Amra, à son évasion effective le 14 mai (vol de véhicules par exemple), à sa fuite (location d’appartements, etc.) mais aussi à la fuite des autres membres du commando.Outre Amra, que l’accusation considère comme partie prenante, six personnes sont suspectées d’avoir fait partie du commando: deux guetteurs – dont l’un a aussi conduit un véhicule -, deux autres conducteurs de véhicule et deux passagers.Mohamed Amra est, depuis sa remise à la justice française fin février, incarcéré dans la prison ultra sécurisée de Condé-sur-Sarthe (Orne).

Crash de la Germanwings: dix ans après, cérémonie de recueillement dans les Alpes françaises

Environ 400 personnes se sont rassemblées lundi pour assister à une cérémonie de recueillement dans la commune du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) rendant hommage aux victimes du crash d’un avion de la compagnie Germanwings survenu 10 ans plus tôt dans les Alpes françaises.Cet Airbus A320 de la compagnie low-cost allemande, filiale de la Lufthansa, avait été précipité délibérément sur le flanc d’une montagne environnante par son copilote, Andreas Lubitz, 27 ans et sous antidépresseurs, qui avait profité de l’absence momentanée dans le cockpit du commandant de bord pour commettre son acte suicidaire, entraînant dans la mort les 149 autres passagers et membres d’équipage. L’avion ralliait Barcelone (nord-est de l’Espagne) à Düsseldorf (ouest de l’Allemagne) avec six membres d’équipage et 144 passagers, originaires de 19 pays, en majorité des Allemands (72) et des Espagnols (50).Les proches des victimes, venant principalement d’Allemagne et d’Espagne, vont ensuite observer une minute de silence, à huis clos dans un chapiteau monté pour l’occasion dans le village, à 10H41, heure exacte du crash survenu le 24 mars 2015. Ils assisteront ensuite à une cérémonie de recueillement privée co-organisée par Lufthansa.Un peu plus tôt, plusieurs officiels français, allemands et espagnols ainsi que le patron de Lufthansa ont déposé des gerbes au cimetière du Vernet, village le plus proche du lieu de l’impact, où sont enterrés les restes des corps non identifiés.”Nos pensées accompagnent les proches et les amis des victimes, dont la douleur et le deuil restent immenses, même après une décennie”, a déclaré le PDG du groupe allemand, Carsten Spohr.”Cette tragédie qui s’est produite nous accompagne encore aujourd’hui dans notre responsabilité en tant que compagnie aérienne”, a-t-il ajouté, promettant que “l’engagement (de Lufthansa) restera intact”.”Au-delà de la commémoration, cet anniversaire engage notre responsabilité collective à tirer les leçons de ce drame et à poursuivre l’amélioration continue des normes de sécurité aérienne, pour garantir à tous des conditions de transport aérien toujours plus sûres”, a expliqué Marc Chappuis, préfet des Alpes-de-Haute-Provence.Suite à ce drame, l’industrie aéronautique a notamment imposé l’obligation d’avoir constamment deux personnes dans le cockpit simultanément, amélioré le suivi médical et psychologique des pilotes et mis en place des systèmes de prévention et de détection plus sophistiqués.En mars 2022, la justice française avait clôturé l’enquête sur ce crash sans lancer de poursuite, considérant le geste “suicidaire” du copilote comme imprévisible.Les crashs intentionnels de pilotes d’avion restent des actes extrêmement rare dans l’histoire récente de l’aviation civile. En mars 2022, 132 personnes avaient péri dans l’accident délibéré d’un Boeing 737-800 en Chine.

Deux hommes jugés en appel à Nancy pour des viols d’enfants

Deux hommes, condamnés en 2023 à 20 ans de réclusion criminelle dans une affaire de pédocriminalité sur six enfants, dont quatre d’une même fratrie, ont exprimé lundi à l’ouverture de leur procès en appel à Nancy leur intention de répondre aux questions de la cour.Un huis clos partiel pour la déposition de trois parties civiles mineures a été demandé et accordé par la cour d’assises d’appel de la Meurthe-et-Moselle. En première instance, le procès s’était déroulé à huis clos.”Nous sommes quasiment un an et demi après la première instance, c’est un moment difficile pour” les victimes, a dit avant l’ouverture des débats Xavier Nodé, avocat de sept parties civiles, dont quatre mineurs plaignants. “Elles sont dans l’attente et l’angoisse de devoir redire devant la cour”. “Lorsque les faits se sont arrêtés, la plus jeune (plaignante) avait 7 ans, aujourd’hui elle en a 13. Et nous espérons de ce procès en appel, la confirmation de la peine prononcée en Meuse”, a-t-il poursuivi.Les accusés, Denis A., un Mosellan de 45 ans, et Brice M., un Gardois de 40 ans, avaient été condamnés par les assises de la Meuse pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, corruption de mineurs et détention d’images pédopornographiques. Ils avaient en revanche été acquittés des faits de viols sur la plus jeune des plaignantes.- Accusé “honteux” -Les deux accusés, eux, ont indiqué qu’ils avaient l’intention de répondre aux questions qui leur seraient posées durant le procès. “C’est un procès qui va être difficile, la peine maximale a été prononcée en première instance”, rappelle Marlène Schott, avocate de Denis A. “Mon client a donc souhaité pouvoir s’expliquer dans le cadre d’un autre procès. Il est forcément inquiet, angoissé et honteux à l’idée qu’on ré-évoque les faits mais il va s’expliquer comme il l’a déjà fait.”Le Mosellan avait reconnu la plupart des faits en dehors des accusations de viol. Le Gardois avait lui contesté des agressions sexuelles et un viol sur sa belle-fille.L’affaire débute en avril 2019, quand l’arrestation en région parisienne d’un pédocriminel permet aux enquêteurs de remonter à Jean-Claude T., un quinquagénaire vivant à Belleville-sur-Meuse avec sa femme et leurs six enfants, dont trois mineurs. Il est arrêté, soupçonné de viol. Il se vantait notamment sur internet d’avoir des relations sexuelles avec sa fille de 11 ans.- Rencontre -Le mis en cause, qui aurait dû être jugé par les assises de la Meuse en 2023, s’est suicidé en prison. Il avait rencontré en ligne fin 2016 Denis A., à qui il avait envoyé des photos et vidéos des viols commis sur ses trois enfants mineurs.Jean-Claude T. livrait également ses enfants à des rapports sexuels tarifés entre 10 et 150 euros, le plus souvent à Hayange (Moselle), dans l’appartement de Denis A.En août 2017 est aussi organisé dans ce même appartement une rencontre entre les enfants de Jean-Claude T. et un autre couple, originaire du sud de la France, Brice M. et sa compagne, accompagnés eux aussi de leurs deux jeunes enfants.La femme qui partageait la vie de Brice M. au moment des faits a été condamnée en première instance à 10 ans de prison assortis d’un sursis des deux tiers pour agression sexuelle incestueuse et corruption de mineur. Elle n’a pas fait appel de cette décision.Le verdict est attendu le 1er avril.

Antisémitisme/Hanouna: LFI se dit victime d’une campagne de presse pour les “salir”

Les dirigeants de LFI estiment être victimes d’une campagne destinée à les “salir” en n’étant interrogés dans les médias depuis dix jours quasiment que sur l’affiche à l’effigie de l’animateur Cyril Hanouna dont ils réfutent le caractère antisémite.”Nous avons dit +il y a eu une erreur, il a été retiré+, nous l’avons dit, maintes fois. Cela suffit de nous salir de cette manière”, a répondu lundi sur RTL la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot, questionnée à propos de cette polémique qui a éclaté le 12 mars. “Je veux le dire d’autant plus fort que, derrière nous, il y a des millions d’électeurs et d’électrices qui sont eux aussi liés d’affection à des personnes de culture et de confession juive et qui n’en peuvent plus”, a-t-elle ajouté, dénonçant des “campagnes menées contre nous”.”Un jour, vous vous regarderez dans la glace d’avoir fait croire que les antiracistes étaient des racistes”, avait-elle déjà lancé samedi aux journalistes qui la suivaient dans la manifestation parisienne contre le racisme et l’extrême droite.Ce visuel “est resté quelques minutes en ligne et dix jours après, nous en parlons encore. Je trouve qu’il y a une forme de deux poids deux mesures qui est tout à fait insupportable”, a renchéri le coordinateur LFI Manuel Bompard sur France 2.”Il y avait une volonté dans ces procès de salir l’image d’une manifestation qui a eu lieu samedi contre tous les racismes et qui a réuni plusieurs centaines de milliers de personnes, qui a été un grand succès populaire”, a-t-il ajouté.Depuis le 12 mars, LFI a été critiqué par le reste de la classe politique à cause d’un visuel présentant le visage de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, sourcils froncés et grimace agressive. Cette caricature de M. Hanouna, juif d’origine tunisienne, reprend les codes de certaines affiches antisémites des années 1930 et de l’Allemagne nazie.Cette représentation a valu au parti une condamnation en référé pour “atteinte (au) droit à l’image” de l’animateur. Cette condamnation, dont LFI a fait appel, “était sur le droit à l’image et évidemment pas sur un éventuel caractère antisémite de ce visuel que je réfute complètement et totalement”, a affirmé lundi Manuel Bompard.De son côté, Jean-Luc Mélenchon a refusé tout mea culpa, accablant également les médias. Une “défense aberrante” de l’avis du patron du PS Olivier Faure, “catastrophé” car “personne n’ignore ce qu’est l’antisémitisme”, à commencer par M. Mélenchon qui en “connaît parfaitement les codes (et) l’iconographie” 

Brésil: Lula en visite au Japon pour parler commerce et environnement

Le président brésilien Lula, accompagné d’une forte délégation économique, a entamé lundi au Japon une visite d’Etat visant à renforcer les liens commerciaux et la coopération climatique entre les deux pays, face à la guerre douanière engagée par les Etats-Unis.Ce voyage de quatre jours de Luiz Inacio Lula da Silva, 79 ans, intervient alors que l’offensive douanière du président américain Donald Trump ont tendu les relations entre Washington et Brasilia. De son côté, Tokyo, allié-clé des États-Unis, n’a pas réussi à obtenir une exemption des taxes américaines sur l’acier, et se prépare à de nouveaux droits ciblant l’automobile. Les deux pays pourraient être victimes des droits de douane “réciproques” que Washington menace d’imposer début avril.”Tous ceux qui parlaient de libre-échange pratiquent désormais le protectionnisme”, a déploré Lula devant des journalistes japonais avant son départ pour Tokyo.”Ce protectionnisme est absurde”, a ajouté le président brésilien, accompagné dans l’archipel nippon d’une délégation de plus d’une centaine de représentants d’entreprises.Il s’agit de la troisième visite de Lula au Japon, quatrième économie mondiale, comme président du Brésil. Une cérémonie de bienvenue aura lieu mardi au Palais impérial de Tokyo, suivie d’un banquet d’État le soir même. Le chef de file emblématique de la gauche brésilienne et le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba devraient ensuite convenir mercredi d’un plan d’action bilatéral incluant le développement conjoint de biocarburants dans le cadre de la coopération sur le climat. Le Brésil accueillera la COP30 en novembre.Ce plan d’action pourrait aussi prévoir des visites mutuelles de la part des dirigeants des deux pays tous les deux ans, ont rapporté l’agence de presse Jiji Press et le quotidien Yomiuri Shimbun.Les deux dirigeants devraient également s’accorder pour affirmer leur soutien au libre-échange à rebours de la politique protectionniste de M. Trump, ont indiqué des médias nippons.-“Vulnérable”-Le Brésil est le deuxième exportateur d’acier vers les États-Unis après le Canada, avec environ 4 millions de tonnes expédiées en 2024. Et il devrait pâtir de l’élargissement des taxes douanières s’il a lieu.A l’heure actuelle cependant, la Chine est le premier partenaire commercial du Brésil, leur commerce bilatéral dépassant les 160 milliards de dollars en 2023. Le Japon arrive loin derrière, au 11e rang.Le Brésil a “augmenté sa dépendance commerciale envers la Chine ces dernières années”, explique à l’AFP Karina Calandrin, professeur à l’école de commerce Ibmec à Sao Paulo.Cela “met le Brésil en danger, le rendant plus vulnérable à toute évolution de la situation internationale” en cas d’une guerre commerciale tous azimuts, estime-t-elle. Depuis son retour au pouvoir, M. Trump a imposé une hausse de 20% des droits américains sur les exportations chinoises.Dans ce contexte, Lula cherchera à favoriser les exportations brésiliennes vers le Japon, de la viande de boeuf aux appareils de l’avionneur Embraer.Il vient à Tokyo avec l’objectif “de diversifier l’économie brésilienne et le commerce extérieur”, à l’heure où le Brésil entend “échapper un peu à cette dépendance aux États-Unis et à la Chine”, insiste Mme Calandrin.Cela risque d’être difficile compte tenu de la “dépendance structurelle” commerciale du géant sud-américain envers la Chine, indique à l’AFP Roberto Goulart, professeur de relations internationales à l’université de Brasilia, jugeant peu probable à court terme un véritable rééquilibrage.- Diaspora japonaise -Pour sa part, Tokyo espère que des liens bilatéraux plus étroits empêcheront le Brésil de trop se rapprocher de la Chine et de la Russie, qu’il côtoie au sein du bloc diplomatique des BRICS, fait valoir Jiji Press.Des liens étroits existent déjà entre le Japon et le Brésil qui abrite la plus grande diaspora japonaise au monde, héritée d’une immigration massive du début du XXe siècle. L’année dernière, le gouvernement de Lula avait présenté des excuses historiques pour la persécution des immigrants japonais pendant et après la Seconde Guerre mondiale.Des milliers de personnes vivant sur la côte de São Paulo avaient été chassées de leurs terres en 1943, tandis qu’au moins 150 immigrants japonais et leurs enfants avaient été emprisonnés sur une île isolée. Des excuses sont “le moins que nous puissions faire pour reconnaître nos erreurs passées”, a réaffirmé Lula avant son voyage au Japon.

Sauver le chêne, roi des forêts françaises: une mission et un testament

Une “mission” autant qu’une “lettre aux descendants”: dans la chênaie de Tronçais, une des plus belles d’Europe et aussi une des plus touchées par le changement climatique, l’Office national de la forêt (ONF) tente le sauvetage du siècle.Au coeur de cette forêt de plus de 10.000 hectares, dont les chênes donnent depuis des siècles les fûts de cognac d’exception ou la charpente de cathédrales, un arbre se tient encore debout, ignorant qu’il est “presque déjà mort”, explique Corentin Gervais, technicien forestier de l’ONF.Ce chêne sessile a encaissé trop de coups. Il a eu trop soif, trop chaud, s’est affolé, a gaspillé ses dernières forces dans des repousses vouées à l’échec. Son houppier (sommet) est totalement dégarni, il a perdu trop de branches.”L’an prochain, il ne sera plus là”, tranche le forestier, désignant par contraste son voisin, centenaire comme lui, qui “devrait s’en sortir”, avec son sommet constellé de jeunes branchettes serties de bourgeons printaniers.Le chêne, roi d’une forêt française majoritairement composée de feuillus et qui représente à lui-seul 81% du peuplement de Tronçais, traverse une crise majeure.- Le hêtre, premier touché -La récolte de bois dépérissant est passée de 1.000 m3 à 24.000 m3 par an depuis 2020 à Tronçais. L’ONF estime que 70% des peuplements de chênes et de hêtres y sont aujourd’hui en situation de vulnérabilité.Plus que d’autres chênaies, celle-ci a subi de plein fouet une succession de sécheresses entre 2018 et 2020, accentuées par des périodes de fortes chaleurs, puis en 2023.”Ca a commencé par le hêtre (environ 10% des peuplements)”, raconte Samuel Autissier, directeur de l’agence ONF du Berry-Bourbonnais, qui gère les forêts domaniales de l’Allier. Cet arbre, qui grandit sous le chêne, permet à ce dernier d’avoir “la tête au soleil et les pieds à l’ombre”, ce qui favorise un tronc puissant et la finesse du grain du bois.La mort du hêtre expose en pleine lumière le chêne, le déstabilise. “Quand au 13 octobre 2023, il faisait 36°C au sol à Tronçais, sur la canopée, on est monté à plus de 40°C. On a eu des phénomènes d’embolie, avec des bulles d’air dans les vaisseaux empêchant la sève de circuler”, relate le forestier. Potentiellement fatal pour un arbre qui boit “200 litres d’eau par jour”.”On a des arbres qui sont morts en trois semaines, on n’avait jamais vu ça”, se souvient Loïc Nicolas, responsable du service forêt sur ce territoire. “On a connu des sécheresses, comme en 1976, avec des coins de France qui ont souffert. Mais ce qui fait peur, c’est que là, c’est généralisé à toute la forêt”, souffle-t-il.A Tronçais, les plus vieux chênes sessiles, dont nombre sont nés au “petit âge glaciaire” de la fin du XVIIIe siècle, peinent à s’adapter. Passé la sidération, dès 2020, la riposte se met en marche.L’ONF lance des “îlots d’avenir” où sont testées sur deux hectares des essences plus prometteuses avec 4°C de plus qu’à l’ère pré-industrielle: séquoia, pin maritime, cèdre de l’Atlas mais aussi d’autres chênes, vert ou liège. “On teste une quinzaine d’espèces pour que les forestiers de 2100 aient une base de travail. C’est notre lettre aux descendants”, dit Samuel Autissier.- Coup de pouce -Au côté de ces îlots, la gestion forestière consiste notamment à favoriser le renouvellement de la chênaie: la moitié de la forêt se régénère naturellement, mais ailleurs, l’ONF donne “un coup de pouce”.Ainsi, une parcelle de chênes sessiles est enrichie de chênes pubescents, qui captent mieux l’humidité de l’air grâce aux poils sous leurs feuilles, ou de chênes verts, peu valorisés commercialement mais qui résistent bien au feu et pourraient remplacer le hêtre comme compagnon. Les plants sont géoréférencés et surveillés.”On introduit de la diversité, on compte aussi sur la capacité du chêne sessile à évoluer: 80% du pollen qui féconde les fleurs femelles vient de l’extérieur de la parcelle. Ce brassage génétique renforce les chances de survie”, explique Samuel Autissier.Jeudi, le 100.000e arbre a été planté à Tronçais: Lou, six ans, a porté un jeune chêne vert dans sa nouvelle demeure, accompagnée d’une petite troupe d’élèves d’écoles voisines.

Sauver le chêne, roi des forêts françaises: une mission et un testament

Une “mission” autant qu’une “lettre aux descendants”: dans la chênaie de Tronçais, une des plus belles d’Europe et aussi une des plus touchées par le changement climatique, l’Office national de la forêt (ONF) tente le sauvetage du siècle.Au coeur de cette forêt de plus de 10.000 hectares, dont les chênes donnent depuis des siècles les fûts de cognac d’exception ou la charpente de cathédrales, un arbre se tient encore debout, ignorant qu’il est “presque déjà mort”, explique Corentin Gervais, technicien forestier de l’ONF.Ce chêne sessile a encaissé trop de coups. Il a eu trop soif, trop chaud, s’est affolé, a gaspillé ses dernières forces dans des repousses vouées à l’échec. Son houppier (sommet) est totalement dégarni, il a perdu trop de branches.”L’an prochain, il ne sera plus là”, tranche le forestier, désignant par contraste son voisin, centenaire comme lui, qui “devrait s’en sortir”, avec son sommet constellé de jeunes branchettes serties de bourgeons printaniers.Le chêne, roi d’une forêt française majoritairement composée de feuillus et qui représente à lui-seul 81% du peuplement de Tronçais, traverse une crise majeure.- Le hêtre, premier touché -La récolte de bois dépérissant est passée de 1.000 m3 à 24.000 m3 par an depuis 2020 à Tronçais. L’ONF estime que 70% des peuplements de chênes et de hêtres y sont aujourd’hui en situation de vulnérabilité.Plus que d’autres chênaies, celle-ci a subi de plein fouet une succession de sécheresses entre 2018 et 2020, accentuées par des périodes de fortes chaleurs, puis en 2023.”Ca a commencé par le hêtre (environ 10% des peuplements)”, raconte Samuel Autissier, directeur de l’agence ONF du Berry-Bourbonnais, qui gère les forêts domaniales de l’Allier. Cet arbre, qui grandit sous le chêne, permet à ce dernier d’avoir “la tête au soleil et les pieds à l’ombre”, ce qui favorise un tronc puissant et la finesse du grain du bois.La mort du hêtre expose en pleine lumière le chêne, le déstabilise. “Quand au 13 octobre 2023, il faisait 36°C au sol à Tronçais, sur la canopée, on est monté à plus de 40°C. On a eu des phénomènes d’embolie, avec des bulles d’air dans les vaisseaux empêchant la sève de circuler”, relate le forestier. Potentiellement fatal pour un arbre qui boit “200 litres d’eau par jour”.”On a des arbres qui sont morts en trois semaines, on n’avait jamais vu ça”, se souvient Loïc Nicolas, responsable du service forêt sur ce territoire. “On a connu des sécheresses, comme en 1976, avec des coins de France qui ont souffert. Mais ce qui fait peur, c’est que là, c’est généralisé à toute la forêt”, souffle-t-il.A Tronçais, les plus vieux chênes sessiles, dont nombre sont nés au “petit âge glaciaire” de la fin du XVIIIe siècle, peinent à s’adapter. Passé la sidération, dès 2020, la riposte se met en marche.L’ONF lance des “îlots d’avenir” où sont testées sur deux hectares des essences plus prometteuses avec 4°C de plus qu’à l’ère pré-industrielle: séquoia, pin maritime, cèdre de l’Atlas mais aussi d’autres chênes, vert ou liège. “On teste une quinzaine d’espèces pour que les forestiers de 2100 aient une base de travail. C’est notre lettre aux descendants”, dit Samuel Autissier.- Coup de pouce -Au côté de ces îlots, la gestion forestière consiste notamment à favoriser le renouvellement de la chênaie: la moitié de la forêt se régénère naturellement, mais ailleurs, l’ONF donne “un coup de pouce”.Ainsi, une parcelle de chênes sessiles est enrichie de chênes pubescents, qui captent mieux l’humidité de l’air grâce aux poils sous leurs feuilles, ou de chênes verts, peu valorisés commercialement mais qui résistent bien au feu et pourraient remplacer le hêtre comme compagnon. Les plants sont géoréférencés et surveillés.”On introduit de la diversité, on compte aussi sur la capacité du chêne sessile à évoluer: 80% du pollen qui féconde les fleurs femelles vient de l’extérieur de la parcelle. Ce brassage génétique renforce les chances de survie”, explique Samuel Autissier.Jeudi, le 100.000e arbre a été planté à Tronçais: Lou, six ans, a porté un jeune chêne vert dans sa nouvelle demeure, accompagnée d’une petite troupe d’élèves d’écoles voisines.

Gérard Depardieu attendu lundi à son procès pour agressions sexuelles

Après un renvoi de son procès à l’automne, Gérard Depardieu, l’acteur le plus connu à avoir été rattrapé par la vague #Metoo en France, est jugé lundi à Paris, accusé d’agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage.L’audience doit débuter à 13H30 et se poursuivre au moins mardi devant le tribunal correctionnel. Le prévenu de 76 ans ne s’y était pas présenté en octobre dernier, son avocat invoquant les suites d’un quadruple pontage coronarien et un diabète amplifié par le stress du procès à venir.Cette fois, “il sera là”, a affirmé à l’AFP Me Jérémie Assous. Les deux plaignantes seront également présentes, selon leurs conseils. Ce qu’il a réaffirmé lundi matin sur RMC, assurant qu'”on allait passer d’un dossier accablant à un dossier qui va être en faveur de Gérard Depardieu”.L’avocat a indiqué à l’AFP qu’une expertise médicale a établi que l’audience devrait être aménagée, pour que les journées n’excèdent pas six heures, avec des pauses “lorsque Gérard Depardieu en aura besoin”. Les aménagements éventuels seront détaillés à l’ouverture du procès, a indiqué à l’AFP le parquet.Me Carine Durrieu-Diebolt, avocate d’une des plaignantes, a souligné que l’expert avait fait part de “l’état de santé bon, voire très bon du prévenu au plan cardiaque et diabétique”.Face au comédien, par ailleurs mis en examen pour viol et qui a fait l’objet de plusieurs plaintes pour violences sexuelles, deux femmes: Amélie, 54 ans, et Sarah (prénom modifié), 34 ans.Ces dernières, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film “Les Volets verts” de Jean Becker, accusent Gérard Depardieu d’agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes lors du tournage.”Mon client veut dire sa vérité parce qu’il est victime d’accusations mensongères”, a insisté l’avocat de Gérard Depardieu. Me Claude Vincent, conseil d’une des plaignantes, a souligné sur RTL que cette dernière “attend” le procès “depuis très longtemps”, entre “crainte de la manière dont ça va se dérouler” et volonté de “donner sa parole”.Dans sa plainte déposée en février 2024, Amélie dénonçait des faits remontant à septembre 2021, qui se seraient déroulés pendant le tournage dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement de Paris.Dans son récit au site d’investigation Mediapart, la décoratrice expliquait que Gérard Depardieu aurait soudainement hurlé, lors d’une conversation, qu’il voulait un “ventilateur”, car il ne pouvait “même plus bander” avec cette chaleur, puis il aurait assuré pouvoir “faire jouir les femmes sans les toucher”.- “ManÅ“uvres” -Une heure plus tard, il l’aurait “attrapée avec brutalité” et l’aurait “bloquée en refermant ses jambes sur (elle) comme un crabe”, puis lui aurait “pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu’à (ses) seins”, assure-t-elle. Il lui aurait également tenu des “propos obscènes” tels que “Viens toucher mon gros parasol, je vais te le fourrer dans la chatte”.Assistante réalisatrice sur ce même film, Sarah accuse Gérard Depardieu de lui avoir touché à deux reprises “la poitrine et les fesses” en août 2021, d’après Mediapart. Les deux femmes disent attendre avec impatience ce procès mais redouter “la manière dont la défense de M. Depardieu traitera les parties civiles à l’audience”, a déclaré Me Claude Vincent, avocate de Sarah.En octobre, le renvoi du procès avait été décidé à l’issue de plaidoiries mouvementées, l’avocat de la défense ayant dès ses premiers mots dénoncé une enquête bâclée et à charge tout en accusant les parties civiles de “chercher la lumière des médias”.Figure du cinéma français connue dans le monde entier, Gérard Depardieu a été accusé de comportements identiques par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits. La comédienne française Charlotte Arnould a été la première à porter plainte en 2018. En août dernier, le parquet de Paris a requis un procès pour viols et agressions sexuelles à l’encontre de l’acteur. Un juge d’instruction doit encore décider de l’issue du dossier. “Jamais, au grand jamais je n’ai abusé d’une femme”, avait assuré l’acteur dans une lettre ouverte publiée dans Le Figaro en octobre 2023. Deux mois plus tard, Emmanuel Macron avait choqué les associations féministes en saluant un “immense acteur” qui “rend fière la France” et en dénonçant “une chasse à l’homme” après la diffusion d’un reportage dans l’émission “Complément d’Enquête” sur la chaîne France 2 au cours duquel l’acteur multipliait les propos misogynes.Â