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Le rabbin d’Orléans agressé en pleine rue, un suspect en garde à vue

Un jeune homme a été interpellé après la violente agression en pleine rue samedi du rabbin d’Orléans, qui a choqué la communauté juive et entraîné une vague de condamnations, avec une manifestation de soutien prévue dimanche soir à Paris.Samedi vers 13H30, le rabbin Arié Engelberg rentrait chez lui accompagné de son fils de neuf ans quand il a été “agressé, insulté par un individu qui l’a mordu à l’épaule”, a indiqué dimanche à l’AFP une source proche du dossier.Des témoins “ont pris en charge le rabbin” après l’agression, a expliqué Yann Dhieux, un commerçant qui a assisté à l’agression et a expliqué s’être interposé, à l’AFPTV.Jusqu’à présent, Orléans avait été plutôt épargnée par les actes antisémites, a expliqué dimanche le président de la communauté israélite de la ville, André Druon, depuis la synagogue où, hasard du calendrier, se tenait dimanche l’assemblée générale de la communauté.”Depuis au moins le 7 octobre (2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël, NDLR) nous n’avons pas eu à relever d’incident, si ce n’est quelques graffitis”, jusqu’à cette “agression très violente d’un rabbin”, a déploré M. Druon.Le rabbin aurait reçu plusieurs coups violents, et a été touché à la joue et à l’omoplate, ont précisé plusieurs sources à l’AFP. “Un individu a commencé à le filmer”, le rabbin lui a demandé d’arrêter et “l’individu l’a alors attaqué”, a précisé André Druon.Arié Engelberg s’est adressé dimanche à sa communauté pour “raconter son agression”, “très marqué” et “choqué” selon M. Druon.Une enquête a été ouverte pour “violences volontaires commises en raison de l’appartenance réelle ou supposée de la victime à une religion”, a déclaré la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.Un adolescent, soupçonné de l’agression, a été interpellé samedi soir, a-t-elle ajouté. Toutefois, “l’identité de la personne gardée à vue n’est pas établie de manière certaine à ce stade et est en cours de vérification”, a précisé la procureure.Le suspect, âgé de 16 ans et inconnu des services de renseignement, a été interpellé samedi vers 21H45 et placé en garde à vue, selon une source proche du dossier.Il a été identifié par la victime et est connu sous au moins trois identités, une marocaine et deux palestiniennes, selon une autre source proche du dossier.”Ce que nous a raconté notre rabbin, a priori ce serait une personne d’origine marocaine (…) venue de Marseille”, “très jeune certainement pas mineur” et “qui s’est enfuie d’un centre de jeunesse”, a rapporté André Druon. “c’est encore assez flou”, a-t-il relevé.Le maire d’Orléans, l’ex-LR Serge Grouard (DVD), est venu apporter dimanche son soutien à la synagogue, qui se trouve juste à côté de la cathédrale.L’Union des étudiants Juifs de France et l’Union des lycéens juifs de France ont appelé à “un rassemblement unitaire” dimanche à 19H30 place de la Bastille à Paris.Une marche silencieuse “en soutien au rabbin” et “contre l’antisémitisme” est également prévue mardi à 18H00 à Orléans, à l’appel de plusieurs associations juives locales.- Condamnation d’Israël -Dimanche, le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé le “poison” de l’antisémitisme, en promettant de ne céder “ni au silence ni à l’inaction” face à cela.Pour le garde des Sceaux Gérald Darmanin, interrogé sur BFMTV, “l’ambiguïté (… d’) une partie des dirigeants de la France Insoumise, est mortifère pour le bien commun”.Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a qualifié sur X d'”insupportable” cette agression. “Plus que jamais, soyons unis pour combattre l’antisémitisme et tous les racismes.”Le président du RN, Jordan Bardella, a dénoncé sur le même réseau une “nouvelle manifestation de la fièvre antisémite qui monte dans notre pays, alimentée par une extrême gauche incendiaire”.Depuis l’étranger, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a appelé gouvernements européens et société civile “à agir” contre “la résurgence de l’antisémitisme en France et en Europe”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur.Le Crif avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques pour la deuxième année consécutive, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023.

Le rabbin d’Orléans agressé en pleine rue, un suspect en garde à vue

Un jeune homme a été interpellé après la violente agression en pleine rue samedi du rabbin d’Orléans, qui a choqué la communauté juive et entraîné une vague de condamnations, Emmanuel Macron dénonçant le “poison” de l’antisémitisme.Samedi vers 13H30, le rabbin Arié Engelberg rentrait chez lui accompagné de son fils de neuf ans quand il a été “agressé, insulté par un individu qui l’a mordu à l’épaule”, a indiqué dimanche à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information de France 3 Centre-Val de Loire.Jusqu’à présent, Orléans avait été plutôt épargnée par les actes antisémites, a expliqué dimanche le président de la Communauté israélite de la ville, André Druon depuis la synagogue où, hasard du calendrier, se tenait dimanche l’assemblée générale de la communauté.”Depuis au moins le 7 octobre (2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël ndlr) nous n’avons pas eu à relever d’incident, si ce n’est quelques graffitis”, avant cette “agression très violente d’un rabbin qui rentrait chez lui avec son fils de neuf ans” en “présence de plusieurs témoins”, a déploré M. Druon, évoquant sa “colère”.Le rabbin aurait reçu plusieurs coups violents, touché à la joue et à l’omoplate, ont précisé plusieurs sources à l’AFP. “Un individu a commencé à le filmer”, le rabbin lui a demandé d’arrêter et “l’individu l’a alors attaqué”, a précisé André Druon.Arié Engelberg s’est adressé dimanche à sa communauté pour “raconter son agression”, “très marqué” et “choqué” selon M. Druon.Une enquête a été ouverte pour “violences volontaires commises en raison de l’appartenance réelle ou supposée de la victime à une religion”, a déclaré la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.Un adolescent, soupçonné de l’agression, a été interpellé samedi soir, a-t-elle ajouté. Toutefois, “l’identité de la personne gardée à vue n’est pas établie de manière certaine à ce stade et est en cours de vérification”, a précisé la procureure.Le suspect, âgé de 16 ans et inconnu des services de renseignement, a été interpellé par des policiers de la BAC samedi vers 21H45 et placé en garde à vue, selon une source proche du dossier.Il a été identifié par la victime et est connu sous au moins trois identités, une marocaine et deux palestiniennes, selon une source proche du dossier.”Ce que nous a raconté notre rabbin, a priori ce serait une personne d’origine marocaine qui serait venue de Marseille”, “très jeune certainement pas mineur” et “qui s’est enfui d’un centre de jeunesse”, a rapporté André Druon.Le maire d’Orléans, l’ex-LR Serge Grouard (DVD), venu apporter dimanche son soutien à la synagogue, qui se trouve juste à côté de la cathédrale, a condamné un “acte odieux”, une “première” pour la ville. L’évêque d’Orléans, Mrg Blaquart, était aussi présent, pour “apporter son soutien”.Une marche silencieuse “en soutien au rabbin” et “contre l’antisémitisme” est prévue mardi à 18H00 à Orléans, à l’appel de plusieurs associations juives locales.- Explosion des actes antisémites -Dimanche, Emmanuel Macron a dénoncé le “poison” de l’antisémitisme, en promettant de ne céder “ni au silence ni à l’inaction” face à cela.Pour le Garde des Sceaux Gérald Darmanin, “il faut condamner sans aucune ambigüité tous ces actes antisémites”, a-t-il déclaré sur BFMTV, estimant que “l’ambiguïté, pas de tous les gens de la France Insoumise mais une partie des dirigeants de la France Insoumise, est mortifère pour le bien commun”.Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a qualifié sur X d'”insupportable” cette agression. “Plus que jamais, soyons unis pour combattre l’antisémitisme et tous les racismes”, a-t-il ajouté.Le président du RN, Jordan Bardella, a dénoncé sur le même réseau une “nouvelle manifestation de la fièvre antisémite qui monte dans notre pays, alimentée par une extrême gauche incendiaire”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur. Ils représentent 62% des actes antireligieux et dans 63% sont constitués d’atteintes à la personne.Le Crif avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques pour la deuxième année consécutive, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.

Piastri hails ‘mega’ McLaren as both Ferraris disqualified at Chinese GP

Oscar Piastri hailed his “mega” McLaren after winning a Chinese Grand Prix on Sunday later overshadowed by the disqualifications of Ferrari’s Lewis Hamilton and Charles Leclerc for technical infringements.Alpine’s Pierre Gasly was also kicked out after Piastri led a McLaren one-two from pole position with Lando Norris second.Almost three hours after the chequered flag, stewards …

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Violente agression du rabbin d’Orléans, un mineur interpellé

Un adolescent de 16 ans a été interpellé après la violente agression du rabbin d’Orléans samedi après-midi, condamnée par Emmanuel Macron et plusieurs responsables politiques dans un contexte d’actes antisémites élevés en France.Samedi vers 13H30, le rabbin Arié Engelberg était avec son fils de neuf ans dans la rue quand il a été “agressé, insulté par un individu qui l’a mordu à l’épaule”, a indiqué dimanche à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information de France 3 Centre-Val de Loire.”J’ai vu plusieurs coups, au moins trois ou quatre et assez violents” portés au rabbin, a décrit un témoin sur BFM TV. “Il avait un petit peu de sang au niveau du cou, il était choqué, ça avait été violent”, a-t-il poursuivi.”J’ai tout de suite compris que c’était antisémite quand j’ai vu l’agresseur mettre un coup de pied (…) dans le chapeau du rabbin”, a dit ce témoin.”Tout le monde était un peu sidéré” parmi les personnes qui étaient présentes et ont aidé le rabbin, a rapporté ce témoin.Une enquête a été ouverte pour “violences volontaires commises en raison de l’appartenance réelle ou supposée de la victime à une religion” contre l’agresseur, qui avait pris la fuite, a déclaré la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren, dimanche à l’AFP.Un jeune de 16 ans, soupçonné de l’agression, a été interpellé samedi soir, a-t-elle ajouté. Toutefois, “l’identité de la personne gardée à vue n’est pas établie de manière certaine à ce stade et est en cours de vérification”, a précisé la procureure de la République. “Il a déclaré une identité, sans être porteur des documents qui l’établissent. Des vérifications sont en cours”, a-t-elle expliqué.Ce mineur, inconnu des services de renseignement, a été interpellé par des policiers de la BAC samedi vers 21H45 et placé en garde à vue, selon une source proche du dossier.- Explosion des actes antisémites -Le maire d’Orléans, l’ex-LR Serge Grouard (DVD), s’est rendu en fin de matinée à la synagogue de la ville, située derrière la cathédrale, pour s’adresser à la communauté juive qui tient – hasard du calendrier – son assemblée générale annuelle dimanche, selon un journaliste de l’AFP sur place.Sur X, le maire a dénoncé “une atteinte grave aux valeurs de notre République”.Le rabbin “va bien, il est chez lui mais il est choqué évidemment”, a rapporté Ariel Goldmann, président du Fonds social juif, sur BFM TV. “Un individu a commencé à le filmer”, le rabbin lui a demandé “de ne pas le filmer et c’est là que les choses se sont compliquées et que l’individu l’a attaqué”, a précisé Ariel Goldmann.Dimanche matin, Emmanuel Macron a dénoncé le “poison” de l’antisémitisme, en promettant de ne céder “ni au silence ni à l’inaction” face à cela.”L’agression du rabbin Arié Engelberg à Orléans nous choque tous. Je lui adresse, ainsi qu’à son fils et à tous nos compatriotes de confession juive, tout mon soutien et celui de la Nation”, a écrit sur X le chef de l’État. Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a qualifié sur X d'”insupportable” cette “agression violente du rabbin d’Orléans”. “Soutien à lui, à sa famille et ses proches. Plus que jamais, soyons unis pour combattre l’antisémitisme et tous les racismes”, a-t-il ajouté.Le président du RN, Jordan Bardella, a dénoncé sur X une “nouvelle manifestation de la fièvre antisémite qui monte dans notre pays, alimentée par une extrême gauche incendiaire”.”Non, l’antisémitisme n’est pas +résiduel+”, avait réagi dès samedi soir le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, sur X. “Ceux qui minimisent, relativisent ou justifient la haine des Juifs par un conflit à 4.000 km portent une immense responsabilité”, a-t-il écrit.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur. Ils représentent 62% des actes antireligieux et dans 63% sont constitués d’atteintes à la personne.Le Crif avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques pour la deuxième année consécutive, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.

Forte chute de popularité pour Bayrou en mars (sondage)

Le Premier ministre François Bayrou enregistre une lourde baisse de sa cote de popularité en mars, dévissant de 11 points par rapport à février, selon un baromètre mensuel de l’Ifop pour le Journal du dimanche.Le chef du gouvernement s’est retrouvé englué dans des polémiques autour de sa connaissance supposée de violences dans l’établissement scolaire de Bétharram, mais aussi pour sa gestion du dossier des retraites qu’il a pourtant lui-même souhaité rouvrir. Résultat: sa cote tombe à 27% de Français satisfaits de son action, au plus bas depuis sa nomination en décembre.A l’inverse, Emmanuel Macron, qui s’affiche à la manoeuvre sur la scène internationale, grappille un point. Même si sa cote reste à l’étiage – 24% de satisfaits seulement – elle est en progression pour le deuxième mois d’affilée.Cette enquête a été menée auprès d’un échantillon de 2.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas. Interviews réalisées en ligne du 12 au 230 mars 2025. Marge d’erreur entre 1 et 2,2 points.

Prisons: circulaire de Darmanin aux procureurs pour “repérer” les étrangers expulsables

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin enjoint les procureurs et les directeurs de prison au “repérage” des détenus étrangers “éligibles” à une expulsion du territoire français, dans une circulaire consultée samedi soir par l’AFP. Le garde des Sceaux appelle à une “politique pénale ferme, empreinte de lisibilité et de célérité (…)” à l’égard “des personnes détenues de nationalité étrangère définitivement condamnées”, selon ce texte daté de vendredi et révélé samedi par Le Journal du Dimanche. Gérald Darmanin argue que le contexte de surpopulation carcérale appelle à “actionner l’essentiel des leviers, y compris à l’égard des étrangers incarcérés, définitivement condamnés, et ayant vocation à être éloignés du territoire national dans le cadre d’une mesure d’éloignement administrative ou judiciaire”.Le ministre avait déjà affirmé le 13 mars sa volonté d’engager un “travail” afin que les étrangers condamnés en France puissent être expulsés et purger leur peine dans leur pays.Dans un entretien au JDD, M. Darmanin indique que les prisons françaises comptent “plus de 19.000 détenus étrangers”, prévenus et condamnés confondus, “soit 24,5% de la population carcérale: 3.068 ressortissants de l’Union européenne, 16.773 hors-UE” et “686 détenus dont on ne connaît pas la nationalité”.Dans la circulaire, il appelle à “renforcer la coopération aux fins de repérage des personnes détenues de nationalité étrangère définitivement condamnées”.Il demande “un recours aux mesures de libération anticipée”, dont la libération conditionnelle dite “+expulsion+” qui est applicable lorsque la personne condamnée fait notamment l’objet d’une mesure d’interdiction du territoire français ou d’une obligation de quitter le territoire français.”Vous veillerez à la requérir systématiquement, lorsque la situation le permet”, écrit le garde des Sceaux aux procureurs.”Les libérations conditionnelles expulsion nécessitent que l’étranger incarcéré ait purgé la moitié de sa peine en France, que son identité soit établie et qu’il fasse l’objet d’une interdiction de territoire”, explique au JDD le ministre qui entend “fluidifier” cette procédure avec des “pays partenaires”. Il plaide aussi pour que soit encouragée les procédures de transfèrement de personnes condamnées détenues dans le pays dont elles sont ressortissantes.Une décision-cadre européenne, transposée dans le code de procédure pénale français, permet de transférer les ressortissants d’états européens pour qu’ils purgent leur peine dans leur pays d’origine.

“La charge mentale s’évapore”: l’essor des soirées dansantes entre mères

“On danse tôt et on finit tôt. La charge mentale s’évapore”. Des femmes, mères pour la plupart, décompressent grâce à de nouvelles soirées dansantes non mixtes, qui se développent en France, comme les soirées Diva à Paris.”C’est un concept d’afterwork, de 19H à 22H, exclusivement féminin, destiné aux mères, mais pas seulement. Celles qui veulent décompresser après une journée de travail ou le tunnel sortie d’école-devoirs-bain-dîner des enfants”, explique Constance d’Amécourt, qui organise avec deux amies les Soirées Diva à Paris.Mardi 19H30. La piste de danse du Raspoutine, près des Champs-Elysées à Paris, est bondée et le restera jusqu’à 22H00. Sous les lumières rouges, des dizaines de femmes dansent sur du disco remixé.”On fait la fête tout de suite, c’est efficace, il n’y a pas de temps à perdre, on va pouvoir se coucher tôt, retrouver son mari et ses enfants”, se réjouit Julie, 37 ans, responsable communication.Les seuls hommes sont les serveurs et un animateur qui lance des chorégraphies pour “décomplexer celles qui n’osent pas danser”.Le concept “Maman va danser” a été lancé en Allemagne, et de nombreuses versions se sont développées en France ces derniers mois, à l’initiative de jeunes femmes, à Paris, Marseille, Toulouse, La Rochelle, Rouen, Lyon, Nantes ou Lille.Pour la deuxième soirée Diva dans la capitale, mi mars, les 260 places ont été vendues en cinq jours. Agées pour la plupart de 30 à 60 ans, elles arrivent du travail à 19H. Dalida avec “Laissez moi danser” lance la soirée avec une chorégraphie reprise par toutes.Beaucoup viennent en groupe. “Nous nous sommes rencontrées en faisant du kite surf et nous nous voyons deux fois par mois, dans des restaus ou en cours de danse. C’est une activité de plus”, explique une femme médecin. Flore, qui travaille dans les ressources humaines, mère de quatre enfants entre 3 et 9 ans, est quant à elle venue avec cinq amies.- “Bulle de joie” -“L’ambiance est compliquée en ce moment, ça fait du bien de se changer les idées, c’est une bulle de joie”, se réjouit Martine, 71 ans, dont le mari “n’aime pas danser”.”Mon mari m’a montré un documentaire sur ces soirées en Allemagne, j’ai appelé des gens dans l’événementiel, j’en ai parlé autour de moi, et je me suis dis +Ca se tente!+”, explique une des organisatrices Lucie de Gourcuff, qui aimerait organiser deux soirées Diva par mois. La troisième est prévue le 8 avril dans un lieu qui accueillera deux fois plus de monde.Pourquoi sans hommes? “En présence d’hommes, les femmes font plus attention à leur look, se demandent ce qu’on va penser d’elles ou sont dans la séduction. Là on lâche prise”, confie Isaure, deux enfants de 5 et 7 ans.”Certaines apprécient de ne pas être dérangées par la gente masculine qui peut être un peu insistante dans les soirées. Quand je sors, je ne lâche pas mon verre des mains, de peur qu’on y verse un produit. Là on se sent en confiance”, explique Kelly Forêt, 32 ans, qui travaille dans l’immobilier et a lancé les soirées “Maman et ses copines” à Nantes.Les verres sont posés sans les tables sans surveillance. Au bar, on sert champagne sans alcool, rosé, Coca zéro, Ice Tea. La formule des soirées Diva, pour 45 euros, comporte les boissons et un buffet léger: saumon, fruits, tomates cerise et macarons.Il est 22 heures, Dalida chante “Mourir sur scène” reprise en cÅ“ur et Cendrillon doit rentrer chez elle. “J’ai l’impression qu’il est déjà deux heures du matin”, dit Indre, mère de deux enfants de un et cinq ans.”Mais on n’est pas éméchées, ni fatiguées. A 23 heures je serai dans mon lit, et demain prête à 7 heures pour le Nesquick des enfants”, sourit Elisabeth.

En Guadeloupe, l’assainissement des eaux usées passe au vert

Au coeur d’un lotissement qui fait face à la mer des Caraïbes, dans la commune de Vieux-Fort, dans le sud de la Guadeloupe, une installation d’un genre nouveau a pris place: un bassin de gravier, bientôt couvert d’oiseaux de paradis. C’est une station d’épuration.”C’est une station dite en filtre planté”, précise Muriel Gruel, technicienne au syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), qui a inauguré ce bassin mi-mars.”On assure le traitement des eaux usées du nouveau groupe scolaire de 300 élèves, de 53 logements et de 400 m² de commerces”, détaille fièrement Muriel Gruel.Cette inauguration n’a l’air de rien mais en Guadeloupe, où plus de la moitié des stations d’épuration sont non-conformes à la réglementation, les stations en filtre planté pourraient être une solution bien réelle.Un filtre planté, c’est un grand bassin “dans lequel on a installé des drains et différentes couches de graviers” qui filtreront l’eau, avant “de la renvoyer dans le milieu naturel”, décrit Virginie Clérima de l’Office international de l’eau, qui a mené une expérimentation de ces stations d’épurations aux Caraïbes.Car si le concept existe avec des roseaux en milieu tempéré, notamment dans l’Hexagone, ce n’est pas le cas en milieu tropical. Le roseau y est une espèce invasive et “on a dû trouver une plante équivalente, capable d’oxygéner le filtre pour aider l’action des micro-organismes”, explique Mme Clérima. Au fil des essais, c’est l’héliconia qui a été choisie. Cette plante apparentée à l’oiseau de paradis enchaîne les qualités. “Elle croît rapidement, ne favorise pas la prolifération de moustiques, permet une bonne oxygénation et de surcroît, elle est jolie et résiliente en cas de cyclone”, liste Virginie Clérima.- Enjeux cruciaux -La station de Vieux-Fort a été inaugurée par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, lors de son déplacement en Guadeloupe du 15 au 17 mars.L’enjeu est crucial pour l’archipel: selon les dernières données communiquées par l’Office de l’eau, 56% des stations d’épuration étaient non-conformes à la réglementation en 2022. Et le réseau de l’assainissement non collectif reste mal cartographié, avec un indice de connaissance de 35 sur 120, selon l’office guadeloupéen.Conséquence: les eaux de baignades voient leur qualité se dégrader d’année en année, au point qu’un rapport du Conseil économique, social et environnemental (Cese) alertait fin 2022 “sur la pollution des eaux du littoral qui risquent d’être de plus en plus souvent interdites à la baignade”.La première station en filtre planté de Guadeloupe a vu le jour à Petit-Canal, dans le nord de Basse-Terre, au milieu des années 2010.”C’était un prototype pour une école qu’on avait monté en deux mois”, se souvient Leslie Verepla, chargée du projet à l’époque, évoquant une “solution idéale fondée sur la nature”.Le modèle a depuis été dupliqué, notamment à Vieux-Fort, où la station a coûté 2,7 millions d’euros, financés à 70% par le fonds vert pour l’accélération de la transition écologique dans les territoires, lancé en 2023, et à 30% par l’Office français de la biodiversité (OFB).”Nous aimerions monter à 60% sur ces projets-là”, confie à l’AFP Sylvie Gustave-dit-Duflo, la présidente du conseil d’administration de l’OFB.Quant à l’entretien, le coût reste minime: un passage par semaine suffit à constater le bon fonctionnement du système, les contrôles de conformité sont simples à réaliser et l’entretien relève de celui des espaces verts, défendent les partisans de la méthode.La Guadeloupe compte désormais quatre stations de ce type. Certains acteurs affichent même l’ambition d’en installer au moins une par commune et de voir évoluer la règlementation qui interdit, pour l’heure, la phytoépuration pour l’assainissement individuel.

En Guadeloupe, l’assainissement des eaux usées passe au vert

Au coeur d’un lotissement qui fait face à la mer des Caraïbes, dans la commune de Vieux-Fort, dans le sud de la Guadeloupe, une installation d’un genre nouveau a pris place: un bassin de gravier, bientôt couvert d’oiseaux de paradis. C’est une station d’épuration.”C’est une station dite en filtre planté”, précise Muriel Gruel, technicienne au syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), qui a inauguré ce bassin mi-mars.”On assure le traitement des eaux usées du nouveau groupe scolaire de 300 élèves, de 53 logements et de 400 m² de commerces”, détaille fièrement Muriel Gruel.Cette inauguration n’a l’air de rien mais en Guadeloupe, où plus de la moitié des stations d’épuration sont non-conformes à la réglementation, les stations en filtre planté pourraient être une solution bien réelle.Un filtre planté, c’est un grand bassin “dans lequel on a installé des drains et différentes couches de graviers” qui filtreront l’eau, avant “de la renvoyer dans le milieu naturel”, décrit Virginie Clérima de l’Office international de l’eau, qui a mené une expérimentation de ces stations d’épurations aux Caraïbes.Car si le concept existe avec des roseaux en milieu tempéré, notamment dans l’Hexagone, ce n’est pas le cas en milieu tropical. Le roseau y est une espèce invasive et “on a dû trouver une plante équivalente, capable d’oxygéner le filtre pour aider l’action des micro-organismes”, explique Mme Clérima. Au fil des essais, c’est l’héliconia qui a été choisie. Cette plante apparentée à l’oiseau de paradis enchaîne les qualités. “Elle croît rapidement, ne favorise pas la prolifération de moustiques, permet une bonne oxygénation et de surcroît, elle est jolie et résiliente en cas de cyclone”, liste Virginie Clérima.- Enjeux cruciaux -La station de Vieux-Fort a été inaugurée par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, lors de son déplacement en Guadeloupe du 15 au 17 mars.L’enjeu est crucial pour l’archipel: selon les dernières données communiquées par l’Office de l’eau, 56% des stations d’épuration étaient non-conformes à la réglementation en 2022. Et le réseau de l’assainissement non collectif reste mal cartographié, avec un indice de connaissance de 35 sur 120, selon l’office guadeloupéen.Conséquence: les eaux de baignades voient leur qualité se dégrader d’année en année, au point qu’un rapport du Conseil économique, social et environnemental (Cese) alertait fin 2022 “sur la pollution des eaux du littoral qui risquent d’être de plus en plus souvent interdites à la baignade”.La première station en filtre planté de Guadeloupe a vu le jour à Petit-Canal, dans le nord de Basse-Terre, au milieu des années 2010.”C’était un prototype pour une école qu’on avait monté en deux mois”, se souvient Leslie Verepla, chargée du projet à l’époque, évoquant une “solution idéale fondée sur la nature”.Le modèle a depuis été dupliqué, notamment à Vieux-Fort, où la station a coûté 2,7 millions d’euros, financés à 70% par le fonds vert pour l’accélération de la transition écologique dans les territoires, lancé en 2023, et à 30% par l’Office français de la biodiversité (OFB).”Nous aimerions monter à 60% sur ces projets-là”, confie à l’AFP Sylvie Gustave-dit-Duflo, la présidente du conseil d’administration de l’OFB.Quant à l’entretien, le coût reste minime: un passage par semaine suffit à constater le bon fonctionnement du système, les contrôles de conformité sont simples à réaliser et l’entretien relève de celui des espaces verts, défendent les partisans de la méthode.La Guadeloupe compte désormais quatre stations de ce type. Certains acteurs affichent même l’ambition d’en installer au moins une par commune et de voir évoluer la règlementation qui interdit, pour l’heure, la phytoépuration pour l’assainissement individuel.