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Le plus gros incendie de l’été parcourt 15.000 hectares dans l’Aude

Dans une atmosphère âcre et suffocante, le plus gros incendie de l’été en France a déjà parcouru 15.000 hectares de végétation en moins de 24 heures dans l’Aude, où il a fait un mort, un blessé grave et un disparu.Surplombant le front de l’incendie, à Fontjoncouse, un photographe de l’AFP a pu voir le feu progresser très rapidement dans une fumée opaque, alors que de hautes flammes attisées par le vent rongeaient les crêtes du paysage vallonné du massif des Corbières, où de nombreux autres foyers continuent de brûler la pinède et la végétation rase.”L’incendie est toujours très actif et la situation est toujours défavorable” en raison de la sécheresse, de la chaleur et du vent fort, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture de l’Aude, Lucie Roesch.Le feu a parcouru 15.000 hectares de garrigue et de résineux sur quinze communes impactées, détruit ou endommagé 25 habitations ainsi que 35 véhicules, selon un bilan encore provisoire qui ne précise pas encore la superficie brûlée.Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues, qui est parti peu après 16H00 mardi à Ribaute, a-t-on appris auprès du parquet de Carcassonne. Aucune hypothèse n’est pour l’heure privilégiée, selon Mme Roesch.Le Premier ministre, François Bayrou, se rend sur place dans l’après-midi, ainsi que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur. – Commune sinistrée -Dans la commune la plus sinistrée, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une habitante a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, tandis qu’un hélicoptère charge de l’eau dans la rivière en contrebas du village et la largue quelques kilomètres plus loin, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de la sexagénaire décédée qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui. “Je relativise, je n’ai que des dégâts matériels”, dit-il à l’AFP à propos de sa maison miraculeusement épargnée, après que les flammes sont passées au-dessus ne brûlant que le jardin.Dans cette commune située à 30 km de Narbonne, la famille d’un autre habitant est sans nouvelles de lui, a précisé Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne. Il a fait état également de neuf blessés: deux civils hospitalisés, dont un, originaire de Saint-Laurent, qui a été grièvement brûlé, et sept sapeurs-pompiers qui ont été intoxiqués par les fumées.- “L’air est suffocant” -Dans la station balnéaire de Port-la-Nouvelle, à une trentaine de kilomètres de l’incendie, “l’air est suffocant, avec cette odeur de brûlé qui s’est infiltrée dans les habitations pendant la nuit”, a expliqué un résident, Serge de Souza.Dans le ciel des Corbières, quatre Canadair effectuent des rotations, ainsi que trois Dash, deux hélicoptères et deux petits appareils Air Tractor, selon la Sécurité civile. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet de Narbonne, précisant que  2.000 pompiers sont appuyés par 500 engins au sol. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.- “Restez confinés” -L’autoroute A9 qui longe le littoral méditerranéen entre la France et l’Espagne a été fermée dans les deux sens, provoquant une quinzaine de kilomètres de bouchons entre Narbonne et Perpignan, de même que de nombreuses routes départementales proches de l’incendie.Plus de 2.500 foyers sont toujours privés d’électricité et il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leur domicile, a prévenu la préfecture. De l’autre côté de l’A9, deux campings avaient été évacués par précaution dans la commune touristique de La Palme. Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département était placé en vigilance rouge aux feux de forêt, avec un risque très élevé d’incendie. Depuis juin, plusieurs incendies ont eu lieu dans l’Aude mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, aux portes de Marseille, et dans l’Hérault, notamment. 

“Situation intenable”: la présidente des Scouts de France abandonne face aux attaques

“La situation était intenable”: la présidente des Scouts et guides de France Marine Rosset, “en colère” face aux critiques la visant et qu’elle lie à son homosexualité, a démissionné de ses fonctions moins de deux mois après son élection pourtant à une large majorité.”J’ai choisi de me mettre en retrait de la présidence des Scouts et guides de France. La situation était devenue intenable et ma volonté est de protéger le mouvement”, annonce-t-elle mercredi au journal La Croix. “C’est aussi pour protéger ma famille que j’ai démissionné, ajoute-t-elle.Élue à la mi-juin à une très large majorité à la tête du mouvement de jeunesse issu du catholicisme, Marine Rosset, 39 ans, s’était attirée les foudres de plusieurs sites d’extrême droite et quelques réactions dubitatives au sein de l’Église.”Après mon élection, il y a eu des gens, extérieurs au scoutisme, des forces politiques, de communications, financières même, qui ont instrumentalisé des prises de position que j’ai pu avoir. Il en a découlé une image mensongère des Scouts et guides de France (SGDF), parce qu’on a associé un certain nombre de mes positions avec celles du mouvement”, déplore-t-elle.Conseillère municipale socialiste dans le Ve arrondissement de Paris, cette mère homosexuelle d’un enfant, qui avait pris des positions pro-IVG, explique au quotidien que “l’annonce imprévue” d’une élection législative partielle dans sa circonscription – où elle a été candidate en 2022 et 2024, mais pour laquelle elle ne se représentera pas – a “changé la donne”.  “La moindre de mes prises de parole aurait été surveillée. Or il était vraiment important pour moi que le mouvement ne soit pas réduit à ma seule personne: il est plus grand que moi. Je ne souhaitais surtout pas l’abîmer”, indique Mme Rosset.- Plainte déposée -Elle explique avoir “été attaquée tous les jours sur les réseaux sociaux, avec des messages souhaitant (sa) disparition”. “Il ne faut pas être dupe, la critique sur mon engagement politique était souvent un moyen de me critiquer sans évoquer mon homosexualité”, pointe-t-elle.”Je suis en colère, notamment parce qu’on a parfois pu remettre en cause ma foi, du fait de mon homosexualité. C’est blessant”, poursuit-elle. Dans un communiqué, les Scouts et guides de France ont estimé que ce “choix d’un retrait permet de préserver la dimension apartisane des Scouts et Guides de France et d’éviter que le mouvement ne soit pris à partie”.Le mouvement dénonce “fermement les propos violents, discriminants ou déshumanisants qui ont pu être exprimés ces dernières semaines” à l’encontre de sa présidente. “Ces violences, notamment homophobes, sont profondément contraires à notre éthique éducative et associative”, insiste-t-il. Le mouvement ajoute apporter son soutien à une “plainte déposée par Marine Rosset”, début juillet à Paris, et précise qu’il “se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à ses côtés”. Avec plus de 100.000 adhérents et plus de 900 groupes, le mouvement est la première association de scoutisme du pays, loin devant les plus conservateurs Scouts unitaires de France et Scouts d’Europe.Député PS et candidat aux municipales à Paris, Emmanuel Grégoire a apporté sur le réseau X son “soutien” à Marine Rosset “qui a fait face à des insultes inacceptables, à la haine et à l’homophobie crasse”.La désormais ex-présidente de l’association, indique qu’elle continuera à remplir d’autres missions comme administratrice des SGDF, tandis qu’une nouvelle gouvernance collégiale a été élue présidée par Pierre Monéger. 

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Le plus gros incendie de l’été fait un mort et neuf blessés dans l’Aude

Avec ses flammes gigantesques incontrôlables, le plus gros incendie de l’été en France a déjà parcouru plus de 12.000 hectares de végétation sur quinze communes de l’Aude, où il a fait un mort, un blessé grave et un disparu.Surplombant le front de l’incendie, à Fontjoncouse, un photographe de l’AFP a pu voir le feu progresser très rapidement dans une fumée opaque, alors que de hautes flammes attisées par le vent rongeaient les crêtes du paysage vallonné du massif des Corbières, où de nombreux autres foyers continuent de brûler la pinède et la végétation rase.”L’incendie est toujours très actif et la situation est toujours défavorable” en raison de la sécheresse, de la chaleur et du vent fort, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture de l’Aude, Lucie Roesch. Le Premier ministre, François Bayrou, a prévu de se rendre sur place dans l’après-midi, ainsi que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur. Sur X, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a salué “la mobilisation totale des soldats du feu et des forces de secours qui œuvrent sans relâche”.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une habitante a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, tandis qu’un hélicoptère charge de l’eau dans la rivière en contrebas du village et la largue quelques kilomètres plus loin, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de la sexagénaire décédée qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui. “Je relativise, je n’ai que des dégâts matériels”, dit-il à l’AFP à propos de sa maison miraculeusement épargnée, après que les flammes sont passées au-dessus ne brûlant que le jardin.Dans cette commune située à 30 km de Narbonne, la famille d’un autre habitant est sans nouvelles de lui, a précisé Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne, qui a fait état également de neuf blessés, dont un grave : un civil grièvement brûlé se trouve en urgence absolue mais ses jours ne sont plus en danger à l’hôpital de Montpellier et un autre a été hospitalisé à Narbonne, tandis que sept sapeurs pompiers ont été intoxiqués par les fumées.Depuis son déclenchement, pour une raison encore indéterminée, peu après 16H00 mardi à Ribaute, le feu a parcouru 12.000 hectares de garrigue et de résineux sur quinze communes impactées, détruit ou endommagé 25 habitations ainsi que 35 véhicules, selon un bilan encore provisoire qui ne précise pas encore la superficie brûlée.- Dispositif aérien -Interrompues pour la nuit, les rotations de quatre Canadair, trois Dash, un avion d’investigation Beechcraft, deux hélicoptères et deux petits appareils Air Tractor ont repris, selon la sécurité civile. Des moyens aériens qui doivent être renforcés dans la matinée avec la mobilisation de la totalité du dispositif national de neuf Canadair et cinq Dash, a déclaré à l’AFP Lucie Roesch. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet, de 2.000 pompiers, appuyés par 500 engins au sol, est mobilisé. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.Dans les villages de Lagrasse, Fabrezan, Tournissan, Coustouge, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, la solidarité s’est organisée dès mardi soir, des salles communales ont accueilli les personnes évacuées ou des sinistrés. – Autoroute fermée -L’autoroute A9 qui longe le littoral méditerranéen entre la France et l’Espagne a été fermée dans les deux sens entre Narbonne et Perpignan ainsi que de nombreuses routes départementales encadrant l’ensemble du secteur concerné par l’incendie, devenu extrêmement difficile d’accès.Plus de 2.500 foyers sont toujours privés d’électricité et il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leurs domiciles, a prévenu la préfecture.Les efforts des pompiers se concentrent sur le village de Roquefort-des-Corbières que le feu a atteint avant l’aube mercredi, mais ils ont réussi à l’empêcher de rejoindre l’autoroute. De l’autre côté de l’A9, deux campings avaient été évacués par précaution dans la commune touristique de La Palme. “L’attaque se fait sur ce secteur”, a expliqué la secrétaire générale de la préfecture, précisant que les soldats du feu allaient encore “traiter toutes les réactivations régulières” de l’incendie.Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département a été placé en vigilance rouge aux feux de forêt, avec un risque “très élevé” d’incendie. Depuis juin, plusieurs incendies ont eu lieu dans l’Aude mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, aux portes de Marseille, et dans l’Hérault, notamment. En France, quelque 24.000 hectares ont brûlé depuis le début de l’année, selon les portails EFFIS et GWIS du service européen Copernicus, dont les données s’arrêtent au 5 août. C’est plus que la moyenne 2006-2024, mais en dessous de la moyenne 2012-2024. En termes de surface brûlée, 2025 reste pour l’instant encore loin derrière les années record 2022 et 2019.

Le plus gros incendie de l’été fait un mort et neuf blessés dans l’Aude

Avec ses flammes gigantesques incontrôlables, le plus gros incendie de l’été en France a déjà parcouru plus de 12.000 hectares de végétation sur quinze communes de l’Aude, où il a fait un mort, un blessé grave et un disparu.Surplombant le front de l’incendie, à Fontjoncouse, un photographe de l’AFP a pu voir le feu progresser très rapidement dans une fumée opaque, alors que de hautes flammes attisées par le vent rongeaient les crêtes du paysage vallonné du massif des Corbières, où de nombreux autres foyers continuent de brûler la pinède et la végétation rase.”L’incendie est toujours très actif et la situation est toujours défavorable” en raison de la sécheresse, de la chaleur et du vent fort, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la préfecture de l’Aude, Lucie Roesch. Le Premier ministre, François Bayrou, a prévu de se rendre sur place dans l’après-midi, ainsi que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur. Sur X, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a salué “la mobilisation totale des soldats du feu et des forces de secours qui œuvrent sans relâche”.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une habitante a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, tandis qu’un hélicoptère charge de l’eau dans la rivière en contrebas du village et la largue quelques kilomètres plus loin, a constaté un journaliste de l’AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de la sexagénaire décédée qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L’habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui. “Je relativise, je n’ai que des dégâts matériels”, dit-il à l’AFP à propos de sa maison miraculeusement épargnée, après que les flammes sont passées au-dessus ne brûlant que le jardin.Dans cette commune située à 30 km de Narbonne, la famille d’un autre habitant est sans nouvelles de lui, a précisé Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne, qui a fait état également de neuf blessés, dont un grave : un civil grièvement brûlé se trouve en urgence absolue mais ses jours ne sont plus en danger à l’hôpital de Montpellier et un autre a été hospitalisé à Narbonne, tandis que sept sapeurs pompiers ont été intoxiqués par les fumées.Depuis son déclenchement, pour une raison encore indéterminée, peu après 16H00 mardi à Ribaute, le feu a parcouru 12.000 hectares de garrigue et de résineux sur quinze communes impactées, détruit ou endommagé 25 habitations ainsi que 35 véhicules, selon un bilan encore provisoire qui ne précise pas encore la superficie brûlée.- Dispositif aérien -Interrompues pour la nuit, les rotations de quatre Canadair, trois Dash, un avion d’investigation Beechcraft, deux hélicoptères et deux petits appareils Air Tractor ont repris, selon la sécurité civile. Des moyens aériens qui doivent être renforcés dans la matinée avec la mobilisation de la totalité du dispositif national de neuf Canadair et cinq Dash, a déclaré à l’AFP Lucie Roesch. Un dispositif “colossal”, selon le sous-préfet, de 2.000 pompiers, appuyés par 500 engins au sol, est mobilisé. Il s’agit à ce stade du plus gros incendie de l’été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.Dans les villages de Lagrasse, Fabrezan, Tournissan, Coustouge, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, la solidarité s’est organisée dès mardi soir, des salles communales ont accueilli les personnes évacuées ou des sinistrés. – Autoroute fermée -L’autoroute A9 qui longe le littoral méditerranéen entre la France et l’Espagne a été fermée dans les deux sens entre Narbonne et Perpignan ainsi que de nombreuses routes départementales encadrant l’ensemble du secteur concerné par l’incendie, devenu extrêmement difficile d’accès.Plus de 2.500 foyers sont toujours privés d’électricité et il est trop tôt pour les centaines d’habitants évacués mardi soir pour regagner leurs domiciles, a prévenu la préfecture.Les efforts des pompiers se concentrent sur le village de Roquefort-des-Corbières que le feu a atteint avant l’aube mercredi, mais ils ont réussi à l’empêcher de rejoindre l’autoroute. De l’autre côté de l’A9, deux campings avaient été évacués par précaution dans la commune touristique de La Palme. “L’attaque se fait sur ce secteur”, a expliqué la secrétaire générale de la préfecture, précisant que les soldats du feu allaient encore “traiter toutes les réactivations régulières” de l’incendie.Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à “rester confinés sauf ordre d’évacuation donné par les sapeurs-pompiers” et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours.Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département a été placé en vigilance rouge aux feux de forêt, avec un risque “très élevé” d’incendie. Depuis juin, plusieurs incendies ont eu lieu dans l’Aude mais aussi dans les Bouches-du-Rhône, aux portes de Marseille, et dans l’Hérault, notamment. En France, quelque 24.000 hectares ont brûlé depuis le début de l’année, selon les portails EFFIS et GWIS du service européen Copernicus, dont les données s’arrêtent au 5 août. C’est plus que la moyenne 2006-2024, mais en dessous de la moyenne 2012-2024. En termes de surface brûlée, 2025 reste pour l’instant encore loin derrière les années record 2022 et 2019.

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Au Turkménistan, l’heure de refermer les polluantes “portes de l’Enfer”

Au coeur des sables du Karakoum au Turkménistan, de timides langues de feu lèchent les parois des “portes de l’Enfer”. Après un demi-siècle de combustion, le cratère de Darvaza qui rejette du méthane, gaz accélérant le réchauffement climatique, doit enfin être éteint.”Nous avons décidé de venir ici avec mon mari après avoir vu des photos impressionnantes des flammes de Darvaza sur Internet”, raconte à l’AFP Irina, touriste originaire d’Achkhabad, capitale de ce pays reclus.Mais après cinq heures de voiture sur une route défoncée à travers le désert pour arriver au cratère à mi-chemin entre la capitale et la troisième ville turkmène, Dachogouz, le spectacle est tout autre.”Je suis un peu déçue”, reconnaît la trentenaire.Devant elle, des flammèches ont remplacé le brasier dans ce cratère de 70 mètres de diamètre et 20 de profondeur.D’après de rares rapports scientifiques, la part de Darvaza dans les immenses rejets de méthane du Turkménistan reste marginale, mais ce cratère est le symbole d’une catastrophe environnementale.Si les autorités turkmènes verrouillent toute information, des satellites ont révélé que le Turkménistan détenait en 2024 le record du monde du nombre de super-émissions de méthane (ou fuites massives), d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE).Bien plus réchauffant que le CO2, le méthane est responsable d’environ 30% du réchauffement planétaire depuis la révolution industrielle, selon les chercheurs, tandis que les Etats-Unis et la Chine restent les plus gros émetteurs en volume.- “Longue combustion” -Le Turkménistan le promet : ces “portes de l’Enfer”, renommées en “lueurs du Karakoum”, vont bientôt disparaître.En 2022, le tout-puissant dirigeant Gourbangouly Berdymoukhamedov avait ordonné d’éteindre le cratère, car ces “énormes quantités de gaz ont un impact négatif sur l’environnement et la santé des populations environnantes”.Dans ce pays à l’économie tenue à bout de bras par ses immenses réserves gazières, cette décision est aussi d’ordre budgétaire.”De précieuses matières premières sont perdues. Leur exportation pourrait générer des profits importants et contribuer au bien-être de notre population”, avait déclaré le chef d’Etat, connu pour son culte de la personnalité.Au Turkménistan, un des pays les plus fermés au monde où les souhaits de M. Berdymoukhamedov sont des ordres, les scientifiques ont dû trouver la parade.”L’intensité de la combustion non-organisée du cratère a été divisée par plus de trois”, s’est félicitée en juin Turkmengaz, entreprise étatique qui assure avoir “réussi à contrôler l’alimentation en gaz, augmenter significativement l’extraction de gaz et diminuer l’intensité” du brasier.Mais les travaux sont compliqués par la particularité géologique du désert, a indiqué à l’AFP un spécialiste de Turkmengaz, sous couvert d’anonymat.”Les gisements (d’hydrocarbures) du Karakoum se caractérisent par la présence d’un grand nombre de couches minces, intercalées avec des couches denses contenant de l’eau”, résume-t-il.Au lieu d’avoir une grande poche gazière qui s’épuiserait, “la longue combustion du cratère s’explique par l’interaction de ces couches” multiples, détaille-t-il.”Dès que l’intensité du flux de gaz dans le cratère diminuera, il sera possible d’isoler la surface du cratère, éliminant ainsi complètement les émissions incontrôlées de gaz dans l’atmosphère”, estime le collaborateur de Turkmengaz.Impossible cependant de visiter les installations de Turkmengaz sans de multiples autorisations non reçues par l’AFP. Quant aux rares données communiquées par autorités, elles sont généralement invérifiables.- Tourisme menacé -Les “portes de l’Enfer” se sont ouvertes en 1971, quand des géologues soviétiques étudiant les riches sous-sols du Karakoum, désert aussi grand que l’Allemagne, ont percé accidentellement une poche de gaz.”La plateforme de forage s’est effondrée sous terre. La libération incontrôlée de gaz menaçait d”intoxiquer la population et les animaux”, explique à l’AFP Anatoly Bouchmakine, scientifique turkmène de 90 ans.”Les géologues ont décidé d’y mettre le feu, espérant qu’il s’éteindrait rapidement. Mais le cratère brûle toujours”, poursuit M. Bouchmakine, pour qui cet incident a au moins “permis aux scientifiques d’évaluer très précisément les perspectives gazières dans cette zone”.Mais fermer Darvaza risque de mettre à mal l’embryonnaire tourisme local.Ce pays recouvert par les sables ne compte presque aucune attraction touristique et souffre de la comparaison avec les pays voisins.Et pour la poignée d’étrangers ayant réussi à obtenir un visa pour visiter ce pays fermé sous étroite surveillance, ce lieu est en tête de liste.”Ce n’est un secret pour personne que la plupart des touristes étrangers viennent au Turkménistan pour admirer ce miracle”, dit à l’AFP Ovez Mouradov, employé d’une agence locale de voyages.”Si Darvaza cesse complètement de brûler, de nombreuses agences de voyages perdront des revenus”.

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Catastrophes naturelles: les incendies de Los Angeles font gonfler pertes économiques au 1S

Les incendies de Los Angeles ont fait flamber les pertes économiques provoquées par les catastrophes naturelles dans le monde, qui ont atteint 135 milliards de dollars (116 milliards d’euros) sur les six premiers mois de 2025.Sur la même période de l’année dernière, ces pertes s’établissaient à 123 milliards de dollars, a rappelé mercredi Swiss Re l’un des géants de la réassurance dans le monde dans un communiqué où il fait état de ses premières estimations.Les dégâts couverts par les compagnie d’assurance se sont eux montés à 80 milliards de dollars, contre 62 milliards de dollars au premier semestre 2024, les incendies de Los Angeles représentant à eux seuls à 40 milliards de dollars de pertes assurées. Le groupe suisse, qui fait office d’assureur pour les assureurs, évoque des pertes d’une “sévérité exceptionnelle”, ces incendies étant survenus dans une partie densément peuplée des Etats-Unis avec de surcroît une concentration d’actifs de grande valeur qui y étaient assurés. Swiss Re, qui fournit une estimation des coûts des catastrophes naturelles et montants couverts par le secteur de l’assurance dans son ensemble, souligne au passage que les frais engendrés par les incendies ont fortement augmenté au cours des 10 dernières années, face “à la hausse des températures, les périodes de sécheresse plus fréquentes et les changements dans les régimes pluviométriques”.Le premier semestre a aussi été marqué par des orages sévères aux Etats-Unis, avec 31 milliards de dollars de dégâts couverts par les assurances. Le montant n’est pas aussi élevé qu’en 2023 et 2024, et inférieur à la tendance longue avec des frais plutôt aux environs de 35 milliards de dollars pour les assureurs, précise Swiss Re. Mais, ces orages sévères, qui s’accompagnent de grêles et tornades, n’en reste pas moins une source grandissante de pertes pour les assureurs. Parmi les grandes catastrophes durant le semestre figure aussi le tremblement de terre en mars en Birmanie, ressenti jusqu’en Thaïlande, Inde et Chine. Rien qu’en Thaïlande, les pertes assurées ont atteint 1,5 milliard de dollars.Le second semestre est habituellement plus coûteux pour les assureurs en raison des dégâts durant la saison des ouragans dans l’Atlantique Nord. Mais si les frais continuent de grimper au même rythme qu’au premier semestre, le montant des dommages pris en charge par les assureurs pourrait dépasser ses projections, de 150 milliards de dollars, pour 2025.

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Inde: l’armée recherche une centaine de personnes après une crue subite dans l’Himalaya

L’armée indienne recherche mercredi une centaine de personnes portées disparues au lendemain d’une crue subite meurtrière qui a touché une localité de l’Himalaya.Au moins quatre personnes ont été tuées et une centaine d’autres sont portées disparues – parmi lesquelles 11 soldats – après que des eaux boueuses mélangées à des débris ont envahi la vallée de la localité de Dharali, dans l’Etat septentrional d’Uttarakhand.”Des colonnes militaires supplémentaires” ont été déployés pour les opérations de secours aux côtés de chiens renifleurs, de drones et d’engins de génie civil, a annoncé l’armée indienne mercredi.Des hélicoptères militaires sont mobilisés à des fins d’approvisionnement, notamment en médicaments, et d’évacuation, a ajouté l’armée.Des vidéos diffusées par les médias indiens montrent des torrents d’eaux boueuses emporter mardi après-midi des immeubles d’habitation de Dharali, un lieu touristique de l’Uttarakhand.On y voit plusieurs personnes courir avant d’être englouties par des vagues sombres encombrées de débris détruisant des bâtiments entiers.Le chef du gouvernement régional Pushkar Singh Dhami a précisé que l’inondation était due à des précipitations soudaines et intenses.- “Pluies incessantes” -Des pluies torrentielles continuent mercredi de tomber sur la région.”Les habitants ont été déplacés sur les hauteurs en raison de l’élévation des niveaux d’eau causée par les pluies incessantes”, a indiqué l’armée.Les prévisionnistes ont annoncé mercredi que le niveau de tous les principaux fleuves de l’Etat d’Uttarakhand se trouvait au-dessus du seuil de danger.Une large partie de Dharali est envahie par la boue. Des responsables des opérations de secours estiment qu’elle recouvre certains lieux à hauteur de 15 mètres, de quoi recouvrir entièrement des bâtiments.Les services météorologiques indiens avaient émis une alerte en raison de fortes pluies dans l’Uttarakhand, précisant avoir enregistré 21 cm de précipitations dans des zones isolées de cet Etat.Les inondations meurtrières et les glissements de terrain sont courants lors de la saison de la mousson de juin à septembre en Inde. Les experts affirment que le changement climatique accroît leur intensité et leur fréquence.L’agence météorologique des Nations unies (OMM) indiquait l’année dernière que les inondations et sécheresses de plus en plus intenses étaient “un signal d’alarme” de ce qui attendait les populations à l’heure du changement climatique, qui rend le cycle de l’eau de la planète plus imprévisible.

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Dans les monts de Macédoine du Nord, la bataille pour l’une des dernières rivières propres

Au fond des denses forets de Macédoine du Nord, une poignée de militants s’oppose à la construction de deux centrales hydroélectriques, mettant en garde contre les promesses d’une énergie verte qui pourrait finir par tuer les cours d’eau du pays.Depuis plus d’un mois, les manifestants bloquent la route qui mène vers les chantiers de deux centrales sur la Dosnica, l’une des dernières rivières potables de ce pays des Balkans.”Tant que les permis de construire ne seront pas annulés et que toutes les machines n’auront pas quitté la rivière, nous ne bougerons pas d’ici”, explique à l’AFP Marina Tomova depuis le campement sur le mont Kozuf (sud), à quelques kilomètres de la frontière avec la Grèce.Les opposants craignent que les centrales ne détruisent un écosystème vital dans un bassin déjà mis à rude épreuve par des précipitations en baisse et des étés de plus en plus chauds.En Macédoine du Nord – 25.713 km2, 1,8 million d’habitants – 125 petites centrales ont déjà été construites et d’autres dizaines sont en projet. Ces installations ont une puissance maximale de 10 mégawatts et ne représentaient que 4% de la production d’énergie du pays en 2020, selon les dernières données officielles disponibles.Ces dernières années, toute la région des Balkans a vu fleurir ces petites centrales hydroélectriques, généreusement subventionnées, et des investisseurs venus exploiter une source d’énergie fiable et renouvelable.Selon un rapport de 2024 des associations EuroNatur et Riverwatch, il y en aurait environ 1.800 dans les Balkans et plus de 3.000 projets de construction, en grande majorité de petites centrales, comme celles prévues sur la Dosnica.Mais les mouvements de résistance se sont aussi multipliés, et la mobilisation a eu des effets, souligne le rapport, évoquant des centaines de projets abandonnés.- A sec -Sur le mont Kozuf, les manifestants accusent l’investisseur, la compagnie locale Hydro Dosnica, d’abattre illégalement des pans entiers de forêt et de causer des dommages irréparables au bassin supérieur de la rivière.La compagnie affirme, dans une déclaration écrite envoyée à l’AFP, que les accusations des militants sont “incorrectes et tendancieuses” et que le projet “est menée en toute transparence et dans le respect de toutes les normes environnementales et techniques”.Elle ajoute être prête à collaborer avec des experts sur toute nouvelle remarque concernant le site.Le ministère de l’Environnement n’a pas répondu aux questions de l’AFP.Les petites centrales détournent l’eau par un tuyau et l’emmènent jusqu’à une turbine située deux ou trois kilomètres en aval. La législation oblige les développeurs à laisser au moins 10% du débit d’eau s’écouler naturellement. Or en été, le débit de la Dosnica se résume à un mince filet d’eau, explique Kiril Ruzinov, l’un des militants, et toute déviation du cours d’eau serait synonyme d’assèchement.”C’est trop faible, ça ne peut même pas remplir un dixième des canaux – et si [l’eau] est envoyée vers un tuyau, c’est la rivière entière qui disparait”, ajoute-t-il.Des étés plus chauds et plus secs, combinés à des épisodes d’inondations extrêmes causés par le changement climatique, posent un défi à la production hydroélectrique dans le monde entier. Une étude de 2023 financée par la Commission économique des Nations unies pour l’Europe et portant sur le bassin fluvial de Drim, qui commence en Macédoine du Nord et s’écoule vers l’Albanie et le Monténégro, a révélé que le changement climatique pourrait y réduire la production hydroélectrique de 15 à 52% d’ici 2050.- Espèces protégées -La Dosnica, affluent du Vardar, le plus grand fleuve du pays, abrite des espèces “exceptionnellement” précieuses – dont certaines protégées, selon l’ONG Eko Svest. Avec un groupe de scientifiques de renom, l’organisation a appelé le gouvernement à protéger officiellement la rivière. Dans un communiqué publié récemment, après avoir prolongé la licence d’Hydro Dosnica jusqu’en 2026 pour construire les centrales, le gouvernement a répondu “suivre de près les réactions et être prêt à encourager un dialogue (…) avec toutes les parties prenantes”.Fin juillet, l’activiste suédoise Greta Thunberg a rendu visite aux militants du mont Kozuf, amenant avec elle plusieurs médias internationaux. Devant les caméras, la jeune femme de 22 ans a dansé et manifesté son soutien. Mais même avec le soutien de Greta Thunberg, les militants le savent, un long combat les attend. Leur précédente bataille – qui a débouché sur une victoire – l’arrêt d’un projet de mine d’or dans la région, leur a pris des années.”Les projets dévastateurs ici doivent cesser”, martèle Risto Kamov, de l’ONG Changemakers4All. “Nous ne reculerons pas, et nous resterons là, pour protéger la Dosnica et le mont Kozuf”.