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Trump hikes India levy over Russian oil as tariff deadline approaches

US President Donald Trump on Wednesday ordered steeper tariffs on Indian goods over New Delhi’s continued purchase of Russian oil, opening a new front in his trade wars hours before another wave of duties takes effect.The additional 25-percent tariff on Indian goods, coming into place in three weeks, stacks atop a separate 25-percent duty entering …

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La France doit agir avec “plus de fermeté et de détermination” vis-à-vis de l’Algérie, exhorte Macron

La France doit agir “avec plus de fermeté et de détermination” vis-à-vis de l’Algérie, a exhorté mardi Emmanuel Macron qui invoque le “sort réservé” à Boualem Sansal et Christophe Gleizes pour demander au gouvernement français “des décisions supplémentaires”.”La France doit être forte et se faire respecter”, fait valoir le chef de l’État français dans une lettre à son Premier ministre, François Bayrou, publiée par Le Figaro. “Elle ne peut l’obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu’elle exige d’eux. Cette règle de base vaut pour l’Algérie aussi”, écrit-il encore, dans une missive qui marque une nouvelle étape dans la crise diplomatique aiguë que traversent les deux pays.Pour justifier ce tour de vis, Emmanuel Macron mentionne en premier lieu les emprisonnements de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme notamment pour “atteinte à l’unité nationale”, et du journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie pour “apologie du terrorisme”.Mais, il fait également référence au “non-respect par l’Algérie de ses obligations” en matière migratoire, ainsi que “la cessation de la coopération des 18 consulats algériens présents sur notre sol avec les services de l’Etat”. Parmi les mesures demandées au gouvernement, le chef de l’État appelle à suspendre “formellement” l’accord de 2013 avec Alger “concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques”. Une décision qui acte une situation de fait: le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait annoncé le 14 mai “le renvoi en Algérie de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n’auraient pas actuellement de visa”. La France réagissait alors à une décision “injustifiée et injustifiable” d’Alger d’expulser des fonctionnaires français, avait-t-il dit.Emmanuel Macron demande également au gouvernement d’user “immédiatement” d’une disposition de la loi immigration de 2024, le “levier visa-réadmission (LVR)” qui “permet de refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs”.Le président demande en outre à son Premier ministre “d’instruire le ministre de l’Intérieur”, Bruno Retailleau, tenant d’une ligne dure vis-à-vis d’Alger, “de trouver au plus vite les voies et moyens d’une coopération utile avec son homologue algérien”. Il “souhaite également que, face à la délinquance des individus algériens en situation irrégulière, le ministre de l’Intérieur et ses services agissent sans repos et sans répit”.”Dans le même esprit, lorsque vous estimerez que les conditions sont réunies s’agissant de notre dispositif diplomatique, vous pourrez autoriser les trois consuls algériens déjà présents sur notre territoire à exercer leur mandat, en exigeant toutefois une reprise de la coopération migratoire”. “Seule cette reprise nous permettra d’admettre cinq autres consuls en attente d’autorisation”, écrit encore le président français.”La réponse des autorités algériennes à nos exigences en matière de coopération migratoire et consulaire déterminera la suite de nos démarches”, poursuit M. Macron, ajoutant que “dès lors que le dialogue aura été rétabli, il nous faudra également traiter d’autres dossiers bilatéraux sensibles”, citant “la dette hospitalière”, “les menées de certains services de l’État algérien sur le territoire national, mais également les questions mémorielles en suspens”.

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Sud de l’Espagne: l’incendie de Tarifa “stabilisé”, retour des vacanciers évacués

L’incendie qui s’est déclaré mardi dans une forêt de la station balnéaire de Tarifa, dans l’extrême sud de l’Espagne, entraînant l’évacuation de milliers de touristes est “stabilisé”, et les vacanciers qui avaient dû quitter la zone peuvent revenir, ont annoncé mercredi soir les autorités.Le feu est désormais “stabilisé”, s’est réjouit sur le réseau social X Antonio Sanz, en charge de la sécurité au sein du gouvernement régional andalou, indiquant que le “retour de toutes les personnes évacuées (était) autorisé”.L’incendie, qui s’est déclaré mardi après-midi, n’a pas fait de victimes mais avait obligé à évacuer 1.550 personnes des campings, hôtels et logements, ainsi que des milliers de véhicules, la plupart appartenant aux baigneurs venus profiter des plages de la région. Selon la télévision publique TVE, le feu a commencé dans un camping-car d’un camping du mont La Peña, près d’une plage, et s’est rapidement propagé en raison du vent fort, très courant dans cette région d’Andalousie et du détroit de Gibraltar, prisée par les amateurs de surf.L’incendie n’a pas affecté le centre ville de Tarifa, une ville d’environ 19.000 habitants dans la province de Cadix, dont la population grossit en été en raison des touristes, et qui est située à l’ouest de l’endroit où les flammes ont commencé, car le vent soufflait dans la direction opposée.L’Espagne connaît cette semaine une intense vague de chaleur, avec des températures frôlant 40ºC dans de nombreux endroits et avec un risque “très élevé et extrême d’incendies de forêt dans une grande partie du pays”, a de nouveau averti mercredi la protection civile.

“Situation intenable”: la présidente des Scouts de France renonce face aux attaques

“La situation était intenable”: la présidente des Scouts et guides de France Marine Rosset, “en colère” face aux critiques la visant et qu’elle lie à son homosexualité, a démissionné de ses fonctions moins de deux mois après son élection pourtant à une large majorité.”J’ai choisi de me mettre en retrait de la présidence des Scouts et guides de France. La situation était devenue intenable et ma volonté est de protéger le mouvement”, annonce-t-elle mercredi au journal La Croix. “C’est aussi pour protéger ma famille que j’ai démissionné”, ajoute-t-elle.Élue à la mi-juin à une très large majorité à la tête du mouvement de jeunesse issu du catholicisme, Marine Rosset, 39 ans, s’était attirée les foudres de plusieurs sites d’extrême droite et quelques réactions dubitatives au sein de l’Église.”Après mon élection, il y a eu des gens, extérieurs au scoutisme, des forces politiques, de communications, financières même, qui ont instrumentalisé des prises de position que j’ai pu avoir. Il en a découlé une image mensongère des Scouts et guides de France (SGDF), parce qu’on a associé un certain nombre de mes positions avec celles du mouvement”, déplore-t-elle.Conseillère municipale socialiste dans le Ve arrondissement de Paris, cette mère homosexuelle d’un enfant, qui avait pris des positions pro-IVG, explique au quotidien que “l’annonce imprévue” d’une élection législative partielle dans sa circonscription – où elle a été candidate en 2022 et 2024, mais pour laquelle elle ne se représentera pas – a “changé la donne”.  “La moindre de mes prises de parole aurait été surveillée. Or il était vraiment important pour moi que le mouvement ne soit pas réduit à ma seule personne(…) Je ne souhaitais surtout pas l’abîmer”, indique Mme Rosset.- Plainte déposée -Elle explique avoir “été attaquée tous les jours sur les réseaux sociaux”: “Il ne faut pas être dupe, la critique sur mon engagement politique était souvent un moyen de me critiquer sans évoquer mon homosexualité”, pointe-t-elle, “en colère” notamment “parce qu’on a parfois pu remettre en cause (sa) foi, du fait de (son) homosexualité”.Dans un communiqué, les Scouts et guides de France ont estimé que ce “choix d’un retrait permet de préserver la dimension apartisane des Scouts et Guides de France”.Le mouvement dénonce “fermement les propos violents, discriminants ou déshumanisants qui ont pu être exprimés ces dernières semaines” à l’encontre de sa présidente. “Ces violences, notamment homophobes, sont profondément contraires à notre éthique éducative et associative”, insiste-t-il. Le mouvement apporte son soutien à une “plainte déposée par Marine Rosset”, début juillet à Paris, et précise qu’il “se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à ses côtés”. Avec plus de 100.000 adhérents et plus de 900 groupes, le mouvement est la première association de scoutisme du pays, loin devant les plus conservateurs Scouts unitaires de France et Scouts d’Europe.Au sein de la gauche, notamment parisienne, plusieurs personnalités ont regretté cette démission.Député PS et candidat aux municipales à Paris, Emmanuel Grégoire a apporté sur le réseau X son “soutien” à Marine Rosset “qui a fait face à des insultes inacceptables, à la haine et à l’homophobie crasse”. Chez les socialistes, Mme Rosset a également obtenu le soutien du député Boris Vallaud, dénonçant sur le même réseau “insultes” et “vague de harcèlement”, du président de la Cour des comptes et ex-ministre Pierre Moscovici, et du secrétaire général du parti, Pierre Jouvet.Chez les communistes, le sénateur Ian Brossat, candidat à la mairie de Paris, a regretté sur X “une vague d’homophobie” et accusé la droite d’aider “la fachosphère” par son “silence complice”.La désormais ex-présidente de l’association indique qu’elle continuera à remplir d’autres missions comme administratrice des SGDF, tandis qu’une nouvelle gouvernance collégiale a été élue présidée par Pierre Monéger. 

A Paris, au milieu des touristes, des familles sans abri en quête d’un toit pour la nuit

Au milieu des touristes et des volleyeurs de Paris plage, des familles sans abri, affaires entassées dans des sacs, patientent par dizaines devant l’Hôtel de Ville dans l’espoir d’obtenir un hébergement, un bien rare en été, alertent les associations. Dans la file, Marwa, Ivoirienne de 33 ans, serre contre elle son bébé, inquiète de ne pas réussir à décrocher de places pour “le petit (qui) ne se sent pas bien” et ses trois autres enfants.Il y a aussi Mariam (le prénom a été modifié), 56 ans, qui a fui la Côte d’Ivoire après un veuvage, et qui montre sa tente roulée sous son bras: “Voilà où je dors quand je n’ai pas de solution”, soupire la demandeuse d’asile. Chaque soir, depuis une semaine, ils sont quelque 200 à faire la queue au coeur de la capitale, sur l’esplanade où, il y a un an, les festivités des Jeux olympiques battaient leur plein. Migrants pour la plupart, avec un tiers d’enfants parmi eux, ils espèrent que l’association d’aide aux étrangers, Utopia 56, leur épargnera une nuit à la rue.”La situation est particulièrement tendue en été”, alerte Charlotte Kwantes, membre de l’association, qui tient toute l’année une permanence sur le parvis pour tenter de trouver in extremis un hébergement d’urgence aux plus précaires, refoulées des habituelles structures d’accueil.- Pas d'”héritage” des Jeux -Mais ce soir-là, au coeur des vacances estivales, malgré ses efforts, plus de soixante candidats, dont 17 enfants, ne trouveront pas de solution. Services publics au ralenti, bénévoles associatifs en vacances, écoles et gymnases fermés et ne pouvant donc plus être utilisés en ultime recours: les raisons sont multiples, énumèrent les associations.”Le manque de place d’urgence (…) se pose toute l’année, même si on en parle moins l’été bien qu’il y ait plus d’enfants à la rue”, déplore Eleonore Schmitt, coordinatrice du Collectif des associations pour le logement, rassemblant 39 organisations.”La suppression de 6.500 places d’hébergement pour les demandeurs d’asile, votée dans la loi de finances 2025, se répercute sur le terrain”, ajoute-t-elle, estimant à “au moins 20.000″, le nombre de places d’urgence manquant en France.”Les associations ne peuvent pas pallier les manquements de l’Etat qui doit assurer ses responsabilités et remplir ses obligations en matière de droit à l’hébergement et droit au logement”, insiste la représentante du Collectif pour qui “l’héritage social” promis après les JO “n’a pas eu lieu”.”Il n’y a eu aucune différence pour les personnes précaires”, confirme Charlotte Kwantes pour Utopia 56.   – “Niveau élevé” -Mardi en soirée, une centaine de personnes sans abri, principalement des femmes accompagnées d’enfants, ont décidé de faire entendre leur colère en se rassemblant devant les grilles de l’Hotel de Ville, à l’appel d’Utopia 56. “Des enfants à la rue !” ont-ils scandé pour dénoncer le manque de solution d’hébergement, a constaté une journaliste de l’AFP. Vers 22H00, leur nombre avait doublé et quelque 200 personnes migrantes, dont 80 enfants, selon Utopia 56, s’apprêtaient à passer la nuit sur place. La Ville de Paris, à qui les associations reprochent notamment un défaut de “mise à l’abri” des femmes enceintes et des mères isolées avec de jeunes enfants, assure continuer d’ouvrir “été comme hiver, des centres pour mettre à l’abri des personnes en famille”. “1.063 personnes sont actuellement mises à l’abri dans des lieux municipaux transformés pérennement ou au sein de gymnases de la Ville”, indique la collectivité.La préfecture d’Île-de-France assure pour sa part qu’il “n’y a pas de fermeture de places d’hébergement liée à la période estivale”. “Le parc d’hébergement francilien reste à un niveau élevé (plus de 113.000 places)”, ajoute la préfecture, indiquant que les fermetures de structures sont “accompagnées d’ouvertures” comme la “quarantaine de places dans ses locaux pour les femmes isolées dont certaines avec enfants”.Mais cela reste insuffisant. Arrivés en France il y a deux ans, Maria et son mari dorment depuis un mois dans la rue avec leur fille de quatre mois. A 21H00, la famille trouve finalement du répit dans d’anciens bureaux à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) prêtés à Utopia 56. “C’est mieux que dormir dehors”, admet Maria, en installant sa tente dans le bâtiment vide. Mais dès le lendemain matin, il faudra quitter ce lieu pouvant accueillir jusqu’à 120 personnes.

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Plastic Odyssey, un bateau contre les plastiques

Pour le jeune marin français Simon Bernard, la guerre aux déchets plastiques a démarré en 2016. Depuis le ponton de son navire, il a découvert, sidéré, les montagnes de déchets accumulés dans la baie de Hann, plage de sable blanc devenue égout à ciel ouvert de la capitale sénégalaise, Dakar.Des déchets “à peu près partout” sur la côte “se déversaient dans la mer au gré des marées, des vagues”, se souvient M. Bernard, 34 ans, au cours d’une rencontre avec l’AFP lors d’un bref passage à Paris.Pour le jeune matelot de l’époque, le choc est rude. “En mer, le plastique, on ne le voit pas” dit-il.Bouleversé de voir les pêcheurs remonter “énormément de plastique dans leurs filets”, l’aspirant marin, tout juste diplômé de la Marine marchande, fonde “Plastic Odyssey” avec un autre ingénieur, Alexandre Déchelotte: une expédition maritime autour du globe à bord d’un navire laboratoire de 40 mètres, avec de multiples escales en partenariat avec des associations locales pour sensibiliser les populations, et notamment les enfants, aux 20 tonnes de déchets plastiques qui se déversent dans les océans chaque minute.- Trente escales de trois semaines -Il est allé chercher des sponsors pour financer l’expédition, à commencer par une grande marque française de cosmétiques qui utilise du plastique dans ses emballages et communique sur cette association dans le cadre de son engagement à augmenter la part du plastique recyclé.Son initiative n’a qu’un impact infime dans la lutte mondiale contre la pollution plastique, mais comme d’innombrables autres, elle vise à montrer à son échelle qu’un avenir avec moins de plastique est impératif.Simon Bernard n’est pas dupe: “La vraie solution pour lutter contre la pollution plastique, c’est d’éviter d’en utiliser”. Voire de réduire la production à la source, comme le plaident les ONG et plusieurs gouvernements durant les négociations internationales de l’ONU sur la réduction des pollutions plastiques, qui se sont ouvertes à Genève mardi.L’opération comprend aujourd’hui 35 salariés.Renonçant à piloter les ferries de la côte normande auxquels il était promis, le jeune marin est parti de France le 1er octobre 2022. Il est aujourd’hui à Mayotte, presque au bout de ses 30 escales de trois semaines sur trois continents, dans des régions côtières polluées par le plastique. – “Transformer les poubelles en nourriture” -Mer Méditerranée, océan Atlantique, Indien, ou Pacifique: de Marseille à Marseille en passant par Beyrouth au Liban, Dakar au Sénégal, Recife au Brésil en 2023, Madras (Chennai) en Inde en mars dernier, avec à chaque fois des rencontres avec des associations locales, des start-up ou entreprises travaillant pour collecter, trier ou recycler le plastique. Au bout de deux ans et demi de rencontres, Simon Bernard, qui a largué son appartement à terre et vit sur le bateau, dit avoir été surtout frappé par “l’inventivité” des gens qu’ils rencontre, notamment ceux qui ont tout perdu “dans un contexte dévasté, dans une crise extrême”. Comme “cet entrepreneur au Liban qui a réussi à transformer les poubelles en nourriture”, Georges Bitar, qui collecte en porte-à-porte des déchets ménagers recyclables auprès de 60.000 personnes dans un pays qui n’a plus de système de ramassage public.Le Plastic Odyssey a collecté “une bonne centaine” de solutions locales pour se passer de plastique, issu du pétrole.A commencer par un système “qui fonctionne très bien à bord du bateau” permettant de potabiliser l’eau et donc de faire sans bouteilles en plastique. “Cela nous a évité 25.000 bouteilles d’eau en deux ans, quasiment une tonne de plastique évité”, calcule le marin.

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Catastrophes naturelles: les incendies de Los Angeles font gonfler les pertes économiques

Les catastrophes naturelles ont entraîné des pertes économiques de 135 milliards de dollars (116 milliards d’euros) dans le monde au premier semestre, selon une première estimation de Swiss Re, les incendies de Los Angeles faisant particulièrement gonfler la facture pour les assureurs. Sur la même période de l’année dernière, ces pertes s’établissaient à 123 milliards de dollars, a rappelé mercredi le géant de la réassurance, les pertes au premier semestre 2025 dépassant de 36% la moyenne sur 10 ans, a-t-il précisé dans un communiqué. A eux seuls, les incendies de Los Angeles ont représenté 40 milliards de dollars de pertes couvertes par les compagnies d’assurance.Le groupe suisse, qui fait office d’assureur pour les assureurs, évoque des pertes d’une “sévérité exceptionnelle”, ces incendies étant survenus dans une partie densément peuplée des Etats-Unis avec de surcroît une concentration d’actifs de grande valeur qui y étaient assurés. Ces incendies ont fait grimper les pertes prises en charge par les assureurs au premier semestre à 80 milliards de dollars pour le volant concernant les catastrophes naturelles, contre 62 milliards de dollars au premier semestre 2024, selon cette première estimation de Swiss Re.- Orages aux Etats-Unis -S’y sont ajoutés 31 milliards de dollars de dégâts couverts par les assurances pour les orages sévères aux Etats-Unis. Ce montant n’est pas aussi élevé qu’en 2023 et 2024, et inférieur à la tendance longue avec des frais pour les assureurs plutôt aux environs de 35 milliards de dollars, précise Swiss Re. Mais, ces orages sévères, qui s’accompagnent de grêles et tornades, n’en restent pas moins une source grandissante de pertes pour les compagnies d’assurance.Le réassureur suisse souligne en revanche que les factures des assureurs pour les incendies ont fortement augmenté au cours des 10 dernières années. Avant 2015, les incendies ne représentaient qu’environ 1% des pertes assurées. Mais entre “la hausse des températures, les périodes de sécheresse plus fréquentes et les changements dans les régimes pluviométriques”, combinés à l’expansion urbaine, ils représentent 7% des pertes assurées, indique Swiss Re. Le premier semestre a aussi été marqué par un tremblement de terre en mars en Birmanie, ressenti jusqu’en Thaïlande, en Inde et en Chine. Rien qu’en Thaïlande, les pertes assurées ont atteint 1,5 milliard de dollars. En tenant compte de ce que Swiss Re appelle les sinistres engendrés par l’humain, comme par exemple les accidents industriels, les pertes assurés se sont montées à 87 milliards de dollars au premier semestre, contre 69 milliards de dollars au premier semestre 2024.Le second semestre est habituellement plus coûteux pour les assureurs en raison des dégâts durant la saison des ouragans dans l’Atlantique Nord. Mais si les frais continuent de grimper au même rythme qu’au premier semestre, le montant des dommages pris en charge par les assureurs pourrait dépasser ses projections pour les catastrophes naturelles en 2025. Elles se se situent pour l’instant à 150 milliards de dollars.