AFP Top News

Justice des mineurs: au Sénat, l’alliance gouvernementale au défi de son unité sur un texte d’Attal

L’initiative de Gabriel Attal pour “restaurer l’autorité” de la justice à l’égard des mineurs délinquants révèle des fragilités au sein de la coalition gouvernementale au Sénat, où les désaccords sont nombreux avant l’examen mardi soir d’un texte de l’ancien Premier ministre.Comparution immédiate, sanction des parents des délinquants mineurs, dérogations à l’excuse de minorité… En réaction à plusieurs faits divers impliquant de plus en plus d’adolescents, Gabriel Attal défend depuis plusieurs semaines une proposition de loi au Parlement pour durcir les dispositions pénales adaptées aux mineurs.Mais le patron du parti présidentiel Renaissance fait face à des réticences: celles des professionnels du monde judiciaire et de l’enfance, mais aussi celles de certains alliés politiques. Déjà à l’Assemblée nationale en février, de nombreuses mesures avaient été supprimées en commission, avant d’être rétablies dans l’hémicycle au prix d’une grosse mobilisation dans les rangs macronistes lors de l’adoption du texte.La proposition de loi a connu la semaine dernière un destin similaire en commission des Lois au Sénat, à l’initiative du rapporteur Les Républicains Francis Szpiner, peu convaincu de l’efficacité du dispositif proposé. – Mesures rétablies ? -Ce dernier a fustigé un texte écrit “dans la précipitation”, épinglant des mesures “essentiellement incantatoires” ou de nature à “fragiliser l’application des textes déjà existants” comme le code de la justice pénale des mineurs, entré en vigueur récemment, en 2021.Avec le soutien de la gauche, il a proposé et obtenu la suppression de la plupart des dispositifs. C’est donc un texte vidé de sa substance qui débarque dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg dans la soirée de mardi.Mais Gabriel Attal dispose au Sénat de plusieurs relais de poids pour tenter de rétablir les mesures supprimées, comme le chef du puissant groupe centriste Hervé Marseille. Idem pour le Garde des Sceaux Gérald Darmanin, favorable au texte et qui, lui aussi, a activé ses réseaux au sein de d’une droite sénatoriale divisée.”Je crois que ces mesures seront rétablies. Je rappelle que le groupe LR à l’Assemblée nationale a voté ce texte”, a plaidé lundi sur France Inter Gabriel Attal, dans un appel à l’unité.”Le texte initial a été renforcé par le débat et le gouvernement. Je le dis très clairement: il ne faut pas l’alléger au Sénat”, a renchéri Gérald Darmanin dans le JDD, promettant plusieurs amendements.Le gouvernement proposera ainsi de rétablir la création d’une procédure de comparution immédiate pour les mineurs à partir de 16 ans pour des faits graves, et devrait soutenir divers amendements visant à modifier le régime de “l’excuse de minorité”, en en faisant l’exception et non plus la règle dans certains cas.- Texte “dézingué” -Plusieurs mesures, supprimées totalement ou partiellement en commission, entendent par ailleurs responsabiliser les parents de mineurs délinquants.Les débats risquent surtout de révéler au grand jour certaines divisions au sein de la “majorité sénatoriale”, une alliance droite-centristes rarement perturbée ces derniers mois. Des dissensions existent aussi à l’intérieur même du groupe LR, où les positions du rapporteur Francis Szpiner, ténor du barreau qui concurrence Rachida Dati pour l’investiture de la droite à la mairie de Paris, en ont surpris plus d’un.”Dézinguer le texte comme cela a été fait est totalement contraire à la ligne défendue par Les Républicains et le Sénat ces dernières années”, s’agace Marc-Philippe Daubresse, l’un des cadres du groupe LR qui redoute de voir émerger “un problème politique” autour de cette proposition de loi.”Chez LR, on reproche suffisamment de choses à l’aile gauche de la macronie lorsqu’elle freine nos propositions, pour s’opposer quand Gabriel Attal vient partager toutes nos positions”, reprend-il auprès de l’AFP, appelant à la “cohérence” et promettant de s’allier avec les centristes pour rétablir la plupart des mesures.Devant ces divisions, la gauche, opposée aux mesures initiales, se frotte les mains: “Si le texte reste vidé de sa substance, nous pourrions nous abstenir”, glisse la socialiste Laurence Harribey, satisfaite d’observer, à distance, ces “règlements de compte du socle commun”.

Protesters hit Istanbul streets again over Erdogan rival’s arrest

Vast crowds of students surged onto Istanbul’s streets Monday in the latest protest over the arrest and jailing of Istanbul’s opposition mayor that has sparked Turkey’s worst unrest in years. The demonstrations began after Ekrem Imamoglu’s March 19 arrest and have since spread to at least 55 of Turkey’s 81 provinces, sparking clashes with riot police …

Protesters hit Istanbul streets again over Erdogan rival’s arrest Read More »

Rabbin agressé à Orléans: un mineur connu de la justice sera jugé en avril

L’adolescent interpellé après l’agression violente samedi du rabbin d’Orléans, en pleine rue et devant son fils, sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants de cette ville, a annoncé lundi le parquet.Déféré au parquet d’Orléans lundi, il sera jugé des chefs de violences volontaires “commises en raison de l’appartenance ou de la non appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion”, a précisé la procureure de la République d’Orléans Emmanuelle Bochenek-Puren.Le mineur a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention “conformément aux réquisitions du ministère public”, a indiqué la magistrate lundi soir.Lors de son placement en garde à vue, “il a déclaré être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne”, sans qu'”aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare”. Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, “il nie être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu”.L’adolescent est “impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé sur la commune d’Orléans”, a aussi précisé le communiqué.A chaque fois, “il a déclaré une identité différente”, explique la magistrate.Le jeune homme a par ailleurs “refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification lors de son placement en garde à vue, avant de s’y soumettre en fin de mesure”, selon la même source.Il a alors admis être de nationalité marocaine.Deux grammes de résine de cannabis ont été trouvés en sa possession et il “est également poursuivi pour avoir refusé de se soumettre aux relevés et prélèvements permettant d’établir son identité et pour usage de stupéfiants”.Son audience devant le tribunal pour enfants est prévue en avril à Orléans et se déroulera à huis clos.- “Je vais bien” -Au sujet du déroulé de l’agression, survenue “aux environs de 13H40” samedi, le mineur aurait abordé le rabbin Arié Engelberg “en se filmant, le questionnant sur sa religion (…) tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction”.Le rabbin s’est approché de son agresseur et a poussé son téléphone pour faire cesser la captation des images.”Il a alors reçu différents coups au visage, avant d’être ceinturé et mordu au niveau de l’omoplate, malgré ses gestes défensifs”, en présence de son fils de neuf ans, a ajouté le communiqué.Une enquête avait alors été “immédiatement ouverte”.”Grâce à Dieu, je vais bien, mon fils. Ça va de mieux en mieux. On a reçu énormément de soutien”, a déclaré le rabbin d’Orléans dimanche soir sur BFMTV.M. Engelberg a aussi raconté que son agresseur lui a demandé s’il était juif. “J’ai répondu oui” et “il a commencé à dire +tous les Juifs sont des fils de…+”, a dit le rabbin.Il s’est aussi adressé aux membres de sa communauté dimanche, “très choqué”.Jusqu’à présent, la ville avait été plutôt épargnée par les actes antisémites, selon le président de la communauté israélite de la ville, André Druon, et l’émotion était encore vive lundi.Une marche silencieuse “en soutien au rabbin” est également prévue mardi à 18H00 à Orléans, à l’appel de plusieurs associations juives locales, tandis que 300 personnes s’étaient déjà rassemblées dimanche place de la Bastille à Paris.L’agression a aussi suscité de nombreuses condamnations dans la classe politique.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi au cours d’un déplacement à Belfort le “double visage” de l’antisémitisme, celui “de l’islamisme” et celui de “l’extrême gauche”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur.Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques pour la deuxième année consécutive, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.

Rabbin agressé: Retailleau pointe l’antisémitisme de “l’islamisme” et de “l’extrême gauche”

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi au cours d’un déplacement à Belfort le “double visage” de l’antisémitisme, celui “de l’islamisme” et celui de “l’extrême gauche”, après l’agression samedi d’un rabbin à Orléans.”Il y a un énorme problème aujourd’hui”, a déclaré à la presse Bruno Retailleau en référence à un “retour de l’antisémitisme”. Il a évoqué une multiplication par “plus que trois” des actes antisémites depuis l’attaque du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas en Israël. “Les juifs représentent moins de 1% de la population nationale. Et pour autant, ils sont victimes de près de 60%” des agressions religieuses, a souligné le ministre.”Mais cet antisémitisme, il a muté. Autrefois, il était d’abord le fait de l’extrême droite. Aujourd’hui, c’est résiduel”, a-t-il assuré. “Il a désormais un double visage. Le visage de l’islamisme, qui est finalement un peu ce qu’était le fascisme d’hier, un catalyseur de la haine antisémite. Et un autre visage, celui de l’extrême gauche qui, sous couvert de l’antisionisme, attise les braises de l’antisémitisme”.Bruno Retailleau a par ailleurs pointé “l’énorme responsabilité” des “Insoumis” en matière d’antisémitisme, brocardant notamment la député européenne LFI Rima Hassan quand elle “déclare (…) qu’elle trouve que le Hamas, qui est un mouvement terroriste, est légitime”. A Orléans, le rabbin Arié Engelberg rentrait chez lui, avec son fils de neuf ans, quand il a été agressé. L’adolescent interpellé après l’agression sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants, a annoncé lundi le parquet.”Ecoeuré” par cette agression, le chef des députés socialistes Boris Vallaud a estimé lundi soir que “nous devons (nous) sentir les uns et les autres responsables et partie prenante de la lutte contre l’antisémitisme”. “Si on veut combattre l’antisémitisme avec (…) toute notre énergie de républicain, nous devons connaître toutes les formes qu’il peut prendre pour les combattre”, a-t-il ajouté. Il a rappelé que, pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme, l’antisémitisme est “essentiellement le fait de l’extrême droite en France” mais qu’il y a “aussi un antisémitisme de gauche”.Dans son rapport annuel, en juin 2024, la CNCDH avait souligné l’existence d’un antisémitisme d’extrême gauche, toutefois “sans comparaison” avec celui de l’extrême droite. Pour les chercheurs cités par cette instance, “il existe de l’antisémitisme à gauche, tout particulièrement à la gauche de la gauche, chez les proches des Insoumis et d’EELV notamment”, mais à un niveau “sans comparaison avec celui observé à l’extrême droite et chez les proches du Rassemblement national”.Dimanche, le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé le “poison” de l’antisémitisme, en promettant de ne céder “ni au silence ni à l’inaction” face à cela.

De grands oiseaux argentins transférés au Chili pour préserver l’espèce

Quinze nandous, grands oiseaux semblables à l’autruche, ont été transférés de l’Argentine vers le Chili dans le cadre d’un programme de préservation de cette espèce menacée d’extinction dans la Patagonie chilienne. Les oiseaux ont été transportés par camion, dans des caisses en bois, du parc Patagonia, dans la province argentine de Santa Cruz, vers un parc chilien, dans la région d’Aysen, à environ 1.000 km au sud de Santiago, ont indiqué lundi les fondations de protection de la nature responsables du projet.Après un temps d’adaptation, ils seront remis en liberté.Dans la région d’Aysen, les populations de nandous de Darwin (rhea pennata) “ont diminué de façon drastique en raison de l’élevage, de la persécution par les chiens, de la chasse et de la destruction des nids”, a rappelé la fondation Rewilding Chile dans un communiqué.Pour le ministre chilien de l’agriculture, Esteban Valenzuela, cette action binationale pourrait devenir “un modèle pour de futures actions permettant aux espèces menacées de retourner dans les écosystèmes où elles prospéraient autrefois”.Depuis 2015, le parc national Patagonia met en Å“uvre un programme de restauration des nandous, qui inclut leur élevage dans des centres de reproduction. Près de 68 de ces oiseaux vivent aujourd’hui dans le parc, mais l’objectif est d’atteindre 100 spécimens adultes, ce qui permettrait à la population d’être autosuffisante, selon la fondation. Le nandou est une espèce endémique d’Amérique du Sud, mesurant entre 90 et 100 cm. Il est considéré comme le plus grand oiseau du Chili. 

Greenland PM denounces US ‘foreign interference’ ahead of visit

Greenland’s Prime Minister Mute Egede accused Washington on Monday of interfering in its political affairs by sending a US delegation to the Danish territory, which is coveted by President Donald Trump.Egede said US National Security Adviser Mike Waltz would visit Greenland this week along with Usha Vance, wife of US Vice President JD Vance.Usha Vance …

Greenland PM denounces US ‘foreign interference’ ahead of visit Read More »

Essonne: un adolescent de 17 ans meurt poignardé dans une rixe, six suspects interpellés

Un adolescent de 17 ans est décédé lundi des suites de ses blessures après avoir été mortellement poignardé devant le lycée Louis-Armand de Yerres (Essonne) dans un contexte de rixe entre quartiers, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Évry.Une enquête pour homicide volontaire et violences volontaires en réunion a été ouverte, a précisé Grégoire Dulin, sollicité par l’AFP. Le nombre d’interpellations est passé de quatre à six suspects, a-t-il également précisé. Le jeune homme, originaire du quartier des Hautes-Mardelles de Brunoy (Essonne), a été poignardé aux alentours de 17H00 alors qu’il se trouvait devant le lycée professionnel Louis-Armand de Yerres, où il n’était pas scolarisé, a indiqué le magistrat, confirmant des informations du journal Le Parisien. Le jeune homme est décédé des suites de ses blessures.Selon les premiers éléments de l’enquête, ce décès intervient dans un contexte d’affrontement entre bandes rivales.Contacté par l’AFP, le maire de Yerres Olivier Clodong s’est dit “effondré” par ce drame qui survient alors que les deux communes essoniennes faisaient face à une “montée en puissance des invectives” entre bandes rivales.Selon lui, plusieurs bagarres opposant des jeunes issues des deux communes auraient eu lieu ces derniers jours.La dernière d’entre elles, qui opposait “une quinzaine” de jeunes, “aurait débuté dans un bus” avant de s’achever mortellement devant le lycée.L’élu a souhaité lancer “un cri d’alarme” après ce drame “inhabituel” dans cette commune “très sûre” de l’Essonne, exhortant les jeunes “à ce qu’il n’y ait pas de match retour”. – “Un acte de plus” -Interrogé sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a quant à lui pointé du doigt “un ensauvagement des mineurs” et une politique pénale “trop laxiste” les concernant.”Un mineur peut aussi être un individu dangereux. Il n’y a pas de prévention s’il n’y a pas de sanction”, a-t-il insisté.”C’est un acte de plus, un acte de trop, d’une extrême violence qui traduit la montée de la violence des rixes entre bandes, la montée de la violence dans notre pays, de plus en plus forte, de plus en plus précoce, présente chez de plus en plus de mineurs”, a quant à lui martelé sur BFMTV le président du groupe UDR à l’Assemblée nationale, Éric Ciotti.Une réunion était en cours lundi en début de soirée à la préfecture de l’Essonne entre maires du département et services de police et de gendarmerie sur la question des rixes, a-t-on appris auprès de la préfecture, confirmant une information de BFMTV.”La semaine dernière ça s’est pas mal agité sur les rixes, notamment sur ce secteur là, à Brunoy… On a voulu monter une réunion pour remobiliser un peu tout le monde”, a indiqué à l’AFP la préfète de l’Essonne Frédérique Camilleri.”Je les ai informés qu’on avait engagé des CRS pour +saturer+ le terrain” après l’annonce de la mort de l’adolescent. “Je vais engager des moyens pour les jours qui viennent”, a-t-elle précisé.Selon le maire de Yerres, il s’agit de la CRS 8, unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines.Le département de l’Essonne, territoire comptant 1,3 million d’habitants dans le sud de l’ÃŽle-de-France, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre bandes de jeunes adolescents venus de quartiers rivaux.Un quart des rixes recensées en France ont en effet lieu dans ce département, avaient noté des responsables politiques lors d’une conférence sur le sujet il y a quelques mois.