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Trump admin sent journalist classified US plan for Yemen strikes

Top Trump administration officials texted a group chat including a journalist plans for strikes on Yemen’s Huthi rebels, the White House said, an extraordinary security breach that shocked Washington’s political elite.US President Donald Trump announced the strikes on March 15, but The Atlantic magazine’s editor-in-chief Jeffrey Goldberg wrote on Monday that he had hours of …

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Au laboratoire des douanes, le match sans fin avec les drogues

L’armoire ne désemplit pas de sachets à analyser, livrés chaque lundi et mercredi comme une écume du “tsunami blanc” qui balaie la France de l’aveu même du gouvernement. Et la semaine s’égrène tel un match sans fin avec les drogues déjà répertoriées et celles qui le deviendront.Sur la paillasse, un peu de poudre est broyée dans un mortier, versée dans un vial avec du solvant, puis avalée par un spectromètre. En quelques minutes, un pic apparaît sur les graphiques: cocaïne détectée. Elle est souvent à 60-80% pure, glisse une technicienne. “Quand une molécule est connue, il y a ce qu’on appelle un +match+, c’est-à-dire qu’on retrouve la molécule qu’on vient d’analyser dans une base de données”, explique Antoine Devemy, responsable d’établissement au Service commun des laboratoires (SCL) de Paris, opéré conjointement par les douanes et la répression des fraudes.Ce laboratoire situé à Massy (Essonne) recevait chaque année 7.000 à 9.000 échantillons de stupéfiants en 2020, principalement saisis à Roissy et Orly. Cinq ans plus tard, la cadence est passée à 12-13.000 pour les dix personnes dédiées aux stupéfiants. Au total, la dizaine de laboratoires répartis sur le territoire, outre-mer incluses, traite 25.000 échantillons de produits présumés stupéfiants par an. En 2024, 18.000 de ces analyses se sont révélées positives avec les “blockbusters” cannabis et cocaïne, dit M. Devemy, avec respectivement environ 10.000 et 5.000 échantillons positifs, et quelque 3.000 correspondent à la grande famille des nouvelles drogues de synthèse. Les nouveaux produits de synthèse (NPS) sont des molécules très diverses aux effets mimant ceux de stupéfiants connus et avec des structures proches ou pas des molécules d’origine.”À la sortie du Covid, on a observé une augmentation du nombre d’échantillons reçus”, relate M. Devemy. “De manière mathématique, on reçoit aussi plus de NPS”, avec une majorité de cathinones et de cannabinoïdes.Le bilan annuel des douanes publié lundi confirme la tendance, avec des saisies “record” de drogues de synthèse: 3,08 tonnes interceptées en 2024, en hausse de 27% par rapport à 2023. Cela inclut entre autres 1.677 kg de cachets d’ecstasy (+263%) et 451 kg d’amphétamines (+57%). – Elucider la structure – “Avant, il suffisait de rajouter soit un atome, soit un groupement d’atomes, pour qu’une molécule qui n’était pas reprise dans la liste des produits stupéfiants soit parfaitement légale”, explique M. Devemy. Désormais, “la législation classe par grande famille”.Des molécules nouvelles continuent cependant d’apparaître. Dans la famille des cathinones aux effets similaires aux amphétamines, 14 NPS ont été identifiés pour la première fois en France en 2022, dont quatre pour la première fois en Europe. Pour savoir quelle molécule se cache derrière un pic, “il y a le spectre de masse, que l’on compare à une bibliothèque”, résume Jessica Masson, responsable du domaine stupéfiants et médicaments de Massy. Quand la molécule n’est pas référencée, qu’elle n’a pas le statut de stupéfiant, charge aux laboratoires d’élucider sa structure pour qu’elle soit intégrée à la législation des stupéfiants. Environ “cinq à dix fois par an” une nouvelle molécule est identifiée, selon M. Devemy, et l’information est alors partagée à un réseau de laboratoires européens.Il cite en exemple des cas récents de nitazènes à la Réunion.- “Effets de mode” -Les nitazènes, nouvelle classe d’opioïdes de synthèse “avec une puissance pharmacologique élevée et classée comme stupéfiant en juillet 2024”, ont aussi été identifiés par le dispositif d’observation de la composition des produits psychoactifs illicites coordonné par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) en 2023, notamment dans le cadre de deux alertes sanitaires à Montpellier et à La Réunion. En 2023, ont également été identifiés des cathinones de synthèse, placées sous surveillance par l’Agence européenne des drogues (EUDA) du fait d’un risque élevé de complications neuropsychiatriques. “Les observations en milieu festif révèlent une diffusion continue” notamment de ces cathinones de synthèse “auprès de publics plus nombreux et plus diversifiés qu’auparavant”, relevait une note de l’OFDT en janvier. “Il y a des effets de mode”, conclut M. Devemy, “des molécules qui apparaissent, qui disparaissent un peu de la circulation”, à l’instar, depuis l’affaire Palmade, de la 3-MMC, drogue de synthèse censée booster le désir sexuel.

Le Défenseur des droits s’alarme de l’ampleur des discriminations dans son rapport annuel

Le Défenseur des droits, institution indépendante qui veille au respect des droits et libertés, s’alarme de l’augmentation des discriminations en France, notamment liées à l’origine, dans son rapport annuel rendu public mardi.Dans ce rapport, Claire Hédon a souhaité “alerter en particulier sur l’ampleur et l’augmentation des discriminations en France, confirmées par de nombreuses études”. Elle souligne néanmoins “la diminution paradoxale des réclamations” reçues en 2024 dans ce domaine, qui “met en lumière la difficulté des victimes à faire valoir leurs droits”.Selon le rapport, plusieurs études réalisées entre 2022 et 2024, portées par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA), le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) ou encore l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ont mis en évidence une augmentation préoccupante des discriminations et actes haineux en France et en Europe.Pour le Défenseur des droits (DDD), l’origine arrive en tête des appels téléphoniques (demandes d’information, etc.) reçus sur sa plateforme 3928, avec une augmentation des appels de 49% entre 2022 et 2024. La part des réclamations (saisines du DDD) liées à l’origine constitue aussi le deuxième critère invoqué par les réclamants (15%) après le handicap (22%), est-il souligné, mentionnant également le pourcentage de réclamations portant sur le critère de la religion demeure faible (environ 3%) et stable depuis 2015.Mais l’institution relève “un pic inquiétant des appels au moment des élections législatives, pour dénoncer principalement des propos et comportements racistes, antisémites et islamophobes”, soit +53% entre mai et juin 2024. Le DDD avance “un contexte économique défavorable” pour expliquer cette augmentation des discriminations, mais aussi “un contexte de polarisation des opinions, nourri par certains discours politiques et médiatiques, et exacerbé par les réseaux sociaux et l’usage des algorithmes”.L’autorité administrative indépendante s’inquiète également du non-recours en matière de discrimination, corroboré par la baisse des réclamations reçues en 2024 (-15%).”Celui-ci peut s’expliquer (…) par le fait que les victimes pensaient que cela n’aurait rien changé (43%), ne savaient pas quoi faire (36%), craignaient des représailles (26%), n’avaient pas conscience à l’époque qu’il s’agissait d’une discrimination (25%) ou n’avaient pas de preuve (20%)”, précise le rapport.En 2024, le DDD a reçu plus de 225.000 sollicitations, 140.996 réclamations et demandes d’informations, 84.196 appels aux plateformes téléphoniques. Au total 53.437 médiations ont abouti à un règlement à l’amiable et 216 décisions ont été rendues.Le Défenseur des droits, héritier du médiateur de la République et mis en place en 2011, intervient dans cinq domaines: les usagers du service public, la protection des enfants, les discriminations, la déontologie des forces de sécurité et la protection des lanceurs d’alerte.  

Pollution industrielle à Fos: ArcelorMittal mis en examen pour mise en danger de la vie d’autrui

Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a été mis en examen pour “mise en danger d’autrui” et “faux et usage de faux” pour pollution industrielle dans la région de Fos-sur-mer (Bouches du Rhône), a-t-on appris mardi auprès du parquet de Marseille.Le groupe a été placé sous contrôle judiciaire avec une caution de 250.000 euros et la constitution d’une garantie bancaire de 1,7 million d’euros, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, confirmant une information de Mediapart.Installé dans l’immense zone industrialo-portuaire (ZIP) de Fos, ArcelorMittal était poursuivi par quelque 300 riverains et associations pour avoir exposé la population de la région de Fos-sur-mer à des rejets de polluants illégaux. Dans un communiqué transmis à l’AFP, le sidérurgiste, qui dit “coopérer pleinement avec les autorités”, “conteste fermement les accusations”.ArcelorMittal “a investi depuis 2014 plus de 735 millions d’euros afin notamment de moderniser ses installations ou d’innover pour réduire des niveaux d’émissions dont les seuils normatifs sont toujours plus exigeants”, selon le communiqué. “Ces actions lui ont permis de réduire de 70 % les émissions atmosphériques de ce site par rapport à 2002”, est-il ajouté.Après avoir exploité pendant de nombreuses années deux hauts-fourneaux à Fos, Arcelor, qui avait repris en 2005 une emprise sidérurgique datant de 1974, avait arrêté l’un de ses hauts fourneaux en 2023, en invoquant la baisse de la consommation d’acier.Selon un document récent d’ArcelorMittal, le site, qui possède une capacité de production de plus de 4 millions de tonnes d’acier par an, “produit entre 2 et 3,5 mt/an selon les besoins du marché, et ses émissions directes de CO2 ont atteint en moyenne 5,6Mt/an sur les cinq dernières années”.ArcelorMittal Méditerranée emploie environ 2.400 salariés et 1.100 sous-traitants à Fos-sur-Mer, dont il est le principal employeur.

Pollution industrielle à Fos: ArcelorMittal mis en examen pour mise en danger de la vie d’autrui

Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a été mis en examen pour “mise en danger d’autrui” et “faux et usage de faux” pour pollution industrielle dans la région de Fos-sur-mer (Bouches du Rhône), a-t-on appris mardi auprès du parquet de Marseille.Le groupe a été placé sous contrôle judiciaire avec une caution de 250.000 euros et la constitution d’une garantie bancaire de 1,7 million d’euros, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, confirmant une information de Mediapart.Installé dans l’immense zone industrialo-portuaire (ZIP) de Fos, ArcelorMittal était poursuivi par quelque 300 riverains et associations pour avoir exposé la population de la région de Fos-sur-mer à des rejets de polluants illégaux. Dans un communiqué transmis à l’AFP, le sidérurgiste, qui dit “coopérer pleinement avec les autorités”, “conteste fermement les accusations”.ArcelorMittal “a investi depuis 2014 plus de 735 millions d’euros afin notamment de moderniser ses installations ou d’innover pour réduire des niveaux d’émissions dont les seuils normatifs sont toujours plus exigeants”, selon le communiqué. “Ces actions lui ont permis de réduire de 70 % les émissions atmosphériques de ce site par rapport à 2002”, est-il ajouté.Après avoir exploité pendant de nombreuses années deux hauts-fourneaux à Fos, Arcelor, qui avait repris en 2005 une emprise sidérurgique datant de 1974, avait arrêté l’un de ses hauts fourneaux en 2023, en invoquant la baisse de la consommation d’acier.Selon un document récent d’ArcelorMittal, le site, qui possède une capacité de production de plus de 4 millions de tonnes d’acier par an, “produit entre 2 et 3,5 mt/an selon les besoins du marché, et ses émissions directes de CO2 ont atteint en moyenne 5,6Mt/an sur les cinq dernières années”.ArcelorMittal Méditerranée emploie environ 2.400 salariés et 1.100 sous-traitants à Fos-sur-Mer, dont il est le principal employeur.

Rebondissement dans l’affaire du petit Emile: ses grands-parents en garde à vue

L’affaire de la disparition du petit Emile Soleil qui avait ému la France entière à l’été 2023 a connu mardi un spectaculaire rebondissement avec le placement en garde à vue de ses deux grands-parents et de deux oncle ou tante du garçonnet.”Ce matin, 25 mars 2025, Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, a déclaré le procureur Jean-Luc Blanchon dans un communiqué transmis à l’AFP.L’avocate des grands-parents, Me Isabelle Colombani, a confirmé à l’AFP leur placement en garde à vue. “Je n’ai aucun commentaire à faire, je viens de l’apprendre”, a-t-elle déclaré.L’identité des deux autres personnes en garde à vue, oncle ou tante de l’enfant, n’était pas immédiatement connue, mais l’enquête s’est donc brusquement recentrée sur le cercle familial.Emile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver pour les vacances d’été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, rattaché au village du Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude, dans les Alpes-de-Haute-Provence.Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte fin mars 2024 par une promeneuse du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.Les juges d’instruction, qui pilotent l’enquête à Aix-en-Provence, avaient déployé dans la foulée des dizaines de gendarmes, notamment des spécialistes de “l’ingénierie scène de crime”, des anthropologues et deux équipes cynophiles de recherches de restes humains. Ils avaient pu retrouver des vêtements et un petit bout d’os, dans la même zone.- Jardinière saisie -Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient alors, selon plusieurs médias, saisi une grande jardinière disposée à l’entrée d’une chapelle du hameau. Le parquet s’était alors refusé à toute confirmation.”Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, a déclaré mardi le procureur.”Les enquêteurs procèdent par ailleurs à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire”, a-t-il ajouté, précisant qu'”une nouvelle communication interviendra à l’issue des actes en cours”.Dix-neuf mois après la disparition d’Emile, des obsèques publiques avaient été célébrées le 8 février dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), en présence de toute la famille.Plusieurs centaines de personnes assistaient à l’office religieux célébré selon le rite de Saint Pie V, conformément à la volonté des parents d’Emile, fervents catholiques traditionalistes tout comme ses grands-parents.Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d’Emile avaient publié un communiqué, clamant que “le temps du silence doit laisser place à la vérité”.”Dix-neuf mois se sont écoulés, dix-neuf mois sans certitude. Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir”, écrivaient-ils.

Mort du petit Emile: quatre personnes dont ses grands-parents en garde à vue

Quatre personnes, dont les grands-parents du petit Emile Soleil disparu en juillet 2023 dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont été placés en garde à vue mardi matin pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”, a annoncé le procureur de la République d’Aix-en-Provence dans un communiqué.”Ce matin, 25 mars 2025, Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, déclare le procureur Jean-Luc Blanchon dans un communiqué transmis à l’AFP.”Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, poursuit le magistrat.”Les enquêteurs procèdent par ailleurs à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire”, ajoute le procureur qui précise qu'”une nouvelle communication interviendra à l’issue des actes en cours”.L’avocate des grands-parents, Me Isabelle Colombani, a confirmé à l’AFP leur placement en garde à vue. “Je n’ai aucun commentaire à faire, je viens de l’apprendre”, a-t-telle déclaré.Emile, âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver pour les vacances d’été chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence.Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée. Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte fin mars 2024 par une promeneuse du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.Les obsèques du garçonnet avaient été célébrées le 8 février dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), en présence de toute la famille.Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient alors, selon plusieurs médias, saisi une jardinière disposée à l’entrée d’une chapelle du hameau. Le parquet s’était alors refusé à toute confirmation.

La Corée du Sud lutte contre des feux de forêt meurtriers

Des feux de forêt meurtriers progressent en Corée du Sud, rapportent les autorités mardi, affirmant lutter contre des incendies parmi les pires de l’histoire du pays, difficiles à contenir du fait d’un temps sec et venteux.Plus d’une dizaine de brasiers différents se sont déclarés au cours du week-end en Corée du Sud, tuant quatre personnes et faisant brûler des milliers d’hectares, selon le ministère de la Sécurité.”Les feux de forêt ont jusqu’à présent touché quelque 14.694 hectares, et les dégâts continuent de s’accroître”, a exposé le ministre intérimaire de l’Intérieur et de la Sécurité, Ko Ki-dong.En prenant en compte ce total des hectares touchés par ces multiples incendies, cela équivaudrait au troisième plus grave feu de forêt de l’histoire sud-coréenne.Le plus important est survenu en avril 2000 sur la côte est, où il a ravagé 23.913 hectares.Plus de 3.000 personnes ont été évacuées vers des abris et au moins 11 personnes ont été gravement blessées, a décrit M. Ko.”Des vents forts, le temps sec et la brume entravent le travail des pompiers”, a ajouté le ministre lors d’une réunion.A Uiseong, dans l’est du pays, brume et fumée emplissent le ciel, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’équipe a vu des ouvriers tenter de déplacer des objets historiques d’un temple et de recouvrir des statues bouddhiques pour les protéger d’éventuels dégâts.L’agence nationale en charge des forêts a indiqué que l’incendie d’Uiseong était contenu à 55% mardi matin, contre 60% plus tôt.Plus de 6.700 pompiers sont déployés pour lutter contre les différents feux, selon le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, les deux cinquièmes des effectifs se trouvant dans la zone d’Uiseong.Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence dans quatre régions, invoquant “les dégâts importants causés par des feux de forêt simultanés à travers le pays”.Plusieurs phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules et les précipitations intenses, ont un lien établi avec le changement climatique.D’autres, comme les feux de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales peuvent être causés par une multiplicité de facteurs.

La FNSEA en congrès pour tourner la page des élections et remobiliser les troupes

Le puissant syndicat agricole FNSEA se réunit de mardi à jeudi à Grenoble pour un congrès qui sera autant l’occasion d’un bilan après son recul aux élections professionnelles, que d’un appel à la mobilisation au service de la souveraineté alimentaire.”Tout n’est pas réglé”, a prévenu le patron de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) Arnaud Rousseau, lors d’une conférence de presse en amont du congrès.En dépit de mesures fiscales conséquentes et de l’engagement du président Emmanuel Macron à tout faire “pour protéger la souveraineté alimentaire française et européenne”, le compte n’y est pas pour Arnaud Rousseau, qui explique que son organisation a des “propositions à faire” et “des attentes” fortes pour “réarmer” l’agriculture française.Au rang des attentes, il a énuméré “la question du stockage de l’eau, des matières actives (notamment les pesticides, NDLR), l’attractivité du métier pour les jeunes, la rémunération des exploitants, la simplification…”.Si ce congrès annuel, qui rassemble jusqu’à un millier d’adhérents, est placé sous le signe de la “combativité”, il sera aussi l’occasion d’un examen de conscience après des élections professionnelles de janvier qui ont vu le syndicat historique perdre sa majorité absolue.L’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs reste la première force syndicale chez les agriculteurs, mais passe pour la première fois sous la barre des 50% (avec 46,7% des voix). Le duo conserve toutefois la présidence de 83 chambres sur 101, ainsi que celle de l’entité nationale Chambres d’agriculture France.Un “retour d’expérience” sur ces élections est “en cours” et fera l’objet d’un “échange à huis clos lors du congrès”, a annoncé Arnaud Rousseau.Le recul du syndicat historique dans le vote paysan a aussi un impact financier, le syndicat estimant qu’il devrait “perdre entre 700.000 et 900.000 euros par an” de subventions publiques. Pas de quoi lancer un plan social mais sans doute quelques “adaptations”.- “Autonomie stratégique alimentaire” -Cette année, le choix de Grenoble, ville ancrée dans un territoire qui compte des plaines et des montagnes, de l’arboriculture (noix) et de l’élevage (ovin et bovin notamment), est à l’image de la diversité des productions françaises et de ses adhérents, selon le syndicat.Après la crise de l’an dernier et un Salon de l’agriculture apaisé en début d’année, le syndicat estime qu’il n’est “pas question” de renoncer à batailler, même s’il “voit bien que la fenêtre politique est en train de se refermer” sur les questions agricoles.La FNSEA attend toujours de l’exécutif “une vision pour l’agriculture” reposant notamment sur “une ambition européenne” face aux menaces commerciales américaines, chinoises ou russes.Dans une lettre ouverte adressée au président Emmanuel Macron mi-mars, Arnaud Rousseau dit les agriculteurs prêts à se mobiliser pour atteindre “l’autonomie stratégique alimentaire”.Pour y parvenir, il propose trois “mouvements majeurs”: tout d’abord, le maintien d’un budget dédié de la Politique agricole commune (PAC), qui soit à la hauteur des enjeux stratégiques actuels entre menace russe et taxes américaines.Il demande aussi de mettre fin à “l’Europe passoire”, qui laisse entrer des denrées produites dans des conditions ne respectant pas les standards européens et favorisent une “concurrence déloyale”; et enfin il réclame un “accès sécurisé aux moyens de production indispensables, comme la ressource en eau”.Ces questions seront centrales dans les débats au congrès, de même que le suivi du calendrier parlementaire concernant différents textes ayant trait à l’agriculture.Après la censure par le Conseil constitutionnel d’un tiers des articles de la loi d’orientation agricole, la FNSEA a estimé que la décision préservait les “fondamentaux de la loi” – dont la consécration de l’agriculture comme étant d’intérêt général majeur ou le principe du “pas d’interdiction sans solution” pour les produits phytosanitaires – mais a appelé “à accélérer les mesures de simplification”. Le congrès sera aussi l’occasion jeudi d’une table ronde réunissant le spécialiste de géopolitique Pascal Boniface et le sociologue Jean Viard, avant le discours de clôture d’Annie Genevard. C’est en effet traditionnellement le ou la ministre de l’Agriculture qui prononce ce discours, n’assistant par ailleurs à aucun autre congrès de syndicat agricole.

Soupçons de financement libyen: place au réquisitoire contre Nicolas Sarkozy et onze autres prévenus

Après dix semaines de procès dans l’affaire des soupçons de financement libyen, le parquet financier doit requérir à partir de mardi après-midi, et pour deux jours et demi, contre l’ancien président Nicolas Sarkozy et onze autres prévenus, dont trois ex-ministres.Au seuil des débats qui se sont ouverts le 6 janvier (au rythme de trois après-midis par semaine), les procureurs vont dérouler méthodiquement leur vision de ce dossier foisonnant. Le montant des peines requises doit être formulé, comme il est d’usage, à la toute fin, soit jeudi en fin de journée.L’ancien président, 70 ans, est soupçonné d’avoir noué fin 2005, avec l’aide de ses proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un “pacte de corruption” avec le richissime dictateur libyen Mouammar Kadhafi, afin qu’il soutienne financièrement sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.Au vu de la gravité des faits reprochés et de la peine encourue, se posera la question de savoir si l’accusation réclame un mandat de dépôt – une incarcération immédiate, même en cas d’appel – à l’encontre de l’ancien président.La défense plaidera à partir du 31 mars.L’ex-homme fort de la droite – qui a de nouveau juré mercredi lors d’un dernier tour de questions ne pas avoir “touché un seul centime d’argent illégal, libyen ou autre” – sera présent sur ces trois journées, a indiqué son entourage.”J’ai eu l’impression qu’on était parti du postulat +Sarkozy coupable+”, que “l’enjeu” n’était plus la “recherche de la vérité” mais pour le parquet financier de “ne pas perdre la face”, a-t-il affirmé.Les trois parquetiers, Quentin Dandoy, Philippe Jaeglé et Sébastien de la Touanne, vont avoir l’occasion de répondre en détail à Nicolas Sarkozy, qui n’a eu de cesse de répéter au fil des audiences qu’il n’y avait “rien” dans le dossier.Ainsi dès mardi après-midi, ils doivent aborder les trois déplacements en Libye fin 2005 de celui qui était alors ministre de l’Intérieur, ainsi que de ses proches, Claude Guéant (80 ans) et Brice Hortefeux (66 ans). Moment où s’est noué, pour eux, le “pacte de corruption” avec Mouammar Kadhafi. – Faisceau d’indices -Ils détailleront aussi les trois virements d’argent libyen qui ont alimenté, à hauteur de 6 millions d’euros, un compte de Ziad Takieddine (74 ans), principal accusateur de ce dossier, en fuite à Beyrouth depuis sa condamnation dans l’affaire Karachi – le versatile intermédiaire a aussi déclaré avoir livré des valises de cash à Claude Guéant, au ministère de l’Intérieur. Mercredi, les procureurs poursuivront sur le faisceau d’indices retenus par les juges d’instruction après 10 ans d’enquête. Ils évoqueront notamment les carnets de l’ancien ministre du Pétrole, Choukri Ghanem, mort en 2012 dans des circonstances troubles et qui écrivait en avril 2007 que trois virements pour 6,5 millions au total avaient été envoyés “à Sarkozy”. L’accusation développera les contreparties supposées à ce financement de campagne, en particulier la visite de Kadhafi à Paris fin 2007, et détaillera aussi “l’exfiltration” rocambolesque hors de France en 2012 de Bechir Saleh, son ex-directeur de cabinet, par l’intermédiaire Alexandre Djouhri (66 ans) et le patron du renseignement intérieur.Enfin la dernière journée doit être consacrée aux volets annexes, notamment des soupçons de vente fictive de tableaux par Claude Guéant.Parmi les prévenus figurent l’ancien ministre Eric Woerth (68 ans), poursuivi en tant que trésorier de la campagne ; l’ancien ami de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert (73 ans), récipiendaire de 440.000 euros suspects ; deux hommes d’affaire saoudiens, un banquier franco-djiboutien et un ancien cadre d’Airbus. Définitivement condamné en décembre pour corruption et trafic d’influence à un an de prison ferme aménagé dans l’affaire des écoutes, Nicolas Sarkozy porte depuis le 7 février un bracelet électronique à la cheville. Il a par ailleurs été condamné en appel à un an de prison dont six mois ferme dans l’affaire Bygmalion, pour des dépenses excessives de campagne en 2012. Il a formé un recours devant la Cour de cassation.