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Début d’une nouvelle vague de chaleur en France, onze départements en vigilance orange vendredi

Six départements de la moitié sud du pays vont s’ajouter aux 5 déjà placés en vigilance orange “canicule” pour la journée de vendredi, qui marquera le début de la deuxième vague de chaleur en France cet été, a annoncé jeudi Météo-France.La liste des départements en orange “va être complétée” par “six autres départements qui sont le Lot, l’Aveyron, la Loire, l’Isère, la Drôme et l’Ardèche”, portant à onze le nombre de départements touchés, a annoncé lors d’une conférence de presse Olivier Caumont, permanencier de prévision pour l’établissement public.Les précédents départements déjà annoncés en vigilance orange étaient les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne et le Rhône.A ces départements s’en ajoutent 24 autres de la moitié sud, placés pour leur part en vigilance jaune.”A partir de demain va démarrer la deuxième vague de chaleur de l’été 2025 à l’échelle de la France, qui sera la 51e vague de chaleur recensée par Météo France depuis 1947″, a précisé François Jobard, prévisionniste, évoquant “un épisode qui va surtout concerner dans un premier temps les régions sud et qui sera assez durable”.”A partir de ce jeudi les températures afficheront une hausse généralisée, prémices d’un épisode caniculaire qui débutera vendredi sur le sud-ouest et le centre-est. Les fortes chaleurs auront tendance à s’accentuer et à s’étendre les jours suivants. Elles se poursuivront en début de semaine prochaine”, indique Météo-France dans son bulletin de 16H00.”Dans l’après-midi on attend de 36 à 38°C localement 39°C sur une grande partie est de l’Occitanie et de 35 à 37°C (localement) 38°C dans le centre-est”, précise le bulletin.Ce réchauffement s’explique par “un véritable couvercle anticyclonique avec de l’air chaud dans les basses couches (de l’atmosphère) mais aussi en altitude”, a détaillé François Jobard.

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À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, le désespoir des vignerons sinistrés par le feu

À quelques semaines des vendanges, 80% des vignes de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, Tournissan et Coustouge ont été touchées par le gigantesque feu qui a ravagé les Corbières, laissant des vignerons dépités et inquiets pour leur avenir: “on a perdu gros”.Fabien Vergnes, 52 ans et 3e génération de viticulteur, constate les dégâts. Feuilles et pieds de vignes brûlés, ou seulement roussis par les flammes sur les parties latérales. Seul le cœur de la vigne a résisté au passage de l’incendie mardi après-midi, attisé par un vent de nord-ouest, la tramontane.”Ces vignes de syrah et de grenache noir, c’étaient mes pépites. Je les bichonnais. Comme c’est du haut de gamme, on les destinait au Terroir de Lagrasse”, dit-il en référence à une future appellation, surfant sur la notoriété du village et de l’abbaye de Lagrasse, à quelques kilomètres de là.”Si on n’est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C’est un désespoir complet. Ça m’écœure, cette vigne, toutes ces années de travail, c’est parti en fumée en une heure”, confie ce propriétaire de 20 hectares à Tournissan. Le préfet de l’Aude Christian Pouget a évalué “de 800 à 900 hectares” les vignobles perdus dans le périmètre du feu, qui a parcouru près de 17.000 hectares, selon la sécurité civile.- Gel, sécheresse, feu -À Saint-Laurent, le directeur de la cave coopérative, le Cellier des demoiselles, Anael Payrou dresse un premier bilan. Dans les trois principales communes qui alimentent la cave, “80% des vignes sont totalement ou partiellement brûlées”.”En 2022, on eu le gel, la sécheresse en 2023 et 2024, le feu cette année. Dans les Corbières, nous sommes maudits”, lance-t-il. “Au moins 20% des vignes semblent intactes. Puis il faudra voir dans quelle proportion les raisins vont avoir un goût fumé, ce n’est pas sûr qu’on puisse les vignifier”, redoute le directeur de la cave.Hugues Maurin, 60 ans, a des trémolos dans la voix en observant sa parcelle de vieux carignan plantée en 1936 par ses aïeux. “Je vais être obligé de l’arracher, ça fait mal au cœur”, ajoute celui qui exploite sept hectares lui assurant un revenu de 10 à 12.000 euros par an. Il réclame “moins de contrôles et plus de conseils”.- Coupe-feu disparu -Il peste contre l’arrachage des vignes, qui dressaient historiquement dans les Corbières un coupe-feu efficace. “Là, il y a 30 ans il n’y avait pas un seul arbre, dit-il en désignant une colline boisée, brûlée par le feu. Il y avait des vignes partout. Si les vignes étaient toujours là, ça n’aurait jamais brûlé comme ça”. Selon lui, il faudra 40 ans pour que la vigne puisse de nouveau “donner du vin de cette qualité-là”. Depuis le début de l’été, c’est le troisième incendie qui frappe les vignobles de la cave coopérative qui produit 10 à 15.000 hectolitres par an.   Deux jours après l’incendie, les membres du conseil d’administration de la cave tiennent une cellule de crise. Certains ont perdu tracteurs, bennes et autres matériels viticoles, à quelques semaines du début des vendanges. “On va voir ce qu’on peut faire, avec les moyens qu’on a”, explique Khadija Mezhoud, responsable marketing du Cellier des demoiselles.En visite mercredi au Poste de commandement des pompiers, le Premier ministre François Bayrou a été interpellé par le maire Xavier de Volontat : “À Saint-Laurent, nous avons 600 hectares de vignes qui ne feront pas de vin, il faudra jeter tout le raisin”.- Raisin altéré – François Bayrou a répondu en évoquant “un plan de sauvegarde et d’avenir”, après avoir écouté élus et habitants de ce village, la plupart liés à l’économie du vin. Faudra-t-il arracher les vignes les plus abîmées par l’incendie ? Sans doute, mais celles partiellement atteintes repartiront en 2026 ou 2027, espère-t-on au Cellier des demoiselles.Il est encore tôt pour dresser un bilan, tempère Matthieu Dubernet, fondateur du laboratoire éponyme, basé à Narbonne. “Les raisins captent les odeurs de fumée, et ce n’est pas bon pour le vin”, explique-t-il.”Certaines vignes seront irrécupérables, admet-il, mais il ne faut pas tomber dans le fatalisme, il y aura un millésime 2025″, veut rassurer l’expert, qui va procéder à des analyses sur les raisins dans les prochains jours.”Le vin aura un goût fumé. Mais on dispose des moyens de ramener ces vins dans leur dimension aromatique”, assure l’œnologue, également expert de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.

À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, le désespoir des vignerons sinistrés par le feu

À quelques semaines des vendanges, 80% des vignes de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, Tournissan et Coustouge ont été touchées par le gigantesque feu qui a ravagé les Corbières, laissant des vignerons dépités et inquiets pour leur avenir: “on a perdu gros”.Fabien Vergnes, 52 ans et 3e génération de viticulteur, constate les dégâts. Feuilles et pieds de vignes brûlés, ou seulement roussis par les flammes sur les parties latérales. Seul le cœur de la vigne a résisté au passage de l’incendie mardi après-midi, attisé par un vent de nord-ouest, la tramontane.”Ces vignes de syrah et de grenache noir, c’étaient mes pépites. Je les bichonnais. Comme c’est du haut de gamme, on les destinait au Terroir de Lagrasse”, dit-il en référence à une future appellation, surfant sur la notoriété du village et de l’abbaye de Lagrasse, à quelques kilomètres de là.”Si on n’est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C’est un désespoir complet. Ça m’écœure, cette vigne, toutes ces années de travail, c’est parti en fumée en une heure”, confie ce propriétaire de 20 hectares à Tournissan. Le préfet de l’Aude Christian Pouget a évalué “de 800 à 900 hectares” les vignobles perdus dans le périmètre du feu, qui a parcouru près de 17.000 hectares, selon la sécurité civile.- Gel, sécheresse, feu -À Saint-Laurent, le directeur de la cave coopérative, le Cellier des demoiselles, Anael Payrou dresse un premier bilan. Dans les trois principales communes qui alimentent la cave, “80% des vignes sont totalement ou partiellement brûlées”.”En 2022, on eu le gel, la sécheresse en 2023 et 2024, le feu cette année. Dans les Corbières, nous sommes maudits”, lance-t-il. “Au moins 20% des vignes semblent intactes. Puis il faudra voir dans quelle proportion les raisins vont avoir un goût fumé, ce n’est pas sûr qu’on puisse les vignifier”, redoute le directeur de la cave.Hugues Maurin, 60 ans, a des trémolos dans la voix en observant sa parcelle de vieux carignan plantée en 1936 par ses aïeux. “Je vais être obligé de l’arracher, ça fait mal au cœur”, ajoute celui qui exploite sept hectares lui assurant un revenu de 10 à 12.000 euros par an. Il réclame “moins de contrôles et plus de conseils”.- Coupe-feu disparu -Il peste contre l’arrachage des vignes, qui dressaient historiquement dans les Corbières un coupe-feu efficace. “Là, il y a 30 ans il n’y avait pas un seul arbre, dit-il en désignant une colline boisée, brûlée par le feu. Il y avait des vignes partout. Si les vignes étaient toujours là, ça n’aurait jamais brûlé comme ça”. Selon lui, il faudra 40 ans pour que la vigne puisse de nouveau “donner du vin de cette qualité-là”. Depuis le début de l’été, c’est le troisième incendie qui frappe les vignobles de la cave coopérative qui produit 10 à 15.000 hectolitres par an.   Deux jours après l’incendie, les membres du conseil d’administration de la cave tiennent une cellule de crise. Certains ont perdu tracteurs, bennes et autres matériels viticoles, à quelques semaines du début des vendanges. “On va voir ce qu’on peut faire, avec les moyens qu’on a”, explique Khadija Mezhoud, responsable marketing du Cellier des demoiselles.En visite mercredi au Poste de commandement des pompiers, le Premier ministre François Bayrou a été interpellé par le maire Xavier de Volontat : “À Saint-Laurent, nous avons 600 hectares de vignes qui ne feront pas de vin, il faudra jeter tout le raisin”.- Raisin altéré – François Bayrou a répondu en évoquant “un plan de sauvegarde et d’avenir”, après avoir écouté élus et habitants de ce village, la plupart liés à l’économie du vin. Faudra-t-il arracher les vignes les plus abîmées par l’incendie ? Sans doute, mais celles partiellement atteintes repartiront en 2026 ou 2027, espère-t-on au Cellier des demoiselles.Il est encore tôt pour dresser un bilan, tempère Matthieu Dubernet, fondateur du laboratoire éponyme, basé à Narbonne. “Les raisins captent les odeurs de fumée, et ce n’est pas bon pour le vin”, explique-t-il.”Certaines vignes seront irrécupérables, admet-il, mais il ne faut pas tomber dans le fatalisme, il y aura un millésime 2025″, veut rassurer l’expert, qui va procéder à des analyses sur les raisins dans les prochains jours.”Le vin aura un goût fumé. Mais on dispose des moyens de ramener ces vins dans leur dimension aromatique”, assure l’œnologue, également expert de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.

Le pronostic vital du maire agressé en Isère “n’est plus engagé”, selon le parquet

Le maire de Villeneuve-de-Marc (Isère), violemment agressé mercredi soir, est toujours hospitalisé jeudi mais son pronostic vital “n’est plus engagé”, selon le parquet de Vienne qui a ouvert une enquête pour “tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique”.L’auteur présumé de l’agression, qui a eu lieu vers 17H00, est toujours en fuite. “Le parquet de Vienne a lancé un mandat de recherche” et “tous les moyens d’investigations sont mis en oeuvre” pour l’interpeller, précise dans un communiqué la vice-procureure Véronique Stasio.Les faits se sont déroulés devant le domicile du maire Gilles Dussault, 63 ans. Le suspect, un administré du village d’un peu moins de 1.200 habitants, “résidant dans la commune de longue date”, a agressé le maire “avec une arme blanche”. L’élu “présente trois plaies dont deux au thorax et une plaie défensive”, indique le parquet.L’agresseur a quitté les lieux avant de revenir avec son véhicule. “Il a alors tenté de percuter le maire et son fils venu lui porter secours, et fini sa course contre un mur, puis a pris la fuite à pied” après avoir porté des coups de poing au fils du maire qui tentait de l’intercepter, poursuit le parquet.Selon les premiers éléments de l’enquête, “un litige opposait depuis plusieurs mois l’agresseur à la municipalité pour des questions d’urbanisme et de travaux réalisés par celui-ci sans autorisation”, indique le parquet.Une enquête pour “violences aggravées” à l’encontre du fils du maire, hospitalisé à Vienne, a également été ouverte.”Les nouvelles que j’avais tout à l’heure laissaient entendre une amélioration” de l’état de santé de M. Dussault, hospitalisé à Lyon, a indiqué jeudi matin le ministre de la Santé Yannick Neuder, interrogé sur TF1.Selon le parquet, le maire “pourra être entendu rapidement par les enquêteurs”. M. Neuder s’est dit “bien émotionné et peiné” après l’agression de l’édile, issu de la même circonscription iséroise que lui et de la même intercommunalité.”Quand un élu est attaqué, c’est la Nation qui est à ses côtés. Quand on s’attaque à ses représentants, la République se doit d’être sévère et intraitable”, a réagi le président de la République, Emmanuel Macron, mercredi sur X.Sur X également, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a condamné jeudi “avec la plus grande fermeté l’agression violente de Gilles Dussault”.”Les maires sont en première ligne pour défendre leurs concitoyens, dont ils sont souvent l’ultime recours. L’insécurité qui les frappe est une réalité insupportable. L’agresseur, identifié, est toujours en fuite. Il sera puni”, a réagi le ministre.”Le degré de violence de cet acte, qui s’ajoute aux nombreuses agressions d’élus au quotidien, doit conduire les pouvoirs publics et les citoyens à réagir immédiatement”, a déclaré l’Association des maires de France (AMF) dans un communiqué.

UK pensioner, student arrested for backing Palestine Action

Pensioner Marji Mansfield never imagined she would end up suspected of terrorism for protesting against the banning of a pro-Palestinian group. But the British grandmother was arrested on July 5 for joining a demonstration in support of Palestine Action just days after it was added to the UK government’s list of proscribed organisations. “It’s a terrible shock …

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Feux de forêt: des capteurs reliés par satellite testés au pont du Gard

Plus de 120 petits boîtiers connectés par satellites, dotés de capteurs mesurant la pression atmosphérique, la température et l’hygrométrie, viennent d’être installés aux abords du pont du Gard, première phase d’un projet destiné à aider les pompiers à mieux anticiper les feux de forêts.Dotés d’un petit panneau solaire afin de les rendre autonomes, ces boîtiers verts mesurent une trentaine de centimètres. Facilement accrochés aux troncs des arbres à quelques mètres de hauteur, ils détectent également la qualité de l’air et la présence de monoxyde de carbone ou de particules dans l’air, dans un rayon de 200 mètres.Depuis quelques jours, les agents de l’Office national des forêts (ONF) les ont installés sur les 193 ha de forêts et de garrigues entourant le pont du Gard, aqueduc romain situé à une trentaine de kilomètres de Nimes et visité chaque année par plus d’un million de touristes.Développés par la société allemande Dryad, ces capteurs sont reliés au réseau de 25 satellites mis sur orbite basse par la start-up toulousaine Kinéis.Le site du pont du Gard a été choisi pour sa facilité d’accès, ses parkings et ses salles de travail, qui vont permettre aux pompiers du Gard et à leurs partenaires privés et publics de peaufiner les réglages de ces boîtiers autonomes, dont la durée de vie est estimée à 10 ou 15 ans.A l’issue de cette phase de test de quelques mois, “entre 10.000 et 13.000” boîtiers vont être installés pour être prêts à l’emploi au début de l’été 2026, a précisé lors d’un point de presse le lieutenant-colonel Eric Agrinier, chef de la communication des sapeurs-pompiers du Gard.Ces milliers de capteurs viendront appuyer les autres systèmes de prévention déjà existants, comme les caméras thermiques, les survols aériens et l’observation humaine. Ils ont pour principal avantage de pouvoir envoyer leurs données pratiquement en temps réel, via les satellites de Kinéis, dans des “zones blanches” dépourvues de réseaux de téléphonie ou de wifi. “Les données récoltées, qui seront analysées par les pompiers, seront utiles pour donner l’alerte en cas de départ de feu, mais elles permettront aussi aux soldats du feu de connaître par exemple le niveau d’hygrométrie dans les forêts et de mieux anticiper les situations à risque”, explique le chef du groupement Prévisions des pompiers du Gard, Eric Guiboud-Ribaud.”Puisque 90% des feux de forêt ont une origine humaine, les capteurs vont être placés là où il y a du passage: chemins, sites touristiques, croisements…”, a ajouté l’officier des pompiers.

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Feux de forêt: des capteurs reliés par satellite testés au pont du Gard

Plus de 120 petits boîtiers connectés par satellites, dotés de capteurs mesurant la pression atmosphérique, la température et l’hygrométrie, viennent d’être installés aux abords du pont du Gard, première phase d’un projet destiné à aider les pompiers à mieux anticiper les feux de forêts.Dotés d’un petit panneau solaire afin de les rendre autonomes, ces boîtiers verts mesurent une trentaine de centimètres. Facilement accrochés aux troncs des arbres à quelques mètres de hauteur, ils détectent également la qualité de l’air et la présence de monoxyde de carbone ou de particules dans l’air, dans un rayon de 200 mètres.Depuis quelques jours, les agents de l’Office national des forêts (ONF) les ont installés sur les 193 ha de forêts et de garrigues entourant le pont du Gard, aqueduc romain situé à une trentaine de kilomètres de Nimes et visité chaque année par plus d’un million de touristes.Développés par la société allemande Dryad, ces capteurs sont reliés au réseau de 25 satellites mis sur orbite basse par la start-up toulousaine Kinéis.Le site du pont du Gard a été choisi pour sa facilité d’accès, ses parkings et ses salles de travail, qui vont permettre aux pompiers du Gard et à leurs partenaires privés et publics de peaufiner les réglages de ces boîtiers autonomes, dont la durée de vie est estimée à 10 ou 15 ans.A l’issue de cette phase de test de quelques mois, “entre 10.000 et 13.000” boîtiers vont être installés pour être prêts à l’emploi au début de l’été 2026, a précisé lors d’un point de presse le lieutenant-colonel Eric Agrinier, chef de la communication des sapeurs-pompiers du Gard.Ces milliers de capteurs viendront appuyer les autres systèmes de prévention déjà existants, comme les caméras thermiques, les survols aériens et l’observation humaine. Ils ont pour principal avantage de pouvoir envoyer leurs données pratiquement en temps réel, via les satellites de Kinéis, dans des “zones blanches” dépourvues de réseaux de téléphonie ou de wifi. “Les données récoltées, qui seront analysées par les pompiers, seront utiles pour donner l’alerte en cas de départ de feu, mais elles permettront aussi aux soldats du feu de connaître par exemple le niveau d’hygrométrie dans les forêts et de mieux anticiper les situations à risque”, explique le chef du groupement Prévisions des pompiers du Gard, Eric Guiboud-Ribaud.”Puisque 90% des feux de forêt ont une origine humaine, les capteurs vont être placés là où il y a du passage: chemins, sites touristiques, croisements…”, a ajouté l’officier des pompiers.

Mutilation de chevaux en Normandie: le suspect en détention provisoire

Un jeune homme soupçonné d’avoir tué cinq équidés et d’en avoir blessé grièvement 10 autres en Normandie ces derniers mois a été placé en détention provisoire et sera jugé le 26 septembre, a annoncé jeudi la procureure du Havre, Soizic Guillaume.Le suspect, un homme d’une vingtaine d’années, a été interpellé le 4 août, a fait savoir Soizic Guillaume lors d’une conférence de presse. Il lui est reproché des “sévices graves ou actes de cruauté” sur un animal domestique ayant entraîné ou non la mort et la détention d’armes de catégorie D, pour sept faits ayant eu lieu entre les nuits du 26 au 27 juin et du 31 juillet au 1er août, a précisé la procureure de la République. Le suspect “a reconnu sa présence sur deux faits” mais conteste les autres.”Un procédé similaire était utilisé” avec des “lacérations plus ou moins profondes, parfois jusqu’à 8 centimètres”, dans certains cas “les yeux crevés” et des fractures ou écrasements liés à des coups sur les équidés, a rapporté la procureure.Un des chevaux tués appartenait à la petite amie du suspect, “sans que ce dernier n’ait fait état d’un conflit particulier avec elle”, a dit Soizic Guillaume.Du sang humain retrouvé sur le dernier lieu d’agression a permis d’identifier le suspect, “déjà connu” de la justice pour des faits de violence, a-t-elle indiqué.Des perquisitions ont permis de trouver “un cutter qui présentait des traces de sang séché”, une massette et des vêtements avec des “traces rougeâtres” ou encore des biscuits pour chevaux, alors que le mis en cause “n’a pas de lien spécifique avec les équidés”, selon la procureure.Le suspect sera jugé le 26 septembre au Havre, a encore indiqué Soizic Guillaume. Il risque jusqu’à cinq ans de prison.Selon la magistrate, le jeune homme “ne peut pas expliquer les raisons de ses agissements, il explique avoir obéi à des pulsions”. Mme Guillaume précise qu’une seconde expertise psychiatrique sera diligentée, une première expertise n’ayant décelé “aucun trouble psychiatrique pouvant altérer ou abolir son discernement”. La Normandie, connue pour ses élevages de chevaux de courses et de sport, est la région de France comptant le plus d’équidés, sur un million dans tout le pays.En 2020, des signalements de chevaux mutilés par centaines avaient créé une véritable psychose chez leurs propriétaires. Il s’était avéré que les trois quarts étaient d’origine naturelle et que seuls 16% des cas relevaient d’une action humaine.

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“Dialogue de sourds” aux négociations plastiques de Genève

Les négociations à Genève en vue d’établir le premier traité mondial de lutte contre la pollution plastique sont bloquées par des pays pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production de plastique vierge, rapportent à l’AFP plusieurs sources impliquées dans les tractations.”On est dans un dialogue de sourds, avec très peu de pistes pour atterrir” ou faire des avancées dans la négociation, a indiqué une source diplomatique appartenant à un pays de la coalition dite “ambitieuse”, qui souhaite imposer dans le texte des objectifs de réduction de production.En face, un groupe de pays essentiellement pétroliers s’y oppose fermement.Ce projet de traité “juridiquement contraignant” est destiné à permettre de réguler au niveau mondial la production, la consommation et la fin de vie du plastique, alors que chaque année 22 millions de tonnes de déchets plastique sont rejetées dans l’environnement, empoisonnant les sols, les océans et la biodiversité, et pénétrant jusqu’aux tissus humains.Quelque 184 pays sur les 193 que compte l’ONU participent à ce nouveau round de négociations, décidé après l’échec de la dernière session fin 2024 à Busan, en Corée du Sud.- “Les positions se cristallisent” -“Les positions se cristallisent” confirme à l’AFP une autre source, observateur de la société civile qui a assisté à plusieurs sessions à huis clos de négociation.Les documents soumis par les délégations montrent que l’Arabie Saoudite, les pays arabes, la Russie et l’Iran, qui disent “partager les mêmes idées” dans un groupe baptisé “like minded”, refusent toute mesure contraignante sur la production.Cette position est ardemment défendue depuis Busan. Ces pays souhaitent que le traité ne couvre pas l’origine pétrolière du plastique, pour se concentrer uniquement sur l’aval lorsqu’il est devenu un déchet (financement de la collecte, du tri et du recyclage, notamment, dans les pays en développement), alors que la résolution initiale pour lancer les négociations porte sur “tout le cycle de vie” du plastique.Si le texte ne doit être qu’une aide aux pays en développement pour qu’ils gèrent mieux leurs déchets, “on n’a pas besoin d’un traité international pour le faire”, juge la source diplomatique selon laquelle “on est sur un bras de fer avec des pays prêts à ce qu’il n’y ait pas de traité” du tout.Aucun consensus non plus n’émerge sur un autre point dur, l’article 3 du futur traité: l’établissement d’une liste de substances chimiques jugées potentiellement dangereuses pour l’environnement ou la santé humaine: additifs, colorants, polluants dits “éternels” (PFAS), phtalates, à laquelle les industriels de la chimie ont également déclaré leur opposition.- “Pas de liste” -“Certains ne veulent pas de liste du tout, ou alors que chaque pays puisse faire sa propre liste de produits dangereux, ce qui peut déjà être fait et sans besoin de traité international”, relève la même source, qui se dit par ailleurs étonnée “de l’absence d’ouverture de la Chine”.La Chine est le premier pays producteur mondial de plastique, fabricant à elle seule 34% des quatre polymères parmi les plus répandus (polyéthylène (PE), polypropylène (PP),  polyéthylène téréphtalate (PET) et polystyrène), selon le cabinet de conseil environnemental britannique Eunomia.Le premier producteur mondial de plastique est le groupe public chinois Sinopec qui fabrique à lui tout seul 5,4% de ces quatre molécules.”Ce qui s’est passé durant les deux premiers jours de négociation n’est pas très surprenant”, les positions sont les mêmes qu’à Busan, analyse pour l’AFP Rachel Radvany de l’ONG CIEL, basée à Washington et à Genève et qui apporte un soutien juridique aux pays en développement. “Les parties devraient trouver un terrain d’entente moyen, entre ceux qui ont une grande ambition et ceux qui n’en n’ont pas du tout, mais rien ne bouge d’en bas”, ajoute Cate Bonacini, de la même ONG.Une résolution possible serait de “passer par un vote” sur le texte, estime l’observateur issu d’une ONG.Mais cela irait à l’encontre des traditions, la plupart des grands traités (eau, accidents industriels, pollution de l’air…), sauf celui sur les ventes d’armes, ayant été adopté selon les règles de l’ONU par consensus.En cas d’impasse en fin de négociation, un pays peut le proposer et “le comité est alors légalement obligé” de procéder au vote, dit à l’AFP Eirik Lindebjerg, du WWF. 

Prêt-à-porter en crise: après Jennyfer, Groupe Beaumanoir reprend partiellement Naf Naf

Un sauvetage en demi-teinte: Groupe Beaumanoir vient de reprendre partiellement l’enseigne Naf Naf, qui était en redressement judiciaire, sauvant près de la moitié des 600 employés et conservant une dizaine de boutiques sur une centaine, mais pour les exploiter sous ses autres marques.De fait, les magasins du plus malin des trois petits cochons vont disparaître dans l’immédiat, même si Groupe Beaumanoir, qui a racheté la marque, ne s’interdit pas de “donner un nouveau souffle” à Naf Naf dans un avenir plus ou moins proche.Mercredi, les vendeuses et clientes de ses magasins parisiens se préparaient déjà à l’inéluctable. “Naf Naf vous dit au revoir”, pouvait-on alors lire sur plusieurs affichettes placardées sur les vitrines. Dans un climat de déstockage morose, portants dégarnis et cartons entassés, les employées dénonçaient auprès de l’AFP des directions successives qui “n’écoutent pas” et qui “reproduisent les mêmes erreurs”.De fait, la marque “Au Grand Méchant Look” a connu trois redressements judiciaires successifs, dont le dernier en mai en raison de difficultés de trésorerie.Cinq candidats dont deux sérieux s’étaient alors positionnés pour reprendre en partie Naf Naf: le groupe Amoniss, propriétaire de Pimkie, et Groupe Beaumanoir (Caroll, Bonobo, Cache Cache, Morgan, Sarenza, etc).L’offre d’Amoniss – qui proposait de reprendre 185 salariés et d’en reclasser 26 – a été rejetée jeudi par le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le groupe étant “en plan de sauvegarde depuis octobre 2024” et présentant de ce fait “une fragilité financière”, selon la décision que l’AFP a consultée.- Beaumanoir s’étoffe – Ainsi Groupe Beaumanoir a-t-il remporté la mise puisque jouissant d'”une situation financière solide”, a estimé la justice qui a détaillé : “des fonds propres positifs à hauteur de 365 millions d’euros” et “une trésorerie de 187 millions d’euros”.Dans le détail, Groupe Beaumanoir reprend 55 salariés et propose un reclassement à 253 d’entre eux, a rappelé le tribunal dans sa décision. Et entend exploiter 12 des 102 boutiques existantes, sous ses propres marques, dont Caroll.Le groupe familial français fondé par Roland Beaumanoir s’est dit “fier” jeudi dans un communiqué d’avoir racheté Naf Naf, marque “audacieuse et féminine, véritable phénomène de mode des années 90, bien connue pour ses slogans cultes et son style pop coloré” et qui “bénéficie d’une image positive forte ancrée dans le coeur des Français”.Groupe Beaumanoir, qui distribue 13 marques dans 40 pays et 2.700 magasins, et qui emploie près de 15.000 personnes, selon son site, avait déjà racheté partiellement la marque chérie des ados Jennyfer en juin, sauvant un tiers des quelque 1.000 emplois alors menacés.En juin 2024, le groupe basé à Saint-Malo avait également annoncé acquérir les activités et l’exploitation des marques américaines de Boardriders (Quiksilver, Billabong, Roxy, DC Shoes, Element, RVCA) en Europe de l’Ouest.Il étoffe donc son portefeuille déjà bien garni avec Naf Naf, marque française lancée en 1973 par deux frères, Gérard et Patrick Pariente, en hommage au “petit cochon le plus fort et le plus malin des trois”. Celle-ci acquiert une certaine notoriété en 1983 lorsque sa combinaison en toile de coton déclinée en plusieurs couleurs se vend alors à plus de 3 millions d’exemplaires.Un succès commercial qui prend de l’ampleur dans les années 1990 lorsque la marque lance des campagnes publicitaires très remarquées, avec pour slogan “Le Grand Méchant Look”.