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Trois morts dans le crash d’un avion de tourisme en Eure-et-Loir

Trois personnes sont mortes dans le crash d’un petit avion de tourisme survenu vendredi après-midi dans un quartier résidentiel de la commune de Champhol (Eure-et-Loir), au nord de Chartres, a-t-on appris auprès de la préfecture et du parquet.Les trois occupants de l’aéronef, deux hommes et une femme, ont perdu la vie dans l’accident qui s’est produit “avant 16H00 dans un quartier résidentiel”, a annoncé la préfecture d’Eure-et-Loir à l’AFP.A bord se trouvaient un pilote de “77 ans, très aguerri et ancien général de l’armée de terre et un couple d’amis, des sexagénaires” à la retraite, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Chartres Frédéric Chevallier, qui s’est rendu sur place.Les secours ont tenté de réanimer les victimes, qui habitaient toutes en Eure-et-Loir et étaient amis, en vain.”Pour une raison encore inconnue, l’avion a dû appréhender un virage un peu serré trois minutes après le décollage et est venu s’encastrer sur un muret au milieu d’un quartier résidentiel”, a-t-il ajouté.”Toutes les hypothèses sont envisagées: je n’écarte rien, je ne privilégie rien”, a affirmé le procureur. Aucune habitation de cette commune située au nord de Chartres n’a été touchée, seule une voiture a été endommagée.En fin d’après-midi, la carcasse de l’avion était visible au coeur d’une zone pavillonnaire et à proximité de plusieurs maisons individuelles, selon un photographe de l’AFP sur place. Tous les accès au lotissement ont été bloqués.”Le pilote a sans doute évité le pire en évitant des habitations”, a estimé M. Chevallier.Selon le maire de la commune Etienne Rouault, interrogé par un correspondant de l’AFP, “les traces laissées par l’avion au moment du crash montrent qu’il est passé entre deux maisons. Un peu plus à droite ou un peu plus à gauche et le crash aurait été encore plus violent”.”Plusieurs personnes ont entendu le vacarme du choc avec le sol”, a ajouté le maire.Le lotissement, construit il y a une dizaine d’années, est situé à côté de l’ancienne base aérienne de Chartres-Champhol.- “Vol privé” -Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire, pour l’instant confiée à la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) du département ainsi qu’à la gendarmerie des transports aériens (GTA).Des enquêteurs du bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) étaient attendus sur place dans la soirée.Les corps ont été pris en charge pour être transportées dans un institut médico-légal et des autopsies doivent être réalisées la semaine prochaine.L’aéronef appartenait à l’aéroclub de l’aérodrome de Chartres métropole.”C’était un vol privé à bord d’un avion Cessna 172″, un monomoteur de quatre places, a précisé Antoine De Buck, le vice-président du club auprès de l’AFP.Le club disposait de huit appareils de ce modèle.”Les pilotes sont adhérents et membres du club, ils n’ont qu’à s’ajouter au planning pour pouvoir réserver un avion et voler”, a expliqué M. De Buck.Les avions sont ensuite loués, pour 185 euros de l’heure.La circulation a été coupée dans le secteur et une déviation a été mise en place, a indiqué la préfecture. Des consignes ont été données à la police de ne laisser entrer personne dans le périmètre du lotissement, y compris les journalistes. Seuls les riverains peuvent accéder.

Soupçons de soumission chimique: le sénateur Joël Guerriau prochainement jugé devant le tribunal

Soupçons de soumission chimique, jusque dans les hautes sphères du monde politique: le sénateur Joël Guerriau sera prochainement jugé à Paris, accusé d’avoir drogué, en novembre 2023, la députée Sandrine Josso afin de la violer.Deux juges d’instruction ont ordonné mardi que le sénateur centriste comparaisse devant le tribunal correctionnel, selon une source proche du dossier, qui confirmait une information de l’émission de France 2 Complément d’enquête.Joël Guerriau, 67 ans, est soupçonné d’avoir dilué de la MDMA à 91,1% pure dans du champagne pour en faire consommer sa collègue du Parlement afin, d’après l’ordonnance des juges dont l’AFP a eu connaissance, “de commettre un viol ou une agression sexuelle”. Il sera aussi jugé pour détention de stupéfiants.”Joël Guerriau conteste les faits qui lui sont reprochés”, ont réagi ses avocats, Henri Carpentier et Marie Roumiantseva. “L’enceinte judiciaire sera le lieu de la vérité, loin des caricatures et rumeurs propagées jusqu’à présent”, ont-ils insisté.”Mme Josso est soulagée de cette décision qui reflète tout le sérieux de sa plainte”, a de son côté commenté son avocat, Arnaud Godefroy.Jusque-là, Joël Guerriau a toujours exclu de démissionner de son poste de sénateur, même s’il s’était mis en retrait des travaux parlementaires.- Quel futur au Sénat ? -Son renvoi devant un tribunal pourrait toutefois conduire le Sénat à envisager des sanctions: la chambre haute a fait savoir vendredi que son président, Gérard Larcher, avait sollicité la procureure de Paris pour obtenir une copie de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal, “afin d’être en mesure d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre du sénateur”.La soumission chimique consiste en l’administration de substances psychoactives à une personne, à son insu, à des fins notamment d’agression et/ou de viol.Le 14 novembre, Mme Josso, députée MoDem de Loire-Atlantique aujourd’hui âgée de 49 ans, s’était rendue au domicile parisien de celui qu’elle considérait comme son “ami politique” pour célébrer sa réélection.Seule invitée, elle en était ressortie avec 388 ng/ml d’ecstasy dans le sang, d’après des analyses toxicologiques. Une dose “approchant le double” de la quantité dite récréative, avait souligné le parquet, qui avait aussi requis son procès.Ces analyses montraient également une absence de stupéfiants pendant les sept mois qui ont précédé cette soirée. Comment Mme Josso s’est-elle retrouvée, ce soir-là, avec autant d’ecstasy dans le sang ?Dans ce dossier, l’absorption de drogue et ses effets délétères sur Mme Josso, qui souffre un an et demi après d’un stress post-traumatique, ne semblent pas discutés. Tout l’enjeu reposait sur l’intention.Sandrine Josso avait expliqué aux magistrats avoir été prise, après des premières gorgées, de “sortes de décharges” dans le cœur, et avoir vu M. Guerriau “debout dans la cuisine” avec “un sachet blanc dans la main”.- “Point de vente ghb” -Elle avait raconté qu’il adoptait “un comportement bizarre”, éteignant et rallumant plusieurs fois la lumière. M. Guerriau avait expliqué, en garde à vue, avoir réalisé un “tour de magie”.”Terrorisée”, Mme Josso avait commandé un taxi, sans qu’il n’y ait eu de contact physique avec son hôte.Si “aucun geste d’intimité ou à caractère sexuel n’a été relaté”, les magistrats instructeurs estiment que les “agissements” du sénateur étaient “compatibles avec ceux d’une personne ayant une intention sexuelle”, dans un cadre voulu “à tout le moins intimiste”.Soupçons appuyés par les recherches en ligne effectuées par M. Guerriau: “point de vente ghb, achat ghb gbl, où se procurer de l’ecstasy”. Le sénateur s’est “renseigné sur les différentes drogues facilitant le passage à l’acte en passant outre le consentement”, ont relevé les juges. Lui assure s’être informé car il était inquiet pour la fille d’un proche. Il a aussi affirmé avoir voulu consommer le produit, qu’il pensait être un “tranquillisant”, mais avoir fait une “erreur de manipulation” des coupes.Sauf que les enquêteurs n’ont pu vérifier ses dires: il a refusé de communiquer l’identité “du collègue” lui ayant donné le produit. Par ailleurs, les magistrats ont estimé “improbable” que Joël Guerriau, élu et par ailleurs “anxieux” pour sa santé, ait envisagé de consommer un produit “sans s’interroger sur sa composition”.

A Briançon, investissements, feuilles de route et Premier ministre pour préparer les JO 2030

A moins de cinq ans de l’échéance, Etat et collectivités se mettent en ordre de marche pour préparer les Jeux olympiques d’hiver, avec l’annonce vendredi d’un plan d’investissements de plusieurs centaines de millions d’euros pour moderniser les accès ferroviaires et routiers aux Alpes du sud, territoire de montagne enclavé.Dans les jardins de la sous-préfecture de Briançon (Hautes-Alpes), le Premier ministre François Bayrou appose sa signature sur un panneau symbolique. “Les Jeux olympiques, il faut les regarder comme un investissement et pas comme une dépense à fonds perdu”, affirme-t-il.Le gouvernement et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont annoncé un grand plan d’investissements pour moderniser les infrastructures d’accès à un territoire trop longtemps “abandonné”, selon les élus locaux.”Il faut avoir la vision de comment vont fonctionner nos montagnes en 2050. Et se servir comme accélérateur des Jeux Olympiques”, assène le président de la région Renaud Muselier, dont l’institution salue “un plan historique de 520 millions d’euros”.Selon les chiffres du gouvernement, le coût total du programme d’investissements dans le ferroviaire se monte à 342 millions d’euros, pour lequel l’Etat et la région apporteront chacun 150 millions d’euros.- “Bouleverser la vie” -L’opération de modernisation doit permettre de réduire le trajet en train entre Marseille et Briançon à 3 heures 40, contre 4 heures 45 actuellement en moyenne.”Depuis un peu moins de 150 ans qu’on a mis le train à Briançon, il ne s’est pas passé grand chose”, a résumé Jean-Marie Bernard, le président du département des Hautes-Alpes. “Ca va bouleverser la vie” des habitants du département, a-t-il assuré devant le chef du gouvernement.Une partie des investissements sera aussi consacrée à améliorer l’accessibilité des gares entre Gap et Briançon.Le ministre des Transports Philippe Tabarot, venu à Briançon par le train de nuit depuis Paris, a de son côté indiqué que “dans quelques années, voire dans quelques mois, vous aurez la possibilité d’atteindre la capitale dans des trains de nuit qui soient dignes de ce nom”.Côté routes, plusieurs axes nationaux et départementaux seront rénovés afin d’améliorer l’accès aux sites olympiques, et plus largement aux Alpes du sud.”Il est capital d’ouvrir une nouvelle étape d’aménagement du territoire, capital de se demander comment on peut assurer l’égalité des droits, l’égalité des chances, l’égalité ou la plus proche égalité des services pour ces 25 millions de personnes qui vivent en dehors des grandes agglomérations”, a martelé François Bayrou, se posant en “défenseur de la province”.Au milieu des bâtiments désaffectés du Fort des Trois Têtes, le Premier ministre s’est enthousiasmé pour le projet de réhabilitation de cet ancien fort Vauban du XVIIIe siècle perché sur les hauteurs de la ville, choisi pour accueillir un village olympique, et qui doit après les Jeux être transformé en logements.- “Etape fondatrice”-Une façon de répondre a des défis locaux, rappelle le maire de Briançon Arnaud Murgia: faciliter l’accès à l’immobilier dans une destination touristique recherchée et faciliter le logement des saisonniers.Pour les Jeux, quelque 940 athlètes devraient être logés au Fort pour disputer notamment les épreuves de ski de bosses, de ski acrobatique, de snowboard, de ski-cross et aussi des épreuves paralympiques, dans les stations toutes proches de Serre-Chevalier et Montgenèvre.Une grande réunion, premier comité interministériel pour les Jeux de 2030, a rassemblé dans l’après-midi le chef de gouvernement et ses ministres des Sports (Marie Barsacq), des Transports (Philippe Tabarot), du Tourisme (Nathalie Delattre) et du Handicap (Charlotte Parmentier-Lecocq), avec les régions hôtes Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), et les acteurs impliqués dans l’organisation.Une “étape fondatrice” pour le président du Cojop (comité d’organisation) Edgar Grospiron, qui “fixe les grands axes de l’action publique autour des Jeux: développement des pratiques sportives, transition écologique, attractivité des territoires de montagne et inclusion.” “Le Cojop est aujourd’hui en ordre de marche. Nos équipes se structurent, notre feuille de route s’affine, notre ambition est intacte: faire des Jeux un levier d’héritage utile, durable, et fidèle aux valeurs de l’Olympisme”, a assuré dans un communiqué l’ancien champion olympique de ski de bosses aux JO d’Albertville.

Déserts médicaux: des généralistes en renfort dans 151 zones rouges

Le ministre de la Santé Yannick Neuder a dévoilé vendredi les 151 zones rouges, principalement au centre et sud-ouest hors littoral de la France, qui bénéficieront dès septembre du soutien de médecins généralistes, jusqu’à deux jours par mois, pour lutter contre les déserts médicaux.Avec cette carte, qui identifie 151 intercommunalités prioritaires pour l’accès aux soins, “on ne règle pas les déserts médicaux” puisqu’ils concernent “87% du pays”, a indiqué le ministre interrogé sur BFMTV. Mais “c’est une première étape” qui va bénéficier à plus de 2,5 millions de patients, a-t-il précisé.Sans surprise, dans une diagonale partant du nord-est, le centre de la France et le sud-ouest, hors littoral, ont le plus de zones rouges sur la carte du ministère. Tandis qu’en outremer, la Guyane et Mayotte sont les plus mal lotis. C’est déjà ce qui ressortait de l’atlas de la démographie médicale 2025 publié en mars par l’Ordre des médecins.Le découpage du ministère de la Santé est le fruit d’un travail “réalisé avec les préfets, les agences régionales de santé, les élus locaux, et également les professionnels de santé, pour identifier les secteurs particulièrement désertiques”, a détaillé M. Neuder.Il permet, selon lui, d'”identifier et de provoquer sur ces territoires-là une solidarité collective, un engagement collectif au 1er septembre”.- “Volontaires” -Le 25 avril, une mesure gouvernementale a été adoptée pour instaurer une “mission de solidarité territoriale obligatoire”, revenant à imposer à tous les médecins exerçant en zone bien pourvue de se “projeter” dans les zones prioritaires, jusqu’à deux jours par mois.”On va inciter les médecins, et après, il faut rôder aussi le système, trouver les lieux, ces maisons médicales, ces bureaux qui sont disponibles pour accueillir les patients”, a développé M. Neuder.Dans “l’attente de l’adoption des dispositions législatives actuellement examinées par le Parlement, cette mesure permettra à tous les médecins généralistes volontaires de venir renforcer, sur une partie de leur temps, l’offre de soins dans 151 zones dites +zones rouges+”, peut-on lire dans le communiqué du ministère de la Santé.Le mot “volontaires” est important pour les médecins, car l’entourage de François Bayrou évoquait fin avril des contreparties financières pour les praticiens partants, alors que “les médecins qui refuseraient se verraient pénalisés”.”Il ne faut pas que ce soit l’idée de contrainte, d’obligation”, avait insisté fin avril à l’AFP Agnès Giannotti, présidente de Médecins généralistes (MG France, majoritaire chez les libéraux). – “Aléatoire” -Dans un communiqué diffusé par le député socialiste Guillaume Garot, un groupe transpartisan de 250 parlementaires pointe de “nombreuses questions” restant en suspens avec ce dispositif : “disponibilité de médecins exerçant à proximité des zones rouges, c’est-à-dire dans des territoires déjà très tendus”, “caractère pour le moment facultatif – donc aléatoire”, et “surtout, absence de suivi régulier des patients par le même praticien”.Pour ces élus, il s’agit “selon l’aveu même du gouvernement d’un dispositif destiné à parer à l’urgence” qui “ne peut en rien remplacer les réponses de fond”.Guillaume Garot est à l’initiative d’une proposition de loi, portée par ce groupe transpartisan, visant à réguler l’installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux, adoptée début mai par l’Assemblée nationale. Avant de s’installer, les médecins libéraux ou salariés devraient solliciter l’aval de l’Agence régionale de santé. Il serait de droit dans une zone manquant de soignants, mais dans les territoires mieux pourvus, le médecin ne pourrait s’installer que lorsqu’un autre s’en va.Le groupe transpartisan demande à nouveau “l’inscription dans les meilleurs délais” à l’ordre du jour du Sénat de cette proposition.C’est un casus belli pour beaucoup de médecins, notamment des étudiants et internes en médecine, qui ont manifesté fin avril. Yannick Neuder, tout en saluant le travail du groupe de députés, avait rappelé son opposition à cette mesure au moment du vote à l’Assemblée.

La Cour des comptes appelle les collectivités à “contenir” leurs dépenses de fonctionnement

La situation financière globale des collectivités a été “moins favorable” en 2024 mais est “demeurée solide” malgré d’importantes disparités, analyse la Cour des comptes vendredi, appelant à une “action déterminée pour contenir leurs dépenses de fonctionnement” en 2026.Dans son rapport 2025 sur les finances publiques locales, la Cour réaffirme son analyse sur la “forte contribution” des collectivités à la hausse du déficit public en 2024, qui avoisine les 170 milliards d’euros, malgré leur part très limitée dans ce dernier.Entre 2023 et 2024, le besoin de financement des communes, intercommunalités, départements et régions, qui représentent 18% de la dépense publique et 60% des investissements publics, est passé de 5 à 11,4 milliards d’euros. C’est seulement 0,4% du PIB, mais la loi de programmation des finances publiques pour 2023-2027 prévoyait “une baisse en volume de 0,5 point de leurs dépenses de fonctionnement”.Cette hausse du besoin de financement – les collectivités n’étant pas autorisées à emprunter pour leur fonctionnement – traduit, selon la Cour, un “effet ciseaux croissant entre la dynamique de leurs dépenses de fonctionnement et d’investissement” et celle de leurs recettes de fonctionnement.En 2024, les dépenses de fonctionnement ont davantage augmenté (+4,1% soit 2,1% après inflation) que les recettes de fonctionnement (+2,7%), tirées par les communes et intercommunalités.Une situation qui, selon la Cour, s’explique notamment par une hausse des dépenses de personnel, mais aussi de biens et services eux-mêmes tirés par une persistance des effets de l’inflation, ainsi que par le poids croissant des prestations sociales versées par les départements.”Les charges de personnel ont été tirées par les revalorisations indiciaires décidées par l’État mais aussi par des choix de gestion des collectivités”, a souligné lors d’une conférence de presse Pierre Moscovici, premier président de la Cour. Parallèlement, les recettes ont ralenti, mais “restent portées par la hausse des impôts directs” tels les taxes foncières, dont la base est indexée automatiquement sur l’inflation.Ces recettes ont toutefois été “freinées par la chute (-33% sur deux ans) des recettes issues des droits de mutation à titre onéreux” (DMTO) prélevés sur les transactions immobilières dans un marché en pleine crise, et principalement affectés aux départements, ainsi que par “la stabilité de la TVA”.- “Disparités” -Au final, la situation financière globale de collectivités demeure “solide”, même si elles ont “continué à puiser dans leur trésorerie et accru leur endettement”. “L’endettement représente toujours l’équivalent d’une faible proportion du PIB, 7,4% en incluant les syndicats”, a reconnu Pierre Moscovici.Derrière cette situation “globalement saine” se cachent toutefois des divergences croissantes entre les différentes catégories de collectivités et au sein de chaque strate.Le bloc communal, qui représente près de 60% des dépenses de fonctionnement, “est incontestablement en bonne santé financière”, a souligné Pierre Moscovici, même si 5.376 communes ont une épargne nette négative.La situation des régions est en revanche “moins favorable” et celle des départements “de plus en plus défavorable”.Selon le critère retenu, entre 12,5% et 33% des départements connaissent une “situation défavorable sinon de grande fragilité”.La composition de leurs recettes, “cycliques et volatiles”, est “inadaptée à celle de leurs dépenses, très majoritairement sociales, rigides et à la hausse”, a rappelé Pierre Moscovici.”La divergence des situations financières entre collectivités révèle un manque d’équité dans la répartition des ressources entre, d’un côté, un bloc communal doté d’importantes ressources fiscales, et de l’autre des départements des régions qui ont largement épuisé des pouvoirs fiscaux très limités”, a-t-il ajouté.La Cour recommande néanmoins une participation financière des collectivités pour 2026. “Les collectivités ne sont pas, et de loin, les premières responsables de la situation, mais elles sont pour quelque chose dans la dégradation de la situation et doivent aussi participer à l’effort collectif”, a souligné Pierre Moscovici, appelant à une “action déterminée pour contenir leurs dépenses de fonctionnement (…) en tenant compte des disparités”.Il y a dix jours, le président du Comité des finances locales André Laignel avait appelé à “la censure du gouvernement, sous toutes ses formes” en cas de nouvelles coupes budgétaires pour les collectivités, jugeant que ces dernières avaient déjà contribué à l’effort à hauteur de “80 milliards d’euros depuis 2014”.Dans un communiqué, Régions de France a appelé vendredi le gouvernement “à réduire la contribution des régions en 2026 et à la rendre plus équitable”.”La relative bonne santé financière des communes et intercommunalités, dont fait état la Cour des comptes, jugement optimiste, ne doit pas masquer de fortes différences en fonction des territoires”, a indiqué Sébastien Miossec, président délégué d’Intercommunalités de France, pour qui cela “ne saurait justifier des coups de rabot pour l’an prochain”. 

JO 2030: une enveloppe de 520 millions d’euros pour désenclaver les Alpes du Sud

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a annoncé vendredi un plan d’investissement de 520 millions d’euros avec le soutien de l’Etat pour moderniser les infrastructures ferroviaires et routières qui desservent les Alpes du Sud, en vue de l’arrivée des Jeux olympiques d’hiver 2030.Selon les chiffres du gouvernement, le coût total du programme d’investissements dans le ferroviaire se monte à 342 millions d’euros, pour lequel l’Etat et la région apporteront chacun 150 millions d’euros.Marseille-Briançon en 3 heures 40 au lieu de 4 heures 45 actuellement (260 km), “150 km de voies refaites et une ligne plus sûre et plus ponctuelle” selon la SNCF: les annonces en présence du Premier ministre François Bayrou, en marge de l’organisation du premier comité interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques à Briançon (Hautes-Alpes), ont réjoui les élus locaux qui attendaient ces investissements depuis longtemps.”Depuis un peu moins de 150 ans qu’on a mis le train à Briançon, il ne s’est pas passé grand chose”, a résumé Jean-Marie Bernard, le président du département des Hautes-Alpes.”Ca va bouleverser la vie” des habitants du département, a-t-il assuré devant le chef du gouvernement.Selon la région PACA, la modernisation de la ligne ferroviaire Marseille-Briançon se monte à 178 millions et les investissements pour “sécuriser les itinéraires routiers” dans les Hautes-Alpes sont chiffrés à 90 millions. La région et l’Etat apportent chacun la moitié de ces enveloppes.”Ce plan vise à désenclaver les vallées alpines, renforcer les liaisons entre le littoral et les Alpes et préparer un héritage durable pour les habitants”, souligne la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.”Il est capital d’ouvrir une nouvelle étape d’aménagement du territoire, capital de se demander comment on peut assurer l’égalité des droits, l’égalité des chances, l’égalité ou la plus proche égalité des services pour ces 25 millions de personnes qui vivent en dehors des grandes agglomérations”, a martelé de son côté François Bayrou, se posant en “défenseur de la province”.”Les Jeux olympiques, il faut les regarder comme un investissement et pas comme une dépense à fonds perdu”, a lancé le Premier ministre.A l’image de la rénovation du Fort des Trois Têtes, un ancien fort Vauban du XVIIIe siècle perché sur les hauteurs de Briançon, choisi pour accueillir un village olympique pour des centaines d’athlètes, et, après les Jeux, des logements.Un investissement “entre 120 millions et, selon mon intuition, un peu plus”, a avancé M. Bayrou, précisant que des investissements privés seront associés.Sous le grand soleil dont se targue tant les Hauts-alpins, le Premier ministre a visité ces bâtiments désaffectés, visiblement impressionné.”Des milliers d’hommes ont bossé ici pour créer ce fort, avec leurs mains, c’est fascinant”, a glissé le chef du gouvernement au maire Arnaud Murgia qui lui faisait la visite.

Soupçons de soumission chimique: un procès ordonné à Paris contre le sénateur Joël Guerriau 

Un procès devant le tribunal correctionnel de Paris a été ordonné mardi contre le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué fin 2023 la députée Sandrine Josso afin de commettre un viol, a appris l’AFP vendredi de source proche du dossier.Deux juges d’instruction ont ordonné un procès devant le tribunal correctionnel pour ces faits qui remontent à la mi-novembre 2023, selon cette source proche du dossier, qui confirmait une information de l’émission de France 2 Complément d’enquête.Le sénateur centriste est soupçonné d’avoir dilué de la MDMA à 91,1% pure dans un verre de champagne pour en faire consommer à sa collègue du Parlement afin, d’après l’ordonnance des juges dont l’AFP a eu connaissance, “de commettre un viol ou une agression sexuelle”.Il sera aussi jugé pour détention de stupéfiants.”Joël Guerriau conteste les faits qui lui sont reprochés”, ont réagi ses avocats, Henri Carpentier et Marie Roumiantseva. “L’enceinte judiciaire sera le lieu de la vérité, loin des caricatures et rumeurs propagées jusqu’à présent. M. Guerriau ne craint pas la vérité: il la souhaite”, ont-ils insisté.”Mme Josso est soulagée de cette décision qui reflète tout le sérieux de sa plainte”, a de son côté commenté son avocat, Arnaud Godefroy. “Les deux juges d’instruction ont mené cette enquête de façon rigoureuse et ont mis en évidence toutes les contradictions de Monsieur Guerriau”, a-t-il estimé.La soumission chimique consiste en l’administration de substances psychoactives à une personne, à son insu, à des fins notamment d’agression et de viol.Le 14 novembre 2023, Mme Josso, députée MoDem de Loire-Atlantique aujourd’hui âgée de 49 ans, s’était rendue au domicile parisien de son “ami politique” – comme elle l’a décrit au cours de l’enquête devant les magistrats – qui célébrait sa réélection.Seule invitée, elle en était ressortie avec 388 ng/ml d’ecstasy dans le sang, d’après les analyses toxicologiques dont l’AFP a eu connaissance. Une dose “approchant le double” de la quantité dite récréative, avait souligné le parquet.Ces analyses montraient aussi une absence de stupéfiants pendant les sept mois qui ont précédé cette soirée. Comment Mme Josso s’est-elle retrouvée, ce soir-là, avec autant d’ecstasy dans le sang ?Dans ce dossier, l’absorption de drogue et ses effets délétères sur Mme Josso, qui souffre un an après d’un stress post-traumatique, ne semblent pas discutés. Tout l’enjeu reposait sur l’intention.Or les magistrats ont tranché: si “aucun geste d’intimité ou à caractère sexuel n’a été relaté” au cours de cette soirée, les agissements de M. Guerriau, décrits par la plaignante, étaient “compatibles avec ceux d’une personne ayant une intention sexuelle”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Vagues de chaleur en France: plus fréquentes, intenses et longues

La vague de chaleur qui touche actuellement la France illustre la multiplication et l’intensification des périodes de températures anormales.Il s’agit de la 33e vague de chaleur recensée à l’échelle nationale par Météo France depuis 2000 et la 50e depuis 1947.Cet épisode causée par un “dôme de chaleur” devrait durer au moins jusqu’à mardi.Rappel des vagues de chaleur les plus intenses et meurtrières, les plus étouffantes, les plus longues, précoces et tardives:- 2003: canicule la plus meurtrière -Pour Météo France, une canicule est un épisode de températures élevées de jour comme de nuit sur une période prolongée d’au moins 3 jours. Celle d’août 2003 reste à ce jour la plus sévère jamais enregistrée en France. La plus meurtrière aussi, avec 15.000 morts estimées.Cette chaleur sans précédent a mis en évidence des dysfonctionnements dans les services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la canicule. Cela a entraîné la création d’un “plan canicule”, désormais en place chaque année du 1er juin au 15 septembre.- 2019: été de records absolus -L’été 2019 a connu deux vagues de chaleur, phénomènes correspondant à des températures anormalement élevées sur plusieurs jours, marquées par des records.Un record absolu de chaleur pour la France est établi le 28 juin: 46°C enregistré à Vérargues dans l’Hérault. Cette température demeure la plus haute jamais atteinte dans l’Hexagone.Durant la seconde vague, fin juillet, 42,6°C sont atteints à Paris, faisant tomber un vieux record de chaleur dans la capitale.Le 25 juillet 2019 a été la journée la plus chaude enregistrée à l’échelle nationale, avec une température moyenne de 29,4 °C (à égalité avec celle du 5 août 2003). Cette canicule a été plus courte que celle d’août 2003, mais d’une “intensité équivalente”, selon Météo France.- 1983: vague la plus longue -La vague de chaleur la plus longue s’est produite en juillet 1983, avec une durée de 23 jours. En revanche pour son intensité, la canicule de 1983 se situe, tout comme le mémorable été 1976, loin des épisodes les plus étouffants de 2003, 2019 et 2022.- 2022: la plus précoce -La vague de chaleur la plus précoce s’est déroulée en 2022, démarrant dès le 15 juin, avec un pic à 43°C le 18 juin à Arcachon (Gironde).Cette année-là, la France traverse trois canicules qui se sont soldées par une surmortalité importante, évaluée à 2.816 “décès en excès”, selon Santé publique France.C’est aussi en 2022 que la France a enregistré sa température moyenne annuelle la plus élevée avec 14,5°C.- 2023: la plus tardive -A l’inverse, la plus tardive vague de chaleur a été enregistrée du 17 au 24 août 2023, avec une durée de 8 jours et une intensité inédite pour un mois d’août depuis le début des relevés en 1947, en particulier en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie.Cette même année, plusieurs régions connaissent un épisode caniculaire plus tardif encore, du 3 au 10 septembre.

Vagues de chaleur en France: plus fréquentes, intenses et longues

La vague de chaleur qui touche actuellement la France illustre la multiplication et l’intensification des périodes de températures anormales.Il s’agit de la 33e vague de chaleur recensée à l’échelle nationale par Météo France depuis 2000 et la 50e depuis 1947.Cet épisode causée par un “dôme de chaleur” devrait durer au moins jusqu’à mardi.Rappel des vagues de chaleur les plus intenses et meurtrières, les plus étouffantes, les plus longues, précoces et tardives:- 2003: canicule la plus meurtrière -Pour Météo France, une canicule est un épisode de températures élevées de jour comme de nuit sur une période prolongée d’au moins 3 jours. Celle d’août 2003 reste à ce jour la plus sévère jamais enregistrée en France. La plus meurtrière aussi, avec 15.000 morts estimées.Cette chaleur sans précédent a mis en évidence des dysfonctionnements dans les services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la canicule. Cela a entraîné la création d’un “plan canicule”, désormais en place chaque année du 1er juin au 15 septembre.- 2019: été de records absolus -L’été 2019 a connu deux vagues de chaleur, phénomènes correspondant à des températures anormalement élevées sur plusieurs jours, marquées par des records.Un record absolu de chaleur pour la France est établi le 28 juin: 46°C enregistré à Vérargues dans l’Hérault. Cette température demeure la plus haute jamais atteinte dans l’Hexagone.Durant la seconde vague, fin juillet, 42,6°C sont atteints à Paris, faisant tomber un vieux record de chaleur dans la capitale.Le 25 juillet 2019 a été la journée la plus chaude enregistrée à l’échelle nationale, avec une température moyenne de 29,4 °C (à égalité avec celle du 5 août 2003). Cette canicule a été plus courte que celle d’août 2003, mais d’une “intensité équivalente”, selon Météo France.- 1983: vague la plus longue -La vague de chaleur la plus longue s’est produite en juillet 1983, avec une durée de 23 jours. En revanche pour son intensité, la canicule de 1983 se situe, tout comme le mémorable été 1976, loin des épisodes les plus étouffants de 2003, 2019 et 2022.- 2022: la plus précoce -La vague de chaleur la plus précoce s’est déroulée en 2022, démarrant dès le 15 juin, avec un pic à 43°C le 18 juin à Arcachon (Gironde).Cette année-là, la France traverse trois canicules qui se sont soldées par une surmortalité importante, évaluée à 2.816 “décès en excès”, selon Santé publique France.C’est aussi en 2022 que la France a enregistré sa température moyenne annuelle la plus élevée avec 14,5°C.- 2023: la plus tardive -A l’inverse, la plus tardive vague de chaleur a été enregistrée du 17 au 24 août 2023, avec une durée de 8 jours et une intensité inédite pour un mois d’août depuis le début des relevés en 1947, en particulier en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie.Cette même année, plusieurs régions connaissent un épisode caniculaire plus tardif encore, du 3 au 10 septembre.

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Le spot de surf des Jeux olympiques 2028, un joyau menacé par l’érosion

A Trestles beach, paradis des surfers californiens, les locaux espèrent que le coup de projecteur des Jeux olympiques de 2028 aidera à préserver ce joyau menacé, comme le reste de la côte, par l’érosion.Fin du printemps près de San Clemente, à une heure de route au sud de Los Angeles, l’océan se confond avec le ciel de cette matinée grise. Visibles comme tous les jours depuis la plage de Trestles, des points noirs s’agitent sur les vagues: les surfers profitent de ce “skatepark” de classe mondiale qui accueillera le barnum olympique en 2028.Un défi logistique sur cette fine bande de sable vierge de toute construction, dans un parc naturel créé sous Richard Nixon en 1971, et inexorablement grignotée par l’érosion. “La plage était plus large auparavant, c’est un phénomène qui touche toute la région, principalement à cause de l’anthropisation du littoral (sa modification par les constructions humaines, ndlr)”, explique Suzie Whitelaw, présidente de l’association “Sauvez nos plages”, ancienne professeure en océanographie, spécialiste de la dynamique des sédiments et d’hydrogéologie.”Les barrages sur nos rivières retiennent l’eau mais empêchent l’arrivée du sable sur les plages, qui sont naturellement grignotées chaque année par l’océan”, poursuit-elle.Le manque de sable dans la région accélère l’érosion, un phénomène aggravé par la montée des eaux et l’augmentation de la puissance des vagues dues au réchauffement des océans.”Maintenant que notre approvisionnement en sable naturel est bloqué, l’humain doit trouver des sources artificielles”, argue Mme Whitelaw.- L’océan grignote la côte -Dans la région, l’océan avale la côte: des glissements de terrains détruisent des villas avec vue sur la mer et font bouger les rails du “Pacific Surfliner”, une ligne de train bordant les flots, régulièrement fermée pour travaux.Pour faire face, San Clemente a récemment rajouté plus de 190.000 mètres cube de sable sur ses plages, et prévoit un approvisionnement total de plus de 2,3 millions de mètres cube d’ici 50 ans.”On essaie de restaurer les plages comme elles étaient il y a 20 ou 30 ans”, explique le directeur des services de la ville, Andy Hall. “La raison principale de leur rétrécissement est la construction d’un port à Dana Point (quelques kilomètres au nord), qui empêche la migration naturelle du sable sur notre côte en ayant notamment canalisé une rivière.”Située quelques kilomètres au sud, la plage de Trestles aurait elle aussi bien besoin de sable. Mais sur ce site fragile, la question vire au casse-tête: tout approvisionnement supplémentaire devrait être soigneusement conçu, pour éviter d’assécher le marais attenant et ne pas modifier le déferlement de la vague qui a fait sa réputation.Le parc naturel, au budget famélique, n’a de toute façon pas les moyens de financer un tel projet.”Ce serait génial que le comité d’organisation des Jeux ou que le Comité International Olympique (CIO) puisse aider et payer, du moment que c’est un projet bien pensé”, espère Mme Whitelaw.Julian Husbands, surfer amateur local et membre de la même association, souhaite que les Jeux “aident plus de gens à comprendre ce problème pour le régler”.- “Catalyseur” -“C’est un évènement unique par sa visibilité qui pourrait agir comme un catalyseur pour aider le parc régional à trouver le sable et comprendre comment l’acheminer et le déverser sans affecter la qualité des vagues”, estime-t-il.Sur ces mêmes vagues, début juin, Kanoa Igarashi a pris la 2e place de la compétition du circuit mondial de surf. Le vice-champion olympique 2021 pour le Japon, pays de ses parents, a grandi à quelques kilomètres de la plage, avec laquelle il a établi “une connexion magique”.”J’ai vu l’impact de l’érosion au fil des années. Je surfe ici depuis 20 ans et c’est effrayant. La vague a déjà un peu changé, et j’ai assez peur de ce qui pourrait arriver”, confie le champion. “Le but des Jeux c’est de laisser les sites en meilleur état, économique et structurel, pour la future génération. Ils doivent surtout faire attention à mettre en place des plateformes qui n’aggravent pas l’érosion”, ajoute-t-il, en écho à la polémique sur la tour des juges construite sur le dernier site olympique Teahupo’o, accusée de fragiliser les coraux.Interrogé par l’AFP, le patron de LA-28 Casey Wasserman a admis le défi “logistique” que représente la plage chétive de Trestles, où les spectateurs devront éviter de piétiner les dunes fragiles.Mais “non”, LA-28 n’investira pas d’argent face à l’érosion des lieux, prévient-il.”On parle beaucoup des problèmes de la côte c’est vrai, admet le dirigeant. Mais c’est notre boulot de faire en sorte que le surf soit génial à Trestles aux JO, d’avoir la meilleure compétition possible pour les athlètes.”