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Violence in Sudan’s El-Fasher could be war crimes, says top court

The International Criminal Court warned on Monday that atrocities committed in Sudan’s El-Fasher could amount to crimes against humanity and war crimes, as the UN said that thousands had fled a neighbouring region where paramilitaries have turned their focus.According to United Nations figures, more than 36,000 civilians have fled towns and villages in the Kordofan …

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Poupées sexuelles: El Haïry souhaite des contrôles chez les acheteurs

La Haute-commissaire à l’Enfance Sarah El Haïry a souhaité lundi des contrôles auprès des acheteurs des poupées sexuelles ressemblant à des fillettes vendues en ligne pour vérifier si des enfants sont en danger dans leur entourage.Shein a été signalé à la justice pour la commercialisation de “poupées sexuelles d’apparence enfantine”, que le géant de l’e-commerce asiatique assure avoir retiré de son site en France.Ces poupées “sont des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent malheureusement parfois avant de passer à des sévices sur des enfants”, a déclaré Mme El-Haïry sur BFMTV. “Quand vous faites l’achat d’objets aussi ignobles que ça, (…) il y a un risque accru de passer à l’acte. Et donc, les enfants qui sont aux alentours ont vocation à être protégés”, a-t-elle dit.”Il n’y a pas que Shein, il y en a bien d’autres, nous avons été alertés sur d’autres cas”, a-t-elle précisé par ailleurs sur FranceInfo.”Ces poupées ne sont pas des objets pornographiques, mais pédopornographiques, et donc ce n’est pas légal dans notre pays. C’est comme la détention d’images pédocriminelles, cela vous envoie devant les tribunaux”, a-t-elle dit. Ces procédures peuvent aller jusqu’à 7 ans de prison et 75.000 euros d’amendes.Elle souhaite que les plateformes transmettent des “informations” sur les acheteurs, “ce qui nous permettra de pouvoir lancer un certain nombre de contrôles et voir s’il y a des enfants en danger”. “Toutes les trois minutes, un enfant subit des violences sexuelles”, a-t-elle rappelé.”Des hommes qui ont ces poupées-là” sont “potentiellement des pédocriminels qui passeront à l’acte sur des enfants”, a-t-elle martelé.”Mon enjeu aujourd’hui, c’est les fournisseurs” (de ces poupées) mais aussi “les hommes qui détiennent ces horreurs, ces ignominies, à leur domicile, et qui peut-être ont des enfants qui dorment dans la chambre d’à côté”.”Je veux qu’on aille jusqu’au bout de la chaîne cette fois-ci. Il y en a marre parce que ce ne sont pas des objets comme les autres”, a-t-elle poursuivi. Véronique Béchu, spécialiste de la lutte contre la pédocriminalité et ancienne commandante de police, confirme que ces poupées, qui sont une “représentation de mineur à caractère sexuel”, constituent une infraction pénale.”Fabriquer, acheter, diffuser ou détenir ces poupées est interdit”, indique-t-elle à l’AFP, jugeant crucial d’identifier les acheteurs, car ils présentent “des appétences sexuelles pour les enfants”.Consulter des images ou des vidéos ou posséder des poupées sexuelles représentant un mineur “participe du comportement pédocriminel” et “ne constitue en aucun cas un frein au passage à l’acte”, indique celle qui dirige aujourd’hui l’Observatoire contre les violences numériques faits aux mineurs de e-Enfance.”Un individu qui a des rapports sexuels avec une poupée représentant un enfant ne s’en satisfera pas éternellement. Il risque de s’en prendre à un enfant réel”, indique l’ex-cheffe du pôle stratégique de l’Office Mineurs.Pour comparaison, 44% des personnes ayant une activité pédocriminelle en ligne finissent par passer à l’acte physiquement, indique-t-elle.

Poupées sexuelles: Shein sous la menace d’une interdiction

A deux jours de l’ouverture de son magasin parisien au BHV, Shein doit se défendre sur un nouveau front: le géant asiatique de la vente en ligne a commercialisé des poupées sexuelles d’apparence enfantine et risque un bannissement en cas de récidive.”Si ces comportements sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français”, a déclaré le ministre de l’Économie Roland Lescure sur BFMTV et RMC lundi.Samedi, la direction générale de la Répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé avoir signalé à la justice la vente de “poupées sexuelles d’apparence enfantine” sur le site de Shein.Le spécialiste de la mode jetable ultra-éphémère a indiqué dimanche que les produits ont été “immédiatement retirés”.M. Lescure rétorque que l’État peut interdire une plateforme en cas de récidive ou de non-retrait rapide des contenus illégaux “pour des actes terroristes, pour le trafic de stupéfiants et pour des objets pédopornographiques”.”C’est tout à fait inacceptable et soulève la question, plus généralement, de la manière dont le marché unique européen, dont notre marché intérieur, est envahi par des produits contrefaits”, a également réagi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en déplacement dans le Loiret.Shein, qui n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat lundi, sera convoqué devant les députés sous “quinze jours”. L’entreprise sera auditionnée par la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France, qui cherche à “obtenir des réponses précises sur la transparence des chaînes d’approvisionnement de SHEIN, ses procédures de contrôle interne et les mesures correctrices mises en œuvre”, a déclaré lundi dans un communiqué le rapporteur de cette mission d’information.- “Prédateurs” -“Il y en a marre parce que ce ne sont pas des objets comme les autres”, a condamné sur BFM la haute-commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry. “Ce sont des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent, malheureusement, parfois avant de passer à des sévices sur des enfants”, a-t-elle ajouté.D’autres procédures sont en cours concernant d’autres plateformes, a-t-elle précisé, alors que le site AliExpress vendait les mêmes poupées que Shein, a révélé RMC.”Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance”, a réagi AliExpress dans un communiqué transmis à l’AFP. Pour Arnaud Gallais, fondateur de Mouv’Enfants, un collectif qui lutte contre les violences sexuelles sur les mineurs, Shein “ment”: “Les poupées sont toujours en vente sur la plateforme, sur Shein en Grande-Bretagne, Espagne, Chili, vous les trouvez, et avec un VPN vous pouvez les faire livrer en France”, s’inquiète-t-il auprès de l’AFP.”Au domicile de Joël Le Scouarnec, le médecin qui a fait plus de 300 victimes, on a retrouvé une collection de poupées sexuelles à l’effigie d’enfants”, rappelle-t-il en référence à l’ancien chirurgien, condamné à 20 ans de prison pour viols et agressions sexuelles. Le collectif était devant le BHV lundi pour dénoncer le partenariat avec Shein.Les faits ont été signalés au procureur de la République. Selon une source au ministère de l’Economie, le dossier est dans les mains du parquet de Paris.Le régulateur de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom, confirme lundi à l’AFP avoir été saisi.- “Provoc'” -Entreprise aux racines chinoises qui a conquis le marché mondial de l’ultra fast-fashion, Shein s’est implantée progressivement dans le paysage du commerce en ligne depuis son arrivée en France en 2015. Régulièrement accusée de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, Shein a prévu d’ouvrir mercredi son tout premier magasin physique pérenne au BHV, historique grand magasin.Sur la devanture du BHV, le patron de Shein Donald Tang et celui de la société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV, Frédéric Merlin, s’affichent tout sourire sur une immense affiche.S’il juge “indécent” et “inacceptable” la vente de ces poupées, Frédéric Merlin a défendu lundi le partenariat avec Shein. “Le principe même de notre partenariat est clair: seuls les vêtements et articles conçus et produits directement par SHEIN pour le BHV seront vendus en magasin”, assure-t-il. “Aucun produit issu de la marketplace internationale de SHEIN n’est concerné.”L’association Origine France Garantie appelle, elle, au boycott médiatique de Shein, dont l’ouverture du magasin est prévue à la veille du salon du Made in France, à Paris de jeudi à dimanche.

Poupées sexuelles: Shein sous la menace d’une interdiction

A deux jours de l’ouverture de son magasin parisien au BHV, Shein doit se défendre sur un nouveau front: le géant asiatique de la vente en ligne a commercialisé des poupées sexuelles d’apparence enfantine et risque un bannissement en cas de récidive.”Si ces comportements sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français”, a déclaré le ministre de l’Économie Roland Lescure sur BFMTV et RMC lundi.Samedi, la direction générale de la Répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé avoir signalé à la justice la vente de “poupées sexuelles d’apparence enfantine” sur le site de Shein.Le spécialiste de la mode jetable ultra-éphémère a indiqué dimanche que les produits ont été “immédiatement retirés”.M. Lescure rétorque que l’État peut interdire une plateforme en cas de récidive ou de non-retrait rapide des contenus illégaux “pour des actes terroristes, pour le trafic de stupéfiants et pour des objets pédopornographiques”.”C’est tout à fait inacceptable et soulève la question, plus généralement, de la manière dont le marché unique européen, dont notre marché intérieur, est envahi par des produits contrefaits”, a également réagi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en déplacement dans le Loiret.Shein, qui n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat lundi, sera convoqué devant les députés sous “quinze jours”. L’entreprise sera auditionnée par la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France, qui cherche à “obtenir des réponses précises sur la transparence des chaînes d’approvisionnement de SHEIN, ses procédures de contrôle interne et les mesures correctrices mises en œuvre”, a déclaré lundi dans un communiqué le rapporteur de cette mission d’information.- “Prédateurs” -“Il y en a marre parce que ce ne sont pas des objets comme les autres”, a condamné sur BFM la haute-commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry. “Ce sont des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent, malheureusement, parfois avant de passer à des sévices sur des enfants”, a-t-elle ajouté.D’autres procédures sont en cours concernant d’autres plateformes, a-t-elle précisé, alors que le site AliExpress vendait les mêmes poupées que Shein, a révélé RMC.”Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance”, a réagi AliExpress dans un communiqué transmis à l’AFP. Pour Arnaud Gallais, fondateur de Mouv’Enfants, un collectif qui lutte contre les violences sexuelles sur les mineurs, Shein “ment”: “Les poupées sont toujours en vente sur la plateforme, sur Shein en Grande-Bretagne, Espagne, Chili, vous les trouvez, et avec un VPN vous pouvez les faire livrer en France”, s’inquiète-t-il auprès de l’AFP.”Au domicile de Joël Le Scouarnec, le médecin qui a fait plus de 300 victimes, on a retrouvé une collection de poupées sexuelles à l’effigie d’enfants”, rappelle-t-il en référence à l’ancien chirurgien, condamné à 20 ans de prison pour viols et agressions sexuelles. Le collectif était devant le BHV lundi pour dénoncer le partenariat avec Shein.Les faits ont été signalés au procureur de la République. Selon une source au ministère de l’Economie, le dossier est dans les mains du parquet de Paris.Le régulateur de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom, confirme lundi à l’AFP avoir été saisi.- “Provoc'” -Entreprise aux racines chinoises qui a conquis le marché mondial de l’ultra fast-fashion, Shein s’est implantée progressivement dans le paysage du commerce en ligne depuis son arrivée en France en 2015. Régulièrement accusée de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, Shein a prévu d’ouvrir mercredi son tout premier magasin physique pérenne au BHV, historique grand magasin.Sur la devanture du BHV, le patron de Shein Donald Tang et celui de la société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV, Frédéric Merlin, s’affichent tout sourire sur une immense affiche.S’il juge “indécent” et “inacceptable” la vente de ces poupées, Frédéric Merlin a défendu lundi le partenariat avec Shein. “Le principe même de notre partenariat est clair: seuls les vêtements et articles conçus et produits directement par SHEIN pour le BHV seront vendus en magasin”, assure-t-il. “Aucun produit issu de la marketplace internationale de SHEIN n’est concerné.”L’association Origine France Garantie appelle, elle, au boycott médiatique de Shein, dont l’ouverture du magasin est prévue à la veille du salon du Made in France, à Paris de jeudi à dimanche.

Procès libyen: le parquet général requiert le maintien en détention d’Alexandre Djouhri

Le parquet général s’est opposé lundi à la demande de mise en liberté de l’intermédiaire Alexandre Djouhri, incarcéré comme Nicolas Sarkozy dans le procès libyen, sur laquelle la cour d’appel de Paris se prononcera mardi.Cette audience intervient une semaine avant celle de l’ex-président Nicolas Sarkozy et une semaine après celle de l’ex-banquier Wahib Nacer, libéré le lendemain par la même chambre, les deux autres détenus de ce dossier politico-financier de haut vol.”La lâcheté ne me correspond pas. Je ne pourrais pas regarder mes enfants et petits-enfants dans les yeux si je ne me présentais pas devant la cour”, a soutenu, pour se défendre de tout risque de fuite, l’homme d’affaires franco-algérien de 66 ans qui comparaissait devant la cour d’appel en visio-conférence.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Alexandre Djouhri à six ans d’emprisonnement avec incarcération immédiate et trois millions d’euros d’amende pour avoir été au cœur de schémas financiers complexes impliquant de hauts dirigeants libyens.À l’appui de sa demande de mise en liberté, sa défense a soutenu à l’audience que le prévenu avait fait preuve d’une “parfaite coopération” avec la justice à partir de son arrestation à Londres en vertu d’un mandat d’arrêt et mis en avant ses problèmes cardiaques pour obtenir sa sortie de la prison de la Santé.”Je ne vois pas ce qui pourrait justifier un traitement différencié” avec Wahib Nacer, incarcéré puis libéré, a plaidé son avocat, Me Charles Consigny.Le président de la cour s’est étonné de l’adresse du logement proposé par la défense d’Alexandre Djouhri pour une éventuelle assignation à résidence sous bracelet électronique: celui-ci est en effet voisin des bureaux de Nicolas Sarkozy, rue de Miromesnil, dans le VIIIe arrondissement à Paris. Face à ce problème, sa défense a dû proposer dans l’urgence un autre hébergement, chez son neveu en région parisienne.”La détention aujourd’hui de M. Djouhri semble l’unique moyen pour préserver le déroulement serein des débats et prévenir une concertation des prévenus”, a estimé l’avocat général en requérant le rejet de la demande.L’intermédiaire a notamment été reconnu coupable d’avoir organisé la vente fictive de deux tableaux pour permettre à Claude Guéant de toucher un demi-million d’euros.”Les faits montrent sa capacité corruptive à un très haut niveau, non seulement d’un agent public étranger, mais également de celui qui était alors secrétaire général de l’Elysée”, avaient estimé les magistrats du tribunal correctionnel dans leur jugement.Alexandre Djouhri ayant fait appel de cette décision de première instance, son incarcération est désormais considérée comme relevant des critères de la détention provisoire.Selon l’article 144 du Code de procédure pénale, le maintien en détention n’est possible que s’il est l'”unique moyen” de protéger des preuves, d’empêcher pressions ou concertations, de prévenir fuite ou récidive, ou de le protéger.

Budget: la gauche boycotte une réunion de négociation, les débats s’étirent en longueur

Les députés bouclent lundi huit jours de débats sur la partie “recettes” du budget de l’État, sans espoir de voter sur ce premier volet mardi comme initialement prévu. Mais alors que la gauche a refusé de participer à une nouvelle négociation avec le gouvernement, il semble peu probable que le texte puisse trouver une majorité dans l’hémicycle.Au menu lundi à l’Assemblée, la poursuite des discussions sur la justice fiscale, avec notamment des amendements sur la taxation des plus-values immobilières ou les droits de succession. Les députés ont notamment adopté un amendement RN rétablissement “l’exit tax” (taxe d’expatriation) dans sa version d’origine sarkozyste.Reconnaissant les limites de la discussion budgétaire pour parvenir à une copie d’ensemble cohérente, le Premier ministre a demandé vendredi “à l’ensemble des ministres concernés” de réunir les représentants des groupes pour “essayer de se mettre d’accord sur les grands principes de l’atterrissage d’un texte pour la Sécurité sociale et pour le projet de loi de finances”.Las. La gauche a annoncé qu’elle ne se rendrait pas à la réunion organisée à la mi-journée au ministère des Relations avec le Parlement, en raison de la présence du Rassemblement national. Outre le RN, son allié l’UDR d’Eric Ciotti, le groupe indépendant Liot et les représentants du socle commun s’y sont en revanche rendus. A ce stade, selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, on est loin “du budget Frankenstein” que la confusion fiscale des derniers jours pourrait laisser croire. “Nous sommes précisément à 4,7% (du PIB) de déficit”, soit l’objectif initial du gouvernement, a-t-elle indiqué à la reprise des débats à l’Assemblée. “Ce qui veut dire qu’il y a encore de la marge de manœuvre” lors de la navette parlementaire, a-t-elle souligné, le gouvernement s’étant laissé la possibilité d’aller jusqu’à “moins de 5%”.Côté entreprises, “il y a eu des hausses d’impôts de 2,5 milliards pour les multinationales. Il y a eu des baisses aussi à peu près de 3 milliards de moins pour les PME”, a-t-elle résumé.Ce calcul exclut cependant “quatre taxes” (sur les multinationales, les rachats d’actions, les super dividendes notamment) que le gouvernement juge inapplicables ou contraires au droit européen.Côté ménages, il y aurait “à peu près 2 milliards de moins d’impôt, notamment du fait du dégel du barème de l’impôt sur le revenu” et de l’autre “un ensemble de mesures sur les plus fortunés qui représenteraient plus que l’ISF avant 2017”. Ces mesures devraient rapporter entre 5 et 6 milliards d’euros, contre 5,1 pour l’ISF.- Délais et votes incertains -Mais les délais d’examen de ce budget de l’Etat seront-ils tenus et sera-t-il in fine voté? Les discussions vont s’interrompre lundi soir pour laisser place à celles sur le budget de la Sécurité sociale. Elles reprendront le 12 novembre, jusqu’au plus tard le 23 novembre à minuit – les délais constitutionnels obligeant alors le gouvernement à transmettre le texte au Sénat. Le gouvernement tablait lundi sur un vote le 17 novembre pour la partie “recettes” du budget de l’Etat mais pour le président de la commission des Finances Éric Coquerel “on va tout droit sur le fait de ne pas voter”.Si les délais sont tenus, l’adoption du texte nécessiterait l’abstention des socialistes et des écologistes (et le vote positif de toute la coalition gouvernementale). Or rien n’est moins sûr, à gauche comme à droite. Le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (LR), a déjà anticipé son rejet: “Je ne vois pas très bien comment cette partie 1 pourrait être votée, parce qu’en fait elle ne va satisfaire personne”.Tempérant la position du chef des députés socialistes Boris Vallaud, pour qui en l’état, le groupe voterait contre le texte, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a estimé lundi que, si la voie était “étroite” vers une adoption, un “chemin” lui semblait encore “possible”.S’attirant les critiques de la France insoumise. “J’appelle ça les idiots utiles du macronisme”, a réagi M. Coquerel devant la presse.En cas de rejet de cette première partie, le projet de budget partirait au Sénat dans sa version initiale et la navette parlementaire se poursuivrait. Si le Parlement ne s’est pas prononcé le 23 décembre, le gouvernement peut légiférer par ordonnances, une procédure inédite. Autre option, en cas de rejet du budget: le vote d’une loi spéciale.

Le procès de l’assassinat de l’avocat corse Sollacaro en 2012 s’est ouvert

Le procès de l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro en 2012 à Ajaccio s’est ouvert lundi à Aix-en-Provence, avec un important dispositif de sécurité mais en l’absence de Jacques Santoni, instigateur présumé de ce crime retentissant.Trois membres présumés de la bande criminelle corse du Petit Bar doivent être jugés jusqu’à mi-décembre pour leur rôle supposé dans cet assassinat rarissime d’un avocat.Mais comme prévu Jacques Santoni, commanditaire et “cerveau” du crime, selon l’accusation qui s’appuie principalement sur les déclarations d’un repenti, était absent, a constaté la présidente de la cour d’assises des Bouches-du-Rhône à l’ouverture du procès.Tétraplégique depuis un accident de moto en 2003, il n’a pas comparu à ses derniers procès et n’est pas incarcéré malgré une peine de 13 ans de prison pour blanchiment prononcée en juin à Marseille.Une expertise médicale avait conclu la semaine dernière à l’incompatibilité de son état de santé avec sa comparution devant la cour d’assises, mais l’accusation estime que des aménagements sont possibles afin qu’il soit jugé en personne. Une salle avec un lit médicalisé a d’ailleurs été aménagée près de la salle d’audience, a constaté l’AFP.La question de son éventuelle comparution forcée, de la disjonction de son cas ou d’un renvoi du procès devrait dominer l’ouverture des débats, après la constitution de la cour, composée de la présidente, trois assesseurs (magistrats professionnels) et six jurés. Cinq jurés supplémentaires ont également été tirés au sort.L’assassinat le 16 octobre 2012 d’Antoine Sollacaro, ancien bâtonnier d’Ajaccio, défenseur d’Yvan Colonna ou de l’ex-dirigeant nationaliste Alain Orsoni, avait été qualifié “d’onde de choc” par Christiane Taubira, alors ministre de la Justice.Il avait été abattu de cinq balles dans la tête par des assaillants à moto alors qu’il venait d’acheter son journal comme tous les matins dans la même station-service d’Ajaccio.Outre Jacques Santoni – qui aurait selon l’accusation organisé l’assassinat sur fond de rivalité entre bandes criminelles -, le tireur présumé, André Bacchiolelli, est poursuivi et présent dans le box des accusés.Un troisième homme, Mickaël Ettori, présenté par l’accusation comme un “proche lieutenant de Jacques Santoni” et en fuite depuis 2020, sera jugé en son absence.- Repenti masqué -Le repenti Patrick Giovannoni est également poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’une autre tentative d’assassinat, jointe à l’affaire. Il est installé dos à la salle et comparaîtra avec “un masque” a indiqué la présidente. Son avocat, Me Laurent-Franck Liénard, a confirmé lundi qu’il allait “demander le huis-clos” pour protéger son client.La veuve de la victime, Jeannine Farioli-Sollacaro, qui a dit craindre une “mascarade” de procès, et les deux enfants de l’avocat étaient présents dans la salle d’audience.Son fils Paul Sollacaro, également avocat, avait mis “au défi” vendredi Jacques Santoni de venir en personne réitérer devant la cour ses protestations d’innocence.Les trois accusés nient les faits.L’arme du crime n’a pas été retrouvée et aucun ADN n’a permis de confondre les auteurs, mais la juge d’instruction indique dans son ordonnance de mise en accusation s’être notamment appuyée sur les déclarations de Patrick Giovannoni.”Petite main” et gestionnaire du stock d’armes de la bande du Petit Bar selon les enquêteurs, il a obtenu en 2015 le statut de repenti et a affirmé avoir reçu les confidences de Jacques Santoni, qui aurait déclaré après la mort de l’avocat: “C’est nous qui avons tapé”.Outre la famille, le Conseil national des barreaux et la Conférence des bâtonniers sont partie civile et représentés au procès.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

A Corfou, la gestion des déchets dans une Grèce en retard sur le recyclage

Son téléphone portable collé à l’oreille, Kosmas Vasilas observe ses équipes vider des poubelles multicolores dans des camions sur l’île touristique de Corfou. Une initiative novatrice en Grèce où la gestion et le recyclage des déchets s’avèrent encore anarchiques.Dans ce pays, il est fréquent de jeter dans la rue matelas, appareils usagés, gravats, vieux meubles et même des toilettes dont on veut se débarrasser.Mais dans le nord de Corfou, les habitants sont invités à trier leurs déchets dans plus d’une douzaine de bacs différents.Le jaune pour le papier, le rouge pour le plastique, le bleu pour l’aluminium. D’autres bacs sont prévus notamment pour les vêtements, les cartouches d’encre, les ampoules, les appareils électriques et l’huile de cuisson.”On nous appelle pour jeter un matelas, un réfrigérateur, tout ce qu’on peut imaginer”, affirme Kosmas Vasilas. En Grèce, le recyclage existe depuis des décennies mais il ne concerne qu’environ 20% des déchets alors que la moyenne dans les pays de l’Union européenne est de 48,2%, selon des données de 2023. Or, ce pourcentage doit atteindre 65% d’ici 2035.- Donner l’exemple -A Corfou, le changement est survenu après que l’île a été confrontée à des montagnes d’ordures pestilentielles en 2018, provoquant des manifestations qui ont conduit à la fermeture de la décharge locale.”Les gens jetaient leurs ordures depuis les balcons et les voitures. C’était à faire dresser les cheveux sur la tête”, se souvient la maire adjointe Spyridoula Kokkali.Inspirée par le recyclage réalisé par des expatriés britanniques et allemands, la municipalité du Nord de Corfou a alors demandé à ses 18.000 habitants de trier leurs déchets ménagers. Cette approche permet de faire des économies sur une île dont les trois municipalités dépensent encore environ 15 millions d’euros par an pour transporter leurs déchets vers le continent.Sept ans après la fermeture de la décharge, une usine de recyclage fonctionne désormais et une unité de traitement des déchets est prévue pour 2027.Avec une population de 100.000 habitants et plus de quatre millions de visiteurs l’an dernier, Corfou voit son volume de déchets exploser durant l’été, souligne Mme Kokkali.Et le problème ne fait que s’aggraver avec la prolongation de la saison touristique, renchérit Kosmas Vasilas. Dans le centre de Corfou, le recyclage est beaucoup plus limité. “Les bennes de recyclage ici sont remplies de toutes sortes de déchets”, déplore l’entrepreneur Stelios Sofianos. “Nous sommes tous responsables de cela”. “Chaque soir, je sors mes cartons mais ensuite, (toutes les bennes) sont vidées par le même camion. Je n’ai jamais vu un camion ramasser” uniquement les objets recyclables, assure-t-il.Dans la vieille ville de Corfou, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, les poubelles ont été retirées car elles débordaient constamment, selon des commerçants. – Sanctions -La Grèce a été à plusieurs reprises condamnée par la Cour de justice européenne pour sa mauvaise gestion des déchets. Jusqu’à récemment, elle faisait face à 65 procédures distinctes, ce qui lui coûtait 80.000 euros par jour d’amendes.”Avec cet argent, on pourrait construire deux ou trois usines de traitement des déchets”, souligne Dimitris Theodotos, un haut responsable de l’autorité régionale de gestion des déchets des îles Ioniennes.L’an dernier, le nombre de décharges illégales a été réduit à 20, selon Athènes. Mais les vieilles habitudes ont la vie dure.Trois personnes ont été arrêtées mercredi après que 200 tonnes de viande avariée d’une entreprise alimentaire de Corfou ont été transportées illégalement vers le continent et déversées près d’une rivière.Et une enquête a récemment été ouverte par l’UE sur un éventuel détournement de fonds concernant le coût d’un réseau de kiosques de recyclage installés dans Athènes.Selon l’ONG WWF, 2,5 milliards de bouteilles en plastique sont utilisées en Grèce chaque année, mais seulement 30% sont collectées.Le ministère de l’Environnement, qui n’a pas répondu aux multiples sollicitations de l’AFP, s’est engagé à ce que la Grèce assainisse sa gestion des déchets d’ici 2026.Pour y parvenir, il pousse un projet de six usines d’incinération financées par des fonds privés d’ici 2030.Mais la municipalité d’Athènes, comme d’autres, se montre critique, estimant que l’incinération des déchets est “extrêmement dangereuse pour la santé” et a “de graves conséquences pour l’environnement”.

Procès Le Scouarnec: une nouvelle audience pour l’indemnisation des victimes

La cour criminelle du Morbihan analyse lundi l’impact des violences sexuelles pour les centaines de victimes du pédocriminel Joël Le Scouarnec et pour leurs proches afin de les indemniser.L’audience a débuté un peu avant 14H30 à Vannes par une minute de silence en hommage à Maxime Tessier, avocat de Joël Le Scouarnec lors du procès pénal. L’avocat âgé de 34 ans s’est suicidé début juillet. Les sommes cumulées des dommages et intérêts devraient atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros.Une cinquantaine de dossiers devraient être examinés et moins d’une dizaine d’avocats ont prévu de plaider.Une nouvelle audience doit se tenir le 4 décembre et d’autres suivront, “autant qu’il en faudra”, a précisé à l’AFP Marie-Line Pichon, secrétaire générale de la première présidence de la cour d’appel de Rennes. La cour a renvoyé lundi l’examen de certains dossiers au 4 mai 2026.Il s’agit “d’une nouvelle étape pour les victimes et covictimes dont elles entendent faire valoir toutes les conséquences engendrées sur leurs vies par les actes commis par le condamné”, notamment des parents et des proches qui “doivent être reconnus dans les souffrances qu’ils ont endurées en raison des conséquences des agissements du condamné sur leurs enfants”, indique le Collectif de victimes de Joël Le Scouarnec dans un communiqué.L’ex-chirurgien de 74 ans n’est pas présent devant la cour criminelle, la même qui l’a jugé pour des viols et agressions sexuelles de 1989 à 2014 sur près de 300 victimes, en majorité des patients mineurs au moment des faits. Elle l’a condamné fin mai à la peine maximale de 20 ans de réclusion.Il est représenté par deux avocats commis d’office, Corentin La Selve et Esther Prouzet, après le suicide de Maxime Tessier, 34 ans et le retrait de son avocat historique, Thibaut Kurzawa.Ils n’ont pas demandé le renvoi de l’audience, a indiqué Esther Prouzet à l’AFP, pour “ne pas retarder davantage ce lourd procès”, après plus de trois mois d’un procès pénal très éprouvant.- Suivi psychologique -Avec ces indemnisations, “la justice reconnaît symboliquement que quelqu’un est victime et que la personne a subi un préjudice”, explique Cécile de Oliveira, avocate de parties civiles.Les sommes permettront à des victimes de “suivre des thérapies qu’elles n’ont pas les moyens de payer”, souligne une autre avocate, Francesca Satta. Pour certaines victimes, agressées enfant et qui n’en avaient pas gardé de souvenir, ce besoin de suivi psychologique est apparu avec le procès, précise-t-elle.Certaines parties civiles seront présentes à Vannes car “c’est une occasion assez unique de voir ce qui s’y passe et de retrouver quelques visages familiers”, relève Gabriel Trouvé, une des victimes de l’ancien médecin. Certaines “peuvent voir dans cette audience la possibilité de passer à autre chose”, estime-t-il. Les décisions de la cour criminelle concernant ces intérêts seront rendues le 20 janvier 2026, a fait savoir lundi la présidente de la cour criminelle, Aude Buresi, sauf en cas de demande d’une expertise psychologique ou psychiatrique pour déterminer plus précisément le préjudice des parties civiles.Les demandes d’indemnisation cumulées devraient s’élever “à plusieurs centaines de milliers d’euros”, or M. Le Scouarnec peut difficilement “disposer d’une capacité financière aussi importante”, relève son avocate Me Prouzet.Dans ce cas, les parties civiles peuvent demander au Fonds de garantie des victimes (FGTI) de les indemniser. Elles doivent alors passer par la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (Civi), qui évaluera le montant du préjudice de manière autonome par rapport aux juges.Leur prise en charge “demeure à ce jour très inégalitaire et dépend trop du niveau d’informations accessibles”, déplore le Collectif de victimes de Joël Le Scouarnec, qui précise que les expertises par la Civi ont débuté début juin.