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Episode de chaleur: 17 départements du sud en vigilance orange samedi

L’épisode de chaleur débuté dans le sud de la France va s’étendre à 17 départements samedi, prévoit Météo-France, constatant une “hausse généralisée” des températures, prémices d’un épisode caniculaire.A partir de vendredi midi, sont placés en vigilance orange le Rhône, la Loire, l’Isère, la Drôme et l’Ardèche, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Tarn et le Tarn-et-Garonne, ainsi que l’Aveyron et le Lot.Samedi, à 12H00, s’ajouteront la Dordogne, l’Aude, le Puy-de-Dôme, l’Ain, la Savoie et la Haute-Savoie, annonce Météo-France dans son dernier bulletin vendredi matin.”Les fortes chaleurs auront tendance à s’accentuer et à s’étendre les jours suivants. Elles se poursuivront en début de semaine prochaine”, ajoute Météo-France.Jeudi après-midi, “on a déjà relevé 35 à 38°C sur un petit quart sud-ouest et 34 à 36°C en vallée du Rhône”. La nuit de jeudi à vendredi a été également chaude, avec des minimales à 5H00 souvent comprises entre 19 et 22°C sur les départements qui entreront en vigilance orange à 12h00. Vendredi après-midi, Météo-France attend de 36 à 38°C, localement 39°C, sur une grande partie Est de l’Occitanie, et de 35 à 37°C, localement 38°C, dans le Centre-Est.

Episode de chaleur: 17 départements du sud en vigilance orange samedi

L’épisode de chaleur débuté dans le sud de la France va s’étendre à 17 départements samedi, prévoit Météo-France, constatant une “hausse généralisée” des températures, prémices d’un épisode caniculaire.A partir de vendredi midi, sont placés en vigilance orange le Rhône, la Loire, l’Isère, la Drôme et l’Ardèche, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Tarn et le Tarn-et-Garonne, ainsi que l’Aveyron et le Lot.Samedi, à 12H00, s’ajouteront la Dordogne, l’Aude, le Puy-de-Dôme, l’Ain, la Savoie et la Haute-Savoie, annonce Météo-France dans son dernier bulletin vendredi matin.”Les fortes chaleurs auront tendance à s’accentuer et à s’étendre les jours suivants. Elles se poursuivront en début de semaine prochaine”, ajoute Météo-France.Jeudi après-midi, “on a déjà relevé 35 à 38°C sur un petit quart sud-ouest et 34 à 36°C en vallée du Rhône”. La nuit de jeudi à vendredi a été également chaude, avec des minimales à 5H00 souvent comprises entre 19 et 22°C sur les départements qui entreront en vigilance orange à 12h00. Vendredi après-midi, Météo-France attend de 36 à 38°C, localement 39°C, sur une grande partie Est de l’Occitanie, et de 35 à 37°C, localement 38°C, dans le Centre-Est.

“Pas là pour avoir peur”: la sécurité, train-train quotidien des petits trains

Le petit train blanc et rouge serpente à faible allure dans les ruelles pavées de la butte Montmartre, à Paris, quelques jours après un accident en Corse qui interroge sur la sécurité d’une activité touristique strictement encadrée.Le convoi, quasiment plein, avait à peine quitté sa “gare” de départ, au pied de la basilique du Sacré-Coeur, qu’un message enregistré rappelait en trois langues les consignes de sécurité aux passagers.”Ne pas mettre les pieds à l’extérieur, ne pas se lever…”, récite Sabrina Losky après avoir bouclé avec sa fille le tour d’une quarantaine de minutes – 6 euros pour les enfants, 12 pour les adultes – à travers l’un des quartiers emblématiques de la capitale. “On a roulé en toute sécurité, lentement”, témoigne la sexagénaire, pas inquiétée par l’accident qui a fait cinq blessés graves la semaine dernière à Ajaccio. “Malheureusement, ça arrive partout. Si on ne pensait qu’à ça, on ne ferait rien.”Barbe blanche et gouaille de commerçant, l’exploitant du Montmartrain, Mario Vakil, assure que la sécurité est “le principal sujet” de son quotidien: “Il y a toute une réglementation imposée, mais on doit aussi suivre notre propre logique.”Equipés de gyrophares, ses petits trains électriques ne peuvent pas dépasser 25 km/h et sont inspectés chaque matin par les conducteurs.”On vérifie les attelages, que les wagons sont bien attachés entre eux, la pression des pneus, les compresseurs…”, détaille l’un d’eux, Mario Tolosa, ancien chauffeur de bus à la RATP.Appuyé sur une béquille, Stéphane Leleu a des difficultés à marcher et prend régulièrement des petits trains pour avoir “un bon condensé” des villes qu’il visite.Ce routier à la retraite a trouvé le Montmartrain “très doux au niveau du roulage” et ne s’est à aucun moment senti en danger. “Je ne pense pas à ça en montant dans un petit train.”- Bridés à 40 km/h -Autour de 300 exploitants se partagent le marché en France, pour un millier de véhicules articulés au total, selon le Syndicat des entreprises de petits trains routiers (SEPTR).Son président, Olivier Dubosson, a pris au Cap d’Agde, dans l’Hérault, la suite de son père, qui avait bricolé un petit train au début des années 1980 avec un moteur de Coccinelle.”Au début, on pouvait faire un peu n’importe quoi. Tant que ça roulait, ça ne gênait personne”, raconte-t-il. “Maintenant, 50 ans après, tout est codifié, réglementé, scruté, homologué…””A partir du moment où on transporte des personnes, c’est normal qu’il y ait une vigilance à tous les niveaux”, ajoute ce passionné d’un “métier de contact qui apporte le sourire aux gens”.Les petits trains routiers touristiques, bridés par les constructeurs à 40 km/h, ne doivent pas tracter plus de trois remorques, d’une capacité maximale de 25 personnes chacune.Soumis à un contrôle technique annuel, ils doivent emprunter un itinéraire validé par la mairie et la préfecture, et leurs conducteurs détenir le permis D pour le transport de voyageurs.La ceinture de sécurité n’est pas obligatoire, mais “ça va venir un jour ou l’autre”, estime Mario Vakil, dont les trains électriques valent autour de 500.000 euros pièce.Selon les premiers éléments, une vitesse excessive semble être en cause dans l’accident d’Ajaccio, où la dernière remorque s’est renversée dans un rond-point.Un événement “très rare”, rassure Olivier Dubosson. “Ce n’est pas du tout la philosophie de notre métier. Les gens sont là pour visiter, pas pour se cramponner et avoir peur lorsqu’on fait un tour.”Chez lui, au Cap d’Agde, les amateurs de sensations fortes préfèrent généralement à ses petits trains les manèges de la fête foraine estivale.

France: le taux de chômage stable à 7,5% au deuxième trimestre, selon l’Insee

Le taux de chômage en France au sens du Bureau international du Travail (BIT) s’établit à 7,5% au deuxième trimestre 2025, a rapporté vendredi l’Insee, qui a aussi révisé de 7,4% à 7,5% le taux du premier trimestre.Le taux de chômage reste donc “stable”, selon l’Institut national des Statistiques, qui précise que le nombre de chômeurs au sens du BIT augmente de 29.000 sur le trimestre à 2,4 millions de personnes.Le taux de chômage de la population active en France demeure ainsi “légèrement supérieur” à son point le plus bas depuis 1982, de 7,1%, et inférieur de 3 points à son pic de mi-2015.Ce taux ne prend en compte que les chômeurs qui recherchent du travail et sont immédiatement disponibles sur le marché du travail. Il est calculé sur la base d’une enquête et ses résultats diffèrent des statistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits à France Travail.Au deuxième trimestre, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans diminue de 0,2 point par rapport au premier trimestre, mais reste élevé à 19% et en augmentation de 1,2 point sur un an.Le taux de chômage des seniors de 50 ans et plus reste stable sur le trimestre à 4,8% et inférieur de 0,2 point par rapport au deuxième trimestre 2024.Celui des 25-49 ans augmente de 0,2 point sur le trimestre et de 0,3 point sur un an à 6,9%.Le taux de chômage des femmes est “quasi stable” (-0,1 point) à 7,3%, tandis que celui des hommes augmente de 0,2 point à 7,7%.Le halo autour du chômage, constitué des personnes qui souhaitent un emploi mais n’en recherchent pas ou ne sont pas immédiatement disponibles, atteint 1,9 million de personnes, soit 4,4% de la population des 15-64 ans. Il augmente légèrement sur le trimestre, de 21.000 personnes, mais diminue de 51.000 personnes sur un an.Enfin, le taux d’emploi continue de progresser, quoique très légèrement, au deuxième trimestre, atteignant 69,6%, son plus haut historique depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975. Il est 0,5 point au-dessus de son niveau du deuxième trimestre 2024.

L’allongement de la rétention des étrangers présumés dangereux censuré, revers pour Bruno Retailleau

Le Conseil constitutionnel a censuré la loi visant à allonger la durée de maintien en centre de rétention administrative (CRA) des étrangers présumés dangereux, un revers pour Bruno Retailleau qui avait porté cette mesure dès son arrivée au ministère de l’Intérieur.Dans sa décision rendue jeudi, le Conseil constitutionnel, saisi par les députés insoumis et communistes, a jugé que l’élargissement “aux personnes pouvant être maintenues en rétention pour une durée particulièrement longue, n’est pas proportionné à l’objectif de lutte contre l’immigration irrégulière poursuivi”.La loi prévoyait notamment d’allonger de 90 (trois mois) à 210 jours (sept mois) la durée de maintien en CRA d’étrangers, en instance d’expulsion, condamnés pour certains faits graves ou présentant une menace d’une “particulière gravité” à l’ordre public, ainsi qu’à ceux ayant été condamnés pour certains crimes ou délits graves (meurtre, viol, trafic de stupéfiants, vol aggravé avec violences…).Une durée aujourd’hui uniquement applicable aux personnes condamnées pour terrorisme.Le Conseil a rappelé que “le placement en rétention d’un étranger qui ne peut quitter immédiatement le territoire doit respecter le principe (…) selon lequel la liberté individuelle ne saurait être entravée par une rigueur qui ne soit pas nécessaire”.Les Sages relèvent ainsi que les dispositions prévues par la loi s’appliquent “y compris pour des infractions qui ne sont pas d’une particulière gravité”, mais également sans que l’administration ait à établir que le comportement d’un étranger, qui a exécuté sa peine, “continue de constituer une menace actuelle et d’une particulière gravité pour l’ordre public”.- “Camouflet” -“C’est une décision qui sonne comme un camouflet pour le ministre de l’Intérieur et les parlementaires ayant voté le texte, en venant leur rappeler que dans un état de droit on ne peut pas agir impunément avec la privation de liberté”, a réagi Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade, association de défense des droits de migrants, auprès de l’AFP.”Nous saluons ce coup d’arrêt porté à une dérive sécuritaire, de surcroît inefficace et maltraitante”, a ajouté la responsable de l’association chargée d’intervenir dans les CRA.”Chez nos voisins, les étrangers peuvent être maintenus en rétention jusqu’à 18 mois. En France, le Conseil constitutionnel interdit de dépasser 90 jours. Il ne protège plus les Français”, a estimé à l’inverse le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez.Le député RN de La Somme, Matthias Renault, a lui fustigé sur X une “décision irresponsable, violant la souveraineté du Parlement, et en dehors des standards européens”.Parmi les rares articles de la loi sauvés par le Conseil constitutionnel, figurent l’autorisation de relever des empreintes digitales et la prise de photographies d’un étranger, sans son consentement, lors de son placement en CRA.Adepte d’une ligne dure contre l’immigration, le ministre de l’Intérieur avait porté cette loi depuis le meurtre à Paris en septembre 2024 de Philippine, survenu lors de son arrivée place Beauvau.Le meurtrier présumé de l’étudiante, un Marocain faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), venait de sortir d’un centre de rétention après plusieurs années en prison.”Pour les crimes les plus graves, notre main ne doit pas trembler, il faut aller jusqu’à 180 jours, voire 210 jours”, avait alors défendu Bruno Retailleau.Lors de l’adoption définitive mi-juillet de la loi, proposée par la sénatrice Les Républicains Jacqueline Eustache-Brinio, le ministre avait ainsi salué un texte qui “va protéger les Français”.D’abord fixée à 10 jours en 1993, la durée en CRA a été portée de “manière exceptionnelle” à 90 jours avec la loi Collomb de 2018 et à 210 jours en matière terroriste. En moyenne les personnes retenues dans les CRA y ont passé près de 33 jours en 2024, contre 28,5 l’année précédente, selon le dernier rapport des associations, mandatées par l’Etat pour intervenir dans les CRA. L’an dernier, 40.592 personnes ont été retenues dans les 25 CRA, disséminés partout en France, contre 46.955 en 2023.

Aude: l’incendie est fixé, mais le combat des pompiers continue

Les pompiers poursuivent vendredi leur combat acharné contre l’incendie géant dans l’Aude qu’ils ont réussi à fixer jeudi soir, mais qui ne sera pas éteint avant plusieurs jours.Cet incendie, le plus important depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, a parcouru 17.000 hectares de végétation en un peu plus de 48 heures et coûté la vie à une personne.”La mobilisation des sapeurs pompiers restera intense sur le terrain dans les jours à venir”, selon la préfecture qui a interdit l’accès aux massifs forestiers audois jusqu’à dimanche inclus.Pour elle, “les axes fermés à la circulation restent pour l’essentiel non reconnus et donc potentiellement encore dangereux, notamment du fait de la présence de câbles électriques sur les routes”.Dans ce contexte, “les personnes sinistrées, sauf autorisation des autorités locales sur place, ne peuvent pas encore regagner leur domicile”.Le préfet de l’Aude, Christian Pouget, a également indiqué que quelque 2.000 personnes évacuées n’avaient pas encore pu rentrer chez elles.Jeudi, plusieurs centaines d’entre elles ont encore été accueillies dans les salles polyvalentes mise à disposition par les communes.-“Pas éteint avant plusieurs jours”-M. Pouget a également affirmé que l’incendie ne serait pas “déclaré éteint avant plusieurs jours”, ajoutant qu'”il y a encore beaucoup de travail”.Plus de 2.000 soldats du feu restent ainsi mobilisés, de même que plus de 200 gendarmes, appuyés par un dispositif aérien.Jeudi soir, 1.500 foyers étaient encore privés d’électricité, a fait savoir à l’AFP Enedis, pour qui “la priorité immédiate (…) est d’assurer la continuité des services essentiels”, comme l’accès à l’eau ou aux réseaux de télécommunications.”Au plus fort de la crise, 5.000 foyers ont été privés d’électricité”, précise la préfecture qui recommande d’annuler tous les évènements publics et privés prévus ce week-end.Le sinistre géant a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé 54 véhicules, selon le bilan provisoire de la préfecture.Parties mardi après-midi de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcassonne, les flammes ont parcouru 17.000 hectares de pinède et de garrigue, dont 13.000 brûlés, selon la sécurité civile. C’est le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon une base de données gouvernementale répertoriant les feux de forêt depuis 1973.À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une femme de 65 ans a été retrouvée morte mercredi à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 18 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 16 sapeurs-pompiers.Jeudi soir, le feu a enfin pu être fixé.C’est le résultat de “la lutte menée depuis le début”, se sont félicités les pompiers de l’Aude. “C’était un travail classique mais d’une ampleur extraordinaire”, ont-ils précisé à l’AFP.Leur patron, le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations, avait annoncé jeudi matin que “l’objectif (était) de pouvoir fixer” le feu au plus tard en fin de journée.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré à Ribaute, sur le bord d’une route, selon la gendarmerie.Le parquet de Carcassonne a indiqué à l’AFP ne pas connaître encore son origine.Par ailleurs, le préfet a évalué “de 800 à 900 hectares” les vignobles perdus.”Si on n’est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C’est un désespoir complet. Ça m’écœure, cette vigne, toutes ces années de travail, c’est parti en fumée en une heure”, confie à l’AFP Fabien Vergnes, 52 ans, dans sa propriété de 20 hectares à Tournissan, à quelques kilomètres de Saint-Laurent.

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Loi Duplomb: le Conseil constitutionnel censure la réintroduction du pesticide acétamipride

Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi la disposition la plus contestée de la loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions de l’acétamipride, un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes, jugée par les Sages contraire à la Charte de l’environnement.Le Conseil constitutionnel a au contraire validé les simplifications administratives accordées aux plus gros élevages, ainsi qu’à la construction d’ouvrages de stockage d’eau à finalité agricole — avec néanmoins quelques réserves pour cette deuxième mesure.Il a également estimé que la procédure d’adoption du texte, qui avait été rejeté par ses propres défenseurs à l’Assemblée, était conforme à la Constitution.Emmanuel Macron “a pris bonne note de la décision du Conseil constitutionnel et promulguera la loi telle qu’elle résulte de cette décision dans les meilleurs délais”, a immédiatement réagi l’Elysée.La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a estimé que cette décision maintient “une divergence entre le droit français et le droit européen” et les “conditions d’une concurrence inéquitable faisant courir un risque de disparition de certaines filières”, en promettant que le gouvernement serait “à leurs côtés pour ne pas les laisser sans solution”.La loi Duplomb, adoptée au Parlement début juillet avec le soutien des macronistes, LR et l’extrême droite, a fait l’objet d’un vaste mouvement de protestation, y compris au sein du monde scientifique. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures.La réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, interdit depuis 2018 en France mais autorisé ailleurs en Europe, a cristallisé la contestation. Son retour était réclamé par certains producteurs de betteraves et de noisettes pour lutter contre les ravageurs.Le Conseil constitutionnel, présidé depuis peu par Richard Ferrand, a ainsi dû rendre une décision sous pression à la fois de l’opinion et du monde agricole.Il a finalement estimé que “faute d’encadrement suffisant”, cette mesure était contraire au “cadre défini par sa jurisprudence, découlant de la Charte de l’environnement”, selon un communiqué.Dans leur décision, les Sages rappellent que les néonicotinoïdes “ont des incidences sur la biodiversité, en particulier pour les insectes pollinisateurs et les oiseaux” et “induisent des risques pour la santé humaine”.En 2020, ils avaient consenti à une dérogation temporaire à leur interdiction, cantonnée à la filière des betteraves et à l’enrobage des semences.Cette fois, ils censurent la dérogation introduite dans la loi en relevant qu’elle n’est pas limitée dans le temps, ni à une filière particulière, et concerne aussi la pulvérisation, aux risques élevés de dispersion des substances.Avec une telle dérogation, le législateur “a privé de garanties légales le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé” garanti par la Charte de l’environnement, à valeur constitutionnelle, écrivent les Sages dans leur décision. “Sur le plan politique, il y a incontestablement une victoire écologiste puisque le Conseil constitutionnel renforce la Charte de l’environnement”, a relevé pour l’AFP la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina.- “Choc inacceptable” -Cette censure “va conduire inexorablement à encore plus d’importations avec de l’acétamipride et de moins en moins de productions françaises victimes d’impasses techniques”, a déploré le sénateur LR Laurent Duplomb, à l’initiative de ce texte présenté comme une réponse aux grandes manifestations agricoles de 2024.Si la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, a salué une “victoire d’étape”, la puissante FNSEA a fait état d’un “choc, inacceptable et incompréhensible”. Marine Le Pen a elle reproché au Conseil constitutionnel de se “comport(er) comme un législateur alors qu’il n’en détient pas la légitimité démocratique”. “Le niveau d’ingérence des juges constitutionnels devient un vrai problème pour notre démocratie”, a abondé le patron des députés LR Laurent Wauquiez.La gauche, qui avait saisi le Conseil constitutionnel, s’est elle félicitée en choeur. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a salué une “victoire pour l’écologie”. Et la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, a réagi en publiant une fleur sur X. Tout en déplorant auprès de l’AFP qu’une telle décision doive “venir du Conseil constitutionnel” face à des macronistes qui n’ont “rien écouté”.- Réserves -Les recours visaient également la procédure utilisée à l’Assemblée pour faire adopter le texte. Ses défenseurs l’avaient eux-mêmes rejeté d’emblée pour contourner les quelque 3.500 amendements déposés – dont beaucoup par les écologistes et les Insoumis – empêchant leur examen dans l’hémicycle. Mais le Conseil constitutionnel a estimé que les parlementaires doivent pouvoir “utiliser sans entrave les procédures” à leur disposition, et que l’adoption de cette motion de rejet préalable “n’a méconnu ni le droit d’amendement, ni les exigences de clarté et de sincérité du débat parlementaire”.Concernant les mesures sur certains ouvrages de stockage d’eau avec une finalité agricole, pour lesquels la loi Duplomb prévoit notamment une présomption d’intérêt général majeur, le Conseil a émis deux réserves d’interprétation.Les mesures adoptées ne doivent pas permettre de prélèvement dans des nappes inertielles – qui se vident ou se remplissent lentement – et devront pouvoir être contestées devant un juge. Les Sages ont par ailleurs validé sans réserve des dispositions très attendues par certains agriculteurs facilitant l’agrandissement ou la construction de bâtiments d’élevages de porcs ou de volailles.Ils ont enfin censuré des dispositions qui concernaient la répression de certaines infractions environnementales, considérées comme “cavalier législatif”, c’est-à-dire sans lien suffisant avec le texte initial.

Loi Duplomb: le Conseil constitutionnel censure la réintroduction du pesticide acétamipride

Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi la disposition la plus contestée de la loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions de l’acétamipride, un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes, jugée par les Sages contraire à la Charte de l’environnement.Le Conseil constitutionnel a au contraire validé les simplifications administratives accordées aux plus gros élevages, ainsi qu’à la construction d’ouvrages de stockage d’eau à finalité agricole — avec néanmoins quelques réserves pour cette deuxième mesure.Il a également estimé que la procédure d’adoption du texte, qui avait été rejeté par ses propres défenseurs à l’Assemblée, était conforme à la Constitution.Emmanuel Macron “a pris bonne note de la décision du Conseil constitutionnel et promulguera la loi telle qu’elle résulte de cette décision dans les meilleurs délais”, a immédiatement réagi l’Elysée.La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a estimé que cette décision maintient “une divergence entre le droit français et le droit européen” et les “conditions d’une concurrence inéquitable faisant courir un risque de disparition de certaines filières”, en promettant que le gouvernement serait “à leurs côtés pour ne pas les laisser sans solution”.La loi Duplomb, adoptée au Parlement début juillet avec le soutien des macronistes, LR et l’extrême droite, a fait l’objet d’un vaste mouvement de protestation, y compris au sein du monde scientifique. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures.La réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, interdit depuis 2018 en France mais autorisé ailleurs en Europe, a cristallisé la contestation. Son retour était réclamé par certains producteurs de betteraves et de noisettes pour lutter contre les ravageurs.Le Conseil constitutionnel, présidé depuis peu par Richard Ferrand, a ainsi dû rendre une décision sous pression à la fois de l’opinion et du monde agricole.Il a finalement estimé que “faute d’encadrement suffisant”, cette mesure était contraire au “cadre défini par sa jurisprudence, découlant de la Charte de l’environnement”, selon un communiqué.Dans leur décision, les Sages rappellent que les néonicotinoïdes “ont des incidences sur la biodiversité, en particulier pour les insectes pollinisateurs et les oiseaux” et “induisent des risques pour la santé humaine”.En 2020, ils avaient consenti à une dérogation temporaire à leur interdiction, cantonnée à la filière des betteraves et à l’enrobage des semences.Cette fois, ils censurent la dérogation introduite dans la loi en relevant qu’elle n’est pas limitée dans le temps, ni à une filière particulière, et concerne aussi la pulvérisation, aux risques élevés de dispersion des substances.Avec une telle dérogation, le législateur “a privé de garanties légales le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé” garanti par la Charte de l’environnement, à valeur constitutionnelle, écrivent les Sages dans leur décision. “Sur le plan politique, il y a incontestablement une victoire écologiste puisque le Conseil constitutionnel renforce la Charte de l’environnement”, a relevé pour l’AFP la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina.- “Choc inacceptable” -Cette censure “va conduire inexorablement à encore plus d’importations avec de l’acétamipride et de moins en moins de productions françaises victimes d’impasses techniques”, a déploré le sénateur LR Laurent Duplomb, à l’initiative de ce texte présenté comme une réponse aux grandes manifestations agricoles de 2024.Si la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, a salué une “victoire d’étape”, la puissante FNSEA a fait état d’un “choc, inacceptable et incompréhensible”. Marine Le Pen a elle reproché au Conseil constitutionnel de se “comport(er) comme un législateur alors qu’il n’en détient pas la légitimité démocratique”. “Le niveau d’ingérence des juges constitutionnels devient un vrai problème pour notre démocratie”, a abondé le patron des députés LR Laurent Wauquiez.La gauche, qui avait saisi le Conseil constitutionnel, s’est elle félicitée en choeur. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a salué une “victoire pour l’écologie”. Et la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, a réagi en publiant une fleur sur X. Tout en déplorant auprès de l’AFP qu’une telle décision doive “venir du Conseil constitutionnel” face à des macronistes qui n’ont “rien écouté”.- Réserves -Les recours visaient également la procédure utilisée à l’Assemblée pour faire adopter le texte. Ses défenseurs l’avaient eux-mêmes rejeté d’emblée pour contourner les quelque 3.500 amendements déposés – dont beaucoup par les écologistes et les Insoumis – empêchant leur examen dans l’hémicycle. Mais le Conseil constitutionnel a estimé que les parlementaires doivent pouvoir “utiliser sans entrave les procédures” à leur disposition, et que l’adoption de cette motion de rejet préalable “n’a méconnu ni le droit d’amendement, ni les exigences de clarté et de sincérité du débat parlementaire”.Concernant les mesures sur certains ouvrages de stockage d’eau avec une finalité agricole, pour lesquels la loi Duplomb prévoit notamment une présomption d’intérêt général majeur, le Conseil a émis deux réserves d’interprétation.Les mesures adoptées ne doivent pas permettre de prélèvement dans des nappes inertielles – qui se vident ou se remplissent lentement – et devront pouvoir être contestées devant un juge. Les Sages ont par ailleurs validé sans réserve des dispositions très attendues par certains agriculteurs facilitant l’agrandissement ou la construction de bâtiments d’élevages de porcs ou de volailles.Ils ont enfin censuré des dispositions qui concernaient la répression de certaines infractions environnementales, considérées comme “cavalier législatif”, c’est-à-dire sans lien suffisant avec le texte initial.

US partners seek relief as Trump tariffs upend global trade

President Donald Trump’s steeper global tariffs came into effect Thursday, leaving dozens of US partners scrambling to secure relief from soaring levies that are rewriting global trade practice.Shortly before the new rates kicked in, Washington also announced it would double India tariffs to 50 percent and hit many semiconductor imports with a 100-percent duty.Trump’s tariff …

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