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Censure, dissolution: Bayrou de plus en plus menacé

La tenaille se resserre sur François Bayrou, objet de menaces de censure de plus en plus fortes par les socialistes et le Rassemblement national, qui pourraient se concrétiser à l’occasion des brûlants débats budgétaires de l’automne.”Tout le monde menace”, a reconnu dimanche sur RTL/PublicSénat/Figaro le Premier ministre, arrivé à Matignon en décembre dans un contexte politique compliqué puisqu’il est privé de majorité à l’Assemblée nationale.Mais l’échec du conclave sur les retraites, dont le lancement avait permis à François Bayrou d’obtenir la neutralité des socialistes sur le budget, a aggravé la situation puisqu’il l’a privé de leur soutien, le Parti socialiste ayant décidé de déposer une motion de censure contre lui.Même si cette motion a peu de chances d’être adoptée lors de son examen mardi, puisque les députés du Rassemblement national ne la voteront pas, le risque augmente pour l’automne, ont laissé entendre ces deux partis.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a prévenu sur LCI qu’il n’aurait “plus aucune indulgence” à l’égard du Premier ministre et aurait une position très ferme lors de la discussion du budget 2026.”Nous souhaitons que François Bayrou ne soit plus Premier ministre et qu’il y ait un véritable changement, que nous trouvions un interlocuteur à Matignon”, a déclaré le chef des socialistes.Olivier Faure reproche au gouvernement de ne pas avoir immédiatement saisi le Parlement après l’échec du conclave sur les retraites. Il l’accuse aussi d’avoir gelé des crédits qui avaient été négociés avec les socialistes.- Dissolution “nécessaire” -Sans surprise, sa motion de censure sera soutenue par le reste de la gauche.Le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard a estimé sur France Inter/France Info/Le Monde que “l’urgence” était “de faire tomber ce gouvernement” dès mardi.”Toutes les micro-concessions que le Parti socialiste considérait avoir obtenues (budget, abrogation de la réforme des retraites…) ont été balayées d’un revers de la main depuis cinq mois”, a-t-il estimé.Le RN, de son côté, ne parle pas seulement de censure, mais avec de plus en plus d’insistance d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. “La dissolution, elle est nécessaire dès que possible”, a mis en garde le vice-président du RN Sébastien Chenu sur Europe1/CNews/LesEchos. “Le tour” du gouvernement pour être censuré “viendra”, et “probablement plus vite que vous le pensez”, a-t-il dit.Marine Le Pen a elle-même appelé ses troupes samedi à se préparer à de nouvelles élections législatives, jugeant “possible” que le président Emmanuel Macron y soit contraint par la situation politique. Un an après le scrutin anticipé de 2024, il retrouvera le 8 juillet le pouvoir de dissoudre l’Assemblée.Sur une ligne de crête, François Bayrou garde l’espoir d’une bienveillance d’une partie de la gauche. Il a redit que le gouvernement allait “prendre en compte”, dans le projet de budget de la Sécurité sociale, les points de consensus du conclave sur les retraites, notamment en faveur des femmes. François Bayrou cherche un chemin sur les retraites en même temps qu’il prépare un grand plan de redressement des finances publiques qu’il compte présenter entre le 15 et le 17 juillet.- “Nuire” -Outre cette pression qui monte sur la censure, le chef du gouvernement est fragilisé par les divisions des siens au sein du “socle commun”.Il a reconnu à cet égard que ses soutiens du bloc central et de la droite étaient divisés sur son projet d’instaurer un mode de scrutin proportionnel aux élections législatives, qu’il veut désormais soumettre au Parlement à la fin de l’année, et non plus à la fin de l’été.Le président des Républicains (LR) Bruno Retailleau, également ministre de l’Intérieur et donc en charge de l’organisation des élections, avait dit qu’il refuserait de “porter” une telle réforme. Il a redit dimanche sur BFMTV que la proportionnelle rendrait “structurel” le “bazar” à l’Assemblée nationale et fait remarquer qu’elle “ne pourrait passer qu’avec les voix du Rassemblement national et de la gauche et de l’extrême gauche”.Face aux accusations d’immobilisme, y compris au sein du bloc central -“Je n’ai pas été Premier ministre en me tournant les pouces”, a affirmé récemment Edouard Philippe, le patron d’Horizons sur RTL-, François Bayrou a défendu son travail quotidien, de 07H30 à minuit, et estimé qu’il faisait à cet égard l’objet d'”accusations destinées à nuire”.

Canicule dans les écoles: le ministère rappelle les consignes

Possibles fermetures temporaires d’écoles en cas de vigilance rouge canicule mais pas d’anticipation générale des vacances scolaires: le ministère de l’Education a rappelé dimanche dans une instruction aux recteurs les mesures à prendre face aux très fortes chaleurs attendues.”Il faut qu’on soit très vigilants quand on a des températures telles que ce qui est annoncé”, a indiqué la ministre de l’Education Elisabeth Borne sur France 3.Le ministère a rediffusé dimanche aux recteurs son instruction sur les mesures à prendre en cas de très fortes chaleurs. Mais le gouvernement exclut d’avancer le début des vacances scolaires d’été, prévu en fin de semaine, a-t-elle dit. “On doit être pragmatique, prendre des décisions au cas par cas dans chaque territoire”, a indiqué Mme Borne. “Quand on a des écoles qui sont bien isolées naturellement, elles peuvent accueillir les élèves”, a-t-elle ajouté.Et “s’il y a un problème, il faut à la fois permettre à des parents qui le peuvent de pouvoir garder leurs enfants à la maison, et en même temps avoir des solutions pour ceux qui le peuvent pas”, selon la ministre.Selon les consignes rappelées dimanche par le ministère, les établissements scolaires doivent “adapter leur organisation et l’utilisation des lieux en fonction de l’exposition au soleil, afin d’accueillir les élèves dans des espaces préservés de la chaleur”.En cas notamment de passage en vigilance rouge, “les autorités préfectorales pourront décider, si nécessaire, de la fermeture temporaire de certains établissements scolaires afin de garantir la sécurité des élèves et des personnels”.”Des aménagements spécifiques du fonctionnement des écoles et établissements scolaires pourront être mis en place en concertation avec les collectivités locales”, selon le ministère. “Dans ce cadre, lorsque cela est possible, les parents pourront garder leurs enfants à domicile s’ils le souhaitent”, précise sa note.Par ailleurs, alors que les élèves de première passent leurs oraux de français, et les élèves de terminale leur grand oral, le ministère de l’Education demande “d’utiliser, dans la mesure du possible, des salles à l’ombre pour les épreuves” du baccalauréat.Les établissements doivent également s’assurer que “les candidats disposent d’eau potable et/ou leur permettre de sortir de la salle pour se désaltérer”. La fédération de parents d’élèves FCPE avait demandé vendredi à la ministre de l’Education Elisabeth Borne de donner “d’urgence” des “consignes claires” aux personnels pour adapter l’accueil des élèves. Une grand partie du bâti scolaire “est inadaptée” aux fortes chaleurs, avait-elle souligné.Des fermetures d’écoles ont déjà été décidées pour faire face à la chaleur écrasante. A Tours, où des maximales comprises entre 36°C et 38°C sont attendues jusqu’en milieu de semaine, toutes les écoles fermeront lundi et mardi après-midi pour “protéger les enfants et les personnels” et la municipalité “recommande fortement aux parents de garder leurs enfants à la maison” lors des deux prochains jours.La quasi-totalité du pays est plongée dans une chaleur étouffante, au moins jusqu’en milieu de semaine prochaine. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La canicule s’intensifie, la quasi-totalité de la France assommée par la chaleur

L’épisode de canicule va encore gagner en intensité dimanche en France, où 73 départements ont été placés en vigilance orange, plongeant presque tout le pays dans une chaleur étouffante, au moins jusqu’en milieu de semaine prochaine, alors que l’été débute à peine.La quasi-totalité de l’Hexagone est concernée par un “épisode caniculaire intense” qui a débuté vendredi, à l’exception des Hautes-Alpes, de la Corse-du-Sud et d’une bande allant du Finistère à la Moselle, a indiqué Météo-France.Il faudra s’attendre dimanche à des “températures maximales affichant souvent entre 35 et 38°C sur le sud du pays” avec des pointes à 40°C sur le Midi méditerranéen. Trente-deux degrés Celsius sont prévus à Paris et seuls les bords de Manche compteront des températures inférieures à 30°C, selon les météorologues.Mais le “paroxysme” de la vague de chaleur sera atteint en début de semaine.La canicule se poursuivra en lundi “avec des températures encore en hausse, excepté sur le pourtour méditerranéen où elles seront stationnaires”, a ajouté Météo-France, qui prévoit que le pic de l’épisode caniculaire (lors duquel des maximales de 39°C à 40°C seront “assez fréquentes”) survienne “autour de mardi ou mercredi selon les régions”.Les 73 départements en vigilance orange dimanche le seront aussi lundi, a annoncé Météo-France dans son bulletin de 06H00.Le ministère de l’Education a rappelé dimanche les mesures à prendre dans les écoles pour faire face aux très fortes chaleurs, qui peuvent aller, dans certains cas, jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile.La ville de Tours, comme d’autres communes en France, fermera toutes ses écoles lundi et mardi après-midi pour “protéger les enfants et les personnels”.Cette 50e vague de chaleur nationale depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules, qui frappe la France depuis le 19 juin, touche aussi durement la biodiversité.”Avec cette chaleur suffocante, la température peut dépasser 40 degrés dans certains nids”, s’est alarmé le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Allain Bougrain Dubourg auprès de l’AFP.Dans les Côtes d’Armor, où les marées vertes sont courantes, la maire d’Hillion Annie Guennou a décidé de fermer l’accès à une de ses plages en raison du dépassement de seuil du gaz toxique dû aux algues vertes échouées en putréfaction, un phénomène renforcé par la chaleur, a-t-elle déclaré à Ouest France.- “On vit dans le noir” -Dimanche à 10H00, les températures encore supérieures à 20°C se révélaient “fréquentes sur la moitié sud du Pays”, avec 22°C à Paris, 28°C à Lyon et 34°C à Marseille, selon Météo-France, qui relevait également 35°C à Perpignan.Dans le nord de Bordeaux, le thermomètre a vite dépassé les 30 degrés et la plage du lac a été prise d’assaut, dès les premières heures de la journée par des familles à la recherche d’ombre sous les pins.”Chez nous, dans l’appart, c’est tout simplement un enfer. On vit dans le noir, c’est un four”, résume Evan Bernard, venu avec son fils de 18 mois.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, avec 17 villes d’Italie placées en alerte rouge (niveau 3), dont Milan et Turin. Au Portugal, plusieurs régions sont en alerte rouge, où jusqu’à 45°C pourraient être atteints. En Espagne, il a fait jusqu’à 46°C samedi à El Granado, les températures pourraient encore dépasser 40°C dimanche, à Séville et dans une large partie du pays. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui vient bloquer l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations, tout en le réchauffant progressivement.En France, le numéro vert canicule, qui permet d’obtenir des conseils “pour se protéger et protéger son entourage”, a été réactivé dès samedi matin et mairies et préfectures multiplient les recommandations à destination des publics les plus vulnérables.

La canicule s’intensifie, la quasi-totalité de la France assommée par la chaleur

L’épisode de canicule va encore gagner en intensité dimanche en France, où 73 départements ont été placés en vigilance orange, plongeant presque tout le pays dans une chaleur étouffante, au moins jusqu’en milieu de semaine prochaine, alors que l’été débute à peine.La quasi-totalité de l’Hexagone est concernée par un “épisode caniculaire intense” qui a débuté vendredi, à l’exception des Hautes-Alpes, de la Corse-du-Sud et d’une bande allant du Finistère à la Moselle, a indiqué Météo-France.Il faudra s’attendre dimanche à des “températures maximales affichant souvent entre 35 et 38°C sur le sud du pays” avec des pointes à 40°C sur le Midi méditerranéen. Trente-deux degrés Celsius sont prévus à Paris et seuls les bords de Manche compteront des températures inférieures à 30°C, selon les météorologues.Mais le “paroxysme” de la vague de chaleur sera atteint en début de semaine.La canicule se poursuivra en lundi “avec des températures encore en hausse, excepté sur le pourtour méditerranéen où elles seront stationnaires”, a ajouté Météo-France, qui prévoit que le pic de l’épisode caniculaire (lors duquel des maximales de 39°C à 40°C seront “assez fréquentes”) survienne “autour de mardi ou mercredi selon les régions”.Les 73 départements en vigilance orange dimanche le seront aussi lundi, a annoncé Météo-France dans son bulletin de 06H00.Le ministère de l’Education a rappelé dimanche les mesures à prendre dans les écoles pour faire face aux très fortes chaleurs, qui peuvent aller, dans certains cas, jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile.La ville de Tours, comme d’autres communes en France, fermera toutes ses écoles lundi et mardi après-midi pour “protéger les enfants et les personnels”.Cette 50e vague de chaleur nationale depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules, qui frappe la France depuis le 19 juin, touche aussi durement la biodiversité.”Avec cette chaleur suffocante, la température peut dépasser 40 degrés dans certains nids”, s’est alarmé le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Allain Bougrain Dubourg auprès de l’AFP.Dans les Côtes d’Armor, où les marées vertes sont courantes, la maire d’Hillion Annie Guennou a décidé de fermer l’accès à une de ses plages en raison du dépassement de seuil du gaz toxique dû aux algues vertes échouées en putréfaction, un phénomène renforcé par la chaleur, a-t-elle déclaré à Ouest France.- “On vit dans le noir” -Dimanche à 10H00, les températures encore supérieures à 20°C se révélaient “fréquentes sur la moitié sud du Pays”, avec 22°C à Paris, 28°C à Lyon et 34°C à Marseille, selon Météo-France, qui relevait également 35°C à Perpignan.Dans le nord de Bordeaux, le thermomètre a vite dépassé les 30 degrés et la plage du lac a été prise d’assaut, dès les premières heures de la journée par des familles à la recherche d’ombre sous les pins.”Chez nous, dans l’appart, c’est tout simplement un enfer. On vit dans le noir, c’est un four”, résume Evan Bernard, venu avec son fils de 18 mois.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, avec 17 villes d’Italie placées en alerte rouge (niveau 3), dont Milan et Turin. Au Portugal, plusieurs régions sont en alerte rouge, où jusqu’à 45°C pourraient être atteints. En Espagne, il a fait jusqu’à 46°C samedi à El Granado, les températures pourraient encore dépasser 40°C dimanche, à Séville et dans une large partie du pays. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui vient bloquer l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations, tout en le réchauffant progressivement.En France, le numéro vert canicule, qui permet d’obtenir des conseils “pour se protéger et protéger son entourage”, a été réactivé dès samedi matin et mairies et préfectures multiplient les recommandations à destination des publics les plus vulnérables.

Après Nice, Cannes limite le nombre de paquebots géants dans sa baie

La ville de Cannes (Alpes-Maritimes) a décidé de limiter dès 2026 les paquebots géants dans sa baie en n’autorisant qu’un seul de ces navires transportant plus de 3.000 personnes à y mouiller chaque jour et “jamais deux en même temps”, a-t-elle indiqué samedi dans un communiqué.Cannes ne disposant pas de port susceptible d’accueillir ces navires, ceux-ci venaient jusqu’à présent mouiller dans la baie, les passagers étant ensuite conduits à terre par des navettes.Sans pouvoir de police en matière environnementale lui permettant d’intervenir au-delà de la bande des 300 mètres près du littoral, la ville a pris cette mesure via un engagement contractuel avec la société concessionnaire de la gestion du terminal de croisières, contrat approuvé vendredi à l’unanimité en conseil municipal.Selon les dispositions du contrat, le nombre d’escales de gros porteurs va baisser de près de 50% dès l’an prochain, passant à 34 escales en 2026 puis à 31 en 2027, tandis que la jauge d’accueil sera plafonnée à 6.000 croisiéristes par jour.À l’horizon 2030, la ville explique vouloir poursuivre cette “trajectoire environnementale vertueuse” avec la volonté d’accueillir uniquement les navires d’une jauge maximale de 1.300 passagers.”Il ne s’agit pas d’être contre les croisières mais d’accueillir, à terme, seulement des unités plus petites, plus esthétiques, plus modernes et respectueuses de l’environnement”, explique David Lisnard, maire LR de la ville, dans ce communiqué, rappelant qu’il demande depuis dix ans à l’État, sans succès, d’accorder aux maires des pouvoirs de police accrus sur ce sujet.Cruise Lines International Association (Clia), “en tant qu’association représentative de l’industrie de la croisière”, a réagi à cette annonce en déplorant “une décision qui impose des restrictions injustifiées à un secteur permettant à des millions de personnes de découvrir le monde, tout en contribuant activement à la vitalité des villes portuaires”.En 2024, la baie de Cannes a accueilli 175 escales et 460.000 croisiéristes, qui arrivent parfois sur des paquebots géants pouvant transporter plus de 5.000 passagers.En 2019, le maire de Cannes avait imposé aux compagnies une charte environnementale sous peine de bloquer les excursions de passagers.De son côté, le maire de Nice et président de la métropole Nice Côte d’Azur Christian Estrosi, qui avait signé en janvier un arrêté visant à interdire à partir de juillet les escales des navires de plus de 900 passagers dans la rade de Villefranche-sur-mer, a finalement fait volte-face, optant pour une simple limitation.Ainsi, à partir du 1er juillet dans la rade de Villefranche-sur-mer, 65 escales seront autorisées chaque année, mais jamais plus d’un bateau par jour et ceux-ci ne pourront pas transporter plus de 2.500 passagers. Parallèlement, seuls les navires de moins de 450 passagers pourront accoster dans le port de Nice. 

“Plus aucune indulgence” à l’égard de Bayrou, prévient Faure (PS)

Le Parti socialiste n’aura “plus aucune indulgence” à l’égard du Premier ministre François Bayrou et aura une position très ferme lors de la discussion du budget 2026, a prévenu dimanche sur LCI son premier secrétaire Olivier Faure.Les socialistes, qui avaient permis au centriste de se maintenir à Matignon par leur neutralité sur le budget de cette année, ont déposé une motion de censure contre le gouvernement après l’échec du conclave entre les partenaires sociaux sur les retraites. Elle sera examinée mardi par l’Assemblée nationale.”Nous souhaitons que François Bayrou ne soit plus Premier ministre et qu’il y ait un véritable changement, que nous trouvions un interlocuteur à Matignon”, a déclaré le chef de file des socialistes. Il répondait à l’ex-président François Hollande qui a annoncé qu’il voterait la censure, la voyant comme un simple “coup de semonce” car elle n’a aucune chance d’être adoptée puisque le Rassemblement national a décidé de ne pas s’y associer.”On n’a plus aucune indulgence, plus aucune”, a martelé Oliver Faure. “Il n’y aura pas deux fois la même main tendue”, a-t-il ajouté, accusant notamment le gouvernement d’avoir gelé des crédits qui avaient été négociés avec les socialistes.Le PS estime aussi que le Premier ministre n’a pas respecté l’engagement de revenir immédiatement vers le Parlement après l’échec du conclave des retraites. Ils espéraient que pourrait y être discutée une remise en cause de l’âge de départ en retraite à 64 ans.Pour le budget 2026, dont François Bayrou doit tracer les grandes lignes après le 14 juillet, “nous poserons d’entrée de jeu les sujets sur lesquels nous ne négocierons pas davantage”, a prévenu Olivier Faure. “Et après ça, on verra ce qu’ils font. S’ils ne bougent pas, nous ne bougerons pas”, a-t-il ajouté.La fragilité du gouvernement Bayrou et la possibilité d’une censure à l’automne sur le budget ont relancé les spéculations sur une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale qui redeviendra possible le 8 juillet.Olivier Faure n’a pas exclu qu’en cas d’élections anticipées le PS fasse de nouveau alliance avec la France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon.”S’il y a une menace d’extrême droite et que la seule façon d’interrompre la progression de l’extrême droite, c’est de reconstituer un accord avec l’ensemble de la gauche, je le ferai. Je le ferai parce que je crois que nous le devons à nos concitoyens, ce serait trop grave d’avoir aujourd’hui un Trump miniature à Matignon”, a-t-il affirmé.

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Coquilles Saint-Jacques: l’écloserie qui lutte contre l’épuisement de la ressource

Le bâtiment sans charme aux murs blancs pourrait héberger une entreprise de BTP. Mais c’est une nurserie unique en Europe qui y a pris place: plusieurs millions de coquilles Saint-Jacques y sont élevées chaque année, afin d’enrayer la chute de la ressource.”Voici la salle de phytoplancton, c’est là qu’on va préparer la nourriture pour les animaux”, montre Florian Breton, directeur de l’écloserie, face à plusieurs dizaines de bocaux allant de l’eau claire au marron foncé.A deux pas du petit port du Tinduff, dans la rade de Brest, cette coopérative maritime a développé une expertise unique en Europe: la reproduction et l’élevage du mollusque bivalve Pecten maximus, dont la chair et le corail sont très prisés par les restaurateurs français.Née en 1983, cette écloserie est “un outil qui a été créé par les pêcheurs” après une chute de la ressource, rappelle Philippe Perrot, vice-président du comité des pêches du Finistère. Décimé par la surpêche et des hivers froids, le gisement de coquilles Saint-Jacques de la rade de Brest s’est effondré dans les années 60-70, touchant un plancher à 62 tonnes de coquilles débarquées en 1968, très loin du record de 2.600 tonnes de 1952.- Technique japonaise -Désireux de sauver une pêcherie en déroute, scientifiques et professionnels partent alors au Japon pour y étudier les techniques de reproduction développées sur les espèces locales de mollusques.”Comment on fait pondre une coquille Saint-Jacques ? Comment on élève une larve ? On ne savait pas le faire à l’époque”, souligne M. Breton.Les scientifiques de l’Ifremer réussissent alors à réaliser les premières pontes de cet animal hermaphrodite, bien plus difficile à élever que sa cousine l’huître.   Depuis, 300 à 400 coquilles adultes sont prélevées chaque année dans le milieu naturel et placés dans de grands bacs remplis d’eau de mer et de sédiment. “On va leur donner le gîte et le couvert, jouer sur la température, la photopériode, pour qu’elles maturent, fabriquent leurs ovocytes”, détaille Florian Breton.Une fois les gamètes mâles et femelles mélangées, les œufs fécondés sont placés dans des bacs en incubation, où ils se transforment en larve qui nage, grandit puis vient s’attacher sur le fond.Dans le grand hangar de la nurserie du Tinduff, des centaines de milliers de post-larves, à la coquille discernable à la loupe, parsèment le fond de cylindres alignés dans des bacs d’eau de mer. Après deux à trois mois passés en nurserie, sept millions de post-larves vont continuer leur croissance dans des cages immergées à l’entrée de la rade de Brest. – “Ressource incontournable” -Ce n’est qu’un an après leur naissance, quand elles auront atteint la taille de trois centimètres environ, que les petites coquilles seront semées sur une demi-douzaine de gisements français (Granville, Saint-Malo, Morlaix, Brest, Quiberon, Noirmoutier et La Rochelle).Anecdotique au regard de la pêche française, dominée par les énormes gisements des baies de Saint-Brieuc et de Seine, la production de l’écloserie joue toutefois un rôle essentiel pour le maintien d’une pêche locale. Selon les années, les coquilles de semis peuvent ainsi représenter entre 30% et 70% des captures en rade de Brest. “Aujourd’hui, c’est une ressource incontournable. Parce que si on arrêtait les semis, le volume pêché diminuerait fortement”, remarque Florian Breton.En 2024, la trentaine de coquilliers de la rade ont débarqué 135 tonnes de Saint-Jacques à la criée de Brest. “Cette année, je pense qu’on est aux alentours de 40% de ma pêche qui est issue des naissains de l’écloserie. C’est pas négligeable !”, confirme Phillipe Perrot.Le gisement de Concarneau (Finistère), aujourd’hui ravagé par la prolifération du poulpe, pourrait ainsi être reconstitué si le céphalopode venait à disparaître, note M. Breton. Véritable assurance contre l’effondrement des stocks, l’écloserie développe aussi depuis quelques années une plateforme technique d’appui à la science, avec des programmes étudiant l’impact des travaux d’éoliennes en mer ou les effets du phytoplancton toxique sur le développement de la coquille.

Coquilles Saint-Jacques: l’écloserie qui lutte contre l’épuisement de la ressource

Le bâtiment sans charme aux murs blancs pourrait héberger une entreprise de BTP. Mais c’est une nurserie unique en Europe qui y a pris place: plusieurs millions de coquilles Saint-Jacques y sont élevées chaque année, afin d’enrayer la chute de la ressource.”Voici la salle de phytoplancton, c’est là qu’on va préparer la nourriture pour les animaux”, montre Florian Breton, directeur de l’écloserie, face à plusieurs dizaines de bocaux allant de l’eau claire au marron foncé.A deux pas du petit port du Tinduff, dans la rade de Brest, cette coopérative maritime a développé une expertise unique en Europe: la reproduction et l’élevage du mollusque bivalve Pecten maximus, dont la chair et le corail sont très prisés par les restaurateurs français.Née en 1983, cette écloserie est “un outil qui a été créé par les pêcheurs” après une chute de la ressource, rappelle Philippe Perrot, vice-président du comité des pêches du Finistère. Décimé par la surpêche et des hivers froids, le gisement de coquilles Saint-Jacques de la rade de Brest s’est effondré dans les années 60-70, touchant un plancher à 62 tonnes de coquilles débarquées en 1968, très loin du record de 2.600 tonnes de 1952.- Technique japonaise -Désireux de sauver une pêcherie en déroute, scientifiques et professionnels partent alors au Japon pour y étudier les techniques de reproduction développées sur les espèces locales de mollusques.”Comment on fait pondre une coquille Saint-Jacques ? Comment on élève une larve ? On ne savait pas le faire à l’époque”, souligne M. Breton.Les scientifiques de l’Ifremer réussissent alors à réaliser les premières pontes de cet animal hermaphrodite, bien plus difficile à élever que sa cousine l’huître.   Depuis, 300 à 400 coquilles adultes sont prélevées chaque année dans le milieu naturel et placés dans de grands bacs remplis d’eau de mer et de sédiment. “On va leur donner le gîte et le couvert, jouer sur la température, la photopériode, pour qu’elles maturent, fabriquent leurs ovocytes”, détaille Florian Breton.Une fois les gamètes mâles et femelles mélangées, les œufs fécondés sont placés dans des bacs en incubation, où ils se transforment en larve qui nage, grandit puis vient s’attacher sur le fond.Dans le grand hangar de la nurserie du Tinduff, des centaines de milliers de post-larves, à la coquille discernable à la loupe, parsèment le fond de cylindres alignés dans des bacs d’eau de mer. Après deux à trois mois passés en nurserie, sept millions de post-larves vont continuer leur croissance dans des cages immergées à l’entrée de la rade de Brest. – “Ressource incontournable” -Ce n’est qu’un an après leur naissance, quand elles auront atteint la taille de trois centimètres environ, que les petites coquilles seront semées sur une demi-douzaine de gisements français (Granville, Saint-Malo, Morlaix, Brest, Quiberon, Noirmoutier et La Rochelle).Anecdotique au regard de la pêche française, dominée par les énormes gisements des baies de Saint-Brieuc et de Seine, la production de l’écloserie joue toutefois un rôle essentiel pour le maintien d’une pêche locale. Selon les années, les coquilles de semis peuvent ainsi représenter entre 30% et 70% des captures en rade de Brest. “Aujourd’hui, c’est une ressource incontournable. Parce que si on arrêtait les semis, le volume pêché diminuerait fortement”, remarque Florian Breton.En 2024, la trentaine de coquilliers de la rade ont débarqué 135 tonnes de Saint-Jacques à la criée de Brest. “Cette année, je pense qu’on est aux alentours de 40% de ma pêche qui est issue des naissains de l’écloserie. C’est pas négligeable !”, confirme Phillipe Perrot.Le gisement de Concarneau (Finistère), aujourd’hui ravagé par la prolifération du poulpe, pourrait ainsi être reconstitué si le céphalopode venait à disparaître, note M. Breton. Véritable assurance contre l’effondrement des stocks, l’écloserie développe aussi depuis quelques années une plateforme technique d’appui à la science, avec des programmes étudiant l’impact des travaux d’éoliennes en mer ou les effets du phytoplancton toxique sur le développement de la coquille.

Europe bakes in summer’s first heatwave as continent warms

Southern Europeans braced Saturday for their first heatwave of the northern hemisphere summer, as climate change pushes thermometers on the world’s fastest-warming continent increasingly into the red.Scientists have long warned that humanity’s burning of fossil fuels is heating up the world with disastrous consequences for the environment. Europe’s ever-hotter and increasingly common blistering summer heatwaves …

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