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Rapporteurs parlementaires à Bétharram: saisies “intéressantes”, mais “dossiers manquants”

Les deux corapporteurs de la commission d’enquête parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires par l’État ont saisi mardi de nombreux documents “extrêmement intéressants” au sein de l’ex-Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) et dans les archives scolaires diocésaines, sans obtenir néanmoins “tous” les dossiers souhaités.Les députés Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI) ont rencontré l’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, qui leur a pour la première fois ouvert les archives de la direction diocésaine de l’enseignement catholique. En 2021, il avait été le seul responsable religieux à refuser d’ouvrir celles de son diocèse à la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase). Les deux parlementaires ont aussi passé “une heure et demie” au Beau Rameau, nom actuel de l’institution catholique Notre-Dame-de-Bétharram, établissement au coeur d’une vaste affaire de violences physiques et sexuelles perpétrées durant des décennies sur des élèves. Son directeur actuel Romain Clercq, en poste depuis 2011, leur a ouvert les archives disponibles.”Globalement, nous avons trouvé une partie de ce que nous cherchions”, a déclaré mardi à la presse Paul Vannier. “Nous avons récolté beaucoup de documents mais il y a aussi des documents qui manquent”, a-t-il ajouté, soulignant néanmoins que “toutes les portes” leur avaient été “ouvertes”.”On a trouvé un certain nombre de documents extrêmement intéressants, par exemple sur le contexte de l’époque des délits présumés ou dénoncés, des comptes-rendus de conseils de discipline, des dossiers de médecine scolaire…”, a détaillé Violette Spillebout.La commission doit achever ses auditions courant mai et restituer son rapport fin juin. Elle prévoit d’auditionner plusieurs personnalités dans les trois prochains mois, à commencer jeudi par le porte-parole des victimes de Bétharram Alain Esquerre, qui sera reçu également par la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne.Mi-février, un religieux et deux ex-surveillants laïcs de Bétharram ont été interpellés dans le cadre de l’enquête judiciaire qui porte sur plus de 150 plaintes. Le prêtre et un des surveillants ont bénéficié de la prescription des faits, l’autre a été mis en examen et écroué.Les corapporteurs n’ont pas trouvé de correspondance entre l’établissement et l’inspection académique, le rectorat ou le ministère de l’Éducation, la seule inspection connue datant de 1996. Une nouvelle est en cours depuis lundi.Les archives semblent “s’interrompre”, selon eux, “dans les années 2000”, la période antérieure paraissant “inaccessible” à ce stade.Dans l’ensemble, les deux députés ont saisi des documents concernant “cinq ou six” établissements des Pyrénées-Atlantiques. Certaines archives illustrent selon eux les procédures suivies par les structures éducatives pour “porter certaines informations à la connaissance du procureur” en cas de violences, de manière automatique ou non.”On ne peut pas dire aujourd’hui qu’on est satisfait. Il y a bien sûr des manques. Mais on va dans le bon sens”, a jugé Violette Spillebout.Les deux élus ont au passage effectué un signalement au procureur de Pau concernant “deux faits de violences sexuelles entre élèves de l’établissement” Beau Rameau (ex-Bétharram) survenus fin 2024, alors que le fait le plus récent retenu pour l’heure par la justice remonte à 2004.

Le Parlement adopte définitivement une loi sur la sécurité dans les transports

Le Parlement a adopté définitivement mardi un texte visant à renforcer la sécurité dans les transports, très attendu des professionnels mais dont certaines mesures sont décriées par la gauche, comme le renforcement des prérogatives des forces de sécurité de la SNCF et de la RATP.Après un feu vert du Sénat lundi, le texte a été adopté par un dernier vote de l’Assemblée nationale par 303 voix contre 135, avec le soutien de la coalition gouvernementale, de l’alliance RN-ciottistes, et d’une bonne partie des indépendants du groupe Liot.Le texte élargit notamment les prérogatives des forces de sécurité dans les transports (Sûreté ferroviaire pour la SNCF, et GPSR pour la RATP), qui pourront procéder à des palpations sans avoir besoin du feu vert des préfets, intervenir aux abords des gares, et saisir des objets considérés comme potentiellement dangereux.”Il était temps de donner des droits aux agents de sûreté, car il n’est pas possible de leur demander d’assurer la sécurité des utilisateurs des transports en commun sans leur en donner les moyens nécessaires”, s’est félicité le député Les Républicains Ian Boucard.La gauche a au contraire dénoncé un glissement des missions régaliennes. “Les frontières entre les compétences des agents de sûreté et celles des forces de l’ordre s’atténuent dangereusement”, a déploré le député communiste Stéphane Peu.Le texte contient aussi la pérennisation du port de caméras-piétons par les contrôleurs. Une expérimentation de ce dispositif plébiscité par la profession a pris fin le 1er octobre. La proposition de loi ouvre en outre une expérimentation similaire pour les chauffeurs de bus et de car.La France insoumise (LFI), les socialistes, les communistes et les écologistes ont très largement voté contre. Seuls l’ancien président François Hollande et l’ancien ministre macroniste Aurélien Rousseau se sont abstenus au groupe PS.- “Mise en Å“uvre rapide” -“Je souhaite désormais une mise en Å“uvre rapide de ce texte”, a déclaré sur X le ministre des Transports Philippe Tabarot qui avait la particularité d’être aussi à l’origine de la proposition de loi lorsqu’il était sénateur.Elle avait été adoptée pour la première fois au Sénat en février 2024. Son parcours législatif avait été stoppé par la dissolution en juin, puis par la censure du gouvernement de Michel Barnier en décembre.Le texte comporte aussi une gradation des amendes pour les bagages oubliés, et la possibilité pour un juge de prononcer une interdiction de paraître dans les réseaux de transports, similaire à celle existant pour les stades de football.Une mesure toutefois difficilement applicable surtout dans le réseau francilien, de l’aveu même de Guillaume Gouffier Valente, député macroniste rapporteur du texte à l’Assemblée.Le texte contient “une espèce d’appétit de répression”, a estimé le socialiste Roger Vicot.Une autre disposition, introduite par un amendement du gouvernement, a été très critiquée: elle proroge jusqu’à mars 2027 l’expérimentation d’un dispositif de vidéosurveillance algorithmique (VSA) lors de grands rassemblements, testé notamment lors des Jeux olympiques de Paris-2024.Avec la VSA, un algorithme analyse les images de vidéosurveillance afin de repérer des comportements suspects.Un “cavalier” législatif sans lien suffisant avec le texte, selon certains députés, et donc susceptible d’être censuré par le Conseil constitutionnel.”Cette expérimentation est bien plus large que les transports qui nous occupent aujourd’hui”, a critiqué le député du groupe MoDem Philippe Latombe.L’association La Quadrature du net a accusé le gouvernement – qui demande davantage de temps pour avoir le recul nécessaire sur cette technique – de “violer les promesses d’évaluation” et a déploré des “méthodes brutales (…) révélatrices de la dynamique autoritaire en cours”.”Brique après brique, vous bâtissez une France surveillée, punie, contrôlée, enfermée”, a estimé la députée insoumise Elisa Martin, qui a défendu en ouverture de séance une motion de rejet du texte, largement repoussée par les députés.

“L’ourse m’a attaqué, j’ai paniqué, j’ai tiré”, dit le chasseur jugé pour destruction d’espèce protégée

“L’ourse m’a attaqué”. Le chasseur jugé pour avoir abattu une femelle plantigrade, espèce protégée, lors d’une battue au sanglier dans les Pyrénées, s’est défendu mardi, assurant au tribunal ne pas avoir eu d’autre choix que de tirer.”Elle m’a attrapé la cuisse gauche, j’ai paniqué et j’ai tiré un coup de carabine. Elle a reculé en grognant, elle m’a contourné et m’a mordu le mollet droit, je suis tombé, elle me bouffait la jambe, j’ai réarmé ma carabine et j’ai tiré. Elle est morte cinq mètres plus bas”, a déclaré le prévenu, aujourd’hui âgé de 81 ans.Au premier jour de son procès devant le tribunal correctionnel de Foix, le chasseur, qui avait été grièvement blessé par l’ourse Caramelles, a raconté avoir vu dans sa lunette deux oursons sortir du bois alors qu’il se trouvait en position de tir au cours de la battue.”Je les ai regardés avec admiration. (…) Je me suis fait tout petit. Puis la mère m’a vu. Nos regards se sont croisés, elle a chargé”, a-t-il déclaré à la présidente du tribunal qui lui demandait de résumer la scène de ce 20 novembre 2021.- Battue interdite -L’octogénaire est jugé pour chasse dans une zone interdite et “destruction d’espèce protégée”, l’ours étant en voie d’extinction dans le massif pyrénéen, malgré un programme de restauration de la population initié dans les années 1990.Était-il au courant “de la présence de l’ours dans le secteur”?, lui demande Julie Rover, avocate d’associations écologistes constituées partie civile.”Dans ce secteur (où nous chassons), non. Dans la réserve, oui”, répond le prévenu.Un autre avocat de la partie civile, François Ruffier, pointe le risque de cette méthode de chasse, dans une zone de présence potentielle de l’ours.Quinze autres chasseurs ayant également participé à la battue sont poursuivis pour diverses infractions, notamment chasse non autorisée dans la réserve naturelle du Mont-Valier, une zone protégée.”Ce n’est pas le procès des anti-ours ou des pro-ours, ni des pro-chasse ou des anti-chasse”, avait dit en préambule la présidente du tribunal Sun Yung Lazare. Au sujet de l’interdiction, elle précise: “La chasse n’est pas interdite dans la réserve, elle est interdite en battue”.- Limite de la réserve -Les chasseurs avaient-ils organisé la battue dans la réserve domaniale du Mont Valier ? La question est au centre des débats.”La limite est mal marquée (…) on ne sait jamais vraiment où on est”, s’est défendu à la barre l’un des deux responsables de la battue.”Votre obligation de chasseur est de savoir où vous chassez”, a rétorqué le procureur Olivier Mouysset. L’enquête a mis en évidence que le plantigrade a été tué à 400 mètres à l’extérieur de la zone de chasse autorisée.Parmi les prévenus, un passionné de l’ours, chasseur-naturaliste, est intarissable. Selon lui, des battues se déroulent depuis 40 ans dans cette zone avec l’accord tacite de l’ONF.Quant au face-à-face chasseur-ours, “c’est la meilleure chose qui soit arrivée pour l’avenir de l’ours dans les Pyrénées. Si un homme était mort, il y aurait une psychose dans les Pyrénées”, estime-t-il.L’ourse, ajoute-t-il, “aurait pu continuer son chemin avec ses oursons, mais elle a attaqué. La battue l’a manifestement dérangée”.Des photos diffusées à l’audience montrent une signalisation de la réserve à peine visible: des R pour “réserve” de couleur rouge sur fond blanc peints sur des arbres.Une signalisation qualifiée de “biscornue” par un agent de l’Office français de la biodiversité (OFB), a plaidé l’avocat de la défense Charles Lagier, qui demande la relaxe des chasseurs.”Les chasseurs avaient-ils été prévenus par l’OFB de la présence de l’ours dans la réserve? Jamais. Des agents de l’ONF leur ont-ils dit de cesser les battues? Non”, martèle Me Lagier.”Les explications des chasseurs restent floues, juge Me Rover. On se retranche en adressant des reproches aux institutions ONF et OFB”.”La chasse a été menée avec beaucoup de légèreté, avec des conséquences graves pour la faune sauvage comme pour l’intégrité des chasseurs. Et on a l’impression qu’aucune leçon n’a été tirée”, regrette Me Rover.Le procès se termine mercredi par le réquisitoire en fin de matinée et les plaidoiries de la défense l’après-midi. La décision devrait être mise en délibéré.

“L’ourse m’a attaqué, j’ai paniqué, j’ai tiré”, dit le chasseur jugé pour destruction d’espèce protégée

“L’ourse m’a attaqué”. Le chasseur jugé pour avoir abattu une femelle plantigrade, espèce protégée, lors d’une battue au sanglier dans les Pyrénées, s’est défendu mardi, assurant au tribunal ne pas avoir eu d’autre choix que de tirer.”Elle m’a attrapé la cuisse gauche, j’ai paniqué et j’ai tiré un coup de carabine. Elle a reculé en grognant, elle m’a contourné et m’a mordu le mollet droit, je suis tombé, elle me bouffait la jambe, j’ai réarmé ma carabine et j’ai tiré. Elle est morte cinq mètres plus bas”, a déclaré le prévenu, aujourd’hui âgé de 81 ans.Au premier jour de son procès devant le tribunal correctionnel de Foix, le chasseur, qui avait été grièvement blessé par l’ourse Caramelles, a raconté avoir vu dans sa lunette deux oursons sortir du bois alors qu’il se trouvait en position de tir au cours de la battue.”Je les ai regardés avec admiration. (…) Je me suis fait tout petit. Puis la mère m’a vu. Nos regards se sont croisés, elle a chargé”, a-t-il déclaré à la présidente du tribunal qui lui demandait de résumer la scène de ce 20 novembre 2021.- Battue interdite -L’octogénaire est jugé pour chasse dans une zone interdite et “destruction d’espèce protégée”, l’ours étant en voie d’extinction dans le massif pyrénéen, malgré un programme de restauration de la population initié dans les années 1990.Était-il au courant “de la présence de l’ours dans le secteur”?, lui demande Julie Rover, avocate d’associations écologistes constituées partie civile.”Dans ce secteur (où nous chassons), non. Dans la réserve, oui”, répond le prévenu.Un autre avocat de la partie civile, François Ruffier, pointe le risque de cette méthode de chasse, dans une zone de présence potentielle de l’ours.Quinze autres chasseurs ayant également participé à la battue sont poursuivis pour diverses infractions, notamment chasse non autorisée dans la réserve naturelle du Mont-Valier, une zone protégée.”Ce n’est pas le procès des anti-ours ou des pro-ours, ni des pro-chasse ou des anti-chasse”, avait dit en préambule la présidente du tribunal Sun Yung Lazare. Au sujet de l’interdiction, elle précise: “La chasse n’est pas interdite dans la réserve, elle est interdite en battue”.- Limite de la réserve -Les chasseurs avaient-ils organisé la battue dans la réserve domaniale du Mont Valier ? La question est au centre des débats.”La limite est mal marquée (…) on ne sait jamais vraiment où on est”, s’est défendu à la barre l’un des deux responsables de la battue.”Votre obligation de chasseur est de savoir où vous chassez”, a rétorqué le procureur Olivier Mouysset. L’enquête a mis en évidence que le plantigrade a été tué à 400 mètres à l’extérieur de la zone de chasse autorisée.Parmi les prévenus, un passionné de l’ours, chasseur-naturaliste, est intarissable. Selon lui, des battues se déroulent depuis 40 ans dans cette zone avec l’accord tacite de l’ONF.Quant au face-à-face chasseur-ours, “c’est la meilleure chose qui soit arrivée pour l’avenir de l’ours dans les Pyrénées. Si un homme était mort, il y aurait une psychose dans les Pyrénées”, estime-t-il.L’ourse, ajoute-t-il, “aurait pu continuer son chemin avec ses oursons, mais elle a attaqué. La battue l’a manifestement dérangée”.Des photos diffusées à l’audience montrent une signalisation de la réserve à peine visible: des R pour “réserve” de couleur rouge sur fond blanc peints sur des arbres.Une signalisation qualifiée de “biscornue” par un agent de l’Office français de la biodiversité (OFB), a plaidé l’avocat de la défense Charles Lagier, qui demande la relaxe des chasseurs.”Les chasseurs avaient-ils été prévenus par l’OFB de la présence de l’ours dans la réserve? Jamais. Des agents de l’ONF leur ont-ils dit de cesser les battues? Non”, martèle Me Lagier.”Les explications des chasseurs restent floues, juge Me Rover. On se retranche en adressant des reproches aux institutions ONF et OFB”.”La chasse a été menée avec beaucoup de légèreté, avec des conséquences graves pour la faune sauvage comme pour l’intégrité des chasseurs. Et on a l’impression qu’aucune leçon n’a été tirée”, regrette Me Rover.Le procès se termine mercredi par le réquisitoire en fin de matinée et les plaidoiries de la défense l’après-midi. La décision devrait être mise en délibéré.

Face à la flambée des méningites, la vaccination pourrait encore s’élargir en France

Plusieurs morts, un nombre très élevé de cas… La flambée de méningites s’intensifie et les autorités sanitaires comptent élargir encore la vaccination.Il est grand temps, jugent certains médecins, qui regrettent un manque d’action et de lisibilité.”On voit un nombre de méningites de plus en plus important”, a souligné mardi auprès de l’AFP le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, dans le sillage de nouvelles recommandations de vaccination de la Haute autorité de Santé (HAS).Les règles en la matière ont pourtant récemment changé face à l’importante recrudescence des méningites ces dernières années en France, comme dans d’autres pays.Ces infections provoquées par des bactéries, les méningocoques, peuvent provoquer une méningite, mais aussi une septicémie, voire des arthrites ou des formes aux symptômes gastro-intestinaux. Extrêmement dangereuses, elles tuent un patient de manière foudroyante quand elles ne sont pas soignées et, même si elles le sont, entraînent une mortalité élevée et un gros risque de séquelles.Les cas bondissent depuis plusieurs années, dans un contexte marqué par la fin des restrictions sanitaires de l’ère Covid. En 2024, plus de 600 infections ont été recensées, niveau record depuis 20 ans.Et le mouvement s’amplifie encore: en janvier et février, les cas ont largement dépassé le niveau d’un an plus tôt. En cause, au moins en partie: l’épidémie virulente de grippe, qui constitue un facteur de risque des infections à méningocoques.Au-delà des chiffres, des décès ont marqué les esprits et rappelé que les jeunes sont les plus à risque: un enfant de 3 ans dans la Drôme, une jeune femme de 18 ans à Rennes…C’est dans ce contexte qu’interviennent les nouvelles recommandations de la HAS. Elles visent à amplifier des règles introduites en janvier et qui, déjà, devaient répondre à l’essor de souches jusqu’alors marginales.Il s’agit des méningocoques A, Y et, surtout, W, particulièrement meurtrier, qui ont quasiment supplanté la souche C. La B reste cependant dominante.La vaccination est séparée en deux: jusqu’en 2025, un vaccin visait B et l’autre C. Depuis, ce dernier est remplacé par un vaccin rassemblant A, C, W et Y, obligatoire jusqu’à un an et recommandé chez les 11-14 ans.- Une campagne “avant l’été” -La HAS va désormais plus loin: le vaccin ACWY doit finalement devenir obligatoire jusqu’à l’âge de deux ans. Et, dans l’immédiat, il faudrait même le proposer à tous les enfants de moins de trois ans.Pour les grands adolescents et jeunes adultes, la HAS appelle à lancer une grande campagne pour proposer le vaccin ACWY aux 15-24 ans qui n’auraient jamais été vaccinés contre les méningocoques.Une campagne est déjà en cours à Rennes, après le cas mortel début février.Parallèlement, la HAS renouvelle ses recommandations sur le vaccin anti-B, déjà obligatoire jusqu’à deux ans. Mais, désormais, elle prône aussi un rattrapage jusqu’à cinq ans chez les enfants ne l’ayant jamais reçu.Quant aux plus âgés, sa position apparaît complexe. Elle ne le recommande pas chez les adolescents, jugeant trop courte sa durée de protection, mais souhaite qu’il soit remboursé à tous les 15-24 ans souhaitant le recevoir.Ce point “n’est pas très clair”, regrette auprès de l’AFP l’infectiologue Odile Launay, qui contribue, avec d’autres spécialistes, au réseau Infovac, un organisme qui n’a pas ménagé ses critiques sur la politique vaccinale anti-méningocoques.”Les retards dans les décisions de recommander ou de rembourser une vaccination efficace ont de lourdes conséquences en termes de mortalité/séquelles”, écrivait début mars Infovac, qui regrette la complexité des recommandations de la HAS mais aussi un manque de volonté politique en l’absence d’une vraie campagne de vaccination.M. Neuder promet de vite mettre en oeuvre les principales recommandations de la HAS, tout en simplifiant le message envoyé au grand public.La vaccination ACYW jusqu’à trois ans ? “C’est une histoire de quelques semaines”, a-t-il assuré.Le ministre envisage aussi “avant l’été” une grande campagne nationale à destination des 15-24 ans, sur le modèle de l’expérience rennaise. Puis, à partir de la rentrée scolaire, une campagne dans les collèges à destination des 11-14 ans, couplée à la vaccination anti-papillomavirus.

Port du voile dans le sport: Bayrou appelle ses ministres à la “solidarité”

François Bayrou a appelé mardi ses ministres à la “solidarité” sur fond de cacophonie gouvernementale sur le port du voile islamique dans le sport, et menaces de démission de deux poids lourds de son équipe, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau.Lors d’un petit-déjeuner à Matignon des soutiens du gouvernement, le Premier ministre a d’abord fustigé “des critiques internes inacceptables” entre ministres et promis d’y “mettre bon ordre”, selon un convive.Dans la foulée, il a convoqué cinq ministres en désaccord sur l’interdiction du port du voile lors des compétitions sportives et les a invités à faire preuve de “solidarité”.S’agissant du voile, le Premier ministre a redit soutenir la proposition de loi du député LR Michel Savin, adoptée par le Sénat en février, qui propose d’interdire le port de signes religieux, notamment le voile, dans l’ensemble des compétitions sportives, y compris au niveau amateur.Une position appuyée par la ministre Aurore Bergé (Egalité) lors des questions au gouvernement. Notre ligne “est très claire: la lutte déterminée contre toute forme d’entrisme islamiste”, a-t-elle martelé.Juste avant la réunion de Matignon, Gérald Darmanin (Justice) avait mis sa “participation” dans l’équipe Bayrou dans la balance. “On ne peut pas rester dans un gouvernement qui cède sur ces questions-là”, avait-il dit au Parisien.Son collègue à l’Intérieur, Bruno Retailleau, soutient ce texte et propose également d’interdire le port du voile aux accompagnants scolaires.- “Différences” -Mais Elisabeth Borne (Education) n’est pas sur la même ligne que ses collègues. Elle a estimé lundi qu’il était de “la responsabilité des fédérations (sportives) de définir leur règlement intérieur”.Sollicitée par l’AFP, la ministre des Sports Marie Barsacq a assuré de son côté qu’elle soutenait la position du gouvernement, après avoir toutefois exprimé des réserves, en mettant en garde contre les “amalgames” entre le port du voile et la radicalisation dans le sport.La vice-présidente Horizons de l’Assemblée nationale Naïma Moutchou a défendu sur X “la possibilité d’interdire le port de signes religieux dans les compétitions officielles”, mais jugé que “ce serait une faute grave” d’interdire le voile dans “toute” la pratique sportive, “y compris dans un club local, un gymnase de quartier, ou un terrain municipal”.”La laïcité, ce n’est pas la négation des différences. (…) Une femme qui choisit de porter le voile et qui veut simplement faire du sport ne met pas la République en danger”, a-t-elle jugé.Le chef de file des députés macronistes Gabriel Attal s’est lui prononcé en réunion de groupe pour une interdiction du voile dans les compétitions sportives, mais sans dire si ça devait passer par la loi.Sur plusieurs sujets, le gouvernement peine à cacher ses dissonances. Bruno Retailleau a ainsi menacé de quitter le gouvernement si ce dernier renonçait à un rapport de force avec l’Algérie pour qu’elle accepte de reprendre ses ressortissants en situation irrégulière en France.Le locataire de la place Beauvau multiplie les déclarations virulentes contre Alger, notamment depuis l’incarcération mi-novembre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et l’attentat de Mulhouse en février.- “Réviser” -Il prône une “riposte graduée” au bout de laquelle il envisage une “remise en cause des accords de 1968” qui donnent un statut particulier aux Algériens en France en matière de circulation, de séjour et d’emploi.Après avoir menacé de “dénoncer” cet accord, François Bayrou a parlé mardi de le “réviser”, jouant davantage la carte de l’apaisement comme Emmanuel Macron.Des dissensions gouvernementales sont apparues également sur les retraites, depuis que François Bayrou a fermé la porte à un retour de l’âge de départ à 62 ans, mettant en péril l’avenir du “conclave” des partenaires sociaux destiné à revoir la réforme de 2023.Le ministre de l’Economie Eric Lombard, interlocuteur privilégié des socialistes dans les négociations budgétaires, a tenté d’atténuer les propos du Premier ministre en affirmant que “c’est aux partenaires sociaux de décider” de l’issue des concertations, quand sa collègue au Budget Amélie de Montchalin a jugé “pas réaliste” le retour aux 62 ans face à “l’impératif” d’un équilibre financier conjugué à un nouvel effort militaire.are-dec-bpa-sl-tll/hr/dsa

Djokovic player union launches legal blitz against governing bodies

A tennis union co-founded by Novak Djokovic on Tuesday announced a series of legal actions aimed at the sport’s governing bodies, alleging “anti-competitive restraints and abusive practices”.The Professional Tennis Players’ Association (PTPA) said it was suing both tour organisers, the Association of Tennis Professionals (ATP) and the Women’s Tennis Association (WTA).The International Tennis Federation (ITF), …

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Retraites: la CGT propose à ses instances de “quitter les concertations”

La Commission exécutive confédérale de la CGT, sa direction élargie, propose à ses instances de “quitter les concertations” en cours sur la réforme des retraites, après les déclarations de François Bayrou qui a refusé tout retour aux 62 ans, dans un courrier interne dévoilé par Le Monde et dont l’AFP a obtenu copie mardi.”La Commission exécutive confédérale considère que la nature des concertations retraites a changé” depuis les déclarations du Premier ministre et propose aux organisations du Comité confédéral national (CCN, “parlement” de la CGT) de “(s)’en retirer et de construire de façon offensive la mobilisation”.Les membres du CCN ont jusqu’à mercredi, 18H00 pour se prononcer.Le Premier ministre, qui avait rouvert en janvier le dossier de la réforme des retraites, a confié aux partenaires sociaux la tâche de trouver un nouvel équilibre du système et de rediscuter “sans aucun totem” ni “tabou” sur le départ très contesté à 64 ans.Mais dimanche, à la surprise générale de la gauche comme des syndicats, François Bayrou a fermé la porte à un retour de l’âge de départ à 62 ans. Une position qu’il a réitérée mardi après-midi, interrogé à l’Assemblée nationale. La CGT estime que “ce durcissement des positions, sur injonction du Medef, est inacceptable et verrouille le cadre des concertations”.La centrale syndicale propose notamment à ses instances d'”amplifier la campagne d’information” et “construire des initiatives allant crescendo” notamment aux côtés des retraités, jeudi, puis plus largement le 3 avril avec les fonctionnaires, mobilisés sur les questions des salaires et d’emploi, puis les “premiers jeudis de chaque mois (…) avec le périmètre unitaire le plus large possible”.Sophie Binet, N°1 de la CGT, compte proposer à ses homologues réunis en intersyndicale, mercredi à 17H30, de se joindre aux différentes mobilisations prévues.Si ses instances lui donnent le feu vert, la CGT serait ainsi la troisième organisation à quitter la table des négociations après Force ouvrière, partie dès la première réunion jugeant que ces discussions relevaient d’une “mascarade”, et l’organisation patronale U2P (artisans, commerçants et professions libérales), qui a estimé mardi qu’un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans n’était pas “sérieux”.Pourtant, le Premier ministre avait répondu vendredi à la dirigeante de la CGT – qui réclamait des garanties -, en rappelant, dans un courrier transmis à l’AFP, sa “confiance” dans les partenaires sociaux pour trouver des “améliorations réelles” à la réforme des retraites de 2023 tout en “traç(ant) un chemin de retour vers l’équilibre” d’ici 2030.Cette exigence “ne contredit en rien la confiance que j’ai dans les partenaires sociaux pour parvenir à proposer des améliorations réelles pour nos concitoyens”, assurait-il.Mais ses déclarations, appuyées par celles de plusieurs ministres, ont heurté et inquiété nombre de syndicalistes ces derniers jours. La leader de la CFDT, Marylise Léon, demandera mardi soir au Premier ministre des “clarifications”.

Lycée musulman Averroès: le rapporteur public en faveur du rétablissement du contrat avec l’État

Le rapporteur public, magistrat chargé d’éclairer les juridictions administratives, a préconisé mardi de rétablir le contrat entre l’Etat et le lycée musulman lillois Averroès, rompu par la préfecture en 2023 pour des “manquements graves aux principes fondamentaux de la République”.La décision a été mise en délibéré au 23 avril.Pendant plus d’une heure, le rapporteur public a contesté point par point la plupart des griefs avancés par la préfecture, estimant qu’ils n’étaient pas établis. Il a toutefois reconnu que certains manquements existaient, mais qu’ils ne justifiaient pas une résiliation du contrat.Le 7 décembre 2023, le préfet du Nord avait mis fin au contrat d’Averroès, privant l’établissement de subventions publiques depuis la rentrée 2024.Principal lycée musulman sous contrat jusqu’alors, il a vu ses effectifs chuter de 470 à 290 élèves. Pour assurer la rentrée de septembre et financer son fonctionnement, l’établissement a doublé ses frais de scolarité et lancé une cagnotte en ligne.Le rapporteur public a estimé qu’il n’existait dans la procédure “aucun élément probant” prouvant l’utilisation d’ouvrages contraires aux valeurs de la République.Le préfet avait dénoncé la mention, dans la bibliographie d’un cours d’éthique musulmane, d’un recueil de textes religieux contenant des commentaires prônant la peine de mort en cas d’apostasie ainsi que la ségrégation des sexes.Mais “aucun élément ne permet de dire” que cet ouvrage “aurait été étudié”, a souligné le magistrat.La préfecture reprochait également une prépondérance d’ouvrages religieux sur l’islam au détriment des autres religions au Centre de documentation et d’information (CDI).Le rapporteur public a toutefois relevé “dix livres traitant de religions autre que l’Islam” et “d’autres livres traitant de la laïcité” dans le CDI.L’Education nationale avait mené plusieurs inspections, sans trouver matière à remettre en cause le contrat d’association.”Nous sommes extrêmement surpris” de la décision du rapporteur public, a déclaré devant le tribunal l’avocat de la préfecture.”C’est un excellent lycée”, a-t-il reconnu, tout en dénonçant une “porosité entre la pédagogie d’Averroès et un certain nombre de courants” liés aux Frères musulmans. “On ne peut pas financer un établissement qui considère que la loi divine est supérieure à la loi de la République,” a-t-il martelé.- “Soulagement” -“C’est un vrai soulagement”, a réagi devant la presse le chef d’établissement, Eric Dufour, se félicitant “des déclarations du rapporteur qui nous apportent la satisfaction d’avoir été entendus”. “Toutes nos actions, toutes ces années, ont démontré notre parfait respect du contrat d’association avec l’État, et nous souhaitons ardemment le conserver pour les années qui viennent”. “Les prétendues atteintes aux valeurs de la République ne sont pas constituées”, a estimé l’avocat de l’établissement, Sefen Guez Guez. “Nous avons le sentiment que l’honneur du lycée Averroès et à travers lui de l’éducation du réseau éducatif musulman est lavé par les conclusions du rapporteur public”.L’association Musulmans de France (ex-UOIF, née dans la mouvance des Frères musulmans) a exprimé sur X “sa profonde satisfaction”, soulignant une décision “porteuse d’espérance et de justice”.La semaine dernière, le tribunal administratif de Lyon, a refusé en référé de restaurer le contrat d’un autre lycée musulman conventionné, Al Kindi, accusé de manquements et “atteintes aux valeurs de la République”.Avant l’audience, l’association gérant Averroès, avait dénoncé les “contrôles systématiques” dans l’enseignement privé musulman, et pointé une “inégalité de traitement” entre les écoles musulmanes sous contrat et d’autres établissements privés.”De quoi cette suppression voulue par Xavier Bertrand et Gérald Darmanin était-elle le nom si ce n’est celui du racisme et de l’islamophobie ? Stop à la République du deux poids deux mesures”, a réagi sur X le député LFI du Nord Aurélien Le Coq. Fondé en 2003 après l’interdiction du voile à l’école, le lycée Averroès était devenu en 2008 le premier établissement musulman à passer sous contrat avec l’Etat.La France compte actuellement 77 établissements scolaires musulmans, dont six sont entièrement ou partiellement sous contrat, selon les données du ministère de l’Education.A la rentrée 2023, avant les résiliations des contrats d’Al Kindi et d’Averroès, la Fédération nationale de l’enseignement privé musulman accueillait 1.886 élèves en classes sous contrat.Le nombre d’établissements hors contrat ayant déclaré une obédience musulmane est passé de 53 en 2016 à 71 actuellement.