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Migrants: 9 passeurs condamnés à 7 et 8 ans de prison pour un naufrage mortel dans la Manche

Neuf passeurs kurdes et afghans ont été condamnés lundi à Lille à 7 et 8 ans de prison pour un naufrage qui avait coûté la vie à huit candidats à l’exil dans la Manche en décembre 2022.Trois des prévenus, dont un Afghan en fuite jugé par défaut et désigné par les autres comme le cerveau de toute l’organisation, ont été condamnés à 8 ans de prison. Les six autres ont écopé de 7 ans de prison.Le tribunal est allé un peu plus loin que ce qu’avait demandé le parquet, qui avait requis des peines comprises entre 6 et 8 ans de prison.Ces peines ont été assorties d’amendes individuelles allant de 50.000 à 100.000 euros et d’une interdiction du territoire français pour chacun, à l’issue de leur détention.Les prévenus, sept Afghans et deux Kurdes irakiens, étaient jugés pour “traite d’êtres humains”, “homicide involontaire”, mise en danger d’autrui, ou encore aide au séjour irrégulier.Le tribunal correctionnel de Lille a dit les avoir condamnés en tenant compte de la “gravité des faits” et du “caractère particulier” du contexte de ce naufrage, relevant également que tous les prévenus avaient continué leurs activités illégales après ce désastre.Ce naufrage est l’un des plus meurtriers survenu ces dernières années dans la Manche, après celui qui avait fait 27 morts le 24 novembre 2021 au large de Calais, une affaire qui n’a pas encore été jugée. Un autre naufrage avait provoqué la mort de douze personnes en septembre 2024.L’embarcation clandestine surchargée avait pris la mer à Ambleteuse (Pas-de-Calais) dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, en dépit d’une mer très agitée et glaciale et des craintes de passagers qui ont entendu une détonation, synonyme de crevaison, en gonflant ce canot pneumatique.- “Trafic extrêmement lucratif” -Durant le procès, qui s’est tenu du 16 au 20 juin devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, l’un des prévenus avait reconnu avoir convoyé, sous la menace selon lui, des migrants depuis le camp de Loon-Plage près de Dunkerque. Un autre était mis en cause pour avoir apporté le moteur du bateau. Deux frères afghans ont été condamnés chacun à 7 ans de prison et 100.000 euros d’amende pour avoir été les financiers occultes de ce réseau de passeurs.Le pilote du bateau, un mineur sénégalais, a été condamné à neuf ans de prison récemment en Grande-Bretagne, selon le parquet.Un dixième membre présumé de ce réseau de passeurs, détenu en Belgique, sera jugé ultérieurement.Durant le procès, la procureure avait souligné le “trafic extrêmement lucratif” de cette “organisation criminelle”, avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager.Elle avait aussi relevé les conditions à haut risque pour un bateau “complètement inadapté à la navigation en haute mer”.Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l’eau à entrer dans l’embarcation. Paniqués, les passagers ont fait ployer le fond du canot et tous se sont retrouvés à l’eau, certains sans gilet de sauvetage, dans une mer à 10-11 degrés.Quatre ont été portés disparus, et quatre autres sont morts, dont un seul a été identifié, un Afghan.En outre, 39 personnes originaires d’Afghanistan, Inde ou Albanie avaient été repêchées in extremis par les secours français et anglais.La plupart des prévenus sont restés impassibles lundi à l’énoncé de leur condamnation, dont ils ont pris connaissance via des interprètes. Ils ont dix jours pour faire appel.

Canicule: la France étouffe, 84 départements en vigilance orange

“C’est l’horreur”: la canicule sévit lundi sur quasiment toute la France, avec des températures qui pourront dépasser localement les 40 degrés et ne devraient pas baisser avant le milieu de la semaine.”Quand on est âgé, on souffre encore plus”, relève Christiane, une Lyonnaise de 84 ans, qui dresse ce constat d'”horreur” depuis un banc, où elle est venue respirer tôt avec son mari, avant de se calfeutrer.Jusqu’à mardi, 84 départements, où vivent près de 88% des Français, sont en vigilance orange canicule. Partout, sauf au bord de la Manche et des frontières belges, le thermomètre affichera plus de 34 degrés, et ira souvent jusqu’à 38 degrés, selon Météo France. Une telle extension géographique, c’est “du jamais vu”, selon la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Le record était, depuis le 23 juillet 2019, de 80 départements en alerte canicule simultanément.L’épisode devrait atteindre son “paroxysme” en milieu de semaine, avec des pointes à 41 degrés et “des minimales très élevées, entre 20 et 24°C voire un peu plus très localement”, précise l’organisme météorologique.Numéro vert, cartes indiquant les endroits climatisés, gratuité des piscines ou des musées, parcs ouverts tard: les collectivités déploient un arsenal de mesures pour offrir un répit à leurs administrés.- “Milliers de morts” -Malgré tout, “on étouffe, c’est lourd”, témoigne Clémentine Del Piano, 23 ans, qui travaille dans un kiosque à journaux lyonnais. À 10H00, la température flirte déjà avec les 30 degrés dans l’abri malgré un petit climatiseur d’appoint.”Il y a deux ans, une collègue avait fait un malaise à cause de la chaleur”, rappelle la jeune femme qui n’a comme solution que “s’habiller léger”.”Une vague de chaleur, c’est plusieurs milliers de morts”, a souligné Agnès Pannier-Runacher lundi matin sur Sud Radio, en répétant que les employeurs devaient protéger leurs salariés, notamment en mettant en œuvre des horaires adaptés.La veille au soir, une réunion interministérielle de crise s’est tenue à Beauvau afin de “repasser toutes les consignes” notamment en matière de “santé”, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.À son issue, la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a rappelé les mesures à prendre dans les écoles lors de fortes chaleurs, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45.000, feront l’objet d’une fermeture partielle ou totale jusqu’à mercredi. “Nous allons nous assurer qu’il y a bien un accueil pour les familles qui en ont besoin”, a-t-elle précisé.- Feux et pollution -Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du 21e siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Outre la santé des Français, elle impacte l’environnement: 26 départements sont lundi en vigilance pour la sécheresse, et 10 au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages.Ce contexte est propice aux incendies: dans l’Aude, 400 hectares de forêt ont brûlé dans le massif des Corbières en raison d’un barbecue mal éteint. Plus de 600 pompiers ont dû être déployés pour maîtriser les flammes.Une pollution de l’air est également en train de s’installer pour l’ozone, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes ou sur les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Des restrictions de circulation ont été décidées en Ile-de-France.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal, plusieurs régions sont en alerte rouge où jusqu’à 45°C pourraient être atteints. En Espagne, où deux employés de voirie sont décédés samedi à Barcelone et Cordoue, les syndicats ont rappelé les entreprises à leurs obligations. Les écoles sont pour leur part restées fermées lundi dans tout le pays.La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Canicule: la France étouffe, 84 départements en vigilance orange

“C’est l’horreur”: la canicule sévit lundi sur quasiment toute la France, avec des températures qui pourront dépasser localement les 40 degrés et ne devraient pas baisser avant le milieu de la semaine.”Quand on est âgé, on souffre encore plus”, relève Christiane, une Lyonnaise de 84 ans, qui dresse ce constat d'”horreur” depuis un banc, où elle est venue respirer tôt avec son mari, avant de se calfeutrer.Jusqu’à mardi, 84 départements, où vivent près de 88% des Français, sont en vigilance orange canicule. Partout, sauf au bord de la Manche et des frontières belges, le thermomètre affichera plus de 34 degrés, et ira souvent jusqu’à 38 degrés, selon Météo France. Une telle extension géographique, c’est “du jamais vu”, selon la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Le record était, depuis le 23 juillet 2019, de 80 départements en alerte canicule simultanément.L’épisode devrait atteindre son “paroxysme” en milieu de semaine, avec des pointes à 41 degrés et “des minimales très élevées, entre 20 et 24°C voire un peu plus très localement”, précise l’organisme météorologique.Numéro vert, cartes indiquant les endroits climatisés, gratuité des piscines ou des musées, parcs ouverts tard: les collectivités déploient un arsenal de mesures pour offrir un répit à leurs administrés.- “Milliers de morts” -Malgré tout, “on étouffe, c’est lourd”, témoigne Clémentine Del Piano, 23 ans, qui travaille dans un kiosque à journaux lyonnais. À 10H00, la température flirte déjà avec les 30 degrés dans l’abri malgré un petit climatiseur d’appoint.”Il y a deux ans, une collègue avait fait un malaise à cause de la chaleur”, rappelle la jeune femme qui n’a comme solution que “s’habiller léger”.”Une vague de chaleur, c’est plusieurs milliers de morts”, a souligné Agnès Pannier-Runacher lundi matin sur Sud Radio, en répétant que les employeurs devaient protéger leurs salariés, notamment en mettant en œuvre des horaires adaptés.La veille au soir, une réunion interministérielle de crise s’est tenue à Beauvau afin de “repasser toutes les consignes” notamment en matière de “santé”, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.À son issue, la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a rappelé les mesures à prendre dans les écoles lors de fortes chaleurs, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45.000, feront l’objet d’une fermeture partielle ou totale jusqu’à mercredi. “Nous allons nous assurer qu’il y a bien un accueil pour les familles qui en ont besoin”, a-t-elle précisé.- Feux et pollution -Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du 21e siècle, s’inscrit dans un contexte de changement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Outre la santé des Français, elle impacte l’environnement: 26 départements sont lundi en vigilance pour la sécheresse, et 10 au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages.Ce contexte est propice aux incendies: dans l’Aude, 400 hectares de forêt ont brûlé dans le massif des Corbières en raison d’un barbecue mal éteint. Plus de 600 pompiers ont dû être déployés pour maîtriser les flammes.Une pollution de l’air est également en train de s’installer pour l’ozone, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes ou sur les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Des restrictions de circulation ont été décidées en Ile-de-France.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal, plusieurs régions sont en alerte rouge où jusqu’à 45°C pourraient être atteints. En Espagne, où deux employés de voirie sont décédés samedi à Barcelone et Cordoue, les syndicats ont rappelé les entreprises à leurs obligations. Les écoles sont pour leur part restées fermées lundi dans tout le pays.La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

Ex-fleuron de l’innovation, Carmat et son coeur artificiel en cessation de paiements

Ex-symbole de l’innovation médicale française, le fabricant français d’un coeur artificiel, Carmat, a annoncé lundi être en cessation des paiements, à court d’argent faute de n’avoir pu rassembler des fonds pour payer ses créanciers.L’entreprise, qui avait alerté  il y a dix jours avoir un besoin urgent de se refinancer d’ici au 30 juin, va “solliciter l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire auprès du Tribunal des Affaires Economiques de Versailles”, selon un communiqué.Dans l’attente de la décision du tribunal, qui devrait intervenir “dans les tout prochains jours”, la cotation de l’action Carmat a été suspendue.Le cours de l’action évoluait dernièrement autour de 30 cents, alors qu’il dépassait 100 euros voici une dizaine d’années.Créée en 2008 et entrée en Bourse en 2010, la société avait expliqué devoir rassembler au moins 3,5 millions d’euros d’ici au 30 juin, ainsi qu’environ 20 millions d’euros d’ici la fin de l’année. Elle avait lancé le 20 juin une campagne de dons pour assurer la poursuite de ses activités.Son directeur général Stéphane Piat avait tenté dans un dernier élan la semaine dernière de mobiliser les investisseurs et même l’Elysée, pointant la difficulté d’accès aux capitaux pour financer l’innovation en France et évoquant le “crève-coeur” de voir possiblement disparaître une technologie française “iconique”.Il estimait que Carmat était sur “une rampe de lancement” après 42 implantations réalisées en 2024, un chiffre d’affaires de 7 millions l’an dernier et une rentabilité attendue d’ici “4 à 5 ans”.Mais après 30 ans de recherche, 550 millions d’investissements et 122 patients traités avec son coeur artificiel temporaire, inventé par le professeur Alain Carpentier, Carmat “n’est pas parvenue à ce stade à sécuriser un tel complément de trésorerie ni de nouveaux financements”.L’entreprise qui compte 180 collaborateurs entre son siège de Vélizy-Villacoublay et son site de production à Bois-d’Arcy, dans les Yvelines, “continue d’explorer toutes les options qui permettraient la poursuite de ses activités”.L’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire constituerait, selon elle, “le cadre le plus approprié pour faciliter cette poursuite”.Pour la suite, “les deux options les plus plausibles” sont “le rachat par un industriel du secteur” ou “un partenaire financier robuste qui viendrait soutenir les actionnaires historiques de Carmat jusqu’à atteindre la rentabilité”, estime Mohamed Kaabouni, analyste du courtier Portzamparc”Au regard du caractère stratégique de la technologie, l’intervention de l’État français n’est pas à exclure mais cela semble peu probable”, souligne-t-il dans une note.- “Coeur définitif” -Le coeur artificiel Aeson de Carmat est destiné aux patients qui souffrent d’insuffisance cardiaque terminale dans l’attente d’un coeur humain disponible pour une transplantation. Il comprend une prothèse reproduisant la forme et la fonction d’un cœur naturel et d’une tablette pour régler les paramètres.Depuis sa première implantation sur un patient en 2014, l’appareil a subi de nombreuses évolutions, Carmat rêvant d’un “coeur définitif”, qui remplacerait le coeur malade.La société avait notamment suspendu volontairement les implantations entre fin 2021 et octobre 2022 pour apporter des améliorations au dispositif à la suite de dysfonctionnements qui avaient coûté la vie à deux patients.”L’insuffisance cardiaque, c’est une maladie qui tue plus que le cancer” et qui ne touche pas seulement des personnes âgées mais des adultes “autour de 54 ans”, avait souligné il y a quelques jours Anne-Céline Martin, de l’unité médico-chirurgicale d’insuffisance cardiaque sévère à l’Hôpital Européen Georges Pompidou qui a soutenu le projet Carmat dès le début.”Le seul vrai traitement de l’insuffisance cardiaque terminale, c’est la transplantation. Sauf que l’accès à la transplantation est limitée: on a toujours deux receveurs pour un donneur”, a illustré le professeur André Vincentelli, chirurgien cardio-vasculaire et thoracique au CHU de Lille.”Ne plus avoir le Carmat, c’est revenir à d’autres dispositifs d’une autre époque”, avait-il indiqué.Le concepteur du coeur artificiel total assure qu’il ne laissera pas tomber ses patients sous prothèses Aeson, et ce, “quelle que soit la décision du tribunal”.

Le coeur artificiel de Carmat placé sous assistance judiciaire

Ex-symbole de l’innovation médicale française, le fabricant français d’un coeur artificiel, Carmat, a annoncé lundi être en cessation des paiements, à court d’argent faute de n’avoir pu rassembler des fonds pour payer ses créanciers.L’entreprise, qui avait alerté  il y a dix jours avoir un besoin urgent de se refinancer d’ici au 30 juin, va “solliciter l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire auprès du Tribunal des Affaires Economiques de Versailles”, selon un communiqué.Dans l’attente de la décision du tribunal, qui devrait intervenir “dans les tout prochains jours”, Carmat, cotée en Bourse depuis 2010, a demandé la suspension de sa cotation “à partir du lundi 30 juin 2025”, avant l’ouverture des marchés.Son cours de Bourse évolue autour de 30 cents, alors qu’il dépassait 100 euros voici une dizaine d’années.Créée en 2008, la société avait expliqué devoir rassembler au moins 3,5 millions d’euros d’ici au 30 juin, ainsi qu’environ 20 millions d’euros d’ici la fin de l’année. Elle avait lancé le 20 juin une campagne de dons pour assurer la poursuite de ses activités.Son directeur général Stéphane Piat avait tenté dans un dernier élan la semaine dernière de mobiliser les investisseurs et même l’Elysée, pointant la difficulté d’accès aux capitaux pour financer l’innovation en France et évoquant le “crève-coeur” de voir possiblement disparaître une technologie française “iconique”.Il estimait que Carmat était sur “une rampe de lancement” après 42 implantations  réalisées en 2024, un chiffre d’affaires de 7 millions l’an dernier et des besoins de l’entreprise, évalués à 35 millions d’euros à douze mois, qui allaient “se réduire tous les ans jusqu’à la rentabilité”, prévue d’ici “4 à 5 ans”.Mais après 30 ans de recherche, 550 millions d’investissements et 122 patients traités avec son coeur artificiel temporaire, inventé par le professeur Alain Carpentier, Carmat “n’est pas parvenue à ce stade à sécuriser un tel complément de trésorerie ni de nouveaux financements”.L’entreprise qui compte 180 collaborateurs entre son siège de Vélizy-Villacoublay et son site de production à Bois-d’Arcy, dans les Yvelines, “continue d’explorer toutes les options qui permettraient la poursuite de ses activités”.L’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire constituerait, selon elle, “le cadre le plus approprié pour faciliter cette poursuite”.- “Coeur définitif” -Le coeur artificiel Aeson de Carmat est destiné aux patients qui souffrent d’insuffisance cardiaque terminale dans l’attente d’un coeur humain disponible pour une transplantation. Il comprend une prothèse reproduisant la forme et la fonction d’un cœur naturel et d’une tablette pour régler les paramètres.Depuis sa première implantation sur un patient en 2014, l’appareil a évolué et subi des améliorations, Carmat rêvant d’un “coeur définitif”, qui remplacerait le coeur malade.La société avait notamment suspendu volontairement les implantations entre fin 2021 et octobre 2022 pour apporter des améliorations au dispositif à la suite de dysfonctionnements qui avaient coûté la vie à deux patients.”L’insuffisance cardiaque, c’est une maladie qui tue plus que le cancer” et qui ne touche pas seulement des personnes âgées mais des adultes “autour de 54 ans”, avait souligné il y a quelques jours Anne-Céline Martin, de l’unité médico-chirurgicale d’insuffisance cardiaque sévère à l’Hôpital Européen Georges Pompidou qui a soutenu le projet Carmat dès le début.”Le seul vrai traitement de l’insuffisance cardiaque terminale, c’est la transplantation. Sauf que l’accès à la transplantation est limitée: on a toujours deux receveurs pour un donneur”, a illustré le professeur André Vincentelli, chirurgien cardio-vasculaire et thoracique au CHU de Lille.”Ne plus avoir le Carmat, c’est revenir à d’autres dispositifs d’une autre époque”, avait-il indiqué.Le concepteur du coeur artificiel total Aeson assure qu’il ne laissera pas tomber ses patients sous prothèses Aeson, et ce, “quelle que soit la décision du tribunal”.

Jury retires to decide verdict in Australia’s mushroom murder trial

Jury members retired Monday to decide the fate of an Australian woman accused of murdering three members of her husband’s family with a toxic mushroom-laced beef Wellington lunch.The 12-person panel has been locked away to decide whether Erin Patterson is guilty or not, beginning their deliberations after a nine-week trial intently followed by a global …

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Une semaine caniculaire en perspective dans le sud de l’Europe

Du “jamais vu en France,” des “refuges climatiques” installés en Italie: dans les pays du sud de l’Europe, un intense phénomène de canicule se poursuit lundi, sans perspective de répit immédiat.L’Espagne, le Portugal, l’Italie et la France sont écrasés par la chaleur depuis plusieurs jours, avec des pics enregistrés jusqu’à 44 degrés.En France, les prévisionnistes ont placé lundi et mardi 84 départements sur les 95 que compte le pays (hors outre-mer) en vigilance orange, avec des températures qui pourront dépasser localement les 40 degrés, une vague de chaleur appelée à durer au moins jusqu’en milieu de semaine.Une telle extension géographique, “c’est du jamais vu”, a dit dimanche soir à l’AFP la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.Les entreprises ont été appelées à “protéger leurs salariés” et quelque 200 écoles publiques, sur 45.000, feront l’objet d’une fermeture partielle ou totale lundi, mardi ou mercredi. “Chez nous, dans l’appart’, c’est tout simplement un enfer. On vit dans le noir, c’est un four”, a confié dimanche à l’AFP Evan Bernard, installé avec son fils de 18 mois à l’ombre sous les pins, près d’un lac au nord de Bordeaux (sud-ouest).A Madrid, où le mercure a frôlé les 40°C, “cette chaleur n’est pas normale à cette époque de l’année”, se désolait Diego Radamés, un photographe de 32 ans. Samedi déjà, l’Espagne avait enregistré un record, restant à confirmer, depuis le début des relevés, avec 46°C à Granado, en Andalousie (sud-ouest). Le précédent sommet était de 45,2°C à Séville en juin 1965. Record dans l’eau aussi: la Méditerranée dépasse les 26°C dans les Baléares, un seuil “typique de la mi-août”, selon l’agence nationale de météorologie Aemet.En Italie, 21 villes étaient en alerte maximale dimanche pour chaleur extrême, notamment Milan, Naples, Venise, Florence et Rome, où des ambulances stationnent près des sites touristiques. Visite annulée du Colisée, donc, pour la touriste britannique Anna Becker et sa mère…Les services d’urgence des hôpitaux italiens ont fait état d’une hausse de 10% des cas de coups de chaleur, selon Mario Guarino, vice-président de la Société italienne de médecine d’urgence, “principalement dans les villes qui, non seulement enregistrent des températures très élevées, mais aussi un taux d’humidité plus important”. Principales victimes: “les personnes âgées, les patients atteints de cancer ou les sans-abri souffrant de déshydratation, de coups de chaleur, de fatigue,” a-t-il déclaré à l’AFP.- “îlot de chaleur” -A Venise, les visites guidées sont gratuites pour les plus de 75 ans dans les musées climatisés et les bâtiments publics et à Rome la gratuité des piscines a été mise en place pour les plus de 70 ans.En Italie encore, des “refuges climatiques” ont été installés à Bologne et des déshumidificateurs distribués aux nécessiteux à Ancône. “Les vagues de chaleur dans la région méditerranéenne sont devenues plus fréquentes et plus intenses ces dernières années, avec des pics atteignant 37 degrés ou même plus dans les villes, où l’effet d’îlot de chaleur urbain augmente encore les températures,” relève Emanuel Piervitali, chercheur à l’Institut italien pour la protection et la recherche environnementales (ISPRA).Selon les scientifiques, les canicules à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et ces vagues de chaleur sont appelées à encore se multiplier, s’allonger et s’intensifier.Selon le Giec, le groupe d’experts mandaté par l’ONU sur le climat, il est “quasi certain” que la fréquence et l’intensité des chaleurs extrêmes et la durée des canicules ont augmenté depuis 1950 et vont continuer à augmenter avec le réchauffement.Au Portugal, plusieurs zones de la moitié sud du pays, y compris la capitale Lisbonne, sont en alerte rouge jusqu’à lundi soir. Le risque d’incendie est également maximal, comme en Sicile où les pompiers en ont combattu 15 samedi.Dans les rues de Lisbonne, habitants et touristes tentent de se protéger comme ils peuvent. “Nous conseillons aux gens de rester au frais, mais malgré cela nous avons déjà des cas de coups de chaleur et de brûlures”, explique à l’AFP-TV la pharmacienne Sofia Monnteiro. “C’est difficile à supporter. On s’arrête régulièrement, on boit, c’est l’occasion de boire un verre”, raconte aussi Cédric Gérard, un touriste français, biologiste-pharmacien.burs/blb/pz

Dalai Lama suggests institution to continue at 90th birthday launch

Exiled Tibetan spiritual leader, the Dalai Lama, gave on Monday the strongest indication yet that the 600-year-old institution would continue after his death, at prayer celebrations for his 90th birthday.The Dalai Lama joined thousands of Buddhist followers on Monday in the prayer celebrations, a landmark event resonating far beyond the Indian Himalayan town where he …

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Snakes on a plane bound for India, again

Indian customs officers in Mumbai said they have stopped a plane passenger arriving from Thailand with a wriggling cargo of live snakes, the third such seizure this month.”Customs officers… foiled yet another wildlife smuggling attempt, 16 live snakes… seized from passenger returning from Thailand,” said customs officers in the airport in the Indian financial hub.The …

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Canicule: la vigilance orange maintenue jusqu’à mardi pour les 84 départements concernés

Météo France maintient la vigilance orange à 84 départements lundi et mardi, avec des températures qui pourront dépasser localement les 40 degrés, une vague de chaleur appelée à durer au moins jusqu’en milieu de semaine.Ecoles, entreprises et particuliers sont appelés à la plus grande vigilance face à un thermomètre qui affichera plus de 34 degrés sur toute la France, à l’exception des bords de Manche et près des frontières belges et allemandes, selon Météo France.Une telle extension géographique, “c’est du jamais vu”, a dit dimanche soir à l’AFP la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Un précédent record du nombre de départements placés en vigilance orange canicule datait du 23 juillet 2019 avec 81 départements (80 pour la canicule, 1 pour les orages), a-t-elle précisé.Dès dimanche, la chaleur s’est montrée suffocante sur une large partie de l’Hexagone, avec des températures maximales situées entre 35°C et 38°C dans le sud du pays et atteignant jusqu’à 40°C sur le Midi méditerranéen, selon l’organisme météorologique national. Cet épisode caniculaire “intense” touchera donc jusqu’à mardi 84 départements en vigilance orange, contre 73 dimanche, avant le “paroxysme” de l’épisode attendu en milieu de semaine, avec des pointes à 41 degrés et “des minimales très élevées, comprises entre 20 et 24°C voire un peu plus très localement”, précise Météo France.- 200 écoles fermées -Une réunion interministérielle de crise s’est tenue dimanche soir à Beauvau, afin de “repasser toutes les consignes” notamment en matière de “santé”, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.A son issue, les entreprises ont été appelées à “protéger les salariés” et à adapter leurs horaires par la ministre du Travail Catherine Vautrin.La ministre de l’Education Elisabeth Borne a elle rappelé les mesures à prendre dans les écoles lors de fortes chaleurs, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45.000, feront l’objet d’une fermeture partielle ou totale lundi, mardi ou mercredi. “Nous allons nous assurer qu’il y a bien un accueil pour les familles qui en ont besoin”, a-t-elle précisé.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du 21e siècle, s’inscrit dans un contexte de réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Outre la santé des Français, elle impacte l’environnement: 25 départements étaient dimanche en vigilance pour la sécheresse et 10 au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages.Ce contexte est propice aux départs de feu: dans l’Aude, où la température a parfois dépassé 40°C, un incendie s’est déclaré dimanche dans le massif des Corbières en raison d’un barbecue mal éteint, a expliqué M. Retailleau.- “Un four” -Les Français tentent comme ils peuvent d’échapper à la fournaise. Dimanche, ils se sont massés près des points d’eau. Au nord de Bordeaux, Evan Bernard s’était installé avec son fils de 18 mois à l’ombre sous les pins, près d’un lac. “Chez nous, dans l’appart’, c’est tout simplement un enfer. On vit dans le noir, c’est un four”, a-t-il confié à l’AFP.A Lyon, quelque 250 personnes se sont prêtées à une “baignade dérivante” dans le Rhône, une première organisée par la mairie écologiste.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal, plusieurs régions sont en alerte rouge où jusqu’à 45°C pourraient être atteints. En Espagne, où il a fait jusqu’à 46°C samedi à El Granado (sud-ouest), les températures devraient encore dépasser 40°C dans une large partie du pays.Le ministère espagnol de l’Intérieur a par ailleurs rappelé que les températures élevées ont un impact sur les violences de genre, et a ordonné à la police de renforcer les mesures de protection des femmes vulnérables jusqu’à la fin de l’été.En Italie, à Venise, les visites guidées sont désormais gratuites pour les plus de 75 ans dans les musées climatisés. A Rome, la gratuité des piscines a été mise en place pour les plus de 70 ans, tandis que des déshumidificateurs sont distribués aux nécessiteux à Ancône. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.En France, le numéro vert canicule a été réactivé. Mairies et préfectures multiplient en outre les recommandations à destination des publics les plus vulnérables.