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Légitime défense ou destruction d’espèce protégée? Un chasseur jugé pour avoir tué une ourse dans les Pyrénées

Le procès d’un chasseur de 81 ans s’est ouvert mardi devant le tribunal correctionnel de Foix où il est accusé d’avoir abattu une ourse qui venait de l’attaquer, lors d’une battue au sanglier dans les Pyrénées.”Ce n’est pas le procès des anti-ours ou des pro-ours, ni des pro-chasse ou des anti-chasse”, a déclaré en préambule la présidente du tribunal.Le principal prévenu est jugé pour “destruction d’espèce protégée”, l’ours étant une espèce en voie d’extinction dans le massif pyrénéen, malgré un programme de restauration de la population.Quinze autres chasseurs ayant également participé à la battue sont poursuivis pour diverses infractions, notamment chasse dans une zone interdite, la réserve naturelle du Mont-Valier, sur les hauteurs du village de Seix.”La limite est mal marquée (…) on ne sait jamais vraiment où on est”, s’est défendu à la barre Jean-Claude Estaque, l’un des deux responsables de la battue interrogés par la présidente. “Votre obligation de chasseur est de savoir où vous chassez”, rétorque le procureur. L’enquête a mis en évidence que le plantigrade a été tué à 400 mètres à l’extérieur de la zone de chasse autorisée.La consigne – rappelée ce jour-là “comme à chaque fois” – est d’arrêter la chasse en cas de présence de l’ours, ajoute Jean-Marc Doumenc, l’autre chef de battue. Mais les chasseurs n’avaient pas connaissance de la présence de l’ours “à cet endroit-là”. Ce 20 novembre 2021, en début d’après-midi, près du Rocher de l’aigle, dans une zone difficile d’accès à 1.300 mètres d’altitude, deux oursons sortent d’un bois, devant le chasseur stupéfait. Puis leur mère apparaît et le charge, blessant le chasseur aux jambes et le traînant sur plusieurs mètres. Une participante à la chasse, sapeur-pompier de métier, lui a donné les premiers soins et contenu une hémorragie, le temps qu’il soit évacué par hélicoptère, puis hospitalisé.Il “était en état de légitime défense, il a tiré. Il aurait dû la laisser faire? Non, il a sauvé sa peau”, a déclaré avant le procès Jean-Luc Fernandez, président de la fédération de chasse de l’Ariège.Dans le camp de la partie civile, la notion de légitime défense passe mal. “Dans quelle mesure peut-on faire valoir l’état de nécessité, alors qu’on a commis une série d’infractions qui ont conduit à la mort de l’ourse Caramelles”, s’est aussi demandé Alain Reynes, de l’association Pays de l’ours, pionnière dans la défense du plantigrade dans les Pyrénées.- L’ours divise -Une vingtaine d’associations se sont portées partie civile, dont Pays de l’ours, Ferus, France nature environnement, l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), One Voice.L’accident de chasse est survenu en Ariège, un département rural et montagneux, où vivent la majorité des 86 ours des Pyrénées, selon une estimation de 2023.Un département où leur présence est très contestée par les éleveurs, qui se plaignent des prédations de l’ours. Des centaines de brebis sont tuées chaque été.La France a engagé dans les années 1990 un programme visant à rétablir la population d’ours bruns des Pyrénées, en réintroduisant des mâles et des femelles adultes venant de Slovénie. “Par ce procès c’est la présence de l’homme dans nos territoires de montagne qui est en question”, ironise le président de la chambre d’agriculture d’Ariège, Philippe Lacube. – Eleveurs solidaires -“Nous tenons à exprimer la solidarité de la profession agricole aux chasseurs et tout particulièrement au chasseur qui a déjà été marqué dans sa chair par la sauvagerie de l’ours qui l’a attaqué, et qui doit subir aujourd’hui la pression psychologique de ce procès”, a ajouté cette figure emblématique du mouvement anti-ours.Le fait que la chasse était fréquente dans cette zone “n’enlève rien à la caractérisation du délit”. “Nombre des pièces du dossier démontrent une connaissance des limites de la réserve, avec des marquages sur les arbres”, a souligné, avant le procès, Julie Rover, avocate de 12 associations.”Les parties civiles veulent faire passer un message. Elles ne sont pas opposées à la chasse, mais pour qu’elle ne nuise pas à l’environnement, il faut faire respecter ses règles”, a-t-elle dit. “Les ours sont menacés d’extinction, la disparition d’une femelle reproductrice, c’est grave et préjudiciable” pour la survie de l’espèce. Le procès doit durer jusqu’à mercredi, la décision devrait être mise en délibéré.

Légitime défense ou destruction d’espèce protégée? Un chasseur jugé pour avoir tué une ourse dans les Pyrénées

Le procès d’un chasseur de 81 ans s’est ouvert mardi devant le tribunal correctionnel de Foix où il est accusé d’avoir abattu une ourse qui venait de l’attaquer, lors d’une battue au sanglier dans les Pyrénées.”Ce n’est pas le procès des anti-ours ou des pro-ours, ni des pro-chasse ou des anti-chasse”, a déclaré en préambule la présidente du tribunal.Le principal prévenu est jugé pour “destruction d’espèce protégée”, l’ours étant une espèce en voie d’extinction dans le massif pyrénéen, malgré un programme de restauration de la population.Quinze autres chasseurs ayant également participé à la battue sont poursuivis pour diverses infractions, notamment chasse dans une zone interdite, la réserve naturelle du Mont-Valier, sur les hauteurs du village de Seix.”La limite est mal marquée (…) on ne sait jamais vraiment où on est”, s’est défendu à la barre Jean-Claude Estaque, l’un des deux responsables de la battue interrogés par la présidente. “Votre obligation de chasseur est de savoir où vous chassez”, rétorque le procureur. L’enquête a mis en évidence que le plantigrade a été tué à 400 mètres à l’extérieur de la zone de chasse autorisée.La consigne – rappelée ce jour-là “comme à chaque fois” – est d’arrêter la chasse en cas de présence de l’ours, ajoute Jean-Marc Doumenc, l’autre chef de battue. Mais les chasseurs n’avaient pas connaissance de la présence de l’ours “à cet endroit-là”. Ce 20 novembre 2021, en début d’après-midi, près du Rocher de l’aigle, dans une zone difficile d’accès à 1.300 mètres d’altitude, deux oursons sortent d’un bois, devant le chasseur stupéfait. Puis leur mère apparaît et le charge, blessant le chasseur aux jambes et le traînant sur plusieurs mètres. Une participante à la chasse, sapeur-pompier de métier, lui a donné les premiers soins et contenu une hémorragie, le temps qu’il soit évacué par hélicoptère, puis hospitalisé.Il “était en état de légitime défense, il a tiré. Il aurait dû la laisser faire? Non, il a sauvé sa peau”, a déclaré avant le procès Jean-Luc Fernandez, président de la fédération de chasse de l’Ariège.Dans le camp de la partie civile, la notion de légitime défense passe mal. “Dans quelle mesure peut-on faire valoir l’état de nécessité, alors qu’on a commis une série d’infractions qui ont conduit à la mort de l’ourse Caramelles”, s’est aussi demandé Alain Reynes, de l’association Pays de l’ours, pionnière dans la défense du plantigrade dans les Pyrénées.- L’ours divise -Une vingtaine d’associations se sont portées partie civile, dont Pays de l’ours, Ferus, France nature environnement, l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), One Voice.L’accident de chasse est survenu en Ariège, un département rural et montagneux, où vivent la majorité des 86 ours des Pyrénées, selon une estimation de 2023.Un département où leur présence est très contestée par les éleveurs, qui se plaignent des prédations de l’ours. Des centaines de brebis sont tuées chaque été.La France a engagé dans les années 1990 un programme visant à rétablir la population d’ours bruns des Pyrénées, en réintroduisant des mâles et des femelles adultes venant de Slovénie. “Par ce procès c’est la présence de l’homme dans nos territoires de montagne qui est en question”, ironise le président de la chambre d’agriculture d’Ariège, Philippe Lacube. – Eleveurs solidaires -“Nous tenons à exprimer la solidarité de la profession agricole aux chasseurs et tout particulièrement au chasseur qui a déjà été marqué dans sa chair par la sauvagerie de l’ours qui l’a attaqué, et qui doit subir aujourd’hui la pression psychologique de ce procès”, a ajouté cette figure emblématique du mouvement anti-ours.Le fait que la chasse était fréquente dans cette zone “n’enlève rien à la caractérisation du délit”. “Nombre des pièces du dossier démontrent une connaissance des limites de la réserve, avec des marquages sur les arbres”, a souligné, avant le procès, Julie Rover, avocate de 12 associations.”Les parties civiles veulent faire passer un message. Elles ne sont pas opposées à la chasse, mais pour qu’elle ne nuise pas à l’environnement, il faut faire respecter ses règles”, a-t-elle dit. “Les ours sont menacés d’extinction, la disparition d’une femelle reproductrice, c’est grave et préjudiciable” pour la survie de l’espèce. Le procès doit durer jusqu’à mercredi, la décision devrait être mise en délibéré.

Caricature d’Hanouna: Faure appelle LFI à “présenter des excuses”

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a appelé mardi les dirigeants de LFI à présenter “des excuses” après l’épisode “inacceptable” de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une caricature de l’animateur Cyril Hanouna avec “tous les codes antisémites des années 30″.”C’est inacceptable. Et ce qui est encore plus intolérable, c’est qu’ils ont retiré cette affiche et ils n’ont pas accepté de donner des excuses”, a déclaré M. Faure sur BFMTV/RMC.”Il y a un moment où effectivement ces gens doivent se reprendre, accepter de présenter des excuses et expliquer que la France insoumise ne peut pas adhérer de près ou de loin à ce qui a fait le malheur de notre pays”, a-t-il ajouté.La France insoumise répond depuis plusieurs jours à de nombreuses interpellations après la publication d’un visuel – retiré depuis – destiné à battre le rappel pour participer aux manifestations du 22 mars contre le racisme. On y voyait l’animateur Cyril Hanouna, d’origine juive tunisienne et proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, en noir et blanc, sourcils froncés et grimace agressive. Une image vue par de nombreux responsables politiques comme reprenant l’iconographie des caricatures antisémites des années 1930 et de l’Allemagne nazie.Divers responsables LFI ont admis une “erreur” ou une “maladresse”, reconnaissant ces derniers jours que l’image avait été générée par l’intelligence artificielle. Mais pas Jean-Luc Mélenchon qui a balayé l’accusation d’un tonitruant “taisez-vous” à un journaliste qui l’interrogeait dimanche.Interrogée mardi sur d’éventuelles excuses, la cheffe des députés LFI Mathilde Panot s’est agacée “d’une polémique qui dure maintenant depuis sept jours”, affirmant lors d’un point presse à l’Assemblée que “ce visuel n’est plus relayé que par l’extrême droite et par des médias qui visent uniquement à nous salir”.”Je veux dire maintenant que c’est assez”, a-t-elle ajouté, estimant que les Insoumis sont “plus que jamais ceux qui défendent l’unité du peuple français face à cette division d’extrême droite”.

Paris: évacuation sous tension des jeunes migrants occupant la Gaîté lyrique

Gaz lacrymogène, coups de matraque et cris de protestation: les forces de l’ordre ont procédé mardi matin à l’évacuation sous tension de la Gaîté lyrique, lieu culturel au cÅ“ur de Paris qui était occupé depuis plus de trois mois par des centaines de jeunes migrants.Vers 6H00, les CRS et les gendarmes mobiles ont forcé les cordons formés devant le théâtre par plusieurs dizaines de militants dans un climat houleux, selon des journalistes de l’AFP sur place.Les forces de l’ordre sont ensuite entrées à l’intérieur de l’édifice situé dans le 3e arrondissement, a constaté une reporter, qui a également vu de jeunes migrants sortir du bâtiment avec leurs affaires personnelles.Puis vers 8H30, une source policière a indiqué que l’évacuation de la Gaîté lyrique, qui appartient à la Ville de Paris, était terminée, ajoutant que la salle de spectacle “pourra être restituée à ses gestionnaires”.Peu avant 9H00 cependant, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants encore présents aux abords du bâtiment, selon un journaliste de l’AFP.”Il y a eu une panique et un mouvement de foule, de jeunes migrants et des militants sont tombés par terre, se sont fait marcher dessus”, a témoigné David, un militant qui n’a pas donné son nom, parlant de “plusieurs blessés”.La députée de gauche radicale Danielle Simonnet, présente lors de l’évacuation, avait dénoncé auprès de l’AFP une “intervention extrêmement violente” tôt mardi matin.Le préfet de police avait pris lundi un arrêté ordonnant l’évacuation rapide de ce lieu occupé depuis le 10 décembre par de jeunes migrants venus notamment d’Afrique subsaharienne – jusqu’à 450 environ – demandant à être hébergés et affirmant être des mineurs devant être reconnus comme tels.Le préfet Laurent Nuñez a invoqué un “trouble à l’ordre public” pour justifier l’évacuation. Il a promis que des solutions d’hébergement seraient proposées aux jeunes migrants et que leur situation administrative serait examinée.Des agents de la préfecture d’ÃŽle-de-France chargés de l’hébergement d’urgence, vêtus d’une chasuble rouge, sont venus mardi matin à la rencontre des jeunes exilés, a constaté un journaliste de l’AFP.Mais, la plupart des jeunes migrants refusent les places d’hébergement qui leur sont proposées, “incités en ce sens par les élus et collectifs militants présents” selon une source policière.”Il y a des places d’hébergement qui ont été proposées ce matin, certaines à Paris et d’autres ailleurs, sur lesquelles il y a un refus”, a confirmé la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo sur France Inter.- “On est venus pour s’intégrer” -“Je dois aller à l’école ce matin, à 10H00. Je sais pas quoi dire à mon prof, il faut que je lui laisse un message pour dire que je serai pas là aujourd’hui”, a témoigné auprès de l’AFP un jeune migrant, Adama, se présentant comme un Ivoirien âgé de 15 ans.”Nous on tue pas, on vole pas. On est venus pour s’intégrer”, a-t-il fait valoir.Le 10 décembre, un premier groupe d’environ 200 jeunes migrants rassemblés dans le “Collectif des jeunes du parc de Belleville” s’était installé à la Gaîté lyrique.L’établissement avait annulé sa programmation culturelle depuis le 17 décembre, se disant compréhensive et dénonçant “à la fois l’occupation et l’inaction des autorités”.Depuis le début de l’occupation, la mairie et l’Etat se sont renvoyé la balle. Saisi par la Ville de Paris, le juge des référés du tribunal administratif avait ordonné le 13 février l’évacuation dans un délai d’un mois.Mais la mairie a indiqué qu’elle ne ferait pas appel à la force publique, affirmant avoir lancé cette procédure pour forcer l’État, compétent en matière d’hébergement d’urgence, à “prendre ses responsabilités”.Une banderole noire ornait toujours mardi la façade du bâtiment, au-dessus de l’entrée: “Gaîté lyrique occupée. 400 vies en danger, 80 emplois menacés”. Les salariés l’ont accrochée avant de partir le 26 février, exerçant leur droit de retrait alors que, depuis mi-décembre, le lieu culturel était fermé au public.Cette occupation était devenue emblématique des tensions sur la question migratoire entre militants de gauche radicale, soutenant les exilés, et une extrême droite hostile à leur accueil en France.Le 28 février, le milliardaire et puissant allié de Donald Trump, Elon Musk, avait relayé sur X un article du journal britannique Daily Mail sur la situation du théâtre parisien, fustigeant une “empathie suicidaire” menaçant selon lui la “civilisation”.abe-abo-mca-juc/bfa/sla

Lycée musulman Averroès: le rapporteur public préconise d’annuler la résiliation du contrat avec l’Etat

Le rapporteur public, magistrat indépendant dont les avis doivent éclairer les juridictions administratives, a recommandé mardi l’annulation de la décision de la préfecture du Nord de résilier en 2023 le contrat entre l’Etat et le lycée musulman lillois Averroès.Cette préconisation va à l’encontre des deux décisions prises en référé dans ce dossier. Elle est également contraire à celle prise la semaine passée par le tribunal administratif de Lyon, également en référé, qui a refusé de restaurer le contrat d’un des deux seuls autres lycées musulmans conventionnés, Al Kindi.Le rapporteur public du tribunal administratif de Lille a relevé des “vices” dans la procédure, et jugé que les “manquements” soulevés par la préfecture n’étaient “pas de nature à justifier” la résiliation du contrat.Le 7 décembre 2023, le préfet du Nord a mis fin au contrat d’Averroès pour “manquements graves aux principes fondamentaux de la République”, le privant de subventions publiques depuis la rentrée 2024.Le rapporteur a estimé que l’administration avait commis une “erreur d’appréciation” et que les droits de la défense n’avaient pas été respectés en raison “du défaut d’accès à certains documents” cités dans le rapport de la préfecture.Le rapporteur public a contesté pendant plus d’une heure, point par point, la plupart des griefs de la préfecture à l’encontre de l’établissement, affirmant qu’ils n’étaient pas établis.Le préfet avait notamment dénoncé la mention, dans la bibliographie d’un cours d’éthique musulmane du lycée, d’un recueil de textes religieux contenant des commentaires prônant la peine de mort en cas d’apostasie ainsi que la ségrégation des sexes.Or “aucun élément ne permet de dire” que cet ouvrage “aurait été étudié”, selon le rapporteur public. La préfecture évoquait aussi la prépondérance d’ouvrages religieux sur l’islam au détriment des autres religions au Centre de documentation et d’information (CDI) de l’établissement.Le rapporteur public a toutefois relevé “10 livres traitant de religion autre que l’islam” et “d’autres livres traitant de la laïcité” dans le CDI.Tout en concédant que certains manquements soulevés étaient bien établis, le rapporteur public a estimé qu’ils n’étaient pas suffisamment graves pour justifier la rupture du contrat de ce lycée avec l’Etat.”C’est un soulagement pour Averroès”, a réagi mardi Me Guez Guez après les conclusions du rapporteur public.

Cantines scolaires: une proposition de loi va être déposée pour interdire couverts et assiettes en plastique

Une proposition de loi va être déposée pour interdire couverts et assiettes en plastique réutilisables dans les cantines scolaires, à la suite d’une “confusion” introduite par un décret d’application, a annoncé mardi la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur RMC.Promulguée en 2018, la loi Egalim avait fixé au 1er janvier 2025 l’interdiction “de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe ou de service en matière plastique” dans les cantines scolaires et universitaires, ainsi que dans les établissements d’accueil des enfants de moins de 6 ans. L’interdiction avait été étendue par la loi antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) aux services de pédiatrie, d’obstétrique et de maternité, également à partir de janvier 2025.Mais “le décret de mise en oeuvre de la loi est allé plus loin que la loi, il a englobé dans l’interdiction la vaisselle et les couverts. Et en fait, un décret ne peut aller plus loin que la loi, c’est une fragilité juridique et c’est du pain bénit pour le lobby du plastique qui attaque systématiquement nos textes”, a détaillé la ministre.”Nous avons essayé de corriger cela pour ne pas fragiliser le texte et bien interdire tout ce qu’on veut interdire: la loi dit +contenants de réchauffe et de service+”, a-t-elle poursuivi. Un projet de décret avait ainsi été préparé par son ministère, qui prévoyait de remplacer les mots “le service ou la consommation des plats, y compris la vaisselle et les couverts” par simplement “le service”.”La loi a donné une interdiction qui n’allait pas jusqu’au bout et qui était ambiguë. Le décret a tout interdit, mais le décret ne peut pas être plus ambitieux que la loi. On va interdire tout, mais pour interdire tout, il faut une loi et ça ne peut pas être un décret qui le décide dans son coin”, a annoncé Agnès Pannier-Runacher.”Dans ce moment de confusion”, elle a annoncé que les députées Ensemble pour la République Véronique Riotton et Graziella Melchior “se proposent de déposer une proposition de loi qui va corriger et permettre d’interdire les couverts, les assiettes, tout ce qui est en plastique dans les cantines de nos enfants”.Cette proposition de loi arrivera “le plus vite possible, et pendant ce temps-là je n’ai plus besoin de modifier le décret, on va adapter la loi au décret”, a précisé Mme Pannier-Runacher.

Cantines scolaires: une proposition de loi va être déposée pour interdire couverts et assiettes en plastique

Une proposition de loi va être déposée pour interdire couverts et assiettes en plastique réutilisables dans les cantines scolaires, à la suite d’une “confusion” introduite par un décret d’application, a annoncé mardi la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur RMC.Promulguée en 2018, la loi Egalim avait fixé au 1er janvier 2025 l’interdiction “de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe ou de service en matière plastique” dans les cantines scolaires et universitaires, ainsi que dans les établissements d’accueil des enfants de moins de 6 ans. L’interdiction avait été étendue par la loi antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) aux services de pédiatrie, d’obstétrique et de maternité, également à partir de janvier 2025.Mais “le décret de mise en oeuvre de la loi est allé plus loin que la loi, il a englobé dans l’interdiction la vaisselle et les couverts. Et en fait, un décret ne peut aller plus loin que la loi, c’est une fragilité juridique et c’est du pain bénit pour le lobby du plastique qui attaque systématiquement nos textes”, a détaillé la ministre.”Nous avons essayé de corriger cela pour ne pas fragiliser le texte et bien interdire tout ce qu’on veut interdire: la loi dit +contenants de réchauffe et de service+”, a-t-elle poursuivi. Un projet de décret avait ainsi été préparé par son ministère, qui prévoyait de remplacer les mots “le service ou la consommation des plats, y compris la vaisselle et les couverts” par simplement “le service”.”La loi a donné une interdiction qui n’allait pas jusqu’au bout et qui était ambiguë. Le décret a tout interdit, mais le décret ne peut pas être plus ambitieux que la loi. On va interdire tout, mais pour interdire tout, il faut une loi et ça ne peut pas être un décret qui le décide dans son coin”, a annoncé Agnès Pannier-Runacher.”Dans ce moment de confusion”, elle a annoncé que les députées Ensemble pour la République Véronique Riotton et Graziella Melchior “se proposent de déposer une proposition de loi qui va corriger et permettre d’interdire les couverts, les assiettes, tout ce qui est en plastique dans les cantines de nos enfants”.Cette proposition de loi arrivera “le plus vite possible, et pendant ce temps-là je n’ai plus besoin de modifier le décret, on va adapter la loi au décret”, a précisé Mme Pannier-Runacher.

Paris: évacuation houleuse de la Gaîté lyrique, occupée pendant trois mois par des migrants

Des coups de matraque et des cris de protestation: les forces de l’ordre ont procédé mardi matin à l’évacuation sous tension de la Gaîté lyrique, lieu culturel au coeur de Paris qui était occupé depuis plus de trois mois par des centaines de jeunes migrants.Peu avant 06h00 et dans les minutes qui ont suivi, des CRS et gendarmes mobiles ont forcé les cordons formés devant le théâtre par plusieurs dizaines de militants soutenant l’occupation, dans un climat houleux, selon des journalistes de l’AFP sur place.Les forces de l’ordre sont ensuite entrées à l’intérieur de l’édifice situé dans le 3e arrondissement, a constaté une journaliste, qui a également vu de jeunes migrants sortir du bâtiment avec leurs affaires personnelles pour se diriger vers une rue adjacente. De nombreux sacs et valises ont été laissés devant le théâtre. La députée de gauche radicale Danielle Simonnet, présente sur place, a dénoncé auprès de l’AFP une “intervention extrêmement violente”. Les forces de l’ordre “tapent” et “frappent” à coups de matraque, et ce alors que les “jeunes étaient en train de ranger leurs sacs” et que les manifestants étaient “très pacifiques”, a-t-elle déploré.”Nous sommes tous des enfants d’immigrés”, ont scandé lors de l’intervention jeunes migrants et manifestants venus en soutien, encerclés par des membres des forces de l’ordre casqués.Le préfet de police de Paris avait pris lundi un arrêté ordonnant l’évacuation rapide de ce lieu occupé depuis le 10 février par de jeunes migrants venus notamment d’Afrique subsaharienne – jusqu’à 450 environ – demandant à être hébergés et affirmant être des mineurs devant être reconnus comme tels.Le préfet Laurent Nuñez a invoqué un “trouble à l’ordre public” pour justifier l’évacuation. Il a promis que des solutions d’hébergement seraient proposées aux jeunes migrants et que leur situation administrative serait examinée.Des agents de la préfecture d’ÃŽle-de-France chargés de l’hébergement d’urgence, vêtus d’une chasuble rouge, étaient présents mardi matin sur place et discutaient avec de jeunes exilés, a constaté un journaliste de l’AFP.- “On ne tue pas, on ne vole pas” -“Je dois aller à l’école ce matin, à 10H00. Je sais pas quoi dire à mon prof, il faut que je lui laisse un message pour dire que je serai pas là aujourd’hui”, a témoigné auprès de l’AFP un jeune migrant, Adama, se présentant comme un Ivoirien âgé de 15 ans.”Nous on tue pas, on vole pas. On est venus pour s’intégrer”, a-t-il fait valoir.Le 10 décembre, un premier groupe d’environ 200 jeunes migrants rassemblés dans le “Collectif des jeunes du parc de Belleville” s’était installé à la Gaîté lyrique.La Gaîté Lyrique avait annulé sa programmation culturelle depuis le 17 décembre, se disant compréhensive et dénonçant “à la fois l’occupation et l’inaction des autorités”.Depuis le début de l’occupation, la mairie et l’Etat se sont renvoyé la balle. Saisi par la ville de Paris, propriétaire de la salle de spectacle, le juge des référés du tribunal administratif avait ordonné le 13 février l’évacuation dans un délai d’un mois.Mais la mairie a indiqué qu’elle ne ferait pas appel à la force publique, affirmant avoir lancé cette procédure pour forcer l’État, compétent en matière d’hébergement d’urgence, à “prendre ses responsabilités”.Une banderole noire ornait toujours mardi la façade du bâtiment, au-dessus de l’entrée: “Gaîté lyrique occupée. 400 vies en danger, 80 emplois menacés”. Les salariés de l’établissement l’ont accrochée avant de partir le 26 février, exerçant leur droit de retrait alors que, depuis mi-décembre, le lieu culturel était fermé au public.L’occupation de la Gaîté lyrique était devenue emblématique des tensions sur la question migratoire entre militants de gauche radicale, soutenant les exilés, et une extrême droite hostile à leur accueil en France.Le 28 février, le milliardaire et puissant allié de Donald Trump, Elon Musk, avait relayé sur X un article du journal britannique Daily Mail sur la situation du théâtre parisien, fustigeant une “empathie suicidaire” menaçant selon lui la “civilisation”.

Astronauts finally head home after unexpected nine-month ISS stay

A pair of astronauts stranded in space for more than nine months were finally headed home Tuesday after their capsule undocked from the International Space Station.The SpaceX craft carrying Butch Wilmore and Suni Williams detached from the orbital outpost at 0505 GMT, ending their prolonged mission that has captivated global attention.The NASA duo are joined …

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Il y a 150.000 ans à Abidjan, une immense forêt tropicale et déjà l’Homo sapiens

Le quartier d’Anyama est un coin d’Abidjan ordinaire où les enfants jouent tranquillement et les grillades fument au coin des rues. Difficile d’imaginer qu’ici l’Homo sapiens vécut il y a 150.000 ans, quand la capitale économique ivoirienne était une immense forêt tropicale.Une quinzaine d’archéologues et d’anthropologues de différentes nationalités viennent pourtant de le désigner comme le lieu de la plus vieille présence humaine dans une forêt tropicale, dans une étude publiée dans la revue Nature fin février.Avant cette découverte, les traces d’Homo sapiens – notre espèce apparue il y a 300.000 ans – admises par la science dans ce type d’environnement étaient bien plus récentes: elles remontaient à 70.000 ans maximum en Asie et en Océanie, rappellent les chercheurs.Ruth Fabiola Agoua, 25 ans, assiste sa mère commerçante à deux pas de l’ancien site de fouilles. “C’est intéressant”, dit-elle à l’AFP, “on ne peut pas vivre sans connaître son histoire”.Vigile d’un magasin, Basile Sawadogo, 51 ans, est lui plus indifférent. “On vit dans le présent”, dit-il en se rendant au travail dans ce quartier excentré et en construction, qui ne compte que de petits commerces essentiels, des maisons basses et une seule grande route traversante en dur.  A Abidjan, il ne reste que près de 3.500 hectares de forêt tropicale, au “Banco”, un parc national situé au coeur de la ville et continuellement grignoté par l’urbanisation.Dès 1982, un archéologue ivoirien renommé, François Guédé Yiodé, alerté par un géologue, avait commencé des fouilles à Anyama sur le terrain d’un particulier.Accompagné de chercheurs, dont certains feront partie des auteurs de l’étude publiée par Nature, il creuse et met au jour sous plusieurs mètres de terre de nombreux outils de pierre datant du pléistocène, une période du paléolithique. Il les fait analyser et les conserve chez lui.Dans une chambre étroite de sa modeste maison, M. Guédé Yiodé, aujourd’hui âgé de 77 ans et à la retraite, exhume péniblement des cartons entassés qui renferment ces vestiges.Taillés dans du silex, du quartz ou d’autres roches, “des pics servent à fendre des matériaux” quand d’autres outils, des “chopper”, présentent un bord tranchant pour couper la peau d’un animal afin de le dépecer, explique-t-il.”Les forêts africaines n’étaient pas une barrière écologique majeure pour l’Homo sapiens il y a 150.000 ans”, ont conclu les chercheurs dans l’étude publiée par Nature.En outre, les données “soulignent l’importance des nombreux biomes d’Afrique (région qui s’étend sous un même climat, ndlr)” et de leur diversité dans l’évolution de l’humanité, ont-ils indiqué.Pour François Guédé Yiodé, l’étude doit convaincre “les gens de ne plus émettre de doutes sur l’existence précoce de l’homme en terre africaine”.- “Science lente” -Sa publication pourrait aussi permettre de braquer les projecteurs sur les autres richesses archéologiques du pays.”Il y a plusieurs sites en Côte d’Ivoire où on pourrait faire des fouilles (…), des études sur le paléolithique”, affirme Eugénie Affoua Kouamé, chercheuse en anthropologie et archéologie à l’Institut d’histoire, d’art et d’archéologie africains (IHAAA).L’étude publiée par Nature peut également “pousser les étudiants à se spécialiser dans ces filières”, pense Akissi Diane Guebie, en licence 2 d’anthropologie.La recherche dans ces disciplines s’est intensifiée ces quinze dernières années, mais le manque de moyens, de matériel et de spécialistes reste un frein, remarque Mme Kouamé.En Côte d’Ivoire, “l’archéologie est une science lente à sortir ses conclusions parce qu’elle n’est pas financée”, confirme François Guédé Yiodé.Des années après leur découverte, des outils en pierre et sédiments d’Anyama, dont ceux trouvés par l’archéologue ivoirien, ont été analysés en Allemagne. Une partie de la recherche a été financée par des organismes européens.François Guédé Yiodé, considéré par ses pairs comme le seul spécialiste de la préhistoire de la Côte d’Ivoire, dit avoir payé de sa poche les premières années de fouilles à hauteur de 15 millions de francs CFA (22.000 euros).Il dénonce avec amertume un “manque de volonté” de l’Etat pour l’aider.Il lui reproche également de ne pas avoir protégé le site de fouilles avant qu’il ne soit brutalement détruit il y a quelques années, selon lui par une personne se présentant comme le propriétaire des lieux, pour en faire une carrière.L’archéologue à la retraite dit essayer en vain d’exposer sa collection dans un musée, pour le grand public et “la coopération entre chercheurs”.”Je ne suis pas à l’aise que tout ça soit à la maison”, confie-t-il.Â