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Feux de forêts: des rejets dans l’atmosphère particulièrement élevés depuis le début de l’été

Les rejets de fumées et de gaz à effet de serre liés aux feux de forêts depuis le début de l’été dans l’hémisphère nord sont parmi les plus élevés jamais enregistrés, avec même un record au Royaume-Uni, a annoncé jeudi le service européen Copernicus.Au Canada, où dès début juin, des dizaines de mégafeux ont ravagé des millions d’hectares et conduit à l’évacuation de dizaines de milliers de personnes, “l’intensité quotidienne totale et les émissions” ont été “constamment supérieures à la moyenne 2003-2024 depuis mai”.Depuis le début de l’année et jusqu’à fin juillet, le total cumulé des émissions estimées pour le Canada est de 180 mégatonnes de carbone, selon les données du CAMS Global Fire Assimilation System. Il avait été plus élevé seulement en 2023.Le Royaume-Uni a enregistré un record annuel d’émissions totales depuis le début de l’année, avec 0,35 mégatonne de carbone, à la suite des grands incendies qui ont ravagé le nord de l’Écosse à la fin du mois de juin.Plusieurs régions d’Amérique du Nord ont également été touchées ces dernières semaines. En juillet, les incendies de forêt en Arizona ont émis un total d’un peu moins de 1,5 mégatonne d’émissions de carbone, soit le niveau le plus élevé pour ce mois dans les archives du CAMS. Au Nouveau-Mexique, les émissions liées aux incendies ont été les troisièmes plus élevées jamais enregistrées pour juillet.Le bassin méditerranéen n’a pas été épargné non plus, à la suite de la vague de chaleur qui s’est abattue sur la région en juin-juillet. Les incendies ont été particulièrement intenses à Chypre, le pays atteignant son niveau annuel cumulé d’émissions liées aux incendies le plus élevé en l’espace de deux jours, principalement en raison des incendies des 22 et le 23 juillet.Les niveaux d’émissions carbone liés aux feux en juin et en juillet en Grèce et en Turquie figurent parmi les plus élevés des 23 années de mesures du CAMS, souligne Copernicus.En Serbie et en Albanie, ils ont été les deuxièmes plus élevés, derrière 2007, avec respectivement un peu plus de 0,05 mégatonne et 0,07 mégatonne. “Les incendies de forêt sont fréquents dans les régions boréales pendant les mois d’été, mais ces dernières années ont été inhabituelles en raison de leur gravité et de leur durée”, souligne Mark Parrington, directeur scientifique du CAMS, cité dans le communiqué.

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Feux de forêt: à la mi-saison estivale, déjà 15.000 hectares brûlés en France

A la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile a comptabilisé déjà plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu depuis le début de l’année, principalement sur le littoral méditerranéen, a indiqué jeudi François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur.Ces chiffres en font à ce jour la cinquième année la pire en matière d’incendies sur les cinquante dernières années. Mais aucune victime n’est à déplorer pour l’instant, ni parmi les civils, ni parmi les sapeurs pompiers mobilisés, a-t-il souligné, en visite au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises.Ce bilan est principalement lié à des niveaux de risque très élevés en 2025. “Globalement, les choses sont maîtrisées”, fruit “d’une mobilisation extrêmement importante de nos sapeurs pompiers, de tous nos intervenants de la Sécurité civile”, a souligné le ministre. Au sol, 51 colonnes de renfort sont mobilisables, ainsi que 39 avions et hélicoptères, dont neuf Canadairs et six avions Dash, a précisé François Pardon, chef d’état-major de la Sécurité civile.  “On a une disponibilité des moyens aériens qui n’a jamais été aussi élevée depuis des années”, a déclaré Julien Marion, directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises. “Les risques les plus forts seront ce week-end pour la zone sud, avec des rafales entre 70 et 90 km/h”, selon M. Pardon, ajoutant que la zone sud-ouest serait également sous haute surveillance mardi et mercredi, du fait d’un “assèchement généralisé” de la végétation.Les autorités ont également rappelé que neuf feux sur 10 étaient d’origine humaine, le plus souvent du fait de négligences. “Que les gens soient responsables”, a exhorté François-Noël Buffet, rappelant que “les réponses pénales sont fermes”, avec déjà trois placements en détention cet été, dont une condamnation à une peine de prison ferme, pour des départs de feux.  Depuis plusieurs jours, les incendies se multiplient dans le Sud-Est, après plusieurs semaines de fortes chaleurs, mobilisant des milliers de pompiers.”Cette capacité à agir aujourd’hui ne doit pas nous faire oublier qu’il faut préparer la suite”, a déclaré le ministre, annonçant “des propositions dès le mois de septembre” dans la continuité du Beauvau de la Sécurité civile. 

Feux de forêt: à la mi-saison estivale, déjà 15.000 hectares brûlés en France

A la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile a comptabilisé déjà plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu depuis le début de l’année, principalement sur le littoral méditerranéen, a indiqué jeudi François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur.Ces chiffres en font à ce jour la cinquième année la pire en matière d’incendies sur les cinquante dernières années. Mais aucune victime n’est à déplorer pour l’instant, ni parmi les civils, ni parmi les sapeurs pompiers mobilisés, a-t-il souligné, en visite au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises.Ce bilan est principalement lié à des niveaux de risque très élevés en 2025. “Globalement, les choses sont maîtrisées”, fruit “d’une mobilisation extrêmement importante de nos sapeurs pompiers, de tous nos intervenants de la Sécurité civile”, a souligné le ministre. Au sol, 51 colonnes de renfort sont mobilisables, ainsi que 39 avions et hélicoptères, dont neuf Canadairs et six avions Dash, a précisé François Pardon, chef d’état-major de la Sécurité civile.  “On a une disponibilité des moyens aériens qui n’a jamais été aussi élevée depuis des années”, a déclaré Julien Marion, directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises. “Les risques les plus forts seront ce week-end pour la zone sud, avec des rafales entre 70 et 90 km/h”, selon M. Pardon, ajoutant que la zone sud-ouest serait également sous haute surveillance mardi et mercredi, du fait d’un “assèchement généralisé” de la végétation.Les autorités ont également rappelé que neuf feux sur 10 étaient d’origine humaine, le plus souvent du fait de négligences. “Que les gens soient responsables”, a exhorté François-Noël Buffet, rappelant que “les réponses pénales sont fermes”, avec déjà trois placements en détention cet été, dont une condamnation à une peine de prison ferme, pour des départs de feux.  Depuis plusieurs jours, les incendies se multiplient dans le Sud-Est, après plusieurs semaines de fortes chaleurs, mobilisant des milliers de pompiers.”Cette capacité à agir aujourd’hui ne doit pas nous faire oublier qu’il faut préparer la suite”, a déclaré le ministre, annonçant “des propositions dès le mois de septembre” dans la continuité du Beauvau de la Sécurité civile. 

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Un méga éclair de 829 km, nouveau record mondial validé par l’OMM

Un nouveau record du plus long éclair a été validé jeudi par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et établi à 829 kilomètres, dans la zone des Grandes Plaines aux Etats-Unis.Ce méga éclair a été observé le 22 octobre 2017, lors d’un épisode orageux de grande envergure. “S’étendant de l’est du Texas jusqu’aux alentours de Kansas City, il a couvert une distance équivalente à celle qui sépare les villes européennes de Paris et de Venise”, a souligné l’OMM dans un communiqué.Un comité de 11 experts basés aux États-Unis, au Brésil, en Allemagne, en Espagne, au Népal et en Israël a certifié le nouveau record.Le précédent record (768 km), également observé aux États-Unis, a eu lieu entre le Mississippi et le Texas le 29 avril 2020, et a été certifié en 2022. Ces records ont une marge d’erreur de plus ou moins 8 km.L’éclair distingué jeudi “n’avait pas été repéré lors de l’analyse initiale de l’orage en 2017, mais a été découvert lors d’une réévaluation de celui-ci”, a expliqué l’OMM.Cet épisode avait été “l’un des premiers orages au cours duquel le tout nouveau satellite géostationnaire d’exploitation pour l’étude de l’environnement (GOES-16) de l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA) a recueilli des données sur les +méga éclairs+, c’est-à-dire des décharges orageuses dont la longueur spatiotemporelle est extrême”, a ajouté l’OMM.Pour l’agence météorologique des Nations unies, de tels méga éclairs soulignent la puissance de la foudre et sa dangerosité.”La foudre peut parcourir de très longues distances loin de l’orage d’origine”, a déclaré Randall Cerveny, rapporteur de l’OMM pour les extrêmes météorologiques et climatiques, à l’AFP. “C’est pourquoi certaines personnes parlent d’un +éclair bleu+, un éclair qui semble surgir d’un ciel clair”.- Source d’émerveillement et danger majeur -Professeur de sciences géographiques à l’Arizona State University, M. Cerveny a créé les Archives mondiales des extrêmes météorologiques et climatiques de l’OMM en 2007.Elles consignent les records mondiaux de température, pression, précipitation, grêle, aridité, vent, foudre et mortalité liée aux phénomènes météorologiques.La cartographie de la foudre par satellite est opérationnelle depuis 2016 seulement, un délai trop court pour déterminer des schémas ou des tendances en termes d’intensité, de localisation ou de fréquence. “Donnez-nous encore une décennie environ de données et nous pourrons commencer à aborder cette question”, a déclaré M. Cerveny à l’AFP.Michael J. Peterson, du Centre de recherche sur les tempêtes violentes aux États-Unis, a déclaré qu’à mesure que les données s’étofferont, “nous serons en mesure d’observer même les types de foudre extrême les plus rares sur Terre, et d’étudier les impacts larges de la foudre sur la société”.L’OMM plaide pour que toute la planète soit couverte par des systèmes d’alarme précoce, qui couvrent tous les événements météorologiques dangereux.”La foudre est une source d’émerveillement mais aussi un danger majeur qui coûte de nombreuses vies à travers le monde chaque année”, a déclaré Celeste Saulo, cheffe de l’OMM.Selon les chiffres records liés à la foudre et validés par l’OMM, la plus longue durée d’un éclair est de 17,102 secondes (18 juin 2020, Uruguay-nord de l’Argentine), l’éclair direct le plus meurtrier a tué 21 personnes abritées dans une hutte (1975, au Zimbabwe) et l’impact indirect le plus dévastateur est le déversement de carburant en feu après un impact sur un dépôt, tuant 469 personnes (1994, Dronka en Egypte).

Toujours moins de bébés en France à mi-2025

Toujours moins de bébés en France: le nombre de naissances a encore reculé au premier semestre, dans la lignée du déclin historique de la natalité enregistré ces dernières années, une tendance que le gouvernement voudrait contrer.Entre janvier et juin, 317.340 bébés ont vu le jour en France, contre 326.401 au premier semestre 2024, a indiqué jeudi l’Institut national de la statistique (Insee). Soit une baisse de 2,2% du nombre quotidien de naissances moyen entre les deux périodes.  Les six mois écoulés “confirment la tendance qu’on observe depuis un moment”, commente auprès de l’AFP Didier Breton, professeur de démographie à l’Université de Strasbourg. “Il n’y a pas de raison qu’un retournement de situation se produise donc le nombre de naissances annuel s’annonce plus faible qu’en 2024”.L’année civile 2025 devrait donc marquer un nouveau plus bas depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, pour la quatrième année consécutive.Depuis 2011, le nombre de naissances a diminué chaque année, à l’exception de 2021, qui a connu un léger rebond après les confinements liés au Covid-19. En 2024, 660.800 nouveau-nés ont vu le jour, selon l’estimation révisée de l’Insee. Le déclin de la natalité agite la classe politique, qui s’inquiète notamment du financement futur du système de protection sociale, et a conduit le président Emmanuel Macron à appeler au “réarmement démographique” du pays.- Baisse du désir d’enfant -Le gouvernement dit vouloir soutenir la natalité en créant prochainement un nouveau “congé de naissance” qui pourrait être pris par les deux parents, avec un soutien financier plus important que l’actuel congé parental.Pour Didier Breton, également chercheur associé à l’Institut national des études démographiques (Ined), cette mesure peut “permettre à des projets d’enfants déjà présents de se réaliser”. Elle contribuerait à “éviter que la fécondité tombe à un niveau très bas”, autour de 1,2 enfant par femme.Dans un avis récent, le Comité national d’éthique a souligné qu’il était “impératif” pour la société d’accompagner les couples qui rencontraient des difficultés pour concrétiser leur projet d’enfant, qu’elles soient d’ordre socio-économiques ou biologiques (problèmes d’infertilité). Il a également rappelé qu’il fallait respecter la décision personnelle de chacun d’avoir ou non des enfants, un sujet qui ne devrait pas faire l’objet de “pressions sociales ou politiques”. Difficultés à accéder à un emploi, éco-anxiété ou encore changement d’aspirations: la baisse de la natalité est liée à divers facteurs. Début juillet, une étude de l’Ined avait révélé que le désir d’enfant a nettement reculé en 20 ans, ce qui présage d’une poursuite de la baisse de la fécondité. “On arrive dans une nouvelle ère, où la fécondité pourrait se stabiliser ou bien encore diminuer, mais il est improbable qu’elle remonte à court terme”, soit dans les cinq à dix prochaines années, estime auprès de l’AFP Laurent Toulemon, co-auteur de l’étude. – Solde naturel négatif -En 2025, l’indicateur conjoncturel de fécondité devrait être inférieur à 1,6 enfant par femme, anticipent les démographes interrogés par l’AFP, alors que le renouvellement des générations n’est assuré qu’à partir de 2,1 enfants par femme, en l’absence de migrations. En 2023, cet indicateur était de 1,66 enfant par femme en France. Il reste l’un des plus élevés de l’Union européenne, derrière la Bulgarie qui occupe désormais la première place. Parallèlement à cette baisse des naissances, le nombre de décès lui augmente, en lien à l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité.Conséquence de la combinaison des deux phénomènes, la France vient de connaître pour la première fois depuis la fin de la Seconde guerre mondiale un solde naturel de population – soit la différence entre le nombre de naissances et de décès – négatif sur 12 mois glissants.De juin 2024 à mai 2025, il y ainsi eu 822 décès de plus que de naissances, selon l’analyse par l’AFP des données actualisées au 31 juillet.Sur une année civile, qui est l’indicateur traditionnellement retenu, “ce solde deviendra négatif, possiblement dès cette année et il sera de plus en plus négatif dans les années à venir”, prévoit Laurent Toulemon.

Un procès 43 ans après l’attentat de la rue des Rosiers à Paris

Plus de quarante ans après l’attentat de la rue des Rosiers, qui avait fait six morts le 9 août 1982 à Paris, un procès devant les assises spéciales a été ordonné contre six personnes, dont Abou Zayed, principal suspect entre les mains de la justice.Le 9 août 1982, six personnes ont été tuées et 22 blessées dans l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier du Marais, perpétrée par un commando de trois à cinq hommes.L’attentat a été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d’Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).Dans son ordonnance de mise en accusation rendue jeudi et consultée par l’AFP, le juge d’instruction ordonne un procès contre deux suspects mis en examen, Abou Zayed et Hazza Taha, et quatre hommes faisant l’objet d’un mandat d’arrêt.Abou Zayed, dont le nom complet est Walid Abdulrahman Abou Zayed, est renvoyé pour assassinats et complicité d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste.Ce Norvégien d’origine palestinienne âgé de 66 ans est considéré comme l’un des tireurs. En détention en France depuis son extradition fin 2020 depuis la Norvège, il conteste les faits.”Cette décision est une escroquerie. D’abord pour les victimes à qui on fait honteusement croire que la justice a trouvé l’un des responsables de leur douleur. Ensuite pour le droit car cette enquête n’est absolument pas terminée et ce renvoi a pour seul but de maintenir notre client en prison”, ont réagi auprès de l’AFP les avocats d’Abou Zayed, Romain Ruiz et Bruno Gendrin.- “Faisceau d’indices” -Abou Zayed avait reconnu en 2022, pour la première fois, devant le juge d’instruction appartenir au groupe Abou Nidal. Mais il a soutenu n’être “qu’un simple administratif” au sein du comité militaire, devenu comité des opérations spéciales en 1983, de ce groupe et n’avoir “jamais” séjourné “à l’étranger, à plus forte raison pour exécuter ou superviser une opération terroriste”, est-il rappelé dans l’ordonnance.Mais pour le juge d’instruction, Abou Zayed était “un opérationnel très actif”, un “exécutant puis superviseur” de ce comité ayant participé en Europe à des attentats et assassinats, comme l’attestent plusieurs témoignages. “Un faisceau d’indices multiples et concordants” démontre “sa participation à l’attentat” rue des Rosiers, selon le magistrat.Hazza Taha, mis en examen au printemps dernier et placé sous contrôle judiciaire, est renvoyé pour complicité d’assassinats et de tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste.Soupçonné d’avoir caché des armes, il conteste les faits. Les investigations ont duré “43 ans durant lesquels les pistes les plus fantaisistes ont pu être évoquées, (…) les services de renseignement ont soufflé le chaud et le froid sans jamais faire le choix de la transparence, seul moyen d’offrir une chance de parvenir à la manifestation de la vérité”, ont dénoncé auprès de l’AFP ses avocats, Juliette Triquet et Florian Godest Le Gall, redoutant “un nouveau naufrage judiciaire” et annonçant faire appel de l’ordonnance. Les déclarations de Hazza Taha n’ont pas permis de “contredire (les) accusations et (les) notes déclassifiées”, note le juge.- “Ascenseur émotionnel” -Les quatre autres suspects, localisés en Cisjordanie, en Jordanie et au Koweït, font l’objet d’un mandat d’arrêt.Le juge d’instruction a ordonné un procès pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste contre Hicham Harb, 70 ans, qui aurait supervisé l’attentat et serait l’un des tireurs, et Nizar Tawfiq Hamada, 64 ans, accusé d’avoir été l’un des membres du commando. La complicité a été retenue contre Amjad Atta, 72 ans environ, accusé d’avoir planifié l’attentat, et Nabil Othmane, 72 ans, mis en cause pour la préparation.L’instruction s’est notamment appuyée sur des témoignages, notes des renseignements, expertises et recoupements.”Sentiment ambigu pour mes clientes aujourd’hui, entre l’immense soulagement de savoir que la République n’abandonne pas ses victimes (…) et le regret de constater que c’est un procès incomplet qui s’annonce, avec plusieurs accusés réfugiés à l’étranger”, a commenté auprès de l’AFP Romain Boulet. David Père, avocat de parties civiles, rappelle l'”ascenseur émotionnel très difficile au long de la procédure avec notamment les demandes d’extradition refusées par la Jordanie”. “Mes clients (…) sont surtout animés par un profond besoin de vérité”, a observé de son côté Vincent Brengarth.

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Le gouvernement espagnol “ouvert” à une éventuelle prolongation des centrales nucléaires

Le gouvernement de gauche espagnol est “ouvert”, sous conditions, à une éventuelle révision du calendrier de sortie du nucléaire, réclamé par les deux principaux groupes électriques du pays, a-t-on appris jeudi auprès du ministère espagnol de la Transition écologique.Dans une lettre adressée aux PDG d’Iberdrola et Endesa, dont le quotidien El Pais a obtenu copie, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen s’est dite disposée à rouvrir le débat sur la date de fermeture prévue pour plusieurs centrales du pays, actée en 2019.”Le gouvernement est ouvert à l’examen d’une modification du calendrier, à condition que les exigences en matière de sécurité soient respectées et que cela ne représente pas un coût supplémentaire pour les consommateurs”, a confirmé à l’AFP une source du ministère, interrogée sur ce courrier.Iberdrola et Endesa avaient proposé mi-juin, dans un courrier adressé à la ministre, une révision du calendrier de fermeture des centrales nucléaire – notamment celle d’Almaraz, dans la région d’Estrémadure (ouest), qui doit être mise hors service en 2028.La sortie complète du nucléaire en Espagne est pour sa part programmée en 2035, conformément à une décision prise en 2019 dans le Plan national pour l’énergie et le climat (PNIEC) avec l’aval des entreprises concernées: Endesa, Iberdrola, Naturgy et EDP.Mais depuis des mois les partisans du nucléaire font pression pour revoir ce calendrier, évoquant un risque pour l’approvisionnement électrique du pays. Leurs critiques ont redoublé après la panne électrique géante qui a touché la péninsule ibérique le 28 avril.Dans un message sur le réseau social Bluesky, la ministre du Travail Yolanda Diaz, figure du parti de gauche radicale Sumar, qui gouverne en coalition avec les socialistes au sein du gouvernement de Pedro Sánchez, a toutefois réitéré son opposition à toute révision du calendrier de fermeture.”Prolonger la durée de vie des centrales nucléaires va à l’encontre du projet de transition écologique du gouvernement et du déploiement des renouvelables. Cela fait des années que l’Espagne a clôturé ce débat, et les délais de fermeture sont très clairs. Nous ne le permettrons pas”, a-t-elle prévenu.Au plus fort de l’engouement pour l’atome, dans les années 1980, l’Espagne disposait de huit centrales, qui fournissaient 38% de son électricité. Aujourd’hui, elle n’en a plus que cinq, comptant sept réacteurs et représentant 20% de son mix électrique

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Pluies à Pékin: 44 morts, les autorités admettent des “failles”

Les autorités de Pékin ont admis jeudi qu’elles étaient insuffisamment préparées à affronter les pluies diluviennes ayant frappé la ville, et qui ont fait 44 morts et neuf disparus selon un dernier bilan.Une partie du nord de la Chine, tout particulièrement la capitale, a été touchée ces derniers jours par des inondations meurtrières qui ont contraint des dizaines de milliers d’habitants à fuir leur domicile.Selon le dernier bilan établi jeudi, “44 personnes sont mortes et neuf portées disparues”, a indiqué lors d’une conférence de presse Xia Linmao, un haut responsable de la municipalité.”Entre le 23 et le 29 juillet, Pékin a subi des précipitations extrêmes”, a-t-il ajouté, précisant qu’elles avaient causé “d’importantes pertes humaines”. Trente-et-un décès ont notamment été enregistrés dans un établissement pour personnes âgées dans la municipalité de Taishitun, dans le nord de Pékin, a précisé M. Xia.- “Douloureuse leçon” -Un précédent bilan faisait état de 30 morts dans la capitale chinoise, les zones touchées étant principalement situées en zone semi-rurale, à environ une centaine de kilomètres du centre-ville.”Au nom du comité municipal du Parti (communiste) et du gouvernement de la ville, je tiens à exprimer ma profonde tristesse pour ceux qui ont malheureusement perdu la vie, ainsi que mes sincères condoléances à leurs proches”, a déclaré Xia Linmao.Il a promis que des “leçons profondes” seront tirées de cette catastrophe. “Notre capacité à prévoir et à alerter en cas de conditions météorologiques extrêmes est insuffisante, et les plans de prévention et d’atténuation des catastrophes n’ont pas été pleinement développés”, a-t-il déclaré.Un constat partagé par un autre dirigeant pékinois présent lors de cette conférence de presse.”Nos plans d’urgence comportaient des failles. Notre compréhension des phénomènes météorologiques extrêmes est insuffisante”, a déclaré Yu Weiguo, responsable du Parti communiste chinois dans le district durement touché de Miyun.”Cette douloureuse leçon nous a réveillés : placer le peuple au premier plan, la vie humaine avant tout, n’est pas qu’un simple slogan”, a-t-il poursuivi. “Il faut concrètement traduire cela en mesures effectives”, a-t-il conclu.- “Jamais vu” -Des dizaines de routes ont été fermées et plusieurs villages ont été privés d’électricité après de fortes précipitations qui ont touché Pékin et ses provinces voisines.Des habitants des zones les plus touchées ont décrit à l’AFP avoir été surpris par la montée des eaux, qui a rapidement submergé leurs habitations.”Je n’ai jamais vu cela auparavant en 40 ans de vie. Et ceux qui ont 80 ou 90 ans non plus”, a déclaré Hu Yuefang, une villageoise du district de Huairou, dans le nord de Pékin.Les catastrophes naturelles sont courantes en Chine, surtout durant l’été, quand certaines régions sont submergées par des pluies diluviennes pendant que d’autres sont en proie à la sécheresse.La Chine est le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre qui, selon les scientifiques, accélèrent le changement climatique et rendent plus fréquents et intenses les événements météorologiques extrêmes.Le géant asiatique se présente aussi comme un leader mondial des énergies renouvelables et vise la neutralité carbone d’ici 2060.mjw-oho-ehl-ll/aas/jpa

Couvre-feux pour mineurs: une efficacité difficile à mesurer

Cet été, plusieurs communes ont instauré des couvre-feux pour mineurs après des violences urbaines. Mais sur le terrain, les maires peinent à en mesurer les effets, faute de sanctions rapides ou d’effectifs de police suffisants.A Triel-sur-Seine (Yvelines), comme dans d’autres villes de tous bords politiques, un couvre-feu a été instauré de 23h00 à 05h00 pour les moins de 18 ans, après une série de dégradations de mobilier urbain et de vols.  En patrouille dans la nuit de lundi à mardi, la police municipale surveille les points sensibles de la ville. Sur une des places souvent fréquentées, les agents interpellent un groupe de mineurs encore dehors 45 minutes après le début du couvre-feu, constate l’AFP.Certains adolescents disent ne pas être au courant. “On a fait beaucoup plus de prévention que de répression à ce niveau-là”, confie Anthony Rouet, chef de la police municipale de Triel-sur-Seine, qui assure que l’arrêté “permet de faire de la prévention avant que la dégradation ne soit faite”.Mais il reconnaît aussi les limites du dispositif pour certains mineurs verbalisés. “Ils n’ont pris aucune sanction et sont revenus, et ont recommencé les dégradations, les vols”, assure-t-il.Trois semaines après la mise en place du couvre-feu, “c’est devenu super calme”, affirme de son côté le maire sans étiquette Cédric Aoun.”Les parents font beaucoup plus attention (…), ils n’ont pas envie de faire partie des parents démissionnaires”, assure l’édile qui dit également avoir fait “cinq signalements à la protection de l’enfance” cette année pour des mineurs ayant récidivé.”Ici, la plupart des enfants qui traînent jusqu’à 02H00 du matin, leurs parents disent qu’il n’y a pas de souci. Et quand ils font des bêtises, ils disent que ce n’est pas leur fils”, constate un habitant engagé dans la vie de la commune préférant garder l’anonymat. D’autres habitants, comme Mickaël Chapparelli, 35 ans, père de famille, soutiennent néanmoins la mesure: “À 17 ans, on n’est pas dehors” la nuit, tranche-t-il. – “Efficacité psychologique” -À Nîmes (Gard), un arrêté interdit depuis le 21 juillet aux moins de 16 ans de circuler seuls la nuit dans six quartiers sensibles, après des violences urbaines liées au trafic de stupéfiants. Béziers (Hérault), Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ou encore Villecresnes (Val-de-Marne) ont pris des arrêtés similaires. Mais dans nombre de ces communes, difficile d’évaluer l’efficacité du dispositif. À Villecresnes, la police municipale n’intervient pas la nuit en semaine. L’éclairage public est coupé dans certains secteurs pour limiter les regroupements. “Ce sont souvent les appels au 17 qui déclenchent des contrôles”, note le maire Patrick Farcy (SE), déplorant “un manque d’effectifs” de la police nationale.D’après lui, une quarantaine de verbalisations liées au couvre-feu ont été recensées depuis le début de l’été, mais il regrette “les lenteurs” du traitement judiciaire: “Entre la constatation et l’amende, il se passe trop de temps”. “Ce sera complètement efficace quand les parents auront reçu les verbalisations”, abonde une habitante qui préfère rester anonyme en raison de son engagement local.Ce n’est pas encore le cas d’après le maire qui anticipe lui aussi des améliorations. Le maire divers centre des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), Michel Amiel, avait instauré pendant quatre mois en 2024, de fin avril à fin août, un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans, de 23H00 à 06H00 du matin. Il n’a pas remis en place de couvre-feu cette année.”L’efficacité (de cette mesure), c’est difficile à quantifier. C’est une efficacité surtout psychologique”, relève l’édile de cette ville de 22.000 habitants limitrophe de Marseille, qui toutefois “ne regrette pas” d’avoir pris cette décision l’an dernier.À Carpentras (Vaucluse), le maire Serge Andrieu (DVG) estime que l’arrêté permet surtout “à la police (municipale) de demander les papiers et d’intervenir”, ce qu’elle ne pourrait pas faire sans infraction constatée.Sur le fond, la mesure reste très contestée. La section des Yvelines de la Ligue des droits de l’homme a notamment attaqué l’arrêté de Triel-sur-Seine en justice.”Ce n’est pas la réponse efficace”, dit à l’AFP Nathalie Tehio, présidente de la LDH, qui appelle à développer le “volet éducatif” plutôt que “répressif”.elt-jra-vxm-bdq/asl/ab