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Renault détache ses résultats de Nissan et enregistre une perte de 9,5 milliards d’euros

Le constructeur automobile français Renault a annoncé mardi une modification de son traitement comptable des actions Nissan qu’il possède encore, provoquant une perte comptable ponctuelle de 9,5 milliards d’euros.La participation de 35,71% du groupe Renault dans son partenaire japonais, dont la valeur s’est effondrée, ne sera plus prise en compte dans ses résultats: elle sera désormais considérée comme un actif financier, a indiqué l’entreprise française dans un communiqué.L’idée est de “dérisquer” Renault en ayant des résultats plus prévisibles, a expliqué une porte-parole du groupe.”Toute variation de la juste valeur de la participation dans Nissan (estimée sur la base du cours bourse de Nissan) sera directement comptabilisée en capitaux propres, sans impact sur le résultat net de Renault Group”, a précisé Renault.Le constructeur français avait publié une perte historique de 8 milliards d’euros en 2020, à cause d’une chute des ventes liée notamment à l’épidémie de Covid, mais aussi de la mauvaise santé de Nissan.Le groupe au losange a depuis musclé son offre de véhicules et retrouvé des bénéfices, freinés cependant par la valeur en baisse de ses actions dans Nissan. Pour l’année 2024, le constructeur français avait annoncé un bénéfice net de 800 millions d’euros. Il aurait atteint 2,8 milliards sans Nissan. La Bourse de Paris a salué cette mesure et l’action Renault gagnait 1,92% à 15H30, à 39,88 euros.- “Transparence” -La modification annoncée mardi est “sans impact” sur les flux financiers (cash-flow) de Renault et sur le calcul du dividende, et n’est pas liée au départ annoncé du directeur général de Renault, Luca de Meo, a précisé le groupe.Le montant de 9,5 milliards d’euros correspond à la différence entre la valeur comptable actuelle de la participation de Renault dans Nissan (1.326 millions d’actions) et “sa juste valeur estimée sur la base du cours” de Bourse du groupe japonais lundi soir.Estimée à 1.500 yens dans les comptes, elle valait 350 yens (2,07 euros) lundi à la clôture de la Bourse de Tokyo, a expliqué le groupe français. Cette modification comptable “marque une rupture structurelle avec des décennies de consolidation avec la méthode de mise en équivalence” et simplifie les résultats de Renault, ont salué les analystes d’Oddo BHF dans une note.  “Cet ajustement améliore la transparence et est en ligne avec la relation capitalistique rééquilibrée entre Renault et Nissan, dont nous prévoyons qu’elle évoluera davantage (Renault devant réduire/vendre la majorité de sa participation – voire la totalité – lorsque cela sera possible/attrayant)”, ont-ils poursuivi. Le groupe Renault a confirmé ses objectifs financiers pour l’année 2025, qui prévoient notamment une marge opérationnelle, ont signalé de leur côté les analystes de Bernstein. Cette marge devrait s’améliorer entre le premier et le deuxième semestre, notamment avec le lancement de nouveaux modèles dont le SUV Dacia Bigster.- Détricotage -Ce montant intègre la perte de 2,2 milliards d’euros annoncée fin mai par Renault et liée aux dépréciations et coûts de restructuration de Nissan.La valeur de l’action Nissan, qui traverse de graves difficultés, s’est effondrée depuis le lancement de l’alliance avec Renault en 1999.Le constructeur français a reçu huit milliards d’euros de dividendes de Nissan depuis le début de l’Alliance, a-t-il signalé. Cette évolution comptable “ne modifie en rien les engagements stratégiques et opérationnels entre Renault Group et Nissan”, a souligné par ailleurs le groupe français.Après des années de projets communs, Nissan et Renault, ainsi que leur partenaire nippon Mitsubishi, ont pourtant commencé à détricoter leur alliance en 2023. Ils ont annoncé fin mars 2025 qu’ils allaient pouvoir descendre à 10% de leur capital respectif, contre 15% actuellement. Mais ils “continuent à travailler sur des programmes communs de développement industriels et technologiques”, comme la nouvelle Nissan Micra basée sur la Renault 5, a relevé le groupe français.Nissan est engagé dans de douloureuses restructurations, visant 20.000 suppressions de postes dans le monde d’ici l’exercice 2027, soit 15% de ses effectifs mondiaux.

Porté par les victimes, le délit “d’homicide routier” entériné au Parlement

“La loi ne détournera plus les yeux”: le délit “d’homicide routier” va pouvoir être mis en place après un ultime vote favorable du Sénat mardi, au grand soulagement des victimes qui en ont fait leur combat depuis plusieurs années.Le processus parlementaire est achevé. Après un vote des sénateurs à main levée mardi, la réforme portée par le député Les Républicains Eric Pauget attend désormais sa promulgation par le président de la République, préalable à son entrée en vigueur.Le débat sur le délit d’homicide et blessures routiers a été relancé après l’accident provoqué par Pierre Palmade en février 2023. Le comédien avait blessé grièvement trois personnes lors d’une violente collision en conduisant sous l’emprise de stupéfiants et a été condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux ferme en novembre 2024 pour blessures involontaires.Depuis trois ans, c’est aussi le combat du chef étoilé Yannick Alléno et son association Antoine Alléno, du nom de son fils mort en mai 2022 après avoir été percuté par un conducteur multipliant les infractions graves, qui a été condamné à 7 ans d’emprisonnement pour homicide involontaire.Or, l’utilisation de l’adjectif involontaire, terme juridique qui qualifie actuellement ces infractions, désempare les victimes et leurs familles, qui peinent souvent à l’accepter lorsqu’elles font face à des comportements délibérés comme la conduite sous l’emprise de stupéfiants ou sans permis.- “Changement sémantique” -“C’est l’aboutissement d’un travail acharné contre l’injustice”, s’est réjoui Yannick Alléno dans un communiqué où il salue l’adoption de ce texte qui va “mettre un terme à l’archaïsme de notre droit pénal”.”Rien ne réparera l’irréparable. Mais la loi, désormais, ne détournera plus les yeux”, s’est satisfait le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, appréciant une loi qui “affirme avec clarté que tuer sur la route, sous l’emprise de l’alcool, sous l’emprise de la drogue, en excès de vitesse ou dans le mépris délibéré des règles, ce n’est pas un simple accident, c’est un acte criminel”.Cette revendication était partagée jusqu’à la Ligue contre la violence routière, celle-ci arguant que ce “changement sémantique, souhaité par les victimes, intègre aussi des circonstances aggravantes plus nombreuses”.Avec ce délit, les responsables d’accidents mortels de la circulation accompagnés d’au moins une circonstance aggravante seront poursuivis pour homicide routier.Les circonstances aggravantes sont la violation d’une mesure de sécurité, l’état d’ivresse, la consommation de stupéfiants et/ou des substances psychoactives, ne pas être titulaire du permis, un dépassement de la vitesse maximale autorisée égal ou supérieur à 30 km/h, le délit de fuite, se servir de son téléphone portable à la main ou avec des écouteurs, le refus d’obtempérer, le rodéo urbain.- Peines encourues inchangées -Lorsqu’un conducteur se rendra coupable d’une de ces circonstances, il sera passible de 7 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende, une peine élevée à 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros au-delà de deux circonstances aggravantes.Ce sont les mêmes peines que celles encourues actuellement avec l’homicide involontaire. Un point qui inquiète, alors que certains observateurs estiment que la moyenne des peines prononcées actuellement est de 2 ans d’emprisonnement.”Je redoute l’idée que les magistrats ne dépassent pas leur analyse de l’accident de la circulation comme demeurant un accident. Ils auraient pu le faire si on avait changé le quantum des peines”, souligne à l’AFP Me Vincent Julé-Parade, spécialisé dans la défense des victimes de la route.Plusieurs sénateurs ont émis les mêmes doutes mardi lors de l’examen final du texte, craignant un texte uniquement “symbolique” mais consentant néanmoins à adopter la proposition de loi sans modification pour éviter de prolonger le processus législatif.Le rapporteur Les Républicains Francis Szpiner a ainsi jugé le texte “imparfait”, estimant qu’il faudrait prolonger le travail pour, à terme, “que les chauffards comprennent que leur comportement est criminel”.En 2024, 3.190 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine et 233.000 ont été blessées, dont près de 16.000 gravement. Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), les deux tiers des accidents corporels présentent au moins un facteur aggravant et les trois quarts des responsables récidivent, presque aussi fréquemment et plus gravement qu’avant.

Mimi Marchand condamnée à 18 mois de prison avec sursis pour chantage sur Karine Le Marchand

Une puissante patronne de presse people qui “joue” de son carnet d’adresses pour “s’attirer les faveurs” des puissants, par “tous les moyens”. Le tribunal a eu des mots sévères en condamnant mardi Mimi Marchand à 18 mois de prison avec sursis, pour avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand.Michèle dite Mimi Marchand, 78 ans, était présente au tribunal, en robe estivale et bottes de daim pour écouter la décision. Elle a quitté la salle d’audience sans réaction juste après.Le tribunal l’a reconnue coupable d’extorsion, et l’a également condamnée à 25.000 euros d’amende.”Les infractions ont été permises grâce à votre réseau, en jouant de votre carnet d’adresses, pour vous attirer des faveurs par tous les moyens, au mépris des victimes et avec une certaine mesquinerie”, lui a dit la présidente avant d’annoncer la peine – plus lourde que celle demandée à l’issue du procès il y a un mois par le parquet (un an avec sursis).Son avocate a indiqué aux médias qu’elle allait “immédiatement” faire appel. “Mimi Marchand a été condamnée pour une infraction d’extorsion qui n’est caractérisée ni juridiquement ni matériellement d’autant que le tribunal a reconnu qu’elle n’avait en aucun cas sollicité d’argent”, a déclaré Me Caroline Toby.Karine Le Marchand n’était pas présente pour la décision mais son avocat Jean Ennochi a jugé qu’elle était “satisfaisante”.En février 2020, la patronne de l’agence de photos Bestimage avait alerté l’animatrice de “L’amour est dans le pré” qu’un “jeune” photographe inconnu avait tenté de lui vendre des photos de sa fille mineure sortant de garde à vue. Elle l’avait rassurée, disant les avoir “bloquées” en donnant 3.000 euros au photographe.À la barre, Mimi Marchand a reconnu avoir “menti” – les images avaient été faites par l’un de ses paparazzi habituels, Sébastien Valiela. “Merci Mimi”, avait répondu soulagée Karine Le Marchand, avant de “rembourser” une première partie de l’argent avancé, 1.600 euros.- “Capacité d’influence” -Le tribunal a condamné Mimi Marchand à rendre ces 1.600 euros à Karine Le Marchand car “peu importe qu’un remboursement n’est pas explicitement été demandé” à partir du moment où Mimi Marchand a accepté l’argent. Elle devra aussi payer 1.500 euros à l’animatrice en réparation du “préjudice moral constitué par la crainte et le stress”.Cette affaire “résulte d’un stratagème et d’une construction intellectuelle montée de toutes pièces par Mimi Marchand pour faire croire qu’il y avait un risque de publication” des images de sa fille – pourtant invendables car elle était mineure. Karine Le Marchand s’est sentie “redevable et dépendante”, et Mimi Marchand n’a d’ailleurs pas tardé à lui faire des demandes, comme des “paparazzades” organisées que l’animatrice avait toujours refusées.Le tribunal a ainsi mis en avant “la pression entretenue” par Mimi Marchand sur Karine Le Marchand pendant plusieurs mois, “faisant augmenter la crainte de Karine Le Marchand de voir les photos de sa fille publiées”, une “crainte assez puissante pour lui enlever sa liberté d’esprit”.Enfin, les magistrats ont rappelé la “capacité d’influence” de Mimi Marchand, notoirement connue pour être une communicante de l’ombre des puissants – elle a longtemps été proche d’Emmanuel et Brigitte Macron, ainsi que Nicolas Sarkozy et Carla Bruni (avant que ces derniers ne soient inquiétés avec elle dans un volet annexe de l’affaire des soupçons de financement libyen de la campagne de l’ancien président).Le tribunal a également condamné le paparazzo Sébastien Valiela à six mois avec sursis pour recel de violation du secret professionnel car il avait été informé de la garde à vue de la fille de Karine Le Marchand par un policier.Le paparazzo a aussi été reconnu coupable de la même infraction dans un volet annexe, également en février 2020, car un policier l’avait alerté de la possible arrestation de l’artiste russe Piotr Pavlenski dans l’affaire des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux.À l’ouverture du procès le 26 mai, Piotr Pavlenski s’était fait expulser de la salle après avoir réclamé la relaxe de Mimi Marchand (qui a bénéficié d’un non-lieu sur ce volet), estimant que la diffusion des images de son interpellation participaient à son œuvre de “pornopolitique”.

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A Bruxelles, les boules en inox de l’Atomium en surchauffe

L’Atomium, monument emblématique de Bruxelles, qui compte parmi les plus visités en Belgique, sera fermé au public l’après-midi, jusqu’à mercredi inclus, en raison des grosses chaleurs, a annoncé mardi la direction du monument.La structure du bâtiment aux célèbres boules est en inox, un alliage d’acier qui risque la surchauffe, alors que les prévisions météo faisaient état de températures pouvant grimper localement jusqu’à 37°C voire 38°C en Belgique.”En raison de la chaleur extrême et des contraintes liées à la structure du bâtiment, la température intérieure de l’Atomium sera particulièrement élevée au cours des prochains jours”, a expliqué la direction.”Pour cette raison, l’Atomium sera ouvert de 10h00 à 14h30″, au lieu de 18H00 habituellement, cela jusqu’à mercredi inclus, peut-on lire sur le site du monument.Il est précisé que les billets achetés en ligne resteront valables à tout moment jusqu’à la fin de l’année 2025.En 2020 les mesures de confinement liées à la pandémie de coronavirus avaient entraîné la fermeture pendant deux mois et demi du monument érigé pour l’Exposition universelle de 1958.Mais il est très rare que la chaleur empêche l’accueil du public dans les boules de l’Atomium et les escalators qui y accèdent.Jusqu’à aujourd’hui ce ne fut le cas qu’une seule fois, en 2019, quand la Belgique avait enregistré des records historiques de température –41,8°C sur une des stations de mesure de l’institut météorologique national le 25 juillet 2019–.Des Pays-Bas au Portugal, en passant par l’Allemagne, la France, et l’Espagne, l’Europe de l’ouest et du sud connaît ces jours-ci une canicule précoce. En Belgique comme en France, il fera moins chaud à partir de jeudi.

Chantage sur Karine Le Marchand: Mimi Marchand condamnée à 18 mois de prison avec sursis

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi la papesse de la presse people Mimi Marchand à une peine de 18 mois de prison avec sursis pour avoir exercé un chantage contre l’animatrice Karine Le Marchand avec des photos volées de sa fille mineure.Michèle dite Mimi Marchand, présente pour écouter la décision, a également été condamnée à 25.000 euros d’amende. Les infractions ont été permises grâce au “réseau” de la puissante patronne de l’agence Bestimage, qui a “joué” de son carnet d’adresses pour s'”attirer des faveurs par tous les moyens”, pour “s’enrichir”, “au mépris des victimes” et “avec une certaine mesquinerie”, lui a dit la présidente.”Mimi Marchand a été condamnée pour une infraction d’extorsion qui n’est caractérisée ni juridiquement ni matériellement d’autant que le tribunal a reconnu qu’elle n’avait en aucun cas sollicité d’argent, nous allons donc immédiatement interjeter appel”, a déclaré son avocate Caroline Toby à la presse en sortant de la salle d’audience.Karine Le Marchand n’était pas présente pour la décision mais son avocat Jean Ennochi a jugé qu’elle était “satisfaisante”.La peine est plus lourde que celle réclamée à l’issu du procès le mois dernier par le parquet, qui avait requis un an de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende à l’encontre de Mimi Marchand.En février 2020, elle avait alerté l’animatrice de “L’amour est dans le pré” qu’un “jeune” photographe inconnu avait tenté de lui vendre des photos de sa fille mineure sortant de garde à vue. Elle l’avait rassurée, disant les avoir “bloquées” en donnant 3.000 euros au photographe.A la barre, Mimi Marchand a reconnu avoir “menti” -les images avaient été faites par l’un de ses paparazzi habituels, Sébastien Valiela. “Merci Mimi”, avait répondu soulagée Karine Le Marchand, avant de “rembourser” une première partie de l’argent avancé, 1.600 euros.Le tribunal a condamné Mimi Marchand à payer ces 1.600 euros à Karine Le Marchand car “peu importe qu’un remboursement n’est pas explicitement été demandé” à partir du moment où Mimi Marchand a accepté l’argent, a dit le tribunal.Elle devra aussi payer 1.500 euros à l’animatrice en réparation du “préjudice moral constitué par la crainte et le stress vécu pendant six mois”. 

La ligne ferroviaire Paris-Milan en souffrance face aux conséquences du changement climatique

Symbole de la difficile adaptation des infrastructures au changement climatique, la ligne ferroviaire Paris-Milan est coupée depuis lundi en raison d’une coulée de boue dans les Alpes françaises, tout juste trois mois après sa réouverture en grande pompe après 19 mois d’interruption.Cette fois-ci, c’est un orage violent provoqué par les fortes chaleurs qui est responsable du sinistre. Les pluies ont provoqué une coulée de boue recouvrant les voies en gare de Modane (Savoie), dernière ville desservie avant la frontière italienne, ainsi qu’une crue historique d’un torrent de la vallée de la Maurienne.Fin août 2023, un autre épisode d’intenses précipitations après une période de sécheresse avait provoqué un éboulement gigantesque, le plus important depuis 1978 pour le réseau SNCF, coupant la ligne dans cette vallée savoyarde pendant plus d’un an et demi.La zone, identifiée depuis longtemps par SNCF Réseau comme géologiquement fragile, devient le symbole du défi de l’adaptation au changement climatique auquel est confronté le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire.Plus aucun train ne peut rouler entre les gares de Saint-Michel-Valloire et Modane, coupant ainsi la seule liaison pour les trains à grande vitesse entre la France et l’Italie. – Végétation et pluie -SNCF Voyageurs et Trenitalia, qui exploitent à eux deux cinq allers-retours par jour entre Paris et Milan, ont été contraints d’interrompre leur service.Le nettoyage, débuté mardi matin, et la décrue, doivent permettre de dégager la voie pour constater l’étendue des dégâts et déterminer la durée de l’interruption.Le sujet de l’adaptation au changement climatique a été élevé au rang de priorité il y a environ trois ans chez SNCF Réseau.L’entreprise publique travaille avec des scientifiques pour appliquer des modèles climatiques et évaluer les vulnérabilités de l’infrastructure. Le but est de se projeter dans une France réchauffée de 2,7 degrés d’ici 2050 et même 4 degrés en 2100, en s’appuyant sur la trajectoire de référence adoptée par le gouvernement français.A l’heure actuelle, deux grandes menaces ont été identifiées: la végétation, qui pousse davantage avec un climat plus chaud, et les précipitations, qui entraînent inondations et retrait-gonflement d’argile dans les sols, endommageant les rails.La végétation nécessite une taille plus régulière – d’autant plus avec l’abandon du glyphosate – et attire en plus du gibier, parfois percuté par les trains. – Dégâts considérables -Les crues et pluies diluviennes provoquent des dégâts considérables, comme en octobre lors du passage de la tempête Leslie qui a entrainé l’interruption des trains entre Lyon et Saint-Etienne (centre-est de la France) empruntés par 20.000 passagers par jour pendant près de trois semaines.Le problème est mondial. Début novembre, les trains à grande vitesse entre Madrid et Valence n’ont pas pu rouler pendant 15 jours après les inondations catastrophiques qui ont touché Valence le 29 octobre. La chaleur peut aussi engendrer des perturbations en raison de la dilatation des rails et des caténaires, conduisant à réduire la vitesse des trains, ou parfois même à des ruptures caténaires avec à la clef de longues interruptions de circulation.Mardi, SNCF Réseau a toutefois indiqué ne pas avoir mis en place de mesure de réduction de vitesse.  L’orage en vallée de Maurienne a également endommagé plusieurs habitations, commerces et bâtiments publics, une centaine de caves ayant été inondées. Côté axes routiers, après plusieurs fermetures en soirée, seule une départementale restait fermée mardi.Dans les Hautes-Alpes, la commune de Val-des-Prés, dans le Briançonnais, a été touchée: sept habitations et une partie du camping ont été inondés, selon les pompiers, et une route nationale coupée par des coulées de boue.

La santé libérale dans la rue pour réclamer “des tarifs décents”

“Des tarifs décents pour une santé de qualité”: des centaines de soignants libéraux ont bravé la canicule mardi à Paris pour protester contre “le blocage” de la revalorisation de leurs honoraires et autres mesures d’économies face au dérapage budgétaire de l’Assurance maladie.Munis de bouteilles et de ventilateurs miniatures, chirurgiens-dentistes, kinésithérapeutes, pharmaciens et médecins se sont rassemblés à 11H00 sur l’esplanade des Invalides, dans une allée ombragée, pour participer à ce mouvement de contestation interprofessionnel initié par 13 organisations syndicales réunies au sein du collectif des #SoignantsTrahis.Un slogan commun “des tarifs décents pour une santé de qualité” s’élève sur des ballons suspendus à des ficelles, d’autres s’étirent sur des banderoles pour chaque profession concernée par le plan d’économies du gouvernement qui prévoit notamment de reporter au 1er janvier 2026 les hausses de tarifs initialement prévues au 1er juillet 2025.- Respect des contrats -“Ne mordez pas la main de ceux qui vous soignent”, “nous ne sommes pas des bouche-trou”: sous la tente des chirurgiens-dentistes de France (CDF), Catherine Mojaisky rappelle qu’une convention signée en 2023 prévoyait des revalorisations des actes des spécialistes en chirurgie orale. “A quoi bon faire des contrats s’ils ne sont pas respectés ?”, questionne-t-elle.”On aimerait que le contrat soit respecté”, abonde Gwendoline Chevalier, kinésithérapeute à Rennes, rappelant qu’un avenant avait été signé il y a deux ans actant une première vague d’augmentation des tarifs en juillet 2025, deux autres en juillet 2026 et 2027.Venus en force, les kinésithérapeutes “refusent de porter le chapeau” du dérapage économique. “On est énervé au point que la canicule ne nous fait pas peur”, fulmine Sébastien Guérard, kinésithérapeute et président des Libéraux de santé.”L’acte moyen est à 17,50 euros la demi-heure”, rappelle-t-il, souhaitant la mise en place de “compléments d’honoraires pris en charge par les complémentaires santé”.Les libéraux de la santé rappellent à la sénatrice Corinne Imbert, aux députés Karl Olive, Guillaume Garot et Agnès Firmin-Le Bodo, que les mesures d’économies sont prises en réponse à une situation budgétaire dont ils ne sont pas responsables. Arrivée en train de Marseille, Laura Esentato, kinésithérapeute de 31 ans, se dit “en colère” contre “une mauvaise gestion” des dépenses en santé: “C’est comme si pendant six mois je ne paie pas mes impôts parce que j’ai trop dépensé en jeux vidéo!”.Le cortège se dirigeait vers le ministère de la Santé, où il était prévu d’arriver à 15H00.- Trahison -Une autre colère anime les syndicats de pharmaciens d’officines: le projet gouvernemental de baisser à un taux compris entre 20 et 25% le plafond de remises commerciales consenties par les fabricants aux pharmacies sur les médicaments génériques.Actuellement, les remises sont plafonnées à 40% maximum du prix du générique.Celles-ci étant déclarées auprès de l’Assurance maladie, l’Etat peut voir quel industriel a accordé des rabais et lui demander ensuite des baisses de prix.La baisse des prix résultant de celle des remises va avoir une répercussion sur les emplois en officines et risque d’aggraver les pénuries de médicaments, alertent les syndicats de pharmaciens qui dénoncent “une trahison inacceptable du gouvernement”. Ces ristournes constituent un élément de la rémunération des pharmaciens, représentant “un tiers de notre marge”, a indiqué à l’AFP Guillaume Racle, conseiller économie pour l’Uspo, qui évalue le manque à gagner à 600 millions d’euros en cas de plafonnement des remises à 20%, soit “30.000 euros par officine”.”Aujourd’hui, l’Etat surpaye les médicaments chers et sous-paye des médicaments matures”, résume ce pharmacien, observant que “1% des médicaments (en volume) coûtent 42% des dépenses de médicaments de ville”.Le coût moyen des traitements évalués comme n’apportant aucun bénéfice clinique supplémentaire par rapport à ce qui existe “progresse depuis 2021 ainsi que leur dépense totale, alors qu’il diminuait dans le passé”, reconnaît l’Assurance maladie dans son rapport annuel sur les coûts et les économies de santé.

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Grèce: les compagnies de croisière mises à contribution pour accoster à Mykonos et Santorin

La Grèce a introduit mardi une taxe de 20 euros par passager pour les paquebots de croisière accostant dans deux des îles les plus prisées des touristes, Santorin et Mykonos, qui frôlent l’engorgement.”Comme le prévoit la loi, la taxe sera appliquée à Santorin, Mykonos et sur d’autres îles dans une moindre mesure”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère des Finances. Ce seront les compagnies de croisière qui paieront ces taxes dans un premier temps et qui devraient les répercuter ensuite sur les prix des billets payés par les passagers, de plus en plus nombreux à opter pour ce mode de vacances.L’an dernier, les députés grecs avaient adopté cette mesure afin de tenter de réguler les arrivées sur des îles où l’affluence touristique met les infrastructures à rude épreuve, comme ces deux territoires très en vue de l’archipel des Cyclades, en mer Égée. En haute saison, du 1er juin au 30 septembre, la taxe s’élève à 20 euros par passager pour Mykonos et Santorin, et à 5 euros pour les autres îles grecques. L’État grec espère collecter jusqu’à 50 millions d’euros par an et ainsi rénover les infrastructures nécessaires sur les îles, notamment les ports qui ne sont souvent pas adaptés pour accueillir simultanément plusieurs bateaux d’envergure.- Expansion des croisières -En Grèce, où le tourisme continue d’être en plein essor, le secteur des croisières est lui aussi en expansion.Le nombre de passagers de bateaux de croisière a ainsi grimpé de 13,2% en 2024 par rapport à 2023, pour atteindre 7,9 millions, selon l’Association hellénique des ports, qui estime que cette “croissance significative devrait se poursuivre”.Santorin, perchée sur un volcan, a accueilli 1,34 million de passagers l’an dernier. Mykonos, l’île des stars et de la fête, en a reçu 1,29 million. Soit une augmentation respectivement de 4% et 8,4% par rapport à 2023. L’instauration de cette taxe ne semble pour l’instant pas dissuader les paquebots de croisière puisque le 1er juillet quatre bateaux transportant environ 8.400 passagers étaient attendus à Santorin, d’après le programme publié par les autorités portuaires. A l’instar d’autres destinations très touristiques, Santorin, célèbre dans le monde entier pour ses couchers de soleil, frise la saturation par endroits.Embouteillages, manque d’eau en haute saison, difficulté dans la gestion des déchets et même éboulement sur la caldeira, encombrée de constructions, ont poussé les autorités à agir. Certains habitants et commerçants se plaignent également de la pollution que créent ces paquebots et du fait que les passagers dépensent peu d’argent lorsqu’ils débarquent des navires pour quelques heures seulement.Un plafond de 8.000 passagers de navires de croisière par jour y a été instauré.- Concurrence déloyale -Mais l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe n’est pas du goût de certains professionnels du tourisme.Dans une lettre adressée vendredi au ministre de la Marine Vassilis Kikilias, le président de l’Autorité portuaire de Mykonos, Athanassios Kousathanas-Megas, a demandé “un report” dans la mise en place de cette taxe.Il a notamment dénoncé une “concurrence déloyale”, car certaines îles bénéficient de tarifs moins élevés. En mai, la directrice générale adjointe de l’Association internationale des compagnies de croisières, Julie Green, avait tenté de faire taire les critiques adressées à ce secteur.”Le tourisme de croisière représente seulement 2% des volumes touristiques mondiaux, mais il a un impact économique significatif”, avait-elle fait valoir à l’occasion du forum annuel Posidonia sur le tourisme maritime.”Nous devons redéfinir le débat: les croisières ne sont pas la cause du surtourisme”, avait-elle jugé, avançant qu’en Grèce, cette activité générait deux milliards de dollars de revenus par an.En 2024, le nombre de touristes en Grèce a encore fortement augmenté pour atteindre 40,7 millions de personnes, soit une hausse de 12,8% par rapport à 2023, selon la Banque de Grèce.En Italie, Venise a instauré en 2024 un système d’entrée payante à 5 euros pour visiter la ville à la journée. L’an dernier, 29 jours de grande affluence, entre avril et juillet, étaient concernés par cette taxe, mais en 2025 ce sont 54 jours qui sont prévus.

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L’Europe surprise par un début d’été caniculaire

La canicule précoce qui frappe l’Europe de l’Ouest et du Sud s’étend mardi vers le nord, exposant les populations françaises et néerlandaises à des températures dont elles n’ont pas l’habitude de se protéger.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, bascule à midi en alerte rouge, pour la première fois depuis cinq ans: 38°C sont attendus, les voitures polluantes interdites et le sommet de la Tour Eiffel est fermé.Sur l’ensemble du pays, où les températures vont osciller entre 35 et plus de 40°C sur la majeure partie du territoire avant un répit prévu mercredi, plus de 1.300 écoles mal équipées vont fermer totalement ou partiellement.Conséquence attendue du réchauffement climatique provoqué par la combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent avant même les vacances scolaires – en France, la rentrée de septembre 2023 avait aussi été frappée d’une vague de chaleur tardive.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant occidental ont fermé à midi, selon des horaires qualifiés de “tropicaux”, alors que la barre de 38°C, très rare dans ce pays au climat océanique, est annoncée.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier en revanche du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur, habitude remontant au XIXe siècle. Cologne se prépare à 38°C et Berlin attend 37°C.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Exceptionnel, il ne le restera pas longtemps: “le changement climatique créé une nouvelle norme”, rendant les canicules plus fréquentes et désormais possibles en juin et en septembre.”De plus en plus de villes européennes s’adaptent, mais on peut dire que ce n’est pas assez rapide ni assez complet”, avertit la scientifique, soulignant la persistance de “problèmes d’infrastructure (…), une pression sur les systèmes de santé nationaux et encore trop d’excès de mortalité”.L’impact de l’épisode prendra des mois à être estimé, mais lui rappelle déjà les canicules de 2003 et de 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, essentiellement chez les personnes âgées.- “Pas normal” -“On vit un peu comme des taupes”, dit à l’AFP Nicole, 85 ans, à Paris, pendant que son infirmier bande ses jambes enflées par la chaleur, dans l’air étouffant de son appartement au 20e étage d’une tour d’un quartier populaire.A l’hôpital de Nice, “c’est une lutte quotidienne” raconte le chef des urgences, Pierre-Marie Tardieux. Il dit recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.A Bordeaux, “Jo”, un SDF de 55 ans, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore.Pire, les températures baissent trop peu la nuit pour offrir un répit aux organismes. La France a connu lundi sa nuit puis sa journée les plus chaudes pour un mois de juin. Les rues parisiennes ne sont pas descendues en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, confirme Météo-France.A La Hague, Georgette Kymmell est consciente que le climat change: “autrefois il ne faisait généralement que 25°C lors des étés très chauds du mois de juillet, mais aujourd’hui, il fait parfois jusqu’à 30°C en mai, ce qui n’est tout simplement pas normal.””L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Articque, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.- Ciel plus clair -Même si très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne également, où un record en juin de 46°C a été enregistré samedi, le thermomètre est redescendu, mais pourrait encore dépasser 40°C dans le sud.A Madrid, “c’est comme être dans un four (…) donc honnêtement, je ne me sens pas super bien, mais avec un peu de coca et une bière, on peut tout supporter”, philosophe Daniela Davila, une journaliste originaire d’Alicante, alors que les autorités recommandent d’éviter l’alcool et les boissons sucrées.

Retraites: la gauche veut censurer Bayrou, le RN renvoie aux budgets

Un trimestre de gagné pour François Bayrou ? Le Premier ministre devrait survivre mardi à sa huitième motion de censure, déposée par les socialistes sur les retraites mais qui, faute des voix du RN, ne serait qu’un coup de semonce avant les discussions budgétaires à l’automne.Une “trahison” pour les députés socialistes. Une “blague” pour François Bayrou. L’examen de la motion de censure, en fin d’après-midi, pourrait tourner au règlement de comptes entre ces deux camps, presque cinq mois après leur accord de non-censure pour laisser passer les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale.Depuis, le conclave sur les retraites entre partenaires sociaux, qui faisait partie de ce pacte de non-censure, s’est soldé par un échec. Et les socialistes reprochent à François Bayrou de ne pas mettre en discussion au Parlement un texte permettant de débattre du passage de l’âge légal de départ à 64 ans.Or, le PS considère qu’il s’y était engagé dans un courrier mi-janvier, lorsqu’il plaidait pour une discussion entre partenaires sociaux “sans totem ni tabou”, et promettait un texte au Parlement. Il posait toutefois comme condition “un accord politique et (un) équilibre financier global maintenu”.”Plus aucune indulgence à l’égard de François Bayrou (…) On nous a trahis”, a estimé dimanche le patron du PS Olivier Faure.Le reste de la gauche, qui voulait une motion commune, votera largement la censure. “C’est heureux que le Parti socialiste revienne à la raison”, a ironisé la cheffe des députés LFI Mathilde Panot.François Bayrou, lui, “est assez remonté après le Parti socialiste”, résume une ministre.”C’est une blague (…). Ils font une censure pour montrer qu’ils sont dans l’opposition”, a vertement piqué dimanche l’intéressé.”La blague, c’est le Premier ministre qui nous gouverne” et dont “l’essentiel de l’ambition est de gagner du temps”, a répondu le chef des députés socialistes Boris Vallaud sur RTL.- “Coup de semonce” -Mais tous les socialistes n’ont pas les mêmes motivations. François Hollande, défavorable à une censure, votera le “coup de semonce” proposé par son groupe, mais “dès lors que le RN ne s’y associera pas”.Et il entend soutenir des mesures issues des discussions entre partenaires sociaux, pour les retraites des femmes ou un départ sans décote à 66 ans et demi, alors que François Bayrou s’est dit prêt à intégrer des avancées au prochain budget de la Sécurité sociale.”François Hollande pourra voter en toute tranquillité, mais quand nous déposons une motion de censure ça n’est pas pour faire semblant”, a répondu M. Faure, accusant aussi le RN de passer d’une “ligne rouge” sur les retraites à “une ligne en pointillés”.Car le groupe de Marine Le Pen ne devrait pas soutenir la motion, lui ôtant toute chance d’atteindre les 289 voix nécessaires.”Nous constatons la duplicité du Rassemblement national mais sommes-nous surpris ? (..) Quand c’est flou, il y a Bayrou et il y a aussi le RN”, a pointé mardi lors d’un point presse Benjamin Lucas, porte-parole du groupe écologiste.”Au Rassemblement national, nous considérons que l’on vote une motion de censure pour protéger les Français des mesures toxiques qui sont prises par un gouvernement (…). Censurer aujourd’hui n’apporterait rien”, a argué mardi Marine Le Pen.”En revanche (…) Nous serons extrêmement attentifs à la destinée de la programmation pluriannuelle de l’énergie (….) et au budget proposé par le gouvernement de M. Bayrou”, a-t-elle ajouté devant des journalistes à l’Assemblée.”Ce gouvernement ne vivra pas très longtemps”, avait prédit le patron du parti Jordan Bardella samedi.Et la rentrée s’annonce houleuse pour le Premier ministre, qui devra naviguer entre les menaces de censure de la gauche et du RN pour trouver 40 milliards d’euros d’économies.Avec un soutien des plus minimalistes du bloc central qui n’arrête pas de se déchirer.”Le principal point commun des forces politiques qui soutiennent ce gouvernement. c’est de vouloir qu’il y ait un gouvernement en France. Voilà, on en est là”, a résumé le leader de Renaissance Gabriel Attal.