AFP Top News

Sudan army advances in central Khartoum after retaking palace

Sudan’s military said Saturday it seized several key buildings in central Khartoum from paramilitary control after army chief Abdel Fattah al-Burhan promised “full liberation” following the recapture of the presidential palace.Army spokesman Nabil Abdallah said the military was “continuing to pressure” the Rapid Support Forces throughout the city centre, giving a list of buildings recaptured …

Sudan army advances in central Khartoum after retaking palace Read More »

Plus de 60.000 manifestants contre le racisme, LFI en pointe malgré la polémique

Au moins 62.000 personnes selon la police ont défilé en France samedi contre le racisme et l’extrême droite, une mobilisation mêlant souvent un soutien à Gaza et mise sous le feu des projecteurs cette année par la polémique autour de l’affiche LFI présumée antisémite à l’effigie de Cyril Hanouna.A Marseille, quelque 3.300 personnes selon la police (10.000 selon la CGT) ont défilé en brandissant des pancartes “contre l’islamophobie d’Etat”, “Tesla is the new swastika” (NDLR: croix gammée), “plus d’amour, moins de Zemmour”.Dans le cortège, émaillé de drapeaux palestiniens, de nombreux jeunes dont Inès Frehaut, en terminale, qui participe à sa première manifestation. “Quand on voit les propos de Bruno Retailleau sur l’islam, l’Algérie, le port du voile, c’est grave!”, juge-t-elle.A Strasbourg, Marc Pereira, 37 ans, maraicher, “est venu pour dire non au racisme ambiant. Entre Retailleau, Darmanin, Wauquiez, et l’extrême droite habituelle, Le Pen, Bardella, ils tapent toujours sur les mêmes boucs émissaires pour des raisons électoralistes”.A Paris, plus de 20.000 personnes selon une première estimation de la police, ont marché avec un peu de tension en fin de manifestation à Nation. “L’Amérique glisse vers le fascisme. Nous avons besoin de manifestations comme ça aux US”, a plaidé Ann, une Américaine de 55 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.”J’ose espérer que la politique menée par l’extrême droite américaine va faire réfléchir les gens”, a renchéri à Rennes Nicole Kiil-Nielsen, 75 ans.Le rendez-vous était fixé de longue date, au lendemain de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, inscrite par l’ONU à l’agenda le 21 mars. Dans l’Hexagone, des centaines de syndicats et d’associations, locales ou nationales, ont organisé des rassemblements, de Saint-Lô à Sète.”On veut dire haut et fort que nous ne voulons pas de société raciste”, a résumé Sophie Giroud, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’homme.- “Erreur” ou “instrumentalisation” -Toutefois, les organisateurs ont été relégués au second plan par La France insoumise qui a élargi le mot d’ordre contre le racisme pour en faire “des manifestations contre le gouvernement Bayrou, l’extrême droite et ses idées”. “Les idées d’extrême droite contaminent jusqu’au gouvernement”, a justifié la députée LFI Aurélie Trouvé, présente dans le cortège parisien d’où étaient absents les leaders socialistes.”Personne ne nous détournera de l’objectif de cette manifestation”, a-t-elle insisté en référence à la polémique depuis dix jours, à cause d’un visuel présentant le visage de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, sourcils froncés et grimace agressive. Une représentation qui a valu au parti une condamnation en référé pour “atteinte (au) droit à l’image” de l’animateur. Décision dont LFI a aussitôt annoncé faire appel.Mais là où le bât blesse, c’est dans la ressemblance entre cette caricature de M. Hanouna, juif d’origine tunisienne, et certaines affiches antisémites des années 1930 et de l’Allemagne nazie.Raison qui avait d’ailleurs poussé LFI à retirer son visuel rapidement et certains cadres insoumis à reconnaître une “erreur”.”Un parti est composé de citoyens qui font parfois des erreurs (…) Des voix juives dans nos rangs ont pu nous dire que c’était une erreur, donc là on ne peut pas dire qu’il y a une instrumentalisation” contre nous, a admis samedi l’eurodéputée Rima Hassan, fer de lance de la cause palestinienne au sein du mouvement.Cependant, Jean-Luc Mélenchon, qui s’est offert samedi un bain de foule à Marseille, a refusé lui tout mea culpa, accusant ces derniers jours les médias de faire le jeu de l’extrême droite, tout comme la cheffe des députés Mathilde Panot. “Un jour, vous vous regarderez dans la glace d’avoir fait croire que les antiracistes étaient des racistes”, a ainsi lancé Mme Panot aux journalistes dans le défilé parisien.Pour bien se démarquer de LFI, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet avait souligné avant la manifestation que “de nombreuses associations qui luttent contre l’antisémitisme (…) seront dans le carré de tête” avec les syndicats.bur-gbh-slb-far/jmt/gvy

2027: Faure promet que le programme du PS sera “une grande remise à plat”

En campagne interne mais les yeux rivés vers 2027: Olivier Faure, qui postule à sa succession à la tête du PS, a promis samedi que le programme de son parti pour la prochaine présidentielle offrirait aux Français, qui y seront associés, “une grande remise à plat”.Après trois mois à la rencontre de quelque 2.000 citoyens de tous bords, le premier secrétaire du PS a vu le condensé “d’un monde qui tourne à l’envers, confus”, a-t-il résumé samedi à Toulouse, lors d’une réunion publique de restitution de son “tour de France”.”Il y avait ceux qui refusent de continuer à alimenter le modèle social et ceux qui en ont besoin pour vivre ou survivre. Il y avait ces Français issus de l’immigration qui se sentent étrangers dans le regard des autres et ceux qui voient dans l’étranger une menace. Il y avait cette jeune fille qui était là pour revendiquer la lutte contre le réchauffement climatique et son père à côté d’elle, qui lui disait +donnez nous un peu de répit parce que je travaille dans l’industrie automobile+”, a-t-il énuméré.De quoi lui laisser le “sentiment d’une société déboussolée”, “qui dérive au fil d’intérêts contradictoires” et doute même “de la permanence de notre identité”. Mais aussi de quoi souligner la nécessité “d’une grande remise à plat” et de “tout remettre dans le bon ordre”, à l’heure d’élaborer un programme pour la prochaine présidentielle dont une ébauche sera présentée fin août.Entretemps, M. Faure doit remettre en jeu son mandat de premier secrétaire lors du congrès de Nancy, du 13 au 15 juin. Mettrait-il la charrue avant les bÅ“ufs ?”Non, on n’enjambe pas le congrès”, assure un membre de la direction, pour qui le parti “n’a pas le luxe de s’arrêter pendant trois mois pour se recroqueviller sur lui-même”.En gage de cette ouverture, M. Faure, qui a donné une tournure parfois très personnelle à son discours en évoquant ses racines, a préféré se tourner directement vers les citoyens.   “Finis les huis clos, les partis comme des bunkers”, a-t-il martelé. Et s’il “faut des experts”, il a plaidé surtout pour “partir de cette réalité, celle qui nous a été transmise par les Françaises et les Français qui n’en peuvent plus des gens qui parlent à leur place sans jamais les écouter”, a fait valoir M. Faure.”Le projet que nous leur proposerons en 2027, sera d’abord le fruit de cet échange avec eux”, a-t-il assuré.- Un congrès “dérisoire” ? -Une manière aussi d’éluder les sempiternelles querelles intestines, qu’elles concernent les relations entre partis de gauche, mais aussi au sein même du PS où plusieurs lignes s’affrontent sur le champ de ruines laissé à la fin du quinquennat Hollande. Le parti, qui a repris quelques couleurs ces derniers mois, semble avoir opéré dernièrement une mue réformiste en refusant de censurer le gouvernement Bayrou sur le budget.Un choix collectif, endossé par M. Faure, qui a donné quelques gages à l’aile sociale-démocrate, sans pour autant freiner la compétition interne puisque avant l’étape formelle des candidatures, cinq autres contributions pour le congrès sont annoncées, en particulier celle du chef du groupe PS à l’Assemblée Boris Vallaud.Signe d’une difficile unité, plusieurs opposants à M. Faure étaient dans le même temps samedi rassemblés à Liffré, près de Rennes, par le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard. Parmi les intervenants, l’ex Premier ministre Bernard Cazeneuve, la présidente de la région Occitanie Carole Delga, le député européen Raphaël Glucksmann qui a diffusé un message vidéo, et François Hollande qui a dressé un panorama de la situation internationale.”Je vais vous dire que les élections de 2027, à la différence de toutes celles que l’on a connues jusqu’à présent, vont être essentiellement, ça veut dire entièrement sur les questions internationales, européennes et de défense et les questions régaliennes”, a-t-il prédit.”On pourrait dire que le congrès du Parti socialiste, c’est dérisoire à côté de ce qui se passe dans le monde. Non !”, a-t-il lancé, plaidant pour “un grand parti politique” à gauche qui sache “présenter une alternative”, “gouverner, diriger, présider la France”. 

Des dizaines de milliers de personnes dans la rue contre le racisme

Quelques dizaines de milliers de personnes ont défilé en France samedi après-midi contre le racisme et l’extrême droite, une mobilisation mise sous le feu des projecteurs cette année par la polémique autour de l’affiche LFI présumée antisémite à l’effigie de Cyril Hanouna.A Marseille, quelque 3.300 personnes selon la police ont défilé en brandissant des pancartes “contre l’islamophobie d’Etat”, “Tesla is the new swastika” (ndlr: croix gammée), “plus d’amour, moins de Zemmour”.Dans le cortège, émaillé de drapeaux palestiniens, de nombreux jeunes dont Inès Frehaut, en terminale, qui participe à sa première manifestation. “Quand on voit les propos de Bruno Retailleau sur l’islam, l’Algérie, le port du voile, c’est grave!”, juge-t-elle.Beaucoup de jeunes également dans les 2.600 manifestants comptés par la police à Lille. Timeo Daramos, lycéen en première issu de l’immigration portugaise, porte une pancarte “Le fascisme n’est pas un détail de l’Histoire”. “Si on ne fait rien on va se faire manger” craint-il. A Paris, plusieurs milliers de personnes sont parties depuis la place de la République vers la Nation. “L’Amérique glisse vers fascisme. Nous avons besoin de manifestations comme ça aux US”, a plaidé Ann, une Américaine de 55 ans.Le rendez-vous était fixé de longue date, au lendemain de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, inscrite par l’ONU à l’agenda le 21 mars. Dans l’Hexagone, des centaines de syndicats et d’associations, locales ou nationales, ont organisé des rassemblements, de Saint-Lô à Sète. “On voit bien comment il y a aujourd’hui globalement une forme d’offensive réactionnaire contre les étrangers et leurs enfants, contre les musulmans, comment on voit la remontée des nombres d’actes racistes et antisémites”, s’est indigné le président de SOS Racisme Dominique Sopo.La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet s’est dite “très inquiète” de la façon dont on traite” quelque “3,5 millions de travailleurs étrangers” sans-papiers ou “en grande difficulté” pour renouveler leurs titres de séjour.- “Erreur” ou “instrumentalisation” -Toutefois, les organisateurs ont été relégués au second plan par La France insoumise qui a élargi le mot d’ordre contre le racisme pour en faire “des manifestations contre le gouvernement Bayrou, l’extrême droite et ses idées”. “Les idées d’extrême droite contaminent jusqu’au gouvernement”, a justifié la députée LFI Aurélie Trouvé, présente dans le cortège parisien.”Personne ne nous détournera de l’objectif de cette manifestation”, a-t-elle insisté en référence à la polémique depuis dix jours, à cause d’un “visuel” présentant le visage de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, sourcils froncés et grimace agressive. Une représentation qui a valu au parti une condamnation en référé pour “atteinte (au) droit à l’image” de l’animateur – décision dont LFI a aussitôt annoncé faire appel.Mais là où le bât blesse, c’est dans la ressemblance entre cette caricature de M. Hanouna, juif d’origine tunisienne, et certaines affiches antisémites des années 1930 et de l’Allemagne nazie. Raison qui avait d’ailleurs poussé LFI à retirer son visuel rapidement et certains cadres insoumis à reconnaître une “erreur”.”Un parti est composé de citoyens qui font parfois des erreurs (…) Des voix juives dans nos rangs ont pu nous dire que c’était une erreur, donc là on ne peut pas dire qu’il y a une instrumentalisation” contre nous, a admis samedi l’eurodéputée Rima Hassan, fer de lance de la cause palestinienne au sein du mouvement.Cependant, Jean-Luc Mélenchon, qui s’est offert samedi un bain de foule à Marseille sans s’exprimer publiquement, a refusé tout mea culpa.Pour bien se démarquer de LFI, Sophie Binet a souligné que “de nombreuses associations qui luttent contre l’antisémitisme (…) seront dans le carré de tête” avec les syndicats. Finalement, chacun a défilé sans se mélanger, LFI le plus souvent en queue de cortège comme à Paris. 

Aux manifs contre le racisme, LFI squatte l’affiche

Plus de cent manifestations contre le racisme sont organisées samedi partout en France, comme chaque année. Ou presque: cette fois-ci, la mobilisation est éclipsée par la polémique autour de LFI et son affiche présumée antisémite à l’effigie de Cyril Hanouna.Le rendez-vous était fixé de longue date, au lendemain de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, inscrite par l’ONU à l’agenda le 21 mars.Dans l’Hexagone, des centaines de syndicats et d’associations, locales ou nationales, ont organisé les traditionnels rassemblements. “La situation est grave”, a souligné la Ligue des droits de l’Homme dans un communiqué pointant “l’augmentation alarmante” des “actes racistes”.”On voit bien comment il y a aujourd’hui globalement une forme d’offensive réactionnaire contre les étrangers et leurs enfants, contre les musulmans, comment on voit la remontée des nombres d’actes racistes et antisémites”, s’est aussi indigné le président de SOS Racisme Dominique Sopo samedi sur RMC.Mais La France insoumise a relégué les autres au second plan.D’abord en élargissant le mot d’ordre, début février, pour en faire “des manifestations contre le gouvernement Bayrou, l’extrême droite et ses idées”. Puis depuis dix jours, à cause d’un “visuel” présentant le visage de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, sourcils froncés et grimace agressive.Une image générée par intelligence artificielle, pour laquelle les cadres Insoumis ont reconnu une “erreur”, et qui a valu au parti une condamnation en référé vendredi pour “atteinte (au) droit à l’image” de l’animateur – décision dont LFI a aussitôt annoncé faire appel.Mais là où le bât blesse, c’est dans la ressemblance troublante entre cette caricature de M. Hanouna, juif d’origine tunisienne, et certaines affiches antisémites des années 1930 et de l’Allemagne nazie. Raison qui avait d’ailleurs poussé LFI à retirer son visuel rapidement – mais pas assez pour éviter les répercussions.Face aux accusations, qui ont semé le trouble jusque dans ses rangs, Jean-Luc Mélenchon a répliqué par l’invective, accablant les médias et dénonçant encore mercredi en meeting à Brest “le vice” de ses détracteurs qui “ont à la maison les collections d’affiches d’extrême droite que leur avaient laissées leurs grands-parents”.”Nous, on n’a pas ces affiches, on n’est pas au courant, on sait pas”, a affirmé le patriarche Insoumis au nom des siens.- Cortèges “entachés” -Une “défense aberrante” de l’avis du patron du PS Olivier Faure, “catastrophé” car “personne n’ignore ce qu’est l’antisémitisme”, à commencer par M. Mélenchon qui en “connaît parfaitement les codes (et) l’iconographie”.Bien que les socialistes appellent également à y participer, les manifestations de samedi sont “malheureusement entachées” par cette affiche “indigne d’un grand mouvement de gauche”, a-t-il ajouté jeudi sur franceinfo.”C’est grave”, “Jean-Luc Mélenchon ne me paraît pas à la hauteur du moment”, a insisté samedi matin la députée de gauche Clémentine Autain sur la même antenne, quand sa collègue LFI Aurélie Trouvé a plaidé sur France 2 “une maladresse” et a appelé à “réussir cette marche”.Déception partagée du côté des syndicats, en particulier par la numéro un de la CGT Sophie Binet qui a pareillement dénoncé des “affiches très choquantes avec en plus une dimension antisémite qui n’est pas acceptable”.Pour bien se démarquer de LFI, elle a souligné vendredi sur RTL que “de nombreuses associations qui luttent contre l’antisémitisme (…) seront dans le carré de tête” avec les syndicats, qui ont “initié ces manifestations”.Plus véhémente encore, la codéléguée de Solidaires Julie Ferrua a fustigé auprès de l’AFP la démarche des Insoumis qui “grillent la priorité” aux organisateurs et “s’accaparent la mobilisation”. Au point que son syndicat “s’est interrogé sur le fait de (s’en) retirer”, a-t-elle confié.Finalement, chacun défilera donc sans se mélanger, LFI le plus souvent en queue de cortège comme à Paris, où la délégation sera emmenée par leur cheffe de groupe à l’Assemblée, Mathilde Panot. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il sera présent à Marseille, au côté du coordinateur de son parti Manuel Bompard.Au total, les autorités attendent 50.000 à 60.000 manifestants dans tout le pays, dont 10.000 à 20.000 dans la capitale, où l’on redoute des “dégradations” et la “recherche d’affrontements” avec la police, et où une source policière évoque la possible présence d’une centaine d’éléments radicaux.

Quand les Auvergnats se (re)mettent à danser la bourrée

Le temps d’un soir, la vielle à roue a remplacé les riffs de guitare: le “bal barré” bat son plein à la Coopérative de Mai, une salle de musiques actuelles de Clermont-Ferrand gagnée par le regain de popularité de la bourrée auvergnate.”Bienvenue dans le monde du bal!”: sous la houlette de Camille Lainé, formatrice en danses traditionnelles et musicienne, l’événement, au coeur de la capitale auvergnate, commence par une initiation à la polka, la marche, la scottish ou encore la bourrée à deux et trois temps.Les pas s’enchaînent, parfois maladroits, parfois plus habiles. En couple ou en cercle, jeunes et moins jeunes apprennent ou révisent les rudiments de la “danse trad”.Les premiers documents font remonter la bourrée au XVIIe siècle: pratiquée à deux ou à plusieurs, elle se danse alors dans tout le Massif central, jusqu’à la Cour. A l’heure des nouvelles technologies et de la communication virtuelle, elle opère un retour en grâce manifeste en ce vendredi soir. “En une heure de pratique, on est déjà dans le bain: il y a une ambiance bon enfant, c’est simple, il n’y a pas de règles et il n’y a pas besoin de s’y connaître”, explique Antoine Valentin, un participant de 42 ans.”Se mélangent un peu toutes les générations au sein d’une même soirée, et je crois que ça fait partie des attraits: on n’est pas catégorisé par âge comme dans la plupart des soirées”, relève Camille Lainé.-Intergénérationnel et festif-Martine Lavigne, une participante de 58 ans, apprécie ce “mélange intergénérationnel” et “ce côté festif, si important dans notre monde actuel”.Après une heure d’initiation, place au bal: venue de toute l’Auvergne, la foule joue le jeu et virevolte au son des cabrettes, des violons et des mélodies en occitan, qui se mêlent à des influences rock ou electro.”Il y a une nouvelle génération qui fait exploser tous les systèmes de danse et de musique”, souligne David de Abreu, directeur de l’Agence des musiques des territoires d’Auvergne (Amta), partenaire de la soirée, évoquant un “engouement” marqué spécialement chez les étudiants.A la campagne aussi, les “bals trads” font le plein, avec des événements toutes les semaines en Auvergne et “une grosse accélération depuis 2015”, poursuit-il. Avant, “on retrouvait parfois à 60% le même public qui se déplaçait d’un endroit à l’autre. Aujourd’hui, c’est une explosion (…) on ne voit pas du tout les mêmes publics.”Comment expliquer cette évolution? “Dans une société où on a besoin de faire des choses ensemble et d’avoir un défouloir collectif, on n’a plus les discothèques alors peut-être que c’est le +bal trad+ où on se retrouve”, avance M. De Abreu.-“Moment de partage”-“C’est le fait de danser tous ensemble, c’est un moment de partage où tout le monde s’apprend les danses”, confirme Jeanne Monteix, 36 ans. “Moi, je ne les maîtrise pas très bien. J’improvise un peu, je me laisse guider par les autres et je trouve qu’il y a une sensation très agréable de liberté…” Le fait qu’une salle comme la “Coopé”, qui donne plus dans le “pop-rock”, s’empare du phénomène -une première sous cette forme- est “emblématique” selon David de Abreu.Et le concept franchit les frontières auvergnates avec des “bals barrés” organisés cette année à Bordeaux, Rouen, La Rochelle et Montreuil.”On est dans un phénomène où la mondialisation fait qu’on a besoin de se raccrocher à quelque chose, à une histoire et peut-être une identité. Alors nous, on est extrêmement vigilant à dire +oui on se raccroche à une identité, pas pour s’enfermer, mais pour permettre de dialoguer avec les autres+”, assure M. de Abreu.

Faure dévoile une ébauche de programme pour le PS, ses opposants tentent de s’organiser

En campagne pour un quatrième mandat à la tête du Parti socialiste, Olivier Faure doit esquisser samedi à Toulouse les premières lignes d’un programme pour 2027, alors que les manoeuvres internes s’accélèrent à trois mois du congrès de Nancy.Son “tour de France” s’achève dans la ville rose. Au-delà du symbole, le patron des socialistes pose un nouveau jalon sur le long chemin censé ramener son parti au premier plan.Après une série de réunions publiques débutée en décembre, de Douai à La-Seyne-sur-Mer, l’heure est à la “grande restitution” de cette opération “d’écoute des citoyens” baptisée “Notre France: parlons-en!”, explique le PS.L’occasion donc pour M. Faure d’indiquer ce qu’il retient de ces rencontres, non pas avec des militants acquis à sa cause, mais avec des panels de Français souvent désabusés – sélectionnés par une agence de conseil.Une tournée “à portée de baffes”, selon ses propres mots, qui lui a renvoyé en pleine face le rejet généralisé de la classe politique et certaines préoccupations quotidiennes à mille lieux de l’actualité médiatique, assure son entourage.”J’ai entendu des Français qui se sentent attaqués de l’extérieur mais aussi minés de l’intérieur”, a souligné samedi M. Faure auprès du Parisien. “Ils ont l’impression que le socle commun, le modèle social auquel ils sont attachés est en train de se dissoudre progressivement”, a-t-il ajouté.Quant à ces rencontres, elles “nourriront notre programme” pour 2027 “dont une ébauche sera présentée fin août”, a-t-il précisé.Entretemps, M. Faure doit pourtant remettre en jeu son mandat de premier secrétaire lors du congrès de Nancy, du 13 au 15 juin. Mettrait-il la charrue avant les boeufs ?”Non, on n’enjambe pas le congrès”, assure un membre de la direction, pour qui le parti “n’a pas le luxe de s’arrêter pendant trois mois pour se recroqueviller sur lui-même”. Toulouse doit donc être “une première étape dans l’engagement d’un travail politique, de préparation de notre programme pour 2027”.Et peut-être au passage un moment de vérité pour Olivier Faure, qui devrait donner une “dimension personnelle” inédite à son discours de clôture, prévient une de ses proches.- Les concurrents se bousculent -Nouveau registre et nouvelle carte dans le jeu du favori de l’instant, déjà fort de quelque 3.000 soutiens, signataires cette semaine d’une tribune dans Libération.Mais la partie est encore loin d’être gagnée, car les concurrents se bousculent. Avant l’étape des candidatures, cinq autres contributions sont annoncées, en particulier celle du chef du groupe PS à l’Assemblée Boris Vallaud.Plus en marge, l’aile gauche constituée autour des partisans de la censure du gouvernement Bayrou s’est lancée cette semaine, tandis que les députés Jérôme Guedj et Philippe Brun ont décidé de “fusionner” dans un “texte commun”.Le rapprochement est plus incertain entre les finalistes du dernier congrès de Marseille: d’un côté les fidèles de François Hollande regroupés autour de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, de l’autre un courant emmenée par l’édile de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, avec notamment l’appui de Carole Delga.Ironie du calendrier, pendant que M. Faure s’exprimera dans sa capitale régionale, la présidente d’Occitanie retrouvera l’ex-chef de l’Etat près de Rennes, à Liffré, fief du Breton Loïg Chesnais-Girard.Evénement auquel participeront aussi l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve (qui a quitté le PS) et l’eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann, qui a conduit les socialistes à la troisième place des européennes sans être membre du parti.Soit deux personnalités identifiées comme des recours potentiels pour la prochaine présidentielle, sur une ligne sociale-démocrate en rupture avec la stratégie d’alliance jusqu’à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Un choix dont M. Faure cherche désormais à se départir, et que ses opposants ont bien l’intention de lui faire payer.