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Violences à l’école: des “monstruosités” et un “Etat défaillant”, accuse la commission parlementaire

Dénonçant des “monstruosités” et un “Etat défaillant” face à un déferlement de violences en milieu scolaire pendant des décennies, la commission parlementaire lancée après le scandale Bétharram propose 50 mesures pour mieux protéger les enfants.La commission d’enquête a permis de dresser le “constat accablant” d’une “défaillance majeure de l’Etat” a déclaré le corapporteur de la commission d’enquête, Paul Vannier (LFI) lors d’une conférence de presse mercredi, appelant à une “révolution” face aux violences scolaires.La commission d’enquête est née du scandale autour des révélations sur l’affaire des violences sexuelles et physiques qui se sont poursuivies pendant des décennies à Notre-Dame-de-Bétharram, établissement huppé du Béarn où le Premier ministre François Bayrou a eu des enfants scolarisés. L’affaire a entraîné des révélations en chaîne de mauvais traitements et agressions sexuelles dans d’autres établissements, souvent catholiques à travers toute la France.Elle a secoué François Bayrou qui était ministre de l’Education nationale pendant que de premières plaintes liées à des violences sur des enfants dans l’école et son internat étaient déposées.- “Déchaînement de violences” -Les députés pointent chez lui un “défaut d’action” à l’époque qui a pu laisser les violences “perdurer”, alors qu’il était “informé” et “avait les moyens” d’agir.Fatiha Keloua Hachi, la présidente de la commission parlementaire, fustige aussi les attaques lancées par François Bayrou, lors de son audition fleuve devant la commission, contre l’ex-professeure de Bétharram Françoise Gullung, qu’il a accusée d’avoir “affabulé” alors qu’elle était l’une des rares lançeuses d’alerte et l’accuse de vivre dans un monde “différent du nôtre” où l’on peut donner des “claques éducatives”.Les rapporteurs évoquent à Notre-Dame-de-Bétharram “un véritable déchaînement de violences” avec “une communauté de notables au soutien indéfectible”, dont des “membres du gouvernement”.Les députés décrivent les mêmes “logiques à l’oeuvre” dans d’autres établissements, dont des “violences institutionnalisées sous prétexte d’excellence pédagogique”. Paul Vannier répète à l’envi que François Bayrou a menti sur ce qu’il savait des sévices à Bétharram et qu’il a commis un parjure, mais Fatiha Keloua-Hachi a écarté l’idée d’une action en justice. Pour les rapporteurs, les mécanismes d’omerta et de mauvais traitements étaient “accentués dans l’enseignement catholique”, du fait d’un “modèle éducatif explicitement plus strict, s’appuyant sur de nombreux internats”.Le rapport souligne que des violences “encore invisibilisées” dans l’enseignement public persistent de façon “préoccupante” dans l’enseignement privé, “notamment catholique”.- 80 signalements -Les travaux de la commission d’enquête ont permis 80 signalements à la justice. Paul Vannier a fustigé le fait que la relation entre les établissements privés et le ministère de l’Education nationale soit “perturbée par le fait qu’un acteur, le Secrétariat général à l’enseignement catholique (Sgec), s’est imposé comme un intermédiaire” sans statut légal pour cela.Il appelle à dépasser ce “ministère bis” qui selon lui agit comme un véritable lobby.Philippe Delorme, Secrétaire général du Sgec, dénonce pour sa part “une orientation qui voudrait que l’enseignement public et privé fonctionnent exactement de la même manière, ce qui est complètement absurde”, a-t-il dit à l’AFP.”On ne peut pas dire que nos 7.200 établissements dysfonctionnent”, insiste-t-il.La corapporteure Violette Spillebout (Renaissance) promet toutefois qu’il ne s’agit pas de “rouvrir la guerre scolaire” entre enseignement publié et privé ou de faire “la guerre à François Bayrou”.”Ce que nous voulons, c’est la paix pour les victimes”, insiste-t-elle.Parmi les recommandations, le rapport appelle à reconnaître “la responsabilité de l’Etat pour les carences” ayant permis ces violences et créer un “fonds d’indemnisation et d’accompagnement des victimes”. “François Bayrou, le 15 février, nous a assuré qu’il créerait ce fonds. Nous sommes le 2 juillet. Nous n’avons toujours rien”, a toutefois déploré sur RTL Alain Esquerre, porte-parole d’un collectif d’anciens élèves de Bétharram.Les députés veulent aussi lancer une mission parlementaire transpartisane chargée de propositions pour “rendre imprescriptibles certaines infractions commises sur les mineurs”.Ils demandent plus de contrôles dans tous les établissements et surtout le privé où ils étaient quasi inexistants jusqu’à il y a peu, notamment dans les internats, plaident pour “lever systématiquement le secret” de la confession s’il “porte sur des faits de violences commis sur mineur de moins de 15 ans”.Quant à la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, elle va à présent examiner “si il y a lieu d’adapter le plan +Brisons le silence+ lancé en mars” qui rend les signalements de violences dans les établissements privés sous contrat obligatoires, augmente les contrôles de l’Etat et le nombre d’inspecteurs dédiés, entre autres, selon le ministère.

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L’Allemagne sue sous la canicule qui a essoré l’Europe

Après la France et le pourtour méditerranéen, le nord de l’Europe, peu habitué aux canicules, transpire sous la fournaise avec un pic de chaleur mercredi en Allemagne où les autorités multiplient les messages de prévention.Dans le pays européen le plus peuplé, la température doit atteindre des maximales comprises entre 34 et 38°C, et jusqu’à 40°C localement, tel à Mannheim, dans le sud-ouest, selon le service météorologique allemand.Comme pour la Belgique et les Pays-Bas, la canicule est arrivée mardi mais avec des températures moindres que dans le sud du continent qui affronte des conditions extrêmes depuis plusieurs jours.”Je vais travailler et transpirer — je donne des cours jusqu’à midi et demi, puis on aura des réunions l’après-midi. Je ne ferai pas de sport et je boirai beaucoup”, confie Klaus Hirsch, enseignant à Francfort (ouest).- Asphalte déformé -Les chemins de fer allemands, la Deutsche Bahn, s’attendent à des retards et des restrictions de circulation sur certaines lignes, particulièrement dans l’ouest, plus touché par la chaleur.Sur les autoroutes de ce pays où l’automobile est reine, l’asphalte de la chaussée s’est déformé sous l’effet des températures, rapporte la presse allemande.Dans un geste symbolique et pragmatique, les militants du collectif Fridays for Future manifesteront pour la première fois à la nuit tombée, à partir de 22H00, afin d’échapper à la fournaise. Ces activistes climatiques protesteront contre les plans du chancelier conservateur Friedrich Merz de miser davantage sur le gaz, une des énergies fossiles source du réchauffement de la planète.Cette journée de températures record pour début juillet pourrait s’achever par des orages particulièrement forts accompagnés de grêle et de rafales de vent jusqu’à 120 km/h, dans le nord-ouest du pays – de Cologne à Hambourg.En Belgique, l’Atomium, monument emblématique de Bruxelles en inox, sera fermé mercredi après-midi à cause de la chaleur.Dans les écoles de Wallonie qui ne sont pas encore en vacances, contrairement à celles de Flandre, les enseignants s’efforcent de maintenir les enfants au frais en utilisant des ventilateurs et des climatiseurs lorsqu’ils sont disponibles, organiser des jeux d’eau et des pauses à l’ombre.Les Pays-Bas ont quant à eux connu leur première “nuit tropicale” de l’année, avec des températures bloquées au dessus de 20°C.Humains et animaux tentent de s’adapter à cette vague de chaleur précoce : un berger néerlandais a fait paître ses moutons beaucoup plus tôt que d’habitude mercredi matin, dans le centre du pays, car “les animaux supportent mieux le froid que la chaleur”, a-t-il expliqué au média local Omroep Gelderland.Il n’a pas tondu ses moutons, car la “laine les protège de la chaleur (…) ils attraperaient des coups de soleil beaucoup plus vite”, a-t-il ajouté.- Inégalités -Les habitants du sud de l’Europe espèrent un peu de répit, après un mois de juin aux températures record et plusieurs journées suffoquantes qui ont de nouveau mis en lumière les inégalités face à la chaleur.”Vers 3h du matin, on se réveille en se disant +qu’est-ce qu’il faut chaud !+ On ne met pas la clim car même dans les foyers de la classe moyenne on ne peut pas se le permettre”, souligne Julia Munoz, 60 ans, rencontrée dans le métro de Madrid.Le “pic le plus intense” est passé en France, selon le gouvernement.De Rome à Paris, les autorités dressent les premiers bilans sanitaires, même si une estimation plus globale des décès liés à cet épisode devrait prendre des mois.”Plus de 300 personnes ont été prises en charge en urgence par les pompiers et deux sont décédées à la suite de malaises liés à la chaleur”, a déclaré mercredi la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.En Italie, selon la Simeu, regroupant médecins et infirmiers travaillant aux urgences, la vague de chaleur a entraîné une hausse de 10% des arrivées aux urgences dans les grandes villes comme Milan, Florence ou Naples, selon leur service de presse contacté par l’AFP.Les canicules de 2003 et 2022 avaient provoqué respectivement 70.000 et 61.000 décès prématurés en Europe, selon des études d’excès de mortalité.Si les vagues de chaleur en été ne sont pas nouvelles, après des décennies de combustion de charbon, de pétrole et de gaz responsables du réchauffement, les canicules surviennent plus tôt et plus tard dans l’année.burs-clp/smk/dsa

Encore une journée de canicule en France après deux semaines de chaleur hors norme

Une large partie de la France, à l’exception de la frange ouest, affronte mercredi une nouvelle journée de canicule, avec encore des pointes à 39°C, poursuivant deux semaines d’une vague de chaleur nationale qui restera déjà dans les annales par sa précocité, sa durée et ses records.La vigilance rouge canicule ne concerne plus que l’Aube, l’Yonne, le Loiret et le Cher, à ce stade jusqu’à 22H00, a indiqué Météo-France au réveil. Les départements d’Ile-de-France, la Vienne, l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher ont été rétrogradés en orange, niveau d’alerte qui concerne encore plus de la moitié du pays mercredi.”Nous avons franchi le pic le plus intense, mais la prudence reste de mise et surtout pour les personnes fragiles”, a mis en garde mercredi la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Dans le reste de l’Europe, où les températures extrêmes sévissent du Portugal à la Grèce et jusqu’au Pays-Bas, c’est l’Allemagne qui connaîtra mercredi son pic de chaleur avec 38°C attendu à Berlin.La nuit, surtout dans les villes où l’air circule peu et les bâtiments relâchent la chaleur accumulée le jour, a été difficile pour des millions de Français. Vers 05h00, “il faisait encore autour de 25°C dans la capitale, autant que sur les littoraux méditerranéens”, rapporte Météo-France.A Toulouse, la nuit a été dure. Mélissa Lhermine, psychologue, a préféré dormir dans son cabinet, “étant donné qu’il y a la clim”. En huit ans dans son appartement, “c’est la première fois que je suis obligée d’aller dormir ailleurs”, souffle-t-elle. Et la journée s’annonce encore très pénible, avec des températures au-dessus des 35°C sur une large moitié est du pays et des orages localement violents en fin de journée, qui pourraient justifier des vigilances orange.À Orléans, il faisait déjà 31°C à 11H00 et la place du Martroi, où trône la statue de Jeanne d’Arc, paraissait bien vide, brûlée par le soleil. Seuls quelques enfants, casquettes sur la tête, se rafraîchissaient aux fontaines.”Chez nous, il fait trop chaud. Alors on vient avec les enfants le matin, car l’après-midi c’est pire. Mais ça commence à être long !”, dit Sandrine, qui n’a pas souhaité donner son nom.- Deuxième juin le plus chaud -La France entre en effet mercredi dans le 14e jour d’affilée d’une vague de chaleur nationale, “remarquable par sa durée”, selon Météo-France, et égalant la longueur de celle de juin 1976. Le record, trois semaines, remonte à juillet 1983. Le thermomètre est monté à un niveau inédit dans plusieurs villes.Cette vague de chaleur sur l’ensemble de la métropole est la 50e depuis 1947, mais 33 ont été subies après les années 2000, illustrant l’augmentation de leur fréquence annoncée par les climatologues à cause de la combustion des énergies fossiles dans le monde.Juin 2025 est le deuxième mois de juin le plus chaud “depuis le début des mesures en 1900”, a annoncé mercredi la ministre Pannier-Runacher, derrière juin 2003, dont l’été caniculaire est resté dans les mémoires, avec plus de 70.000 décès prématurés attribués aux chaleurs extrêmes.En Charente-Maritime, Cédric Trinquart est en pleine moisson de blé. Il travaille surtout de nuit et va descendre de sa moissonneuse-batteuse à la mi-journée: “contre les risques d’incendie, un arrêté prévoit l’arrêt des récoltes de 14H à 19H”, a-t-il dit à l’AFP.”Dans le département, on a eu une quinzaine de départs de feu ces derniers jours: avec la chaleur, les machines surchauffent ou ça peut être les lames qui touchent des pierres: ça donne une étincelle qui peut incendier tout le champ”, a-t-il expliqué.L’impact sanitaire sera long à mesurer. En France, selon le ministère de la Santé, une première estimation de la surmortalité sera connue deux semaines environ après la fin de la canicule, mais ce n’est qu’à l’automne que des données détaillées seront disponibles.Deux personnes sont mortes “à la suite de malaises liés à la chaleur”, a indiqué mercredi la ministre de la Transition écologique, avant que son entourage précise qu’il n’y avait à ce stade “aucune confirmation officielle”.Côté politique, le débat sur la climatisation est dans tous les esprits, dans un pays où un foyer sur quatre était équipé en 2020. Si le RN réclame un “grand plan pour la climatisation”, la gauche et les macronistes n’en font qu’une solution d’appoint pour les plus fragiles et plaident pour le développement d’autres mesures comme la végétalisation ou l’isolation thermique.bur-dlm-lby-jmi-bl/jum/pta

L’avenir économique de la corrida “se pose” en France, selon un rapport

Pour des raisons économiques, la “question du devenir” des corridas en France “est posée”, estime mercredi la chambre régionale des comptes d’Occitanie dans un rapport relevant leur manque structurel de rentabilité et la modestie des soutiens publics dont elles bénéficient.La corrida, spectacle de tauromachie d’origine espagnole dans lequel un torero (ou matador) affronte et met à mort un taureau de combat dans une arène, est arrivée en France à la fin du XIXe siècle.Décriée par les défenseurs du bien-être animal, la corrida ne doit pas être confondue avec les “courses landaises” du sud-ouest du pays, ni avec les “courses camarguaises”, présentes dans le sud-est, où les taureaux (ou vachettes) utilisés ne sont pas mis à mort.Saisie par une demande du public, la chambre régionale des comptes (CRC) a contrôlé six communes occitanes de tailles diverses accueillant des corridas: Nîmes, Béziers (Hérault), Vic-Fezensac (Gers), Céret (Pyrénées-Orientales), Saint-Gilles (Gard) et Bellegarde (Gard).Ces communes occitanes n’organisent pas directement de spectacles de tauromachie espagnole mais leur apportent des soutiens sous diverses formes (subventions, mise à disposition gratuite des arènes…). Ces aides “restent néanmoins modestes, à hauteur de 19.000 euros par an en moyenne par commune”, souligne le rapport.L’activité d’organisation de spectacles de corridas, structurellement déficitaire -la billetterie ne couvrant pas les frais-, repose donc en Occitanie sur des “structures privées”, dont le nombre ne fait en outre que se réduire face aux difficultés économiques.”Les déficits récurrents dégagés ces dernières années par les organisateurs de spectacles de tauromachie espagnole posent au final la question de leur devenir”, relèvent les magistrats financiers.Figure incontournable de l’organisation de corridas en France et en Espagne, le Nîmois Simon Casas a été entendu début juin sous le régime de la garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire sur de possibles infractions financières.Dans son rapport, la CRC d’Occitanie s’est aussi penchée sur les “ferias”, des fêtes populaires “qui incluent généralement des manifestations taurines mais ne se limitent pas à cela”. Ces manifestations, qui peuvent rassembler des centaines de milliers de personnes reçoivent un important soutien des communes et leurs retombées sont “significatives” pour le territoire.  Mais la part qu’y joue la corrida “reste faible”, estime la chambre régionale des comptes.

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La question de la climatisation échauffe le débat politique

Demain tous climatisés? Si le RN réclame un “grand plan pour la climatisation”, la gauche et les macronistes n’en font qu’une solution d’appoint et plaident pour le développement d’autres mesures comme la végétalisation ou l’isolation thermique.En plein épisode de canicule dans l’Hexagone, Marine Le Pen a réclamé lundi “un grand plan d’équipement pour la climatisation”, relayé par son allié Eric Ciotti qui souhaite équiper en priorité “écoles, hôpitaux et maisons de retraite”.La leader d’extrême droite a déploré que “les services publics ne (soient) pas capables de fonctionner faute de climatisation, contrairement à des dizaines de pays dans le monde”.”Je pense aussi à tous les travailleurs qui suffoquent dans des bâtiments sans clim’ parce que des dirigeants ont décidé que les Français devaient souffrir de la chaleur pendant qu’eux-mêmes jouissent évidemment de véhicules et de bureaux climatisés”, a encore fustigé Mme Le Pen sur X.Le groupe UDR (Union des droites pour la République) a déposé mercredi une proposition de loi portant sur une “obligation de climatisation des espaces publics prioritaires”.”Il est urgent de lancer un grand plan d’équipement national pour les plus fragiles à travers le développement massif des réseaux de froid et de la climatisation. Nous avons le devoir (…) de généraliser ces solutions”, affirme le groupe d’Eric Ciotti dans son texte.”Ceux qui vous parlent de grand plan de climatisation viennent de découvrir la Lune”, a réagi lundi sur BFMTV la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. “Il y a les incompétents, le Rassemblement national (…), qui vient de découvrir que dans les Ehpad, on a besoin de pièces climatisées. Merci, ça fait depuis 2004 que c’est obligatoire”, a-t-elle cinglé.”Le sujet que nous avons avec la climatisation, c’est un sujet de réchauffement”, a-t-elle encore commenté aux côtés du Premier ministre, François Bayrou, mardi. “Il faut climatiser pour les personnes vulnérables et leur permettre d’avoir un répit. En revanche, il ne faut pas en faire partout, sinon on risque de réchauffer et donc c’est une mauvaise solution.”- “Plan volets” -“L’objectif, ça doit rester d’avoir des bâtiments mieux isolés”, a lancé de son côté le patron de Renaissance, Gabriel Attal, mardi sur franceinfo. “Dans l’intervalle (…), il faut prendre toutes les mesures qui permettent d’adapter les choses en attendant.”Malgré les effets pervers pointés de la climatisation (consommation d’énergie, surplus de chaleur dans la rue), la gauche reconnait elle aussi aujourd’hui son caractère indispensable pour les personnes fragiles.Ainsi, Boris Vallaud, le chef de file des députés socialistes s’est dit “pour la climatisation pour les établissements qui accueillent des jeunes publics”, dans une déclaration à l’AFP.LFI a de son côté dévoilé mardi un plan “de réponse aux canicules” fixant pour objectif “l’installation de la climatisation dans l’ensemble des hôpitaux publics, Ehpad, et établissements scolaires”.La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, a elle ironisé sur X sur “le programme écologique de Marine Le Pen” qui se borne selon elle à “acheter des climatiseurs”.Mais elle a reconnu elle aussi que “les hôpitaux, les écoles et les Ehpad” doivent être “climatisés, pour le personnel comme pour le public”, après avoir été taclée par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui l’a invitée  à “bosser dans un hôpital à 35 degrés”.L’Ecologiste fait valoir que “contrairement (au RN), nous avons un peu bossé le sujet du réchauffement climatique”, et pointe “que la climatisation ne suffira pas”.”Il faut impérativement avancer sur la végétalisation des villes et l’isolation thermique des logements”, insiste-t-elle.Pour la député EELV Sandrine Rousseau, la climatisation dans certains bâtiments “semble inévitable. Mais avant cela, il y a quand même la rénovation thermique”, a-t-elle ajouté, évoquant la nécessité d’un “plan volet” et d'”un plan ventilateur”: “il y a énormément d’immeubles, de bâtiments publics qui n’ont pas de volets”, qui peuvent pourtant selon elle “isoler de la chaleur”.

La question de la climatisation échauffe le débat politique

Demain tous climatisés? Si le RN réclame un “grand plan pour la climatisation”, la gauche et les macronistes n’en font qu’une solution d’appoint et plaident pour le développement d’autres mesures comme la végétalisation ou l’isolation thermique.En plein épisode de canicule dans l’Hexagone, Marine Le Pen a réclamé lundi “un grand plan d’équipement pour la climatisation”, relayé par son allié Eric Ciotti qui souhaite équiper en priorité “écoles, hôpitaux et maisons de retraite”.La leader d’extrême droite a déploré que “les services publics ne (soient) pas capables de fonctionner faute de climatisation, contrairement à des dizaines de pays dans le monde”.”Je pense aussi à tous les travailleurs qui suffoquent dans des bâtiments sans clim’ parce que des dirigeants ont décidé que les Français devaient souffrir de la chaleur pendant qu’eux-mêmes jouissent évidemment de véhicules et de bureaux climatisés”, a encore fustigé Mme Le Pen sur X.Le groupe UDR (Union des droites pour la République) a déposé mercredi une proposition de loi portant sur une “obligation de climatisation des espaces publics prioritaires”.”Il est urgent de lancer un grand plan d’équipement national pour les plus fragiles à travers le développement massif des réseaux de froid et de la climatisation. Nous avons le devoir (…) de généraliser ces solutions”, affirme le groupe d’Eric Ciotti dans son texte.”Ceux qui vous parlent de grand plan de climatisation viennent de découvrir la Lune”, a réagi lundi sur BFMTV la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. “Il y a les incompétents, le Rassemblement national (…), qui vient de découvrir que dans les Ehpad, on a besoin de pièces climatisées. Merci, ça fait depuis 2004 que c’est obligatoire”, a-t-elle cinglé.”Le sujet que nous avons avec la climatisation, c’est un sujet de réchauffement”, a-t-elle encore commenté aux côtés du Premier ministre, François Bayrou, mardi. “Il faut climatiser pour les personnes vulnérables et leur permettre d’avoir un répit. En revanche, il ne faut pas en faire partout, sinon on risque de réchauffer et donc c’est une mauvaise solution.”- “Plan volets” -“L’objectif, ça doit rester d’avoir des bâtiments mieux isolés”, a lancé de son côté le patron de Renaissance, Gabriel Attal, mardi sur franceinfo. “Dans l’intervalle (…), il faut prendre toutes les mesures qui permettent d’adapter les choses en attendant.”Malgré les effets pervers pointés de la climatisation (consommation d’énergie, surplus de chaleur dans la rue), la gauche reconnait elle aussi aujourd’hui son caractère indispensable pour les personnes fragiles.Ainsi, Boris Vallaud, le chef de file des députés socialistes s’est dit “pour la climatisation pour les établissements qui accueillent des jeunes publics”, dans une déclaration à l’AFP.LFI a de son côté dévoilé mardi un plan “de réponse aux canicules” fixant pour objectif “l’installation de la climatisation dans l’ensemble des hôpitaux publics, Ehpad, et établissements scolaires”.La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, a elle ironisé sur X sur “le programme écologique de Marine Le Pen” qui se borne selon elle à “acheter des climatiseurs”.Mais elle a reconnu elle aussi que “les hôpitaux, les écoles et les Ehpad” doivent être “climatisés, pour le personnel comme pour le public”, après avoir été taclée par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui l’a invitée  à “bosser dans un hôpital à 35 degrés”.L’Ecologiste fait valoir que “contrairement (au RN), nous avons un peu bossé le sujet du réchauffement climatique”, et pointe “que la climatisation ne suffira pas”.”Il faut impérativement avancer sur la végétalisation des villes et l’isolation thermique des logements”, insiste-t-elle.Pour la député EELV Sandrine Rousseau, la climatisation dans certains bâtiments “semble inévitable. Mais avant cela, il y a quand même la rénovation thermique”, a-t-elle ajouté, évoquant la nécessité d’un “plan volet” et d'”un plan ventilateur”: “il y a énormément d’immeubles, de bâtiments publics qui n’ont pas de volets”, qui peuvent pourtant selon elle “isoler de la chaleur”.

Violences à l’école: la commission parlementaire appelle à agir face à un “Etat défaillant”

Des “monstruosités” et un “Etat défaillant”: la commission parlementaire sur les violences en milieu scolaire, lancée après le scandale Bétharram, a dressé mercredi le tableau sombre d’une “réalité largement occultée” et recommandé 50 mesures pour agir.A l’issue de trois mois d’auditions, les rapporteurs, Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance) ont listé un arsenal de propositions face à ce que la présidente de la commission, Fatiha Keloua Hachi, qualifie dans son avant-propos de “monstruosités”.”Ces violences à l’école ont eu lieu dans toute la France, dans des centaines d’établissements, avec des milliers de victimes pendant des années”, a déclaré Violette Spillebout sur France Inter. “On peut dire que c’était systémique”. Parmi les recommandations, le rapport appelle à reconnaître “la responsabilité de l’Etat pour les carences” ayant permis ces violences et créer un “fonds d’indemnisation et d’accompagnement des victimes”. Le rapport n’est qu’une “étape”, a affirmé Violette Spillebout lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale mercredi.”François Bayrou, le 15 février, nous a assuré qu’il créerait ce fonds. Nous sommes le 2 juillet. Nous n’avons toujours rien”, a déploré sur RTL Alain Esquerre, porte-parole d’un collectif d’anciens élèves de Bétharram.Les députés veulent aussi lancer une mission parlementaire transpartisane chargée de propositions pour “rendre imprescriptibles certaines infractions commises sur les mineurs”, “un vœu extrêmement fort” des victimes, a commenté Mme Spillebout.- “Torture” -Sur les volets contrôles et inspections, ils préconisent des contrôles “chaque année” dans les établissements avec internats du primaire et “au maximum tous les trois ans” dans le secondaire (collèges et lycées). Pour les établissements privés, ils demandent un contrôle complet “tous les cinq ans au plus”, alors que ces contrôles étaient auparavant quasi inexistants.Pour protéger les élèves, ils proposent, entre autres, de “procéder à un contrôle de l’honorabilité” du personnel et des bénévoles et plaident pour “lever systématiquement le secret” de la confession s’il “porte sur des faits de violences commis sur mineur de moins de 15 ans”.Les outils de signalement sont “épars, opaques, inadaptés”, écrivent-t-ils, appelant l’Education nationale à “prendre ses responsabilités”. Les travaux de la commission ont permis de faire 80 nouveaux signalements d’après le rapport.Après avoir auditionné près de 140 personnes, les rapporteurs dressent en effet un bilan sombre de violences “largement occultées”, qui persistent et d’un “Etat défaillant”. “Je ne pouvais pas imaginer des actes de torture, des enfants à qui on injecte des piqûres d’eau, des enfants qu’on prive de sommeil” de nourriture, des punitions par des “jeux sadiques” “durant des années et des années, et ravageant des vies tout entières…”, a confié Paul Vannier sur France Inter.- “Défaut d’action” -La commission d’enquête n’épargne pas le Premier ministre, qui était ministre de l’Education au moment des premières révélations sur Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), et qui a eu plusieurs enfants scolarisés dans l’établissement. Les députés pointent chez lui un “défaut d’action” à l’époque qui a pu laisser les violences “perdurer”, alors qu’il était “informé” et “avait les moyens” d’agir.Fatiha Keloua Hachi fustige aussi les attaques lancées par François Bayrou, lors de son audition devant la commission, contre l’ex-professeure de Bétharram Françoise Gullung, qu’il a accusée d’avoir “affabulé” alors qu’elle était l’une des rares lançeuses d’alerte.Les rapporteurs évoquent à Notre-Dame-de-Bétharram “un véritable déchaînement de violences” avec “une communauté de notables au soutien indéfectible”, dont des “membres du gouvernement”.Les députés décrivent les mêmes “logiques à l’oeuvre” dans d’autres établissements, dont des “violences institutionnalisées sous prétexte d’excellence pédagogique”. – “Ministère bis” -Pour eux, ces mécanismes étaient “accentués dans l’enseignement catholique”, du fait d’un “modèle éducatif explicitement plus strict, s’appuyant sur de nombreux internats” et d’une “loi du silence particulièrement prégnante”.Aujourd’hui, ces violences sont “encore invisibilisées” dans l’enseignement public, et persistent de façon “préoccupante” dans l’enseignement privé, “notamment catholique”, disent-ils.”Aujourd’hui cette relation est perturbée par le fait qu’un acteur, le secrétariat général à l’enseignement catholique s’est imposé comme un intermédiaire” entre les établissements privés catholiques et le ministère de l’Education, tance Paul Vannier qui appelle à dépasser ce “ministère bis”.Philippe Delorme, Secrétaire général de l’Enseignement catholique (Sgec), dénonce pour sa part “une orientation qui voudrait que l’enseignement public et privé fonctionnent exactement de la même manière, ce qui est complètement absurde”, a-t-il dit à l’AFP.”On ne peut pas dire que nos 7.200 établissements dysfonctionnent”, insiste-t-il.Hélène Laubignat, président de l’Apel (Association de parents d’élèves de l’enseignement libre) assure, elle, qu’il y a un “vrai changement de culture” à l’oeuvre dans l’enseignement catholique.

Fire that closed Heathrow traced to unrepaired transformer

A fire at an electrical substation that forced a shutdown at London’s Heathrow Airport in March was likely caused by moisture entering electrical components, a problem first flagged in 2018, a report said Wednesday.Water entering a transformer and causing a short circuit “most likely” started the fire, according to the National Energy System Operator (NESO) …

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Canicule: encore une journée suffocante avant de tourner la page de la vague de chaleur en France

Une grande partie de la France s’apprête à vivre mercredi une dernière journée de canicule après avoir suffoqué la veille sous des températures allant jusqu’à 41,4°C, une vague de chaleur précoce qui a également concerné des millions d’Européens.Restent en vigilance rouge l’Aube, l’Yonne, le Loiret et le Cher, à ce stade jusqu’à 22H00, a indiqué Météo-France dans son dernier bulletin de tout début de matinée. Les départements d’Ile-de-France, la Vienne, l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher ont eux été rétrogradés en orange.Si les maximales ne seront que de 25°C le long de la façade Atlantique, le thermomètre va encore atteindre jusqu’à 39°C dans d’autres régions, augurant d’une journée compliquée supplémentaire pour leurs habitants, assommés par la chaleur.Mercredi matin, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé que la France venait de connaître son deuxième mois de juin le plus chaud “depuis le début des mesures en 1900, derrière le mois de juin 2003″.L’anomalie de température a ainsi atteint +3,3°C en juin 2025, contre +3,6°C en juin 2003, a précisé son entourage à l’AFP.”Nous avons franchi le pic le plus intense, mais la prudence reste de mise et surtout pour les personnes fragiles”, a déclaré Mme Pannier-Runacher.Près d’Orléans, Salem Sardji, venu de la région parisienne avec ses enfants, a bravé mardi comme des milliers d’autres personnes l’interdiction de baignade pour se rafraîchir dans un bras de la Loire.”Il y a des risques mais là, on n’a pas le choix”, considérait ce père de famille venu sur une plage du plan d’eau aménagé de l’île Charlemagne, alors que le thermomètre affichait 38°C en fin d’après-midi.Dans la salle d’activités de l’hôpital gériatrique Pierre Garraud de Lyon, où un protocole renforcé est appliqué en période de canicule, les infirmières prenaient soin de passer au brumisateur les visages des seniors.Mardi, 2.200 écoles mal équipées, 12 collèges et un lycée ont fermé – environ 3% des établissements scolaires -, révélant l’inadaptation du bâti scolaire aux enjeux climatiques.Les nuits n’ont apporté que peu de répit: Météo-France prévoyait des températures encore comprises entre 20 et 23°C au plus frais de la nuit de mardi à mercredi. A Paris, il faisait 25°C vers 05H00 mercredi.”Du fait du réchauffement climatique provoqué par l’homme, la chaleur extrême devient plus fréquente et plus intense”, a rappelé Clare Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), y voyant un phénomène avec lequel “nous devons apprendre à vivre”.- Chaleurs “tueuses silencieuses” -Le reste de l’Europe, notamment du Sud, a également souffert de ces fortes chaleurs, qualifiées de “tueuses silencieuses” par l’ONU, avec des alertes à la population du Portugal jusqu’à la Croatie et la Grèce, ainsi qu’en Allemagne, en Autriche et en Suisse.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espaces verts, avait été placée en alerte rouge mardi pour la première fois depuis cinq ans, avec un thermomètre frôlant les 38°C, le sommet de la Tour Eiffel fermé, des parcs maintenus ouverts la nuit et les voitures polluantes interdites à la circulation.Cette “circulation différenciée” devait être levée mercredi à 6H00, a indiqué la Préfecture du police, les prévisions faisant état d'”une persistance de l’épisode de pollution (…) avec toutefois une diminution des concentrations de polluants en ozone”. La réduction de 20 km/h des vitesses maximales autorisées dans tout le périmètre du Grand-Paris doit elle rester en vigueur toute la journée.”Avec la canicule, on va sûrement être à plus 30%, plus 40% d’appels par rapport à la normale”, a estimé auprès de l’AFP le Pr Frédéric Adnet, chef de service du SAMU 75 AP-HP.Les fortes chaleurs peuvent provoquer déshydratation, crampes musculaires, maux de tête ou nausées, le risque le plus grave étant le coup de chaleur, qui peut mener jusqu’au décès, en particulier chez les personnes fragiles.Pour protéger les plus âgés, des initiatives sont prises partout en Europe, avec par exemple des visites guidées gratuites de musées climatisés à Venise ou la gratuité des piscines à Rome.Cet épisode de fortes chaleurs “est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, a relevé auprès de l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Selon une publication d’Allianz Trade mardi, l’économie européenne pourrait perdre 0,5 point de croissance en 2025 en raison des récentes vagues de chaleur.L’impact sanitaire sera lui plus long à mesurer. En France, selon le ministère de la Santé, une première estimation de la surmortalité pendant la période sera connue deux semaines environ après la fin de la canicule, mais ce n’est qu’à l’automne que des données détaillées basées sur l’exploitation des données médicales seront disponibles.bur-dlm-lby-jmi/kd/pta

Violences à l’école: le rapport parlementaire recommande de créer un fonds d’indemnisation

La commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, créée dans la foulée du scandale de Bétharram, appelle à “reconnaître la responsabilité de l’Etat” et à créer “un fonds d’indemnisation et d’accompagnement” des victimes, dans son rapport publié mercredi.Le rapport parlementaire, qui liste 50 recommandations, préconise aussi notamment d’effectuer des contrôles “chaque année” dans les établissements avec internats du primaire et “au maximum tous les trois ans” dans le secondaire (collèges et lycées). Il demande aussi “au moins un contrôle périodique complet des établissements privés tous les cinq ans au plus”.Les rapporteurs Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance) soulignent en outre dans leurs conclusions “la persistance de violences multiformes dans tous les types d’établissements scolaires” et un “Etat défaillant” pour contrôler, prévenir et traiter ces violences. La commission d’enquête est née du scandale autour des révélations sur l’affaire des violences sexuelles et physiques qui se sont poursuivies pendant des décennies à Notre-Dame-de-Bétharram L’affaire a éclaboussé le Premier ministre François Bayrou, qui était ministre de l’Education au moment des premières révélations sur l’établissement privé catholique du Béarn, où plusieurs de ses enfants ont été scolarisés.Dans leur rapport, les députés pointent un “défaut d’action” de François Bayrou à l’époque, qui a pu laisser les violences “perdurer”. “Les rapporteurs constatent qu’à défaut d’action, que l’ancien ministre de l’Education nationale et (ancien) président du conseil général (du département), alors informé, avait les moyens d’engager, ces violences physiques et sexuelles sur les élèves de Bétharram ont perduré pendant des années”, écrivent-ils.Le rapport indique par ailleurs que “pour le rapporteur Paul Vannier”, le Premier ministre a “menti” à la représentation nationale “en niant toute information au sujet de ces violences”, mensonge qui “pouvait viser à dissimuler” son “inaction” en tant qu’ancien ministre de l’Education nationale (1993-1997) et ex-président du conseil général (1992-2001) “alors qu’il était informé de faits de violences physiques dès 1996 et de faits de violences sexuelles dès 1998”. La présidente de la commission d’enquête Fatiha Keloua Hachi (PS) a toutefois jugé lundi insuffisamment fondée la demande de signalements à la justice de Paul Vannier, qui suspecte de “faux témoignages” trois personnes, dont François Bayrou.