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Antisémitisme/Hanouna: LFI se dit victime d’une campagne de presse pour les “salir”

Les dirigeants de LFI estiment être victimes d’une campagne destinée à les “salir” en n’étant interrogés dans les médias depuis dix jours quasiment que sur l’affiche à l’effigie de l’animateur Cyril Hanouna dont ils réfutent le caractère antisémite.”Nous avons dit +il y a eu une erreur, il a été retiré+, nous l’avons dit, maintes fois. Cela suffit de nous salir de cette manière”, a répondu lundi sur RTL la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot, questionnée à propos de cette polémique qui a éclaté le 12 mars. “Je veux le dire d’autant plus fort que, derrière nous, il y a des millions d’électeurs et d’électrices qui sont eux aussi liés d’affection à des personnes de culture et de confession juive et qui n’en peuvent plus”, a-t-elle ajouté, dénonçant des “campagnes menées contre nous”.”Un jour, vous vous regarderez dans la glace d’avoir fait croire que les antiracistes étaient des racistes”, avait-elle déjà lancé samedi aux journalistes qui la suivaient dans la manifestation parisienne contre le racisme et l’extrême droite.Ce visuel “est resté quelques minutes en ligne et dix jours après, nous en parlons encore. Je trouve qu’il y a une forme de deux poids deux mesures qui est tout à fait insupportable”, a renchéri le coordinateur LFI Manuel Bompard sur France 2.”Il y avait une volonté dans ces procès de salir l’image d’une manifestation qui a eu lieu samedi contre tous les racismes et qui a réuni plusieurs centaines de milliers de personnes, qui a été un grand succès populaire”, a-t-il ajouté.Depuis le 12 mars, LFI a été critiqué par le reste de la classe politique à cause d’un visuel présentant le visage de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, sourcils froncés et grimace agressive. Cette caricature de M. Hanouna, juif d’origine tunisienne, reprend les codes de certaines affiches antisémites des années 1930 et de l’Allemagne nazie.Cette représentation a valu au parti une condamnation en référé pour “atteinte (au) droit à l’image” de l’animateur. Cette condamnation, dont LFI a fait appel, “était sur le droit à l’image et évidemment pas sur un éventuel caractère antisémite de ce visuel que je réfute complètement et totalement”, a affirmé lundi Manuel Bompard.De son côté, Jean-Luc Mélenchon a refusé tout mea culpa, accablant également les médias. Une “défense aberrante” de l’avis du patron du PS Olivier Faure, “catastrophé” car “personne n’ignore ce qu’est l’antisémitisme”, à commencer par M. Mélenchon qui en “connaît parfaitement les codes (et) l’iconographie” 

Brésil: Lula en visite au Japon pour parler commerce et environnement

Le président brésilien Lula, accompagné d’une forte délégation économique, a entamé lundi au Japon une visite d’Etat visant à renforcer les liens commerciaux et la coopération climatique entre les deux pays, face à la guerre douanière engagée par les Etats-Unis.Ce voyage de quatre jours de Luiz Inacio Lula da Silva, 79 ans, intervient alors que l’offensive douanière du président américain Donald Trump ont tendu les relations entre Washington et Brasilia. De son côté, Tokyo, allié-clé des États-Unis, n’a pas réussi à obtenir une exemption des taxes américaines sur l’acier, et se prépare à de nouveaux droits ciblant l’automobile. Les deux pays pourraient être victimes des droits de douane “réciproques” que Washington menace d’imposer début avril.”Tous ceux qui parlaient de libre-échange pratiquent désormais le protectionnisme”, a déploré Lula devant des journalistes japonais avant son départ pour Tokyo.”Ce protectionnisme est absurde”, a ajouté le président brésilien, accompagné dans l’archipel nippon d’une délégation de plus d’une centaine de représentants d’entreprises.Il s’agit de la troisième visite de Lula au Japon, quatrième économie mondiale, comme président du Brésil. Une cérémonie de bienvenue aura lieu mardi au Palais impérial de Tokyo, suivie d’un banquet d’État le soir même. Le chef de file emblématique de la gauche brésilienne et le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba devraient ensuite convenir mercredi d’un plan d’action bilatéral incluant le développement conjoint de biocarburants dans le cadre de la coopération sur le climat. Le Brésil accueillera la COP30 en novembre.Ce plan d’action pourrait aussi prévoir des visites mutuelles de la part des dirigeants des deux pays tous les deux ans, ont rapporté l’agence de presse Jiji Press et le quotidien Yomiuri Shimbun.Les deux dirigeants devraient également s’accorder pour affirmer leur soutien au libre-échange à rebours de la politique protectionniste de M. Trump, ont indiqué des médias nippons.-“Vulnérable”-Le Brésil est le deuxième exportateur d’acier vers les États-Unis après le Canada, avec environ 4 millions de tonnes expédiées en 2024. Et il devrait pâtir de l’élargissement des taxes douanières s’il a lieu.A l’heure actuelle cependant, la Chine est le premier partenaire commercial du Brésil, leur commerce bilatéral dépassant les 160 milliards de dollars en 2023. Le Japon arrive loin derrière, au 11e rang.Le Brésil a “augmenté sa dépendance commerciale envers la Chine ces dernières années”, explique à l’AFP Karina Calandrin, professeur à l’école de commerce Ibmec à Sao Paulo.Cela “met le Brésil en danger, le rendant plus vulnérable à toute évolution de la situation internationale” en cas d’une guerre commerciale tous azimuts, estime-t-elle. Depuis son retour au pouvoir, M. Trump a imposé une hausse de 20% des droits américains sur les exportations chinoises.Dans ce contexte, Lula cherchera à favoriser les exportations brésiliennes vers le Japon, de la viande de boeuf aux appareils de l’avionneur Embraer.Il vient à Tokyo avec l’objectif “de diversifier l’économie brésilienne et le commerce extérieur”, à l’heure où le Brésil entend “échapper un peu à cette dépendance aux États-Unis et à la Chine”, insiste Mme Calandrin.Cela risque d’être difficile compte tenu de la “dépendance structurelle” commerciale du géant sud-américain envers la Chine, indique à l’AFP Roberto Goulart, professeur de relations internationales à l’université de Brasilia, jugeant peu probable à court terme un véritable rééquilibrage.- Diaspora japonaise -Pour sa part, Tokyo espère que des liens bilatéraux plus étroits empêcheront le Brésil de trop se rapprocher de la Chine et de la Russie, qu’il côtoie au sein du bloc diplomatique des BRICS, fait valoir Jiji Press.Des liens étroits existent déjà entre le Japon et le Brésil qui abrite la plus grande diaspora japonaise au monde, héritée d’une immigration massive du début du XXe siècle. L’année dernière, le gouvernement de Lula avait présenté des excuses historiques pour la persécution des immigrants japonais pendant et après la Seconde Guerre mondiale.Des milliers de personnes vivant sur la côte de São Paulo avaient été chassées de leurs terres en 1943, tandis qu’au moins 150 immigrants japonais et leurs enfants avaient été emprisonnés sur une île isolée. Des excuses sont “le moins que nous puissions faire pour reconnaître nos erreurs passées”, a réaffirmé Lula avant son voyage au Japon.

Sauver le chêne, roi des forêts françaises: une mission et un testament

Une “mission” autant qu’une “lettre aux descendants”: dans la chênaie de Tronçais, une des plus belles d’Europe et aussi une des plus touchées par le changement climatique, l’Office national de la forêt (ONF) tente le sauvetage du siècle.Au coeur de cette forêt de plus de 10.000 hectares, dont les chênes donnent depuis des siècles les fûts de cognac d’exception ou la charpente de cathédrales, un arbre se tient encore debout, ignorant qu’il est “presque déjà mort”, explique Corentin Gervais, technicien forestier de l’ONF.Ce chêne sessile a encaissé trop de coups. Il a eu trop soif, trop chaud, s’est affolé, a gaspillé ses dernières forces dans des repousses vouées à l’échec. Son houppier (sommet) est totalement dégarni, il a perdu trop de branches.”L’an prochain, il ne sera plus là”, tranche le forestier, désignant par contraste son voisin, centenaire comme lui, qui “devrait s’en sortir”, avec son sommet constellé de jeunes branchettes serties de bourgeons printaniers.Le chêne, roi d’une forêt française majoritairement composée de feuillus et qui représente à lui-seul 81% du peuplement de Tronçais, traverse une crise majeure.- Le hêtre, premier touché -La récolte de bois dépérissant est passée de 1.000 m3 à 24.000 m3 par an depuis 2020 à Tronçais. L’ONF estime que 70% des peuplements de chênes et de hêtres y sont aujourd’hui en situation de vulnérabilité.Plus que d’autres chênaies, celle-ci a subi de plein fouet une succession de sécheresses entre 2018 et 2020, accentuées par des périodes de fortes chaleurs, puis en 2023.”Ca a commencé par le hêtre (environ 10% des peuplements)”, raconte Samuel Autissier, directeur de l’agence ONF du Berry-Bourbonnais, qui gère les forêts domaniales de l’Allier. Cet arbre, qui grandit sous le chêne, permet à ce dernier d’avoir “la tête au soleil et les pieds à l’ombre”, ce qui favorise un tronc puissant et la finesse du grain du bois.La mort du hêtre expose en pleine lumière le chêne, le déstabilise. “Quand au 13 octobre 2023, il faisait 36°C au sol à Tronçais, sur la canopée, on est monté à plus de 40°C. On a eu des phénomènes d’embolie, avec des bulles d’air dans les vaisseaux empêchant la sève de circuler”, relate le forestier. Potentiellement fatal pour un arbre qui boit “200 litres d’eau par jour”.”On a des arbres qui sont morts en trois semaines, on n’avait jamais vu ça”, se souvient Loïc Nicolas, responsable du service forêt sur ce territoire. “On a connu des sécheresses, comme en 1976, avec des coins de France qui ont souffert. Mais ce qui fait peur, c’est que là, c’est généralisé à toute la forêt”, souffle-t-il.A Tronçais, les plus vieux chênes sessiles, dont nombre sont nés au “petit âge glaciaire” de la fin du XVIIIe siècle, peinent à s’adapter. Passé la sidération, dès 2020, la riposte se met en marche.L’ONF lance des “îlots d’avenir” où sont testées sur deux hectares des essences plus prometteuses avec 4°C de plus qu’à l’ère pré-industrielle: séquoia, pin maritime, cèdre de l’Atlas mais aussi d’autres chênes, vert ou liège. “On teste une quinzaine d’espèces pour que les forestiers de 2100 aient une base de travail. C’est notre lettre aux descendants”, dit Samuel Autissier.- Coup de pouce -Au côté de ces îlots, la gestion forestière consiste notamment à favoriser le renouvellement de la chênaie: la moitié de la forêt se régénère naturellement, mais ailleurs, l’ONF donne “un coup de pouce”.Ainsi, une parcelle de chênes sessiles est enrichie de chênes pubescents, qui captent mieux l’humidité de l’air grâce aux poils sous leurs feuilles, ou de chênes verts, peu valorisés commercialement mais qui résistent bien au feu et pourraient remplacer le hêtre comme compagnon. Les plants sont géoréférencés et surveillés.”On introduit de la diversité, on compte aussi sur la capacité du chêne sessile à évoluer: 80% du pollen qui féconde les fleurs femelles vient de l’extérieur de la parcelle. Ce brassage génétique renforce les chances de survie”, explique Samuel Autissier.Jeudi, le 100.000e arbre a été planté à Tronçais: Lou, six ans, a porté un jeune chêne vert dans sa nouvelle demeure, accompagnée d’une petite troupe d’élèves d’écoles voisines.

Sauver le chêne, roi des forêts françaises: une mission et un testament

Une “mission” autant qu’une “lettre aux descendants”: dans la chênaie de Tronçais, une des plus belles d’Europe et aussi une des plus touchées par le changement climatique, l’Office national de la forêt (ONF) tente le sauvetage du siècle.Au coeur de cette forêt de plus de 10.000 hectares, dont les chênes donnent depuis des siècles les fûts de cognac d’exception ou la charpente de cathédrales, un arbre se tient encore debout, ignorant qu’il est “presque déjà mort”, explique Corentin Gervais, technicien forestier de l’ONF.Ce chêne sessile a encaissé trop de coups. Il a eu trop soif, trop chaud, s’est affolé, a gaspillé ses dernières forces dans des repousses vouées à l’échec. Son houppier (sommet) est totalement dégarni, il a perdu trop de branches.”L’an prochain, il ne sera plus là”, tranche le forestier, désignant par contraste son voisin, centenaire comme lui, qui “devrait s’en sortir”, avec son sommet constellé de jeunes branchettes serties de bourgeons printaniers.Le chêne, roi d’une forêt française majoritairement composée de feuillus et qui représente à lui-seul 81% du peuplement de Tronçais, traverse une crise majeure.- Le hêtre, premier touché -La récolte de bois dépérissant est passée de 1.000 m3 à 24.000 m3 par an depuis 2020 à Tronçais. L’ONF estime que 70% des peuplements de chênes et de hêtres y sont aujourd’hui en situation de vulnérabilité.Plus que d’autres chênaies, celle-ci a subi de plein fouet une succession de sécheresses entre 2018 et 2020, accentuées par des périodes de fortes chaleurs, puis en 2023.”Ca a commencé par le hêtre (environ 10% des peuplements)”, raconte Samuel Autissier, directeur de l’agence ONF du Berry-Bourbonnais, qui gère les forêts domaniales de l’Allier. Cet arbre, qui grandit sous le chêne, permet à ce dernier d’avoir “la tête au soleil et les pieds à l’ombre”, ce qui favorise un tronc puissant et la finesse du grain du bois.La mort du hêtre expose en pleine lumière le chêne, le déstabilise. “Quand au 13 octobre 2023, il faisait 36°C au sol à Tronçais, sur la canopée, on est monté à plus de 40°C. On a eu des phénomènes d’embolie, avec des bulles d’air dans les vaisseaux empêchant la sève de circuler”, relate le forestier. Potentiellement fatal pour un arbre qui boit “200 litres d’eau par jour”.”On a des arbres qui sont morts en trois semaines, on n’avait jamais vu ça”, se souvient Loïc Nicolas, responsable du service forêt sur ce territoire. “On a connu des sécheresses, comme en 1976, avec des coins de France qui ont souffert. Mais ce qui fait peur, c’est que là, c’est généralisé à toute la forêt”, souffle-t-il.A Tronçais, les plus vieux chênes sessiles, dont nombre sont nés au “petit âge glaciaire” de la fin du XVIIIe siècle, peinent à s’adapter. Passé la sidération, dès 2020, la riposte se met en marche.L’ONF lance des “îlots d’avenir” où sont testées sur deux hectares des essences plus prometteuses avec 4°C de plus qu’à l’ère pré-industrielle: séquoia, pin maritime, cèdre de l’Atlas mais aussi d’autres chênes, vert ou liège. “On teste une quinzaine d’espèces pour que les forestiers de 2100 aient une base de travail. C’est notre lettre aux descendants”, dit Samuel Autissier.- Coup de pouce -Au côté de ces îlots, la gestion forestière consiste notamment à favoriser le renouvellement de la chênaie: la moitié de la forêt se régénère naturellement, mais ailleurs, l’ONF donne “un coup de pouce”.Ainsi, une parcelle de chênes sessiles est enrichie de chênes pubescents, qui captent mieux l’humidité de l’air grâce aux poils sous leurs feuilles, ou de chênes verts, peu valorisés commercialement mais qui résistent bien au feu et pourraient remplacer le hêtre comme compagnon. Les plants sont géoréférencés et surveillés.”On introduit de la diversité, on compte aussi sur la capacité du chêne sessile à évoluer: 80% du pollen qui féconde les fleurs femelles vient de l’extérieur de la parcelle. Ce brassage génétique renforce les chances de survie”, explique Samuel Autissier.Jeudi, le 100.000e arbre a été planté à Tronçais: Lou, six ans, a porté un jeune chêne vert dans sa nouvelle demeure, accompagnée d’une petite troupe d’élèves d’écoles voisines.

Gérard Depardieu attendu lundi à son procès pour agressions sexuelles

Après un renvoi de son procès à l’automne, Gérard Depardieu, l’acteur le plus connu à avoir été rattrapé par la vague #Metoo en France, est jugé lundi à Paris, accusé d’agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage.L’audience doit débuter à 13H30 et se poursuivre au moins mardi devant le tribunal correctionnel. Le prévenu de 76 ans ne s’y était pas présenté en octobre dernier, son avocat invoquant les suites d’un quadruple pontage coronarien et un diabète amplifié par le stress du procès à venir.Cette fois, “il sera là”, a affirmé à l’AFP Me Jérémie Assous. Les deux plaignantes seront également présentes, selon leurs conseils. Ce qu’il a réaffirmé lundi matin sur RMC, assurant qu'”on allait passer d’un dossier accablant à un dossier qui va être en faveur de Gérard Depardieu”.L’avocat a indiqué à l’AFP qu’une expertise médicale a établi que l’audience devrait être aménagée, pour que les journées n’excèdent pas six heures, avec des pauses “lorsque Gérard Depardieu en aura besoin”. Les aménagements éventuels seront détaillés à l’ouverture du procès, a indiqué à l’AFP le parquet.Me Carine Durrieu-Diebolt, avocate d’une des plaignantes, a souligné que l’expert avait fait part de “l’état de santé bon, voire très bon du prévenu au plan cardiaque et diabétique”.Face au comédien, par ailleurs mis en examen pour viol et qui a fait l’objet de plusieurs plaintes pour violences sexuelles, deux femmes: Amélie, 54 ans, et Sarah (prénom modifié), 34 ans.Ces dernières, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film “Les Volets verts” de Jean Becker, accusent Gérard Depardieu d’agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes lors du tournage.”Mon client veut dire sa vérité parce qu’il est victime d’accusations mensongères”, a insisté l’avocat de Gérard Depardieu. Me Claude Vincent, conseil d’une des plaignantes, a souligné sur RTL que cette dernière “attend” le procès “depuis très longtemps”, entre “crainte de la manière dont ça va se dérouler” et volonté de “donner sa parole”.Dans sa plainte déposée en février 2024, Amélie dénonçait des faits remontant à septembre 2021, qui se seraient déroulés pendant le tournage dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement de Paris.Dans son récit au site d’investigation Mediapart, la décoratrice expliquait que Gérard Depardieu aurait soudainement hurlé, lors d’une conversation, qu’il voulait un “ventilateur”, car il ne pouvait “même plus bander” avec cette chaleur, puis il aurait assuré pouvoir “faire jouir les femmes sans les toucher”.- “ManÅ“uvres” -Une heure plus tard, il l’aurait “attrapée avec brutalité” et l’aurait “bloquée en refermant ses jambes sur (elle) comme un crabe”, puis lui aurait “pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu’à (ses) seins”, assure-t-elle. Il lui aurait également tenu des “propos obscènes” tels que “Viens toucher mon gros parasol, je vais te le fourrer dans la chatte”.Assistante réalisatrice sur ce même film, Sarah accuse Gérard Depardieu de lui avoir touché à deux reprises “la poitrine et les fesses” en août 2021, d’après Mediapart. Les deux femmes disent attendre avec impatience ce procès mais redouter “la manière dont la défense de M. Depardieu traitera les parties civiles à l’audience”, a déclaré Me Claude Vincent, avocate de Sarah.En octobre, le renvoi du procès avait été décidé à l’issue de plaidoiries mouvementées, l’avocat de la défense ayant dès ses premiers mots dénoncé une enquête bâclée et à charge tout en accusant les parties civiles de “chercher la lumière des médias”.Figure du cinéma français connue dans le monde entier, Gérard Depardieu a été accusé de comportements identiques par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits. La comédienne française Charlotte Arnould a été la première à porter plainte en 2018. En août dernier, le parquet de Paris a requis un procès pour viols et agressions sexuelles à l’encontre de l’acteur. Un juge d’instruction doit encore décider de l’issue du dossier. “Jamais, au grand jamais je n’ai abusé d’une femme”, avait assuré l’acteur dans une lettre ouverte publiée dans Le Figaro en octobre 2023. Deux mois plus tard, Emmanuel Macron avait choqué les associations féministes en saluant un “immense acteur” qui “rend fière la France” et en dénonçant “une chasse à l’homme” après la diffusion d’un reportage dans l’émission “Complément d’Enquête” sur la chaîne France 2 au cours duquel l’acteur multipliait les propos misogynes. 

Accusé d’agressions sexuelles, le skipper Kevin Escoffier poursuit le Canard enchaîné

Le skipper Kevin Escoffier, récemment placé en garde à vue pour des agressions sexuelles qu’il conteste, est attendu lundi à la barre du tribunal correctionnel de Paris, où il poursuit le Canard enchaîné pour diffamation.En cause, un article de fin octobre 2023 titré “#MeToo de la Voile: la fédé tire des bords”, évoquant la procédure disciplinaire déclenchée par la Fédération française de voile, dans lequel l’hebdomadaire satirique affirmait notamment que Kevin Escoffier avait “reconnu les faits”.Une femme qui a dénoncé une agression sexuelle à Newport (Etats-Unis) en mai 2023 est également attendue, comme témoin.En octobre 2023, “compte tenu du faisceau d’indices porté à sa connaissance”, la Fédération française de voile (FFVoile) avait suspendu le navigateur de toute compétition pour 18 mois et lui avait retiré provisoirement sa licence pendant cinq ans.Elle avait ensuite annulé ces mesures en mars 2024 en raison d’un “vice de procédure”.Sur la base de témoignages, la fédération reprochait à Kevin Escoffier “un comportement inapproprié” à l’occasion d’une soirée dans un bar à Newport (Etats-Unis) en mai 2023 envers une jeune femme de son équipe, qui a décrit avoir subi une agression sexuelle.Mais lors de son audition face à la commission de discipline, Kevin Escoffier n’a pas été mis face aux “témoins ayant signalé des faits relatifs à des violences sexistes ou sexuelles”.Le navigateur de 44 ans a été placé en garde à vue début février “pour des faits d’agressions sexuelles” sur quatre plaignantes, selon le parquet de Lorient (Morbihan).Cette garde à vue est intervenue dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte à Paris concernant les faits de Newport en 2023, puis transférée à Lorient.Ingénieur naval et membre d’une illustre famille de marins, Kevin Escoffier s’était notamment fait connaître lors de l’édition 2020/2021 du Vendée Globe. Naufragé le 30 novembre 2020 lors d’une tempête au large du Cap de Bonne-Espérance, il avait sauté dans son radeau de survie avant d’être secouru in extremis par le marin Jean Le Cam.Peu après la médiatisation des accusations d’agression sexuelle en juin 2023, le skipper avait quitté l’équipe du monocoque Holcim-PRB alors qu’il disputait The Ocean Race, course autour du monde en équipage avec escale.

Dans le sud d’Israël, des “gardiens de faucons” mobilisés contre les braconniers

Dans le sud d’Israël, des dizaines de bénévoles endossent pour quelques heures, ou parfois beaucoup plus, la fonction de “gardiens de faucons”, qu’ils arborent fièrement sur des tee-shirts marqués d’une tête de rapace, lors de rondes destinées à dissuader les braconniers.Plusieurs espèces protégées d’oiseaux migrateurs, notamment de rapaces, passent en hiver par cette zone agricole, à la lisière de la bande de Gaza.Ces dernières années, les cas de braconnage se sont multipliés. Les faucons sont capturés vivants et utilisés comme ornements domestiques par les bédouins, nombreux dans le Néguev israélien, ou passés en contrebande et revendus à prix d’or dans les pays de la région pour la fauconnerie, explique Meidad Goren, directeur du centre d’ornithologie des hauteurs du Néguev.”Il a une bague, c’est un faucon pèlerin qui avait été capturé et qui s’est échappé”, dit l’ornithologue, qui observe à la jumelle un oiseau perché sur un pylône.Les rapaces se nourrissent des innombrables petits oiseaux attirés par les champs de blé. Immobiles, ils sont à l’affût sur les lignes électriques qui traversent les champs.C’est la multiplication des cas de rapaces, en particulier de faucons, retrouvés avec des attaches autour des pattes, parfois emmêlées dans les lignes électriques, qui a conduit l’ornithologue à mettre en place des rondes auxquelles participent des dizaines de bénévoles, en plus des patrouilles régulières des gardes forestiers de l’Autorité de la Nature et des Parcs.- “Comme surveiller un enfant” -Cet hiver, un faucon sacré, une espèce en danger, très utilisée en fauconnerie en Europe de l’Est, en Asie centrale et dans les pays arabes, a élu domicile dans la plaine autour du kibboutz Urim.Après avoir repéré plusieurs tentatives de capture par des braconniers, Meidad Goren a mis en place un “système de surveillance spéciale”, explique l’ornithologue, dont le centre dépend des deux grandes organisations de défense de la nature en Israël, la Société pour la protection de la Nature et l’Autorité de la Nature et des Parcs.”Des dizaines de personnes, ornithologues, amoureux de la nature, retraités, guides, fermiers” ont répondu à l’appel pour renforcer les rondes des bénévoles habituels.”C’est vraiment comme surveiller un enfant, une organisation très méthodique avec un emploi du temps bien défini (…) nous nous assurons qu’il y a toujours quelqu’un sur place pendant la journée”, explique Mirit Keshales, 47 ans et bénévole régulière des “gardiens de faucons”.Les braconniers viennent majoritairement des villages bédouins environnants explique Ofir Bruckenstein, un garde forestier de l’Autorité de la Nature et des Parcs.”Pour eux, la chasse avec des faucons et la possession de faucons sont des pratiques culturelles, enracinées dans leurs traditions, explique-t-il. Posséder un faucon et l’exposer dans son salon est un symbole de statut et de prestige”.- Marché juteux -Il déplore la légèreté des peines pour le braconnage, notamment des faucons avec “des amendes de quelques milliers de shekels” même si la récidive peut mener à la prison.Le marché noir particulièrement juteux des faucons via la Jordanie et l’Egypte vers les pays du Golfe, qui ont aussi une tradition de fauconnerie, encourage leur capture, ajoute-t-il.”Les faucons sacrés et les faucons pèlerins se vendent facilement pour 50.000 ou 70.000 shekels (entre 12.000 et 18.00 euros)”, indique M. Bruckenstein.La demande en faucons sauvages a explosé ces dernières années, avec la multiplication des concours de beauté, des clubs et des courses de faucons, le vainqueur étant celui qui attrape le plus vite une proie ou atteint une cible.Et les faucons d’élevage, notamment aux Emirats arabes unis, ne suffisent pas à la contenir car de nombreux fauconniers considèrent les rapaces sauvages comme de meilleurs chasseurs. “Ils manquent de faucons car ceux qui arrivaient (dans la région) en hiver ont presque tous été attrapés. C’est pourquoi ils tentent maintenant de les capturer ailleurs”, explique M. Goren.Interrogés par l’AFP plusieurs organisations internationales de fauconnerie, basées en Europe, ont refusé de fournir des informations sur le commerce illégal des faucons vers les pays du Golfe, évoquant la “sensibilité du sujet”.

Chili: des chefs indigènes appellent à sauver la planète au terme d’un pèlerinage mondial

Les chefs de 22 peuples autochtones des cinq continents ont lancé dimanche depuis le Chili un appel à l’action pour protéger la planète, au terme d’un pèlerinage de 46 jours sur le globe.”La Terre crie très fort, mais personne ne l’écoute. La jungle crie; elle n’est pas respectée par les humains. Protégeons la vie, sauvons la vie ici sur la planète”, a déclaré le chef du peuple brésilien Noke Koi, Yama Nomanawa, 37 ans, lors d’une cérémonie à Graneros (centre) au Chili. Il a appelé à mettre fin à la “destruction de la Terre”, notamment dans le bassin amazonien, où une part importante de la forêt pourrait franchir “un point de rupture” d’ici 2050 en raison de la sécheresse, des incendies et de la déforestation, selon une étude publiée en 2024 dans la revue Nature.Cette cérémonie a réuni pour la première fois des chefs indigènes des cinq continents. Elle est venue clôturer un pèlerinage de 46 jours qui avait débuté en Italie, fait étape en Inde, Australie et au Zimbabwe, pour s’achever au Chili.Durant celle-ci, des représentants des peuples des Khalkha de Mongolie, des Noke Koi du Brésil et des Kallawaya de Bolivie notamment, ont chanté, dansé et prié au rythme des percussions autour d’un autel où ils ont allumé un feu.”Les plumes représentent les continents et aujourd’hui, pour la première fois, nous avons les cinq continents”, a déclaré Heriberto Villasenor, directeur de Raices de la Tierra, une ONG vouée à la préservation des cultures indigènes.A la fin de cette cérémonie, les chefs des peuples autochtones ont lancé un appel conjoint en faveur d’une plus grande protection de la nature.”Nous faisons partie de la nature. Nous ne sommes pas séparés d’elle. Nous sommes à un moment charnière où tant de choses ont été détruites, en grande partie par l’Homme”, a déclaré à l’AFP Rutendo Ngara, 49 ans, représentante du groupe sud-africain Oba Umbuntu.Chacun s’est également fait le porte-voix des préoccupations qui agitent leur propre région.”Malheureusement, on essaie d’extraire de l’uranium en Mongolie. C’est un élément important qui est censé rester sous terre”, a déclaré Tsegi Batmunkh.En janvier 2025, le groupe nucléaire français Orano a signé un accord avec Oulan-Bator pour exploiter un important gisement d’uranium dans le sud-ouest du pays.

South Korea court reinstates impeached PM Han as acting president

South Korea’s Constitutional Court dismissed the impeachment of Prime Minister Han Duck-soo on Monday, reinstating him as acting president — a role he took after the president was suspended for declaring martial law.The court ruling is the latest development in South Korea’s complex and sprawling political crisis, which President Yoon Suk Yeol started with a …

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Under threat from Trump, Canada calls snap elections for April 28

Canadian Prime Minister Mark Carney on Sunday called early elections for April 28, pledging to defeat Donald Trump’s drive to annex the United States’ huge northern neighbor.Carney, a former central banker, was chosen by Canada’s centrist Liberal Party to replace Justin Trudeau as prime minister, but he has never faced the country’s broader electorate.That will …

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