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“C’était pas un bébé Destop”: à la barre des témoins, le cri de colère des parents de Lisa

Ils veulent que le procès reste celui du “monstre” qui a tué leur fille, pas en faire celui des crèches privées: les parents de Lisa, empoisonnée en 2022 à Lyon, ont laissé entendre leur souffrance et une colère sourde, mercredi devant la cour d’assises du Rhône.”Moi je veux parler de la monstruosité. Je veux parler d’un monstre”. La voix s’élève dans l’immense salle du palais de justice. C’est celle de la mère de Lisa. Appelée à la barre des témoins, elle parle d’un trait. On sent l’émotion, mais aussi la colère, qui monte.”C’était pas un bébé Destop”, s’insurge-t-elle.”Ce n’est pas le bébé assassiné dans une crèche. C’était une fille, une petite fille, une nièce, une cousine…”, une fillette “qui riait tout le temps”.En 2022, à quelques jours de son premier anniversaire, Lisa a succombé à de graves brûlures parce que l’employée de la crèche où elle était gardée lui a fait ingérer un produit caustique.Sa mère, très affectée depuis l’ouverture mardi du procès de cette employée, se tient droite. Elle s’offusque du qualificatif de “souffrance” associée à l’accusée, Myriam Jaouen, lors de l’évocation de ses conditions de vie en prison.”La souffrance c’est d’aller dire au revoir à son enfant sur un lit d’hôpital. C’est choisir un cercueil tout petit pour son tout petit bébé”, rétorque-t-elle.- “Mauvais sujet” -La mère de Lisa dit ne rien attendre de Myriam Jaouen, qu’elle souhaite voir condamnée “et qu’elle ne sorte pas”.”Prenez votre responsabilité”, lui lance-t-elle par deux fois en la fixant du regard. Sur le banc des accusés, la jeune femme qui encourt la réclusion à perpétuité, garde les yeux baissés.”On est là pour débattre d’un acte monstrueux, commis par un monstre. Parler des crèches c’est un mauvais sujet, l’accusée elle est ici”, s’exclame encore la mère de Lisa.La mort de la petite fille avait suscité la sidération et enclenché une série d’enquêtes qui ont jeté une lumière crue sur les failles des crèches privées.Deux associations de protection de l’enfance se sont portées parties civiles au procès. Même si la responsabilité du groupe People & Baby qui gérait la micro-crèche où s’est jouée cette tragédie n’est pas engagée, son ancienne directrice a été questionnée avec vigueur mercredi par leurs avocats. Sous le feu de questions, elle a reconnu avoir commis une “erreur de recrutement”, en embauchant une jeune femme avec peu d’expérience qui s’est vite montré “mal à l’aise” avec les bébés et impatiente.- “Pas confiance” -Le 22 juin 2022, Myriam Jaouen est pourtant seule à l’ouverture de la micro-crèche quand le père de Lisa est venue déposer la fillette.Appelé lui aussi à la barre des témoins, il s’exprime avec un fort accent italien, sa langue maternelle. “Elle l’a laissée au sol agoniser seule. Elle a menti. Elle a dissimulé les preuves”, s’étrangle-t-il en parlant de Myriam Jaouen. Il dit qu’il n’avait “pas confiance” en cette employée qui ne répondait jamais que par “oui, non, je sais pas”.Quand il est parti juste avant 8H00, sa fille “ne pleurait pas”. “Je n’aurais pas laissé ma fille comme ça”, assure-t-il.Quelques minutes plus tard, deux femmes venues déposer leur fils ont trouvé l’employée en panique, et l’enfant en train de vomir. La fillette est décédée en fin de matinée à l’hôpital où elle avait été transportée.L’accusée a reconnu avoir administré le produit mais nie avoir voulu donné la mort. Au cours de l’enquête, elle a expliqué avoir été exaspéré par les pleurs de l’enfant. Elle doit être entendue sur les faits par la cour mercredi après-midi.Le verdict est prévu jeudi.

Jean-Marc Aveline, un cardinal proche des idées du pape François à la tête de l’Eglise de France

L’archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, qui vient à 66 ans d’être élu à la tête de la Conférence des évêques de France (CEF), est un cardinal à la ligne proche du pape François et une figure emblématique de la cité phocéenne dont l’envergure dépasse les frontières de l’Hexagone.Ce défenseur de la fraternité interculturelle à la personnalité souriante et affable prendra en juillet, et pour trois ans, la succession d’Éric de Moulins-Beaufort à la tête d’une Église de France encore sous le choc des révélations autour des violences sexuelles en son sein.Ordonné évêque auxiliaire de Marseille en 2013, il a très tôt cherché à favoriser un dialogue interreligieux apaisé et à Å“uvrer pour la défense des migrants, deux des piliers du pontificat de François.Chaleureux, “très centré et très ouvert” selon un de ses pairs, Mgr Aveline est d’ailleurs très apprécié du pape dont il partage l’intérêt pour le dialogue avec l’islam et la vision d’une Église davantage tournée vers le Sud global. Cet homme décrit comme “très apprécié” des autres évêques et “fin politique” au sein de l’Église de France a été l’un des principaux artisans de la venue de François à Marseille en septembre 2023, pour les Rencontres méditerranéennes, ce qui a contribué à faire de lui l’une des figures de l’Église de France les plus identifiées du grand public.Ses nouvelles responsabilités à la tête de la CEF viendront s’ajouter à un agenda déjà bien chargé puisque l’archevêque de Marseille, “très attentif à sa province” selon un autre évêque, est aussi au Vatican membre du dicastère (équivalent d’un ministère pour le Saint-Siège, ndlr) pour les évêques et du dicastère pour le dialogue inter-religieux. Créé cardinal en 2022, il se rend donc très régulièrement à Rome, où il est considéré comme la figure de proue de l’épiscopat français. Ce qui laisse supposer à certains, au sein de l’Église de France, qu’il se reposera en partie sur les vices-présidents de la CEF. – “papabile” -Né le 26 décembre 1958 à Sidi Bel Abbès (nord-ouest de l’Algérie), arrivé en métropole en 1962, ce descendant d’une lignée de pieds-noirs andalous a passé presque toute sa vie dans la cité phocéenne. “Marseille, cette ville où beaucoup échouent sans l’avoir choisie”, expliquait-il en septembre 2023 à l’AFP.Installé avec sa famille dans les quartiers populaires de la ville, ce brillant élève décide peu après son bac de devenir prêtre et non professeur ou chauffeur de bus, comme il s’imaginait enfant. Ordonné à Marseille en 1984, il est rapidement chargé d’enseigner la théologie dogmatique au séminaire de la deuxième ville de France. “Moins fun que d’être aumônier auprès des jeunes dans les quartiers Nord!”, lance-t-il.Fondateur de l’Institut de science et théologie des religions de Marseille en 1992, il rejoint de 2008 à 2013 le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux au sein de la curie romaine. Puis, en 2017, il est nommé président du conseil pour les relations interreligieuses et les nouveaux courants religieux au sein de la CEF.Le pape François le nomme archevêque de Marseille en 2019 et le crée cardinal en août 2022. Quelques mois plus tard, en avril 2023, il prend possession de l’église romaine Santa Maria ai Monti: il affirme alors être encore “un cardinal en rodage”, en apprentissage de l’italien.Depuis, l’archevêque de Marseille, réputé à Rome pour sa grande discrétion, ses capacités intellectuelles et son sens du contact, s’est progressivement fait une place au Vatican, au point de rejoindre les listes –très aléatoires– des “papabili”, ces cardinaux présentés comme ayant le plus de chances de devenir pape. Derrière un sourire affiché en permanence aux lèvres, l’homme sait dire clairement sa vérité. Comme quand il dénonce, en 2021, les trafiquants de drogue et ces “mafias meurtrières et sans scrupule (qui) transforment la jeunesse des quartiers pauvres en chair à canon”. Ou, en 2021 encore, lors de la messe pour les obsèques de Bernard Tapie, quand il est le seul orateur à rappeler “la part d’ombre” de l’ex-homme d’affaires et ancien président de l’Olympique de Marseille, qui avait “tutoyé aussi bien les sommets que les abîmes, les salons du pouvoir que les cellules de prison”.

Certain foreign firms must ‘self-certify’ with Trump diversity rules: US embassies

The United States is not planning to verify foreign firms over their diversity programmes but needs certain companies to self-certify compliance with new US rules, two of its main European embassies said Wednesday, after a furore over an apparent warning sent to European companies.”There is no ‘verification’ required beyond asking contractors and grantees to self-certify …

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Séisme en Birmanie: près de 2.900 morts, selon un nouveau bilan de la junte

La junte birmane a établi mercredi un nouveau bilan de près de 2.900 morts, cinq jours après le séisme qui a ravagé le pays, et a déclaré reprendre “ses activités défensives” contre les groupes rebelles armés, décision critiquée par les Nations unies, tandis que la Chine et l’Australie plaident pour un accès facilité à l’aide humanitaire.Alors que plusieurs groupes rebelles ont annoncé suspendre les hostilités, le chef de la junte Min Aung Hlaing a promis de poursuivre les “activités défensives” contre les “terroristes”.”Les terroristes se livrent à des actes de sabotage et perturbent notamment l’approvisionnement en électricité”, a-t-il déclaré dans un communiqué publié mardi.Si “certains groupes armés ethniques ne sont actuellement pas engagés dans des combats”, ceux-ci “s’organisent et s’entraînent pour mener des attaques”, peut-on y lire.L’armée birmane “continuera à mener les activités défensives nécessaires”, a-t-il poursuivi.Ces mesures “ne sont ni nécessaires ni protectrices”, a réagi le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Birmanie, Tom Andrews, sur le réseau social X.”Elles sont scandaleuses et doivent être condamnées avec la plus grande fermeté par les dirigeants mondiaux”, a-t-il poursuivi.La junte a publié mercredi un nouveau bilan de 2.886 morts, et a indiqué que 4.600 personnes étaient blessées tandis que 373 étaient toujours portées disparues.L'”Alliance des Trois Fraternités”, formé de trois puissants groupes rebelles ethniques a annoncé une pause d’un mois dans les hostilités afin de soutenir les efforts humanitaires déployés en réponse au séisme.Les Forces de défense populaire (FDP) avaient déjà décrété un cessez-le-feu partiel.- “Pas assez d’aide” -Le conflit civil, qui dure depuis le coup d’État du 1er février 2021 contre le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi, a déjà mis à genoux les infrastructures vitales et fracturé le pays où sont actifs des dizaines de groupes armés de minorités ethniques et d’opposants politiques, complique aussi la collecte d’informations.La situation était déjà alarmante avant le séisme, les combats ayant déplacé plus de 3,5 millions de personnes vulnérables, d’après les Nations unies.Des journalistes de l’AFP ont assisté à des scènes chaotiques alors qu’au moins 200 personnes désespérées faisaient la queue pour recevoir de l’aide à Sagaing, la ville la plus proche de l’épicentre du tremblement de terre, certains courant à travers la circulation pour rejoindre les files d’attente.Les destructions sont nombreuses dans la ville, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) signalant qu’une habitation sur trois s’est effondrée. Cinq jours après le tremblement de terre, les habitants se plaignent du manque d’aide.”Bien sûr, nous n’avons pas assez d’aide”, se lamente Ayethi Kar, 63 ans, directrice d’une école pour jeunes nonnes, rasée depuis vendredi.Si les habitants ont reçu de l’eau et de la nourriture, la sexagénaire déclare toujours dormir “à même le sol”.Les établissements de santé, endommagés par le séisme et dont la capacité est limitée, sont “submergés par un grand nombre de patients”, tandis que les réserves de nourriture, d’eau et de médicaments s’amenuisent, a déclaré l’OMS mardi.Les chances de retrouver d’autres survivants s’amenuisent, mais le sauvetage de deux hommes des ruines d’un hôtel de Naypyidaw a ravivé à nouveau les espoirs.La junte a effectué des tirs de sommation à l’encontre d’un convoi de neufs véhicules de la Croix-Rouge chinoise, qui roulait à destination du village d’Ommati, dans l’Etat Shan (nord), la veille au soir.Aucune “notification préalable à la Birmanie, ni à une ambassade respective, ni au bureau de l’attaché militaire”, condition préalable à l’entrée de toute aide étrangère, n’avait été faite, selon Zaw Min Tun, porte-parole de la junte.Il a également affirmé que la junte et la TLNA, un groupe rebelle ethnique, s’étaient affrontés à proximité du village.Interrogé, le ministère chinois des Affaires étrangères a répondu que le matériel envoyé par la Croix-rouge chinoise était arrivé, et qu’il était “en sécurité à l’heure actuelle”, au même titre que les travailleurs humanitaires.”Nous poussons toutes les parties en Birmanie à fournir un passage sans entrave à l’aide”, a-t-il ajouté.”Nous condamnons ces actes et appelons le régime militaire à cesser immédiatement les opérations militaires et à permettre un accès humanitaire total aux zones touchées”, a déclaré mardi la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong.- Enquête à Bangkok -Plus de 1.000 secouristes étrangers sont arrivés en Birmanie dans le cadre de la mobilisation internationale pour épauler des services locaux sous-équipés.Amnesty International a déclaré que les attaques militaires “inhumaines” compliquaient considérablement les opérations de secours aux victimes.”On ne peut pas demander de l’aide d’une main et bombarder de l’autre”, a déclaré Joe Freeman, spécialiste du pays au sein de l’ONG.Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a lancé vendredi un appel au secours auprès de la communauté internationale, une démarche rarissime qui illustre l’ampleur de la catastrophe.A près de 1.000 kilomètres de l’épicentre, à Bangkok, des secours continuent de chercher des survivants dans les décombres d’une tour en construction de 30 étages qui s’est effondrée. Quelque 22 personnes ont trouvé la mort dans la capitale thaïlandaise, selon un bilan mercredi, mais des dizaines d’autres sont portées disparues.la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a ordonné une enquête sur les matériaux et les normes de sécurité du site à un groupe d’experts qui doit lui rendre compte cette semaine.bur-pfc-ah-vgu/pt

Trump faces first electoral setback after Wisconsin Supreme Court vote

Donald Trump’s second presidency was dealt a spinning blow by voters in Wisconsin Tuesday as they elected a liberal judge to the state’s Supreme Court, despite his billionaire advisor Elon Musk pouring millions into the race to sway the polls.Liberal judge Susan Crawford soundly defeated Trump-backed Brad Schimel with more than 95 percent of the …

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Le Pen: le calendrier judiciaire s’accélère, le RN satisfait

L’accélération du calendrier judiciaire pour permettre une décision en appel à l’été 2026 concernant Marine Le Pen est saluée mercredi par le Rassemblement national, qui compte aussi sur une proposition de loi bientôt déposée pour que la cheffe de file de l’extrême droite puisse candidater en 2027.Après plusieurs appels lancés mardi pour organiser rapidement un nouveau procès, et notamment du garde des Sceaux Gérald Darmanin, la cour d’appel de Paris a annoncé en fin de journée qu’elle examinerait le dossier “dans des délais qui devraient permettre de rendre une décision à l’été 2026″, soit de longs mois avant l’élection présidentielle de 2027.”C’est une très bonne nouvelle dans laquelle je veux voir le trouble qu’a créé le jugement”, a aussitôt réagi dans Le Parisien Marine Le Pen, condamnée lundi en première instance à cinq ans d’inéligibilité immédiate, quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique (elle n’ira pas en prison), et à une amende de 100.000 euros.”L’espoir est plus grand aujourd’hui qu’il ne l’était hier”, a déclaré mercredi sur Europe1/Cnews l’eurodéputée d’extrême droite Marion Maréchal.”Au plus vite la décision sera définitive, plus vite on sera fixé, mieux c’est pour notre débat démocratique”, a de son côté commenté le chef des députés LR Laurent Wauquiez sur TF1.Pour Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, cette décision prouve qu'”il n’y a aucun complot contre Madame Le Pen” qui va pouvoir “épuiser les voies de recours”.- “Désaveu” -L’avocat de Mme Le Pen a pour sa part estimé que la décision de la cour d’appel de Paris d’accélérer son calendrier, “totalement exceptionnelle”, constituait un “désaveu” du jugement en première instance.”La première décision est tellement difficilement défendable en ce qu’elle a été disproportionnée, que l’institution judiciaire éprouve le besoin de tenter de réparer en obtenant un audiencement absolument hors normes”, a déclaré Me Rodolphe Bosselut sur BFMTV.Les délais à Paris pour organiser les procès en appel sont habituellement plutôt de 18 mois à deux ans.Cette accélération du calendrier a été qualifiée de “modeste” par la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.En conseil des ministres, Emmanuel Macron a, selon un participant, rappelé que la justice était “indépendante” mais que “tous les justiciables ont droit au recours”.Rien ne garantit toutefois que la cour d’appel rende une décision différente de celle du tribunal, qui a considéré qu’il y avait bien eu un “système” entre 2004 et 2016 pour faire des “économies” au RN en payant avec l’argent du Parlement européen des assistants d’eurodéputés travaillant pour le parti. Le préjudice total est évalué à 4,1 millions d’euros.Outre Marine Le Pen et le parti, 23 personnes ont été condamnées lundi dans ce dossier.- L’exécution provisoire dans le viseur -Dans ce contexte, le RN veut s’en prendre au principe de l'”exécution provisoire” pour les peines d’inéligibilité, qui rend celles-ci immédiatement applicables, sans attendre que les recours soient épuisés.Dans Le Parisien, Marine Le Pen a annoncé vouloir “saisir le Conseil constitutionnel par une question prioritaire de constitutionnalité (QPC)” sur “l’incompatibilité qu’il y a entre une décision d’inéligibilité avec exécution provisoire et la liberté des électeurs qui est inscrite dans la Constitution”. Elle a aussi dit vouloir saisir la Cour européenne des droits de l’Homme “en référé” pour faire valoir que le jugement “crée un préjudice irréparable”.Mais le parti d’extrême droite compte aussi sur une proposition de loi que compte déposer Eric Ciotti, patron des députés UDR à l’Assemblée et allié du RN, pour supprimer cette exécution provisoire.Mardi, le Premier ministre François Bayrou a estimé devant l’Assemblée nationale qu’une “réflexion” devait être conduite par les parlementaires à ce sujet.Marion Maréchal a appelé les députés “de la droite et du centre droit” à voter la proposition de loi Ciotti et “à faire front commun face à aujourd’hui une dérive extrêmement grave de la magistrature de gauche”.”Parce que hier, c’était François Fillon, aujourd’hui c’est Nicolas Sarkozy, c’est Marine Le Pen, demain ce sera Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez”, a-t-elle dit sur Europe1/Cnews. Il est “impensable” de faire un traitement de faveur avec “une loi d’exception pour sauver Madame Le Pen”, a en revanche fustigé Xavier Bertrand, candidat déclaré à la présidentielle.

Avenir industriel de Fos: ouverture d’un débat public global, une première en France

Comment concilier développement économique, décarbonation et préservation du cadre de vie ? La Commission nationale du débat public (CNDP) donne mercredi le coup d’envoi de trois mois de discussions sur l’avenir de la région de Fos-Berre, deuxième zone industrielle la plus polluante de France située à 50 km de Marseille.Réunions publiques, débats mobiles, ateliers, ciné-débats, webinaires: inauguré mercredi soir à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), épicentre de la zone industrialo-portuaire choisie par l’Etat pour devenir, avec Dunkerque (Nord), une des premières “zones industrielles bas carbone” de France, ce débat global inédit se poursuivra jusqu’au 13 juillet.Pas moins de 17 rencontres sont déjà prévues dans 13 villes des Bouches-du-Rhône, du Gard et des Alpes-de-Haute-Provence. Selon la CNDP, une quarantaine de projets industriels (hydrogène, acier, chimie…) ou d’infrastructures (électricité, transport, logistique…) devraient contribuer à la transition de ce territoire, situé notamment sur les emprises du Grand Port de Marseille et qui produit un quart des émissions industrielles de CO2 en France.Au total, près de 20 milliards d’euros d’investissements potentiels sont attendus, avec à la clé la promesse de 10.000 emplois directs.”C’est inédit, c’est la première fois qu’est organisé en France un débat d’une telle ampleur, géographique mais aussi thématique”, a souligné le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc.Les échanges seront organisés autour d’ateliers “filières” (industrie verte, acier, projets portuaires, aéronautiques, logistiques…) et de rencontres territoriales ou thématiques allant de la “transition industrielle et décarbonation” aux “risques naturels et technologiques”, en passant par le “financement et la gouvernance”, l'”énergie et l’électricité”, la “mobilité et les transports”…”Il s’agit du premier débat public global qui porte sur plusieurs projets d’aménagement ou d’équipement sur un même territoire délimité et homogène”, a confirmé le président de la CNDP, Marc Papinutti, lors d’une conférence de presse à la veille du lancement.- “Pas un référendum “-“La solution de facilité aurait été de découper le grand projet Fos-Berre en autant de segments, et d’obtenir à chaque fois de petites victoires démocratiques”, a relevé M. Leclerc, également préfet de région. Mais, “à aucun moment, la population n’aurait eu une vision d’ensemble, ce qui aurait sans doute engendré un sentiment de frustration”, a-t-il noté.Parmi les principaux enjeux figurent la sécurisation de l’approvisionnement électrique, qui devrait passer par la construction d’une ligne à très haute tension (THT), mais aussi la préservation d’espaces naturels particulièrement riches en biodiversité.”On ne peut plus penser compétitivité des territoires sans acceptabilité de la part de ceux qui y travaillent et y vivent”, a affirmé le préfet.Des réunions publiques sont ainsi prévues à Beaucaire (Gard) et Arles (Bouches-du-Rhône), où l’opposition à une ligne THT aérienne de 65 km, traversant une partie de la Camargue, reste très vive malgré la présentation d’un tracé “de moindre impact”.Une contre-expertise indépendante relative à l’enfouissement total ou partiel de cette ligne sera prochainement publiée, tout comme les études d’impact environnemental réalisées notamment sur la plaine de Crau, qui abrite la dernière steppe protégée d’Europe, ou l’Etang de Berre, entouré de quatre sites Natura 2000.”Toutes les études alternatives seront publiées et prises en compte”, a assuré la présidente du Débat public Fos-Berre Provence, Audrey Richard-Ferroudji, en soulignant “l’importance de refléter, en toute indépendance, neutralité et transparence, l’ensemble des positions et argumentations exprimées par chacun lors des débats”.Mais “il ne s’agit pas d’un référendum”, a-t-elle insisté. “Les propositions alternatives seront discutées. Suite à cela, les décideurs, l’Etat et RTE (gestionnaire du réseau électrique), se positionneront.” La CNDP devra publier avant le 13 septembre son compte-rendu du débat. Les porteurs de projets auront trois mois pour y répondre.

Avenir industriel de Fos: ouverture d’un débat public global, une première en France

Comment concilier développement économique, décarbonation et préservation du cadre de vie ? La Commission nationale du débat public (CNDP) donne mercredi le coup d’envoi de trois mois de discussions sur l’avenir de la région de Fos-Berre, deuxième zone industrielle la plus polluante de France située à 50 km de Marseille.Réunions publiques, débats mobiles, ateliers, ciné-débats, webinaires: inauguré mercredi soir à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), épicentre de la zone industrialo-portuaire choisie par l’Etat pour devenir, avec Dunkerque (Nord), une des premières “zones industrielles bas carbone” de France, ce débat global inédit se poursuivra jusqu’au 13 juillet.Pas moins de 17 rencontres sont déjà prévues dans 13 villes des Bouches-du-Rhône, du Gard et des Alpes-de-Haute-Provence. Selon la CNDP, une quarantaine de projets industriels (hydrogène, acier, chimie…) ou d’infrastructures (électricité, transport, logistique…) devraient contribuer à la transition de ce territoire, situé notamment sur les emprises du Grand Port de Marseille et qui produit un quart des émissions industrielles de CO2 en France.Au total, près de 20 milliards d’euros d’investissements potentiels sont attendus, avec à la clé la promesse de 10.000 emplois directs.”C’est inédit, c’est la première fois qu’est organisé en France un débat d’une telle ampleur, géographique mais aussi thématique”, a souligné le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc.Les échanges seront organisés autour d’ateliers “filières” (industrie verte, acier, projets portuaires, aéronautiques, logistiques…) et de rencontres territoriales ou thématiques allant de la “transition industrielle et décarbonation” aux “risques naturels et technologiques”, en passant par le “financement et la gouvernance”, l'”énergie et l’électricité”, la “mobilité et les transports”…”Il s’agit du premier débat public global qui porte sur plusieurs projets d’aménagement ou d’équipement sur un même territoire délimité et homogène”, a confirmé le président de la CNDP, Marc Papinutti, lors d’une conférence de presse à la veille du lancement.- “Pas un référendum “-“La solution de facilité aurait été de découper le grand projet Fos-Berre en autant de segments, et d’obtenir à chaque fois de petites victoires démocratiques”, a relevé M. Leclerc, également préfet de région. Mais, “à aucun moment, la population n’aurait eu une vision d’ensemble, ce qui aurait sans doute engendré un sentiment de frustration”, a-t-il noté.Parmi les principaux enjeux figurent la sécurisation de l’approvisionnement électrique, qui devrait passer par la construction d’une ligne à très haute tension (THT), mais aussi la préservation d’espaces naturels particulièrement riches en biodiversité.”On ne peut plus penser compétitivité des territoires sans acceptabilité de la part de ceux qui y travaillent et y vivent”, a affirmé le préfet.Des réunions publiques sont ainsi prévues à Beaucaire (Gard) et Arles (Bouches-du-Rhône), où l’opposition à une ligne THT aérienne de 65 km, traversant une partie de la Camargue, reste très vive malgré la présentation d’un tracé “de moindre impact”.Une contre-expertise indépendante relative à l’enfouissement total ou partiel de cette ligne sera prochainement publiée, tout comme les études d’impact environnemental réalisées notamment sur la plaine de Crau, qui abrite la dernière steppe protégée d’Europe, ou l’Etang de Berre, entouré de quatre sites Natura 2000.”Toutes les études alternatives seront publiées et prises en compte”, a assuré la présidente du Débat public Fos-Berre Provence, Audrey Richard-Ferroudji, en soulignant “l’importance de refléter, en toute indépendance, neutralité et transparence, l’ensemble des positions et argumentations exprimées par chacun lors des débats”.Mais “il ne s’agit pas d’un référendum”, a-t-elle insisté. “Les propositions alternatives seront discutées. Suite à cela, les décideurs, l’Etat et RTE (gestionnaire du réseau électrique), se positionneront.” La CNDP devra publier avant le 13 septembre son compte-rendu du débat. Les porteurs de projets auront trois mois pour y répondre.

Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d’être impliquées, à des degrés divers, dans l’assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.A l’issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.Quatre d’entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d’assises d’appel spéciale de Paris.Cela concerne les deux amis de l’assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d’assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d’association de malfaiteurs terroriste (AMT), pour avoir lancé une “campagne de haine” ayant fait de Samuel Paty une “cible”.”C’est un procès extraordinairement attendu, au vu de l’intensité des débats qui se posent et du caractère extrêmement critiquable de la décision de la cour d’assises en première instance”, a réagi auprès de l’AFP, Me Vincent Brengarth, l’un des avocats d’Abdelhakim Sefrioui.Dans leurs motivations, un document de 40 pages que l’AFP a pu consulter, les juges de la cour d’assises spéciale de Paris ont admis que Brahim Chnina, le père de la collégienne qui a menti en accusant le professeur Paty d’avoir discriminé les élèves musulmans de sa classe lors d’un cours sur la liberté d’expression où il a présenté une caricature de Mahomet, et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui ne connaissaient pas l’assassin de Samuel Paty, Abdoullakh Anzorov.Mais, ont souligné les juges, “les deux accusés ont, en connaissance de cause, pris le risque, malgré le danger et les menaces visant Samuel Paty, qu’une atteinte volontaire à son intégrité physique soit portée par un tiers, violent et radicalisé qui devenait leur bras armé”.Selon les magistrats, les deux hommes “ont contribué à créer un état d’esprit propre à susciter le crime”, “en attisant la colère et la haine d’un esprit radicalisé”.Cela justifiait-il de les condamner pour association de malfaiteurs terroriste, un crime passible de 30 ans de réclusion criminelle ?, s’était interrogé après le verdict Me Vincent Brengarth.Estimant que ce qui était reproché à son client relevait d’un délit non intentionnel comme “la mise en danger délibérée d’autrui” et non d’une AMT, il avait estimé que la décision de la cour “pourrait instaurer une jurisprudence inquiétante”.

“Comme vivre en enfer” : à Mandalay en Birmanie, un monastère bouddhiste dévasté par le séisme

“Cela me rend triste de les voir détruits” : U Wayama, moine bouddhiste aux cheveux grisonnants, constate les dégâts sur les bâtiments de son monastère de Mandalay en Birmanie, proche de l’épicentre du séisme qui a tué au moins 2.700 personnes dans ce pays déjà en proie à la guerre civile.Autour de lui s’affairent des correligionnaires plus jeunes, vêtus d’un simple tissu cramoisi et de sandales, occupés à déblayer des tas de débris.Par équipe de deux, les moines enveloppent des restes de briques écroulées dans de grandes bandes de tissus, jetant les gravats de côté pour laisser passer les gens.”Cela me rend triste de voir des dégâts ailleurs aussi”, confie-t-il.Les experts anticipent des milliers de morts supplémentaires par rapport au bilan établi par le chef de la junte à près de 3.000 morts, car la faille de Sagaing, à l’origine du séisme, traverse des régions parmi les plus peuplées du pays, avec des villes comme Naypyidaw et Mandalay, la deuxième du pays.- “Comme vivre en enfer” -La guerre civile, qui a déjà mis à genoux les infrastructures vitales et fracturé le pays où sont actifs des dizaines de groupes armés de minorités ethniques et d’opposants politiques, complique aussi la collecte d’informations et le travail des secours locaux et étrangers.Nyo Nyo San était dans le monastère de Mandalay vendredi.Lorsque le séisme a éclaté, elle est restée sur place, pensant qu’il ne s’agissait que de petites secousses comme elle en avait déjà ressenti dans le passé.”Mais cette fois, le tremblement de terre était beaucoup plus fort, et des briques tombaient autour du monastère”, raconte-t-elle.”C’était comme vivre en enfer et j’ai couru pour m’échapper à l’extérieur”.Nyo Nyo San prévoit bientôt de retourner chez elle, dans son village.- “Rentrer chez moi après-demain”-Mais le trajet l’oblige à passer par la région de Sagaing, qui est également l’une des plus touchées par le conflit civil qui a éclaté en 2021 après le coup d’Etat de la junte.Elle explique que “le pont de Sagaing est effondré”, et que les routes sont “détruites”.”J’espère pouvoir rentrer chez moi après-demain”, lâche-t-elle pourtant.A Mandalay, des centaines de personnes dorment encore dans des tentes et sous des bâches en plein air, incertaines de savoir quand elles pourront retourner dans un abri permanent.Dans la capitale Naypyidaw, un jeune d’une vingtaine d’années a été extrait des décombres d’un hôtel en ruines vers 00H30 locales mercredi (18H00 GMT mardi), par une équipe de secouristes birmans et turcs. Une sexagénaire avait été secourue mardi matin, toujours à Naypyidaw, après avoir été piégée pendant 91 heures, ravivant les espoirs pour les proches des disparus.