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A Saint-Ouen, des parents votent sur le déménagement d’une école à cause du trafic de drogues

Les parents de l’école maternelle Emile Zola, située à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), votaient jeudi sur l’éventuel déménagement de quelques classes de l’établissement, situé en plein milieu d’un quartier miné par le trafic de stupéfiants.L’annexe de l’école maternelle, qui regroupe quatre classes et 60 élèves, est située dans le passage Elizabeth à Saint-Ouen, à 300 mètres du périphérique.Des cris enjoués d’enfants s’échappent de la cour de récréation, invisible depuis le passage.Le mur qui ceint l’école est surmonté de hauts grillages et recouverts de street art. Sont également écrits à la bombe de peinture “Arago” et “24/24” soit les horaires d’ouverture supposés du point de deal. “Il y a un gros trafic de drogue, des fois c’est insupportable”, témoigne sous couvert d’anonymat une habitante, en sortant de l’un des immeubles. Ils sont parfois “100 à 200 à faire la queue” pour acheter des stupéfiants en fin de journée, ajoute-t-elle en désignant un endroit qui jouxte l’école.A la mi-journée jeudi, aucune transaction n’était visible sur le passage. “Ca se dégrade de plus en plus” malgré la présence policière, d’après elle. “Mes enfants sont partis d’ici”.Organisée par la municipalité, la votation citoyenne intervient après le jet en janvier d’une bonbonne de protoxyde d’azote dans une fenêtre de l’école. Et depuis mai 2024, des petits sachets de drogue ont déjà été retrouvés trois fois dans la cour de récréation, selon préfecture de police de Paris.”L’attention des services de police sur le secteur est réelle et soutenue”, affirme la préfecture, relevant que depuis le 1er janvier, 29 personnes ont été interpellées dans cette zone pour trafic de stupéfiants et 2 kg de produits ont été saisis.”La situation est connue depuis longtemps, pourquoi attendre que ça soit dangereux et alarmant pour prendre des mesures de sécurité ?”, s’interroge Marwa, mère de famille de 42 ans venue récupérer pour le déjeuner son fils en classe de grande section.Scolarisé dans l’école principale, son enfant n’est pas directement concerné par le déménagement mais l’ensemble des parents d’élèves sont appelés à voter, dans les deux sites, jusqu’à 18H. Les résultats seront communiqués dans la soirée par la municipalité.- “dernier signe d’un service public” -“Que font les dealers quand ils se font courser? Ils balancent leurs sachets un peu partout”, déplore auprès de l’AFP le maire PS Karim Bouamrane.  L’édile rappelle que sa “responsabilité est de mettre les moyens pour apporter la sécurité et pour les enfants, et pour les parents”.Les quatre classes concernées pourraient être transférées à quelques centaines de mètres, dans les locaux du relais petite enfance et au sein d’un groupe scolaire.Les parents d’élèves peuvent opter pour cette “solution transitoire” dès le retour des vacances de printemps et jusqu’à la fin de l’année scolaire, ou attendre une relocalisation pérenne prévue pour la rentrée de septembre.Jeudi matin sur France 2, la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne a martelé que “l’école ne reculera jamais face à la violence”. “On en a parlé avec Bruno Retailleau (ministre de l’Intérieur, ndlr). Évidemment, le gouvernement est déterminé à rétablir un environnement sûr pour cette école” même si “des classes peuvent déménager provisoirement”. “Notre objectif, c’est que l’école puisse se réinstaller”, a souligné Mme Borne. Pour cela, il faudra “des travaux de sécurisation, mais surtout un travail pour rétablir un environnement sûr”.De son côté, le député Insoumis Eric Coquerel a estimé que “l’école, à cet endroit-là, était le dernier signe d’un service public, d’une vie citoyenne.(…) L’école fermant, ça veut vraiment dire que vous laissez place nette au trafic”.Face aux critiques, le maire de Saint-Ouen assure qu’en cas de déménagement, “une association culturelle d’adultes s’installera (dans ces locaux), donc il n’y aura pas de recul du service public”. “Tous les mètres carrés seront occupés par la puissance publique”, assure Karim Bouamrane.

Chiens tués en Ardèche: chasseurs et communauté autogérée face aux juges

La communauté agricole autogérée Longo Maï et des chasseurs comparaissent jeudi devant le tribunal de Privas en Ardèche, qui a renvoyé les deux camps dos à dos dans une affaire de chiens tués, révélatrice d’autres clivages.Dès l’ouverture de l’audience, dans un tribunal plein à craquer, le juge a prévenu qu’il prononcerait le huis clos “si la sérénité des débats n’était pas assurée”. A l’extérieur, près de 300 personnes, dont une majorité de chasseurs en gilets orange fluo, s’étaient réunies avec leurs chiens. “On n’est pas ici pour faire le procès d’une association, d’un mode de vie ou d’une filiation. On n’est pas là non plus pour faire le procès d’une activité”, a encore averti le président, avant d’entamer l’examen de l’affaire.Un membre de la communauté Longo Maï de Chanéac, poursuivi pour “atteinte volontaire à la vie d’un animal domestique”, a immédiatement admis avoir tué avec une carabine, le 16 décembre 2023, sept chiens de chasse entrés sur les terres de ce groupe anticapitaliste, héritier du mouvement néorural des années 1970. Mais selon sa défense, la faute revient d’abord aux propriétaires des chiens qui les ont laissés errer seuls sur un terrain privé, si bien qu’ils ont attaqué les cochons de la ferme communautaire.L’un des deux chasseurs, jugés pour “mise en danger d’autrui”, a nié “avoir laissé divaguer les chiens”. Selon lui, un autre chasseur se trouvait 3-4 minutes derrière, “a été menacé et a fait demi-tour”.- “Fantasmes” -“Deux procès en un, c’est une configuration rare”, a souligné Vincent Brengarth, avocat de Longo Maï dans un échange avec l’AFP avant l’audience. Au delà des faits, “il y a un ensemble d’enjeux qui se croisent dans ce dossier”, souligne-t-il en évoquant les “fantasmes qui existent sur la communauté” et “la dimension pro-chasse de certains acteurs locaux”.Pour Thomas Bonzy, qui défend les deux chasseurs, le procès s’inscrit “dans un cadre particulier, avec une communauté qui vit en marge de la société, une personne qui est armée sans port d’arme, des cochons qui ne sont pas déclarés aux instances sanitaires…”En décembre 2023, la publication des photos des chiens morts sur les réseaux sociaux et par certains médias avait donné un fort retentissement à cette affaire. L’auteur des tirs avait rapidement fait l’objet de poursuites.La communauté, qui a essuyé “un torrent de menaces et d’actes d’intimidation” selon son avocat, avait contre-attaqué, en portant plainte contre les chasseurs. Après plusieurs mois, la justice a décidé de juger les deux camps le même jour.Plusieurs associations de chasseurs ou de défense des animaux, dont la SPA, se sont constituées parties civiles.”Les chasseurs (…) ne sont pas contre un mode de vie”, assure Frédéric Vignal, avocat d’organisations de chasse. Cette affaire ne peut pas “se résumer au choc entre deux cultures”, ajoute-t-il, en soutenant que les chasseurs n’avaient pas pu empêcher leurs chiens de courir à cause “du biotope très fermé”, à savoir la forêt dense qu’exploite Longo Maï.

La hausse des droits de douane aux Etats-Unis fragilise encore l’armagnac

La menace de droits de douane à 200% sur les alcools européens brandie par Donald Trump semble écartée, mais les producteurs d’armagnac, le “petit frère” du cognac, déjà fragilisés par des restrictions à l’importation de la Chine, auront aussi plus de mal à accéder au marché américain.”La situation reste très compliquée. Nous ne sommes pas encore sortis du conflit des taxes antidumping chinoises et nous allons rentrer dans un conflit avec notre autre grand marché, les États-Unis”, résume Olivier Goujon, directeur du Bureau national interprofessionnel de l’armagnac (BNIA), devant des dizaines de barriques remplies de cette eau-de-vie de vin, dans une propriété du Gers.A quelques kilomètres de là, dans un hangar situé sur la commune de Lannepax et appartenant au producteur Armagnac Delord, un de ses deux propriétaires, Jérôme Delord, déballe un gros fût de chêne flambant neuf, devant d’imposants alambics qui servent à la distillation.- Philosophe -Il se montre nettement plus philosophe: “Forcément, on est inquiet. Après, ce n’est pas la première fois qu’il se passe des choses un peu contraignantes”.Arrière-petits-fils d’un distillateur ambulant qui parcourait les villages avec son alambic vers la fin du XIXe siècle, Jérôme et son frère Sylvain possédaient 11 hectares de vignobles en 2001 quand ils ont repris l’entreprise familiale, dirigée jusque-là par leur père. Elle comptait alors six salariés.Presque un quart de siècle plus tard, le nombre d’hectares dépasse la soixantaine pour 17 salariés permanents et l’équivalent de deux autres postes à temps plein, occupés notamment par des travailleurs saisonniers.Le chiffre d’affaires est d’environ 6,5 millions d’euros, dont 20% de ventes en France et 10% aux Etats-Unis, sur “un marché à l’exportation qui a progressé”, indique M. Delord, dans un autre hangar où la chaîne d’embouteillage déplace cette fois-ci des bocaux avec des pruneaux d’Agen à l’armagnac.Mi-mars, Donald Trump avait brandi la menace d’imposer des droits de douane de 200% sur les alcools européens si l’UE ne renonçait pas à taxer le bourbon américain, comme elle le prévoit en rétorsion aux surtaxes sur l’acier et l’aluminium fixées par le président des Etats-Unis.Mercredi, le président américain a notamment annoncé une mise en place de droits de douane additionnels de 20% pour l’ensemble des produits de l’UE, touchant donc aussi les alcools, comme l’armagnac, dont le chiffre d’affaires global a atteint près de 44 millions d’euros en 2024.”Lorsqu’une taxe de 20% va être appliquée sur nos armagnacs, un produit qui partira à 100 dollars de l’Armagnac, arrivera à 120 dollars sur le marché”, précise M. Goujon, avant d’ajouter en guise de conclusion: “Ca déstabilise les produits qui sont sur le marché”.- “Continuer à produire” -Selon les chiffres du BNIA, la Russie est aujourd’hui le principal pays importateur, avec 24% de la valeur totale des exportations, suivie des Etats-Unis (14%) et de la Chine (8%), dont les importations ont baissé de 38% en un an.Depuis octobre, les exportations européennes de brandy, dont l’armagnac et le cognac, qui représente l’immense majorité, sont soumises à une caution bancaire par les douanes chinoises. En outre, souligne M. Goujon, le ralentissement de la croissance chinoise affecte aussi les importations.Malgré ce contexte, Jérôme Delord “croit à l’armagnac”: “Il y a des marchés qui vont tomber, il y a des marchés qui vont monter, mais nous, on a besoin de continuer à produire”.Ce digestif ambré d’au moins 40 degrés doit vieillir pendant plusieurs années. Un processus de fabrication qui remonte au moins à 1310, date d’un écrit qui vante ses 40 vertus, tient-il à rappeler.”On aime dire que c’est la plus vieille eau-de-vie de vin de France. Et personne ne dit l’inverse”, ajoute-t-il souriant.

Dans les forêts allemandes, un drône équipé d’IA pour traquer les incendies

A la lisière d’une forêt de l’est de l’Allemagne, un globe vert recèle une technologie de pointe conçue pour empêcher les incendies de forêt. Ils sont de plus en plus fréquents et destructeurs, y compris dans ce pays septentrional, à cause de l’augmentation des températures mondiales.Cette installation, semblable à une balle de golf géante recouverte de panneaux solaires, abrite un drone doté d’une intelligence artificielle qui sera un jour capable, selon son créateur, de détecter et d’éteindre les feux de forêt en à peine quelques minutes.”Les incendies se propagent beaucoup plus rapidement et de manière plus agressive que par le passé. Cela signifie également que nous devons réagir plus rapidement”, assure à l’AFP Carsten Brinkschulte, PDG de l’entreprise allemande Dryad, lors d’une démonstration dans le Brandenbourg, la région qui entoure Berlin.Même la capitale allemande doit s’habituer à la propagation des incendies forestiers, où ils étaient auparavant rares. Les flammes ont ravagé une forêt à l’ouest de Berlin en 2022, au plus fort d’une vague de chaleur inédite responsable de plusieurs incendies dans le pays.Chaleur, sécheresse, vents violents: les ingrédients classiques des incendies se sont intensifiés avec le changement climatique.Et le phénomène a atteint un tel point qu’il est devenu pratiquement impossible de les arrêter, explique Lindon Pronto, expert en gestion des incendies de forêt à l’Institut forestier européen.C’est pourquoi il est nécessaire d’agir pour développer des outils permettant de “gérer les incendies dans la phase de prévention, pendant la phase opérationnelle et également après l’incendie”, ajoute M. Pronto.-“Eviter une catastrophe” -Comme 29 entreprises du monde entier, Dryad est en lice pour décrocher un prix de plusieurs millions de dollars, encourageant le développement de solutions pour éteindre les incendies de manière autonome en moins de 10 minutes.Au cours de la démonstration effectuée le 27 mars par Dryad – la première pour un drone de détection piloté par ordinateur, selon l’entreprise – un incendie factice a été lancé. Il est détecté par des capteurs disséminés dans la forêt à partir des produits chimiques présents dans la fuméeLes signaux sont ensuite transmis à l’entreprise, qui libère à distance le drone. L’appareil, d’environ 2 mètres de diamètre, s’est alors hissé au-dessus des arbres, traçant une trajectoire en zigzag pour repérer l’emplacement précis et l’étendue de l’incendie.Avec les informations collectées par le drone, les pompiers seraient en mesure de “réagir beaucoup plus efficacement et rapidement et d’éviter une catastrophe”, affirme M. Brinkschulte. Dryad n’a pas encore atteint l’étape finale : l’extinction du feu par le drone à l’aide d’un “canon sonique”, une nouvelle technologie projetant des ondes sonores à basse fréquence pour éteindre les petits incendies.Si elle marche, cette méthode expérimentale d’extinction acoustique éviterait au drone de transporter “de grandes quantités d’eau lourde”, ce qui rendrait l’unité plus agile et plus efficace, selon le PDG de la start-up.- Commercialisation en 2026 -Les technologies comme celles développés par Dryad constituent un pas en avant vers l’extinction des incendies “sans mettre en danger la vie des gens”, indique Lindon Pronto, originaire de Californie où les feux de forêt dévastateurs sont devenus légion.En janvier, de gigantesques incendies à Los Angeles ont tué 29 personnes, rasé plus de 10.000 maisons et causé quelque 231 milliards d’euros de dégâts, selon les estimations de la société privée de météorologie AccuWeather.C’est dans les zones où “la civilisation rencontre la nature” qu’un système autonome de prévention des incendies serait le plus avantageux, ajoute M. Brinkschulte.Car c’est “là où le risque pour la vie et l’intégrité physique est naturellement le plus élevé”.L’entreprise espère commercialiser le drone en 2026, avec une première utilisation probablement en dehors de l’Europe.”Ces systèmes doivent encore disposer d’un cadre réglementaire pour pouvoir fonctionner commercialement”, justifie le PDG, ajoutant que Dryad visait un déploiement en Europe dans les “années à venir”.Toutefois, quelques problèmes doivent encore être résolus d’ici là : la tentative de réponse à l’incendie factice du 27 mars a été retardée par un signal GPS défectueux.

Les ordures s’accumulent à Birmingham, où les éboueurs sont en grève

A Birmingham, deuxième ville la plus peuplée du Royaume-Uni où les éboueurs sont en grève, le rare passage d’un camion de ramassage des poubelles suscite la ruée des habitants, les bras chargés d’ordures.Quelque 17.000 tonnes de détritus s’accumulent dans les rues de cette métropole des Midlands (centre de l’Angleterre) depuis le début d’un mouvement social le mois dernier, lancé en raison de craintes de pertes de revenus dues à des restrictions budgétaires municipales.Les sacs poubelles cuisent sous le soleil printanier tandis que rats, renards et chats fouillent dans les tas d’ordures. La situation est devenue critique pour beaucoup d’habitants.”L’autre nuit, il y a eu un feu de poubelles au bout de notre rue”, raconte à l’AFP Abel Mihai, 23 ans, qui vit dans le quartier de Saltley, où les immondices accumulées attirent la vermine.”C’est effrayant. Je suis inquiet pour mes enfants”, ajoute cet habitant, dont le fils de trois ans “vomit à chaque fois qu’il sort à cause de l’odeur”.”Il faut faire quelque chose. Ca ne va pas”, acquiesce sa fille de huit ans, Vanessa.Le mouvement social a été déclenché par un conflit entre les éboueurs et la municipalité, en proie à des difficultés financières. Selon le syndicat Unite, certains employés risquent de perdre 8.000 livres (environ 9.500 euros) par an à cause d’un plan de restructuration du service de ramassage des ordures.La situation illustre les pressions budgétaires auxquelles sont soumises les collectivités locales dans le pays, ainsi que les problèmes d’inégalité, certains habitants des quartiers les plus défavorisés de la ville se plaignant d’être négligés.- “Mauvaise image” -Le conseiller municipal Mohammed Idrees s’inquiète pour la réputation de cette cité de plus d’un million d’habitants, connue pour son passé industriel et son caractère multiculturel. La grève, dit-il, “crée une très mauvaise image à l’échelle mondiale”.La municipalité conteste la version du syndicat en assurant avoir “fait une offre juste et raisonnable” aux employés.Mais à un piquet de grève devant un dépôt d’ordures de la ville, les agents du ramassage expliquent se sentir insultés par la réforme, qui va se traduire selon eux par une grosse réduction de salaire pour des centaines d’employés.Wayne Bishop, un chauffeur de camion poubelle syndiqué, affirme qu’il risque de perdre 600 livres (environ 718 euros) par mois et souligne la caractère éreintant de son travail.”Nous sortons par tous les temps, nous étions là au moment du Covid. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre (en salaire) avec le coût de la vie qui augmente”, s’indigne cet homme de 59 ans.Le mouvement social, observé par intermittence depuis janvier, s’est mué en grève totale le 11 mars. Et les effluves se font sentir jusqu’au Parlement à Londres, où le Premier ministre Keir Starmer a été interpellé sur le sujet par l’opposition conservatrice.Reconnaissant mercredi que la situation était “totalement inacceptable”, il a promis une aide de la part du gouvernement et affirmé son soutien à la municipalité, dirigée par son parti, le Labour.Sur place, certains riverains ont décidé de prendre les choses en main. Comme à Saltley, où le passage du camion poubelle mercredi a été organisé par des membres d’un centre communautaire, aidés par un conseiller municipal. L’un des organisateurs, Hubaish Mohammed, 26 ans, assure que cela a permis à des centaines d’habitants de se débarrasser de leurs poubelles, qu’ils ont chargées dans des bennes conduites par du personnel non gréviste.”C’est du boulot mais nous sommes là pour nous occuper de la communauté”, dit-il. “Il fallait que nous prenions l’initiative”.

ONG, syndicats, et associations lancent une campagne pour défendre les services publics

Une importante coalition d’ONG, de syndicats et de collectifs d’agents publics ont lancé jeudi le Printemps des services publics, une campagne nationale pour affirmer que la “démocratie est au moins autant menacée par un délitement des services publics que par une offensive militaire”.”Aucune urgence ne justifie d’abîmer un peu plus des services publics déjà mis à mal. Nos services publics valent bien plus que leur seul coût financier”, peut-on notamment lire dans un appel commun enjoignant à ne pas choisir “entre les enjeux de sécurité et la reconstruction des services publics”.  Parmi les signataires, on retrouve notamment les secrétaires générales de la CGT et de la CFDT, Sophie Binet et Marylise Léon, des ONG comme Oxfam, Attac, ou Médecins du Monde, le Syndicat de la magistrature (SM), le Syndeac (employeurs des entreprises artistiques et culturelles, premier syndicat du secteur public), et également des citoyens et des intellectuels, comme l’économiste Gabriel Zucman.Le lancement de cette campagne, prévue pour s’étaler jusqu’au mois de juin, intervient “dans un contexte d’attaques renouvelées des services publics partout dans le monde, de manière violente et frappante aux Etats-Unis, mais aussi en France”, a affirmé pendant une conférence de presse Arnaud Bontemps, fonctionnaire à la Cour des comptes et porte-parole du collectif Nos services publics, à l’origine de l’événement.”On ne peut pas opposer la sécurité et la reconstruction des services publics”, a-t-il poursuivi, disant vouloir “réaffirmer le sens de l’impôt et des cotisations sociales”, lui qui voit dans “l’assèchement des finances publiques (…) l’une des causes du déclin des services publics”. A ses côtés notamment, l’une des secrétaires nationales du Syndicat de la magistrature, Manon Lefebvre, a déploré des “logiques néolibérales” à l’oeuvre dans le service public de la justice et qui provoquent la “casse de l’institution judiciaire”. Éducation, justice, culture, santé… De nombreux événements autour des services publics, en particulier des rencontres et des débats, mais aussi des rendez-vous festifs, sont prévus en France d’avril à juin. Le site internet du Printemps des services publics en recensait jeudi plus d’une vingtaine. 

Mort de 148 personnes dans le crash de Charm el-Cheikh: un procès ordonné à Paris

Vingt-et-un ans après le crash de Charm el-Cheikh (Egypte) qui a fait 148 morts dont 135 Français, des juges d’instruction parisiennes ont ordonné lundi le renvoi en correctionnelle pour homicides involontaires de l’ex-patron de la compagnie aérienne Flash Airlines, principalement accusé d’avoir négligé la formation de ses pilotes.Mohamed Nour, Egyptien de 71 ans qui était le président du conseil d’administration de la compagnie à bas coût, liquidée depuis, sera jugé par le tribunal correctionnel de Paris pour homicides involontaires, a appris l’AFP jeudi de sources proches du dossier.Selon l’ordonnance des juges dont l’AFP a eu connaissance jeudi, M. Nour sera jugé notamment pour avoir “créé ou contribué à créer”, comme patron de Flash Airlines, “la situation qui a permis la réalisation du dommage et/ou en n’ayant pas pris les mesures permettant de l’éviter”.Son avocat n’a pas répondu à l’AFP dans l’immédiat.Dans un communiqué, Mme Catherine Ales, présidente de l’ADFVCA Charm el-Cheikh, l’association des victimes, se dit “très satisfaite” de cette annonce “après plus de vingt années d’une procédure complexe et éprouvante.””La tenue de ce procès sera salvatrice dans le processus de deuil pour toutes ces familles et proches de victimes qui attendent depuis tant d’années”, précise Mme Ales, qui “salue le travail des magistrats”. “Je suis extrêmement content que les choses aient bougé enfin. Ca risque de prendre encore du temps, M. Nour aura des voies de recours et il n’est pas sûr qu’il sera là” à l’audience, a aussi dit à l’AFP David Fouchard, qui a perdu onze proches dans ce drame. – ManÅ“uvres “irrationnelles” -Le 3 janvier 2004, l’appareil de Flash Airlines s’était abîmé en mer Rouge trois minutes après son décollage de la station balnéaire, tuant ses 135 passagers français et ses 13 membres d’équipage. Soit l’un des accidents aériens les plus meurtriers impliquant des Français.Une première enquête s’est conclue par un non-lieu à Bobigny en 2017, ne retenant “d’autre hypothèse que celle des fautes imputables à l’équipe de pilotage”, défunte.Après le non-lieu de 2017, la cour d’appel de Paris, saisie par les familles de victimes, avait ordonné en 2019 la reprise des investigations par des juges parisiens du pôle accidents collectifs, jugeant “insuffisantes” les tentatives menées au cours de l’instruction pour recueillir les explications de l’ex-président du conseil d’administration de Flash Airlines.M. Nour avait fini par être mis en examen mi-décembre 2021 pour homicides involontaires.Les juges lui reprochent un déficit de formation des pilotes, d’avoir octroyé trop vite au pilote de l’avion la qualité de commandant de bord, et de n’avoir pas fait respecter les temps de repos suffisants des pilotes entre les vols.- “A-peu-près” -“La culture de sécurité de Flash Airlines n’apparaît pas comme un axe de management de cette compagnie”, cinglent les magistrates, épinglant encore des “négligences, de l’à-peu-près, des opérations escamotées, des procédures imparfaitement suivies, des mauvaises habitudes non corrigées, des dérives banalisées, des pratiques non sécurisantes explicitement et implicitement admises”.Mais les magistrates soulignent aussi la faute des pilotes, “cause directe du dommage”. Après une première phase de décollage normale, des anomalies surviennent très rapidement. “Regarde ce que l’avion a fait!”, s’écrie le commandant de bord.”Toutes les manÅ“uvres qui suivent sont irrationnelles”, observent les juges: “le pilotage automatique que le copilote dit avoir enclenché ne l’a pas été en réalité, le commandant de bord donne des coups de manche à droite alors que l’aéronef est déjà fortement incliné en ce sens; aucune conclusion n’est tirée de la simple lecture des instruments”.Selon les magistrates, cette “perte de conscience” s’explique par “la formation insuffisante des pilotes, le manque d’expérience du commandant de bord pour exercer cette fonction, la fatigue de l’équipage.””Leur stress ne fait qu’annihiler leur capacité d’analyse, ils ne savent plus où ils sont et ce qu’il faut faire”, tranchent les juges, notant que dans une troisième phase, les pilotes “recouvrent la capacité” de jugement, mais “trop tardivement pour sauver la situation”.Les juges écartent par ailleurs la responsabilité pénale de la compagnie, qui n’a plus d’existence légale, mais aussi de l’administration de l’aviation civile égyptienne ou française.Une première audience de procédure – préalable au procès lui-même – est prévue le 24 novembre.

Bébé tué avec du Destop: verdict attendu jeudi pour l’ex-employée de crèche

Après trois jours d’audience éprouvants, les jurés rendent jeudi leur verdict dans le procès d’une ancienne employée de crèche qui, en 2022 à Lyon, a empoisonné un bébé dont elle avait la garde avec un produit caustique.Myriam Jaouen, 30 ans, est jugée depuis mardi pour meurtre sur mineur par la cour d’assises du Rhône. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.La jeune femme reconnaît les faits mais nie avoir voulu tuer la petite Lisa, 11 mois, à qui elle a fait avaler du déboucheur pour canalisation de type Destop.”Je ne me suis pas rendue compte sur le coup”, a-t-elle assuré mercredi. “Même encore aujourd’hui, j’ai du mal à croire ce que j’ai fait”, a-t-elle ajouté en présentant de courtes excuses aux proches de sa victime. Les plaidoiries des parties civiles ont commencé vers 11H00 après l’audition d’un dernier expert psychiatre qui est longuement revenu sur “l’intensité du déni”, dont a fait preuve l’accusée dès la commission des faits.”Qu’a-t-elle à dire ? Rien, car il n’y a rien à dire. Elle ne répondra pas, car il n’y a pas de réponse: on ne tue pas un enfant dans une crèche”, a plaidé Me Jean Sannier, conseil de l’association Innocence en danger, qui s’est constituée partie civile.”Il n’y a pas d’excuse, il n’y a que l’horreur”, a-t-il poursuivi en évoquant “des silences qui hurlent”.Les débats, auxquels Myriam Jaouen a assisté le dos souvent voûté mais sans manifester beaucoup d’émotion, ont mis en lumière sa personnalité fragile. A l’époque du drame, la jeune femme, atteinte d’une surdité partielle, vivait encore chez ses parents après une scolarité difficile et des expériences intermittentes dans le secteur de la petite enfance. Malgré son manque d’expérience, elle avait été embauchée par le groupe People & Baby qui gérait la micro-crèche où s’est joué le drame.Même si la responsabilité de la structure n’est pas engagée, son ancienne directrice a été questionnée avec vigueur sur ce choix. Elle a reconnu avoir commis une “erreur de recrutement”, en embauchant une jeune femme qui s’est vite montrée “mal à l’aise” avec les bébés et impatiente.- “Pas un bébé Destop” -Le 22 juin 2022, malgré ses failles apparentes, Myriam Jaouen était seule à l’ouverture de la micro-crèche Danton Rêve, quand le père de Lisa est venu déposer le nourrisson.Au moment où il est parti, juste avant 08H00, sa fille “ne pleurait pas”, a-t-il assuré dans un témoignage poignant.Quelques minutes plus tard, deux femmes venues déposer leurs fils ont trouvé l’employée en panique, et l’enfant en train de vomir.La fillette, grièvement brûlée, est décédée en fin de matinée à l’hôpital où elle avait été transportée.Myriam Jaouen a été arrêtée vers 17H30 dans un parc, après avoir fait du shopping. Après de premières dénégations, elle a reconnu les faits en garde à vue. Le drame a immédiatement suscité un vif émoi et déclenché une série d’enquêtes administratives, parlementaires et journalistiques qui ont épinglé la course au rendement dans le secteur des crèches privées.Très éprouvés, les parents de Lisa ont souhaité ramener le débat sur la responsabilité pénale du “monstre” qui a tué leur fille.”On est là pour débattre d’un acte monstrueux, commis par un monstre. Parler des crèches c’est un mauvais sujet”, a lancé mercredi la mère, vibrante d’émotion. Lisa, “c’était pas un bébé Destop”, “ce n’est pas le bébé assassiné dans une crèche, c’était une fille, une petite fille…”

L’ours “poursuit son développement” dans les Pyrénées mais son avenir n’est pas garanti

La population d’ours bruns “poursuit son développement” dans les Pyrénées, avec au moins 96 individus détectés dans le massif l’an dernier, selon le décompte officiel annuel, mais la pérennité de la présence de l’animal n’est pas garantie pour autant.”En 2024, un minimum de 96 ours a été détecté sur l’ensemble du massif des Pyrénées, dont 13 portées totalisant 22 oursons de l’année”, indique jeudi l’Office français de la biodiversité (OFB), qui coordonne en France le Réseau ours brun et établit un bilan en collaboration avec les services espagnols et andorrans. En 2023, ils étaient au moins 90 individus, selon le décompte établi avec différentes méthodes de suivi, comme l’analyse génétique d’échantillons de poils et de crottes.La population d’ours poursuit ainsi un développement régulier avec un “taux d’accroissement moyen annuel entre 2006 et 2023” estimé “à +11 % pour l’ensemble des Pyrénées”, selon le rapport annuel du Réseau ours brun. Soit un rythme de doublement de la population tous les six ans.Mais “on ne sait pas si l’année 2025 va continuer sur cette tendance-là ou pas” et “à ce stade, on ne peut pas dire si c’est une population pérenne”, souligne auprès de l’AFP la direction de l’OFB.- Diversité génétique -L’état de conservation d’une population se mesure en effet non seulement par des éléments quantitatifs mais aussi qualitatifs comme “sa capacité notamment à résister à des maladies, au changement climatique, à un changement de nourriture ou à des événements extérieurs”, explique-t-on. Ainsi la diminution de la diversité génétique “pourrait potentiellement altérer cette dynamique dans les années futures”, met en garde le Réseau ours brun. Deux études -une commandée par l’Etat, l’autre par les associations pro-ours- sont actuellement menées pour quantifier les effets de la consanguinité sur la démographie des ours des Pyrénées, avec des résultats complets attendus fin 2026 pour la première, fin 2025 pour la seconde.Depuis plusieurs années, les associations mobilisées pour la défense de l’ours dans les Pyrénées regrettent le mutisme des pouvoirs publics quant à de nouveaux lâchers d’ours.”Les trop rares ours fondateurs de la population se reproduisent entre eux, ainsi que leurs descendants. La consanguinité augmente, et devient une menace pour l’avenir de l’ours dans les Pyrénées. On mesure déjà que le nombre d’oursons est moindre pour les portées consanguines (…) Il est donc indispensable de lâcher de nouveaux ours dans les Pyrénées”, a estimé l’association Pays de l’ours-Adet, après la publication du rapport de l’OFB.”C’est une question qui doit être réglée par le politique”, rappelle le préfet chargé de la question de l’ours, Thierry Hegay.Alors que l’Etat s’est engagé à effectuer de nouvelles réintroductions quand un ours est tué par l’homme, quatre plantigrades abattus ou empoisonnés en 2020 et 2021 n’ont pas été remplacés, dénoncent les associations.Quatre mois de prison avec sursis ont récemment été requis à l’encontre d’un chasseur, poursuivi pour “destruction d’espèce protégée” après avoir abattu l’ourse Caramelles lors d’une battue au sanglier non autorisée, en 2021.- “Moins de sollicitations” -Dans les années 1990, alors que l’espèce était menacée et qu’il ne restait qu’une poignée de spécimens dans la chaîne montagneuse, une campagne de réintroduction d’ours bruns originaires de Slovénie a été lancée.Mais leur présence est contestée par des éleveurs de bovins et d’ovins, qui se plaignent des prédations durant la période estivale quand le bétail se trouve dans les hauts pâturages.Le rapport dénombre 310 attaques d’ours sur le bétail et 14 attaques sur les ruchers en France l’an dernier, contre respectivement 349 et 7 en 2023.L’aire de répartition de l’ours continue de progresser: elle est estimée à 7.200 km², soit une augmentation de 100 km² par rapport à 2023 et de 1.500km² par rapport à 2022.Cette extension de sa présence n’est pas forcément synonyme d’aggravation des tensions avec les éleveurs. A l’OFB, qui peut réaliser des tirs d’effarouchement pour éloigner les ours les plus menaçants, on constate que “sur l’été 2024, on a eu moins de sollicitations d’interventions que sur les années précédentes”.

L’ours “poursuit son développement” dans les Pyrénées mais son avenir n’est pas garanti

La population d’ours bruns “poursuit son développement” dans les Pyrénées, avec au moins 96 individus détectés dans le massif l’an dernier, selon le décompte officiel annuel, mais la pérennité de la présence de l’animal n’est pas garantie pour autant.”En 2024, un minimum de 96 ours a été détecté sur l’ensemble du massif des Pyrénées, dont 13 portées totalisant 22 oursons de l’année”, indique jeudi l’Office français de la biodiversité (OFB), qui coordonne en France le Réseau ours brun et établit un bilan en collaboration avec les services espagnols et andorrans. En 2023, ils étaient au moins 90 individus, selon le décompte établi avec différentes méthodes de suivi, comme l’analyse génétique d’échantillons de poils et de crottes.La population d’ours poursuit ainsi un développement régulier avec un “taux d’accroissement moyen annuel entre 2006 et 2023” estimé “à +11 % pour l’ensemble des Pyrénées”, selon le rapport annuel du Réseau ours brun. Soit un rythme de doublement de la population tous les six ans.Mais “on ne sait pas si l’année 2025 va continuer sur cette tendance-là ou pas” et “à ce stade, on ne peut pas dire si c’est une population pérenne”, souligne auprès de l’AFP la direction de l’OFB.- Diversité génétique -L’état de conservation d’une population se mesure en effet non seulement par des éléments quantitatifs mais aussi qualitatifs comme “sa capacité notamment à résister à des maladies, au changement climatique, à un changement de nourriture ou à des événements extérieurs”, explique-t-on. Ainsi la diminution de la diversité génétique “pourrait potentiellement altérer cette dynamique dans les années futures”, met en garde le Réseau ours brun. Deux études -une commandée par l’Etat, l’autre par les associations pro-ours- sont actuellement menées pour quantifier les effets de la consanguinité sur la démographie des ours des Pyrénées, avec des résultats complets attendus fin 2026 pour la première, fin 2025 pour la seconde.Depuis plusieurs années, les associations mobilisées pour la défense de l’ours dans les Pyrénées regrettent le mutisme des pouvoirs publics quant à de nouveaux lâchers d’ours.”Les trop rares ours fondateurs de la population se reproduisent entre eux, ainsi que leurs descendants. La consanguinité augmente, et devient une menace pour l’avenir de l’ours dans les Pyrénées. On mesure déjà que le nombre d’oursons est moindre pour les portées consanguines (…) Il est donc indispensable de lâcher de nouveaux ours dans les Pyrénées”, a estimé l’association Pays de l’ours-Adet, après la publication du rapport de l’OFB.”C’est une question qui doit être réglée par le politique”, rappelle le préfet chargé de la question de l’ours, Thierry Hegay.Alors que l’Etat s’est engagé à effectuer de nouvelles réintroductions quand un ours est tué par l’homme, quatre plantigrades abattus ou empoisonnés en 2020 et 2021 n’ont pas été remplacés, dénoncent les associations.Quatre mois de prison avec sursis ont récemment été requis à l’encontre d’un chasseur, poursuivi pour “destruction d’espèce protégée” après avoir abattu l’ourse Caramelles lors d’une battue au sanglier non autorisée, en 2021.- “Moins de sollicitations” -Dans les années 1990, alors que l’espèce était menacée et qu’il ne restait qu’une poignée de spécimens dans la chaîne montagneuse, une campagne de réintroduction d’ours bruns originaires de Slovénie a été lancée.Mais leur présence est contestée par des éleveurs de bovins et d’ovins, qui se plaignent des prédations durant la période estivale quand le bétail se trouve dans les hauts pâturages.Le rapport dénombre 310 attaques d’ours sur le bétail et 14 attaques sur les ruchers en France l’an dernier, contre respectivement 349 et 7 en 2023.L’aire de répartition de l’ours continue de progresser: elle est estimée à 7.200 km², soit une augmentation de 100 km² par rapport à 2023 et de 1.500km² par rapport à 2022.Cette extension de sa présence n’est pas forcément synonyme d’aggravation des tensions avec les éleveurs. A l’OFB, qui peut réaliser des tirs d’effarouchement pour éloigner les ours les plus menaçants, on constate que “sur l’été 2024, on a eu moins de sollicitations d’interventions que sur les années précédentes”.