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Assemblée: l’épineuse réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille arrive dans l’hémicycle

Rejetée par LR et la majorité de la gauche, la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon, et Marseille arrive lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée, où elle pourrait être adoptée grâce au soutien du RN et de LFI, avant de connaître un sort plus funeste au Sénat.La proposition de loi écrite par le député Renaissance de Paris Sylvain Maillard, et dont le MoDem Jean-Paul Mattei a accepté d’être le rapporteur, a été adoptée largement mercredi en commission des lois, grâce au soutien de Renaissance, du MoDem, du RN et de LFI, ainsi que du député PS de Marseille Laurent Lhardit. Le reste de la gauche et les Républicains ont voté contre, tandis qu’Horizons s’est abstenu.La division des socialistes reflète celle de leurs édiles, la maire de Paris Anne Hidalgo étant farouchement opposée à la réforme, quand le maire de Marseille Benoît Payan y est favorable.La commission a été le théâtre de vifs débats, chaque camp accusant l’autre de privilégier ses intérêts électoraux, sous les arguments de fond. Et elle a donné lieu à des échanges plus qu’acerbes entre M. Maillard et le député LR Olivier Marleix.Le texte prévoit pour l’essentiel d’instaurer dès les municipales de 2026 deux scrutins distincts pour les trois métropoles, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour élire ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique. Il propose par ailleurs d’abaisser à 25% la prime majoritaire pour la liste arrivée en tête, au lieu de 50% comme c’est aujourd’hui le cas dans les trois villes et partout en France.Actuellement, les électeurs votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers, et les élus du haut de la liste siègent à la fois au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.Un mode de scrutin décrié, qui peut aboutir à l’élection d’un maire ayant réuni une minorité de voix – comme ce fut le cas en 1983 à Marseille -, et qui conduit à ce que l’élection se joue dans une poignée d’arrondissements clés.- Lyon exclu ? -“Le fait est qu’à Paris, Lyon et Marseille (…) les villes apparaissent coupées en deux. La raison en est que les mairies centrales choisissent de privilégier significativement les arrondissements qui leur ont permis de gagner”, argumente M. Maillard.Autre effet pervers du scrutin institué en 1982: une moindre participation des électeurs, qui ont “le sentiment récurrent et légitime que leur vote ne sert à rien”, pointe-t-il.Les détracteurs du texte protestent de leur côté contre une réforme “précipitée”, qui crée un régime dérogatoire concernant la prime majoritaire, et qui laisse dans l’ombre nombre de sujets.L’un d’eux a trait à la métropole de Lyon, où la réforme aboutirait à instaurer trois scrutins le même jour, pour les élus des arrondissements, de la ville et de la métropole. M. Mattei suggère dans un amendement de limiter pour l’heure la réforme à Paris et Marseille, la députée MoDem Blandine Brocard proposant elle de supprimer les arrondissements lyonnais.Au banc, le gouvernement devrait être représenté par le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola. Car si le texte a l’onction du Premier ministre François Bayrou, il n’enthousiasme guère le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ancien chef des sénateurs LR qui ne veulent pas entendre parler de la réforme.Le président du Sénat Gérard Larcher n’est pas plus allant, au moins pour des raisons de calendrier, et l’adoption du texte à la Chambre haute semble très improbable.Or il paraît difficile sur un tel dossier de se passer de son accord, comme l’avait souligné M. Bayrou lui-même le 19 février lors d’une séance de questions au gouvernement: “Je n’imagine pas qu’un texte puisse être adopté sur ce sujet sans qu’il y ait accord de l’Assemblée nationale et du Sénat”, avait-il dit.”D’abord on s’occupe de passer le texte à l’Assemblée”, ensuite “je prendrai mon bâton de pèlerin pour convaincre les sénateurs”, affirme M. Maillard, qui continue de croire possible une mise en Å“uvre de la réforme l’année prochaine.

Market panic mounts as world scrambles to temper Trump tariffs

Wall Street was braced Sunday for significant losses at the start of the week over Donald Trump’s punishing tariffs on exports to the United States, as oil prices plummeted even with countries seeking compromise.The Republican has remained defiant since unleashing the blitz of tariffs on stunned nations around the world Wednesday, insisting that his policies …

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France’s Le Pen slams ‘witch hunt’ as political ban dominates rival rallies

France’s far-right leader Marine Le Pen on Sunday vowed to pursue her presidential ambitions after she was found guilty of embezzlement and banned from standing for office, telling a rally her party is the target of a “witch hunt”.Le Pen’s National Rally (RN) party and centrist and left wing groups held rival meetings amidst renewed …

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Marine Le Pen condamnée dénonce une “décision politique”, “tu voles, tu paies” répond Attal

La cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, s’est dite dimanche victime d’une “chasse aux sorcières” après le jugement qui l’a condamnée en première instance pour détournement de fonds publics, Gabriel Attal lui répondant par meeting interposé: “tu voles, tu paies”.”Ce n’est pas une décision de justice, c’est une décision politique” qui a “non seulement bafoué l’Etat de droit, mais aussi l’Etat de démocratie”, a martelé Mme Le Pen, lors d’un meeting organisé en urgence près des Invalides à Paris.”Je ne lâcherai rien”, a-t-elle lancé à ses partisans, se disant victime d’une “chasse aux sorcières” – terme utilisé par Donald Trump pour lui marquer son soutien.Réfutant tout “esprit de sédition”, elle s’est réclamée de Martin Luther King, défenseur des droits civiques: “Nous ne demandons pas d’être au-dessus des lois, mais pas au-dessous des lois. Nous ne sommes pas des sous-citoyens”.Avant elle, son dauphin Jordan Bardella avait fustigé la décision “scandaleuse” du tribunal judiciaire de Paris, se félicitant de la présence de 10.000 sympathisants, alors que la place Vauban était loin d’être remplie. 7.000 personnes ont participé au rassemblement, selon une source policière.Mme Le Pen a été condamnée lundi dans l’affaire des assistants parlementaires des députés européens à une peine de quatre ans de prison, dont deux sous bracelet électronique, 100.000 euros d’amende et surtout cinq ans d’inéligibilité immédiate, qui pourraient lui barrer la route de l’Elysée en 2027.Si un procès en appel a été promptement annoncé d’ici l’été 2026, le RN a rapidement appelé ses partisans à se mobiliser contre “la dictature des juges”. Rhétorique encore reprise par son député Jean-Philippe Tanguy fustigeant dimanche sur BFMTV “une partie de cette magistrature qui s’oppose à la démocratie”.- “Ingérence sans précédent” -Le président de Renaissance, Gabriel Attal, a répliqué depuis Saint-Denis, en ouverture d’un meeting de son parti, s’en prenant à “l’extrême droite qui se réunit aujourd’hui pour attaquer nos juges, attaquer nos institutions”.”Nous, ici, nous ne disqualifierons jamais une décision de justice”, a-t-il ajouté, entouré de ses alliés Edouard Philippe et François Bayrou.Message réitéré un peu plus tard dans l’après-midi, lors d’un discours devant les militants de Renaissance: “Si tu voles, tu payes, surtout quand on est un responsable politique”, a-t-il dit, en promettant de pas voter la proposition de loi mise sur la table par Eric Ciotti, allié de Marine Le Pen, pour supprimer l’exécution provisoire concernant les peines d’inéligibilité.M. Attal a aussi fustigé “une ingérence sans précédent” dans le soutien de Donald Trump, Vladimir Poutine ou encore Viktor Orban à Mme Le Pen. “Au profit de qui? D’un de leurs prestataires de service chez nous, le Rassemblement national”, a-t-il lancé.Il a au passage tenu à se distinguer du droitier ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, en soulignant que Renaissance “ne jet(ait) pas le discrédit sur la justice (…) en affirmant qu’il y aurait des +juges rouges+”, allusion à une formule utilisée par le candidat à la présidence de LR.L’événement a réuni près de 9.000 personnes dans la journée, selon les organisateurs.M. Bayrou avait pour sa part estimé, dans un entretien au Parisien, qu’il n’était “ni sain ni souhaitable” d’organiser un rassemblement pour protester contre une décision de justice.A droite également, le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a pointé en fin de journée sur BFMTV “la violence” et “la charge contre les magistrats” dans “les propos de Mme Le Pen”.- Rendez-vous le 1er mai -En début d’après-midi, un troisième rassemblement politique s’était tenu, réunissant une partie de la gauche place de la République, en soutien à l’institution judiciaire. Jean-Luc Mélenchon y a brièvement participé, sans prendre la parole.Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a estimé que “l’extrême droite montr(ait) son vrai visage”, celui d’un “parti violent qui menace y compris les juges quand les décisions prises par la justice ne leur conviennent pas”. Plus de 15.000 personnes ont selon lui répondu à l’appel, une “première étape” avant une plus grande mobilisation le 1er mai. Une source policière a compté 5.000 personnes place de la République, dont 1.500 manifestants pro-Palestiniens, une manifestation ayant peu à peu remplacé l’autre.La patronne des Ecologistes Marine Tondelier a regretté l’absence des socialistes et des communistes, pour des raisons tenant notamment au “congrès” du PS.Un peu plus tôt, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait expliqué sur France 3 ne pas vouloir “donner le sentiment que ce serait une manifestation qui aurait un caractère politique”. Son parti sera en revanche présent “la semaine prochaine” à une autre manifestation “à l’appel des syndicats, des ONG, des associations”, a-t-il ajouté.

Zelensky slams US lack of response to Putin truce rejection

Ukraine’s President Volodymyr Zelensky on Sunday lamented the lack of a US response to Russia’s refusal to agree “a full, unconditional ceasefire” as two people were killed in Moscow’s latest aerial bombardment.Russia mounted a “massive” missile and drone attack on Ukraine that also wounded seven people, Zelensky said, warning that Moscow was stepping up its …

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Attal et Renaissance se donnent “deux ans pour la France”, 2027 en ligne de mire

“Attal, président”. Sous les ovations des militants Renaissance, Gabriel Attal a lancé dimanche une opération “deux ans pour la France” pour aboutir à un “projet pour le pays” qui prévoira un “changement profond”, malgré l’héritage revendiqué d’Emmanuel Macron.L’ancien Premier ministre organisait dimanche à la Cité du Cinéma, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), son premier grand évènement depuis son élection à la tête de Renaissance début décembre.Prévu depuis des mois, ce meeting a été rattrapé par la manifestation convoquée par le Rassemblement national pour protester contre la condamnation judiciaire de Marine Le Pen.”Tu voles, tu paies”, a lancé M. Attal à l’attention de la leader du RN, déclinant la formule choc (“tu casses, tu répares…) de sa déclaration de politique générale, lors de son bref passage à Matignon.Si l’actualité politico-judiciaire et la situation internationale ont coloré les échanges – la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili et la députée ukrainienne Liudmyla Buimister se sont notamment exprimées -, M. Attal n’en a pas moins clairement mis le cap sur 2027.Devant ses partisans – 8.850 tout au long de la journée selon le parti, un peu moins de 5.000 lors du discours final -, le patron de Renaissance a lancé “un nouveau temps politique”, qu’il a appelé “deux ans pour la France”, censé aboutir dès l’an prochain à un “projet complet pour le pays”.Ce projet “devra être celui d’un changement profond. Cela peut paraître paradoxal pour un parti qui a gouverné le pays jusqu’à l’été dernier, mais le changement profond, ce n’est pas renier notre bilan, c’est avoir le courage de se réinventer sans se renier, de reconnaître nos succès comme nos échecs”, a-t-il expliqué.M. Attal a rendu hommage à Emmanuel Macron, avec qui les relations sont dégradées depuis la dissolution. Le chef de l’État, fondateur du parti en 2016, a tweeté sa “reconnaissance infinie” envers ses soutiens et son “espoir tout aussi grand pour notre avenir et ce qui nous reste à accomplir”. Sans toutefois mentionner son ancien Premier ministre.-“Champ de ruines”-“La politique française est malade. Et depuis l’été dernier, elle est un véritable champ de ruine”, a jugé Gabriel Attal.Le patron de Renaissance aura fort à faire au sein du “bloc central”. Ses principaux dirigeants, conviés en matinée à la Cité du cinéma, ont rivalisé d’appels à l’unité, sans vraiment aborder les sujets qui fâchent.Si François Bayrou a jugé que les “sensibilités différentes” de ce bloc devaient “continuer” à travailler ensemble, il n’a pas évoqué sa volonté de fusionner Renaissance avec son parti, le MoDem, comme il l’a fait dans un entretien au Parisien, après que l’idée a été évoquée par Élisabeth Borne.La ministre de l’Éducation, présidente du Conseil national de Renaissance – sorte de parlement du parti- a suscité, mezza vocce, des critiques en interne. “Une démarche pour savonner la planche d’Attal à la veille du meeting”, juge un adhérent du parti.Candidat déclaré à l’Élysée et déjà en campagne, Édouard Philippe a de son côté plaidé pour “une base large et un projet clair”.”Nous ne pourrons prévaloir qu’avec une base plus large”. “Le bloc central (…) a vocation à devenir un bloc républicain et démocrate”, un rassemblement allant “de la droite conservatrice à la social-démocratie”, a expliqué le maire du Havre.Proche d’Édouard Philippe – il s’est exprimé lors de son dernier meeting à Lille – mais membre de Renaissance, Gérald Darmanin s’est prononcé pour une candidature commune du bloc central et des Républicains (LR).”Si nous sommes plusieurs candidats à la présidentielle, nous ne serons pas au second tour”. “Je dis aussi à Laurent Wauquiez, je dis aussi à Bruno Retailleau que leur place est parmi nous”, a lancé le garde des Sceaux.Le président de l’UDI, Hervé Marseille, a plaidé pour la plus large unité dès les élections municipales de mars 2026. “Quand on est à Toulon face au RN, quand on est à Roubaix face à LFI, il n’y a qu’une seule solution, c’est de se rassembler le plus fortement possible, le plus concrètement possible et même aller au-delà, aller au-delà de notre rassemblement”, a expliqué le sénateur des Hauts-de-Seine.