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A la Maison Blanche, le pétrole est roi, dénonce un sénateur

L’administration du président américain Donald Trump ne gouverne plus, elle “occupe” le pays au service de l’industrie des énergies fossiles, tonne un influent sénateur démocrate.Sheldon Whitehouse, l’un des élus américains les plus engagés sur les questions climatiques, tire la sonnette d’alarme dans un entretien sur la toute-puissance du lobby de l’or noir à Washington.”Il ne s’agit même plus d’un gouvernement”, fustige devant la presse l’élu du Rhode Island, âgé de 69 ans. “C’est une force d’occupation de l’industrie des combustibles fossiles qui s’est infiltrée dans les postes-clés”.Pour le démocrate, les membres du gouvernement “ont les bureaux, les titres”, mais “ce sont des larbins des combustibles fossiles (…) ils ne se soucient pas le moins du monde de l’opinion publique ou de la sécurité publique”.Celui qui s’apprête à tenir mercredi au Congrès son 300e discours d’alerte sur la crise climatique, une allocution qu’il a intitulée “Time to Wake Up” (“Il est temps de se réveiller”), exhorte à exposer l’ampleur de cette “escroquerie” pour la contrer.D’après une récente analyse de l’organisation Climate Power, les grandes entreprises pétrolières ont dépensé au moins 445 millions de dollars pour faire élire Donald Trump en novembre 2024, un montant probablement très sous-estimé car de nombreux dons restent anonymes.- “Corruption” – Depuis son retour au pouvoir, le dirigeant républicain a enclenché une marche arrière toute en matière de lutte contre le changement climatique, sortant une nouvelle fois la première puissance mondiale de l’Accord de Paris sur le climat, sapant les agences scientifiques et détricotant les mesures environnementales de son prédécesseur démocrate.Et ce alors que les signes de cette crise se multiplient, les Etats-Unis pleurant cette semaine leurs morts après des inondations dévastatrices au Texas dont la survenue a été rendue plus probable par le changement climatique.Les “rêves les plus sordides” des pollueurs “deviennent réalité”, accuse M. Whitehouse, qui appelle ses pairs à dénoncer publiquement ce qu’il qualifie “de corruption et de fraude politique les plus graves que le pays ait jamais connu”.Pour lui, l’emprise du lobby du pétrole sur la politique remonte à un arrêt controversé de la Cour suprême datant de 2010 et ayant levé toute limite au financement des campagnes politiques par les entreprises.Elles “ont pu entrer dans le Parti républicain et dire: +Nous vous donnerons des sommes illimitées. Vous aurez plus d’argent dans vos élections que vous n’en avez jamais vu auparavant+”, assure M. Whitehouse.Avant cela, élus démocrates et républicains collaboraient sur les questions climatiques et le candidat conservateur à la présidentielle de 2008, John McCain, disposait même d’un programme à ce sujet “tout à fait respectable”, insiste-t-il.Et pour preuve, selon lui, qu’il s’agit d’une question d’argent et non d’idéologie: Donald Trump lui-même cosignait en 2009 une publication exhortant le président de l’époque, Barack Obama, à en faire plus en matière de climat.- “Remise à zéro” – Malgré ce constat, le démocrate veut croire en un possible changement.D’abord, à l’international, avec la possible mise en place d’une initiative mondiale de taxe carbone qui se traduirait par un impôt sur les importations ayant une lourde empreinte climatique.Des pays comme le Royaume-Uni, le Canada, le Mexique et l’Australie pourraient copier le mécanisme de taxe aux frontières adopté en ce sens par l’Union européenne en 2022, et cela se répercuterait sur les Etats-Unis via les nombreuses transactions marchandes liant Washington à ces pays, espère-t-il.Une autre piste se trouve dans les mains de M. Whitehouse et de ses collègues du Congrès, qui pourraient adopter un projet de loi pour rendre les dons de campagne davantage transparents.Mais la solution la plus concrète pourrait venir de l’économie américaine elle-même, veut-il croire, car cette dernière est menacée par le changement climatique.La multiplication des événements météorologiques extrêmes pousse en effet les assureurs et banques à se retirer des régions les plus vulnérables, et fait craindre une crise financière similaire à celle ayant ébranlé le pays en 2008.”Lorsqu’il sera clairement établi ce qui est fait ici, il y aura une remise à zéro spectaculaire”, assure-t-il. Et “il y aura des comptes à rendre”.

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En Afrique du Sud, des chiens renifleurs à la rescousse de tortues bosselées

Dans l’immensité d’une réserve privée sud-africaine près du Cap, un border collie avance rapidement entre les herbes et les arbustes. Sa truffe scanne la végétation à la recherche de tortues géométriques, une espèce endémique de la région en danger critique d’extinction.”Sa population est tellement faible qu’au moindre problème, elle peut rapidement s’éteindre à l’état naturel”, explique Andrew Turner, spécialiste de la restauration écologique pour Cape Nature, l’autorité de conservation de la biodiversité dans la région du Cap occidental.La chienne de trois ans est suivie attentivement par sa maîtresse, Esther Matthew de l’ONG Endangered Wildlife Trust (EWT), qui vérifie que toute la zone a été quadrillée. Devant un buisson, Delta s’arrête, scrute, et se couche. Esther Matthew fait signe à ses collègues. “Elle en a trouvé une ! C’est une femelle adulte, on le voit à son ventre plat. Les mâles ont le ventre incurvé.”Il faut alors se rapprocher et fixer le fynbos, une végétation propre à la région, pour distinguer la carapace qui se camoufle parfaitement dans la flore.La tortue géométrique est bosselée et chaque bosse est striée de jaune, comme les branches d’une étoile. Les femelles sont les plus grandes, jusqu’à 16,5 cm de longueur, et pèsent jusqu’à 850 grammes.La spécialiste en conservation sort un frisbee en mousse pour récompenser Delta. “Si elle trouve une tortue, on lui donne un jouet ce qui l’encourage à en trouver plus. Mais elle ne s’arrête pas pour n’importe quelle tortue, on l’entraîne à ne s’arrêter que pour la tortue géométrique.” Il est difficile d’établir leur nombre tant elles sont dures à trouver. “Dans les années 1990, on estimait qu’il y avait 1.500 individus, précise Andrew Turner, ce qui n’est déjà pas beaucoup. Selon des estimations ultérieures, on en comptait entre 600 et 800. Aujourd’hui, la population ne prospère nulle part. Il serait prudent de dire qu’il y en a encore quelques centaines.”Selon Esther Matthew, les chiens sont cinq fois plus efficaces que les hommes dans ce type de recherches. “Ils utilisent leur odorat et pas leur vue. Ils nous aident notamment à trouver les plus petites tortues, les nouveaux-nés et les jeunes, que l’on rate souvent.” – Base de données -Après Delta, place à Dash, un border collie plus jeune, pour poursuivre les recherches. Ils sont assistés par des collègues à pied qui fouillent les arbustes à l’aide de bâtons. Ce jour-là, une petite dizaine de tortues géométriques sont localisées sur la réserve.Ensuite commence la collecte d’informations: “On marque la carapace de chaque nouvelle tortue trouvée, on la mesure, on la pèse et on enregistre tout dans notre base de données”.Ce recensement est essentiel, au moment où la destruction de leur habitat les menace de disparition.”Ces tortues ont un habitat très spécifique, souligne Andrew Turner. On ne les trouve que dans le Renosterveld et le Fynbos dont elles se nourrissent.”Ces végétations uniques de la région du Cap sont elles-mêmes menacées d’extinction imminente.- Parcelles fragmentées -“La diversité de plantes dans ces zones est incroyable, poursuit-il. Mais comme les sols y sont très riches, elles ont été investies par l’agriculture et ces plantes ont largement disparu.””Les parcelles de végétation qui subsistent sont de plus en plus fragmentées au milieu de fermes, de routes, de villes et de sites industriels”, confirme l’écologue. “Donc les populations de tortues ne sont plus reliées entre elles et ne peuvent plus se soutenir.”Plus l’habitat des tortues géométriques est réduit et morcelé, plus la population décroît et moins elle est capable d’affronter les aléas climatiques comme les sécheresses, les feux de plus en plus fréquents et intenses, ainsi que les attaques de prédateurs comme le corbeau pie.Pas plus que le braconnage dont les tortues géométriques, comme les plantes qu’elles mangent, sont victimes. “Elles ont besoin de toute l’aide qu’on peut leur apporter”, plaide Andrew Turner.”Notre rôle est de récolter le plus de données possibles sur ces espèces”, pose Zanné Brink, la cheffe du programme de conservation des terres arides à EWT. “Ensuite, nous mettons en place des partenariats avec les propriétaires, par exemple, pour les aider à protéger la faune et la flore sur leurs terres.” “Il y a une prise de conscience de la richesse de notre biodiversité dans le Cap occidental et des menaces qui pèsent sur elle”, confirme M. Turner.”Notre plus gros défi, conclut Zanné Brink, est de recueillir assez d’informations pour empêcher la disparition d’espaces essentiels de biodiversité à cause d’une utilisation préjudiciable des terres.”

À Paris, les ailes du Moulin Rouge vont tourner de nouveau

Quatorze mois après leur chute accidentelle, les ailes du Moulin Rouge vont recommencer à tourner jeudi soir, renouant avec une tradition de plus de 135 ans devenue l’un des symboles touristiques de Paris.À 22H45 (20H45 GMT), ces décorations, d’un diamètre de plus de douze mètres, s’animeront dans le ciel de la capitale française grâce à la mise en marche d’un moteur électrique flambant neuf et réalisé sur mesure pour le cabaret parisien.Pour l’occasion, la troupe du Moulin Rouge se produira devant l’établissement, dans une profusion de plumes rouges virevoltantes symbolisant le réveil des ailes.Le 25 avril 2024, le cabaret immortalisé par le peintre Toulouse-Lautrec s’était réveillé sans ses ailes, tombées dans la nuit sans faire de blessés, en raison d’une défaillance au niveau de l’axe central, créant la stupeur parmi les habitants du quartier et au-delà.Dans leur chute, elles avaient entraîné les trois premières lettres du nom du lieu accrochées sur sa façade dans le 18e arrondissement de Paris, au pied de la Butte Montmartre (nord de Paris).”Le Moulin Rouge a été très ému par tous les messages de soutien et de bienveillance du monde entier reçus à la suite de l’événement survenu cette nuit-là”, avait indiqué la direction du cabaret, connu dans le monde entier et immortalisé notamment par le film de Baz Luhrmann en 2001, avec Nicole Kidman. Resté ouvert depuis l’accident, il est particulièrement renommé pour son French Cancan, la danse traditionnelle endiablée des opérettes d’Offenbach du début du XIXe siècle. – Quatre pales rouge et or -Le 5 juillet 2024, une semaine avant le passage de la flamme olympique, le Moulin Rouge avait inauguré quatre nouvelles ailes, mélange d’aluminium et d’acier, mais le nouveau moteur nécessaire à leur rotation n’avait pas été prêt à temps.”Le Moulin sans ses ailes, c’était juste triste… On a mis tout en œuvre pour les remettre en place. L’idée était d’être au rendez-vous des Jeux olympiques”, a expliqué à l’AFP son directeur général Jean-Victor Clérico, à la tête de l’établissement qui attire chaque année 600.000 visiteurs.Désormais, elles tourneront chaque jour de 16H00 à 02H00 du matin.Illuminées par des centaines d’ampoules rouge et or, désormais des LED basse énergie, les ailes du Moulin Rouge ont tourné pour la première fois le 6 octobre 1889, à l’ouverture du cabaret.Avec ses 90 artistes de 18 nationalités, le cabaret à plumes propose deux représentations 365 soirs par an, dans un tourbillon de plumes, de strass et de paillettes, réunissent au total 1.700 spectateurs, dont la moitié d’étrangers.Sur scène, la troupe – dont les emblématiques “Doriss Girls”, du nom de la chorégraphe du Moulin Doris Haug – présente à 21H00 et 23H30 la revue “Féérie”, hommage au cirque et à la Ville Lumière de 1900 à nos jours, avant l’incontournable French Cancan.Dans la même famille depuis quatre générations, le Moulin Rouge a créé l’an dernier dans ses murs une “cité des métiers d’art” regroupant les derniers ateliers français de plumasserie et de broderie, labellisées entreprises du Patrimoine vivant.

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Un bilan encore plus lourd redouté après les inondations aux Texas

Un bilan encore plus lourd est redouté mercredi après les inondations qui ont déjà fait une centaine de morts au Texas où les chances sont désormais minces de retrouver vivants quelque 170 disparus. Plusieurs jours après la tragédie, les recherches se sont poursuivies toute la journée dans cet Etat du sud des Etats-Unis, frappé par des pluies diluviennes et des crues meurtrières, le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine. Les sauveteurs ont continué leurs fouilles pour tenter de localiser 173 personnes qui manquent toujours à l’appel et dont la liste “pourrait très probablement s’allonger”, selon le gouverneur du Texas, Greg Abbott. Mardi, il avait indiqué que dans le seul comté de Kerr, 161 personnes étaient “considérées comme disparues”, un chiffre fondé sur le nombre de personnes signalées comme disparues par des amis, des proches et des voisins. Des responsables du comté ont confirmé ce chiffre mercredi, tandis que douze personnes restent introuvables dans le reste de l’Etat.”Notre tâche numéro 1 est de retrouver toutes les personnes disparues”, a insisté le gouverneur sur X. – “Bien pire” -Au total, au moins 119 décès liés aux inondations ont été recensés dans le centre du Texas, selon les autorités locales.Le comté de Kerr, le plus durement touché, déplore 95 morts, dont 36 enfants, selon le shérif Larry Leitha. Parmi ces victimes figurent 27 enfants et moniteurs du camp de vacances chrétien pour filles de Camp Mystic, sur les rives du fleuve Guadalupe, qui accueillait quelque 750 personnes.Cinq campeurs et un moniteur du camp étaient toujours portés disparus mercredi, selon le shérif Leitha, qui a confirmé qu’un autre enfant, qui n’était pas dans ce centre de vacances, restait introuvable. Plus de 2.000 sauveteurs, policiers et spécialistes ont convergé vers le lieu de la catastrophe, a-t-il précisé. Des hélicoptères, des drones et des équipes cynophiles sont mobilisés depuis plusieurs jours.Tout en soulignant les conditions difficiles dans lesquelles travaillent les sauveteurs, au milieu de la boue et des amas de végétation, le responsable de la police de Kerrville, Jonathan Lamb, a raconté comment des centaines de personnes avaient été secourues.Les policiers ont fait “du porte-à-porte, réveillant les gens” vendredi et, parfois, les “ont sorti par les fenêtres” de leurs habitations ou de leurs caravanes inondées, a-t-il dit aux journalistes. La tragédie, “aussi horrible qu’elle soit, aurait pu être bien pire”, a-t-il ajouté.- “Retour d’expérience” -Le président Donald Trump doit se rendre au Texas vendredi, une semaine tout juste après la tragédie, accompagné de son épouse Melania.Lundi, la Maison Blanche a fustigé les critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux ont porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes.Lors des conférences de presse, mardi et mercredi, les responsables locaux ont esquivé les questions sur la rapidité des alertes. “Il y aura un retour d’expérience” après l’examen de ce qui s’est passé, a déclaré le shérif Leitha, tout en reconnaissant que “ces questions doivent avoir une réponse”.Les crues subites qui ont frappé la région ont été provoquées par des pluies diluviennes très tôt vendredi, qui ont fait monter les eaux du Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes, pendant lesquelles il est tombé 225 millimètres de pluie, soit plus d’un quart des précipitations annuelles moyennes.Les crues soudaines, provoquées par des pluies torrentielles que le sol asséché ne peut absorber, ne sont pas rares. Mais selon la communauté scientifique, le changement climatique provoqué par l’activité humaine a rendu plus fréquents et plus intenses les événements météorologiques comme les crues ou les sécheresses.”C’est une zone du Texas qui subit les deux extrêmes du spectre du changement climatique (…) Les sécheresses deviennent plus extrêmes” et “lorsque la pluie arrive, elle provoque ces précipitations plus lourdes, avec une probabilité accrue d’inondations subites”, a expliqué Shel Winkley, météorologue.Dans l’Etat voisin du Nouveau-Mexique, des pluies torrentielles ont provoqué mardi une crue dans la station montagneuse de Ruidoso, causant la mort d’au moins trois personnes.

Agression d’un médecin à Lille: deux hommes condamnés à un an de prison ferme

Deux hommes de 22 et 29 ans, ont été condamnés à un an de prison ferme, pour avoir agressé un médecin de SOS Médecins à Lille, après que la soeur de l’un d’eux est rentrée en pleurs d’une consultation.Les deux prévenus, un oncle et son neveu vêtus de t-shirts noir et blanc ont été reconnus coupables de “violence aggravée” en réunion, suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours.Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et les a condamnés à 12 mois d’emprisonnement ferme, peine avec  bracelet. Ils sont également condamnés à 1.000 euros de dommages pour préjudice moral et interdiction de paraître à l’antenne de SOS Médecins.L’agression commise le 2 juillet en fin de journée à l’antenne lilloise de SOS Médecins, à Lille-Moulins (sud de la ville) avait entraîné une grève de SOS médecins, qui avait évoqué une “expédition punitive”.A l’audience, ils ont reconnu partiellement les faits, et exprimé des regrets. Selon des témoins, plusieurs fois, ils auraient traité le médecin de “pédophile”. A la barre, le plus jeune a reconnu qu'”il n’y a aucune logique à dire pédophile, ma soeur est majeure”.Sans antécédents judiciaires, les deux hommes, le plus âgé travaillant dans l’hôtellerie, le plus jeune étudiant et ambulancier, ont expliqué être venus pour des explications avec le médecin après que le plus jeune eut appris que sa soeur, 21 ans, était rentrée d’une consultation en pleurs.La jeune femme avait été reçue pour des maux de ventre en début d’après-midi par ce médecin, exerçant depuis 26 ans à l’antenne lilloise de SOS Médecins.Elle aurait dit à sa mère au téléphone que le médecin l’avait questionnée, lui avait posé la main sur le ventre, et suggéré de perdre du poids.Elle a depuis porté plainte pour agression sexuelle, a indiqué la présidente du tribunal.”Je reconnais que ce qui a été fait n’est pas à faire, s’introduire dans un cabinet médical, c’est quelque chose qu’on regrette” a déclaré le plus jeune, fines lunettes et cheveux mi-longs.Ayant entendu la conversation téléphonique entre sa soeur et sa mère, il s’est rendu chez SOS Médecins avec son oncle, faisant irruption dans le cabinet du médecin en obligeant des patients présents à partir.Le médecin, insulté, reçoit du plus jeune, boxeur confirmé, trois coups au front, et un coup de la paume du plus âgé, avant qu’un autre médecin fasse fuir le duo.”On est dans un dossier où il n’y a que la connerie humaine” a déclaré à la barre la victime, chemise claire et cheveux gris. “Le simple fait de dire non, c’est quelque chose qui est extrêmement pénible”, a-t-il ajouté.Pour l’avocat du conseil de l’ordre des médecins du Nord et l’ordre national, Florian Munga et sa consoeur Julien Paternoster cette audience a été “très éprouvante pour tous les médecins. Les médecins ont un message a faire passer: plus jamais ça”.Dans ses réquisitions, la procureure a estimé que les prevenus avaient présenté des “des excuses de façade”. “Ils débarquent à SOS médecins, utilisent un faux prétexte” sont “décrits avec un ton agressif”, insultent le médecin, disent “on va te tuer” au standardiste. Selon la procureure, ils voulaient “régler leurs comptes pour des prérogatives qu’ils se sont arrogées de justiciers”.

Trump broadens push for tariff deals, unveils 50% Brazil levy

US President Donald Trump announced a 50 percent tariff Wednesday targeting Brazil as he blasted the trial of the country’s ex-leader, while widening a push to secure more bilateral trade deals with other partners.In a letter addressed to President Luiz Inacio Lula da Silva, Trump criticized the treatment of Jair Bolsonaro as an “international disgrace,” …

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Feu “fixé” à Marseille, où des habitants sous le choc découvrent le “massacre”

Après avoir parcouru 750 hectares et touché le nord de Marseille, détruisant ou endommageant de nombreuses maisons, le violent incendie parti mardi d’un feu accidentel de véhicule est désormais “fixé”, permettant le retour progressif d’habitants sous le choc en découvrant l’étendue des dégâts.”Le feu est fixé”, a déclaré à 16H00 la préfecture des Bouches-du-Rhône, soulignant que cela signifiait qu’il “n’évolue plus” mais non que “les interventions sont terminées”.Il aura donc fallu près de 30 heures aux plus de 1.000 pompiers mobilisés au plus fort de l’opération pour stopper la progression des flammes, attisée par la longue canicule des derniers jours et un mistral violent.”C’est un massacre (…), c’est allé super vite”, déplore Thierry Heraud, premier riverain touché par l’incendie, qui a démarré en contrebas de sa villa des Pennes-Mirabeau, commune limitrophe de Marseille au nord.L’incendie s’y est déclenché mardi en fin de matinée, causé par “un véhicule qui s’est enflammé en roulant” sur l’autoroute A55, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.Dans les hauteurs de l’Estaque, quartier du nord de Marseille où le feu a causé les plus gros dommages, des voitures sont calcinées et des maisons entièrement brûlées. Dans un jardin, trois vélos, dont une minuscule bicyclette d’enfant, ont été tordus par la chaleur. Selon la préfecture, 94 habitations ont été “impactées” sur les deux communes touchées, dont 76 sont “non habitables”, 71 desquelles sur Marseille.Joëlle Marrot, 78 ans, habitante du quartier de La Pelouque à l’Estaque, vient tout juste de revenir chez elle et “découvre les dégâts”: “Il y a un côté qui a brûlé”, mais “je vois la maison qui est là (à côté), elle est toute brûlée, il n’y a plus de toit, c’est horrible”, se désole-t-elle.”Quand on a vu que le feu approchait, on a fait descendre ma belle-mère de 93 ans chez mon frère, dans le bas de l’Estaque”, raconte Dominique Russo, 59 ans, qui venait de finir de rénover la maison familiale.Jusqu’à 2H00, il a arrosé cette dernière et le terrain environnant en utilisant des seaux et en finissant avec l’eau du bassin des poissons rouges.Résultat: le feu a seulement brûlé un volet et une fenêtre. Mais à l’intérieur, le salon et les placards sont noirs de suie, le climatiseur fondu et le sol est jonché de verre.Habitant aux Pennes-Mirabeau, Philippe Landreat, sa compagne et sa belle-fille ont eux dû passer la nuit dans une salle polyvalente après avoir évacué leur maison, finalement épargnée par les flammes. Mais ils ont eu peur. “Après des trucs comme ça, on dort très peu”, souffle-t-il.Malgré la violence et la rapidité des flammes, aucune victime humaine n’a été signalée jusqu’à présent. Quelque 79 personnes ont été traitées par les secours (dont 16 transportées vers un centre hospitalier), ainsi que 77 pompiers et membres des forces de l’ordre (9 pris en charge en centre hospitalier), selon la préfecture. Au total, 400 personnes ont été évacuées en raison de l’incendie, dont les 71 résidents d’un Ehpad aux Pennes-Mirabeau. Parmi elles, 250 personnes ont rejoint les différents centres d’hébergement mis à disposition par la mairie. Laquelle, de même que le département et la métropole, ont déjà annoncé le versement d’aides aux sinistrés.- 40 départs de feux mardi -Ces feux virulents en tout début d’été inquiètent, alors que le mois de juin a été le plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest, selon l’institut européen Copernicus. “Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à haut risque”, a averti mardi soir le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, à Marseille.Sous l’effet du changement climatique, ces événements météorologiques extrêmes devraient en effet se multiplier, alertent les scientifiques. Mardi, les pompiers des Bouches-du-Rhône sont intervenus à 40 reprises sur des départs de feux, un chiffre “exceptionnel”, six fois plus élevé qu’en moyenne.Interrompu mardi après-midi, avec plus de 110 vols annulés, le trafic à l’aéroport d’Aix-Marseille Provence, le quatrième français en nombre de passagers, a repris mercredi matin, tout comme la circulation des trains à grande vitesse à Marseille. Les autoroutes autour de la deuxième ville de France ont également rouvert.Le trafic TER vers le nord de la ville a lui repris “très progressivement” depuis la fin d’après-midi mercredi, selon la SNCF, mais la Côte bleue n’était en revanche toujours pas desservie. À l’autre bout du littoral méditerranéen, près de Narbonne, dans l’Aude, département touché par trois feux de forêt en une semaine, un incendie ayant parcouru 2.100 hectares de forêt depuis lundi a été enfin fixé en début de soirée mercredi, ne causant que des dégâts matériels limités.Dans l’Hérault et le Gard, les incendies de Castelnau-de-Guers et Montdardier ont eux aussi été déclarés “fixés” mercredi après avoir parcouru respectivement 400 hectares et 430 hectares, selon les pompiers.