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Elections syndicales: CFDT, CGT et FO trio de tête inchangé mais en léger recul

Entre la mobilisation contre la réforme des retraites et leurs congrès, la représentativité syndicale des salariés du privé reste inchangée avec CFDT, CGT et FO dans le trio de tête mais en baisse, contrairement aux plus petites organisations qui progressent, selon des chiffres publiés mardi. La CFDT, qui avait ravi en mars 2017 la place de premier syndicat du privé à la CGT, a obtenu 26,58% selon ces chiffres (contre 26,77% en 2021), devant la centrale de Montreuil qui se classe deuxième avec 22,21% (contre 22,96% précédemment), selon les chiffres de la Direction générale du Travail.Force ouvrière, troisième, obtient elle 14,91% (contre 15,24% en 2021).”Pour la troisième fois consécutive, les salariés ont porté la CFDT à la première place des organisations syndicales françaises”, a salué dans un communiqué la centrale dirigée par Marylise Léon.La CGT, qui subit elle aussi un léger recul, n’a ainsi pas pu regagner cette première sa place en dépit de son score obtenu dans le scrutin des “Très petites entreprises” (TPE) ou employés chez des particuliers (avec 27,64% des suffrages exprimés contre 14,86% pour la CFDT).”Ce résultat s’explique (…) par la transformation sociologique des grandes entreprises dans lesquelles la CGT est la plus implantée”, avec une hausse toujours croissante des cadres et une baisse du nombre d’ouvriers, a réagi la centrale dans un communiqué. “La CGT avec ses positions hyper dures qui demandent tout et mieux que tout, perd en crédibilité”, tacle un fin connaisseur du monde syndical, qui estime par ailleurs que “plus un syndicat est gros, comme la CFDT, et plus c’est compliqué de se maintenir” et de continuer à progresser. Depuis la réforme de la représentativité syndicale en 2008, cette audience est calculée tous les quatre ans en additionnant les suffrages recueillis par les syndicats lors des élections professionnelles (CSE) organisées dans les entreprises d’au moins 11 salariés, lors des élections aux chambres départementales d’agriculture et dans les très petites entreprises (TPE).Les syndicats représentatifs, recueillant plus de 8% des suffrages, peuvent négocier des accords, désigner des conseillers aux prud’hommes, percevoir des subventions.L’enjeu est essentiel pour les organisations syndicales, particulièrement pour les trois premières (CFDT, CGT et FO) avant leurs congrès respectifs prévus au printemps 2026 car la mesure de la représentativité dessine les rapports de force à l’intérieur des centrales comme en externe. – La surprise des “petits” -La surprise vient du syndicat des cadres, la CFE-CGC, qui marque une progression de 1,05% (avec 12,95% contre 11,90%) talonnant ainsi FO de quelque 2 points.”On progresse chez les cadres comme chez les techniciens et agents de maîtrise”, s’est réjoui le président de la CFE-CGC, François Hommeril, qui incarne une ligne plus combative de son organisation. Pour le syndicaliste, “les évolutions en termes d’audience sont inscrites dans la durée, ce n’est pas comme en politique où des gens inconnus deux ans plus tôt peuvent se présenter et être élus”, dit-il dans une allusion au chef de l’Etat. La CFTC, quatrième organisation syndicale représentative, se classe toujours cinquième et progresse très légèrement de 0,08% (9,58% contre 9,50%). “Le mouvement des retraites a donné une petite visibilité à la CFTC et ça a joué”, estime son leader, Cyril Chabanier.Le résultat de cette séquence électorale était aussi essentiel pour les plus petits syndicats comme Solidaires et l’Unsa, qui espéraient encore devenir représentatifs.Las, la marche reste encore un peu haute. L’Unsa obtient ainsi 6,45% (contre 5,98% en 2021, +0,47%) et Solidaires décroche 3,75% des suffrages (contre 3,66%, + 0,09%).Reste que peu de salariés ont participé aux différents scrutins, qui se sont pourtant tenus après une séquence favorable aux syndicats, celle de la mobilisation contre la réforme des retraites en 2023 avec des cortèges garnis partout en France.Pour la CGT, “l’heure du bilan (de la réforme de 2008, Ndlr) a sonné” et le ministère du Travail doit ouvrir une “concertation” autour, notamment, “des ordonnances Macron”, qui en fusionnant différentes instances ont éloigné les élus des salariés. 

Les députés divisés adoptent l’article phare de la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille

A moins d’un an des municipales, les députés ont adopté mardi soir le principal article de la réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille, dans un hémicycle très divisé et aux repères chamboulés. Il est rare qu’un texte examiné à l’Assemblée nationale réunisse le soutien des macronistes, de LFI et du RN à la fois. Et soulève, de l’autre, l’opposition farouche des communistes, des écologistes et d’un député LR.C’est le cas de la proposition de loi du député Renaissance Sylvain Maillard, soutenue par le gouvernement, qui prévoit de réformer avant les municipales de 2026 le mode de scrutin des trois métropoles.Les députés ont adopté peu après minuit (116 voix pour, 44 contre) le premier article, cÅ“ur de cette réforme, qui fracture au sein même de certains groupes parlementaires. Depuis 1982, Paris, Lyon et Marseille ont un mode de scrutin spécifique: leurs électeurs votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers, et les élus du haut de la liste siègent à la fois au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.Un mode de scrutin décrié, qui peut aboutir à l’élection d’un maire ayant réuni une minorité de voix – comme ce fut le cas en 1983 à Marseille -, et qui conduit à ce que l’élection se joue dans une poignée d’arrondissements clés.La réforme examinée “répond à une exigence démocratique fondamentale, celle de la clarté et de la lisibilité du suffrage universel dans nos grandes villes”, en prévoyant “l’application du mode de scrutin” qui prévaut dans les autres municipalités en mettant fin à une “exception”, a défendu le rapporteur MoDem, Jean-Paul Mattei.L’article premier prévoit d’instaurer deux scrutins distincts pour les trois métropoles, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour élire ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.M. Mattei avait déposé un amendement “visant à exclure Lyon du champ de la réforme”, où la réforme aboutirait à instaurer trois scrutins le même jour, pour les élus des arrondissements, de la ville et de la métropole. Mais les députés ne l’ont pas adopté. L’article voté propose par ailleurs d’abaisser à 25% la prime majoritaire pour la liste arrivée en tête, au lieu de 50%, comme c’est aujourd’hui le cas dans les trois villes et partout en France.- “Tripatouillage” -“Votre appel à la démocratie n’est que le voile d’ambitions à peine cachées parmi les excuses avancées pour justifier cette réforme”, a estimé pendant les débats le président du groupe communiste Stéphane Peu, qui a défendu une motion de rejet sur ce texte, largement refoulée par les députés (51 pour, 222 contre).Il accuse les macronistes de vouloir modifier les règles du scrutin à moins d’un an des municipales pour tenter de remporter la mairie de Paris. La réforme “détruit un mode d’organisation de ces trois villes qui a fait ses preuves, avec le risque de transformer les arrondissements en courroie de transmission de la mairie centrale”, un argument également avancé par les écologistes.Une position similaire a aussi été défendue par le député LR Olivier Marleix. Il a dénoncé l’abaissement de la prime majoritaire de 50 à 25%, une concession, selon lui, des macronistes pour obtenir une majorité sur leur texte, “en scellant un accord avec le Rassemblement national et avec La France insoumise”.Les deux groupes, de part et d’autre de l’hémicycle, ont apporté leur soutien à la proposition de loi, y voyant une avancée démocratique, avec une meilleure représentation des oppositions.M. Marleix n’incarnait toutefois pas la position majoritaire de son groupe, qui a annoncé au début des débats, par la voix du député Nicolas Ray, que la plupart des élus LR voteraient en faveur la réforme. Un surprenant revirement par rapport au vote défendu en commission la semaine dernière.Les socialistes sont également divisés: la maire de Paris Anne Hidalgo est farouchement opposée à la réforme, quand le maire de Marseille Benoît Payan y est favorable. Dans l’hémicycle, le député Emmanuel Grégoire, candidat à la primaire socialiste pour la mairie de Paris, était vent debout, dénonçant un “tripatouillage électoral”.”Opposants ou sympathisants à cette loi ? Chacun regarde son nombril et le nombre d’élus qu’il pourrait obtenir ou perdre”, a affirmé durant les débats le député Horizons Jean Moulliere. Son groupe s’abstiendra sur le vote de ce texte, dont l’examen doit se poursuivre mercredi après-midi.

Taxe de séjour: Airbnb condamnée en appel à payer 8,6 millions d’euros à l’île d’Oléron

Pour l’île d’Oléron, c’est une “victoire historique”: la plateforme Airbnb a été condamnée mardi en appel à lui payer plus de 8,6 millions d’euros d’amendes alourdies pour ses “manquements graves” à la collecte de la taxe de séjour en 2021 et 2022.”L’histoire retiendra qu’une petite île de l’Atlantique a fait plier le géant américain du tourisme numérique”, s’est félicité dans un communiqué le président de la communauté de communes oléronaise (CDCO) Michel Parent.”Une seconde victoire historique”, selon lui, qui “couronne plus de cinq ans de démarches, d’abord amiables, puis judiciaires, auprès de la société Airbnb qui ne daignait même pas nous répondre lors de [leurs] premières tentatives”.En première instance, le tribunal judiciaire de La Rochelle avait déjà condamné la branche européenne d’Airbnb, basée en Irlande, à 30.000 euros d’amende en juin 2023 pour l’année 2021, puis 1,3 million en avril 2024 au titre de 2022.La société avait fait appel, mais dans ses deux arrêts rendus mardi, la cour de Poitiers a considérablement alourdi la sanction: 5,1 millions d’euros pour 2021 et 3,5 millions pour 2022.Airbnb envisage un nouveau recours, jugeant ces amendes “disproportionnées”, car “plus de 25 fois” supérieur à celui de la taxe de séjour non collectée.”Nous avons résolu le problème identifié à Oléron lorsque nous en avons été informés et tous les montants non versés ont déjà été payés à la communauté de communes, avec intérêts de retard”, avant même cette action en justice, déclare la plateforme.- Des milliers de nuitées -Les amendes prononcées correspondent en effet non pas aux arriérés de taxe de séjour, mais à l’amende légale en cas de manquement initial à son versement, multipliée par le nombre de nuitées concernées (5.066 pour 2021 et 2.344 pour 2022).En première instance, elles étaient en dessous du plancher légal (750 euros, pour un plafond de 2.500).La cour d’appel a relevé le niveau des sanctions à 1.500 euros par manquement pour 2022 et 1.000 euros pour 2021, jugeant les faits reprochés à Airbnb “d’autant plus graves que le recouvrement de la taxe de séjour représente une part non négligeable du budget de la collectivité pour financer les dépenses liées à l’afflux de touristes sur la période estivale”.”C’est une ressource importante qui permet de financer la surveillance des plages, la protection des espaces naturels, la création de pistes cyclables…”, souligne le directeur général des services de la collectivité, Joseph Hughes, qui ajoute que le développement de logements touristiques Airbnb et d’autres plateformes “se fait au détriment du logement à l’année”.”Cette décision judiciaire démontre qu’aucun géant n’est au-dessus de la loi, salue Jonathan Bellaiche, avocat de la CDCO. Nous n’avons rien lâché et nous ne lâcherons rien pour que la loi soit respectée.””Il est de la responsabilité d’une plateforme comme Airbnb d’être irréprochable concernant le respect de la réglementation, surtout lorsqu’il s’agit du paiement d’une taxe”, a-t-il ajouté.”Airbnb prend ses obligations fiscales très au sérieux et collecte la taxe de séjour dans près de 25.000 villes en France”, répond la plateforme.- “Sous-collecte majeure” -Pour la cour d’appel, Airbnb “a été particulièrement négligente en laissant perdurer” “une erreur consistant à retenir la date de la réservation au lieu de la période du séjour”, qui a engendré une “sous-collecte majeure” de la taxe de séjour en 2021 et 2022.Or, estiment les juges, cette “professionnelle” de la réservation en ligne “ne pouvait ignorer” le passage à la “taxe au réel” inscrit dans la loi de finances 2020 qui a confié aux plateformes l’obligation de collecter la taxe de séjour et de la reverser aux collectivités.Et si Airbnb “se prévaut de sa totale bonne foi et de sa coopération avec les collectivités territoriales”, la CDCO a dû “assigner la société en référé pour obtenir communication des fichiers de réservation”, ajoutent-ils.La collectivité oléronaise a également engagé des procédures contre la plateforme Booking et le site internet Le Bon Coin. “Je pense que ça va créer une jurisprudence qui permettra aux collectivités de se protéger”, a déclaré le président de la collectivité oléronaise Gilles Parent à l’AFP. “Les plateformes et les multinationales n’auront aucun intérêt à ne pas respecter la loi”.

Wauquiez provoque un tollé en proposant d'”enfermer” les OQTF dangereux à Saint-Pierre-et-Miquelon

Laurent Wauquiez, en campagne pour la présidence des Républicains, a proposé mardi “d’enfermer” à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF), provoquant un tollé au sein de la classe politique.”Je propose que les étrangers dangereux sous OQTF soient enfermés dans un centre de rétention à Saint-Pierre-et-Miquelon”, déclare le député de Haute-Loire dans un entretien au JDNews, prenant un virage très droitier dans sa campagne. Le patron des députés Les Républicains, qui dénonce le fait que la rétention administrative des étrangers sous OQTF soit limitée à 90 jours — sauf en cas d’infraction terroriste –, souhaite ainsi leur mettre la pression pour qu’ils acceptent de repartir dans leur pays.”Ils auraient une seule alternative : soit partir à Saint-Pierre-et-Miquelon, soit rentrer chez eux”, explique-t-il, ajoutant que ces personnes seraient bloquées à la douane si elles revenaient dans l’Hexagone, car ce territoire d’Outre-mer situé au large du Canada ne fait pas partie de l’espace Schengen.  Sur CNews, il a ensuite dit compter sur “l’effet dissuasif” du climat de cet archipel français situé à quelque 4.000 kilomètres de la métropole et qui compte un peu moins de 6.000 habitants, pour les inciter à repartir vers leur pays d’origine. “Il fait 5 degrés de moyenne pendant l’année, 146 jours de pluie et de neige. Je pense qu’assez rapidement, ça va amener tout le monde à réfléchir”.Refusant la comparaison avec le président américain Donald Trump, il assure s’inspirer de l’Australie qui envoie certains migrants arrivés illégalement sur ses côtes sur l’île de Nauru, un atoll du Pacifique.Laurent Wauquiez plaide pour que cette mesure d’éloignement soit accompagnée d'”un vrai allongement de la durée de rétention, comme nos parlementaires l’ont proposé. C’est 18 mois en Italie, illimité au Royaume-Uni”.L’annonce de cette proposition choc se produit à un peu plus d’un mois du congrès LR qui doit désigner mi-mai le nouveau président du parti.Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui brigue lui aussi la tête du parti et caracole en tête dans les sondages, a subi il y a un mois un revers après le refus de l’Algérie de recevoir une soixantaine de ses ressortissants sous OQTF, dont le profil était qualifié de “dangereux” par Beauvau.”Bruno Retailleau a défendu une ligne de fermeté et il n’a pas été écouté”, a déploré Laurent Wauquiez, qui assure “faire tout” pour être candidat à la présidentielle en 2027.- Pas une zone de relégation” -En attendant, sa proposition a provoqué l’indignation d’une grande partie de la classe politique. Saint-Pierre-et-Miquelon, “c’est la France, pas une prison ou un centre de rétention”, a dénoncé le ministre des Outre-Mers Manuel Valls dans un communiqué transmis à l’AFP.”Aucun territoire français ne mérite d’être traité comme une zone de relégation”, a-t-il souligné. “L’exil forcé, c’est une méthode de colon, pas d’élu de la République. Le bagne de Cayenne c’est loin et tant mieux”.A gauche, de nombreuses personnalités ont aussi réagi.”Que va-t-il rester à l’extrême droite ? Renaissance va continuer de gouverner avec un président de groupe qui n’a plus aucun surmoi ?”, s’est interrogé le premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, le chef de file des députés PS, Boris Vallaud, raillant un “Guantánamo-sur-Mer”, un projet aussi “indigne qu’idiot”.”Quand le chef de la droite française réinvente le bagne, abolit en 1938 !”, a taclé l’ex-Insoumis, Alexis Corbière.La leader du Rassemblement national Marine Le Pen a aussi critiqué cette proposition : “La place des OQTF, c’est dans leur pays… sûrement pas dans un territoire français. Les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon ne sont pas des sous-citoyens”.Au sein du macronisme, Pieyre-Alexandre Anglade s’est également insurgé: “Tout ce qui reste de républicain chez Laurent Wauquiez, c’est le nom de son parti !”.

L’incendie du centre de tri à Paris éteint, pas d’émanations toxiques assurent les autorités

L’incendie spectaculaire qui a ravagé lundi soir un centre de tri des déchets dans le nord-ouest de Paris a été éteint mardi, et n’a entraîné, selon les pouvoirs publics, aucune toxicité de l’air.Le Syctom, qui  assure le service public de traitement des déchets et dont des locaux ont été ravagés par les flammes, a ainsi assuré mardi à la mi-journée que les premières mesures de particules fines étaient “systématiquement inférieures aux seuils réglementaires”. Ce que la préfecture de police de Paris (PP) a confirmé dans la soirée dans un communiqué.Il n’y a donc “aucune toxicité de l’air” d’après ces mesures, réalisées par le laboratoire de la préfecture de police et dévoilées dans un communiqué par le Syctom, qui gère les déchets ménagers de 82 communes de la région parisienne.”Les résultats des dernières analyses du Laboratoire central de la préfecture de police ont montré l’absence de danger”, a assuré la PP, en ajoutant que “de nouveaux prélèvements ont été réalisés dans la journée dont les résultats seront connus dans la journée de mercredi”.Le feu a été éteint peu après 14H00, a précisé la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, dont 45 hommes restaient encore sur place mardi soir. – Papiers et cartons -Le sinistre, qui s’est déclenché lundi vers 20H00, a “entièrement détruit le bâtiment de process ainsi que la halle supérieure de stockage des balles” de déchets, mais “le bâtiment administratif est resté quasiment intact, tout comme les structures voisines”, précise le Syctom dans son communiqué.Le site -un bâtiment de 13.000 m² de surface au sol sur quatre niveaux- était en fonctionnement au moment des faits et le feu a pris “dans une zone de stockage intermédiaire de papiers et cartons”, est-il indiqué.Selon la police, environ 25 employés ont été évacués lundi soir.Un employé qui a tenté d’éteindre l’incendie a été intoxiqué par les fumées et transporté en urgence relative à l’hôpital Bichat.L’origine du sinistre, qui a provoqué un impressionnant panache de fumée lundi soir dans le ciel dégagé de la capitale, reste à déterminer. Une enquête pour destruction involontaire par incendie exposant autrui à un dommage corporel a été confiée au commissariat du 17e arrondissement, a indiqué le parquet de Paris.”Quand j’ai appris pour l’incendie, j’ai pleuré. Il y a beaucoup de monde qui travaille ici, on y gagne notre pain”, a expliqué mardi matin sous couvert d’anonymat un employé du centre de tri de 63 ans. Ses collègues qui travaillaient lundi soir “sont très choqués”, a-t-il témoigné.Soixante engins de sapeurs-pompiers et environ 200 soldats du feu ont été engagés et aucun blessé n’est à déclarer parmi les effectifs de secours, déployés vers 19h55 lundi soir au 39 boulevard de Douaumont.- “Robots sur chenilles” -Par mesure de sécurité, aucun déferrement n’a eu lieu au palais de justice des Batignolles tout proche lundi soir, au cas où il aurait fallu évacuer le bâtiment, a-t-on appris de source judiciaire.Un important dispositif hydraulique a été établi afin de pouvoir combattre l’incendie, selon la police.Le feu a été maîtrisé vers 04H30 au moyen de six lances grande puissance, mais des sapeurs-pompiers sont restés sur place alors que le périmètre de sécurité était maintenu, toujours selon une source policière.Les pompiers ont aussi utilisé des “robots sur chenilles” pilotés à distance “qui peuvent s’approcher au plus près” des flammes, sur lesquels sont montées des lances à eau qui peuvent envoyer “une très grande quantité d’eau”, nécessaire “pour ce genre de feu”, ont précisé les pompiers.Mardi matin, deux robots étaient encore utilisés sur le sinistre.Au lendemain du sinistre, mardi matin, de la fumée noire s’échappait encore du bâtiment incendié et une odeur âcre prenait à la gorge et piquait les yeux, a constaté une journaliste de l’AFP. Seule la structure du bâtiment est encore visible. Le centre, construit en 2019 et exploité par Suez, accueillait le contenu des bacs jaunes de “quatre arrondissements parisiens et de neufs communes limitrophes”, préparant au recyclage les déchets “de plus de 900.000 habitants”, détaille Syctom selon qui un “plan alternatif de traitement des flux” pour pallier l’arrêt du centre est en cours d’élaboration.abe-mby-sc-mdh-sm/dch  Â