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MeToo: le rapport parlementaire est “impressionnant et “assez terrifiant”, pour Judith Godrèche

L’actrice Judith Godrèche a jugé que le rapport de la commission d’enquête sur les violences sexistes et sexuelles dans la culture rendu public mercredi après six mois d’auditions était “impressionnant” et “assez terrifiant”, sur franceinfo.”Ce rapport, je l’attendais et (…) il est impressionnant et assez terrifiant. Mais je n’en suis pas étonnée parce que je ne m’attendais pas à mieux”, a déclaré l’actrice, qui avait appelé de ses voeux la création de cette commission.Après six mois d’auditions, le constat des membres de cette instance est sans appel: “Les violences morales, sexistes et sexuelles dans le monde de la culture sont systémiques, endémiques et persistantes”, écrit sa présidente, l’écologiste Sandrine Rousseau, dans ce document qui livre près de 90 recommandations pour freiner “la machine à broyer les talents”.”Le rapport de cette commission d’enquête montre que le problème n’est absolument pas lié qu’à l’univers du cinéma et, d’ailleurs, que le cinéma est une grande famille incestueuse et que le rapport de pouvoir et les abus de pouvoir sont les mêmes (…) que dans l’Église que dans les écoles, etc.”, a poursuivi Judith Godrèche.La comédienne a ajouté qu’elle n’était cependant “pas étonnée” de ce “constat terrible” et a appelé le monde politique à s’en emparer afin que “plus personne ne puisse dire +On ne savait pas+”.Interrogée sur l’une des recommandations des parlementaires, celle d’inscrire dans le code de procédure pénale une obligation pour les employeurs de signaler les faits de VHSS (violences et harcèlements sexistes et sexuels) portés à leur connaissance, Judith Godrèche a approuvé, soulignant la nécessité “que les gens qui ont le plus de pouvoir sur un plateau s’emparent de la détresse de celles et ceux qui en ont le moins”.La comédienne est devenue le fer de lance de MeToo en France après avoir accusé de viols le réalisateur Benoît Jacquot, de 25 ans son aîné, avec qui elle a entretenu une relation alors qu’elle avait 14 ans. Elle a porté des accusations similaires à l’encontre du cinéaste Jacques Doillon. Des enquêtes sont en cours et les deux hommes contestent ces allégations.

Droits de douane: l’industrie française veut faire front face à un “choc historique”

Les industriels français se sont réunis mardi à Bercy autour du ministre Marc Ferracci pour faire part de leurs inquiétudes face à un “choc historique” et tenter d’élaborer une position française commune dans la riposte européenne face à la crise commerciale mondiale déclenchée par la hausse des droits de douane américains.Le Conseil national de l’Industrie réunissait mardi des représentants de tous les secteurs industriels, notamment de l’énergie, des matériaux (bois, chimie, matériaux, eau, mines, métallurgie, valorisation des déchets), des transports (industrie aéronautique et spatiale, automobile, ferroviaire, industries de la mer), des biens de consommation et de la santé (agroalimentaire, mode et luxe, industries de santé).Face à ce que certains acteurs ont qualifié de “choc historique”, la rencontre devait permettre d’identifier les “impacts directs et indirects” de ces nouvelles taxes douanières, notamment sur les “sous-traitants et l’emploi”, indique Bercy.L’un des principaux enseignements est qu’il n’y a “pas d’objection à une approche ferme et une réponse rapide de l’Union européenne”, a poursuivi la même source, rapportant toutefois des “sensibilités” et des “inquiétudes” différentes selon les filières, notamment sur les conséquences d’une escalade. L’Union européenne a proposé de répliquer aux taxes américaines sur les importations d’acier par des droits de douane de 25% sur des marchandises américaines, mais épargnera le bourbon, pour éviter des représailles aux vins et spiritueux européens, selon une liste consultée par l’AFP. L’UE pourrait présenter sa réponse aux droits de douane de 20% “en début de semaine prochaine”, selon un porte-parole de la Commission.- “Reports de marchés” -Alors que les Etats-Unis ont acté mardi une taxation des produits chinois de 104% au total, plusieurs filières ont manifesté leurs inquiétudes concernant d’éventuels “reports de marché” asiatiques vers l’Europe, une crainte notamment soulevée par le secteur automobile.Sur ce point, pour la filière acier, “ce qu’on peut faire est encore significatif”, a estimé Bercy, qui soutient l’idée d’un renforcement de la clause de sauvegarde. Cette clause de sauvegarde est une mesure de protection utilisée par l’Union européenne pour limiter les importations. L’UE y a recours depuis 2018 pour protéger ses producteurs d’acier.”On va demander une nouvelle évolution de ces mesures de sauvegarde au 1er juillet de manière à se montrer encore plus restrictifs”, ajoute Bercy, des mesures qui pourraient aussi s’appliquer à d’autres secteurs.En France, le président Emmanuel Macron avait appelé la semaine dernière les industriels français à suspendre leurs investissements aux Etats-Unis, dans le cadre d’une riposte européenne qu’il souhaite “proportionnée” afin de laisser sa chance à la négociation avec les Américains.Mardi, la Bourse de New York a terminé en net recul, manquant le rebond tenté en début de journée, les investisseurs se montrant à cran face aux droits de douane, tandis que les valeurs automobiles ont plongé à la suite de cette offensive protectionniste américaine sans équivalent depuis les années 30.

Protéger fortement des eaux françaises, un coût “pas insurmontable” pour la pêche, selon une étude

Protéger strictement 10% des eaux françaises ne représenterait pas un “coût insurmontable” pour les activités de pêche, estiment Greenpeace et des chercheurs du CNRS, dans un rapport publié mercredi. Actuellement, 33% des espaces maritimes français sont déclarés en aires marines protégées (AMP), mais seulement 4% bénéficient d’une protection “réelle” ou “stricte”, rappelle le rapport.En France métropolitaine, seul 0,03% du domaine maritime atteint ce niveau de protection, interdisant les activités extractives (pêche, mines, forages) ou autorisant seulement des activités minimes (pêche locale et durable), selon Charles Loiseau, ingénieur de recherche au CNRS.M. Loiseau et le directeur de recherche au CNRS Joachim Claudet ont croisé des données sur la répartition des habitats marins et des espèces marines, et sur la répartition des zones les plus fréquentées par les pêcheurs pour essayer d’atteindre 10% de zones strictement protégées, tout en minimisant le coût pour la pêche.Selon les deux scénarios étudiés (plus ou moins protecteurs pour les écosystèmes marins), la protection stricte impacte 10% à 13% de l’effort de pêche et peut même être presque nul sur certaines façades maritimes.”En Méditerranée par exemple, pour le premier scénario qui est moins coûteux pour la pêche, on est à moins de 1% de l’effort de pêche qui sera impacté. C’est quasiment gratuit”, souligne M. Loiseau auprès de l’AFP.Ces 10% d’aires marines en protection stricte ne représentent donc pas “un coût insurmontable pour les activités de pêche”, en conclut le chercheur.Le rapport identifie des zones précises à protéger au sein des AMP existantes mais “l’idée, ce n’est pas de dire: on a la solution et voilà où il faut mettre nos futures zones de protection forte ou stricte”, nuance M. Loiseau.Avec ces propositions, Greenpeace et les chercheurs disent vouloir montrer “qu’établir à court terme une couverture de 10% d’AMP en protection stricte peut contribuer à participer à une transformation structurelle des pêcheries, sans mettre à mal le secteur et sans le déstabiliser”, expliquent-ils dans le rapport.Car, selon eux, “les rares exemples d’AMP avec un coeur de parc bénéficiant d’une protection stricte, voire intégrale, montrent que la protection de haut niveau fonctionne”.Une protection stricte des AMP est censée générer un “effet de débordement”, c’est-à-dire “l’augmentation de la quantité de biodiversité présente autour de la zone protégée de manière stricte et donc l’augmentation des captures de pêche”, selon les auteurs qui affirment que “cet effet a été documenté et démontré par de nombreuses publications”.

Protéger fortement des eaux françaises, un coût “pas insurmontable” pour la pêche, selon une étude

Protéger strictement 10% des eaux françaises ne représenterait pas un “coût insurmontable” pour les activités de pêche, estiment Greenpeace et des chercheurs du CNRS, dans un rapport publié mercredi. Actuellement, 33% des espaces maritimes français sont déclarés en aires marines protégées (AMP), mais seulement 4% bénéficient d’une protection “réelle” ou “stricte”, rappelle le rapport.En France métropolitaine, seul 0,03% du domaine maritime atteint ce niveau de protection, interdisant les activités extractives (pêche, mines, forages) ou autorisant seulement des activités minimes (pêche locale et durable), selon Charles Loiseau, ingénieur de recherche au CNRS.M. Loiseau et le directeur de recherche au CNRS Joachim Claudet ont croisé des données sur la répartition des habitats marins et des espèces marines, et sur la répartition des zones les plus fréquentées par les pêcheurs pour essayer d’atteindre 10% de zones strictement protégées, tout en minimisant le coût pour la pêche.Selon les deux scénarios étudiés (plus ou moins protecteurs pour les écosystèmes marins), la protection stricte impacte 10% à 13% de l’effort de pêche et peut même être presque nul sur certaines façades maritimes.”En Méditerranée par exemple, pour le premier scénario qui est moins coûteux pour la pêche, on est à moins de 1% de l’effort de pêche qui sera impacté. C’est quasiment gratuit”, souligne M. Loiseau auprès de l’AFP.Ces 10% d’aires marines en protection stricte ne représentent donc pas “un coût insurmontable pour les activités de pêche”, en conclut le chercheur.Le rapport identifie des zones précises à protéger au sein des AMP existantes mais “l’idée, ce n’est pas de dire: on a la solution et voilà où il faut mettre nos futures zones de protection forte ou stricte”, nuance M. Loiseau.Avec ces propositions, Greenpeace et les chercheurs disent vouloir montrer “qu’établir à court terme une couverture de 10% d’AMP en protection stricte peut contribuer à participer à une transformation structurelle des pêcheries, sans mettre à mal le secteur et sans le déstabiliser”, expliquent-ils dans le rapport.Car, selon eux, “les rares exemples d’AMP avec un coeur de parc bénéficiant d’une protection stricte, voire intégrale, montrent que la protection de haut niveau fonctionne”.Une protection stricte des AMP est censée générer un “effet de débordement”, c’est-à-dire “l’augmentation de la quantité de biodiversité présente autour de la zone protégée de manière stricte et donc l’augmentation des captures de pêche”, selon les auteurs qui affirment que “cet effet a été documenté et démontré par de nombreuses publications”.

Au Japon, un outil d’IA pour préserver les cerisiers en fleurs

Les cerisiers en fleurs du Japon, symbole de renouveau et d’éphémère, vieillissent, mais une nouvelle application utilisant l’intelligence artificielle pourrait aider à leur préservation.La floraison des cerisiers, “Sakura” en japonais, événement très attendu tant par les Japonais que par les touristes, se voit menacée par l’âge avancé de nombreux arbres, âgés de 70 à 80 ans.Face à un risque de disparition et à des coûts d’entretien croissants, les autorités locales font appel à des “médecins des arbres”.Et pour aider à collecter davantage de données sur les cerisiers, la société nippone de boissons Kirin a développé un nouvel outil appelé “Sakura AI Camera”.Cette application permet aux utilisateurs d’évaluer l’état et l’âge des cerisiers à partir de photos prises avec leur téléphone, sur une échelle de cinq niveaux allant de “très sain” à “préoccupant”.L’intelligence artificielle, entraînée grâce à 5.000 images avec l’aide de ces “médecins-spécialistes”, analyse les arbres pour fournir cette évaluation. Les photos de l’arbre, son état et sa localisation sont ensuite collectés sur le site de Sakura AI Camera.Depuis son lancement le mois dernier, environ 20.000 nouvelles photos ont été répertoriées et les données sont accessibles en ligne gratuitement pour les autorités locales.”Nous avons entendu dire que la préservation des cerisiers nécessitait des moyens humains et financiers, et qu’il était difficile de recueillir des informations. Je pense que nous pouvons y contribuer”, explique Risa Shioda, du service marketing de Kirin.- Changement climatique -Selon l’arrondissement tokyoïte de Meguro (sud-ouest), qui abrite un quartier célèbre pour ses berges parées de cerisiers, replanter un nouvel arbre coûte l’équivalent de 6.210 euros.Hiroyuki Wada, de l’association japonaise de ces “médecins des arbres”, qui a contribué à superviser le développement de l’outil, trouve “formidable de pouvoir identifier l’emplacement et l’état des cerisiers”.D’après lui, l’idéal serait que les experts puissent utiliser ces données pour également analyser les raisons qui les rendent vulnérables.M. Wada, qui inspecte fréquemment les cerisiers dans Tokyo, a observé ces derniers temps une augmentation du nombre d’arbres nécessitant un entretien particulier.”Je suis très inquiet. Les changements environnementaux sont généralement progressifs, mais maintenant, ils sont visibles”, dit-il.”Il y a l’impact de la chaleur et, bien sûr, le manque de précipitations, sans oublier l’âge des arbres, ce qui rend la situation naturellement plus grave”.L’agence météorologique japonaise (JMA) a indiqué en janvier que l’année 2024 avait été la plus chaude de l’archipel depuis le début des relevés.Depuis l’année dernière, Kirin a commencé à reverser une partie de ses bénéfices à la préservation des cerisiers, afin de “rendre la pareille” à la population.L’alcool, notamment la bière, fait partie des boissons prisées lors des “hanami”, ces fêtes et pique-niques organisés sous les arbres lors de la saison des “Sakura”, explique Mme Shioda.Les cerisiers en fleurs symbolisent la fragilité de la vie dans la culture japonaise, car les fleurs épanouies ne durent qu’une semaine environ avant que les pétales ne tombent des arbres.Cette période est également vue comme un temps de transition, marquant le début de la nouvelle année fiscale, avec de nombreux diplômés universitaires lançant leur carrière professionnelle et des employés plus âgés prenant de nouvelles fonctions.

Inside Europe’s last ‘open-outcry’ trading floor

In an era where computer algorithms automate trading at breakneck speeds, a dwindling number of London’s metal traders still conduct business in-person by shouting orders across Europe’s last so-called open-outcry trading floor.The near 150-year old tradition takes place in a circle, or pit, of red-leather benches — called the “Ring” — where the daily global …

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Près des Grands Lacs, les menaces de Trump sur l’eau au coeur de la campagne électorale canadienne

Face au lac Huron, à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, pas de fleurs sur les pelouses de la ville canadienne de Sarnia, mais une flopée de pancartes rouges “Fiers d’être Canadiens”, qui ont fait leur apparition ces dernières semaines.Partout dans le pays, les attaques de Donald Trump envers le Canada et les stratégies politiques à mettre en place pour contrer le président américain sont devenues une obsession, alors que le Canada votera le 28 avril lors de législatives anticipées.Près des Grands Lacs, l’angoisse liée à la menace américaine est encore plus grande: les habitants de cette région aux immenses réservoirs d’eau douce, dont quatre sur cinq sont partagés entre le Canada et les Etats-Unis, ont le sentiment d’être en première ligne.Affirmant que la frontière entre les deux pays est une “ligne artificielle qui semble avoir été tracée à la règle”, Donald Trump a évoqué, selon le New York Times, la possibilité de revoir l’accord de 1908 sur la répartition des Grands Lacs.Pour Marilyn Madery, qui vend les pancartes patriotiques rouges qui fleurissent à Sarnia, “c’est la première fois de notre vie que nous sommes confrontés à un tel défi”. Cette frêle femme de 87 ans estime que “l’élection est très importante, parce que Trump est à la Maison blanche”.Pour faire face au président américain, elle hésite encore entre le libéral Mark Carney et le conservateur Pierre Poilievre, tous deux candidats aux élections législatives qu’elle estime “très forts”.Stan Latewiec, qui habite au bord du lac, a lui aussi comme priorité d’élire un Premier ministre “qui défendra le Canada”.Toutes les menaces de Donald Trump le rendent “plus patriotique”, confie-t-il. “Nous devons nous unir et nous battre: nous avons un bon pays et on veut le garder tel quel”, explique l’homme de 76 ans depuis le porche de sa maison bleu marine, à quelques dizaines de mètres de la plage.- “Détourner l’eau” -Les fenêtres de la mairie de Sarnia, 72.000 habitants, offrent une vue directe sur la commune américaine de l’autre côté de la rivière. Mais pour le maire Mike Bradley, les Américains qui étaient “nos amis”, ne sont plus aujourd’hui “que nos voisins”. Ce dernier, qui est élu depuis 37 ans et membre du groupe des maires des Grands Lacs aux côtés d’homologues américains et canadiens, constate que l’union entre les Etats-Unis et le Canada, autrefois soudée, se fracture.Il redoute que les Américains “veuillent détourner l’eau vers la Californie ou l’Arizona”, comme cela a été évoqué par Donald Trump lors de la campagne, et qu’ils “veuillent forer dans les Grands Lacs”.Ceux-ci couvrent près de 245.000 km2 et contiennent un cinquième des réserves mondiales d’eau douce de surface, ce qui intéresse grandement le président américain.Les lacs sont une source d’eau potable pour des dizaines de millions de personnes au Canada et aux Etats-Unis, et ils ont été encadrés par de multiples traités et accords depuis le début du XXe siècle, explique à l’AFP Mary Baxter, spécialiste de l’histoire des Grands Lacs à la Western University.”Il s’agit d’une relation de coopération de longue date”, explique l’experte, qui note que le président américain semble vouloir “rompre avec cette tradition” de gestion “profondément intégrée” entre les deux pays.Face à l’immensité de l’eau, Jan Casbourn est formelle: “j’ai grandi au bord du lac Huron, il représente beaucoup pour moi”. “Alors si M. Trump a l’intention de déplacer cette frontière, il va avoir une grosse bataille à mener”.

Musk brands Trump aide ‘dumber than a sack of bricks’ in tariff spat

Billionaire Elon Musk blasted President Donald Trump’s senior trade advisor Peter Navarro as “truly a moron” and “dumber than a sack of bricks” on Tuesday in a growing rift over the US tariff policy that has rocked the world.The extraordinary public spat came after Navarro described the Tesla boss and so-called Department of Government Efficiency …

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Ukraine says captured two Chinese nationals fighting for Russia

President Volodymyr Zelensky said Tuesday that Ukrainian troops had captured two Chinese citizens fighting alongside Russian forces, with Kyiv demanding an explanation from Beijing.Moscow and Beijing have in recent years boasted of their “no limits” partnership and deepened political, military and economic cooperation since Russia’s full-scale invasion of Ukraine began in February 2022.”Our military captured …

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Elections syndicales: CFDT, CGT et FO trio de tête inchangé mais en léger recul

Entre la mobilisation contre la réforme des retraites et leurs congrès, la représentativité syndicale des salariés du privé reste inchangée avec CFDT, CGT et FO dans le trio de tête mais en baisse, contrairement aux plus petites organisations qui progressent, selon des chiffres publiés mardi. La CFDT, qui avait ravi en mars 2017 la place de premier syndicat du privé à la CGT, a obtenu 26,58% selon ces chiffres (contre 26,77% en 2021), devant la centrale de Montreuil qui se classe deuxième avec 22,21% (contre 22,96% précédemment), selon les chiffres de la Direction générale du Travail.Force ouvrière, troisième, obtient elle 14,91% (contre 15,24% en 2021).”Pour la troisième fois consécutive, les salariés ont porté la CFDT à la première place des organisations syndicales françaises”, a salué dans un communiqué la centrale dirigée par Marylise Léon.La CGT, qui subit elle aussi un léger recul, n’a ainsi pas pu regagner cette première sa place en dépit de son score obtenu dans le scrutin des “Très petites entreprises” (TPE) ou employés chez des particuliers (avec 27,64% des suffrages exprimés contre 14,86% pour la CFDT).”Ce résultat s’explique (…) par la transformation sociologique des grandes entreprises dans lesquelles la CGT est la plus implantée”, avec une hausse toujours croissante des cadres et une baisse du nombre d’ouvriers, a réagi la centrale dans un communiqué. “La CGT avec ses positions hyper dures qui demandent tout et mieux que tout, perd en crédibilité”, tacle un fin connaisseur du monde syndical, qui estime par ailleurs que “plus un syndicat est gros, comme la CFDT, et plus c’est compliqué de se maintenir” et de continuer à progresser. Depuis la réforme de la représentativité syndicale en 2008, cette audience est calculée tous les quatre ans en additionnant les suffrages recueillis par les syndicats lors des élections professionnelles (CSE) organisées dans les entreprises d’au moins 11 salariés, lors des élections aux chambres départementales d’agriculture et dans les très petites entreprises (TPE).Les syndicats représentatifs, recueillant plus de 8% des suffrages, peuvent négocier des accords, désigner des conseillers aux prud’hommes, percevoir des subventions.L’enjeu est essentiel pour les organisations syndicales, particulièrement pour les trois premières (CFDT, CGT et FO) avant leurs congrès respectifs prévus au printemps 2026 car la mesure de la représentativité dessine les rapports de force à l’intérieur des centrales comme en externe. – La surprise des “petits” -La surprise vient du syndicat des cadres, la CFE-CGC, qui marque une progression de 1,05% (avec 12,95% contre 11,90%) talonnant ainsi FO de quelque 2 points.”On progresse chez les cadres comme chez les techniciens et agents de maîtrise”, s’est réjoui le président de la CFE-CGC, François Hommeril, qui incarne une ligne plus combative de son organisation. Pour le syndicaliste, “les évolutions en termes d’audience sont inscrites dans la durée, ce n’est pas comme en politique où des gens inconnus deux ans plus tôt peuvent se présenter et être élus”, dit-il dans une allusion au chef de l’Etat. La CFTC, quatrième organisation syndicale représentative, se classe toujours cinquième et progresse très légèrement de 0,08% (9,58% contre 9,50%). “Le mouvement des retraites a donné une petite visibilité à la CFTC et ça a joué”, estime son leader, Cyril Chabanier.Le résultat de cette séquence électorale était aussi essentiel pour les plus petits syndicats comme Solidaires et l’Unsa, qui espéraient encore devenir représentatifs.Las, la marche reste encore un peu haute. L’Unsa obtient ainsi 6,45% (contre 5,98% en 2021, +0,47%) et Solidaires décroche 3,75% des suffrages (contre 3,66%, + 0,09%).Reste que peu de salariés ont participé aux différents scrutins, qui se sont pourtant tenus après une séquence favorable aux syndicats, celle de la mobilisation contre la réforme des retraites en 2023 avec des cortèges garnis partout en France.Pour la CGT, “l’heure du bilan (de la réforme de 2008, Ndlr) a sonné” et le ministère du Travail doit ouvrir une “concertation” autour, notamment, “des ordonnances Macron”, qui en fusionnant différentes instances ont éloigné les élus des salariés.Â