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Mexique : l’ouragan Erick s’affaiblit en s’enfonçant dans les terres

Plus de peur que de mal : l’ouragan Erick s’est affaibli jeudi après avoir touché les côtes du sud-ouest du Mexique, dans une région déjà traumatisée par deux ouragans majeurs ces deux dernières années.Au bout d’une nuit de suspense, Erick est passé des catégories 4 à 1 après avoir touché terre peu avant 06H00 heure locale (midi GMT) aux confins des Etats côtiers de l’Oaxaca et du Guerrero, selon le Centre national des ouragans (NHC) de Miami, qui fait référence au Mexique.Le cyclone devait se dissiper dans la journée en s’approchant du massif de la Sierra Madre. Erick a touché terre dans une zone guère peuplée, à mi-chemin entre les deux principaux centres touristiques locaux, les stations balnéaires de Puerto Escondido au sud et surtout Acapulco au nord. Cette dernière ville avait connu le passage de l’ouragan Otis qui y avait provoqué en octobre 2023 des destructions et la mort d’au moins 50 personnes, tandis que 30 avaient disparu, puis celui de John, qui y avait fait au moins 15 morts en septembre 2024.- Fortes pluies -A Puerto Escondido, des militaires ramassaient des décombres jeudi matin et ses habitants tentaient de récupérer de petites embarcations enfouies dans le sable.Jamais il n’avait plu avec autant de force, s’étonne auprès de l’AFP Luis Alberto Gil, un commerçant de 44 ans. Pluies et vent “ont renversé une statue”.Le cyclone va provoquer de fortes pluies avant de se dissiper dans l’intérieur des terres, avec des risques d’inondations et de glissements de terrain, selon le dernier bulletin du NHC.Un moindre mal par rapport aux prévisions antérieures. “Des vents extrêmement destructeurs sont attendus”, avait en effet annoncé le NHC dans la nuit, ajoutant : “De fortes chutes de pluie vont provoquer des inondations et des glissements de terrain qui constituent un danger mortel”. La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a remercié jeudi les habitants des zones concernées qui ont suivi les consignes des autorités et sont restés chez eux. “Nous pourrons informer dans quelques heures des effets (de l’ouragan) sur ces populations”, a-t-elle ajouté en conférence de presse. Les autorités avaient préparé les gens au pire. Les habitants d’Acapulco, l’ex-capitale de la jet-set sur le Pacifique, avaient ainsi fait des stocks de provisions et d’essence les jours précédents. Mercredi soir, ils avaient commencé à se rendre dans les centres d’accueil aménagés face à la menace que faisait peser l’ouragan. De petites embarcations de plaisance avaient été sorties de l’eau pour éviter qu’elles ne coulent.- Militaires déployés -Le gouvernement a déployé des centaines de militaires et habilité 2.000 centres d’accueil.Les autorités ont également suspendu les cours dans la région, fermé les ports à la navigation et déployé des agents de la Commission fédérale d’électricité (CFE). Les ouragans menacent de mai à octobre les côtes du Mexique, celles du Pacifique et celles du golfe.En octobre 2023, le front de mer d’Acapulco avait été détruit par Otis, qui s’était converti en quelques heures en ouragan de force maximale. En septembre 2024, cette cité avait été de nouveau frappée par un ouragan, John, de force 3.Le Mexique se réchauffe encore plus vite que la moyenne mondiale, a déclaré à l’AFP Francisco Estrada Porrua, le directeur du Programme de recherche en changement climatique (PINCC) de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM).Conséquence : “la probabilité de la survenue d’événements extrêmes de précipitations et de températures dans certaines régions du pays a été multipliée par trois et cinq, respectivement” ces dernières décennies, relève M. Estrada.

Le côté obscur de vendanges en Champagne au coeur d’un procès pour traite d’êtres humains

Sous-traitance et responsabilités en question: à un procès pour traite d’êtres humains lors des vendanges en Champagne en 2023, la justice tente jeudi de démêler le rôle joué par différents acteurs de la filière dans l’exploitation de 57 vendangeurs, majoritairement sans-papiers.Le procès se tient toute la journée à Châlons-en-Champagne, en présence de plusieurs dizaines de victimes, qui se sont retrouvées auparavant à un rassemblement organisé par la CGT devant le tribunal correctionnel.”Assemblage 20% de raisins 80% de misère” pouvait-on lire sur l’étiquette d’une bouteille de champagne en photo sur une grande bâche posée sur une camionnette CGT. “Prestataires = fossoyeurs de la Champagne” annonçait une autre banderole.Parmi les prévenus figure la gérante d’Anavim, société de prestations viticoles. Cette femme de 44 ans originaire du Kirghizistan est également poursuivie pour travail dissimulé, emploi d’étrangers sans autorisation de travail salarié, soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement indignes et avec une rétribution inexistante ou insuffisante.S’exprimant avec l’aide d’une traductrice, elle a nié farouchement être à l’origine du problème d’hébergement des vendangeurs, renvoyant la balle aux deux autres prévenus, deux hommes de 33 ans soupçonnés d’avoir participé au recrutement des vendangeurs en Ile-de-France.La société Anavim et une coopérative vinicole de la Marne sont également poursuivies comme personnes morales.”Je dirais que c’est la faute de tout le monde (…), et puis c’est aussi un contexte global dans lequel se sont déroulées ces vendanges”, a estimé Me Bruno Questel, l’avocat d’Anavim. “Tout ça était connu, il faut que tout le monde progresse et tire dans le même sens”, a-t-il ajouté.En septembre 2023, à la suite d’un signalement de riverains, l’inspection du travail avait procédé à un contrôle de l’hébergement des travailleurs et constaté des conditions de vie portant “gravement atteinte à la sécurité, à la santé et à la dignité des occupants”, selon le parquet. Cet hébergement collectif, une maison en travaux et un hangar à Nesle-le-Repons, au sud-ouest de Reims, avait ensuite été fermé par la préfecture, qui y avait constaté “des literies de fortune”, “l’état répugnant des toilettes, sanitaires et lieux communs” et des installations électriques dangereuses.- “Pas de respect” -“Ils nous mettent dans un bâtiment abandonné, pas de nourriture, pas d’eau, rien du tout. Et puis on nous amène (…) pour faire des vendanges de 5H00 du matin jusqu’à 6H00 du soir, ça ne se fait pas”, a déclaré à l’AFP Modibo Sidibe, une victime d’une trentaine d’années venue assister au procès en espérant que “justice soit faite”.”La nourriture, c’est pas bon, le logement, c’est pas bon. On travaille dur, pas de respect, franchement c’était déplorable”, a ajouté Ousseny Diaite, un autre plaignant, d’origine sénégalaise.  Les prévenus “ont un mépris total pour le respect de la dignité humaine”, a dénoncé en amont du procès Me Maxime Cessieux, avocat des victimes, dont la majorité sont des étrangers en situation irrégulière originaires du Mali, de Mauritanie, de Côte d’Ivoire ou encore du Sénégal.”L’exploitant viticole ne peut pas faire semblant qu’il ne savait pas” selon Me Cessieux, appelant les maisons de champagne à être “intransigeantes” sur les conditions dans lesquelles est ramassé leur raisin.”C’est le propre de la sous-traitance, où on pense qu’on confie un travail à quelqu’un et après, on se déresponsabilise mais en fait non, on est venu corriger ça avec l’obligation de vigilance”, insiste Mehdi Bouzaida, avocat du Comité contre l’esclavage moderne, partie civile, estimant que les prestataires ont “fermé les yeux sur des choses qui étaient devant leur nez”.- Image du Champagne en jeu -Donneurs d’ordre et prestataires “doivent être condamnés conjointement”, pour José Blanco, de la CGT Champagne, également partie civile.Le syndicaliste réclame que “les conditions d’hébergement et de rémunération des travailleurs saisonniers soient inscrites dans le cahier des charges de l’AOC Champagne” et que la récolte d’un vigneron soit déclassée s’il emploie un prestataire impliqué dans un cas de traite d’êtres humains.Pour la première fois dans un procès sur le sujet des vendangeurs, le Comité Champagne, qui représente 16.200 vignerons, 130 coopératives et 370 maisons de Champagne, est lui aussi partie civile.Lors des vendanges de 2023 dans la région, alors que le mois de septembre était particulièrement chaud, quatre personnes travaillant à la récolte du raisin sont décédées. zl-cor-str-bj/etb/cbn

Une vague de chaleur sur la France: 16 départements en vigilance orange

“C’est difficile en ce moment”, soupire Christiane, croisée jeudi dans les rues de Rennes écrasées de soleil, où la retraitée de 79 ans recherche “un peu l’ombre”. Comme 15 autres départements, l’Ille-et-Vilaine est placée à partir de vendredi midi en alerte orange canicule par Météo-France.Dans son dernier bulletin, publié jeudi à 16H00, l’organisme prévoit une “vague de chaleur précoce de la Bretagne aux Charentes en passant par le Centre-Val de Loire ce vendredi” et une “canicule précoce sur Rhône et Isère dès vendredi”. Dans les départements de l’Ouest, “la journée la plus chaude est prévue ce samedi 20 juin”, met en garde Météo-France.Le phénomène, lié selon l’organisme de prévisions météorologiques à des “conditions anticycloniques sur la France”, concerne la Manche, le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Sarthe, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, l’Indre-et-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Maritime, la Charente, la Haute-Vienne, le Rhône et l’Isère.Vendredi “les températures maximales atteignent généralement 33 à 36°C voire 37 à 38°C par endroit. Dans la nuit de vendredi à samedi, les minimales sont à nouveau élevées, de 19 à 22°C”, prévient l’organisme de prévisions météorologiques.Une vigilance canicule orange signifie que l’épisode de fortes chaleurs est “susceptible de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée”, indiquent les autorités.- Fête de la musique et festivals -Sans attendre le niveau orange, les préfets de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire avaient déclenché le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) pour cette vague de chaleur, appelée encore à se renforcer samedi alors que de nombreux rassemblements sont attendus, entre Fête de la musique, festivals et fêtes de fin d’année dans les écoles.Le préfet du Maine-et-Loire, Philippe Chopin, appelle ainsi les organisateurs d’événements festifs à “une vigilance particulière sur la sécurité de leur public (distribution d’eau, renforcement des dispositifs prévisionnels de sécurité) et à veiller à prévenir les consommations d’alcool excessives”, tandis que les organisateurs d’événements sportifs programmés sont incités à avancer les rencontres sportives de sorte qu’elles se déroulent avant midi ou à les reporter.En Loire-Atlantique voisine s’est ouvert jeudi le Hellfest, l’un des plus gros festivals de musiques extrêmes d’Europe, où quelque 60.000 personnes sont attendues chaque jour. Le festival, qui a mis en place plusieurs dispositifs pour rafraîchir les visiteurs (brumisateurs, arrosage des devants de scène…), autorise à titre exceptionnel les gourdes vides cette année.- Impact sur la production électrique ? -En raison des températures élevées annoncées dans le Rhône, le groupe EDF a prévenu qu’il envisageait d’abaisser la production d’électricité de son parc nucléaire à compter de mercredi 25 juin, notamment sur le site de sa centrale du Bugey (Ain) à cause du possible impact sur le fleuve Rhône qui refroidit l’installation.Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de blocage en oméga car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque en forme de fer à cheval. La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe.En France, “ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits”, a rappelé Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France.Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022.”On prend quelques précautions. Maintenant, on a un petit peu l’habitude parce que c’est quand même assez récurrent les phénomènes de canicule. Depuis quelques années, on en a pratiquement tous les ans”, abonde Christian Le Cam, 66 ans, rencontré par l’AFP en face de l’hôtel de ville de Rennes.Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses.

Une vague de chaleur sur la France: 16 départements en vigilance orange

“C’est difficile en ce moment”, soupire Christiane, croisée jeudi dans les rues de Rennes écrasées de soleil, où la retraitée de 79 ans recherche “un peu l’ombre”. Comme 15 autres départements, l’Ille-et-Vilaine est placée à partir de vendredi midi en alerte orange canicule par Météo-France.Dans son dernier bulletin, publié jeudi à 16H00, l’organisme prévoit une “vague de chaleur précoce de la Bretagne aux Charentes en passant par le Centre-Val de Loire ce vendredi” et une “canicule précoce sur Rhône et Isère dès vendredi”. Dans les départements de l’Ouest, “la journée la plus chaude est prévue ce samedi 20 juin”, met en garde Météo-France.Le phénomène, lié selon l’organisme de prévisions météorologiques à des “conditions anticycloniques sur la France”, concerne la Manche, le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Sarthe, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, l’Indre-et-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Maritime, la Charente, la Haute-Vienne, le Rhône et l’Isère.Vendredi “les températures maximales atteignent généralement 33 à 36°C voire 37 à 38°C par endroit. Dans la nuit de vendredi à samedi, les minimales sont à nouveau élevées, de 19 à 22°C”, prévient l’organisme de prévisions météorologiques.Une vigilance canicule orange signifie que l’épisode de fortes chaleurs est “susceptible de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée”, indiquent les autorités.- Fête de la musique et festivals -Sans attendre le niveau orange, les préfets de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire avaient déclenché le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) pour cette vague de chaleur, appelée encore à se renforcer samedi alors que de nombreux rassemblements sont attendus, entre Fête de la musique, festivals et fêtes de fin d’année dans les écoles.Le préfet du Maine-et-Loire, Philippe Chopin, appelle ainsi les organisateurs d’événements festifs à “une vigilance particulière sur la sécurité de leur public (distribution d’eau, renforcement des dispositifs prévisionnels de sécurité) et à veiller à prévenir les consommations d’alcool excessives”, tandis que les organisateurs d’événements sportifs programmés sont incités à avancer les rencontres sportives de sorte qu’elles se déroulent avant midi ou à les reporter.En Loire-Atlantique voisine s’est ouvert jeudi le Hellfest, l’un des plus gros festivals de musiques extrêmes d’Europe, où quelque 60.000 personnes sont attendues chaque jour. Le festival, qui a mis en place plusieurs dispositifs pour rafraîchir les visiteurs (brumisateurs, arrosage des devants de scène…), autorise à titre exceptionnel les gourdes vides cette année.- Impact sur la production électrique ? -En raison des températures élevées annoncées dans le Rhône, le groupe EDF a prévenu qu’il envisageait d’abaisser la production d’électricité de son parc nucléaire à compter de mercredi 25 juin, notamment sur le site de sa centrale du Bugey (Ain) à cause du possible impact sur le fleuve Rhône qui refroidit l’installation.Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de blocage en oméga car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque en forme de fer à cheval. La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe.En France, “ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits”, a rappelé Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France.Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022.”On prend quelques précautions. Maintenant, on a un petit peu l’habitude parce que c’est quand même assez récurrent les phénomènes de canicule. Depuis quelques années, on en a pratiquement tous les ans”, abonde Christian Le Cam, 66 ans, rencontré par l’AFP en face de l’hôtel de ville de Rennes.Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses.

Corruption à Interpol: un ex-ministre de la Justice moldave interpellé aux Emirats arabes unis

Les investigations en France sur des soupçons d’effacement de notices rouges d’Interpol pour des suspects en fuite ont connu une accélération avec l’interpellation aux Emirats arabes unis d’un ancien ministre de la Justice moldave et ex-président de la commission de contrôle des fichiers d’Interpol.Vitalie Pirlog a été “arrêté dimanche”, a confirmé le ministère émirati de l’Intérieur dans un communiqué publié jeudi sur son compte Facebook. Une arrestation confirmée par une source judiciaire en France.L’ex-ministre, âgé de 50 ans, a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré à son encontre par la France dans le cadre d’une enquête sur des faits de corruption au sein d’Interpol dont le siège se trouve à Lyon (centre-est).Ce mandat d’arrêt avait été émis fin janvier 2025, a précisé la source judiciaire.Elu président de la commission de contrôle des fichiers à Interpol en 2017, Vitalie Pirlog est soupçonné d’avoir aidé des suspects à obtenir le statut de demandeurs d’asile en Moldavie afin de bénéficier de la suspension de leur notice rouge, selon une source proche du dossier.”Toutes mes félicitations aux forces de l’ordre (émiraties) qui ont interpellé un ressortissant moldave recherché par la France, dans le cadre d’une importante affaire de corruption internationale”, a écrit le ministre français de la Justice Gérald Darmanin sur le réseau social X.”Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une collaboration soutenue et stratégique avec les organismes internationaux chargés de l’application de la loi, ainsi que les organisations régionales et mondiales, réaffirmant l’engagement indéfectible des Emirats arabes unis en faveur de la sécurité et de la stabilité de la communauté internationale”, a poursuivi le ministère émirati de l’Intérieur dans son communiqué.- “Pots-de-vin” -Le parquet national financier (PNF) français avait ouvert une enquête le 25 août 2023 “sur la base d’informations fournies par Interpol”, avait indiqué le procureur national financier Jean-François Bohnert.Interpol avait précisé de son côté qu’à la suite de “la détection d’une tentative de détournement” de son fonctionnement “dans un petit nombre de cas” afin de “bloquer et effacer les notices rouges”, des responsables d’Interpol avaient “pris des mesures internes immédiates” et “dénoncé les faits aux autorités” en France.Une information judiciaire a ensuite été ouverte début 2025 pour notamment corruption d’agent public étranger en bande organisée et trafic d’influence d’agent public étranger, avait précisé à l’AFP une source judiciaire.Les premiers éléments des investigations conduites par l’Office central anticorruption français (OCLCIFF) ont révélé qu’un “groupe de personnes de différentes nationalités (était) suspecté d’avoir mis en oeuvre un schéma de corruption pour permettre à des fugitifs de bloquer et d’effacer les notices rouges qui les visent, en versant des pots-de-vin à des agents publics, notamment en Moldavie”, avait relaté M. Bohnert.Les montants de ces pots-de-vin pourraient atteindre “plusieurs millions de dollars”, selon le procureur financier.Une source proche du dossier avait précisé à l’AFP que ces fugitifs appartenaient pour partie à la criminalité organisée. Une deuxième source proche du dossier avait souligné que ces suspects ayant pu bénéficier de ce système étaient de toutes nationalités et disposaient d’importants moyens financiers.Selon le secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock, les soupçons portent sur “un petit nombre de notices rouges” sur les 70.000 diffusées par l’organisation.Interpol avait aussi évoqué une enquête cybercriminelle parallèle menée par les autorités britanniques, “qui a révélé que des personnes soupçonnées d’être corrompues en Moldavie auraient pu transmettre des informations sur des notices rouges à des personnes recherchées”.Au matin du 4 juin 2024, un vaste coup de filet avait visé des fonctionnaires moldaves soupçonnés d’avoir participé à ce système frauduleux. Selon la deuxième source proche, ils travaillaient essentiellement pour le bureau central national Interpol de Moldavie et le service qui gère les demandes d’asile.Parallèlement, des perquisitions avaient été menées dans une trentaine de lieux en Moldavie par le parquet moldave chargé de la lutte contre la corruption en présence de représentants du PNF, de l’OCLCIFF et du FBI, la police fédérale américaine, dans le cadre d’une équipe commune d’enquête.

Tournage en Corée du Nord: des propos sexuels de Depardieu visaient bien une fillette, selon une expertise

Une expertise judiciaire demandée par Gérard Depardieu, versée à l’enquête pénale dans laquelle il est mis en cause pour viols, établit que l’acteur ciblait bien une fillette avec des propos sexuels lors d’un tournage en Corée du Nord, a appris l’AFP jeudi de source proche du dossier, confirmant une information de Libération.Selon ce document signé mi-mai par un expert informatique et dont l’AFP a eu connaissance, “l’analyse technique nous permet d’établir que des propos à connotation sexuelle ont été adressés à l’égard d’une fillette évoluant sur un poney”.Sollicité, l’avocat de Gérard Depardieu n’a pas répondu dans l’immédiat à l’AFP.L’émission Complément d’enquête, sur France 2, avait révélé en décembre 2023 ces images tournées lors d’un voyage en Corée du Nord avec l’écrivain Yann Moix en 2018, déclenchant un scandale.On pouvait y voir Gérard Depardieu multiplier les commentaires misogynes et insultants dans le haras, notamment à un moment où à l’écran, une fillette faisait du cheval.L’émission avait précipité la chute de l’acteur, mis en cause par plusieurs femmes pour des viols et des violences sexuelles, et condamné mi-mai à 18 mois de prison avec sursis à Paris pour avoir agressé deux femmes sur le tournage des “Volets verts” en 2021 – une décision dont il a fait appel.Gérard Depardieu affirmait que le montage était trompeur et que ses propos n’étaient pas destinés à la jeune fille mais à une autre femme, adulte, et prétendait aussi qu’il s’agissait d’une scène de fiction.L’expert se fonde notamment sur un passage où des propos misogynes et sexuels visent une “petite dame (…) en mocassins”, ce qui lui paraît compatible avec une cavalière enfant qui apparaît sur les images avec des “chaussures plates”, tandis que la cavalière adulte avait elle des “chaussures à talon haut”.La question de savoir si les images ont été manipulées fera l’objet d’une audience correctionnelle le 2 octobre prochain, après des plaintes croisées de Yann Moix et Gérard Depardieu d’un côté, et de journalistes de Complément d’enquête de l’autre.Dans le cadre de cette procédure distincte, une autre expertise, civile cette fois, a été ordonnée, mais n’a pas été rendue.Dans le dossier pénal auquel l’expertise du 15 mai a été versée, le parquet de Paris a requis un procès à l’encontre de M. Depardieu après sa mise en examen pour des viols dénoncés par l’actrice Charlotte Arnould en août 2018.

Russia warns US against ‘military intervention’ in Iran-Israel war

Russia on Thursday warned the United States not to take military action against Iran, amid speculation over whether Washington would enter the war alongside Israel.Israel launched an unprecedented wave of strikes at Iran last week, to which Tehran responded with missile and drone attacks.Moscow is one of Iran’s most important allies, with the two deepening …

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Conflit ouvert entre Rachida Dati et l’audiovisuel public

Poussée de fièvre entre Rachida Dati et l’audiovisuel public. La passe d’armes mercredi sur le plateau de “C à vous” alourdit un climat déjà tendu entre la ministre et les médias placés sous sa tutelle, en plein débat sur son projet contesté de holding.Ulcérée par des questions sur les 299.000 euros qu’elle aurait perçus de GDF Suez en 2010-2011 sans les déclarer au Parlement européen, la ministre de la Culture a sorti les griffes et renvoyé son intervieweur, le journaliste Patrick Cohen, à des accusations de “management brutal” remontant aux années où il dirigeait la matinale de France Inter (2010-2017).”Vous pourriez (…) tomber sous le coup de ce délit (de harcèlement, ndlr)”, a-t-elle menacé. “Je peux saisir le tribunal”.France Télévisions a répliqué que “les mises en cause personnelles à l’encontre des journalistes ne sont pas acceptables”. Début mai, sur France Inter, la ministre avait cette fois ciblé la présidente de Radio France, l’accusant de “caricaturer” son projet de création de holding chapeautant différents médias de l’audiovisuel public.”Votre présidente Sibyle Veil (…) je l’ai appelée parce qu’il faut arrêter de caricaturer cette réforme en disant que c’est une réforme d’extrême droite”, a-t-elle lancé à l’antenne, après avoir qualifié France Inter, leader incontesté des audiences, de “club” pour CSP+ et retraités. “La ministre est prête à instaurer un climat délétère inédit avec l’audiovisuel public”, déplore auprès de l’AFP Valéry Lerouge, président de la société des journalistes de la rédaction nationale de France Télé.”On est inquiets parce qu’on a le sentiment que la ministre va utiliser tous les arguments y compris fallacieux pour discréditer les journalistes du service public”, estime-t-il.Mme Dati a récemment brocardé les “méthodes de voyous” des journalistes qui lui ont consacré une édition de “Complément d’enquête”, les accusant d’avoir tenté de soudoyer des membres de sa famille pour obtenir une interview, ce que le magazine dément.Après la diffusion de cette édition sur France 2, Le Canard enchaîné a d’ailleurs prêté à la ministre la volonté d’obtenir “le scalp” de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci. “Je n’ai jamais dit quoi que ce soit ni appelé qui que ce soit”, a démenti la ministre dans Le Monde. “Comme souvent, je fais l’objet d’attaques ciblées et injustifiées de mes opposants politiques”.- “Elle ne lâche rien” -La ministre, qui lorgne la mairie de Paris en 2026, attire en tout cas la lumière et se démultiplie sur ses dossiers : démocratiser l’accès à la culture – son mantra depuis son entrée surprise au gouvernement début 2024 – et réformer l’audiovisuel public. Elle vient d’obtenir l’inscription du projet à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Sa combativité est “un indéniable atout”, affirme à l’AFP le sénateur centriste Laurent Lafon, dont la proposition de loi de réforme a été reprise par Mme Dati. “S’il n’y avait pas eu une ministre volontaire, on n’aurait pas eu cette inscription”, indique-t-il, tout en espérant que le débat se recentre “uniquement sur le cœur du texte” et pas sur une ministre mobilisée sur plusieurs fronts.Ciblée par ses opposants à Paris, Mme Dati doit aussi composer avec ses ennuis judiciaires. Le parquet national financier a récemment requis un procès pour corruption à son encontre dans l’affaire Carlos Ghosn, qui lui vaut d’être mise en examen depuis 2021.Mais au sein du gouvernement, ses appuis restent solides. “Elle ne lâche rien”, glisse un proche de François Bayrou. “Et quoi qu’il en soit le Premier ministre est d’accord sur la nécessité de reformer l’audiovisuel public”. Elle “fait plier tout le monde”, souffle un autre, qui prédit toutefois qu’elle ne disposera pas du temps suffisant pour faire adopter le texte.Au sein de l’audiovisuel public, les résistances sont fortes contre un projet présenté par Mme Dati comme un moyen de se “renforcer” face à la concurrence. Le principe d’une grève reconductible à partir du 26 juin a déjà été voté à Radio France.Selon le Syndicat national des journalistes (SNJ), la ministre ne fait qu'”affaiblir le service public” en attaquant ses journalistes. “La réforme, c’est juste un trophée qu’elle veut obtenir”, estime son délégué général à France Télé, Serge Cimino.

Mexique: l’ouragan Erick touche terre avec des vents allant jusqu’à 205 km/heure

L’ouragan Erick, de force majeure dans le Pacifique, a touché la côte sud-ouest du Mexique en donnant des signes de faiblesse jeudi matin avec des vents pouvant souffler jusqu’à 205 km/heure, a indiqué le Centre national des ouragans (NHC) de Miami.Erick a touché terre peu avant 06h00 locales (midi GMT) aux confins des Etats côtiers du Oaxaca et du Guerrero, dans une zone isolée à peu près à mi-chemin des deux principaux centres touristiques de la zone (Puerto Escondido et Acapulco).Il a perdu de sa puissance, repassant en catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5, après être monté en catégorie 4 à l’approche des côtes. Le NHC le qualifiait alors “d’extrêmement dangereux”.”Des vents extrêmement destructeurs sont attendus”, avait indiqué le NHC dans la nuit, ajoutant: “De fortes chutes de pluie vont provoquer des inondations et des glissements de terrain qui représentent un danger mortel”. Evoluant rapidement, Erick doit cependant s’affaiblir “rapidement” en s’avançant vers la chaîne des montagnes de la Sierra Madre sur, selon le NHC. Au petit matin (midi GMT), le cyclone se déplaçait vers le nord-ouest à une vitesse de 15 km/heure. La présidente Claudia Sheinbaum  a appelé la population à se mettre à l’abri, dans une vidéo sur X mercredi soir.Les autorités ont lancé des messages d’alerte dans les stations balnéaires de Puerto Escondido et surtout Acapulco, durement touchée par l’ouragan Otis de catégorie 5 en octobre 2023.Dans l’ex-capitale de la jet-set sur le Pacifique, des habitants ont commencé à se rendre dans les centres d’accueil aménagés face à la menace de l’ouragan, a constaté l’AFP. De petites embarcations de plaisance ont été sorties de l’eau pour éviter qu’elles ne coulent.Les autorités ont par ailleurs demandé aux habitants de suspendre les activités non essentielles à partir de 20H00. Les supermarchés devaient fermer à 18H00.La pluie a commencé à tomber en fin d’après-midi après une journée ensoleillée.C’est cependant Puerto Escondido et ses 30.000 habitants et touristes étrangers qui pourraient être les plus exposés aux murs de vents du cyclone.Les restaurants étaient déjà fermés malgré la présence de touristes qui ne voulaient pas renoncer à leurs vacances, a constaté sur place un journaliste de l’AFP.”On dit qu’il va frapper de ce côté-ci de la côte, on va prendre nos précautions pour ne rien regretter par la suite”, a déclaré Adalberto Ruiz, un pêcheur de 55 ans qui mettait sa barque à l’abri.- Militaires déployés -Les autorités ont également suspendu les cours dans les villes concernées et fermé les ports à la navigation. Le gouvernement a déployé des centaines de militaires et des agents de la Commission fédérale d’électricité (CFE) dans le cadre de son plan d’urgence. Les ouragans menacent de mai à octobre les côtes du Mexique, celles du Pacifique et celles du golfe.En octobre 2023, le front de mer d’Acapulco avait été détruit par Otis, qui s’était converti en quelques heures en ouragan de force maximale. Il avait fait au moins 50 morts et 30 disparus, selon les autorités mexicaines.En septembre 2024, Acapulco avait été de nouveau frappée par un ouragan, John, de force 3, qui avait causé la mort d’au moins 15 personnes.