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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Visa pour l’image explore l’adaptation humaine aux crises de l’environnement

La mer d’Aral “est partie mais pas les habitants”. Au festival Visa pour l’Image, la photojournaliste Anush Babajanyan montre l’adaptation des populations locales au changement climatique aux confins de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan.A l’instar d’autres reporters exposés à Perpignan pour le festival international de photojournalisme, Anush Babajanyan braque son objectif sur les effets du réchauffement climatique ou de l’intervention humaine sur l’environnement. Certains explorent même de possibles solutions. Comme le photographe sud-africain de Getty Images, Brent Stirton, qui a fait douze voyages depuis 2007 au coeur du centenaire Parc national des Virunga, le plus ancien et le plus grand d’Afrique, aux mains d’une quinzaine de groupes armés, dont beaucoup ont pillé ses richesses, entre Rwanda, Ouganda et République démocratique du Congo (RDC). Sur ses clichés, on voit un éléphant décapité pour son ivoire ou un gorille massacré dans la jungle, mais aussi des rangers patrouillant pour lutter contre la production illégale de charbon de bois ou arrêtant des braconniers.  Le parc “a pour politique de rétablir la sécurité”, explique Brent Stirton à l’AFP. Ses rangers interviennent en cas d’attaque et une force aérienne “évacue les blessés, protège les rangers et surveille les animaux”. Avec sa biosphère unique, le plus grand groupe de gorilles de montagne au monde, mais aussi des éléphants, des chimpanzés, des lions et des hippopotames, il y a, selon lui “un potentiel énorme pour le tourisme”. Des usines de savon, chocolat et café prospèrent grâce aux centrales électriques qui ont été érigées et “les locaux voient ça d’un très bon oeil”.- Retrait et montée des eaux -Sur la mer d’Aral, dont l’eau saumâtre se retire depuis les années 1960, “tout l’écosystème pâtit de ce lent processus mais là-bas, les gens disent: +la mer est partie, pas les habitants+ alors ils ont trouvé d’autres manières de vivre”, souligne la photographe arménienne Anush Babajanyan. Sur cette photo, une fillette examine les plants de saxaoul noir adaptés à son jardin désertique, sur cette autre, un quadragénaire s’occupe de ses ruches tandis que, plus loin, une famille se regroupe autour des chameaux qu’elle élève. Un barrage a été construit, une écloserie reconstitue les populations de poissons et un laboratoire tente d’identifier les cultures adaptées aux sols salins, autant d’images des “efforts concrets” des populations locales.Au milieu du paysage désertique qui avance sur la mer d’Aral, trois baigneuses profitent d’une source jaillissante d’eau naturelle. Un cliché dont la photographe veut faire un “symbole de la résilience humaine au changement de leur environnement”.A Jakarta, à force “de pomper l’eau souterraine, la surface s’affaisse” et la ville est lentement en train de sombrer, explique à l’AFP la photographe néerlandaise Cynthia Boll, qui expose des clichés d’Indonésiens, de l’eau jusqu’à la poitrine, dans les rues inondées. “La seule solution est d’arrêter de pomper” mais l’ancien gouvernement indonésien a décidé de déplacer sa capitale sur l’île de Bornéo où Nusantara, un projet pharaonique qui reste désespérément vide. “C’est le contraste entre la vie dans la ville sous un grand stress et une possible solution”, dit-elle, qui veut “éveiller les consciences” sur les villes “qui sombrent”.- “Voter avec sa fourchette” -Le photographe américain de l’AFP Josh Edelson aussi appelle les “gens à réfléchir” aux conséquences du changement climatique avec ses gigantesques clichés des mégafeux en Californie. “Les gens ne semblent pas s’en soucier tant que ça ne les affecte pas”, dit le reporter qui a constaté une “aggravation” des incendies en dix ans de couverture.Avec ses images de mégafermes, de surpêche ou d’énormes élevages, l’Américain George Steinmetz a pris de la hauteur, en parapente motorisé ou avec un drone, pour faire toute “la transparence” sur l’alimentation mondiale et son “impact significatif sur l’environnement”. “C’est intéressant de savoir d’où vient ce que vous mangez”, dit-il, “on doit être conscient de ses choix quand on fait ses courses”. Car “on vote trois fois par jour avec sa fourchette”.

Visa pour l’image explore l’adaptation humaine aux crises de l’environnement

La mer d’Aral “est partie mais pas les habitants”. Au festival Visa pour l’Image, la photojournaliste Anush Babajanyan montre l’adaptation des populations locales au changement climatique aux confins de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan.A l’instar d’autres reporters exposés à Perpignan pour le festival international de photojournalisme, Anush Babajanyan braque son objectif sur les effets du réchauffement climatique ou de l’intervention humaine sur l’environnement. Certains explorent même de possibles solutions. Comme le photographe sud-africain de Getty Images, Brent Stirton, qui a fait douze voyages depuis 2007 au coeur du centenaire Parc national des Virunga, le plus ancien et le plus grand d’Afrique, aux mains d’une quinzaine de groupes armés, dont beaucoup ont pillé ses richesses, entre Rwanda, Ouganda et République démocratique du Congo (RDC). Sur ses clichés, on voit un éléphant décapité pour son ivoire ou un gorille massacré dans la jungle, mais aussi des rangers patrouillant pour lutter contre la production illégale de charbon de bois ou arrêtant des braconniers.  Le parc “a pour politique de rétablir la sécurité”, explique Brent Stirton à l’AFP. Ses rangers interviennent en cas d’attaque et une force aérienne “évacue les blessés, protège les rangers et surveille les animaux”. Avec sa biosphère unique, le plus grand groupe de gorilles de montagne au monde, mais aussi des éléphants, des chimpanzés, des lions et des hippopotames, il y a, selon lui “un potentiel énorme pour le tourisme”. Des usines de savon, chocolat et café prospèrent grâce aux centrales électriques qui ont été érigées et “les locaux voient ça d’un très bon oeil”.- Retrait et montée des eaux -Sur la mer d’Aral, dont l’eau saumâtre se retire depuis les années 1960, “tout l’écosystème pâtit de ce lent processus mais là-bas, les gens disent: +la mer est partie, pas les habitants+ alors ils ont trouvé d’autres manières de vivre”, souligne la photographe arménienne Anush Babajanyan. Sur cette photo, une fillette examine les plants de saxaoul noir adaptés à son jardin désertique, sur cette autre, un quadragénaire s’occupe de ses ruches tandis que, plus loin, une famille se regroupe autour des chameaux qu’elle élève. Un barrage a été construit, une écloserie reconstitue les populations de poissons et un laboratoire tente d’identifier les cultures adaptées aux sols salins, autant d’images des “efforts concrets” des populations locales.Au milieu du paysage désertique qui avance sur la mer d’Aral, trois baigneuses profitent d’une source jaillissante d’eau naturelle. Un cliché dont la photographe veut faire un “symbole de la résilience humaine au changement de leur environnement”.A Jakarta, à force “de pomper l’eau souterraine, la surface s’affaisse” et la ville est lentement en train de sombrer, explique à l’AFP la photographe néerlandaise Cynthia Boll, qui expose des clichés d’Indonésiens, de l’eau jusqu’à la poitrine, dans les rues inondées. “La seule solution est d’arrêter de pomper” mais l’ancien gouvernement indonésien a décidé de déplacer sa capitale sur l’île de Bornéo où Nusantara, un projet pharaonique qui reste désespérément vide. “C’est le contraste entre la vie dans la ville sous un grand stress et une possible solution”, dit-elle, qui veut “éveiller les consciences” sur les villes “qui sombrent”.- “Voter avec sa fourchette” -Le photographe américain de l’AFP Josh Edelson aussi appelle les “gens à réfléchir” aux conséquences du changement climatique avec ses gigantesques clichés des mégafeux en Californie. “Les gens ne semblent pas s’en soucier tant que ça ne les affecte pas”, dit le reporter qui a constaté une “aggravation” des incendies en dix ans de couverture.Avec ses images de mégafermes, de surpêche ou d’énormes élevages, l’Américain George Steinmetz a pris de la hauteur, en parapente motorisé ou avec un drone, pour faire toute “la transparence” sur l’alimentation mondiale et son “impact significatif sur l’environnement”. “C’est intéressant de savoir d’où vient ce que vous mangez”, dit-il, “on doit être conscient de ses choix quand on fait ses courses”. Car “on vote trois fois par jour avec sa fourchette”.

Déraillement d’un funiculaire à Lisbonne: une Française décédée

Une ressortissante française est morte dans le déraillement du funiculaire de Lisbonne mercredi, qui a fait 16 morts, a annoncé vendredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.”Nous avons la confirmation du décès d’une de nos compatriotes dans le tragique accident”, a posté le ministre sur X. “Nous adressons toutes nos pensées à sa famille et à ses proches. L’ambassade se tient à leur disposition pour les accompagner”.Il s’agit d’une victime qui n’avait pas été identifiée jusqu’ici comme française. Dans un communiqué, le ministère souhaite par ailleurs un “prompt rétablissement” à l’autre Française blessée dans l’accident.La personne décédée était “française, résidente permanente au Canada”, a expliqué à l’AFP l’ambassadrice de France au Portugal, Hélène Farnaud-Defromont, qui a par ailleurs précisé que la personne blessée l’avait été “légèrement” et qu’elle avait quitté l’hôpital.Sur les 16 morts dénombrés dans ce dernier bilan figurent donc cinq Portugais, trois Britanniques, deux Sud-Coréens, deux Canadiens, une Française, un Suisse, un Américain et un Ukrainien, selon la police portugaise.En revanche, aucun Allemand n’est décédé dans l’accident à ce stade, contrairement à une précédente annonce erronée des autorités portugaises.L’accident a fait également cinq blessés graves.Le Premier ministre Luis Montenegro a parlé de cet accident comme “une des plus grandes tragédies humaines” de l’histoire récente du Portugal, après avoir décrété une journée de deuil national.L’agence portugaise enquêtant sur les accidents aériens et ferroviaires a annoncé qu’elle publiera vendredi une note présentant les “premières constatations confirmées” sur l’accident

Procès d’un maïeuticien: une femme sait “faire la différence” entre geste sexuel et médical, selon la présidente de la cour

“Je pense qu’une femme est capable de faire la différence” entre un acte médical et un geste sexuel, a lancé vendredi la présidente de la cour criminelle de l’Hérault à un homme exerçant l’activité de sage-femme poursuivi pour viols. Lionel Charvin, 54 ans, qui exerçait en libéral et dans une clinique à Montpellier jusqu’en 2016 a déjà été condamné en 2021 à 12 ans de prison pour 11 viols sur des patientes. Il n’avait pas fait appel, finissant par reconnaître sa culpabilité après ce premier procès. Il comparaît aujourd’hui pour des faits similaires sur six autres patientes, mais a contesté jeudi avoir “masturbé” certaines de ces femmes, évoquant des gestes “médicaux”.”Je ne comprends pas votre défense”, lui a lancé vendredi la présidente de la cour criminelle, Sylvie Rouanne, au début de la seconde journée d’audience. “J’avais cru comprendre que vous aviez cheminé”.”Sur le premier procès, vous reconnaissez être pénalement coupable, et sur le second, vous évoquez seulement une +responsabilité morale de la part d’un mauvais professionnel de santé. Pourtant, ces femmes décrivent toutes des masturbations. Je pense qu’une femme est capable de faire la différence” avec un acte médical, poursuit la magistrate.Dans le box, Lionel Charvin se montre hésitant: “J’arrive pas à vous répondre”, dit-il.”Ce qu’il a fait constitue des viols”, tranche ensuite, dans une plaidoirie qui a poussé Lionel Charvin à cacher son visage derrière ses mains, une avocate des parties civiles, Iris Christol, rappelant qu’en droit français le viol est défini comme une pénétration imposée par “violence, contrainte, menace ou surprise”.”Introduire deux doigts dans le vagin d’une femme, sans demander, sans consentement, c’est de la surprise, et parce qu’il y a la contrainte morale pour ces femmes qui ont été complètement pétrifiées”, a lancé Me Christol.Après le réquisitoire de l’avocat général en début d’après-midi, la parole sera à la défense. Lionel Charvin encourt 20 ans de réclusion. Le verdict est attendu vendredi dans la soirée.

A69: le ministre des Transports espère un chantier terminé “dans une année”

Le chantier de l’A69, autoroute contestée entre Toulouse et Castres, “revient à plein régime”, a affirmé vendredi le ministre des Transports, Philippe Tabarot, venu voir dans le Tarn des travaux qu’il espère voir terminés “dans une année”.C’est “l’objectif qui a été fixé à Atosca (futur concessionnaire, en charge des travaux) avec des perspectives positives”, a déclaré le ministre, souhaitant que l’inauguration de l’autoroute ait lieu “dans une grande année, environ 12 à 13 mois supplémentaires”.Interrogé sur l’audience devant la cour administrative d’appel de Toulouse qui doit examiner au fond, aux alentours de la fin du mois de novembre, les recours des opposants à l’autoroute, M. Tabarot s’est dit “optimiste”.”Je pense et j’espère que la cour administrative d’appel a compris l’intérêt de ce projet et que tout a été fait dans les règles”, a dit le ministre.”Nous respecterons bien sûr les prochaines décisions de justice et nous espérons que ces décisions de justice seront respectées également par les opposants du projet, qu’ils accepteront: on est dans un Etat de droit, quelle que soit la décision, il faut la respecter”, a déclaré M. Tabarot.Concernant cette échéance devant la justice, le directeur général d’Atosca, Martial Gerlinger, a déclaré: “je suis là pour respecter un contrat, pour livrer une autoroute attendue sur ce territoire et je suis là bien entendu pour respecter les décisions de justice et je n’ai rien d’autre à dire à ce sujet”.”Ca fait deux mois et demi qu’on travaille, avec quasiment le même effectif que celui du moment de l’arrêt, on est à 800 personnes qui travaillent sur le chantier, 320 engins, (…) on a tout fait pour que rapidement on fasse revenir le personnel de toute la France”, a également déclaré M. Gerlinger, à propos de la reprise des travaux.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse avait jugé qu’il n’y avait pas de “raison impérative d’intérêt public majeur” (RIIPM) justifiant l’impact environnemental causé par le projet, ce qui avait conduit à un arrêt des travaux.Mais en mai, la cour administrative d’appel avait fait droit à une demande de l’Etat et du futur concessionnaire, visant à les faire reprendre.Depuis le printemps 2023 et les premiers coups de pioche de ce chantier visant à créer 53 km de voie rapide entre Castres et Toulouse, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au coeur de zones à défendre (ZAD), ou encore recours juridiques.Début juillet, plusieurs centaines de personnes s’étaient encore rassemblées dans le Tarn pour une “turboteuf” contre l’autoroute.

10 Septembre: Retailleau ne croit pas “à des mouvements d’ampleur” malgré le risque d'”actions spectaculaires”

Bruno Retailleau a dit vendredi ne pas croire à “des mouvements d’ampleur” mais estimé qu’il pourrait y avoir “des actions spectaculaires”, le 10 septembre lors du mouvement “Bloquons tout”.”Sur le 10, très clairement, on voit bien que le mouvement s’est gauchisé. M. Mélenchon tente de le récupérer, que c’est la mouvance d’extrême gauche, d’ultra-gauche, aidée par la CGT, qui va être à l’œuvre”, a déclaré le ministre de l’Intérieur lors d’un déplacement à Clermont-Ferrand.”Je ne crois pas à des mouvements d’ampleur. En revanche, compte tenu de ces mouvances-là, de leur radicalité, il peut y avoir des actions spectaculaires”, a-t-il poursuivi.”Mais j’ai envoyé un télégramme au préfet pour leur demander de faire preuve de la plus grande fermeté. Il n’est pas question que des sites stratégiques, des infrastructures essentielles à la vie du pays puissent être bloqués”, a dit le ministre.”Cette consigne de bloquer tout, c’est stupide. Parce qu’aujourd’hui, c’est pire que tout. Bloquer tout, c’est pire que tout. Le pays n’a pas besoin d’être bloqué. Il a, au contraire, besoin d’avancer”, a-t-il estimé.Les autorités s’attendent mercredi à des actions diverses sur tout le territoire allant de blocages de gares, de raffineries, d’axes de circulation, à des opérations de sabotages de radars automatiques et des manifestations classiques.Les services de renseignements soulignent la difficulté à anticiper ce que sera ce mouvement “horizontal” et sans chef. “Chacun fait ce qu’il veut” dans un contexte de “grogne et de colère”, notait mercredi une source sécuritaire. Si bien que les forces de l’ordre se préparent à toute éventualité.

Jérôme Durain, “M. Narcotrafic” du Sénat, président de Bourgogne-Franche Comté

Le sénateur socialiste Jérôme Durain, connu pour avoir corédigé la loi contre le narcotrafic, a été élu vendredi, sans surprise, président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.M. Durain, 56 ans, a reçu le soutien de 54 des 100 élus régionaux, dont 71 ont voté. Seul autre candidat, l’ancien député jurassien Jean-Marie Sermier (LR), a recueilli 17 voix. Le sénateur, figure de la gauche bourguignonne, remplace la socialiste démissionnaire Marie-Guite Dufay, 76 ans, présidente de région depuis 17 ans. Mme Dufay avait fait part de sa volonté de “préparer l’avenir” dans une allusion à la relève que représente M. Durain, de vingt ans son cadet. Le Rassemblement national (17 conseillers) n’a pas participé au vote, dénonçant “une mascarade illégitime et antidémocratique”. “Ce scrutin a été verrouillé en interne par un Parti socialiste représentant à peine 8% des électeurs aux dernières législatives de 2024”, a souligné le RN dans un communiqué. Le parti d’extrême droite avait alors presque triplé le nombre de ses députés en Bourgogne-Franche-Comté, avec 13 élus (dont deux dès le premier tour), contre cinq en 2022.Dans une allocution à la tribune régionale, M. Durain a promis de “poursuivre” le chemin de Mme Dufay, notamment sur “la bataille pour l’emploi” et en faveur des politiques “décarbonées”.Il a également fustigé le vote de confiance réclamé lundi à l’Assemblée nationale “par un Premier ministre voulant esquiver sa responsabilité” et qui “rejaillit sur les collectivités locales”, obligées de “se serrer la ceinture”.M. Durain était assuré de la victoire après avoir été désigné, début juillet, comme unique candidat du groupe socialiste et écologiste, majoritaire à la région.Marie-Guite Dufay était présidente de la Franche-Comté depuis 2008 puis de la Bourgogne-Franche-Comté lors de la fusion de deux régions en 2015.Jérôme Durain est conseiller régional depuis 2015. En 2014, il est devenu, à seulement 45 ans, le premier sénateur de gauche élu en Saône-et-Loire depuis 1986. Il est connu au niveau national pour avoir corédigé, en 2024 avec le sénateur LR Étienne Blanc, la proposition de loi “visant à sortir la France du piège du narcotrafic”. La loi, promulguée le 13 juin 2025, a eu un fort retentissement et a été adoptée très largement par le Parlement, offrant à Jérôme Durain une grande visibilité médiatique. Il avait ainsi été élu “sénateur de l’année 2024”.Il était pressenti pour succéder à Patrick Kanner à la tête du groupe des sénateurs PS, mais la loi sur le cumul des mandats lui impose de démissionner du Sénat.

Paris: la verbalisation dans la zone à trafic limité repoussée à 2026

La verbalisation des conducteurs dans la zone à trafic limité (ZTL) de l’hypercentre de Paris ne commencera pas avant 2026, a annoncé la mairie jeudi, dix mois après le lancement sur un mode “pédagogique” de ce dispositif de restriction de la circulation.”La Ville de Paris a décidé de prolonger la phase pédagogique jusqu’en 2026 afin de permettre à tous les usagers de bien prendre en compte ce nouveau dispositif”, a indiqué à l’AFP la municipalité, confirmant une information du Parisien.La mairie avait initialement prévu de ne pas mettre d’amendes pendant les six mois suivant la mise en place de cette mesure en novembre 2024. Elle a également signalé que ces “mois d’expérimentation” avaient “vu une baisse de 8% du trafic routier dans la ZTL”, regroupant les quatre premiers arrondissements parisiens.”Notre groupe l’avait annoncé: cette usine à gaz kafkaïenne est inapplicable”, a réagi jeudi sur X le groupe d’opposition Changer Paris regroupant Républicains, centristes et indépendants, fermement opposés à la mesure. Depuis fin 2024, les voitures et scooters ne sont plus autorisés à traverser le coeur de Paris sans s’y arrêter, sauf motif valable.En dehors des bus, taxis et véhicules de secours, toujours autorisés, seuls les conducteurs travaillant ou résidant dans la zone, et ceux qui y font une halte peuvent donc y rouler.Au moment de la mise en oeuvre de la ZTL, l’adjoint écologiste chargé des transports David Belliard avait précisé que les policiers municipaux seraient d’abord mobilisés pour “faire de la pédagogie”.Rémi Féraud, candidat malheureux à la primaire des socialistes pour la mairie de Paris, avait promis la généralisation de la ZTL à l’ensemble de la capitale, mais le vainqueur de l’élection Emmanuel Grégoire y est opposé. Selon un décompte de l’Agence de la transition écologique en 2019, 238 ZTL étaient en service dans huit pays européens.En France, elles se multiplient depuis la première à Nantes en 2012, suivie notamment de Grenoble, Rennes, Paris et Lyon.

Vote de confiance: Bayrou martèle son message et évoque l’après-8 septembre

François Bayrou s’est projeté vendredi dans l’après vote de confiance du 8-septembre, assurant que son objectif “aujourd’hui” n’était pas de mettre en scène sa sortie dans la perspective de 2027, tout en martelant son message sur l’état catastrophique des finances publiques.  Après RMC et BFMTV jeudi matin, France 2 jeudi soir, le locataire de Matignon s’est exprimé vendredi matin sur RTL. “La politique, ce n’est pas du spectacle, Ce n’est pas une tournée d’adieu, comme vous dites. Je suis un responsable politique. Je l’étais avant d’être Premier ministre et je le resterai après”, a-t-il déclaré d’emblée à trois jours de la chute probable de son gouvernement.”La question est beaucoup plus simple. Est-ce que notre pays a mesuré la gravité de la situation devant laquelle il se trouve ? Et la situation, elle est de deux piliers, si j’ose dire. Premier pilier: la France est un pays qui ne produit pas assez. (…) La deuxième question, c’est l’endettement du pays”, a martelé le président du Mouvement démocrate (MoDem).Lundi après-midi, M. Bayrou engagera la responsabilité de son gouvernement sur une déclaration de politique générale portant sur le “constat” de l’endettement et l’ampleur du remède à administrer dans les budgets 2026.Sa chute semble inéluctable: la gauche, l’extrême droite, la majorité du petit groupe indépendant Liot et quelques députés LR ont promis de ne pas voter la confiance. Cette sortie quasi-programmée de Matignon, un premier acte vers l’Élysée ? “Je serai là en 2027 mais ça ne veut pas dire candidat à l’élection présidentielle. Ca n’est pas dans mon objectif aujourd’hui”, a assuré François Bayrou.”C’est toujours possible”, a-t-il cependant ajouté. Mais “ça n’est pas mon plan”. “Je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte”.”Ce que j’ai fait, en prenant ce risque, en effet inédit, c’est de montrer que c’est tellement important que je n’hésite pas à mettre en jeu les responsabilités qui sont les miennes”, a-t-il ajouté.Sans parvenir à convaincre les oppositions, M. Bayrou poursuit son offensive médiatique: il sera l’invité de France 5 samedi à 19h00, puis du média en ligne Brut dimanche à 12h00. Il achève ses consultations des chefs de partis politique vendredi après-midi par la réception de la présidente par intérim du Parti radical, Nathalie Delattre.-Le RN prompt à censurer-Dès jeudi soir, François Bayrou a commencé à évoquer le scénario du renversement de son gouvernement. Qui pour lui succéder à Matignon en cas de chute ? “Je pense que c’est extrêmement difficile”, a-t-il répondu vendredi.Le Premier ministre a laissé entendre qu’il pourrait rester quelques temps à Matignon pour expédier les affaires courantes. “Il n’y a jamais d’interruption du gouvernement en France. Et donc oui, je remplirai ma mission avec tout ce que j’ai de conscience et de volonté de préserver les choses, et je serai là pour aider mon pays”, a-t-il dit.Interrogé sur l’hypothèse d’une démission d’Emmanuel Macron, réclamée par le Rassemblement national, LFI et même par certains responsables de la droite -Jean-François Copé, Valérie Pécresse, David Lisnard-, François Bayrou estime que “quand quelqu’un est élu, son devoir, sa mission et son honneur est d’aller au bout de son mandat”.Mais le RN promet d’ores et déjà de maintenir la pression sur l’exécutif.”Tout gouvernement qui continue la politique de M. Macron ou celle de M. Bayrou, c’est la même, ou celle (du premier secrétaire du PS, Olivier) Faure, parce qu’elle y ressemblera beaucoup, sera censuré par le Rassemblement national”, qui souhaite une nouvelle dissolution de l’Assemblée, a déclaré le président délégué du groupe RN, Jean-Philippe Tanguy, vendredi sur TF1.Reçus jeudi par François Bayrou, les socialistes poursuivent leur campagne pour Matignon, encouragés par le souhait d’Emmanuel Macron que le “socle commun” (Renaissance, MoDem, Horizons, LR) travaille à un compromis avec le parti à la rose.”Ce serait éventuellement envisageable si le PS disait +je renverse l’alliance et je gouverne avec le bloc central+”, avance un proche de Macron, qui reconnaît toutefois que le président reste muet sur ses intentions.Les socialistes ont reçu les assurances de Laurent Wauquiez, président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée, qui n’entend censurer a priori ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN. Une déclaration qui a suscité un certain émoi à droite. 

10 septembre : comment la mobilisation s’est construite sur les réseaux sociaux

“Le 10 septembre, la France s’arrête” : apparu en mai dans un canal confidentiel sur Telegram, l’appel a fini par déclencher une effervescence sur les réseaux sociaux, nourrie par un rejet du plan d’économies de François Bayrou puis par le soutien de la gauche.A la marge, l’engouement autour de ce mouvement numérique, sans programme précis ni meneurs identifiés, a aussi bénéficié d’un coup de pouce d’acteurs étrangers, notamment prorusses.Retour sur les étapes de cette mobilisation hétéroclite, aux débouchés concrets encore incertains.- A la source -C’est dans un canal Telegram, nommé “Les Essentiels”, que semble apparaître pour la première fois la proposition de mobilisation.”Le 10 septembre, la France s’arrête: plus de résignation, plus de division”, peut-on lire le 21 mai dans son message inaugural.Le canal est animé par un certain Julien Marissiaux, créateur d’un café associatif dans le Nord, comme retracé début août par Le Monde. Se décrivant comme un “point de ralliement” pour bâtir “une France juste, enracinée, humaine”, ce canal ne dépasse pas les 200 abonnés au coeur de l’été.Mais il s’appuie sur un site internet aux accents souverainistes utilisant le même logo, avec en page d’accueil un compte à rebours jusqu’au 10 septembre, ainsi que sur plusieurs comptes “Les Essentiels” sur TikTok et Facebook.Parmi les thèmes récurrents sur ces canaux figurent la sortie de l’Union européenne, l’hostilité aux “élites” ou encore l’appel à la destitution d’Emmanuel Macron.  – “Feu aux poudres” -L’annonce le 15 juillet par François Bayrou d’un plan d’économies “met le feu aux poudres et propulse l’appel à se mobiliser”, observe le consultant Thierry Herrant, dans une note publiée par la plateforme d’analyse des réseaux sociaux Visibrain.Une multitude de groupes et pages “officielles” apparaissent en ligne, des hashtags comme #BloquonsTout et #10 septembre fleurissent et les internautes rivalisent d’inventivité dans les slogans et les visuels partagés. Des figures des Gilets jaunes réactivent aussi leurs communautés pour se joindre au mouvement.L’appel est “partagé aussi bien dans des milieux proches de la droite identitaire, de la gauche anti-capitaliste proche de La France Insoumise, des mouvances souverainistes et de la droite populiste, mais aussi des comptes qui s’affichent apolitiques”, décrit M. Herrant.Fin juillet, une bannière “Indignons-nous” émerge aussi en ligne, avec de multiples déclinaisons et des comptes très suivis. On y discute de blocages et d’organisation d’actions locales, quand les comptes proches des “Essentiels” évoquent davantage des actions individuelles (pas de télévision, pas d’achats en ligne ou dans les grandes enseignes, etc.).”On n’a pas comme revendication le fait de manifester”, a expliqué sur France Info Julien Marissiaux, dont le collectif, outre le “Frexit”, propose des mesures comme le transfert de cotisations patronales vers le salaire net ou l’interdiction pour un haut fonctionnaire d’être franc-maçon.-  L’effet Mélenchon -Le 17 août va marquer un rebond du mouvement en ligne, avec le soutien la veille de Jean-Luc Mélenchon “à l’initiative populaire du 10 septembre”, qui sera suivi par les écologistes, le PCF et le PS, ainsi que par la CGT.”On assiste donc à une reconfiguration complète du mouvement du 10 septembre qui, sur le réseau X en tout cas, s’apparente davantage désormais à une mobilisation classique de la gauche radicale”, observe la note de Visibrain.Si des internautes déplorent une “récupération”, la mobilisation en ligne monte en flèche en termes de nombre de messages et de contenus partagés.Au total, plus de 840.000 messages ont été publiés sur le seul réseau X au sujet du 10 septembre depuis sa première mention, selon le décompte à fin août de la plateforme Visibrain, un volume “largement supérieur à celui observé pour les Gilets Jaunes en 2018″.”Plus de 22 millions de vues” ont été relevées pour les contenus relatifs au mouvement sur TikTok, et “plus de 5.200 pages Facebook actives, souvent issues d’anciens Gilets jaunes”, selon la même source.- Ingérence prorusse ? – Si la mobilisation de nombreux internautes est incontestable, elle a vraisemblablement aussi bénéficié de l’activité de comptes automatisés, pouvant publier pour certains plus de 1.000 tweets par jour.Visibrain évoque ainsi une “vaste opération d’astroturfing”, une technique visant à donner l’impression d’un mouvement spontané et populaire.Parmi les comptes suspects figurent notamment des profils aux noms féminins, dont les photos sont récupérées sur internet ou créées par IA. Ces comptes interagissent et se retweetent entre eux sur X, gonflant artificiellement leur visibilité.Une source gouvernementale a indiqué à l’AFP que les autorités avaient observé des “reprises opportunistes” du mouvement “par plusieurs modes opératoires informationnels étrangers”, évoquant notamment des acteurs pro-russes mais aussi pro-iraniens, qui ont cherché à amplifier la popularité de certains hashtags.Mais “le phénomène est plutôt marginal, par rapport aux publications d’origine domestique” et il ne “s’agit pas d’une manœuvre coordonnée d’ingérence numérique étrangère”, nuance cette même source.