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Le patron de l’Ina Laurent Vallet, suspendu après avoir acheté de la cocaïne, démissionne

Le président de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) Laurent Vallet, qui avait été suspendu de ses fonctions début août en raison de l’achat de cocaïne, a annoncé vendredi sa démission.”J’ai présenté à la ministre de la Culture ma démission des fonctions de président de l’Ina que j’exerce depuis 2015″, afin de suivre une mesure “d’injonction thérapeutique” devant être ordonnée par la justice, a-t-il indiqué dans un communiqué.Laurent Vallet, 55 ans, avait été interpellé fin juillet à Paris à son domicile parisien après s’être fait livrer de la cocaïne, et aussitôt suspendu par la ministre Rachida Dati.Dans un message interne à l’Ina consulté par l’AFP, il a remercié vendredi les quelque 900 membres du personnel et présenté ses “excuses très sincères pour cette fin trop brutale”, dont il se dit “seul responsable”. M. Vallet venait d’être reconduit en mai pour un troisième mandat de cinq ans, sur proposition de Mme Dati.Celle-ci a salué vendredi “la réussite de Laurent Vallet et le professionnalisme des équipes de l’Ina” dans sa transformation ces dernières années, “qui a profondément renforcé la notoriété de l’établissement”, selon un communiqué. “A la suite des faits d’usage de stupéfiants qui m’ont été reprochés, le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Paris m’a convoqué la semaine prochaine afin de me notifier une mesure alternative aux poursuites pénales, dite +d’injonction thérapeutique+”, a annoncé M. Vallet vendredi.Il a précisé avoir préféré démissionner “souhaitant pouvoir d’ores et déjà (s)e consacrer pleinement au suivi de cette mesure et ce, pendant toute sa durée légale de 6 mois”.Dans son communiqué, M. Vallet remercie également les pouvoirs publics, se disant “fier d’avoir conduit pendant dix ans la transformation” de l’institut. “D’une ampleur inédite, elle a permis à l’Ina de s’affirmer comme un média singulier, un média patrimonial d’information et de culture populaire désormais ancré dans un lien extrêmement puissant avec ses publics”, fait-il valoir.En plus de son rôle traditionnel d’archiver les images et sons de la télévision et de la radio, l’institut est devenu un média à part entière, en exploitant ses archives.Cette stratégie s’est traduite par une politique très active sur les réseaux sociaux, la création de plusieurs émissions de télé et chaînes YouTube, et le lancement en 2020 de l’offre payante de streaming vidéo Madelen.L’Ina est concerné par le projet de réforme de l’audiovisuel public porté par Mme Dati. Il prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait également France Télévisions et Radio France. Les syndicats des entreprises y sont opposés.Pour assurer la présidence par intérim de l’Ina, Mme Dati a nommé Agnès Chauveau, sa directrice générale. 

Budget: Macron souhaite “des chemins d’accord”, le PS se pose en alternative

Un compromis sur le budget n’est “pas insurmontable” d’ici au vote de confiance du 8 septembre, a estimé vendredi Emmanuel Macron, appelant les partis politiques à trouver “des chemins d’accord”, alors que le patron du PS Olivier Faure entend proposer une alternative au budget “inacceptable” de François Bayrou.”Le défi qui est le notre n’est absolument pas insurmontable”, a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse à Toulon avec le chancelier allemand Friedrich Merz.Jugeant de nouveau que M. Bayrou a eu “raison de mettre en responsabilités les forces politiques face à l’endettement du pays”, M. Macron a estimé que “même s’il y a des désaccords sur telle ou telle solution, il doit y avoir au moins des chemins d’accord sur le constat”.Une marque de soutien avant une série d’entretiens de la dernière chance la semaine prochaine à Matignon. Bien que le sort du Premier ministre paraisse scellé, le président de la République a refusé de faire “de la politique fiction” sur une éventuelle nouvelle dissolution.Tout en excluant fermement de démissionner, comme le demandent déjà certains de ses opposants: “Le mandat qui m’a été confié par les Français (…) sera exercé jusqu’à son terme”, a-t-il prévenu.- “Un autre chemin” -Pendant ce temps, M. Bayrou multiplie les sorties pour tenter de sauver le sien. Inaugurant la Foire de Châlons-en-Champagne vendredi matin, il a livré un nouveau plaidoyer, au nom d’une jeunesse réduite en “esclavage” par la dette, pour justifier sa décision de demander la confiance de l’Assemblée sur l’état des finances publiques et l’ampleur de l’effort à accomplir en 2026.Le Premier ministre, qui multiplie les prises de parole depuis le début de la semaine, donnera encore dimanche à 18H00 une interview aux quatre chaînes d’information en continu. Avec le mince espoir d’enrayer sa chute probable.Car, comme les autres partis de gauche et le RN, le PS a déjà annoncé qu’il voterait contre la confiance. Et il réclame qu’Emmanuel Macron laisse la possibilité de gouverner à la gauche, arrivée en tête des législatives anticipées de 2024.C’est d’ailleurs “pour lui redire” qu’ils proposent “un autre chemin et une autre méthode” que les socialistes iront la semaine prochaine à Matignon, où M. Bayrou a invité tous les chefs de partis.Mais La France insoumise et les Ecologistes ont refusé de se rendre à ces consultations de la dernière chance. Contrairement à Jordan Bardella et Marine Le Pen, qui seront reçus mardi matin.Autant d’opposants à qui M. Bayrou a encore reproché vendredi de vouloir “la chute du gouvernement, et après (…) le désordre et le chaos”.D’autant que la rentrée sociale s’annonce agitée, avec le 10 septembre le mouvement “Bloquons tout” né sur les réseaux sociaux, puis la journée de mobilisation du 18 à l’appel des syndicats contre “le musée des horreurs du projet de budget”.- “Gouvernement de gauche” -En réponse au discours alarmiste du Premier ministre, M. Faure entend avancer des propositions “concrètes” pour faire “la démonstration qu’il est possible de désendetter le pays”, lors des universités d’été du parti à Blois.Le PS devrait ainsi proposer un effort budgétaire bien inférieur aux 44 milliards d’euros défendus par M. Bayrou, et reposant d’abord sur les plus riches et les grandes entreprises.Manière de se poser en recours, voire en potentiel locataire de Matignon. “Nous sommes la solution”, a ainsi lancé M. Faure jeudi.Mais pas question de proposer un nom pour Matignon, assurent les socialistes, peu disposés à se déchirer sur une personnalité.Le parti à la rose échafaude plutôt le scénario d’un “gouvernement de gauche minoritaire” qui négocierait un accord de non-censure et de non-utilisation du 49.3 avec le bloc central, mais sur “une base politique de gauche”.  Le PS espère bien “embarquer” avec lui ses partenaires: Ecologistes, communistes, ex-Insoumis, Générations, tous représentés à Blois.Emmanuel Macron “n’a pas d’autre choix que de nous nommer”, a répété vendredi la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier.En revanche, le patron de Place publique Raphaël Glucksmann semble vouloir jouer sa partition seul pour 2027.Quant aux Insoumis, avec qui les relations sont exécrables, les plus optimistes les voient en “soutien sans participation”.Ce qui est loin d’être acquis. Le député LFI Eric Coquerel a ainsi exclu vendredi de “faire un chèque en blanc à des gens dont on ne sait pas quelle politique ils vont adopter”. Son leader Jean-Luc Mélenchon donnera le ton lors d’une conférence à Paris à 19h00.caz-bpa-far-gbh/hr/dch   

Violences sexuelles dans un établissement catholique à Nantes: 10 victimes, 5 prêtres mis en cause

L’enseignement catholique de Loire-Atlantique a annoncé vendredi avoir recueilli plusieurs témoignages de violences sexuelles au sein d’un établissement nantais entre les années 1950 et 1990, évoquant dix victimes ainsi que cinq prêtres mis en cause, aujourd’hui décédés.”Ces faits sont survenus entre 1958 et 1995 précisément et ils impliquent des prêtres ainsi qu’au moins un membre du personnel éducatif” au collège-lycée Saint-Stanislas, a affirmé lors d’une conférence de presse Frédéric Delemazure, directeur diocésain de l’enseignement catholique du département.Les témoignages, émanant de victimes ou de leurs familles, décrivent des viols, des agressions sexuelles et des attouchements, commis au sein de l’internat et pour “au moins une victime” des faits survenus lors de vacances organisées par l’établissement.Les victimes, neuf hommes et une femme, étaient collégiens à l’époque des faits. “Les périodes concernées, selon ce que l’on sait, sont les suivantes : 1958 à 1978, les années 1980 à 1981, les années 1991 à 1995”, a précisé Frédéric Delemazure.Les faits “ont été signalés à l’autorité judiciaire”, a-t-il ajouté. L’évêque de Nantes, Mgr Laurent Percerou, a lancé lors de la conférence de presse un appel à témoignages, “quels que soient l’époque concernée, les délais, le temps passé”: “L’important, maintenant, c’est que d’autres victimes potentielles puissent également s’exprimer”, a-t-il souligné. Les témoignages évoqués ont été recueillis entre février et juin 2025. Trois victimes sont aujourd’hui décédées. La première personne à s’être manifestée a dit avoir été victime de violences sexuelles dans les années 1960, selon le diocèse. “Puis une famille, suite aux révélations et au décès d’un des leurs, nous a demandé que la lumière soit faite. Elle nous a révélé que la victime a subi, dans les années 1990, des sévices épouvantables au sein de l’internat du collège Saint-Stanislas”, a poursuivi Frédéric Delemazure.- Archives -D’après lui, depuis 2021 et la publication du rapport de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église), l’établissement a été plusieurs fois ciblé par des tags “accusant des hommes d’église de viol”. Le rapport estimait à 330.000 le nombre de mineurs victimes de violences sexuelles au sein de l’Eglise. Parmi elles, “108.000 auraient été agressées dans le cadre de l’enseignement scolaire catholique”, rappelait en avril le président de la Ciase Jean-Marc Sauvé.Auprès de l’AFP, Frédéric Delmazure a estimé que les deux premiers témoignages recueillis avaient pu être provoqués par le scandale du collège-lycée de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), objet de plus de 200 plaintes d’anciens élèves pour des violences physiques et sexuelles pendant des décennies. L’évêque de Nantes et le directeur de l’enseignement catholique ont assuré qu’un travail d’archive allait être mené à Saint-Stanislas et dans le diocèse.”Il est important que nous puissions reconnaître ce qui a dysfonctionné, les causes, ce qui a pu faire que de tels abus ont pu être commis. Les victimes ont besoin d’entendre quel a été le mécanisme. Le rapport Sauvé parle d’une dimension systémique des abus. Quelle est la dimension systémique de ces abus qui ont pu être commis dans un établissement de notre diocèse ?”, a interrogé Mgr Laurent Percerou. Ce travail d’archive pourrait aussi permettre de “détecter s’il y a eu des choses dissimulées, mises sous le tapis”. Les faits de violences sexuelles évoqués ne “disent rien de ce qui se vit aujourd’hui à Saint-Stanislas”, a par ailleurs souligné Frédéric Delemazure lors de la conférence de presse, à laquelle assistait le directeur actuel de l’établissement.

Hanouna, Salamé, et autres nouveautés de la rentrée télé

Cyril Hanouna débarque sur W9, Léa Salamé prend les rênes du 20H de France 2 et une nouvelle chaîne, NOVO19, fait ses premiers pas. Après les chassés-croisés de nombreuses vedettes, c’est la rentrée lundi à la télévision.Cyril Hanouna, le retourAprès plusieurs mois de diète télévisée, l’animateur promet du “lourd” tous les jours sur W9 à 18H45 pour “Tout beau tout 9”. Lundi exceptionnellement, il prendra l’antenne dès 18H25 pour “TBT9 – Ca commence”. Le groupe M6, auquel appartient la chaîne, lui offre une autre émission, “Tout beau tout fun”, sur Fun Radio à partir de mardi seulement de 15h à 18h. Cela fait un total de plus de six heures quotidiennes, dans des studios voisins.Il y aura lundi “de la darka (rigolade, en arabe, NDLR), des happenings, du débat, du people et on traitera également des faits divers”, met en avant l’ex-star de la galaxie Bolloré, grimée en Rambo pour promouvoir son retour.Son nouvel employeur a demandé au roi du clash d’éviter les sujets politiques et polémiques, ses dérapages ayant coûté au total 7,6 millions d’euros d’amende à son ancienne chaîne C8, arrêtée fin février. Aucun invité politique n’est d’ailleurs prévu. Par précaution, il est question de diffuser “TBT9” avec un léger différé.Cyril Hanouna a renouvelé la moitié de sa bande, reprenant d’anciens chroniqueurs de C8 (Valérie Benaïm, Raymond Aabou, Géraldine Maillet…) et recrutant de nouvelles têtes sur lesquelles il entretient le mystère. L’ex-ministre Marlène Schiappa et le journaliste sportif Nelson Monfort sont cependant apparus dans une vidéo des répétitions diffusée par W9 sur les réseaux sociaux. Un “chroniqueur ChatGPT” est annoncé en outre sur le plateau, pour une “émission 3.0″. Léa Salamé au 20H”Mesdames, Messieurs, bonsoir”: la journaliste s’est entraînée durant l’été, montre un clip promotionnel du 20H de France 2 en forme de clin d’oeil. Ancienne copilote de la matinale de France Inter, Léa Salamé succède à ce poste très exposé à Anne-Sophie Lapix, évincée.”Votre vie, votre journal, avec vous”, promet celle qui a envie de “raconter peut-être l’actualité différemment”. Le JT dure près d’une heure depuis un an et reste en version allongée.Compagne d’un des leaders de la gauche, Raphaël Glucksmann, Léa Salamé a promis de se retirer de l’antenne s’il se lance dans la course à l’Elysée. La chaîne NOVO19 en orbite Lancée par le groupe Ouest-France, une petite nouvelle va faire ses premiers pas parmi les grandes sur le numérique terrestre (TNT): NOVO19, sur le canal 19 à 18H00 lundi.Généraliste, NOVO19 se veut “ancrée dans les territoires”, avec un JT à 18H10 tourné à Rennes et un talk-show quotidien animé depuis Paris par Claire Arnoux et une bande de chroniqueurs, dont Claude Askolovitch. “83% des Français ne se sentent pas forcément représentés dans les médias aujourd’hui. Nous souhaitons changer cette impression”, revendique la directrice de la chaîne, Guénaëlle Troly. La naissance de NOVO19, comme celle de la chaîne T18 en juin, découle de l’arrêt début 2025 de C8 et NRJ 12, non reconduites par l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel. Ailleurs dans le PAFAnne-Sophie Lapix a pris pied sur RTL depuis le 25 août, sur le 18/20. Elle mènera aussi à partir du 7 septembre des entretiens dominicaux d’actualité sur M6, à 20h20. Les chaînes info, qui ont changé de numéro sur les télécommandes début juin, ne sont pas en reste dans ce mercato géant. Après de nombreux départs, BFMTV a récupéré Julien Arnaud (arrivé de France 2), Marc Fauvelle (venu de France Inter), et encore Dominique Tenza (ex-M6). LCI accueille Yves Calvi, arrivé de RTL, qui prend les commandes du 18/20 les vendredis et samedis.Côté service public, place à de nouveaux visages pour Télématin sur France 2: Maya Lauqué et Damien Thévenot en semaine, Mélanie Taravant et Samuel Ollivier le week-end.On ne connaît pas encore le successeur d’Olivier Minne à “Fort Boyard”. Après 22 ans à la barre, ce dernier a rejoint M6, notamment pour une nouvelle version hebdomadaire du “Maillon faible”.Dans un autre registre, l’ancien ministre de la Santé Olivier Véran, neurologue de formation, se convertit à la télé: il animera une émission, “TechCare”, sur la chaîne santé “Mieux” lancée sur le numérique en septembre par le médecin cathodique Michel Cymes. 

La contrôleure générale préconise “la fermeture” de la prison pour mineurs de Marseille

La contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) réclame “la fermeture, au moins partielle”, de la prison pour mineurs de Marseille en raison de conditions d’incarcération indignes, dans un avis publié vendredi.Une recommandation “très rare mais je ne vois pas autre chose que de fermer pour rouvrir dans de meilleures conditions”, a déclaré à l’AFP la contrôleure, Dominique Simonnot.Dans cet établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Marseille-La Valentine, “des mesures urgentes doivent être prises pour remédier à l’indignité des conditions matérielles de prise en charge des mineurs détenus et aux conséquences catastrophiques de la démobilisation et de l’absence du personnel pénitentiaire et éducatif”, dénonce Mme Simonnot.Dans une réponse écrite, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué avoir ordonné une inspection de l’établissement, avec “un pré-rapport attendu sous un mois”.La prison marseillaise dispose de 59 places exclusivement pour des garçons âgés de 13 à 18 ans, dans une ville où les mineurs sont de plus en plus impliqués dans les trafics de drogue. Elle a été inspectée du 7 au 11 juillet par la contrôleure générale et cinq inspecteurs.Les murs des cellules “sont partout couverts de graffiti, dont la couleur et la texture évoquent parfois de la matière fécale ou du sang”, détaille le rapport, photos à l’appui. Les salles d’eau privatives sont dépourvues de portes, “tous les matelas sont en mauvais état”, parfois un simple morceau de mousse sans housse de protection et sans drap.M. Darmanin a assuré que des travaux ont été effectués entre 2024 et 2025 mais que “les fortes dégradations” sont “commises par la population pénale mineure”, dans sa réponse à Mme Simonnot. “Une à deux unités” de la prison seront fermées en septembre pour “la réfection progressive des cellules”, poursuit-il.- “Faim” -A Marseille, où les étés peuvent être caniculaires, il est “interdit” de poser des rideaux aux fenêtres des cellules et seuls les jeunes reconnus sans ressources peuvent bénéficier d’un ventilateur gratuit. Les repas distribués sont frugaux et nombre des jeunes entendus ont déclaré “avoir constamment faim”.Selon le ministère, les quantités de nourriture sont réglementaires et “l’unité sanitaire n’a jamais alerté la direction de la structure d’un amaigrissement inquiétant d’aucun mineur lié à son alimentation”.Lors de son inspection inopinée, la contrôleure a également constaté un procédé “dégradant” dit de “mise en grille”, consistant à enfermer un adolescent dans des “locaux barreaudés, dépourvus d’assise, de point d’eau potable et de WC, où aucune surveillance continue n’est assurée”. Cette pratique, pouvant durer jusqu’à cinq heures, “doit être immédiatement et définitivement proscrite”, intime Mme Simonnot.Elle “venait répondre exceptionnellement à l’absence de salle d’attente permettant de séparer des mineurs lors d’incidents”, indique le ministre, annonçant que “l’arrêt immédiat” de cette “pratique locale” a été “acté” le 20 août.Evoquant des “enfants laissés à l’abandon”, Mme Simonnot réclame que “l’administration (pénitentiaire et protection judiciaire de la jeunesse) donne au personnel les moyens de répondre aux besoins des mineurs détenus”.”Le ministre porte la responsabilité des dégradations sur les enfants mais vous avez des enfants encellulés 23h sur 24, c’est de la maltraitance, il n’y a pas d’accompagnement éducatif, pas de suivi psychiatrique”, reproche en écho Marc Hernandez, co-secrétaire du syndicat SNPES-PJJ/FSU.Les constations de la contrôleure “sont factuelles et objectives”, selon Kamel Belghanem du syndicat Ufap-Unsa Justice qui réclame l’embauche de personnels. “Dimanche, il y avait 4 agents, aujourd’hui, il en manque deux. C’est un public difficile à gérer, imprévisible avec de nombreuses interventions à gérer”, ajoute le syndicaliste, dénonçant par ailleurs un “management toxique”. Ouverts en 2007, les six EPM du territoire hexagonal avaient pour mission de pallier les dysfonctionnements des quartiers des mineurs des prisons en donnant la priorité à l’éducatif.Mais le fort taux d’absentéisme du personnel entraîne aussi bien le “surenfermement” que la privation de scolarité, pointent la CGLPL et l’Observatoire international des prisons.Le directeur de l’administration pénitentiaire (AP) et celui de la protection judiciaire de la jeunesse doivent se rendre mercredi à Marseille.

La crise politique met en péril la publication de la feuille de route énergétique de la France

La crise politique en France et un François Bayrou en sursis mettent en péril la publication de la feuille de route énergétique du pays, promise avant la fin de l’été et indispensable au secteur, notamment en vue de la relance du nucléaire.La troisième Programmation pluriannuelle énergétique (PPE) vise à sortir des énergies fossiles et à atteindre la neutralité carbone en 2050, grâce à une plus grande disponibilité du parc nucléaire français et à la construction de nouveaux réacteurs de type EPR2.Le texte, qui porte sur la période 2025-2035, marque une rupture avec la précédente PPE, qui prévoyait la fermeture de 12 nouveaux réacteurs.Le gouvernement s’était engagé à publier “avant la fin de l’été” un décret sur cette PPE3, mais le sujet déchire la classe politique en raison de divergences profondes sur la place du nucléaire et des énergies renouvelables dans le mix énergétique de la France.Le sujet a donné lieu à une passe d’armes au sein même du gouvernement, lorsque le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait plaidé début juillet pour l’arrêt des “subventions publiques” à l’éolien et au photovoltaïque.La situation est d’autant plus complexe qu’un autre texte sur l’avenir énergétique de la France, la proposition de loi dite Gremillet, consacrant une relance massive du nucléaire et censée aider l’exécutif à finaliser son décret, doit reprendre sa navette parlementaire à la rentrée.Le tout, sur fond de menace de censure du Rassemblement national. “Si on voit que François Bayrou veut publier la PPE3 par décret, en contournant la représentation nationale, ce sera un casus belli”, avait prévenu en juin le député RN Jean-Philippe Tanguy.Marc Ferracci, ministre de l’Energie, qui n’a pas ménagé ses efforts pour faire paraître ce décret, avait indiqué que cette publication n’attendrait pas la fin de la navette de la PPL Gremillet.Mais sa parution fin juillet au Journal officiel a été reportée sur décision du Premier ministre, “pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires”. François Bayrou a assuré vouloir la publier en “août, septembre”, car “la PPE actuelle (…) prévoyait la réduction massive de l’électricité d’origine nucléaire”.- Un “poison” pour l’industrie -“Si on veut faire les investissements nécessaires, à la fois pour le nucléaire, les centrales nucléaires, et pour le renouvelable (…) il faut qu’il y ait une nouvelle PPE”, a souligné le Premier ministre.Le texte tel qu’il aurait dû être publié maintenait, mais en les décalant dans le temps, les objectifs de production d’électricité renouvelable.Pour le secteur de l’énergie, la perspective d’un nouveau report est un cauchemar. Le texte, attendu depuis deux ans déjà, est indispensable pour lancer des appels d’offre, sécuriser des investissements, prévoir les infrastructures, anticiper les besoins de formation et d’emploi.”La France n’a pas de politique énergétique”, a tonné Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, cette semaine lors de la Rencontre des entrepreneurs de France, rendez-vous d’été annuel du Medef. “Nous n’avons pas réussi à voter une PPE pourtant tellement débattue. Ça fait quatre ans qu’on en parle.””On se retrouve de nouveau sans cadre politique énergétique clair, en pleine incertitude”, a déploré Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), auprès de l’AFP. “Surtout le nucléaire”, a-t-il ajouté, car “le programme nouveau nucléaire n’est inscrit nulle part”.Du côté d’EDF, dont l’Etat est le seul actionnaire, on ne fait pas de commentaire. Mais de source proche de l’industrie nucléaire, on souligne que “c’est bien d’avoir une PPE, ça donne de la visibilité au secteur”.Au ministère de l’Energie, on pousse pour une publication avant le 8 septembre. “Il y a un plaidoyer très, très important pour une publication de la PPE avant le 8 pour pouvoir avancer ce dossier qui traîne depuis quatre ans”, a-t-on indiqué dans l’entourage de Marc Ferracci. Le ministre a déploré jeudi l’instabilité politique, la qualifiant de “poison” pour l’industrie.”Cette PPE, elle a été franchement torpillée cette année pour des raisons qui ne cessent de me stupéfier”, a fustigé Catherine MacGregor, en se désolant d’une “campagne anti-éolienne extrêmement forte”.

A Blois, Olivier Faure tente de proposer une alternative à François Bayrou

Proposer une alternative crédible à François Bayrou. Le patron du Parti socialiste Olivier Faure est très attendu vendredi à Blois où il entend faire “la démonstration qu’il existe un autre chemin” que le budget “inacceptable” du Premier ministre qui continue de son côté sa campagne pour ne pas tomber le 8 septembre.En inaugurant la Foire de Châlons-en-Champagne, François Bayrou a livré un nouveau plaidoyer, au nom de la jeunesse, pour justifier sa décision de demander la confiance de l’Assemblée sur l’état des finances publiques et l’ampleur de l’effort à accomplir en 2026.La dette, dont la charge est croissante d’année en année, “c’est l’esclavage des plus jeunes”, “qui sont bloqués dans leur projet de vie”, a-t-il martelé, en appelant les “boomers” – les retraités – à ne “pas se désintéresser de la situation faite aux jeunes”. Le Premier ministre a été accueilli par quelques manifestants. Mais les syndicats réservent leurs forces pour la journée de mobilisation qu’ils ont décidée le 18 septembre contre ce qu’ils nomment “le musée des horreurs du projet de budget”. Une date qui leur laisse aussi le temps d’apprécier l’ampleur du mouvement “bloquons tout” du 10 septembre, né sur les réseaux sociaux, et les suites politiques de la probable chute de François Bayrou.Car, comme les autres partis de gauche et le RN, le PS a déjà annoncé qu’il voterait contre la confiance. Et il réclame qu’Emmanuel Macron laisse la possibilité de gouverner à la gauche, arrivée en tête des législatives anticipées de 2024. – “Désordre et chaos” -C’est d’ailleurs “pour lui redire” qu’ils proposent “un autre chemin et une autre méthode” que les socialistes iront la semaine prochaine à Matignon, où M. Bayrou a invité tous les chefs de partis.Mais la France insoumise et les Ecologistes ont refusé de se rendre à ces consultations de la dernière chance. Contrairement à Jordan Bardella et Marine Le Pen, qui seront reçus mardi matin.Autant d’opposants à qui M. Bayrou a encore reproché vendredi de vouloir “la chute du gouvernement, et après (…) le désordre et le chaos”.Un discours “du camp de la raison” que M. Faure aura à coeur de démonter dans son discours en fin de journée, assure le secrétaire général du PS Pierre Jouvet.Le patron des socialistes a aussi promis que des propositions “concrètes” seront présentées samedi pour faire “la démonstration qu’il est possible de désendetter le pays”.Il s’agit de détailler “la copie la plus crédible possible”, avec “des recettes, de vraies économies et un plan de relance pour l’industrie”, esquisse le député Philippe Brun. L’effort budgétaire, qui reposera d’abord sur les plus riches et les grandes entreprises, sera bien inférieur aux 44 milliards défendus par M. Bayrou pour 2026 et sera étalé sur plusieurs années. Un désaccord de fond avec François Bayrou, qui estime que ces 44 milliards sont “une première marche” indispensable pour réduire le déficit public à moins de 3% du PIB en 2029, seuil à partir duquel la dette n’augmenterait plus selon lui. – “Gouvernement de gauche” -“Nous sommes la solution”, a assuré jeudi Olivier Faure, qui semble se poser en potentiel Premier ministre, poste qu’il avait déjà revendiqué il y a un an, en vain, auprès de ses partenaires du Nouveau Front populaire (NFP).Mais pas question de proposer un nom pour Matignon, assurent les socialistes, peu disposés à se déchirer sur une personnalité.Même si beaucoup doutent de la volonté du chef de l’Etat de nommer une personnalité issue de leurs rangs, les socialistes échafaudent le scénario d’un “gouvernement de gauche minoritaire” qui négocierait un accord de non-censure et de non-utilisation du 49.3 avec le bloc central, mais sur “une base politique de gauche”.  Le PS espère bien “embarquer” avec lui ses partenaires: Ecologistes, communistes, ex-insoumis, Générations, qui seront tous rassemblés à Blois pour un meeting commun. Emmanuel Macron “n’a pas d’autre choix que de nous nommer”, a répété vendredi la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier.Un gouvernement “de Ruffin et Roussel à Glucksmann”, espère Pierre Jouvet, même si le patron de Place publique Raphaël Glucksmann, qui sera présent à Blois, semble vouloir jouer sa partition seul pour 2027.Quant aux Insoumis, avec qui les relations sont exécrables, les plus optimistes les voient en “soutien sans participation”.Ce qui est loin d’être acquis. Le député LFI Eric Coquerel a ainsi exclu vendredi de “faire un chèque en blanc à des gens dont on ne sait pas quelle politique ils vont adopter”. Son leader Jean-Luc Mélenchon donnera le ton lors d’un meeting à Paris à 19h00.caz-bpa-far-gbh/hr/sp

L’heure de la rentrée pour 850.000 professeurs

Plus de 850.000 enseignants reprennent le chemin des classes pour une journée de pré-rentrée vendredi avant l’arrivée de leurs élèves lundi, dans un contexte de nouvelle incertitude gouvernementale et de pressions budgétaires.”Une rentrée de la pénurie”, dénonce Sophie Venetitay, secrétaire général du SNES-FSU, principal syndicat du second degré.A l’inverse, la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, promet que cette rentrée “se fait avec des moyens constants, un nombre de postes de professeurs constant, alors même qu’on a une baisse de plus de 100.000 élèves” à cause de l’attrition démographique. Le Premier ministre, François Bayrou, qui risque de voir son gouvernement tomber le 8 septembre lors d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale qu’il a peu de chances d’obtenir, veut 3.000 postes publics en moins dès 2026.Les syndicats d’enseignants sont vent debout pour éviter des suppressions de postes dans l’Education nationale. Ils n’ont pas encore décidé s’ils se joindraient au mouvement “Bloquons tout” le 10 septembre mais en prélude, la ministre a été accueillie à Angers jeudi par une quarantaine de manifestants.Magali, professeure de lycée de 48 ans, s’est agacée qu’Elisabeth Borne fasse “tout un truc sur les formations, l’intelligence artificielle”, mais “tout ce qu’on veut, ce sont des moyens humains”.Face à la perte d’attractivité de la profession, Mme Borne a lancé ces derniers mois une réforme de la formation initiale qui ouvre les concours de l’enseignement du premier et second degré à Bac+3 au lieu d’un niveau master.  En visite au collège Jean-Mermoz d’Angers vendredi pour la pré-rentrée, elle a échangé avec des enseignants, certains exprimant des inquiétudes sur la remise en cause de la laïcité par leurs élèves.”Il faut réfléchir sur comment convaincre nos jeunes que c’est une loi de liberté”, a répliqué la ministre.Des enseignantes-stagiaires se sont aussi dites préoccupées de la mutation professionnelle. “Un très gros sujet pour l’Education nationale” pour concilier “un professeur devant chaque classe” et en même temps Mme Borne a évoqué des “progrès à faire” pour tenir “compte de l’évolution des profils” des enseignants.- Un prof devant chaque classe? -Elle s’est voulue rassurante sur le fait qu’il y aurait bien un professeur devant chaque classe: “On peut être confiant, évidemment ça n’évitera pas quelques situations particulières”.Pour Sophie Venetitay, il manque toutefois encore entre 5.000 et 6.000 enseignants.D’après la responsable syndicale, les personnels “connaissent une importante crise de sens de leur métier”. Elle cite une consultation auprès des membres de son syndicat selon laquelle “deux tiers des collègues ont pensé ces deux dernières années à la démission”, pour près de moitié en raison d’une “dégradation de l’école publique”. Le SNES-FSU déplore aussi une absence de revalorisation des salaires en 2025 et en 2024. D’après une note de la Direction des études statistiques du ministère (Depp), un enseignant à temps complet gagnait en moyenne 3.010 euros net en 2023.Outre les nouveaux programmes d’éducation à la vie affective et sexuelle (Evars), les enseignants des 58.100 écoles et établissements du second degré doivent se familiariser pour cette rentrée avec de nouveaux programmes de mathématiques et français dans le premier degré et à une initiation à l’intelligence artificielle entre autres. Une réforme du contrôle continu pour le bac, qui fait déjà grincer des dents les syndicats, doit aussi être présentée aux enseignants vendredi.

Rentrée sociale: les syndicats manifesteront ensemble le 18 septembre pour exiger un autre budget

L’ensemble des organisations syndicales a appelé vendredi à une journée de mobilisation massive le 18 septembre, pour exiger un budget de “justice sociale” et fiscale, que le gouvernement Bayrou soit encore en place à cette date ou non. Les chefs de file des confédérations CFDT, CGT, FO, CFE/CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires réunies au siège de la CFDT ont décidé, au bout de plus de deux heures et demie de réunion, d’organiser “une journée de mobilisation sur l’ensemble du territoire le 18 septembre, y compris par la grève et la manifestation”.”Le musée des horreurs du projet de budget doit être abandonné”, a déclaré la cheffe de file de la CFDT, Marylise Léon, lisant un communiqué conjoint devant la presse.”Les différentes mesures budgétaires avancées sont d’une brutalité sans précédent” avec notamment “la suppression de deux jours fériés, des coupes dans les services publics, la remise en cause du droit du travail, une énième réforme de l’assurance chômage”, souligne le texte.Mais dix jours après le vote de confiance que demandera le Premier ministre, François Bayrou, à l’Assemblée nationale et qui pourrait bien le faire tomber, il n’est pas sûr que le pays ait un gouvernement et les syndicats un interlocuteur pour faire valoir leurs revendications.”Même si le gouvernement de François Bayrou ne demeure pas après le 8 septembre, il y aura de toute façon besoin d’un budget avec de la justice sociale et fiscale”, a estimé Marylise Léon.- “Augmenter les salaires” -Devançant l’appel intersyndical, le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens a appelé jeudi à une nouvelle grève, également le 18 septembre.Avant cela, la fédération Mines-Energie de la CGT a appelé à la grève à partir du 2 septembre, les taxis veulent mobiliser à compter du 5, tandis que FO a déposé un préavis de grève courant du 1er septembre au 30 septembre.Surtout, un mouvement disparate né sur les réseaux sociaux et les messageries, et rejoint dès le milieu de l’été par certaines branches et union départementales syndicales appelle à “tout bloquer” le 10 septembre.”Le 10 septembre, c’est une initiative citoyenne et donc évidemment que la CGT a décidé d’y prendre sa part en construisant la grève dans les entreprises”, a expliqué vendredi sa secrétaire générale Sophie Binet.Elle avait toutefois émis il y a une semaine des craintes devant un possible “noyautage par l’extrême droite” de ce mouvement, auxquel ne participera pas la CFDT, ni la CFE-CGC, et dont le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, se tient “à distance”.”Pour l’intersyndicale, aujourd’hui, le sujet, c’était de construire une grande journée de grève et de manifestation”, a fait valoir Mme Binet. Le 18 septembre, “c’est un jeudi, c’est beaucoup plus favorable pour la mobilisation”, a-t-elle estimé. “Nous voulons des augmentations de salaire, nous voulons l’abrogation de la réforme des retraites”, a poursuivi Mme Binet.”On appellera nos équipes à se mobiliser pour le 18 septembre par la grève. Et moi, Force Ouvrière, je le dirai, à la grève reconductible”, a indiqué pour sa part Frédéric Souillot.”Quand on cherche de l’argent, eh bien on commence à conditionner les aides publiques versées aux entreprises: 211 milliards d’euros”, a-t-il souligné alors que le gouvernement cherche des moyens de réduire le poids de la dette publique.”Augmenter les salaires, ça fait augmenter les cotisations”, permettant de rééquilibrer le budget, a-t-il argumenté.Dans “la fonction publique, le point d’indice bloqué, c’est 30% de perte de pouvoir d’achat en 30 ans à peu près”, a dénoncé de son côté le président du syndicat de l’encadrement CFE-CGC François Hommeril.”Un couple d’enseignants en banlieue parisienne, ils sont à quelques encablures de la pauvreté. Mais comment est-ce qu’un État comme la France peut accepter ça ?”, a-t-il lancé.Le leader de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a approuvé sur X l’initiative intersyndicale, jugeant que le mouvement du 10 septembre va s’inscrire “dans la durée”. “Le mouvement septembriste va donc s’enraciner”, a-t-il jugé.