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Les contrôleurs aériens français annoncent une nouvelle grève le 18 septembre

Le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français a annoncé une nouvelle grève le jeudi 18 septembre, invoquant un “échec du dialogue social”, dans un communiqué consulté jeudi par l’AFP.Plusieurs journées de grève des contrôleurs aériens ont déjà fortement perturbé le trafic aérien au cours des derniers mois, à l’appel de différentes organisations syndicales.Le SNCTA (60% des voix dans la profession) prévoit de déposer un préavis de grève nationale courant de la prise de service au matin du 18 à la fin du service de nuit le lendemain, indique le syndicat dans un communiqué publié mardi sur son site.Le SNCTA demande le “rattrapage intégral de l’inflation” en matière salariale pour 2024, mais aussi une évolution de la gouvernance de la profession.”Depuis plusieurs années, la gouvernance du contrôle aérien s’inscrit dans une relation marquée par de la défiance, des pratiques punitives et des méthodes managériales dégradantes”, accuse le SNCTA. Le syndicat demande “un changement profond du management de la direction des opérations”.Plusieurs aéroports français comme Montpellier ou Perpignan avaient été paralysés le 17 décembre 2024 après un appel à la grève du SNCTA.Mais le syndicat majoritaire n’avait pas appelé à la grève lors de la mobilisation des 3 et 4 juillet, à l’appel de l’UNSA-ICNA et de l’USAC-CGT. Celle-ci avait provoqué l’annulation de près de 3.000 vols et de nombreux retards, affectant des centaines de milliers de personnes en France et dans le reste de l’Europe. Le SNCTA affirme avoir “privilégié le dialogue social et formulé des propositions concrètes à de nombreuses reprises”, mais que “force est de constater que ce dialogue infructueux bloque désormais toute perspective d’avancée et de réforme”.

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Près de la moitié des coraux du lagon de Mayotte détruits par le cyclone Chido, selon une étude

Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte en décembre 2024, a provoqué la destruction de près de la moitié de ses coraux, selon une étude du parc naturel marin de l’archipel, un impact majeur alors que les récifs coralliens avaient subi un épisode de blanchissement majeur plus tôt dans l’année.”Chido a entraîné une mortalité moyenne de 45% à l’échelle de Mayotte”, souligne l’étude réalisée avec l’appui de deux bureaux d’études, MAREX et Creocéan, dans le cadre d’un programme de suivi de l’évolution de l’état de santé des récifs coralliens de l’île.La mortalité varie selon l’exposition des sites, le nord-est de l’archipel par où le cyclone a frappé ayant été plus durement touché – jusqu’à 88% de mortalité par endroit. L’étude souligne que Chido a aggravé des récifs déjà affaiblis par un phénomène de blanchissement lié à El Nino, phénomène naturel cyclique qui réchauffe les eaux.La combinaison des deux phénomènes a entraîné “une mortalité moyenne cumulée de 66% pour une perte de recouvrement corallien de 35%”, relève encore l’étude.”C’est assez inédit en termes de mortalité. Le dernier épisode (de mortalité, ndlr) de cette ampleur était en 1998″, a précisé à l’AFP Oriane Lepeigneul, du Parc naturel marin de Mayotte, inquiète des effets de cette destruction.”La structure corallienne permet d’abriter beaucoup d’espèces” et ces pertes risquent d’avoir “à moyen terme des impacts sur les communautés de poisson”, explique-t-elle.L’étude pointe notamment le risque sur les peuplements benthiques (poissons récifaux, crustacés…), mais aussi en matière de protection du trait de côte face aux tempêtes et aux cyclones futurs.”Ce qui va être le plus important maintenant, c’est d’arriver à conserver les récifs qui ont résisté”, ajoute Oriane Lepeigneul, insistant sur la nécessité de contrôler les pressions humaines comme la pollution, la dégradation de la qualité de l’eau ou certains projets d’aménagement.Chido a touché le petit archipel français de l’océan Indien le 14 décembre 2024, faisant 40 morts et 41 disparus et causant d’importants dégâts.Le lagon de Mayotte, l’un des plus grands du monde avec 1.100 km2, subit la pression démographique touchant l’archipel, avec notamment des déficiences dans la gestion des eaux usées et des déchets.

Luxury carmaker Lotus to slash UK jobs amid US tariffs

Chinese-owned luxury carmaker Lotus said Thursday that it planned to cut up to 550 UK jobs, in part over uncertainty caused by US President Donald Trump’s tariffs.The layoffs represent over forty percent of its 1,300 employees in Britain. Lotus said the restructuring was necessary to “secure a sustainable future,” citing the “rapidly evolving automotive environment, which …

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Inondés et isolés, au Pendjab pakistanais, les habitants dans l’attente des secours

Dans l’est pakistanais, dernière victime de la mousson estivale, des soldats en gilets de sauvetage orange sillonent à bord de leur canot ce qui reste d’un village submergé par les crues pour secourir habitants et bétail embourbés.Quand trois des fleuves du Pendjab, le grenier à blé du pays où vivent près de la moitié des 255 millions de Pakistanais, sont sortis de leur lit ces derniers jours, les autorités ont fait se déplacer 260.000 personnes, dont Nazia Nasir, 40 ans, et ses quatre enfants.Elle revient tout juste chez elle pour constater les dégâts.”Nous avons découvert qu’un pan de notre maison s’était complètement effondré”, raconte-t-elle à l’AFP.”Nous n’avons rien à manger ni à boire, et pas d’électricité”, se désole-t-elle, en tentant de dégager à mains nues la couche de boue qui recouvre ses affaires.L’Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA) a émis mercredi une alerte aux inondations évoquant un niveau “exceptionnellement haut” des fleuves du Pendjab. Depuis mercredi, elle recense déjà 13 morts alors que plus de 800 décès ont déjà été comptabilisés depuis la fin juin dans différents épisodes de pluies de mousson, principalement dans le nord-ouest frontalier de l’Afghanistan. – Confinés -Dans le district de Wazirabad, les eaux brunes et infestées d’insectes se retirent lentement, ne laissant derrière elles que maisons détruites et récoltes recouvertes de boue: la mousson a encore frappée et 1.400 nouveaux villages devront désormais s’en relever.Mohammed Akram pleure son bétail: “j’avais dix vaches. Elles sont toutes mortes noyées”, raconte cet éleveur de 78 ans, qui a toujours vécu ici.”Notre village a déjà été détruit et nous avons résisté, nous recommencerons”, assure-t-il.Car comme lui, malgré les dégâts, beaucoup refusent de partir.”Tout ce que je veux, c’est voir ce qui reste de ma maison. Je ne sais pas ce que je vais y trouver, mais je n’ai nulle part ailleurs où aller”, raconte Nasima Bibi, agricultrice.A deux heures de route de là, à Katarpur, Rana Mubashir, 24 ans, commence à désespérer.”Cela fait trois jours que notre région est inondée, mais aucun secours ne vient”, dit-il, assurant que ses enfants n’ont “rien à manger ou à boire”. “Des milliers d’hectares de cultures, nos maisons et notre bétail ont été détruits”, se lamente-t-il encore.Car c’est le paradoxe de la mousson: elle apporte à l’Asie du Sud 70% de ses précipitations annuelles et est vitale pour l’agriculture, mais elle tue aussi hommes et bêtes.Mohammed Asad Imam, qui habite le même village, assure que les habitants sont “confinés” car les “routes ont été détruites et qu’il n’y a pas de bateau dans la région”.Même le temple de Kartarpur, où est mort en 1539 Gourou Nanak, le fondateur de la religion sikh, a été submergé.”Il y a eu beaucoup de dégâts à l’intérieur et à l’extérieur du sanctuaire. L’eau a charrié de la boue. Quand elle se retirera, on commencera à nettoyer”, explique Mohammed Sarwar, l’un des employés du sanctuaire, l’un des lieux les plus saints pour les sikhs du monde entier.”Mais ça va être long”.

Des détenus provoquent une inondation à la prison pour narcotrafiquants de Vendin-le-Vieil

Des détenus du nouveau quartier pour narcotrafiquants de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) ont volontairement inondé leurs cellules dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant déborder l’eau dans des couloirs, selon l’administration pénitentiaire et deux sources syndicales.Jeudi vers 00H30, “trois coursives sur quatre” du bâtiment n°2 du nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de Vendin “ont été volontairement inondées par des détenus”, selon un communiqué du syndicat pénitentiaire Ufap transmis à l’AFP.”Les agents ont dû prendre la raclette pour nettoyer (…). Les agents sont là pour assurer la sécurité et la surveillance, pas pour nettoyer les débordements d’individus qui se complaisent dans la provocation et la dégradation”, dénonce l’Ufap.Le syndicat exige “une réponse et des sanctions disciplinaires fermes” à l’encontre des détenus responsables de ces “actes de rébellion” et des mesures pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise.Les auteurs identifiés “seront prochainement convoqués en commission de discipline” et des sanctions, “incluant le placement en cellule disciplinaire”, pourront être prononcées, a répondu l’administration pénitentiaire à l’AFP. Les autorités judiciaires ont également été avisées.C’est l’oeuvre de “cinq-six détenus, pas plus”, selon une source proche du dossier.Pour David Lacroix, du syndicat FO Pénintentiaire à Vendin-le-Vieil, et un représentant local de l’Ufap souhaitant garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, il s’agit de l’incident le plus notable depuis l’installation du QLCO à Vendin-le-Vieil, qui accueille 88 détenus arrivés entre fin juillet et début août.Plusieurs dizaines d’entre eux contestent leur transfert et leurs conditions de détention à Vendin-le-Vieil devant la justice administrative ou des juges des libertés et de la détention, en vain pour l’instant.L’inondation visait “clairement à nous déranger”, parce qu'”ils s’aperçoivent que leurs différents recours n’aboutissent pas, que le battage médiatique de leurs avocats ne prend pas non plus” dans l’opinion publique, “qui ne s’apitoie pas sur leur sort”, estime M. Lacroix.Plusieurs détenus du QLCO menacent par ailleurs d’entamer une grève de la faim collective à partir de lundi, selon M. Lacroix et le représentant de l’Ufap.

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La Corse en vigilance orange aux orages

La Corse est placée en vigilance orange aux orages pour jeudi soir, un épisode “bref” mais qui pourrait s’accompagner de “très fortes rafales de vent”, prévient Météo France.A ce stade, la vigilance court de 18H00 à 22H00.”Le système orageux présent en Méditerranée se dirige et balaye la Corse en début de soirée. Ainsi, au passage des orages, de fortes rafales de vent pouvant atteindre 100 à 130 km/h sont possibles préférentiellement sur la façade ouest de l’île”, détaille le prévisionniste dans son bulletin qui prévoit de la grêle.Cette alerte s’accompagne d’une vigilance “vagues dangereuses” sur la côte orientale de la Haute-Corse jusqu’à vendredi 06H00 au moins. Un phénomène de vagues dangereuses est également attendu sur les plages de l’ouest du Cap Corse de vendredi 06H00 à samedi 00H00 au moins.Le reste du pays est repassé en vert ou en vigilance jaune après des alertes orange successives aux orages sur la France depuis mercredi.

La Corse en vigilance orange aux orages

La Corse est placée en vigilance orange aux orages pour jeudi soir, un épisode “bref” mais qui pourrait s’accompagner de “très fortes rafales de vent”, prévient Météo France.A ce stade, la vigilance court de 18H00 à 22H00.”Le système orageux présent en Méditerranée se dirige et balaye la Corse en début de soirée. Ainsi, au passage des orages, de fortes rafales de vent pouvant atteindre 100 à 130 km/h sont possibles préférentiellement sur la façade ouest de l’île”, détaille le prévisionniste dans son bulletin qui prévoit de la grêle.Cette alerte s’accompagne d’une vigilance “vagues dangereuses” sur la côte orientale de la Haute-Corse jusqu’à vendredi 06H00 au moins. Un phénomène de vagues dangereuses est également attendu sur les plages de l’ouest du Cap Corse de vendredi 06H00 à samedi 00H00 au moins.Le reste du pays est repassé en vert ou en vigilance jaune après des alertes orange successives aux orages sur la France depuis mercredi.

Deux adolescentes meurent percutées par un train dans un tunnel près de Bordeaux

Deux adolescentes, dont les parents avaient signalé la disparition dans la nuit, ont été percutées mortellement par un train jeudi matin dans un tunnel à Lormont, près de Bordeaux.”Les circonstances, y compris l’heure du décès, restent à déterminer, et ce d’autant qu’aucun conducteur de train n’a signalé à ce stade cette percussion, qui n’a pas nécessairement été frontale”, précise le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul, dans un communiqué. Les deux jeunes filles, âgées de 14 ans et 15 ans, ont pu être happées par un train dans le tunnel sans que le conducteur ne s’en aperçoive, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, pour qui l’absence de signalement par le personnel SNCF étaye cette hypothèse accidentelle.La SNCF a pour sa part indiqué à l’AFP qu’elle “ne s’exprimera(it) pas”.Les deux victimes étaient des collégiennes de 3e, scolarisées dans un établissement de la commune, a indiqué le maire de Lormont Jean Touzeau, ému en conférence de presse. Selon le procureur, les parents des deux jeunes filles, “demeurant pour l’une à Lormont et l’autre à Bordeaux”, ont signalé leur disparition au commissariat de Bordeaux dans la nuit de mercredi à jeudi.”Ce matin, aux environs de 05H30, le père de l’une d’elles a découvert le corps sans vie de sa fille et de son amie, sur les voies de chemin de fer situées dans un tunnel à Lormont. Il s’était rendu sur les lieux après avoir reçu de la part d’une amie de sa fille une photo prise par celle-ci à l’entrée du tunnel hier après-midi”, poursuit M. Gaudeul dans son communiqué. – “Limites de l’action publique” -Insistant à plusieur reprises sur “un drame affreux” , le maire de Lormont n’a pas donné d’éléments sur les circonstances de l’accident et a préféré renvoyer vers l’enquête ouverte jeudi matin par le parquet de Bordeaux “aux fins de recherche des causes de la mort”, confiée au commissariat de police de Bordeaux.Sur place, l’entrée du tunnel est protégée par un vaste portail en métal, toujours scellé par une chaîne, a constaté l’AFP. Selon des voisins, des personnes pouvaient le contourner la nuit, en crapahutant dans les arbres et les talus de végétations.Le maire Jean Touzeau a toutefois reconnu les “limites de l’action publique” face aux “volontés d’aller sur des lignes”. “Les tunnels sont aménagés, sécurisés le plus possible0”, “mais les enfants qui veulent arrivent toujours à trouver une solution pour franchir les obstacles”, a-t-il regretté.La circulation des trains a été interrompue sur la voie pendant la matinée, le temps des investigations notamment menées par la police technique et scientifique. Une cellule d’écoute psychologique pour les familles des deux jeunes filles a été mise en place immédiatement jeudi matin, dans des locaux mis à disposition par la mairie de Lormont. Un “accompagnement” des élèves du collège où étaient scolarisées les victimes est aussi prévu pour “surmonter ce drame”, a précisé le maire.mca-pll-myr-gf-tsq/cas/gf/hdz

Deux adolescentes percutées mortellement par un train près de Bordeaux

Deux adolescentes, dont les parents avaient signalé la disparition dans la nuit, ont été percutées mortellement par un train jeudi matin dans un tunnel à Lormont, près de Bordeaux.”Les circonstances, y compris l’heure du décès, restent à déterminer, et ce d’autant qu’aucun conducteur de train n’a signalé à ce stade cette percussion, qui n’a pas nécessairement été frontale”, précise le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul, dans un communiqué. Les deux jeunes filles, âgées de 14 ans et 15 ans, ont pu être happées par un train dans le tunnel sans que le conducteur ne s’en aperçoive, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, pour qui l’absence de signalement par le personnel SNCF étaye cette hypothèse accidentelle.La SNCF a pour sa part indiqué à l’AFP qu’elle “ne s’exprimera(it) pas”.Selon le magistrat, les parents des deux jeunes filles, “demeurant pour l’une à Lormont et l’autre à Bordeaux” ont signalé leur disparition au commissariat de Bordeaux dans la nuit de mercredi à jeudi.”Ce matin, aux environs de cinq heures et demi, le père de l’une d’elles a découvert le corps sans vie de sa fille et de son amie, sur les voies de chemin de fer situées dans un tunnel à Lormont. Il s’était rendu sur les lieux après avoir reçu de la part d’une amie de sa fille une photo prise par celle-ci à l’entrée du tunnel hier après-midi”, poursuit M. Gaudeul dans son communiqué. – Cellule d’écoute -Une enquête aux fins de recherche des causes de la mort a été ouverte immédiatement et confiée au commissariat de police de Bordeaux, indique-t-il encore. Plusieurs véhicules des forces de l’ordre, dont un de la police technique et scientifique, sont restés sur place toute la matinée, près du pont d’Aquitaine qui enjambe la Garonne entre Bordeaux et Lormont, a constaté l’AFP.Ils ont quitté la zone, délimitée par un ruban “police nationale”, à la mi-journée, tout comme deux fourgonnettes des pompes funèbres qui étaient stationnées devant le tunnel.La circulation des trains a été interrompue sur cette voie le temps de leurs investigations.Une cellule d’écoute psychologique “au profit des familles des deux jeunes filles a été mise en place immédiatement”, dans des locaux mis à disposition par la mairie de Lormont, selon le parquet.Le maire de Lormont, commune limitrophe de Bordeaux, doit tenir une conférence de presse à 15h30.mca-pll-myr-gf/sla    

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“Un ouragan”: les pêcheurs de crustacés britanniques victimes d’une invasion de poulpes

Lorsque le pêcheur Brian Tapper a contrôlé ses 1.200 casiers à crabes dans les eaux au large du sud-ouest de l’Angleterre, il a eu une série de mauvaises surprises. Le réchauffement des océans est montré du doigt. En mars et avril, les casiers étaient presque entièrement vides. A partir de mai, ils étaient remplis de poulpes, puis le mois dernier ils sont à nouveau revenus quasiment vides.  Le phénomène est observé le long de la côte du Devon et du sud des Cornouailles au Royaume-Uni, où une prolifération de poulpes, sans précédent dans les eaux britanniques, bouleverse le secteur de la pêche. Ces mollusques à tentacules sont notoirement voraces, engloutissant des crustacés comme les crabes et les coquillages.L’épouse de Brian Tapper a déjà fermé son usine de transformation de crabes sur le quai en raison de la diminution des prises. Et lui doute de parvenir à maintenir son activité à flot. “C’est comme un véritable ouragan pour nous”, dit Brian Tapper à l’AFP sur le port de Plymouth, où ses trois bateaux de pêche au crabe sont à l’arrêt. Cet homme de 53 ans estime que sa prise a diminué de moitié. Sans une reprise, elle va baisser des quatre cinquièmes d’ici fin 2025, s’inquiète-t-il. Un réchauffement de la mer depuis un an et demi dans la région et au-delà est tenu pour responsable de la prolifération des poulpes, qui affectionnent les eaux chaudes.Les experts du climat soulignent que les activités humaines, comme la combustion des énergies fossiles qui libère du carbone, joue un rôle essentiel dans la hausse de la température des océans. “Je pêche ici depuis 39 ans et je n’ai jamais vu des poulpes comme ça”, déplore Brian Tapper. “Je n’ai jamais vu un changement instantané comme celui-ci. C’est si rapide (…). Le crabe ne reviendra pas avant que j’arrête de travailler”, craint-il.- Du poulpe au menu –  Les pêcheurs britanniques ont ramassé plus de 1.200 tonnes de poulpe au cours des six premiers mois de 2025. Sur la même période en 2023, c’était moins de 150 tonnes, et moins de 80 tonnes sur les six premiers mois de 2024, selon la Marine Management Organisation, une agence gouvernementale.La pêche de crustacés, comme le tourteau, a elle considérablement diminué en 2025.Les poulpes “mangent nos espèces indigènes à un rythme que personne ne peut imaginer. C’est effrayant”, déclare Sue MacKenzie, qui travaille pour l’entreprise locale Passionate About Fish.Des pêcheurs ont bénéficié d’un certain répit en vendant des poulpes. Des restaurants ont adapté leur carte en proposant du poulpe, faute de crustacés.Mais cela n’a pas duré, le nombre des poulpes ayant chuté en juillet.”Nous sommes vraiment préoccupés par l’impact sur les stocks de crustacés dans le sud-ouest”, affirme Beshlie Pool, responsable de l’association des pêcheurs de coquillages dans le South Devon et la Manche, qui représente plus de 50 bateaux.Chris Kelly, qui pêche “un peu de tout” avec son bateau de 7 mètres, en utilisant des casiers, des filets et des lignes, fait partie de ceux qui ont obtenu de bons prix en vendant des poulpes.”Mais nous ne capturons pas de homards, et à long terme, on se demande ce que ça va impliquer pour les stocks”, souligne-t-il. Des responsables locaux et nationaux ont commandé une étude sur la situation. Un premier rapport doit être publié en octobre.Selon Bryce Stewart, chercheur de l’Université de Plymouth qui dirige cette étude, les précédentes proliférations de poulpes au Royaume-Uni, en 1899, dans les années 30 et en 1950, ont toutes été précédées d’un réchauffement de la mer. Il soupçonne que les poulpes se reproduisent dans les eaux locales et y survivent pendant l’hiver.Les poulpes à longs bras de l’Atlantique, aussi bien mâles que femelles, qui vivent généralement environ 18 mois, meurent généralement peu de temps après s’être reproduits. Cela pourrait expliquer leur disparition soudaine.Bryce Stewart est souvent interrogé pour savoir si les pieuvres vont désormais rester dans les eaux du sud-ouest. Sa réponse? “Probablement”.