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Délinquance à Paris: “des résultats tangibles” selon le préfet de police

Le préfet de police Laurent Nuñez a fait état dimanche de “résultats tangibles” sur les six derniers mois concernant la lutte contre la délinquance à Paris et son agglomération, citant notamment une baisse de 32% des vols avec violence dans les transports en commun.”Sur le bilan des six derniers mois, ce sont des tendances que nous connaissions avant, mais qui ont augmenté de manière assez significative”, a commenté Laurent Nuñez lors du Grand rendez-vous Europe 1 / CNews / Les Echos.Les chiffres présentés par le préfet montrent 21,6% de cambriolages de domicile en moins sur l’agglomération (Paris et les trois départements de petite couronne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et 24,6% en moins sur Paris intramuros. Les vols violents sont en baisse de 18% sur l’agglomération et de 23% sur Paris.Dans les transports en commun, le bilan marque une baisse de 17,6% pour les violences aux personnes, de 32% pour les vols avec violence, de 14,6% pour les vols à la tire et de 18,2% pour les vols à la tire à Paris.”On a des résultats qui sont tangibles”, s’est félicité le préfet, précisant que la délinquance dans les transports à Paris et petite couronne représente “un tiers du bilan national”, qui a été présenté jeudi par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.Selon le ministère, 120.000 vols ont eu lieu en 2023 dans les transports.Concernant la délinquance, les faits relevés à Paris et son agglomération constituent 20% du bilan national.”On fait baisser la délinquance de manière significative mais, au moins pour l’agglomération parisienne, elle reste structurellement à un niveau assez élevé donc il faut poursuivre cette baisse”, a-t-il assuré.Le préfet de police a également souligné que, sur les six derniers mois, les interpellations d’étrangers en situation irrégulière (ESI) avaient augmenté de 9%, et les retraits de titres aux étrangers menaçant l’ordre public bondi de 169%.

L’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 exige “40 mds d’euros d’efforts supplémentaires”, selon le ministre de l’Economie

Maintenir l’objectif de déficit de 4,6% du PIB en 2026 “va demander un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros”, ce qui est “très considérable”, a annoncé dimanche le ministre de l’Economie Eric Lombard.”Ca va être essentiellement des économies” ou “ça peut être aussi une augmentation des recettes liées à la croissance”, a précisé le ministre sur BFM.Interrogé sur cette répartition, le ministre a répondu : “Nous sommes en avril (…) on parle du budget 2026, il est trop tôt pour donner ce détail”.Mais “avec 57% de PIB de dépenses publiques, on peut tout à fait à la fois réduire les dépenses et maintenir la qualité des services”, a estimé Eric Lombard, qui a refusé de taxer cette politique “d’austérité”.Entre “40 à 50 milliards” d’euros d’économies sont “à trouver” pour le budget 2026, a également annoncé dans le même temps la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, à l’avant-veille d’une conférence sur les finances publiques convoquée mardi par François Bayrou.C’est “une équation difficile, mais le Premier ministre s’est engagé, le président de la République également, (…) à ne pas augmenter les impôts”, a déclaré Mme Primas au “Grand Jury” RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. Pour l’année 2025, l’objectif d’un déficit à 5,4% du PIB “est une question de crédibilité sur les marchés”, a-t-elle rappelé, en assurant: “Nous tiendrons ces 5,4%.”En outre, pour tenir le déficit budgétaire de 5,4% du PIB en 2025, il est “possible” que les efforts soient supérieurs à cinq milliards d’euros, a déclaré Eric Lombard.”Ca peut être plus d’économies car il est hors de question d’augmenter les impôts”, a promis le locataire de Bercy.Sur la question des droits de douane américains ramenés à 10% pendant 90 jours, “c’est (encore) beaucoup trop”, s’est inquiété le ministre. Passés de 20% à 10% pour l’Union européenne, “on a l’impression qu’on est tirés d’affaire, mais pas du tout”, a averti M. Lombard.

Les voiliers-cargos de Towt gardent le cap malgré les vents contraires outre-Atlantique

Moins d’un an après le baptême de ses deux voiliers-cargos, Towt doit affronter les premiers vents contraires de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump. Mais l’armateur havrais garde le cap de la décarbonation, avec six nouveaux navires prévus d’ici à 2027.    Toutes voiles dehors, la goélette Artémis glisse, dans un léger murmure, sur une mer d’huile, près de l’archipel des Glénan, au large de la pointe sud de la Bretagne. “Ce bateau, je l’aime”, lâche le capitaine Olivier André, 49 ans, visage rond et pull marin. “On a des moments, réellement, où le bateau nous donne du plaisir, ce qu’on n’a pas sur des navires de commerce plus classiques”, poursuit-il, avec une légère pointe d’émotion. “Ça m’a redonné goût au métier qui devenait un peu ennuyeux”, sourit-il.81 mètres de long, 15 de large, 63 de haut… Livré en août 2024, le voilier géant Artémis est, avec son sistership Anemos, l’un des plus grands cargos au monde propulsé principalement à l’énergie éolienne.D’une capacité de transport de 1.090 tonnes de marchandises, ses énormes voiles (2.100 m2) n’en sont pas moins “très maniables et très modulables” grâce à une unité hydraulique, explique Camille Roubinowitz, matelote de 30 ans.Avec une simple télécommande, la jeune femme ouvre toutes les voiles en moins de 30 minutes, peu après la sortie du port de Concarneau (Finistère). “On peut manÅ“uvrer seul des voiles qui nécessiteraient plusieurs dizaines de personnes sur un vieux gréement”, explique celle qui a navigué sur le Bélem ou l’Hermione.Grâce à la force du vent, Towt estime réduire ainsi de 95% les émissions de CO2 du transport maritime. Et depuis l’été dernier, la compagnie dit avoir évité 300 tonnes d’émission de gaz à effet de serre sur les produits qu’elle a transportés (champagne, vin, café, thé, boxes Internet, etc.).- “Regarder le vent”-Les marins réapprennent un métier oublié depuis près d’un siècle. Avec le matelot de quart, “on est beaucoup le nez dehors. On passe la plupart de notre temps à regarder le vent”, décrit Lucie Fernandes, 26 ans, capitaine en second d’Artémis, qui apprécie la liberté de navigation permise par la voile.”On s’inspire des vieilles trajectoires des navires de type clipper. Ça crée une émulation, un intérêt”, abonde le commandant, qui dispose également des technologies les plus modernes de navigation. “Les navires marchent bien, ça va vite et ça décarbone vraiment”, vante Guillaume Le Grand, président et cofondateur de Towt (TransOceanic Wind Transport), qui a commencé le transport de marchandises à la voile sur des vieux gréements au début des années 2010.Le Breton, qui réalise les deux-tiers de son chiffre d’affaires sur la liaison Le Havre – New York (en 20 jours), voit son modèle économique heurté par les droits de douane massifs décidés par le président américain Donald Trump.  “C’est un océan d’instabilité”, reconnaît-il. “On ne sait pas ce qui va se passer. On est dans ce monde-là, tenu à une agilité, à une adaptabilité”, dit-il, en affirmant disposer “de chargeurs qui sont fidèles, qui sont au rendez-vous”.Cette “agilité” du transport à la voile, avec des navires plus petits qu’un porte-conteneur, a d’ailleurs permis à Artémis de faire escale à Brest, avant Le Havre et New York, pour charger une partie de sa marchandise avant l’entrée en vigueur des droits de douane américains.”On est également en train de se diversifier, notamment dans le pharmaceutique”, qui n’est pas visée par les taxes de Trump, explique Guillaume Le Grand, en évoquant aussi de nouvelles routes possibles “dans le Pacifique, dans le Golfe de Guinée par exemple”. Pour autant, l’armateur n’entend pas complètement virer de bord. “On va continuer d’y aller” aux États-Unis, assure-t-il, alors que six nouveaux voiliers-cargos sont d’ores et déjà commandés.La flotte de Towt devrait ainsi passer à cinq voiliers fin 2026 puis à huit en 2027. “Il y a un vrai engouement pour notre service, malgré ce contexte”, assure M. Le Grand.

L’Algérie s’insurge contre la détention en France d’un agent consulaire

L’Algérie a “vivement protesté” samedi soir contre la détention en France d’un agent consulaire, accusé d’implication dans l’enlèvement fin avril sur le sol français de l’influenceur algérien Amir Boukhors, une affaire “inadmissible” selon Alger au moment où le dialogue avec Paris vient de reprendre.Trois hommes, dont un travaille dans un consulat d’Algérie en France, ont été mis en examen vendredi à Paris, pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français.Dans cette affaire concernant l’opposant au régime algérien Amir Boukhors, influenceur surnommé “Amir DZ”, les trois hommes sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.Ils ont été placés en détention.Le ministère algérien des Affaires étrangères a tonné samedi soir contre “ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable (qui) causera un grand dommage aux relations algéro-françaises”.Il s’est engagé à ne pas “laisser cette situation sans conséquences”.La diplomatie algérienne a précisé avoir reçu l’ambassadeur de France Stéphane Romatet pour “exprimer (s)a vive protestation”.Alger a protesté sur “la forme” et sur “le fond” de l’affaire.Elle a rappelé que “l’agent consulaire a été arrêté en pleine voie publique puis placé en garde à vue sans notification par le canal diplomatique”.- “Argumentaire vermoulu” -Et a dénoncé “l’argumentaire vermoulu et farfelu” du ministère de l’Intérieur français, fustigeant une “cabale judiciaire inadmissible” reposant “sur le seul fait que le téléphone mobile de l’agent consulaire inculpé aurait borné autour de l’adresse du domicile de l’énergumène” Amir Boukhors.Cet influenceur algérien est en France depuis 2016, y a obtenu l’asile politique en 2023 et son pays le réclame pour le juger.Alger a émis neuf mandats d’arrêt internationaux à son encontre, l’accusant d’escroquerie et d’infractions terroristes. En 2022, la justice française a refusé son extradition. Agé de 41 ans et suivi par plus d’un million d’abonnés sur TikTok, “Amir DZ” a été la cible “de deux agressions graves, une en 2022 et une autre dans la soirée du 29 avril 2024”, jour de son enlèvement en banlieue sud de Paris (Val-de-Marne) avant d’être relâché le lendemain, avait rappelé à l’AFP son avocat Eric Plouvier.A la suite des mises en examen, Me Plouvier a parlé d’une “affaire d’Etat” et le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau a évoqué “peut-être” un “acte d’ingérence étrangère”.Toutefois, une source proche du dossier en France a appelé samedi à la prudence sur ces trois mises en examen: elle a dit redouter que l’enquête ne débouche que sur “un dossier vide”, contre des suspects qui ne seraient que des fusibles.Mais pour la diplomatie algérienne, “ce tournant judiciaire, inédit dans les annales des relations algéro-françaises, n’est pas le fruit du hasard”.Il se produit “à des fins de torpillage du processus de relance des relations bilatérales convenu entre les deux chefs d’Etat (français et algérien, ndlr) lors de leur récent entretien téléphonique”, a déploré le ministère des Affaires étrangères.Il a exigé la libération “immédiate” de son agent consulaire.De vives tensions affectent les relations entre la France et l’Algérie depuis que le président Emmanuel Macron a décidé fin juillet d’appuyer un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental, où les indépendantistes du Polisario sont soutenus par Alger.Elles se sont encore aggravées avec l’arrestation, l’incarcération et la condamnation fin mars à Alger à cinq ans de prison ferme de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour atteinte à l’intégrité du territoire. Emmanuel Macron s’était dit vendredi “confiant” dans la libération prochaine de l’auteur de 75 ans.Les tensions franco-algériennes se sont toutefois un peu apaisées à la faveur d’un appel le 31 mars entre M. Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune qui a acté la reprise du dialogue bilatéral.

Ecuador’s presidential hopefuls face toxic brew of crime, unemployment

Cartel violence is hollowing out Ecuador’s largest city Guayaquil, scaring away tourists, pummelling the economy and leaving whoever wins Sunday’s presidential election with a gargantuan problem.In picturesque and once-bustling Seminary Park, these days iguanas almost outnumber visitors.”In the afternoon it feels like a cemetery,” said Juan Carlos Pesantes who has sold sweets and drinks from …

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Joggeuse disparue: 48 heures de vaines recherches, place à l’enquête judiciaire

L’imposant dispositif déployé pour retrouver une joggeuse de 28 ans disparue dans la Vienne depuis jeudi a été levé samedi soir, après plus de 48 heures sans signe de vie, laissant désormais place au volet judiciaire de l’enquête.Plongeurs sondant les cours d’eau, hélicoptère avec caméra thermique survolant une large zone boisée de 100 kilomètres carrés… D’importants moyens ont été déployés près de Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, pour tenter de retrouver Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg).Mais les gendarmes ont annoncé samedi soir la “fin des recherches de type ratissage” au profit d’opérations plus ciblées menées dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour “disparition inquiétante”.”Le dispositif de grande ampleur de ces derniers jours va laisser place à l’engagement demain (dimanche) d’une quarantaine de gendarmes au profit des enquêteurs de la section de recherches et de la brigade de recherches de Poitiers”, a déclaré la gendarmerie.La jeune joggeuse, pratiquante de trail qui parcourait des distances supérieures à 15 ou 20 km à chaque sortie, s’était élancée jeudi matin du domicile de ses parents à Vivonne. Son père a donné l’alerte en ne la voyant pas revenir, alors que son téléphone ne répondait plus.- Zones boisées denses -Les enquêteurs ont trouvé dans son logement des indices semblant éloigner l’hypothèse d’une fugue planifiée, a-t-on appris de source proche de l’enquête, confirmant des informations de BFMTV.Les recherches ont été engagées dès jeudi après-midi dans un secteur forestier autour des communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay, avec encore 110 gendarmes et 25 militaires du Régiment d’infanterie des chars de marine (RICM) de Poitiers mobilisés samedi matin. Le déploiement a été ramené à 50 hommes dans l’après-midi.”Les difficultés (des recherches) tiennent notamment à ce que certaines zones boisées sont très denses”, a souligné Cyril Lacombe, procureur de la République à Poitiers, samedi dans un communiqué. “Une dizaine d’auditions de témoins et de proches” ont déjà effectuées en parallèle, selon le magistrat qui avait dit la veille explorer “toutes les pistes”.Un appel à témoins a été diffusé pour retrouver la disparue, de “taille très mince”, vêtue d’une tenue de jogging avec un short noir et un haut manches courtes de couleur sombre, et porteuse d’un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet.L’appareil a été localisé pour la dernière fois jeudi après-midi près des lieux-dits “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud” à Voulon, commune située à 10 km de Vivonne.Depuis la diffusion de l’appel, “une trentaine de personnes” se sont manifestées, a précisé le parquet, et les informations sont “en cours d’analyse”.- “Tous surpris” -Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, la jeune femme se décrit comme “adorant la course à pied”, qu’elle pratique “depuis (ses) 17 ans”. Elle avait repris en mai 2024 après “plusieurs années d’arrêt”, selon un message posté alors sur son compte Facebook.”On était au collège ensemble (…) Quand on est rentrées au lycée, j’ai vu qu’elle avait perdu beaucoup, beaucoup de poids”, a témoigné auprès de l’AFPTV Candice, chargée de mission âgée de 25 ans.”Je me demande si elle n’a pas eu un problème de santé parce qu’elle était très, très, très maigre. De courir, faire du sport dans son état… J’espère vraiment qu’ils vont la retrouver”, a-t-elle ajouté.Une voisine a dit au quotidien La Nouvelle République que la jeune femme était en “arrêt maladie depuis deux mois”.Des membres de son club sportif, Vivonne Loisirs, ont pris part aux recherches samedi au titre de leur connaissance du terrain et des itinéraires habituels de la disparue.L’un d’eux a décrit une jeune femme “qui s’aligne régulièrement sur des courses et est très motivée avec de gros objectifs”. “Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours”, a fait valoir un autre.Pour Rose-Marie Bertaud, maire de Vivonne, cette petite ville de 4.500 habitants est sous le “choc” et “dans l’attente”. “Plus le temps passe, plus ça devient difficile de savoir ce qui a pu arriver.”tb-cac-ave-jed/ppy/bow