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Plus de 20 ans après la disparition d’Estelle Mouzin, l’Etat condamné pour faute lourde

Plus de 20 ans après la disparition d’Estelle Mouzin, victime du tueur en série Michel Fourniret, l’Etat est condamné pour faute lourde, le tribunal de Paris relevant dans une décision rendue mercredi un “manque de moyens humains” et des “dysfonctionnements” dans l’enquête.”La décision nous convient”, a réagi Eric Mouzin, auprès de l’AFP. “Elle répond exactement à l’objectif qu’on s’était fixé, obtenir la condamnation de l’État”, a ajouté le père d’Estelle, disparue en 2003, à l’âge de 9 ans, sur le chemin du retour de l’école à Guermantes (Seine-et-Marne).  Dans sa décision, le tribunal judiciaire a estimé que “le manque de moyens humains et les dysfonctionnements” dans les investigations pour retrouver la fillette “constituent une faute lourde et engagent à ce titre la responsabilité de l’Etat”.L’Etat est ainsi condamné à payer 50.000 euros à M. Mouzin, au titre de son préjudice moral. Ce dernier est en revanche débouté de sa demande d’indemnisation fondée sur le préjudice matériel qu’il dit avoir subi.Le père d’Estelle Mouzin avait assigné l’Etat, fustigeant à l’audience en juin un “amateurisme” dans la conduite des investigations. Au début de l’enquête, la piste Michel Fourniret est un temps suivie avant d’être abandonnée. Ce n’est qu’en 2020 que la juge Sabine Khéris réussit à faire reconnaître à ce tueur en série son rôle dans la mort de la fillette.Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret est mort en 2021, à 79 ans. Il n’a jamais été jugé pour la disparition d’Estelle Mouzin, dont le corps n’a pas été retrouvé.Dans sa décision, le tribunal de Paris a relevé la “cotation tardive et peu intelligible” dans cette enquête. Pendant neuf ans, le dossier n’était pas coté (système de classement des différentes pièces du dossier qui permet de les répertorier). Ce n’est qu’en 2012 que la partie civile a pu avoir un accès complet à la procédure.Le tribunal a également estimé que “la succession de dix magistrats instructeurs, dont certains pour de très courtes périodes de quelques mois”, a participé “à la difficulté d’appréhender un dossier d’instruction d’une telle ampleur”, qui comprenait au total “48.407 cotes sur des centaines de milliers de pages”.- “Inaptitude du service public” -L’instruction de deux décennies a mené à la condamnation en décembre 2023 de Monique Olivier à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans, pour sa complicité dans trois enlèvements et meurtres commis par son ex-mari Michel Fourniret, dont celui d’Estelle Mouzin.”On aurait pu avoir Michel Fourniret dans le box si la justice avait mis les moyens, s’était dotée des moyens nécessaires pour mener ce dossier avec les méthodes qui permettaient de le résoudre”, a jugé auprès de l’AFP Didier Seban, avocat d’Eric Mouzin.Pour le tribunal, le “manque de moyens a empêché les magistrats de se coordonner ou à tout le moins d’échanger plus rapidement avec les autres services ou tribunaux chargés de l’instruction de disparitions similaires, alors que les dossiers Fourniret / Olivier étaient alors instruits en parallèle dans plusieurs tribunaux”. “Ces dysfonctionnements caractérisent l’inaptitude du service public de la justice à remplir la mission qui lui était confiée”, a-t-il souligné.A l’audience qui s’est tenue le 11 juin, le procureur avait reconnu des “manquements du service public de la justice à l’égard de la partie civile”.”Il y a une faute lourde mais entre cette faute lourde et le fait que Michel Fourniret n’a pas été mis en examen, il n’y a pas de causalité directe”, avait considéré le représentant du ministère public.L’avocate représentant l’agent judiciaire de l’État avait pour sa part dit qu’Eric Mouzin n’avait “pas utilisé les voies de recours”, une affirmation contestée par l’avocat de ce dernier.Le conseil de l’agent judiciaire de l’État avait demandé au tribunal de ne pas faire droit au préjudice matériel et financier. Eric Mouzin demandait 150.000 euros au titre des préjudices matériel et financier et 200.000 euros pour le préjudice moral.  Les mots de la décision du tribunal mercredi “sont durs et je pense qu’on peut espérer que les leçons seront tirées pour d’autres disparitions d’enfants”, a salué Me Seban. 

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Santé et biodiversité: l’État devra revoir des autorisations de pesticides

L’État a été condamné mercredi à revoir ses procédures d’autorisation des pesticides, jugées par la cour administrative d’appel de Paris insuffisantes pour garantir le maintien de la biodiversité et la protection de la santé.Dans cette affaire dite “Justice pour le vivant”, les associations de défense de l’environnement ont obtenu gain de cause. L’une d’elle, Pollinis, a salué dans un communiqué une “victoire historique” et appelé le gouvernement à se plier à cette décision, sans saisir la juridiction suprême, le Conseil d’État.La cour ordonne de procéder “dans un délai de 24 mois” à “un réexamen des autorisations de mise sur le marché déjà délivrées”, pour réparer un “préjudice écologique résultant de l’usage des produits phytopharmaceutiques”, notamment envers “la santé humaine”, a-t-elle résumé dans un communiqué accompagnant la décision.”Il est enjoint à l’État de mettre en œuvre une évaluation des risques présentés par les produits phytopharmaceutiques à la lumière du dernier état des connaissances scientifiques, notamment en ce qui concerne les espèces non ciblées”, indique l’arrêt.Les services de l’État se voient reprocher d’avoir méconnu les exigences du règlement européen qui encadre la commercialisation des pesticides, édicté en 2009. Ce texte oblige les pesticides à ne pas avoir “d’effet nocif immédiat ou différé sur la santé humaine ou animale” ni “d’effets inacceptables sur les végétaux ou sur l’environnement”.L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), chargée d’évaluer et d’autoriser la mise sur le marché des pesticides, “a commis une faute en ne procédant pas à l’évaluation des produits phytopharmaceutiques au vu du dernier état des connaissances scientifiques”, souligne la cour administrative d’appel dans son communiqué.- “Réexamen des autorisations” -Cette juridiction ordonne donc “de procéder, le cas échéant, au réexamen des autorisations de mises sur le marché déjà délivrées et pour lesquelles la méthodologie d’évaluation n’aurait pas été conforme à ces exigences, dans un délai de vingt-quatre mois”.Le nombre de produits concernés reste à déterminer. L’État a six mois pour communiquer une liste à la cour administrative d’appel.L’organisation professionnelle Phyteis, lobby de 18 producteurs de pesticides dont les filiales françaises de Bayer, BASF ou Syngenta, a pour sa part estimé dans un communiqué que “le processus d’évaluation des produits phytopharmaceutiques et leur autorisation de mise sur le marché ne sont pas remis en cause” de manière systématique. Mais reconnaît que les produits devront subir un “passage en revue” pour vérifier que leurs autorisations ont bien respecté une méthodologie de référence.La cour est allée plus loin que le tribunal administratif qui, en première instance, en juin 2023, avait “enjoint au gouvernement de prendre toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique”.Les associations, partiellement satisfaites, avaient alors fait appel en espérant “obliger l’État à combler les failles des méthodes d’évaluation des risques des pesticides”. C’est ce qu’elles ont obtenu mercredi.L’État devra en outre verser 3.000 euros au titre des frais de justice, à répartir entre six associations.Le succès en juillet d’une pétition contre la loi Duplomb, signée par plus de 2,1 millions de personnes, avait montré l’hostilité aux pesticides d’une bonne partie de l’opinion publique française.Le 7 août, le Conseil constitutionnel a censuré la disposition la plus contestée de cette loi qui allège certaines contraintes pour les agriculteurs: la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes.

Assassinat de Kevin et Leslie: cinq hommes renvoyés devant les assises

Cinq hommes mis en examen dans l’enquête sur l’assassinat en 2022 de Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke, couple porté disparu dans les Deux-Sèvres et retrouvé mort trois mois plus tard, ont été renvoyés mercredi devant les assises, a-t-on appris auprès du parquet.Très médiatisée, l’affaire a donné lieu à de nombreuses fausses pistes dès la disparition des deux victimes, âgées respectivement de 21 et 22 ans, à Prahecq, près de Niort, avant d’aboutir en février 2023 à l’interpellation de Tom Trouillet, un ami qui logeait le couple le soir du drame.Ce dernier est renvoyé pour assassinats et pour instigation à l’assassinat, tandis que deux autres mis en cause, Nathan B. et Mickaël Z., sont mis en accusation pour assassinats, a-t-on appris auprès du parquet de Poitiers, confirmant des informations du quotidien Le Parisien.Un quatrième suspect, Enzo C., est renvoyé pour complicité d’assassinats et le dernier, Stevan M., pour modification de la scène de crime et recel de cadavre.Ces mises en accusation sont conformes aux réquisitions du ministère public, a précisé à l’AFP Rachel Bray, procureure de la République à Poitiers.Les quatre premiers encourent la réclusion criminelle à perpétuité, tandis que le dernier cité encourt trois ans de prison “Les parties civiles entrevoient enfin la tenue d’un procès pour juger ce crime abominable, ne se faisant guère d’illusion que les accusés sous contrôle judiciaire fassent appel de cette ordonnance”, ont réagi Me Adrien Souet et Me Lionel Béthune de Moro, avocats de la famille de Leslie.Les mis en cause ont dix jours pour déposer un recours contre l’ordonnance de mise en accusation rendue mercredi par le magistrat instructeur.Dans ce dossier, seuls deux des cinq suspects restent placés en détention provisoire, dont Tom Trouillet.Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke, ensemble depuis moins d’un mois au moment des faits, avaient disparu dans la nuit du 25 au 26 novembre 2022 à Prahecq (Deux-Sèvres). Les deux jeunes gens, victimes de multiples coups, ont été retrouvés morts en Charente-Maritime après trois mois d’enquête.Les mobiles restent à établir, au cours de l’enquête le parquet avait évoqué la piste d’une “déception sentimentale et/ou (de) dettes financières”.

‘Ketamine Queen’ pleads guilty over Matthew Perry death

A dealer dubbed the “Ketamine Queen” pleaded guilty to supplying the drugs that killed “Friends” actor Matthew Perry, when she appeared in a California court on Wednesday.Jasveen Sangha could face over six decades in prison after admitting to a bevy of charges, including one count of distributing ketamine resulting in death or serious bodily injury.Sangha, …

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Emmanuel Carrère dans la première sélection du prix Goncourt

Qui succédera à “Houris”, le roman de Kamel Daoud sacré en 2024? L’Académie Goncourt a dévoilé mercredi une première sélection de 15 romans, dont celui d’Emmanuel Carrère (“Kolkhoze”), locomotive de la rentrée littéraire.Le nom du lauréat du plus illustre des prix littéraires français sera dévoilé le 4 novembre. D’ici là, la sélection sera réduite de 15 à huit le 7 octobre, puis à quatre le 28 octobre.Dans cette course d’obstacles, Emmanuel Carrère, présenté comme le favori depuis des semaines, fait face à des écrivains accomplis, dont Nathacha Appanah (“La nuit au cœur”), Laurent Mauvignier (“La maison vide”) et David Diop (“Où s’adosse le ciel”), remarqués par la critique.Fidèle à leur réputation, les dix membres de l’Académie Goncourt ont également sélectionné des écrivains moins expérimentés ou débutant comme Paul Gasnier (“La collision”), Hélène Laurain (“Tambora”) ou Ghislaine Dunant (“Un amour infini”).Sur la liste de ce prix réservé aux livres écrits en français, figurent en outre la Belge Caroline Lamarche (“Le bel obscur”) l’Haïtienne Yanick Lahens (“Passagères de nuit”) et le Libanais Charif Majdalani (“Le Nom des rois”).Leurs romans font partie des quelque 500 romans publiés entre août et octobre à l’occasion d’une rentrée qui s’est ouverte dans un climat morose pour la littérature et pourrait souffrir des incertitudes politiques et économiques.A l’image de “Kolkhoze”, de nombreux romans de cette rentrée font le récit de la vie de la mère, du père ou des aïeux de l’auteur.C’est le cas de Laurent Mauvignier, dont “La maison vide”, une ample fresque familiale de 750 pages, a été récompensée mercredi par le Prix littéraire du Monde. “Par son écriture dense et lente, Laurent Mauvignier saisit les existences de l’intérieur. Il fait vivre passionnément des êtres sans leur donner de raisons, et c’est tout l’art du roman”, ont estimé les jurés du quotidien.- Dix euros -L’heureux lauréat sacré par le Goncourt le 4 novembre au restaurant Drouant à Paris ne recevra qu’un chèque de 10 euros. Mais le prix lui offrira à la fois une certaine notoriété et la promesse de vendre plusieurs centaines de milliers d’exemplaires grâce à l’effet catalyseur du fameux bandeau rouge apposé sur la couverture du livre.Du côté des maisons d’édition, la première sélection est plutôt bonne pour Gallimard et les autres marques du groupe Madrigall (P.O.L, Minuit et Verticales). Elle est également à savourer pour de petites maisons comme Sabine Wespieser, Verdier et Marchialy, une entreprise récemment créée et spécialisée dans la non-fiction.En revanche, Grasset, pilier de l’édition française et souvent récompensé, est absent, le roman de Sorj Chalandon (“Le livre de Kells”) n’ayant pas été retenu par le jury présidé par le romancier Philippe Besson.L’Académie Goncourt va également proclamer cet automne un prix des lycéens et un autre des détenus.Soutenu par les ministères de la Culture et de la Justice, ce dernier “donne l’opportunité à près de 600 détenus de 45 établissements pénitentiaires de se plonger dans une lecture passionnée” et de rencontrer les auteurs sélectionnés pour le Goncourt, selon ses organisateurs.Malgré leur médiatisation, les nombreux prix littéraires restent ignorés par une grande partie des lecteurs, qui privilégient les auteurs considérés comme plus grand public comme Mélissa Da Costa, Guillaume Musso ou Joël Dicker.”Ce n’est pas très grave” de ne pas avoir le Goncourt, confiait fin août sur France Inter l’autrice belge Amélie Nothomb, dont le dernier roman, “Tant mieux”, figure en tête des meilleures ventes.

L’assaillant de Marseille, un profil plutôt psychiatrique selon les premiers élements

L’auteur d’une attaque au couteau mardi à Marseille, un Tunisien de 35 ans abattu ensuite par la police, présentait un profil psychiatrique fait de violences et d’addictions, plutôt que radicalisé, même s’il a crié “Allah Akbar”, selon les premiers éléments d’enquête.Les cinq victimes, trois touchées au couteau et deux à la barre de fer ou à coup de poing, sont a priori toutes hors de danger, y compris le plus gravement blessé, l’ancien “colocataire” de l’assaillant dans un hôtel dont il venait d’être expulsé pour défaut de paiement. Ce dernier avait été frappé au thorax, a indiqué lors d’un point presse mercredi le procureur de Marseille.Selon les premiers éléments avancés par Nicolas Bessone, le “périple criminel” d’Abdelkader Dibi, 35 ans, dans le quartier populaire et très fréquenté de Belsunce, dans l’hyper-centre de la deuxième ville de France, a bien pour origine cette expulsion.Son parcours sanglant a ainsi débuté dans un hôtel bon marché, poignardant son ex-colocataire, le réceptionniste, et non le gérant comme initialement indiqué, et le fils du gérant, avant d’entamer une errance menaçante dans les rues, qui l’a mené à quelques centaines de mètres de l’emblématique Vieux Port, armé de deux couteaux et d’une barre de fer.C’est avec ces armes qu’il menace une patrouille de policiers en civil qui, alertés par “la rumeur publique”, le confrontent et le mettent en joue devant un kebab du cours Belsunce. L’homme les menaçant, les fonctionnaires ont ouvert le feu à six reprises alors qu’il faisait des mouvements vers eux. Touché de cinq balles, Abdelkader Dibi n’a pu être ranimé et est décédé sur place.”Au regard des éléments objectifs”, vidéos et caméra piéton d’un des policiers, “la légitime défense est très fortement envisagée”, a souligné M. Bessone. L’IGPN, la police des polices, est saisie sur ce volet.L’assaillant a à plusieurs reprises crié “Allah akbar” et “moi aussi je veux mourir” lors de son parcours, mais les premiers éléments de l’enquête semblent écarter une motivation islamiste radicale, a souligné le magistrat.- Cocaïne et alcool -Le parquet national anti-terroriste, qui a été en lien avec celui de Marseille “ne souhaite pas retenir sa compétence” à l’heure actuelle sur ce dossier, a confirmé M. Bessone.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, venu mardi soir à Marseille à la rencontre des policiers, qu’il a félicité pour avoir évité un bilan “encore plus grave” avait déjà évoqué un “mobile d’ordre privé”.L’assaillant présentait depuis son arrivée en 2019 France, où il était en situation régulière, un parcours marqué par “sa violence” et “ses problèmes d’addiction à la fois à la cocaïne et à l’alcool”, selon le procureur.Des analyses toxicologiques ont été menées lors de l’autopsie pratiquée mercredi mais n’ont pas encore livré leurs résultats.En 2020, Abdelkader Dibi s’était marié à La Rochelle où il s’était d’abord installé, mais son épouse l’avait quitté peu après précisément en raison de ses accès de violence et de ses addictions, selon le magistrat. Et il avait été condamné dans cette même ville pour des violences avec arme commises en 2023 sur un neveu.Fin juin il avait été placé en garde à vue après un incident dans une mosquée de Sète où il “avait pris la parole en sous-entendant que le pays était gouverné par des juifs et des sionistes”, propos pour lesquels il devait être prochainement jugé à la suite d’un signalement du préfet de l’Hérault.Mais “sur le plan d’une éventuelle radicalisation, il faisait l’objet d’un criblage (après l’incident sétois) dont il ressortait que l’individu n’apparaissait pas radicalisé mais souffrant de troubles psychiatriques”, a souligné le procureur.

Days after quake, Afghan survivors still await aid

Rescue teams struggled Wednesday to reach survivors days after a powerful earthquake in eastern Afghanistan, as access to remote areas remained obstructed.A magnitude-6.0 shallow earthquake hit the mountainous region bordering Pakistan late on Sunday, collapsing mud-brick homes on families as they slept.Fearful of the near-constant aftershocks rattling the area, people huddled in the open air …

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L’auteur de l’attaque de Marseille “pas radicalisé”, souffrait de “troubles psychiatriques”

L’auteur de l’attaque au couteau qui a fait cinq blessés mardi à Marseille “n’apparaissait pas radicalisé mais souffrant de troubles psychiatriques” suite à une enquête menée après un incident dans une mosquée de Sète (Hérault) en juin, a indiqué mercredi le procureur de Marseille.Le parquet national anti-terroriste “ne souhaite pas retenir sa compétence” à l’heure actuelle sur ce dossier, même si l’homme a crié “Allah akbar” à plusieurs reprises lors de son “périple criminel” avant d’être abattu par des policiers, a précisé Nicolas Bessone au cours d’un point presse.Les trois victimes touchées au couteau lors de l’attaque sont hors de danger, y compris le “colocataire” de l’assaillant dans un hôtel dont il avait été expulsé pour non paiement. Ce dernier était le plus grièvement touché, blessé au coeur.L’assaillant, Abdelkader Dibi, un Tunisien de 35 ans en situation régulière en France, était connu pour “sa violence et de ses problèmes d’addiction à la fois à la cocaïne et à l’alcool”, a précisé le procureur. Il avait notamment été condamné à La Rochelle pour des violences avec arme commises en 2023 sur un neveu.Fin juin il avait été placé en garde à vue après un incident dans une mosquée de Sète où il “avait pris la parole en sous-entendant que le pays était gouverné par des juifs et des sionistes”, propos pour lesquels il devait être prochainement jugé.”Sur le plan d’une éventuelle radicalisation, il faisait l’objet d’un criblage (après l’incident sétois) dont il ressortait que l’individu n’apparaissait pas radicalisé mais souffrant de troubles psychiatriques”, a souligné le procureur.Il a par ailleurs estimé que “la légitime défense est très fortement envisagée au regard des éléments objectifs” concernant la confrontation avec l’équipe de quatre policiers qui sont intervenus et ont abattu l’assaillant alors qu’il les menaçait, armé de deux couteaux, dans une rue très fréquentée de l’hyper-centre de Marseille.Six douilles ont été retrouvées sur les lieux, et l’attaquant a été touché par cinq balles, a précisé M. Bessone.

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“David contre Goliath”: une île indonésienne et le cimentier Holcim s’affrontent en justice

Une action en justice aux allures de David contre Goliath, opposant les habitants d’une petite île indonésienne menacée par la montée des océans au cimentier suisse Holcim, a été lancée mercredi en Suisse, marquant une première étape dans ce qui pourrait devenir une longue procédure climatique.Quatre habitants de l’île de Pari, dans la mer de Java près de Jakarta, demandent au géant des matériaux de construction, qui avait fusionné en 2015 avec le français Lafarge, de les indemniser pour les dommages causés par la montée des eaux.L’audience qui s’est tenue à Zoug, où se trouve le siège d’Holcim, visait à déterminer la recevabilité de leur plainte, déposée en 2023, l’objectif étant de déterminer si la cour est compétente ou non pour se prononcer sur le fond. Sa décision peut tomber rapidement ou dans plusieurs semaines ou mois.”C’est un combat de David contre Goliath”, a déclaré à l’AFP Mme Asmania, une des plaignantes, au sortir des trois heures d’audience. “Nous venons d’une très petite île, dans un endroit isolé, en Indonésie, mais nous devons nous battre contre une très grande entreprise”, a ajouté cette mère de trois enfants, qui vit du tourisme sur l’île ainsi que de la pêche et de la culture d’algues. – menace “existentielle” -“A première vue, l’île a l’air idyllique”, a déclaré Cordelia Bähr, l’avocate des plaignants, et pourtant le changement climatique constitue “une menace existentielle” pour ce bout de terre de 42 hectares et ses habitants. “Mais il reste encore de l’espoir” si des mesures sont prises pour défendre l’île contre la montée des eaux, a poursuivi l’avocate. Les plaignants réclament aussi qu’Holcim participe aux frais pour la protéger, notamment en plantant des palétuviers.En onze ans, l’île a perdu 11% de son territoire et risque d’être engloutie d’ici 2050, selon l’Entraide protestante suisse (Eper), une des ONG soutenant les plaignants.Stefanie Pfisterer, une des avocates d’Holcim, a, elle tenté de convaincre la cour qu’un procès n’est pas “la bonne plateforme” pour “le combat” contre le changement climatique.Selon elle, les ONG essaient d’obtenir “par la voie juridique” ce qu’elles ne parviennent pas obtenir “politiquement”, a-t-elle argumenté.Si les procédures contre les entreprises dans les énergies fossiles se sont multipliées ces dernières années, cette plainte contre Holcim pourrait marquer un tournant dans les litiges climatiques, dans la mesure où elle s’attaque à un secteur moins en vue que l’aviation ou le pétrole mais également très polluant. Les fours à haute température pour cuire le calcaire et fabriquer le ciment brûlent généralement du charbon, et la réaction chimique elle-même génère du CO2 supplémentaire, le secteur étant responsable d’environ 8% du CO2 rejeté chaque année dans l’atmosphère.- Eviter un précédent -Holcim avait entièrement vendu ses activités en Indonésie en 2019, mais les plaignants considèrent que le groupe est “coresponsable de l’élévation des températures, et donc de l’élévation du niveau de la mer”, a expliqué à l’AFP Yvan Maillard-Ardenti, membre de l’ONG EPER. Il cite une étude estimant qu’Holcim a émis 7 milliards de tonnes de CO2 entre 1950 et 2021, soit 0,42% du total des émissions industrielles depuis 1750, les plaignants exigeant un dédommagement qui correspond à ces émissions.”Le contraste est énorme entre cette île qui est en train de disparaître et la richesse que l’on a ici à Zoug”, a-t-il déclaré à l’issue de l’audience, cette petite ville du centre de la Suisse connue pour sa fiscalité avantageuse qui attire de nombreuses entreprises internationales.  Les quatre plaignants réclament chacun 3.600 francs (3.840 euros) de dédommagements, “un montant extrêmement faible par rapport aux milliards de bénéfices que l’entreprise fait”. En 2024, son chiffre d’affaires se montait à 24,6 milliards de francs et son bénéfice net à 2,9 milliards francs.  Ces procès impliquent de petites sommes mais les entreprises “veulent éviter un précédent”, a déclaré à l’AFP Roda Verheyen, une avocate qui a soutenu un agriculteur péruvien dans un procès contre le groupe allemand d’énergie RWE, et qui est venue assister à l’audience à Zoug. “Elles ne veulent tout simplement pas accepter leur responsabilité”, selon elle.