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UK top court rules definition of ‘woman’ based on sex at birth

Britain’s Supreme Court ruled Wednesday that the legal definition of a “woman” is based on a person’s sex at birth, a landmark decision with far-reaching implications for the bitter debate over trans rights.In a win for Scottish gender-critical campaigners who brought the case to the UK’s highest court, five London judges unanimously ruled that “the …

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Les victimes de Bétharram à l’épreuve de la prescription

Deux cents plaintes vouées, dans leur quasi-totalité, à ne pas aboutir. Dans l’affaire des violences sexuelles à Notre-Dame-de-Bétharram, qui s’étalent sur un demi-siècle, les victimes butent sur l’écueil de la prescription malgré l’allongement des délais.- L’évolution de la loi -Depuis 1989, plusieurs lois pénales ont modifié les règles de la prescription des agressions sexuelles et viols sur mineurs.Son point de départ a été décalé de la date des faits à la majorité des victimes et sa durée, de trois et 10 ans initialement, a été augmentée progressivement pour atteindre 10 ans en cas d’agression sexuelle (20 ans pour les moins de 15 ans) et 30 ans pour le viol.La loi du 21 avril 2021 a introduit en outre la notion de prescription “glissante”: elle permet de prolonger le délai si le mis en cause récidive sur un autre mineur par la suite, jusqu’à la date de prescription de cette nouvelle infraction.Pour Orlane Yaouanq, vice-procureure à Pau chargée du dossier Bétharram, ces évolutions montrent que “la société comprend de mieux en mieux qu’une victime a besoin de temps” pour libérer sa parole.Reste que dans ce vaste dossier sur lequel le parquet de Pau travaille depuis plus d’un an, seules deux plaintes sur 200 déposées à ce jour ne tombent pas sous le coup de la prescription.”S’il y avait eu une possibilité légale de ne pas en écarter, je l’aurais utilisée”, insiste la magistrate face aux incompréhensions.- Ses limites dans l’affaire Bétharram -Les deux plaintes non classées concernent des faits d’agression sexuelle sur mineur en 2004 et de viol sur mineur entre 1991 et 1994: dans ce second cas, une première plainte déposée par la victime au début des années 2000, classée sans suite à l’époque, a permis de contourner l’obstacle.Un ancien surveillant de l’établissement catholique a été mis en examen et placé en détention provisoire. Mais un autre laïc et un religieux, placés également en garde à vue, ont bénéficié de la prescription.Pour la plupart des faits dénoncés qui s’étalent entre 1957 et 2004, celle-ci “était acquise depuis longtemps”, souligne Orlane Yaouanq.Car au-delà des évolutions, la législation en vigueur à l’époque des faits importe toujours.”La non-rétroactivité de la loi pénale, quand elle se durcit, c’est un principe constitutionnel (…) On ne peut pas punir des faits déjà prescrits avec une loi postérieure”, explique la magistrate.Il en va ainsi notamment pour la prescription “glissante”, qui ne peut jouer que si les faits dénoncés n’étaient pas déjà prescrits en 2021 quand la loi a changé. Pour s’y retrouver, la justice s’appuie sur un outil de calcul dédié, “Clepsydre”.Autre difficulté, le fait que certains actes qualifiés aujourd’hui de viol – comme les fellations – étaient considérés dans le passé comme des agressions sexuelles, plus vite prescrites.- L’imprescriptibilité en débat -Selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), les trois quarts des 27.000 témoignages collectés dans son rapport de 2023 relataient des faits prescrits.”La prescription n’a pas lieu d’être pour des enfants”, assène Marc Lacoste-Séris. Ancien pensionnaire de Bétharram, il avait porté plainte dès 1996 pour une violente gifle qui lui a crevé le tympan. Son agresseur a été condamné à une amende avec sursis.Pour lui comme pour Pascal Gélie, autre ex-élève, “casser la prescription” permettrait de “gérer la souffrance des victimes”. Qui ne parviennent souvent à parler que “trop tard” car pour les plus jeunes, “sortir du silence, c’est très, très dur”.Wilfried, scolarisé de 1990 à 1992, a porté plainte début avril à l’approche de la cinquantaine, comme beaucoup. Pour lui, la prescription à laquelle il se heurte est synonyme “d’impunité”.Me Jean-François Blanco, l’avocat de plusieurs plaignants, cherche des biais juridiques pour la contourner, au motif que “la justice ne doit pas abandonner les victimes”. Une proposition de loi visant à rendre les viols sur mineurs imprescriptibles, au civil, a été rejetée récemment.”Nous sommes là aussi pour témoigner que la prescription est un frein dans ce dossier”, a déclaré le 10 avril la députée socialiste Fatiha Keloua Hachi dans le cadre des auditions de l’enquête parlementaire liée à l’affaire Bétharram.Pour la vice-procureure de Pau, “le revers de l’imprescriptibilité serait de faire croire aux victimes qu’elles ont le temps, alors que plus le temps passe et plus on a un problème de preuves”.

Déficit: Paris veut toujours rentrer dans les clous européens en 2029

Cancre budgétaire de la zone euro, la France a confirmé mercredi vouloir ramener son déficit public dans les clous européens en 2029, malgré une croissance plus molle en 2025 et 2026 dans un environnement international difficile, avec dans son viseur les niches fiscales.Au lendemain de l’avertissement du Premier ministre François Bayrou contre le “piège” de la dette qui menace “la survie [du] pays”, le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a présenté le rapport d’avancement de la trajectoire budgétaire française, légèrement ajustée par rapport à octobre, évoquant à l’issue du conseil des ministres de “fortes incertitudes” liées aux droits de douane américains. En 2024, le déficit public s’est creusé à 5,8% du produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement espère le ramener à 5,4% cette année, au prix d’un effort budgétaire d’une cinquantaine de milliards d’euros, renforcé récemment par 5 milliards supplémentaires.Il entend ensuite le réduire à 4,6% en 2026 grâce à un nouvel effort chiffré à 40 milliards d’euros. Celui-ci reposerait essentiellement sur une réduction des dépenses, qu’Eric Lombard souhaite équitable entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales, tandis que la piste d’une augmentation d’impôts pour les ménages ou les entreprises a été écartée. – “Un peu mieux” -Actuellement le plus élevé de la zone euro, le déficit public français continuerait de refluer ensuite, à 4,1% du PIB en 2027 et 3,4% en 2028.   L’objectif, maintenu, est de repasser sous le plafond de 3% autorisé par les règles budgétaires européennes, mais plus tardivement que le reste de la zone euro, avec une cible à 2,8% en 2029.  “Ce n’est pas qu’une question de chiffres, c’est d’abord et avant tout une question de souveraineté: souveraineté financière, souveraineté stratégique”, a souligné la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin. Concernant la prévision de croissance, déjà rabotée à 0,7% pour 2025 après 1,1% l’an dernier, le gouvernement table sur une progression du PIB de 1,2% en 2026 (contre 1,4% espérés en octobre), dans un environnement difficile, à l’international comme en France, où la menace d’une censure du gouvernement par LFI et le RN, mécontents des annonces budgétaires, ressurgit à l’Assemblée nationale. La croissance atteindrait ensuite 1,4% en 2027 (contre 1,5% prévus auparavant), comme en 2028, et 1,2% en 2029. Le Premier président de la Cour des comptes et président du Haut Conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, a estimé mercredi que le budget 2025 était “un peu mieux” que celui de 2024, dont il a dénoncé “la gestion erratique” par les équipes de Bercy dirigées notamment par l’ex-ministre Bruno Le Maire. La prévision de croissance pour cette année “n’est pas hors d’atteinte, même si les risques liés à la conjoncture internationale et à l’incertitude géopolitique sont élevés”, a-t-il jugé. La prévision de déficit peut également être “tenue, mais est loin d’être acquise”, selon le HCFP, car elle requiert “une stricte maîtrise des dépenses”. – Baisses d’impôts? -Mardi, après un “comité d’alerte du budget”, François Bayrou a prévenu que le coût de la dette, d’une soixantaine de milliards d’euros cette année, soit l’équivalent du budget de la défense ou de l’éducation nationale, risquait de s’envoler jusqu’à 100 milliards en 2029. La dette publique a atteint 113% du PIB en 2024, soit 3.305,3 milliards d’euros. Dans la zone euro, seules la Grèce et l’Italie présentent un endettement plus lourd. La dette française continuerait de grimper jusqu’à 118,1% du PIB en 2027 avant de refluer progressivement à 117,2% en 2029. Effort demandé aux retraités? Hausse de la TVA? Si le patron de Matignon a promis de dévoiler les “grands choix” du prochain budget avant le 14 juillet, au terme d’un dialogue “sans tabou” avant les débats budgétaires à l’automne, des pistes ont commencé à émerger. Amélie de Montchalin a évoqué la suppression, parmi les 467 niches fiscales pesant 85 milliards d’euros, de celles jugées inutiles. Si cela rapporte “beaucoup d’argent” à l’Etat, cela pourrait se traduire par des baisses d’impôts “pour un certain nombre de Français, d’entreprises”, a-t-elle dit. La ministre veut aussi faire en sorte que le travail rapporte plus, sans dire comment, et faire rentrer 15 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat en intensifiant la lutte contre les fraudes. 

EDF reporte à nouveau le redémarrage de l’EPR de Flamanville, au 21 avril

Le redémarrage de l’EPR de Flamanville (Manche), à l’arrêt depuis le 15 février, a été décalé du 17 au 21 avril, après “plusieurs opérations de maintenance supplémentaires”, désormais terminées, a annoncé EDF mercredi.C’est le 4e report du redémarrage du réacteur nucléaire normand, à l’arrêt depuis deux mois en raison d’aléas techniques. Le redémarrage devait avoir lieu cette semaine, fixé pour jeudi, avait indiqué le groupe sur son site le 10 avril.Il avait toutefois précisé dans un autre message que cet arrêt était “susceptible de se prolonger”.Désormais, “les dernières opérations de maintenance sont terminées”, a indiqué EDF à l’AFP mercredi. “Les équipes de Flamanville 3 (le réacteur EPR, NDLR) procèdent actuellement au redémarrage en toute sûreté du réacteur, dans l’objectif d’un couplage au réseau électrique le 21 avril”, a précisé le groupe. EDF rappelle que le réacteur EPR est à l’arrêt depuis le 15 février “pour réaliser un certain nombre d’interventions”. Cet arrêt “a ensuite été prolongé pour procéder à plusieurs opérations de maintenance supplémentaires”, explique l’entreprise.Mais le groupe maintient son planning prévisionnel d’atteindre “à l’été 2025” la pleine puissance, soit “100% de puissance nominale”.Selon EDF, des “interventions ont été réalisées sur un circuit de refroidissement des équipements par l’eau de mer, sur le groupe turbo alternateur (opérations de reprise des réglages sur trois paliers, pièces portant et guidant les rotors) et sur des matériels requis pour la poursuite des opérations de montée en puissance du réacteur en toute sûreté”.”Les matériels concernés sont situés dans la partie nucléaire des installations”, signale EDF. Le réacteur de 3e génération a déjà connu deux phases d’arrêt, qui étaient programmées, depuis son raccordement au réseau le 21 décembre 2024, réalisé avec 12 ans de retard.EDF avait prévenu que la montée en puissance du 57e réacteur nucléaire français serait un processus progressif, pouvant nécessiter une dizaine d’arrêts de maintenance programmés et, en parallèle, des opérations imprévues.

WHO countries strike landmark agreement on tackling future pandemics

Years of negotiations culminated early Wednesday with countries agreeing the text of a landmark accord on how to tackle future pandemics, aimed at avoiding the mistakes made during the Covid-19 crisis.After more than three years of talks and one last marathon session, weary delegates at the World Health Organization’s headquarters finally sealed the deal at …

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Pierre Palmade est sorti de prison, il effectuera sa peine sous bracelet

Pierre Palmade est sorti mercredi matin du centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan où il était incarcéré depuis quatre mois pour avoir provoqué un grave accident routier, et poursuivra sa peine de deux ans de prison ferme sous bracelet électronique, à domicile.Le comédien, qui a quitté la prison en évitant la sortie principale scrutée par les journalistes, est rentré chez lui à Bordeaux, peut-on voir sur des images du quotidien régional Sud Ouest et de la chaîne BFMTV.Mardi, la cour d’appel de Bordeaux avait validé l’aménagement, sous bracelet électronique, de sa peine de cinq ans de prison dont deux ferme, prononcée en novembre par le tribunal correctionnel de Melun (Seine-et-Marne).Elle confirmait ainsi la décision du 26 mars du tribunal de l’application des peines de Bordeaux pour laquelle le parquet avait aussitôt déposé un recours, contestant seulement les modalités horaires.Mardi, la chambre de l’application des peines a ainsi modifié les horaires de sortie fixés pour encadrer la détention à domicile, sous bracelet électronique, de M. Palmade.Deux horaires programmés en soirée “correspondent à des modules de soins qui sont une des obligations de la mesure”, selon le parquet général. Le comédien est notamment suivi médicalement dans le cadre de ses addictions.L’arrêt de la cour d’appel comprend aussi une interdiction de contact avec les victimes de l’accident.Pierre Palmade a été reconnu coupable de blessures involontaires sur une famille après la violente collision qu’il a provoquée en février 2023 sur une route de Seine-et-Marne en conduisant sous l’emprise de stupéfiants, après trois jours à consommer des drogues sans dormir.L’accident a fait trois blessés graves: un homme de 38 ans, son fils de six ans et sa belle-sÅ“ur de 27 ans, qui a perdu après le choc le bébé qu’elle attendait.

Dans les quartiers populaires, le “calvaire” quotidien des pannes d’ascenseurs

L’un des deux ascenseurs fonctionne. Mais il ne dessert pas l’étage où habite Chrislie Mouthoud, qui doit tous les jours porter ses deux petites filles pour rejoindre son appartement dans l’immense copropriété dégradée de Grigny 2 (Essonne).Tous les jours, cette auxiliaire de crèche de 43 ans doit prendre l’ascenseur jusqu’au 11e étage et redescendre à pied jusqu’au 6e avec ses jumelles. Souvent aidée par sa mère de 70 ans.Mme Mouthoud vit le “calvaire” décrit par le député Philippe Brun (PS) dans la proposition de loi qu’il porte pour lutter contre les pannes d’ascenseurs – 1,5 million par an selon le parlementaire.En mai 2023, après un accident mortel, l’ascenseur est immobilisé pour les besoins de l’enquête. “Cela a eu pour conséquence une pression énorme sur (celui) qui fonctionnait, et une accélération de sa dégradation”, détaille la direction de l’aménagement, de l’habitat et du renouvellement urbain de la mairie.Quand l’AFP se rend dans cet immeuble, le seul ascenseur fonctionnel ne dessert que les onzième et treizième étages.Locataire dans cette tour qui fait l’objet d’une opération de requalification en logements sociaux, Mme Mouthoud se sent “abandonnée”.- “Bras de fer” -Pour pallier les problèmes, des travaux d’urgence financés par l’Etat ont été réalisés et la municipalité a mis en place un service de portage de courses.”On essaye de fluidifier les informations entre les habitants, le conseil syndical, l’administrateur provisoire (nommé par le tribunal pour administrer les copropriétés en grave difficulté, ndlr), l’établissement public foncier d’ÃŽle-de-France (pilote du projet de redressement des copropriétés de Grigny 2) et l’ascensoriste”, indique encore la mairie. Mais “c’est un bras de fer constant entre les ascensoristes et les gestionnaires d’immeubles”, déplore-t-elle, et “la réactivité n’est pas là” dans les échanges avec Otis, en charge de l’entretien. Sollicitée, l’entreprise n’a pas répondu aux questions de l’AFP.Le problème ne se limite pas aux copropriétés dégradées: selon la Fédération des ascenseurs, le parc national est vétuste. Un quart des appareils ont plus de 40 ans et 40% ont dépassé les 25 ans. “La vraie problématique, elle est sur ces appareils vétustes sur lesquels vous n’avez pas les pièces”, détaille son président Olivier Rouvière, “des pièces qui ont presque 40 ans, allez les trouver sur le marché, c’est comme réparer une 4L”.Chez Marie-Pierre Gay, qui habite dans l’une des rares tours de Thiais (Val-de-Marne), l’ascenseur n’a pas été changé depuis son emménagement… en 1983.”Les pannes c’est récurrent”, soupire cette retraitée de 63 ans, dont le mari est décédé après un malaise cardiaque en juillet 2023. Une équipe du Samu, appelée à l’aide, était restée bloquée dans l’ascenseur. “Je ne peux pas certifier qu’ils l’auraient sauvé, mais je me dis que s’il avait été transporté (à l’hôpital) tout de suite, peut-être qu’il serait encore là”, confie-t-elle les larmes aux yeux.  Contacté, l’opérateur Schindler indique que des travaux “de modernisation et de mise aux normes de l’installation” étaient prévus courant 2025.- Vandalisme -Marie-Pierre Gay demande aussi une compensation financière à son bailleur et conteste un premier versement de 22,34 euros versé à chacun des 84 locataires, insuffisant selon elle pour une panne d’un mois.Lorsqu’ils sont interrogés, sans éluder la question des pièces manquantes, les bailleurs mettent en avant l’insécurité et le vandalisme, qui justifie selon eux jusqu’à deux tiers des interventions.”Qu’on demande des comptes aux bailleurs, c’est normal”, affirme Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat. “Mais (…) aujourd’hui ce qu’on subit, c’est des difficultés à faire intervenir les entreprises”.”Il y a du vandalisme comme partout”, balaye Noha Tefrit, assistante parlementaire de Philippe Brun à l’origine du collectif Ascenseurs en colère.Selon elle, les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) comme ceux de Marie-Pierre Gay et Chrislie Mouthoud sont “un peu laissés à l’abandon” et bénéficient de contrats de moins bonne qualité.Les ascensoristes, eux, estiment que la proposition de loi visant à les pénaliser en cas de dépassement du délai de réparation est “punitive” et risque “d’augmenter par cinq le prix des contrats dans l’habitat social”.Elle obligerait également le propriétaire d’un immeuble à assurer l’accompagnement des occupants à mobilité réduite.Aujourd’hui, face aux problèmes, à Grigny par exemple, “on bricole pour parer aux urgences”, glisse-t-on à la mairie.

Plus grande rétrospective Robert Doisneau depuis 20 ans à Paris

Des séries célèbres sur l’enfance ou les bistrots à d’autres méconnues, plus de 350 photographies de Robert Doisneau (1912-1994) sont exposées à partir de jeudi au musée Maillol, plus grande rétrospective consacrée à cette figure de la photographie humaniste depuis 20 ans à Paris. “Toute une vie de travail”, résume à l’AFP sa fille, Annette Doisneau, qui les a sélectionnées, avec sa soeur Francine Deroudille et la commissaire Isabelle Benoit, parmi les 450.000 de la collection de l’Atelier Robert Doisneau.”Là, c’est Sabine Azéma”, s’enthousiasme-t-elle devant une photo en noir et blanc de l’actrice française qui “a fait partie des +très proches+ de son père avec (le violoncelliste) Maurice Baquet et (le poète) Jacques Prévert”.”Il était allé la photographier sur le tournage d’+Un dimanche à la campagne+ de Bertrand Tavernier et, à partir de là, ça a été son rayon de soleil”, ajoute-t-elle. Travail ou vie de famille, “je n’ai que des souvenirs merveilleux avec mon père, qui était aussi un grand conteur et qui écrivait” lorsqu’il ne parcourait pas la Ville Lumière “avec de bonnes chaussures”, dit encore celle qui a “travaillé et voyagé 15 ans” avec Robert Doisneau, dont elle s’occupait de “l’agenda, impossible à tenir”.- Marronniers en fleurs -En ce début de printemps, la vision des marronniers en fleurs, que le photographe a évoqués dans un livre “en se demandant combien de fois encore il les verrait refleurir”, lui “serre le coeur”, confie-t-elle.Intitulée “Instants donnés”, l’exposition “retrace l’intégralité de sa carrière de 1934 à 1992 en déclinant une dizaine de thèmes, connus et inconnus”, détaille Isabelle Benoit. “On retrouve ses séries iconiques sur les enfants, les bistrots, les rues mais aussi son passage comme employé au journal Vogue. En contrepoint, 80 photographies, dans une section intitulée “gravité”, qui montrent comment il a su capter les bas-fonds de la société française des années 40 et 50″, ajoute-t-elle.Quel que soit le sujet, “il est des jours, dit Robert Doisneau, où l’on ressent le simple fait de voir comme un véritable bonheur”.L’exposition, qui se tient jusqu’au 12 octobre, aide à mieux comprendre comment ce poète des banlieues maussades et du quotidien des anonymes joue de l’art du cliché comme Jacques Prévert jouait avec les mots.Gueules d’ivrognes, prostitution, sans-abris… Le regard qu’il porte sur ceux qui peuplent ces univers semble rempli d’une bienveillance amusée.- Collages -L’exposition met aussi en lumière des aspects de l’oeuvre de Robert Doisneau presque jamais montrés, comme des collages et montages photographiques aux accents surréalistes ou son travail de publicitaire et d’illustration de magazines et de livres de poche.Cette “vision renouvelée de son oeuvre” se révèle à travers des “séquences photographiques qui reflètent sa patience et son travail d’observation participante, car il se fondait dans la foule des gens qu’il photographiait”, souligne Mme Benoit.Témoin de ce sens de l’observation, une série de photos en noir en blanc du 14 juillet, rue des Canettes à Paris, en 1949: il photographie les gens toute la journée en terminant, à la nuit tombée, par la célèbre “Dernière Valse”.Parmi ses photographies peu ou pas connues, celles d’artistes comme Picasso, drapé d’une étoffe soyeuse orange, une vue plongeante de Giacometti dans son atelier, Niki de Saint Phalle entre deux de ses “nanas”, Georges Braque surpris en plein travail ou encore le Britannique David Hockney, blond péroxydé d’une quarantaine d’années.Dans la section banlieues, “on découvre les années 40 et 50, en noir et blanc, très peuplées et mises en scène à la demande de Blaise Cendrars dans un livre, et, 30 ans plus tard, les photos des mêmes banlieues en couleurs, dans un espace totalement déshumanisé”, souligne la commissaire.Une autre section parle des “rencontres” et présente une célèbre photo de concierge en 1945 ainsi que celle d’un policier devant l’entrée d’un cabaret qui semble vouloir le dévorer, intitulée “l’enfer”.L’exposition se conclut sur les dernières oeuvres de Robert Doisneau, en couleurs. “A la fin de sa vie, il dira que, si c’était à refaire, il referait tout en couleur”, indique la commissaire. 

Indonésie: des Vespa électriques et silencieuses mais qui font du bruit

Entre les angkot, petits bus à six places et la nuée de deux-roues pétaradants, des Vespa étonnamment silencieuses se faufilent dans le foisonnant trafic de Jakarta. Nombre de passionnés de l’iconique marque italienne ont décidé de les convertir à l’électrique.  “Je me sens bien sur ma Vespa! J’ai l’impression de contribuer à un air plus propre”, explique Hendra Iswahyudi, qui attire la curiosité sur un modèle années 1960, bien loin des inconvénients du scooter qu’il pilotait étudiant.”Après avoir mis le contact, on avait le temps de prendre une douche avant que le moteur tourne rond”, se souvient-il.Oubliés ces tracas: le fonctionnaire de 56 ans s’est récemment offert un modèle électrique dans la boutique de Heret Frasthio, qui contre un kit compris entre 1.300 et 3.500 euros, transforme une Vespa bruyante et polluante en un modèle silencieux et propre, tout en gardant son aspect vintage.Avec son look américain, l’atelier de Heret, baptisé Elders, installé dans les sous-sols d’un centre d’expositions de Jakarta, propose des dizaines de deux-roues, dont de nombreuses Vespa, en transition vers un avenir plus propre.Bouc bien taillé, lunettes de soleil, l’entrepreneur de 39 ans, aux commandes d’une Vespa VL de 1957, l’assure: “La Vespa a un design unique, elle a une valeur historique et nostalgique. Ce n’est pas juste un véhicule, c’est aussi un style!”.Le chef d’entreprise affirme que son entreprise a converti et vendu environ 1.000 Vespa à travers le pays depuis sa création en 2021. Et le potentiel est énorme dans un pays qui comptait près d’un million de Vespa en circulation en 2022, selon le Club Vespa de l’archipel. Une mode qui a cependant un prix: sa Vespa collector a coûté 30.000 euros (bien 30.000) à Frasthio avant conversion alors que l’on peut s’offrir à Jakarta des “Vespa Elettrica” neuves importées d’Italie pour 10.000 euros.Ces modèles neufs offrent une autonomie de 100 km maximum. Equipé d’un kit, un modèle vintage converti peut lui parcourir de 60 à 120 km et jusqu’à 200 km avec une version améliorée.Dans une capitale indonésienne qui suffoque sous la pollution atmosphérique, due en partie aux gaz d’échappement, la transition vers l’électrique est engagée. Si les autorités poussent pour plus de voitures et d’autobus électriques, elles ont aussi fixé un objectif de 13 millions de scooters électriques en 2030, contre seulement 160.000 aujourd’hui, selon des chiffres du ministère des Transports.  – Le ronronnement de la machine -Mais certains puristes sont encore réticents à renoncer au très reconnaissable moteur à deux ou quatre temps, préférant conserver le ronronnement de leur machine. “Je préfère la Vespa authentique avec son bruit d’origine, car c’est ce qui la rend unique. On l’entend arriver de loin”, explique Muhammad Husni Budiman.Cet entrepreneur de 39 ans est tombé amoureux dans sa jeunesse des Vespa vintage et a commencé à collectionner des modèles des années 1960 et 1970. En 2021, il a créé un club basé dans la capitale indonésienne et consacré aux modèles des années 1960, qui rassemble désormais plusieurs centaines de membres. Qui défilent fièrement le week-end sur la grande artère Jalan Thamrin. Bien qu’il ait essayé une Vespa électrique, son club reste dédié aux amateurs de modèles originaux.Frasthio lui ne veut forcer personne à la conversion, mettant surtout en avant la simplicité d’utilisation d’un moteur électrique. “Nous n’essayons pas de donner des leçons à qui que ce soit sur les problèmes de pollution”, se défend-il.”Nous expliquons simplement, pour ceux qui ne sont pas habitués aux scooters à embrayage et à vitesses, que les deux-roues électriques peuvent être une solution”.Â