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Brûlis illégaux et cyclone, un terrain propice pour les feux à Mayotte

Sur la route nationale 2 à Ironi Bé, dans l’est de Mayotte, un épais nuage de fumée enveloppe les voitures. En contrebas, des flammes issues d’un brûlis grignotent arbres et buissons. Les alizés les attisent sur une végétation fragilisée par le cyclone Chido.Une poignée de soldats du feu s’avance, lance à la main, aspergeant les arbres fumants. “On a presque circonscrit le feu”, explique le capitaine Karim Chérif en désignant le bas-côté de la route. “Il n’y a que des résidus”. Mais en cette saison sèche, les incendies se multiplient dans l’île de l’océan Indien.Sur 374 km², Mayotte a vu partir en fumée “30 hectares à Combani (centre) au début du mois d’août, dix autres dans la commune voisine de Ouangani et désormais, au moins trois qui ont brûlé à Ironi Bé”, détaille le commandant Yoann Baillon, chef du groupement Gestion des risques au service départemental d’incendie et de secours (SDIS).Le dernier incendie remonte à mardi matin. “Ici, un feu de végétation consomme beaucoup d’éléments: il y a du bambou, des herbes sèches, des arbres assez conséquents. C’est très difficile de l’éteindre”, souffle le capitaine Chérif, qui soupçonne un départ du feu lié à “un brûlis”.La grande majorité des départs de feu provient de cultures sur brûlis “qui échappent au contrôle des agriculteurs”, estime le commandant Baillon. Ces mises à feu, interdites mais répandues sur l’île où l’agriculture vivrière reste essentielle, consistent à nettoyer une parcelle en y mettant le feu.”Les brûlis permettent de libérer les minéraux contenus dans le sol. Les premiers mois, cela rend le terrain très fertile”, explique Houlam Chamssidine, vice-président de Mayotte Nature Environnement. Mais à moyen terme, la pratique appauvrit les sols. “Les terres se transforment en zones déforestées où plus rien ne pousse”, reprend-il.- Cyclone et végétation fragilisée -Lorsque les vents soufflent et que les végétaux sont très secs, les brûlis deviennent particulièrement dangereux. Le cyclone Chido qui a frappé Mayotte en décembre, tuant au moins 50 personnes, a aggravé le risque en couchant de nombreux arbres et en fragilisant la végétation.”Les incendies sont alimentés par les arbres tombés à cause du cyclone”, précise le capitaine Chérif. La topographie complique aussi la tâche: pour limiter les cultures illégales dans une île confrontée à une forte pression démographique (858 habitants au km2), les autorités ne facilitent pas l’accès aux forêts, ce qui ralentit l’action des pompiers.”Et le cyclone Chido, en mettant la végétation à terre, limite encore plus nos actions”, souligne le commandant Baillon. L’île, par ailleurs en proie à des pénuries d’eau récurrentes, doit composer avec des moyens limités pour la lutte anti-incendie.Ce contexte a incité le président délégué de l’office de l’eau, Nadjayedine Sidi, à s’exprimer dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux du département de Mayotte. “Il faut absolument arrêter les cultures sur brûlis, c’est dangereux pour notre territoire”, a-t-il alerté.Selon Soumaila Moeva, président des Jeunes agriculteurs de Mayotte, “il va falloir réprimander les pratiques qui ne sont pas correctes, sanctionner les personnes qui ne jouent pas le jeu”.Devant les restes calcinés des 30 hectares brûlés à Combani, l’agriculteur réclame davantage de “moyens de contrôle à travers les airs, via des drones”, alors qu’un nouveau brûlis fume encore en contrebas.

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Sur les vignobles sinistrés par le feu, la ministre de l’Agriculture exprime “la solidarité nationale”

Dans un vignoble de l’Aude endommagé par l’incendie exceptionnel de la semaine dernière, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard est allée jeudi à la rencontre de vignerons sinistrés et d’élus auxquels elle a exprimé “la solidarité nationale” à l’égard du territoire des Corbières.En bordure du village viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, l’un des plus sinistrés par l’incendie, des vignes en partie brûlées s’étendent au pied de la colline recouverte de cendres.”Ce traumatisme (…) marque profondément les populations, les exploitants agricoles, mais au-delà tout le pays”, a déclaré la ministre aux élus et aux vignerons, “parce que le sens de la venue du Premier ministre (le 6 août, ndlr), comme de ma venue, c’est aussi l’expression de la solidarité nationale à l’égard de votre territoire”.Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières, sinistrés par cette “catastrophe d’une ampleur inédite”, selon l’expression de François Bayrou lors de sa visite au début de l’incendie, attendent une aide du gouvernement, que la ministre de l’Agriculture doit annoncer jeudi.”À l’occasion de ce désastre, il faut qu’on se pose de bonnes questions et qu’on apporte des réponses appropriées”, en matière de “choix de cultures, en matière de production, en matière d’activité agricole, en matière d’adduction d’eau”, a-t-elle ajouté.Et d’appeler à faire “de ce territoire véritablement un lieu d’expertise”.Selon la ministre, il faut “un retour d’expérience pour savoir où ça a brûlé, qu’est-ce qui a brûlé, pourquoi à certains endroits ça n’a pas brûlé, pour qu’on puisse véritablement penser l’avenir”.Les viticulteurs mettent en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. Le feu d’une ampleur exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares en deux jours, détruit 36 maisons, une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.Lors de son premier déplacement, Annie Genevard doit annoncer des mesures d’urgence et le premier bilan des dégâts, dans un contexte de crise viticole persistante.Une réunion a commencé à la mi-journée, consacrée à ces “mesures d’urgence” mais aussi aux “solutions durables pour reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées”, selon le ministère de l’Agriculture.”On espère que l’enveloppe sera conséquente (…) Juridiquement, l’incendie, ce n’est ni une catastrophe naturelle, ni une calamité agricole, donc il faut que la solidarité nationale joue son rôle”, estime Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude.- “Electrochoc” -Au-delà des conséquences du sinistre — le plus gros incendie sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle — le représentant agricole plaide pour que l’Etat accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide-t-il.Baisse de la consommation de vin, hausse des coûts de production, baisse des revenus malgré les arrachages destinés à soutenir le cours du vin, “on espère que le feu va créer un électrochoc. Si l’agriculture recule, ça va coûter plus cher à l’Etat”, avertit M. Roux.- Pertes de récoltes -Outre les bordures de vignes détruites par les flammes, les œnologues devront déterminer si le raisin épargné peut encore être vinifié, car l’exposition durable aux fumées en altère le goût. Pour le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey, “les vignes détruites sont pour la plupart assurées. Les pertes liées à une non-conformité des vins à cause de la fumée ou du retardant, ça, les assurances ne prennent pas a priori”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a déclaré mardi à l’AFP Jérôme Despey, aussi viticulteur et président du conseil spécialisé Vin et Cidre de FranceAgriMer.

Sur les vignobles sinistrés par le feu, la ministre de l’Agriculture exprime “la solidarité nationale”

Dans un vignoble de l’Aude endommagé par l’incendie exceptionnel de la semaine dernière, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard est allée jeudi à la rencontre de vignerons sinistrés et d’élus auxquels elle a exprimé “la solidarité nationale” à l’égard du territoire des Corbières.En bordure du village viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, l’un des plus sinistrés par l’incendie, des vignes en partie brûlées s’étendent au pied de la colline recouverte de cendres.”Ce traumatisme (…) marque profondément les populations, les exploitants agricoles, mais au-delà tout le pays”, a déclaré la ministre aux élus et aux vignerons, “parce que le sens de la venue du Premier ministre (le 6 août, ndlr), comme de ma venue, c’est aussi l’expression de la solidarité nationale à l’égard de votre territoire”.Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières, sinistrés par cette “catastrophe d’une ampleur inédite”, selon l’expression de François Bayrou lors de sa visite au début de l’incendie, attendent une aide du gouvernement, que la ministre de l’Agriculture doit annoncer jeudi.”À l’occasion de ce désastre, il faut qu’on se pose de bonnes questions et qu’on apporte des réponses appropriées”, en matière de “choix de cultures, en matière de production, en matière d’activité agricole, en matière d’adduction d’eau”, a-t-elle ajouté.Et d’appeler à faire “de ce territoire véritablement un lieu d’expertise”.Selon la ministre, il faut “un retour d’expérience pour savoir où ça a brûlé, qu’est-ce qui a brûlé, pourquoi à certains endroits ça n’a pas brûlé, pour qu’on puisse véritablement penser l’avenir”.Les viticulteurs mettent en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. Le feu d’une ampleur exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares en deux jours, détruit 36 maisons, une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.Lors de son premier déplacement, Annie Genevard doit annoncer des mesures d’urgence et le premier bilan des dégâts, dans un contexte de crise viticole persistante.Une réunion a commencé à la mi-journée, consacrée à ces “mesures d’urgence” mais aussi aux “solutions durables pour reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées”, selon le ministère de l’Agriculture.”On espère que l’enveloppe sera conséquente (…) Juridiquement, l’incendie, ce n’est ni une catastrophe naturelle, ni une calamité agricole, donc il faut que la solidarité nationale joue son rôle”, estime Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude.- “Electrochoc” -Au-delà des conséquences du sinistre — le plus gros incendie sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle — le représentant agricole plaide pour que l’Etat accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide-t-il.Baisse de la consommation de vin, hausse des coûts de production, baisse des revenus malgré les arrachages destinés à soutenir le cours du vin, “on espère que le feu va créer un électrochoc. Si l’agriculture recule, ça va coûter plus cher à l’Etat”, avertit M. Roux.- Pertes de récoltes -Outre les bordures de vignes détruites par les flammes, les œnologues devront déterminer si le raisin épargné peut encore être vinifié, car l’exposition durable aux fumées en altère le goût. Pour le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey, “les vignes détruites sont pour la plupart assurées. Les pertes liées à une non-conformité des vins à cause de la fumée ou du retardant, ça, les assurances ne prennent pas a priori”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a déclaré mardi à l’AFP Jérôme Despey, aussi viticulteur et président du conseil spécialisé Vin et Cidre de FranceAgriMer.

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En Russie, la lutte désespérée des écologistes pour sauver un parc national

A peine sortie du tribunal qui l’a condamnée à une amende pour “désobéissance à la police”, Irina Kourisseva retourne inspecter les nouvelles destructions dans un parc national près de Moscou, où les autorités veulent construire une autoroute.En Russie, sur fond d’offensive en Ukraine et de répression de toute voix dissidente, la lutte pour la protection de l’environnement est devenue une affaire risquée. “Les autorités sont devenues totalement indifférentes” à cette question et la législation a été “assouplie” en faveur des entreprises “polluantes” et des promoteurs immobiliers, relève un militant écologiste, sous couvert de l’anonymat.Dans la banlieue de Moscou, la construction d’immeubles ne fléchit pas, et des milliers d’habitants qui travaillent dans la capitale passent des heures dans les embouteillages. Pour améliorer le trafic à Koroliov, ville de 200.000 habitants au nord-est de Moscou, les autorités ont décidé de construire une nouvelle autoroute qui passera… en plein milieu du parc national Lossinyï Ostrov, ce qui révolte Irina Kourisseva, 62 ans. Alors, fin juillet, avec cinq autres camarades, elle s’était mise sur le chemin d’un engin qui déchargeait de l’asphalte dans la forêt. Ils ont été arrêtés par la police et condamnés à des amendes, après avoir passé une nuit au poste.”Nous étions interrogés comme si nous étions des criminels et avions tué quelqu’un”, raconte cette habitante de Koroliov.Avec ses 129 km2 de forêts, Lossinyï Ostrov – “l’île des élans” en russe – est un refuge pour quelque 280 espèces d’animaux, dont des cerfs, des élans, des sangliers et des renards, et plus de 160 espèces d’oiseaux, dont certaines en voie de disparition.La loi russe interdit toute construction dans les parcs nationaux. Mais les autorités ont trouvé la parade: elles présentent le projet comme la “réparation” d’une route déjà existante. “C’est une falsification et une escroquerie. Il n’y a jamais eu de route là-bas”, s’insurge Dmitri Trounine, avocat défenseur de l’environnement depuis plus de 25 ans.En fait de route, il s’agit d’un chemin de terre utilisé par les gardes forestiers, qui devient ensuite un sentier entre les arbres.- “La juge souriait” -Irina Kourisseva explique que “de la poudre d’asphalte” a été déchargée sur ce sentier “pour montrer ensuite qu’il y avait déjà une route”.L’autoroute doit être construite d’ici mars 2026, selon le ministère régional de Transports, pour un montant de 497 millions de roubles (5,4 millions d’euros), et servira d’accès à un nouveau complexe immobilier à Koroliov. Au tribunal, “la juge souriait”, se souvient Mikhaïl Rogov, ingénieur âgé de 36 ans. “Elle nous a dit: +Si vous ne voulez pas de problèmes, signez ces papiers, payez les amendes et vous êtes libres+”, raconte-t-il.Cette juge, Maria Loktionova, avait condamné en 2023 un autre militant écologiste, Alexandre Bakhtine, à six ans de prison pour trois publications sur les réseaux sociaux dénonçant l’offensive russe en l’Ukraine.”Nous ne voulons que défendre la nature. Il n’y a pas que nous six qui en ayons besoin”, souligne Irina.Kirill Iankov, membre d’un conseil d’experts du ministère russe des Transports, raconte avoir proposé un projet de route “alternatif” contournant le parc, qui a été rejeté.- “N’y mêlez pas le président” -En juin, un millier de personnes ont fait la queue devant l’administration présidentielle à Moscou pour déposer des plaintes contre le projet, adressées à Vladimir Poutine.Le président russe avait visité Lossinyï Ostrov en 2010; nourrissant un bébé élan au biberon, il avait alors affirmé que la nature était “un cadeau de Dieu” qu’il fallait “protéger”.Changement de discours en 2025: “c’est une question pour les autorités régionales. N’y mêlez pas le président”, a martelé en juillet le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, interrogé à propos de cette route. La protection de la nature “ne doit pas être un frein au développement et au confort de la vie des citadins”, a-t-il ajouté.”Il est de plus en plus difficile de défendre la vérité dans les tribunaux. La +verticale+ du pouvoir réalise ses décisions et les forces de l’ordre et les instances du contrôle lui obéissent”, se désole Dmitri Trounine.En Russie, la qualité de l’environnement s’est dégradée ces dernières années, et de manière accélérée depuis l’offensive en Ukraine lancée en février 2022, ont expliqué des écologistes à l’AFP.Une marée noire a touché la mer Noire en décembre, provoquée par deux pétroliers russes. Écologistes et scientifiques ont accusé les autorités russes d’avoir réagi trop tard et d’avoir causé une catastrophe écologique.

Les migrants inquiets de l’accord franco-britannique, mais les traversées continuent

Une semaine après son entrée en vigueur, l’accord migratoire franco-britannique tourmente les candidats à l’exil amassés sur les côtes du nord de la France, mais sans enrayer pour l’heure les traversées clandestines de la Manche.Trentenaire égyptien arrivé à Calais il y a deux jours, Adnan (prénom modifié) pianote sur son téléphone, à quelques mètres du campement de quelques tentes où il dort en plein centre-ville. Il essaie de contacter un passeur, explique-t-il, concentré.”Moi, je vais tenter” la traversée, “le plus vite possible!”, dit-il dans un sourire blanc immaculé. “Avant qu’ils commencent à arrêter et renvoyer des gens”.L’accord franco-britannique prévoit le renvoi en France de migrants arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche par “small boats”, ces embarcations de fortune qu’ils utilisent.Pour chaque migrant renvoyé en France, Londres s’est engagé à accepter une personne se trouvant dans l’Hexagone et ayant fait une demande sur une plateforme en ligne.Les détails sont encore flous, y compris pour les associations qui servent de relais avec les migrants: “C’est une nouvelle politique absurde, une bureaucratie vraiment compliquée qu’on essaie encore de comprendre”, dénonce Gloria Ciaccio, coordinatrice pour Channel Info Project, un projet de L’Auberge des migrants à Calais.A chaque nouveau texte de ce type, “les gens entrent dans un état de panique”, assure-t-elle.- “Pas d’autre choix” -Londres a annoncé la semaine dernière avoir commencé à placer en détention des migrants arrivés par “small boats”.”Je connais quelqu’un qui est arrivé en Angleterre il y a deux jours” et qui a été placé en hôtel, de ceux où sont accueillis les demandeurs d’asile à leur arrivée au Royaume-Uni, affirme pourtant Adnan.S’il apprenait que des gens sont renvoyés du Royaume-Uni vers la France, il hésiterait à dépenser une grosse somme d’argent pour la traversée et demanderait peut-être l’asile en France, admet-il.Un ami à lui, Walid (prénom modifié), a quant à lui “changé d’avis” après une semaine en France: il veut rentrer en Egypte. “C’est trop dur, vivre ici, dans la rue, est trop dur”, dit-il.Leur voisin de tente, Mohammad Jawwad, 45 ans, aimerait profiter de l’accord pour rejoindre le Royaume-Uni légalement. Mais le processus “va être long”, craint-il. Et sans l’aide d’un avocat, il se fait peu d’espoir.Parti de Syrie en raison de problèmes de santé, il n’a qu’une chose en tête: se faire soigner, ce qu’il aimerait faire en France. Mais s’il demande l’asile, il risque d’être renvoyé en Slovénie, le pays par lequel il est entré dans l’Union européenne.”Les gens continuent de prévoir de traverser parce que, pour certains, il n’y a vraiment pas d’autre choix”, résume Gloria Ciaccio.- Flux ininterrompu -“Tous les migrants arrivant par +small boats+, à l’exception des mineurs non accompagnés demandeurs d’asile, risquent d’être placés en détention”, souligne l’association britannique Refugee Action. “Mais en pratique, cela dépend de facteurs opérationnels dont les capacités des centres de rétention, les places pour être renvoyé (en France, NDLR), et la vitesse du processus”.Mercredi à l’aube, un buggy de la gendarmerie remonte à pleine vitesse la plage de Hardelot (Pas-de-Calais). En mer, un canot de la gendarmerie maritime et une vedette de la Marine nationale s’activent. Un “small boat” vient de partir, avec une cinquantaine de passagers, dont moins de la moitié portent des gilets de sauvetage.Durant près de deux heures, l’embarcation longe la plage au ralenti, ballottée par les vagues et le vent. Après avoir déposé quatre migrants ayant jeté l’éponge, le bateau finit par prendre la direction de l’Angleterre, dans une brume épaisse.Ces tentatives sont très dangereuses: entre lundi et mardi, près de 300 migrants au total ont été secourus dans les eaux françaises. Et une Somalienne est morte près de Dunkerque (Nord) en tentant de rejoindre l’Anglerre en début de semaine, le 19e décès de ce type à la frontière franco-britannique depuis le début de l’année.Mais beaucoup d’autres parviennent à leurs fins. Depuis l’entrée en vigueur de l’accord entre Paris et Londres, plus de 2.000 migrants ont franchi la Manche à bord de “small boats”, selon les derniers chiffres officiels britanniques.

Fromages rappelés: “aucune contamination des produits” détectée depuis la mi-juin

“Aucune contamination des produits par la Listeria” n’a été détectée dans le mois qui a suivi la première alerte mi-juin sur des fromages, mais des rappels massifs ont été engagés par précaution en août après l’établissement d’un lien avec des cas de listériose, a indiqué mercredi le ministère de l’Agriculture.Des  associations ont dénoncé le temps de réaction entre la première détection le 12 juin de la bactérie et le rappel massif des produits lancé en début de semaine. Le ministère a été interrogé mercredi sur la chronologie des actions de l’entreprise et de la réaction des autorités.Les fromages actuellement vendus par l’entreprise sont “fabriqués et mis sur le marché sous haute surveillance de l’exploitant et des autorités, avec des hauts niveaux de contrôles microbiologiques quotidiens”, a précisé le ministère à des journalistes. Les autorités sanitaires ont identifié 21 cas de listériose, dont deux décès, qui pourraient présenter un “lien possible” avec la consommation de fromages au lait pasteurisé de la fromagerie Chavegrand, selon un communiqué du gouvernement diffusé mardi.”Les cas sont répartis sur l’ensemble du territoire à l’exception des Pays de la Loire”, selon Santé publique France (SpF), qui ajoute dans un communiqué qu'”il s’agit de onze femmes et dix homme âgés de 34 à 95 ans” et que “18 d’entre eux ont plus de 65 ans”.Les fromages concernés, camemberts, crémeux, ou fromages de chèvre, entre autres, ont été commercialisés “jusqu’au 9 août 2025” par la fromagerie sur “l’ensemble du territoire national”, notamment en supermarchés, ainsi “qu’à l’international”.Plus de 40 lots ont fait l’objet d’un rappel entre lundi et mardi en raison de suspicion de contamination, selon le site gouvernemental Rappel Conso.- “Aucune contamination” -Un premier rappel de produits de la fromagerie Chavegrand avait eu lieu après la détection le 12 juin par un distributeur d’une contamination d’un échantillon de fromage par Listeria monocytogenes, explique le ministère.Mais les contrôles effectués ensuite par l’entreprise n’ont montré “aucune contamination” pendant un mois après l’alerte et “la production a pu se poursuivre”. Ce n’est que plus tard, selon la même source, qu’un lien a été établi avec les cas de listériose et “c’est par précaution que des retraits et rappels massifs des produits de l’entreprise ont ainsi été engagés à compter du 9 août”.Selon la société, les fromages rappelés en juin et août ont été produits sur une ancienne ligne de production, fermée début juin, remplacée par une nouvelle ligne et soumise à “un plan d’analyse très renforcé”, “avec plusieurs milliers d’analyses” menés, qui n’a toujours pas permis de trouver de trace de Listeria au sein de la fromagerie.”Nous menons encore des investigations mais nous avons plusieurs hypothèses de travail robustes (…) A ce jour l’incident est très probablement maîtrisé du fait du basculement sur la ligne neuve (…) Il s’agit d’un cas extrêmement grave et nous travaillons dur”, a assuré la fromagerie mardi soir.”C’est comme dans une enquête criminelle, on travaille sur l’ADN. Là, les ADN de Listeria — retrouvés sur le premier fromage signalé et sur les personnes atteintes, NDLR — sont extrêmement proches”, a précisé mercredi le porte-parole de Chavegrand, Guillaume Albert, à la radio Ici Creuse.”Statistiquement, il n’est pas exclu que ce ne soit pas nous. Mais très vraisemblablement, on pense que ça vient de notre fromage”, a-t-il estimé.- Demande de “transparence” -“Comment peut-on fermer une ligne de production en urgence en juin, multiplier les analyses par 100 selon leurs dires, et continuer à commercialiser des produits potentiellement dangereux jusqu’en août tout en prétendant ne rien trouver ?”, s’est interrogé dans un communiqué Quentin Guillemain, président de l’Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles (AFVLCS), créée en 2017 lors du scandale du lait infantile Lactalis contaminé aux salmonelles. L’association évoque une “inaction coupable des pouvoirs publics qui ont laissé des produits contaminés en libre circulation pendant des mois” et fait un parallèle avec l’affaire Lactalis. L’ONG Foodwatch a aussi regretté un rappel massif trop tardif “quand le mal est fait”, s’interrogeant sur l’action des autorités “entre juin et août” et les contraintes trop légères selon elle de communication et de rappel des produits imposées aux entreprises en cas de contamination.Elle demande que “les opérateurs — fabricants et distributeurs — qui, souvent, se contentent de communiquer a minima, soient obligés d’être transparents sur leurs sites internet et leurs réseaux sociaux” et qu’ils puissent rendre des comptes.Le ministère de l’Agriculture a rappelé mercredi que “la responsabilité première de la sécurité des denrées alimentaires reposait sur les exploitants” et qu’en “cas d’alerte, les autorités supervisaient la gestion du risque par les exploitants”. “La communication des autorités sanitaires vient en renforcement” des mesures engagées par l’entreprise pour le rappel des produits “mais ne s’y substitue pas”, ajoute-t-il.

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Canicule: fin de la vigilance rouge, l’orange étendue à 80 départements vendredi

Une grande partie du pays reste en surchauffe jeudi, au septième jour d’une vague de chaleur encore écrasante dans 75 départements, selon Météo-France, qui a toutefois levé la vigilance rouge dans les derniers départements concernés.Ce nouvel épisode de canicule, le deuxième de l’été, a débuté vendredi dernier avec 11 départements du sud, avant de s’étendre graduellement à la grande majorité du pays et l’Andorre, à l’exception du quart nord-ouest, qui reste épargné jeudi.Les températures doivent baisser “provisoirement d’un cran par rapport à mercredi”, notamment dans le centre-est, mais resteront jeudi “à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays”, en particulier sur les trois quarts sud et est du pays, prévient Météo-France dans son dernier bulletin.Comme les jours précédents, des températures record ont été enregistrées mercredi: 41,7°C à Châteaumeillant (Cher); 39,8°C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7°C à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.Le Rhône, la Drôme, l’Ardèche, l’Isère et l’Aude ont basculé de la vigilance rouge à orange jeudi à 06H00, répit relatif dans l’Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.En revanche, les températures seront en légère hausse dans le sud-ouest, en particulier dans l’Aude, où la canicule met à rude épreuve les cultures.Le niveau d’alerte orange concernera vendredi 80 départements, contre 75 jeudi, indique Météo-France. Parmi ces départements, deux (Val-d’Oise et Marne) ne le seront plus vendredi passé 06H00, tandis que d’autres, dans l’ouest, ne le seront qu’à partir de midi.”Là, c’est la deuxième canicule de l’année, et entre les deux nous avons eu très peu d’eau. On va avoir une petite récolte”, déplore Ludovic Roux, vigneron à Talairan, dans l’Aude, et élu à la chambre d’agriculture.Cette vague de chaleur affecte aussi les éleveurs. Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu’à 41°C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet produisent moins de lait, explique cet éleveur de 54 ans.”Les vaches souffrent de la chaleur. Durant ces périodes, elles mangent moins et produisent moins. En moyenne, une vache fait 25 litres par jour, mais quand il fait chaud on perd 10%”, explique-t-il, ajoutant qu’il y a aussi “plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection”. – Pollution à l’ozone -Toujours en Occitanie, la hausse de la température de la Garonne à cause des fortes chaleurs a amené EDF à réduire la production de la centrale nucléaire de Golfech, comme le prévoit un arrêté de 2006: la centrale prélève de l’eau dans le fleuve, puis la rejette à une température plus élevée, contribuant ainsi au réchauffement de l’eau.En région parisienne, touchée par un épisode de pollution “persistant” à l’ozone, des restrictions de circulation sont mises en place à partir de jeudi. Depuis 05H30 et jusqu’à minuit, la vitesse maximale autorisée passera de 130 à 110 km/h sur les autoroutes, sera plafonnée à 90 km/h sur les voies à 110 km/h et celles limitées à 90 ou 80 km/h passeront à 70 km/h.A Lille, Kristine Büttner et Nils Wiemers, deux Allemands quinquagénaires venus de Berlin, sont surpris que la vague de chaleur atteigne le nord de la France. “Nous nous sommes dit qu’il ne ferait peut-être pas si chaud dans le nord. Nous étions très contents, d’être ici (…) et pas dans le sud de la France”, confie Kristine Buttner.Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce, dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs. La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947. La baisse des températures jeudi sera “très relative et provisoire”, prévient Météo-France, car de très fortes chaleurs sont à nouveau attendues pour le week-end du 15 août avec probablement jusqu’à 40°C sur le sud-ouest.Selon les données des stations météo depuis 1950 analysées par l’AFP, un Français né dans les années 2000 a vu le thermomètre dépasser 40°C dans le pays presque chaque été, une expérience sans comparaison avec celle de ses grands-parents, plutôt habitués à des canicules exceptionnelles, comme en 1947 ou 1983.Les études de surmortalité montrent que la chaleur tue plus que les ouragans, les inondations ou tout autre événement climatique extrême. La prévention s’est améliorée depuis la canicule de 2003 (15.000 morts) et moins de gens meurent désormais de la chaleur, mais plus de 5.000 personnes en sont mortes à l’été 2023, selon Santé publique France.

Canicule: fin de la vigilance rouge, l’orange étendue à 80 départements vendredi

Une grande partie du pays reste en surchauffe jeudi, au septième jour d’une vague de chaleur encore écrasante dans 75 départements, selon Météo-France, qui a toutefois levé la vigilance rouge dans les derniers départements concernés.Ce nouvel épisode de canicule, le deuxième de l’été, a débuté vendredi dernier avec 11 départements du sud, avant de s’étendre graduellement à la grande majorité du pays et l’Andorre, à l’exception du quart nord-ouest, qui reste épargné jeudi.Les températures doivent baisser “provisoirement d’un cran par rapport à mercredi”, notamment dans le centre-est, mais resteront jeudi “à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays”, en particulier sur les trois quarts sud et est du pays, prévient Météo-France dans son dernier bulletin.Comme les jours précédents, des températures record ont été enregistrées mercredi: 41,7°C à Châteaumeillant (Cher); 39,8°C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7°C à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.Le Rhône, la Drôme, l’Ardèche, l’Isère et l’Aude ont basculé de la vigilance rouge à orange jeudi à 06H00, répit relatif dans l’Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.En revanche, les températures seront en légère hausse dans le sud-ouest, en particulier dans l’Aude, où la canicule met à rude épreuve les cultures.Le niveau d’alerte orange concernera vendredi 80 départements, contre 75 jeudi, indique Météo-France. Parmi ces départements, deux (Val-d’Oise et Marne) ne le seront plus vendredi passé 06H00, tandis que d’autres, dans l’ouest, ne le seront qu’à partir de midi.”Là, c’est la deuxième canicule de l’année, et entre les deux nous avons eu très peu d’eau. On va avoir une petite récolte”, déplore Ludovic Roux, vigneron à Talairan, dans l’Aude, et élu à la chambre d’agriculture.Cette vague de chaleur affecte aussi les éleveurs. Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu’à 41°C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet produisent moins de lait, explique cet éleveur de 54 ans.”Les vaches souffrent de la chaleur. Durant ces périodes, elles mangent moins et produisent moins. En moyenne, une vache fait 25 litres par jour, mais quand il fait chaud on perd 10%”, explique-t-il, ajoutant qu’il y a aussi “plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection”. – Pollution à l’ozone -Toujours en Occitanie, la hausse de la température de la Garonne à cause des fortes chaleurs a amené EDF à réduire la production de la centrale nucléaire de Golfech, comme le prévoit un arrêté de 2006: la centrale prélève de l’eau dans le fleuve, puis la rejette à une température plus élevée, contribuant ainsi au réchauffement de l’eau.En région parisienne, touchée par un épisode de pollution “persistant” à l’ozone, des restrictions de circulation sont mises en place à partir de jeudi. Depuis 05H30 et jusqu’à minuit, la vitesse maximale autorisée passera de 130 à 110 km/h sur les autoroutes, sera plafonnée à 90 km/h sur les voies à 110 km/h et celles limitées à 90 ou 80 km/h passeront à 70 km/h.A Lille, Kristine Büttner et Nils Wiemers, deux Allemands quinquagénaires venus de Berlin, sont surpris que la vague de chaleur atteigne le nord de la France. “Nous nous sommes dit qu’il ne ferait peut-être pas si chaud dans le nord. Nous étions très contents, d’être ici (…) et pas dans le sud de la France”, confie Kristine Buttner.Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce, dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs. La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947. La baisse des températures jeudi sera “très relative et provisoire”, prévient Météo-France, car de très fortes chaleurs sont à nouveau attendues pour le week-end du 15 août avec probablement jusqu’à 40°C sur le sud-ouest.Selon les données des stations météo depuis 1950 analysées par l’AFP, un Français né dans les années 2000 a vu le thermomètre dépasser 40°C dans le pays presque chaque été, une expérience sans comparaison avec celle de ses grands-parents, plutôt habitués à des canicules exceptionnelles, comme en 1947 ou 1983.Les études de surmortalité montrent que la chaleur tue plus que les ouragans, les inondations ou tout autre événement climatique extrême. La prévention s’est améliorée depuis la canicule de 2003 (15.000 morts) et moins de gens meurent désormais de la chaleur, mais plus de 5.000 personnes en sont mortes à l’été 2023, selon Santé publique France.

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Des scientifiques découvrent un taux important de changement de sexe chez certains oiseaux

Des scientifiques australiens ont documenté un taux surprenant de changement de sexe chez les oiseaux sauvages, un phénomène qui pourrait être expliqué par une pollution croissante ou d’autres déclencheurs environnementaux.Une étude portant sur cinq espèces australiennes communes, dont les kookaburras, les pies et les loriquets, a révélé qu’environ 6% des oiseaux présentaient les chromosomes d’un sexe mais les organes reproducteurs d’un autre.Les résultats ont montré qu’un nombre étonnamment élevé d’oiseaux avaient changé de sexe après la naissance, ont déclaré des chercheurs de l’Université de la Sunshine Coast (Australie).”Cela indique que la détermination du sexe chez les oiseaux sauvages est plus fluide que ce que nous pensions, et peut persister jusqu’à l’âge adulte”, a déclaré Dominique Potvin, co-autrice de l’étude, qui a effectué des tests ADN sur près de 500 oiseaux. La grande majorité des changements de sexe impliquaient des oiseaux génétiquement femelles développant des gonades mâles.”Nous avons également découvert un kookaburra génétiquement mâle qui était reproductivement actif avec de grands follicules et un oviducte dilaté, indiquant une production récente d’œufs”, a déclaré Mme Potvin.Le changement de sexe est connu chez certaines espèces de reptiles et de poissons, mais l’on pense qu’il reste rare chez les oiseaux et les mammifères.Des scientifiques avaient déjà documenté des changements de sexe chez les grenouilles induits par des polluants ou des températures plus chaudes.Mais la cause des changements de sexe chez les oiseaux sauvages n’est pas encore claire, indique le rapport de la l’Université de la Sunshine Coast.Le phénomène pourrait être dû à des facteurs environnementaux, comme l’accumulation de produits chimiques perturbateurs hormonaux dans les zones sauvages.”Comprendre comment et pourquoi le changement de sexe se produit est vital pour la conservation et pour améliorer la précision des recherches sur les oiseaux,” a ajouté Mme Potvin.L’étude a été publiée cette semaine dans la revue scientifique à comité de lecture Biology Letters.