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Les massifs de Savoie repassent en vigilance orange aux avalanches

Avec le redoux, le département de la Savoie est de nouveau placé en vigilance orange avalanches vendredi par Météo France, au lendemain d’abondantes chutes de neige printanières qui ont causé de fortes perturbations dans les Alpes.Ciel bleu azur presque sans nuage à Val Thorens: le soleil est de retour sur la Tarentaise, où des tirs de déclenchement préventif d’avalanche se faisaient entendre de bon matin. Des départs de plaque de petites coulées étaient visibles sur les flancs de montagne.Jeudi, une personne a été retrouvée en arrêt cardiorespiratoire à l’entrée de la station, après avoir été ensevelie par une avalanche.La route d’accès vers la station de ski a été rouverte jeudi en fin d’après-midi, et Val Thorens rouvre son domaine skiable progressivement depuis 9H00, en déconseillant fortement le ski hors piste et la randonnée hors des zones balisées.La quasi totalité des axes routiers sont ouverts à la circulation et seuls 1.000 foyers restent privés d’électricité, dont 800 en Savoie, sur les plus de 5.000 déconnectés la veille, selon le gestionnaire du réseau Enedis. Le risque d’avalanche reste élevé. Si plus aucun massif alpin n’est classé en alerte maximum avalanche, la Maurienne, la Vanoise, le Beaufortain, le Mont-Blanc, l’Oisans, les Grandes Rousses, Haute-Tarentaise, Belledonne et la Haute-Maurienne sont en risque “fort” (4/5) selon Météo France, qui appelle à la “plus grande prudence”.”L’activité avalancheuse sera nettement plus réduite que jeudi dans les Alpes mais de grandes avalanches sont encore possibles (…) jusqu’à vendredi après-midi”, prévient ainsi le service météorologique dans son dernier bulletin.- “Départ spontané” -Le vigilance orange en Savoie entre en vigueur à 10H00 pour une fin d’événement prévue à 16H00 vendredi.Les avalanches “pourront localement atteindre des infrastructures ou des routes habituellement exposées”, avertit Météo France, ajoutant que “les quantités de neige fraîche au sol sont remarquables pour la période” avec des cumuls “atteignant 1 mètre de neige dès le bas des stations de sports d’hiver”.Dans cette neige récente, quelle que soit l’altitude, “une simple présence humaine (skieur, randonneur…) pourrait suffire à déclencher des avalanches d’ampleur. Avec le retour des éclaircies, des départs spontanés sont également à prévoir avant une stabilisation progressive du manteau neigeux”, met également en garde la préfecture.En raison des intempéries survenues jeudi en Italie, le tunnel du Mont-Blanc était toujours fermé dans les deux sens de circulation pour les poids lourds vendredi matin. L’accès au tunnel du Fréjus, côté français, était également perturbé avec plusieurs kilomètres de bouchons et des poids lourds stockés sur une aire de régulation.La SNCF a de son côté indiqué que la circulation des trains TER resterait perturbée toute la journée dans le département, certaines lignes étant interrompues.Jeudi, de nombreuses routes et tunnels ont été coupés dans les zones affectées en France, en Suisse et en Italie en raison de chutes d’arbres ou de risques d’avalanches et des écoles sont restées fermées toute la journée. Plusieurs stations françaises ont confiné leurs habitants et fermé leur domaine skiable.

Enfance: la vérification des antécédents judiciaires a permis d’écarter des profils dangereux

Plus de 450 personnes écartées dans six départements: un nouveau système de vérification des antécédents judiciaires des intervenants expérimenté dans la Petite enfance et l’Aide sociale à l’enfance a déjà permis d’écarter des profils potentiellement dangereux.”La protection de l’enfance, parce qu’elle s’occupe de mineurs vulnérables, est particulièrement exposée aux prédateurs sexuels”, souligne Katy Lemoigne, qui dirige l’association Chanteclair, qui accueille 1.200 jeunes en Protection de l’Enfance.La loi Taquet de 2022 a prévu de renforcer le contrôle des antécédents judiciaires pour les professionnels et bénévoles de la Protection de l’enfance et des crèches, ainsi que les assistants maternels et familiaux et les membres de leur famille.Mais sa mise en oeuvre se fait attendre, regrette un récent rapport parlementaire sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance, remis la semaine dernière au gouvernement. Un système d’information sécurisé est expérimenté depuis septembre 2024 dans six départements.Professionnels et bénévoles des secteurs concernés doivent produire une “attestation d’honorabilité”, obtenue sur un site gouvernemental dédié certifiant qu’ils ne font pas l’objet d’une interdiction d’exercer au contact de mineurs. Sont vérifiés le bulletin B2 du casier judiciaire et le fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijaisv).- Un million de personnes -Cette expérimentation vient d’être étendue à 23 autres départements, en vue d’une généralisation partout en France fin 2025, selon la ministre des Solidarités Catherine Vautrin.Cette expérimentation a déjà permis d’écarter des profils problématiques. Dans les seuls six territoires pilotes, 435 demandes ont été refusées en raison d’une condamnation inscrite au casier judiciaire et 20 pour une inscription au Fijaisv, sur 93.000 demandes, selon son ministère.”Quand nous avons demandé à tous nos employés de demander l’attestation sur la nouvelle plateforme, une de nos professionnelles n’a pas pu nous la fournir. Elle avait une condamnation”, témoigne Thibault Trump, fondateur du groupe de crèches Plic & Ploc.A terme, un million de personnes devront demander une attestation d’honorabilité, selon le ministère. “Ce dispositif est rassurant pour les familles, les enfants, les professionnels, plus simple, avec moins d’erreur”, commente Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches.”C’est un outil très attendu, qui permet un gain de temps et d’efficacité énorme pour les associations”, confirme Pierre-Alain Sarthou, directeur général de la Cnape, une fédération de 180 associations gestionnaires de services de protection d’enfance.Car actuellement, le contrôle des antécédents est “très difficile”, “très disparate et parfois impossible”, relève le rapport de la commission parlementaire. Les associations qui gèrent établissements ou assistants familiaux n’ont pas accès aux casiers judiciaires et sollicitent les départements, qui saisissent les services de l’Etat, cela pouvant prendre des jours voire des mois.- Contrainte de l’urgence -“Nous envoyons des listes de personnes que nous recrutons, mais nous n’obtenons pas de réponse: est-ce qu’il n’y a pas de problème? ou est-ce qu’elles n’ont pas été traitées?”, souligne Katy Lemoigne. Face au manque de personnel, les associations reconnaissent faire appel à des gens sans vérifier leurs antécédents. Une situation aggravée par le recours accru à l’intérim.”Un gestionnaire doit parfois recruter sans avoir l’extrait de casier parce que son service en tension menace de fermer. Il prend le risque qu’on lui dise dans deux mois, +attention, alerte rouge, cette personne a été condamnée+”, explique Pierre-Alain Sarthou.”Quand il faut remplacer un surveillant de nuit en arrêt maladie, on cherche dans son vivier de CDD vérifiés. Si aucun n’est disponible, nous sommes parfois contraints de recourir dans l’urgence, sans pouvoir vérifier ses antécédents, à une personne pour veiller seule sur six enfants cette nuit-là”, explique Mme Lemoigne.Les employeurs attendent avec impatience la généralisation du dispositif, mais veulent aussi des clarifications sur la situation des salariés qui ne pourront fournir d’attestation: pourront-ils les licencier sans préavis?D’autres regrettent que le système ne soit pas appliqué pour les établissements qui accueillent de jeunes handicapés, pourtant très vulnérables, ou de jeunes délinquants.

Congrès du PS: Boris Vallaud aussi courtisé qu’insaisissable

Boris Vallaud, en lice pour prendre la tête du PS lors du prochain congrès mi-juin, affirme vouloir rester dans la course jusqu’au bout, même s’il est courtisé par les deux principaux camps du parti.Le chef des députés socialistes se pose en rassembleur, pour éviter selon lui un nouveau congrès fratricide après celui de Marseille en 2023. Et assure qu’il aura les 30 parrainages requis pour déposer une motion (ou texte d’orientation en termes socialistes) et concourir ainsi pour en devenir le dirigeant.Mais sa marge de manÅ“uvre semble faible: face à lui, un premier secrétaire sortant, Olivier Faure, qui revendiquait début avril lors du démarrage de la campagne déjà près de 4.000 signatures d’adhérents, et les opposants de ce dernier, qui se sont coalisés.Le camp fauriste et ses opposants s’accordent pour chiffrer entre 15 et 20% le futur score du texte d’orientation de Boris Vallaud, le plaçant en troisième position. Or, seuls les premiers signataires des deux textes arrivés en tête peuvent ensuite concourir au poste de premier secrétaire.”On est plutôt entre 20 et 25%”, corrige le sénateur Alexandre Ouizille, proche du chef des députés PS. “Il ne faut pas grand chose pour être dans les deux premiers.”En attendant, les tractations avec les deux camps ont commencé, car Boris Vallaud demeure indispensable pour que l’un d’entre eux s’assure une victoire indiscutable. A peine annoncée leur volonté de fusionner pour produire un texte commun, les trois principaux opposants au premier secrétaire (le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, l’édile de Vaux-en-Velin Hélène Geoffroy et le député Philippe Brun) avaient déjà tendu la main à l’élu des Landes.Ils se targuent désormais d’avoir convenu d’un rendez-vous avec lui.”Je ne sais pas quelle est sa stratégie. Mais si Boris Vallaud veut un changement de cap, il doit se tourner vers nous”, juge une opposante à Olivier Faure. “Il n’a pas la possibilité de gagner tout seul et s’il nous explique que c’est derrière lui ou rien, ce n’est pas acceptable.”- “Plus petit dénominateur commun” -“D’où vous arrivez troisième et vous pensez gagner la Ligue des champions ?”, interroge un autre élu, reprochant au député des Landes de vouloir être “le plus petit dénominateur commun”, au risque de “tirer le parti vers le bas”.Chez les fauristes, on souligne que “les liens sont constants” avec Boris Vallaud, qui soutenait Olivier Faure au dernier congrès, et “se dit solidaire de son bilan”. “Si tu es solidaire, tu ne peux pas t’allier à ceux qui veulent la peau d’Olivier”, remarque l’ex-président du conseil national du PS, Luc Broussy, proche du premier secrétaire. Pour le député Laurent Baumel, avec cette fusion des courants anti-Faure, le congrès marquera “la confrontation de deux lignes stratégiques: celle d’Olivier, qui dit +le périmètre d’une candidature commune à la présidentielle doit aller de Glucksmann à Ruffin+, et celle des autres, qui disent : +il faut reconstituer un espace social-démocrate de Glucksmann à Cazeneuve+”.Dans ce cadre, Boris Vallaud va devoir se positionner. “La possibilité dans laquelle il s’était située, d’être celui qui rassemble, devient plus compliquée”, estime Laurent Baumel. “La question c’est comment on continue le dialogue avec lui pour qu’il puisse revenir chez nous” et qu’il “ait sa part”, ajoute Luc Broussy.Mais dans l’entourage de Boris Vallaud, on regrette qu’Olivier Faure “se souvienne des autres quand ça l’arrange”.Pour le président de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel, qui s’est rallié à Olivier Faure mais ne cache pas sa sympathie pour le Landais, “il faut donner à Boris des garanties sur le fonctionnement du parti”, et ne pas laisser l’impression que la future présidentielle lui est interdite, alors qu’Olivier Faure semble lui-même se préparer pour cette échéance. Car, même s’il s’en défend, de nombreux observateurs du PS pressentent que Boris Vallaud a plus en ligne de mire 2027 que la gestion du parti.”Personne ne vous dira qu’il a toujours rêvé de prendre le parti. Mais il ne veut pas être résumé à être un fauriste”, remarque un cadre socialiste.  En privé, Boris Vallaud concède d’ailleurs pouvoir être “un très bon numéro deux, si j’ai un super numéro un”.

Italie: deux personnes portées disparues suite aux intempéries

Deux personnes sont portées disparues à la suite des intempéries qui ont frappé le nord de l’Italie, ont annoncé vendredi les pompiers, au lendemain du décès d’un nonagénaire retrouvé dans sa maison inondée dans le Piémont.”Les pompiers poursuivent leur recherche de deux disparus (…). Selon les premières informations il s’agirait d’un père et de son fils emportés dans leur voiture par la crue du torrent près de leur habitation” dans la zone de Vicenza (nord), ont écrit les pompiers sur X.Comme les Alpes françaises et suisses, le nord de l’Italie a été frappé jeudi par de fortes pluies qui se sont transformées en neige en altitude, entraînant de nombreuses coupures de routes en raison de glissements de terrain ainsi que des inondations.Des dizaines de personnes ont dû être évacuées, parfois avec leurs animaux domestiques, de zones inondées.Dans le Val d’Aoste, environ 5.000 familles étaient privées de courant jeudi soir, selon le gestionnaire local du réseau électrique.Des images de l’AFP montrent des rues envahies par la boue à Monteu da Po, dans le Piémont, la petite localité où les pompiers ont trouvé jeudi le nonagénaire décédé.Dans d’autres localités de cette région, des débris ont recouvert les rues.Il y a un mois, c’était le centre de l’Italie a être touché par les intempéries.En Toscane des dizaines de personnes avaient été évacuées et des militaires avaient été déployés à Pise pour disposer des sacs de sable en guise de protection sur les rives du fleuve Arno qui traverse la ville avant de se jeter dans la mer.La région voisine de l’Emilie-Romagne avait elle aussi été touchée par ces intempéries, moins graves cependant que celles de mai 2023 qui avaient entraîné la mort de 17 personnes et des milliards d’euros de dégâts.Les scientifiques ont établi que le changement climatique causé par les activités humaines accroît les risques de catastrophes naturelles comme les inondations.

Le boycott des mairies écologistes par Safran relance un débat sur la “réindustrialisation verte”

La décision radicale du patron de Safran de “bannir” tout investissement dans les villes écologistes a ravivé le débat sur la “réindustrialisation verte” de la France, les Ecologistes assumant leur défense d’un développement “durable” tandis que des adversaires politiques tendaient les bras au groupe aéronautique.L’étincelle à l’origine de la polémique est partie lundi d’une déclaration aussi rare que directe du directeur général de Safran : Olivier Andriès, devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation, a vivement dénoncé les critiques formulées, en février 2024, par des élus écologistes de Rennes contre l’implantation d’une fonderie avec 500 emplois à la clé.”On avait négocié avec la maire socialiste de Rennes, (…) ça s’est très bien passé, et là, les écologistes nous ont jeté des tomates sur le thème: +c’est scandaleux, un groupe vient s’installer, créer de l’emploi, c’est l’aéronautique, c’est l’avion, ils vont polluer, et puis c’est le militaire, c’est pas bien+”, a-t-il déclaré.En conséquence, “pour moi, il n’est plus question aujourd’hui d’investir en France dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste”, “chaque fois que l’on aura un choix de localisation, je bannirai une offre faite” par ces mairies, a ajouté le patron du motoriste et équipementier aéronautique français, dont l’Etat détient presque 12%.”Si c’est pour détruire la planète, on a 500 emplois qui vont probablement, derrière, durer un temps très court”, lui a répondu mercredi la députée écologiste Sandrine Rousseau sur BFMTV.”Je suis fier de notre industrie aéronautique française, leader mondial, avec des grands groupes et un tissu de PME d’excellence”, a rétorqué à son tour jeudi soir le ministre de l’Industrie Marc Ferraci.”L’industrie aéronautique a un avenir formidable” et sa décarbonation “est en marche”, a-t-il ajouté dans un réaction transmise à l’AFP.Le site de la fonderie, censé être opérationnel en 2027, doit fournir des aubages de turbine pour les moteurs de Rafale, l’avion de combat français, ou le moteur Leap, qui équipe tous les Boeing 737 MAX et environ 60% des Airbus A320neo.- “Chantage à l’emploi” -“À un an des municipales, cette prise de position très politique d’un industriel nous interroge”, ont réagi Les Ecologistes dans un communiqué jeudi soir.”Le chantage à l’emploi ne fait pas une politique industrielle” et “la question à se poser est donc plutôt de savoir en quoi les emplois créés par Safran seront durables, notamment en cas d’envolée du coût de l’énergie”, se défend le parti.Leurs élus rennais, qui font partie de la majorité municipale conduite par la socialiste Nathalie Appéré, avaient vivement critiqué la décision prise, “dans le dos”, par leurs alliés d’accepter l’implantation de cette usine de Safran sur un terrain racheté par les collectivités locales à Stellantis.”Au regard des urgences climatiques, d’autres solutions, qui étaient à l’étude, notamment avec des PME/PMI du territoire et au-delà, auraient pu être privilégiées”, défend le parti.”La Région ÃŽle-de-France accueillera tous les emplois que Safran souhaitera créer pour ses habitants avec reconnaissance et engagement (à lui simplifier la vie !)”, a opportunément fait valoir sa présidente Valérie Pécresse (LR), dans un message sur X (ex-Twitter). Pour le groupe au 27 milliards d’euros de chiffre d’affaires et aux 100.000 employés, les bras sont ouverts également à Romans-sur-Isère (Drôme), a aussi tweeté la maire de cette commune, Marie-Hélène Thoraval.- “Nativement verte” -Le directeur de Safran “a raison”, a aussi défendu jeudi sur RMC le patron de Bpifrance, Nicolas Dufourcq: “On ne peut pas vouloir à la fois la réindustrialisation (…) et en même temps, poser mille et mille et mille et mille conditions qui font que c’est absolument impossible pour les industriels”.”La réindustrialisation de la France (…) elle est nativement verte” car “ce sont des usines qui sont électrifiées, qui sont conçues pour être décarbonées”, a argué le directeur général de la banque publique d’investissement . “Les Français savent bien que ça suffit, cette situation dans laquelle tout est fabriqué en Chine”.ngu-od-leo-bl/swi

France hails ‘positive process’ as Europe, US discuss Ukraine ceasefire

France on Thursday hailed talks on the Ukraine war between top US and European officials during which US Secretary of State Marco Rubio reaffirmed a US peace plan.President Emmanuel Macron’s office said the talks launched a “positive process” as Europe seeks to be included in efforts to end the three-year-old war.The meetings in the French …

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Enormes chutes de neige dans les Alpes, le risque d’avalanche perdure

Confinements, trains bloqués et écoles fermées: d’abondantes chutes de neige printanière ont causé jeudi de fortes perturbations dans les Alpes, où les autorités appelent à rester vigilant face au risque d’avalanche même si la météo s’améliore.En France, une personne a été ensevelie par une coulée de neige en bas de la station savoyarde de Val-Thorens, où elle a été retrouvée en arrêt cardio-respiratoire, avant d’être évacuée vers le centre hospitalier de Grenoble, selon la préfecture.En Italie, où les services météo de l’armée de l’air ont fait état de pluies “intenses et abondantes” se transformant en neige au-dessus de 1.800 mètres, un homme âgé a été retrouvé mort à son domicile inondé dans le Piémont, ont annoncé les pompiers italiens sur X, les médias précisant qu’il avait 92 ans.Les chutes de neige, qui se sont également abattues sur le canton du Valais en Suisse, n’ont rien d’inhabituel dans les Alpes en avril mais elles ont surpris les habitants par les quantités très importantes tombées, qui ont pu dépasser un mètre en altitude.”C’est vraiment exceptionnel”, relève Didier Beauchet, un retraité installé à Lanslebourg en Savoie depuis 40 ans. De telles quantités, “j’ai dû voir ça cinq fois”, dit-il à l’AFP, alors qu’autour de lui des automobilistes s’affairent pour dégager leurs voitures recouvertes de neige.”En si peu de temps, c’est énorme”, ajoute Yann Geaudry, un ancien moniteur de ski de fond installé dans le village voisin de Termignon qui s’inquiète désormais pour “le risque d’avalanche” à cause de l’instabilité du manteau neigeux, puis “du risque d’inondation quand ça va fondre”.- Fragile manteau neigeux-Météo-France a levé l’alerte orange aux avalanches en milieu de journée, décrétée la veille pour la Savoie, mais continue d’appeler à “la plus grande prudence” face au “fort” risque d’avalanches (niveau 4 sur 5) sur tous les départements alpins vendredi.Les autorités suisses, qui avaient pris des mesures pour déployer facilement des moyens d’intervention, ont appelé jeudi la population du canton valais à limiter ses déplacements et la ville de Sion a demandé à ses 36.000 habitants de rester chez eux.Plusieurs stations françaises ont également confiné leurs habitants et fermé leur domaine skiable en raison du risque d’avalanche, qui a atteint le niveau maximum (5/5) dans plusieurs massifs (Haute-Tarentaise, Haute-Maurienne, Vanoise).Tignes a levé son confinement jeudi soir et devrait réouvrir son domaine skiable vendredi “en fonction de la sécurisation des remontées mécaniques”, mais le retour du beau temps et de la chaleur va fragiliser le manteau neigeux, prévient la station, en appelant à respecter les consignes de sécurité.Ces chutes sont dues à un phénomène dit de “retour d’Est”, provoqué par l’humidité de la plaine du Pô dans le nord de l’Italie, qui se condense au contact des Alpes et tombe sous forme de neige.- Vent fort -De nombreuses routes et tunnels ont été coupés dans les zones affectées des trois pays en raison de chutes d’arbres ou de risques d’avalanches et des écoles sont restées fermées toute la journée. L’accès au tunnel du Mont Blanc a été interdit aux poids-lourds.Le trafic ferroviaire est également affecté et 3.000 foyers français restaient privés d’électricité à 18H00 selon le gestionnaire du réseau électrique Enedis.L’autoroute reliant Turin à Aoste (nord) a été fermée à la circulation car partiellement inondée, tandis que l’accès aux parcs de Milan a été interdit, un vent fort atteignant par endroits jusqu’à 100 km/h fouettant également la Péninsule.Dans le Val d’Aoste, frontalier de la France et de la Suisse, des habitations et des étables ont dû être évacuées en raison de la montée de certains cours d’eau.Les chutes de neige concernent également depuis lundi le massif pyrénéen, mais dans des volumes moins impressionnants que dans les Alpes, autour de 20 à 30 cm, selon les données communiquées par les stations locales. Ces chutes ont surpris quelques randonneurs, comme ces deux étudiantes de La Rochelle secourues mercredi par les gendarmes.burs-ahe-mli/chp/swi

Enormes chutes de neige dans les Alpes, le risque d’avalanche perdure

Confinements, trains bloqués et écoles fermées: d’abondantes chutes de neige printanière ont causé jeudi de fortes perturbations dans les Alpes, où les autorités appelent à rester vigilant face au risque d’avalanche même si la météo s’améliore.En France, une personne a été ensevelie par une coulée de neige en bas de la station savoyarde de Val-Thorens, où elle a été retrouvée en arrêt cardio-respiratoire, avant d’être évacuée vers le centre hospitalier de Grenoble, selon la préfecture.En Italie, où les services météo de l’armée de l’air ont fait état de pluies “intenses et abondantes” se transformant en neige au-dessus de 1.800 mètres, un homme âgé a été retrouvé mort à son domicile inondé dans le Piémont, ont annoncé les pompiers italiens sur X, les médias précisant qu’il avait 92 ans.Les chutes de neige, qui se sont également abattues sur le canton du Valais en Suisse, n’ont rien d’inhabituel dans les Alpes en avril mais elles ont surpris les habitants par les quantités très importantes tombées, qui ont pu dépasser un mètre en altitude.”C’est vraiment exceptionnel”, relève Didier Beauchet, un retraité installé à Lanslebourg en Savoie depuis 40 ans. De telles quantités, “j’ai dû voir ça cinq fois”, dit-il à l’AFP, alors qu’autour de lui des automobilistes s’affairent pour dégager leurs voitures recouvertes de neige.”En si peu de temps, c’est énorme”, ajoute Yann Geaudry, un ancien moniteur de ski de fond installé dans le village voisin de Termignon qui s’inquiète désormais pour “le risque d’avalanche” à cause de l’instabilité du manteau neigeux, puis “du risque d’inondation quand ça va fondre”.- Fragile manteau neigeux-Météo-France a levé l’alerte orange aux avalanches en milieu de journée, décrétée la veille pour la Savoie, mais continue d’appeler à “la plus grande prudence” face au “fort” risque d’avalanches (niveau 4 sur 5) sur tous les départements alpins vendredi.Les autorités suisses, qui avaient pris des mesures pour déployer facilement des moyens d’intervention, ont appelé jeudi la population du canton valais à limiter ses déplacements et la ville de Sion a demandé à ses 36.000 habitants de rester chez eux.Plusieurs stations françaises ont également confiné leurs habitants et fermé leur domaine skiable en raison du risque d’avalanche, qui a atteint le niveau maximum (5/5) dans plusieurs massifs (Haute-Tarentaise, Haute-Maurienne, Vanoise).Tignes a levé son confinement jeudi soir et devrait réouvrir son domaine skiable vendredi “en fonction de la sécurisation des remontées mécaniques”, mais le retour du beau temps et de la chaleur va fragiliser le manteau neigeux, prévient la station, en appelant à respecter les consignes de sécurité.Ces chutes sont dues à un phénomène dit de “retour d’Est”, provoqué par l’humidité de la plaine du Pô dans le nord de l’Italie, qui se condense au contact des Alpes et tombe sous forme de neige.- Vent fort -De nombreuses routes et tunnels ont été coupés dans les zones affectées des trois pays en raison de chutes d’arbres ou de risques d’avalanches et des écoles sont restées fermées toute la journée. L’accès au tunnel du Mont Blanc a été interdit aux poids-lourds.Le trafic ferroviaire est également affecté et 3.000 foyers français restaient privés d’électricité à 18H00 selon le gestionnaire du réseau électrique Enedis.L’autoroute reliant Turin à Aoste (nord) a été fermée à la circulation car partiellement inondée, tandis que l’accès aux parcs de Milan a été interdit, un vent fort atteignant par endroits jusqu’à 100 km/h fouettant également la Péninsule.Dans le Val d’Aoste, frontalier de la France et de la Suisse, des habitations et des étables ont dû être évacuées en raison de la montée de certains cours d’eau.Les chutes de neige concernent également depuis lundi le massif pyrénéen, mais dans des volumes moins impressionnants que dans les Alpes, autour de 20 à 30 cm, selon les données communiquées par les stations locales. Ces chutes ont surpris quelques randonneurs, comme ces deux étudiantes de La Rochelle secourues mercredi par les gendarmes.burs-ahe-mli/chp/swi

Le boycott des mairies écologistes par Safran relance un débat sur la “réindustrialisation verte”

La décision radicale du patron de Safran de “bannir” tout investissement dans les villes écologistes a ravivé le débat sur la “réindustrialisation verte” de la France, les Ecologistes assumant leur défense d’un développement “durable” tandis que des adversaires politiques tendaient les bras au groupe aéronautique.L’étincelle à l’origine de la polémique est partie lundi d’une déclaration aussi rare que directe du directeur général de Safran : Olivier Andriès, devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation, a vivement dénoncé les critiques formulées, en février 2024, par des élus écologistes de Rennes contre l’implantation d’une fonderie avec 500 emplois à la clé.”On avait négocié avec la maire socialiste de Rennes, (…) ça s’est très bien passé, et là, les écologistes nous ont jeté des tomates sur le thème: +c’est scandaleux, un groupe vient s’installer, créer de l’emploi, c’est l’aéronautique, c’est l’avion, ils vont polluer, et puis c’est le militaire, c’est pas bien+”, a-t-il déclaré.En conséquence, “pour moi, il n’est plus question aujourd’hui d’investir en France dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste”, “chaque fois que l’on aura un choix de localisation, je bannirai une offre faite” par ces mairies, a ajouté le patron du motoriste et équipementier aéronautique français, dont l’Etat détient presque 12%.”Si c’est pour détruire la planète, on a 500 emplois qui vont probablement, derrière, durer un temps très court”, lui a répondu mercredi la députée écologiste Sandrine Rousseau sur BFMTV.Le site de la fonderie, censé être opérationnel à partir de 2027, doit fournir des aubages de turbine pour les moteurs de Rafale, l’avion de combat français, ou le moteur Leap, qui équipe tous les Boeing 737 MAX et environ 60% des Airbus A320neo.- “Chantage à l’emploi” -“À un an des municipales, cette prise de position très politique d’un industriel nous interroge”, ont réagi Les Ecologistes dans un communiqué jeudi soir.”Le chantage à l’emploi ne fait pas une politique industrielle” et “la question à se poser est donc plutôt de savoir en quoi les emplois créés par Safran seront durables, notamment en cas d’envolée du coût de l’énergie”, se défend le parti.Leurs élus rennais, qui font partie de la majorité municipale conduite par la socialiste Nathalie Appéré, avaient vivement critiqué la décision prise “dans le dos” par leurs alliés d’accepter l’implantation de cette usine de Safran sur un terrain racheté par les collectivités locales à Stellantis.”Au regard des urgences climatiques, d’autres solutions, qui étaient à l’étude, notamment avec des PME/PMI du territoire et au-delà, auraient pu être privilégiées”, défend le parti.”La Région ÃŽle-de-France accueillera tous les emplois que Safran souhaitera créer pour ses habitants avec reconnaissance et engagement (à lui simplifier la vie !)”, a opportunément fait valoir sa présidente Valérie Pécresse (LR), dans un message sur X (ex-Twitter). Pour le groupe au 27 milliards d’euros de chiffre d’affaires et aux 100.000 employés, les bras sont ouverts également à Romans-sur-Isère (Drôme), a aussi tweeté la maire de cette commune, Marie-Hélène Thoraval.- “Nativement verte” -Le directeur de Safran “a raison”, a aussi défendu jeudi sur RMC le patron de Bpifrance, Nicolas Dufourcq: “On ne peut pas vouloir à la fois la réindustrialisation (…) et en même temps, poser mille et mille et mille et mille conditions qui font que c’est absolument impossible pour les industriels”.”La réindustrialisation de la France (…) elle est nativement verte” car “ce sont des usines qui sont électrifiées, qui sont conçues pour être décarbonées”, a argué le directeur général de la banque publique d’investissement . “Les Français savent bien que ça suffit, cette situation dans laquelle tout est fabriqué en Chine”.”Quand vous faites du semi-conducteur, par exemple, dans la vallée de Grenoble, (…) c’est quand même la fierté française d’avoir des grandes usines qui sont compétitives avec la Chine, qui permettent d’alimenter toute notre industrie et l’industrie mondiale”, a-t-il aussi plaidé.”Mais on a quand même tout le monde contre nous”, a déploré M. Dufourcq, rappelant l’exemple de “l’attentat contre l’alimentation électrique de l’usine de STMicroelectronics”, lorsque des câbles électriques avaient été incendiés en 2022 à Crolles (Isère).