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Ce que l’on sait de l’incendie historique de l’Aude

Avec ses paysages calcinés à perte de vue, l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares en 48 heures dans l’Aude a marqué par son ampleur et sa vitesse de propagation exceptionnelles.Deux jours après avoir été maîtrisé, l’enquête s’oriente vers la piste criminelle. Voici ce que l’on sait de ce feu qui a fait un mort et deux blessés graves et de son caractère inédit: – Son origine potentiellement volontaire -Le feu est parti vers 16H15 le 5 août de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres à équidistance entre Narbonne et Carcassonne. Il s’est déclaré le long de la RD212 qui relie les villages de Lagrasse et Ribaute.Une enquête a été ouverte dès le 6 août par les services de gendarmerie de l’Aude et de la section de recherche de Montpellier. Le parquet de Carcassonne, initialement compétent géographiquement, s’est dessaisi le 9 août au profit du pôle régional de l’environnement du parquet de Montpellier.Les “experts estiment qu’au regard des conditions de départ du feu, celui-ci pourrait avoir une cause criminelle résultant d’un acte volontaire”, a déclaré le procureur de la République de Montpellier, précisant que la première expertise devrait être “confirmée par des investigations complémentaires”.Si l’enquête confirme l’origine criminelle, les “réponses pénales devront être extrêmement sévères”, estime la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.- Sa vitesse de propagation -Les pompiers sont intervenus en moins de sept minutes et ont mobilisé “le maximum des capacités nationales” aériennes, selon la préfecture. Malgré un dispositif “colossal” de plus de 2.000 pompiers, selon la préfecture, le massif des Corbières s’est embrasé “au grand galop”, rapporte Bruno Zubieta, élu de Villesèque-des-Corbières: la zone parcourue par le feu est passée de 50 à 4.000 hectares en cinq heures, pour atteindre 16.000 hectares en à peine plus de 48 heures. Ce jour-là, Météo-France avait placé l’Aude en vigilance rouge pour risque “très élevé” d’incendies.Sous l’effet conjugué de la tramontane, un vent sec et chaud, soufflant en rafales à 50 km/h, de la sécheresse, d’un taux d’humidité inférieur à 30%, de températures supérieures à 30°C, le feu a atteint “une vitesse de propagation de 1.000 hectares par heure”, selon le colonel Christophe Magny, chef du service d’incendie et de secours de l’Aude.Les flammes se sont déplacées à la vitesse “incroyable” de 5 à 6 km/h, explique l’agroclimatologue Serge Zaka. Maîtrisé le 10 août, soit cinq jours après son déclenchement, le feu ne sera pas “éteint avant plusieurs semaines”, a prévenu le colonel Magny.- Sa topographie aggravante -Constitué de montagnes et de monts, le massif des Corbières, transition entre le Massif central et les Pyrénées, a un relief escarpé qui a pu, selon l’expert Serge Zaka, créer un “effet cheminée”: l’air chaud monte rapidement, créant “un courant d’air vertical qui accélère la combustion et aspire les flammes vers le haut”. Ce type de relief crée, selon lui, une “inflammation plus précoce” et un “échauffement plus rapide” des végétaux, d’autant que les résineux et la garrigue des Corbières constituent déjà un combustible naturel puissant.- Son impact sur la population locale -Une femme de 65 ans a été retrouvée morte à son domicile de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse. La préfecture a décompté 24 blessés dont un habitant grièvement brûlé et un pompier victime d’un traumatisme crânien.Au moins 2.000 personnes ont été évacuées des 16 villages sinistrés, la plupart n’ont pu regagner leur domicile que le 8 août. Jusqu’à 5.000 foyers ont été privés d’électricité en raison de pylônes et poteaux brûlés ou effondrés, huit communes n’étaient plus alimentées en eau potable. Et 36 maisons ont été détruites, 20 autres endommagées, 21 hangars agricoles et chalets détruits et 54 véhicules ont brûlé.Quelque 2.200 hectares de cultures ont été parcourus par le feu, selon le procureur. Dont “1.000 à 1.500 hectares de vignobles” qui “ont été fortement impactés”, selon le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey. La ministre de l’Agriculture a promis un fonds d’urgence de huit millions d’euros, une avance de 10.000 euros par producteur et un dispositif d’exonération fiscale.- Un incendie hors normes -“Catastrophe d’une ampleur inédite”, selon le Premier ministre François Bayrou, l’incendie est le pire depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon la Base de données gouvernementale des incendies de forêt en France (BDIFF) qui répertorie depuis 1973 la surface totale parcourue par les flammes.Avec ses 16.000 hectares parcourus, dont 13.000 ont brûlé, selon la Sécurité civile, c’est aussi le plus gros incendie de l’été 2025 dans l’Hexagone.Fin juillet, à la moitié de la saison estivale et avant que celui-ci ne se déclenche, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.

Ce que l’on sait de l’incendie historique de l’Aude

Avec ses paysages calcinés à perte de vue, l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares en 48 heures dans l’Aude a marqué par son ampleur et sa vitesse de propagation exceptionnelles.Deux jours après avoir été maîtrisé, l’enquête s’oriente vers la piste criminelle. Voici ce que l’on sait de ce feu qui a fait un mort et deux blessés graves et de son caractère inédit: – Son origine potentiellement volontaire -Le feu est parti vers 16H15 le 5 août de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres à équidistance entre Narbonne et Carcassonne. Il s’est déclaré le long de la RD212 qui relie les villages de Lagrasse et Ribaute.Une enquête a été ouverte dès le 6 août par les services de gendarmerie de l’Aude et de la section de recherche de Montpellier. Le parquet de Carcassonne, initialement compétent géographiquement, s’est dessaisi le 9 août au profit du pôle régional de l’environnement du parquet de Montpellier.Les “experts estiment qu’au regard des conditions de départ du feu, celui-ci pourrait avoir une cause criminelle résultant d’un acte volontaire”, a déclaré le procureur de la République de Montpellier, précisant que la première expertise devrait être “confirmée par des investigations complémentaires”.Si l’enquête confirme l’origine criminelle, les “réponses pénales devront être extrêmement sévères”, estime la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.- Sa vitesse de propagation -Les pompiers sont intervenus en moins de sept minutes et ont mobilisé “le maximum des capacités nationales” aériennes, selon la préfecture. Malgré un dispositif “colossal” de plus de 2.000 pompiers, selon la préfecture, le massif des Corbières s’est embrasé “au grand galop”, rapporte Bruno Zubieta, élu de Villesèque-des-Corbières: la zone parcourue par le feu est passée de 50 à 4.000 hectares en cinq heures, pour atteindre 16.000 hectares en à peine plus de 48 heures. Ce jour-là, Météo-France avait placé l’Aude en vigilance rouge pour risque “très élevé” d’incendies.Sous l’effet conjugué de la tramontane, un vent sec et chaud, soufflant en rafales à 50 km/h, de la sécheresse, d’un taux d’humidité inférieur à 30%, de températures supérieures à 30°C, le feu a atteint “une vitesse de propagation de 1.000 hectares par heure”, selon le colonel Christophe Magny, chef du service d’incendie et de secours de l’Aude.Les flammes se sont déplacées à la vitesse “incroyable” de 5 à 6 km/h, explique l’agroclimatologue Serge Zaka. Maîtrisé le 10 août, soit cinq jours après son déclenchement, le feu ne sera pas “éteint avant plusieurs semaines”, a prévenu le colonel Magny.- Sa topographie aggravante -Constitué de montagnes et de monts, le massif des Corbières, transition entre le Massif central et les Pyrénées, a un relief escarpé qui a pu, selon l’expert Serge Zaka, créer un “effet cheminée”: l’air chaud monte rapidement, créant “un courant d’air vertical qui accélère la combustion et aspire les flammes vers le haut”. Ce type de relief crée, selon lui, une “inflammation plus précoce” et un “échauffement plus rapide” des végétaux, d’autant que les résineux et la garrigue des Corbières constituent déjà un combustible naturel puissant.- Son impact sur la population locale -Une femme de 65 ans a été retrouvée morte à son domicile de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse. La préfecture a décompté 24 blessés dont un habitant grièvement brûlé et un pompier victime d’un traumatisme crânien.Au moins 2.000 personnes ont été évacuées des 16 villages sinistrés, la plupart n’ont pu regagner leur domicile que le 8 août. Jusqu’à 5.000 foyers ont été privés d’électricité en raison de pylônes et poteaux brûlés ou effondrés, huit communes n’étaient plus alimentées en eau potable. Et 36 maisons ont été détruites, 20 autres endommagées, 21 hangars agricoles et chalets détruits et 54 véhicules ont brûlé.Quelque 2.200 hectares de cultures ont été parcourus par le feu, selon le procureur. Dont “1.000 à 1.500 hectares de vignobles” qui “ont été fortement impactés”, selon le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey. La ministre de l’Agriculture a promis un fonds d’urgence de huit millions d’euros, une avance de 10.000 euros par producteur et un dispositif d’exonération fiscale.- Un incendie hors normes -“Catastrophe d’une ampleur inédite”, selon le Premier ministre François Bayrou, l’incendie est le pire depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon la Base de données gouvernementale des incendies de forêt en France (BDIFF) qui répertorie depuis 1973 la surface totale parcourue par les flammes.Avec ses 16.000 hectares parcourus, dont 13.000 ont brûlé, selon la Sécurité civile, c’est aussi le plus gros incendie de l’été 2025 dans l’Hexagone.Fin juillet, à la moitié de la saison estivale et avant que celui-ci ne se déclenche, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.

Sécurité routière: forte hausse de la mortalité en juillet sur un an

La mortalité routière a fortement augmenté (+23%) en juillet en France métropolitaine par rapport au même mois l’an dernier, a annoncé jeudi la Sécurité routière.Selon les estimations de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, 338 personnes sont décédées le mois dernier sur les routes de l’Hexagone, contre 275 en juillet 2024. Cette hausse concerne l’ensemble des réseaux routiers, aussi bien en agglomération qu’à la campagne ou sur les autoroutes, précise la Sécurité routière dans un communiqué.Ce bilan est jugé “très préoccupant” par François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, qui dénonce “un relâchement inacceptable des comportements au volant”.”Dans les jours qui viennent, j’adresserai aux préfets une instruction visant à renforcer les opérations de contrôle, en ciblant particulièrement les comportements à risque”, a-t-il indiqué, appelant à “redoubler de vigilance” lors du weekend du 15 août.Le nombre de blessés graves (1.644 personnes) a tout de même reculé de 5% en juillet sur un an en métropole.Sur les routes d’Outre-mer, le nombre d’accidents corporels a augmenté de 25%, avec 28 décès, soit 13 de plus qu’à la même période l’an passé. 

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Fin de la vigilance rouge, mais la canicule touche encore la plupart du pays

Une grande partie du pays reste en surchauffe jeudi, au septième jour d’une vague de chaleur encore écrasante dans les trois quarts de l’Hexagone, même si Météo-France a levé la vigilance rouge dans les derniers départements concernés.Ce nouvel épisode de canicule, le deuxième de l’été, a débuté vendredi dernier avec 11 départements méridionaux, avant de s’étendre graduellement à la grande majorité du pays et l’Andorre, à l’exception du quart nord-ouest, qui reste épargné jeudi.Bien qu’inférieures à celles de mercredi, les températures restent jeudi “à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays”, en particulier sur les trois quarts sud et est du pays, selon Météo-France.C’est sous un soleil de plomb que la ministre de l’Agriculture Annie Genevard est venue jeudi à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans l’Aude, annoncer un fonds d’urgence de huit millions d’euros pour les agriculteurs sinistrés, après l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares du département avant d’être maîtrisé dimanche.”C’est très dur, il n’y pas d’ombre, on travaille en plein soleil”, regrette Alex Lima, 39 ans, fossoyeur dans des cimetières de cette même partie de l’Aude, venu se rafraîchir au café de Saint-Laurent.A Lyon, chacun a sa méthode pour tenir: “Il suffit de se lever tôt, à partir de 06h00 on peut aller se promener”, explique Anne, 84 ans, assise sur un banc à l’ombre avec son éventail. Ensuite, “c’est difficile de ressortir jusqu’à 20h” car “on sent la chaleur” du bitume “remonter sous les pieds”.”Le soir on a très chaud, c’est impossible d’arriver à s’endormir”, confirme son amie Juliette. Mais la retraitée a trouvé une technique : s’allonger nue avec un linge de toilettes mouillé, en commençant par les pieds. “Après ça le corps est refroidi et je peux m’endormir”, assure-t-elle.Mercredi, des températures record ont encore été enregistrées: 41,7°C à Châteaumeillant (Cher); 39,8°C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7°C à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.Et plusieurs régions ont subi d’importants orages mercredi soir.En Bourgogne, l’Yonne a été frappée par de violents orages nécessitant 45 interventions des pompiers. Dans la Nièvre, ils sont intervenus plus de cent fois, en particulier à La Charité-sur-Loire, pour des toits arrachés et des arbres couchés.Dans le Sud-Ouest, ils ont fait face à plusieurs départs d’incendie, parfois causés par les orages.Ainsi, dans le Tarn-et-Garonne, où jusqu’à 11.000 foyers ont été privés d’électricité mercredi soir, la foudre, à l’origine d’un incendie à Saint-Porquier, a frappé le compteur électrique d’une maison avant que les flammes ne se propagent à la toiture.Même si le Rhône, la Drôme, l’Ardèche, l’Isère et l’Aude ont basculé de la vigilance rouge à orange jeudi à 06H00, les trois quarts de l’Hexagone restent en vigilance orange.Vendredi, 80 départements seront en alerte orange canicule, contre 75 jeudi, selon Météo-France. Dans le sud-ouest, la vague de chaleur met à rude épreuve les cultures et l’élevage.”C’est la deuxième canicule de l’année, et entre les deux nous avons eu très peu d’eau. On va avoir une petite récolte”, déplore Ludovic Roux, vigneron à Talairan, dans l’Aude.Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu’à 41°C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet, éleveur de 54 ans, produisent moins de lait.”Quand il fait chaud on perd 10%” de la production et il y a aussi “plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection”, explique-t-il.- Pollution à l’ozone -En région parisienne, touchée par un épisode de pollution “persistant” à l’ozone, des restrictions de circulation sont mises en place à partir de jeudi. A Lille, Kristine Büttner et Nils Wiemers, deux Allemands quinquagénaires venus de Berlin, sont surpris que la vague de chaleur atteigne le nord de la France. “Nous nous sommes dit qu’il ne ferait peut-être pas si chaud dans le Nord. Nous étions très contents, d’être ici (…) et pas dans le sud de la France”, confie Kristine Büttner.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et la 2e depuis le début de l’été, des épisodes rendus plus fréquents et plus intenses par le changement climatique.De très fortes chaleurs sont à nouveau attendues pour le week-end du 15 août avec probablement jusqu’à 40°C sur le Sud-Ouest.Dans l’Hexagone, 266 stations météo ont enregistré au moins une fois une température de 40°C ou plus entre le 9 et le 12 août 2025 inclus. C’est plus que sur toute la seconde moitié du XXème siècle (235). bur-mli-dmc-chv/dch    

Fin de la vigilance rouge, mais la canicule touche encore la plupart du pays

Une grande partie du pays reste en surchauffe jeudi, au septième jour d’une vague de chaleur encore écrasante dans les trois quarts de l’Hexagone, même si Météo-France a levé la vigilance rouge dans les derniers départements concernés.Ce nouvel épisode de canicule, le deuxième de l’été, a débuté vendredi dernier avec 11 départements méridionaux, avant de s’étendre graduellement à la grande majorité du pays et l’Andorre, à l’exception du quart nord-ouest, qui reste épargné jeudi.Bien qu’inférieures à celles de mercredi, les températures restent jeudi “à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays”, en particulier sur les trois quarts sud et est du pays, selon Météo-France.C’est sous un soleil de plomb que la ministre de l’Agriculture Annie Genevard est venue jeudi à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans l’Aude, annoncer un fonds d’urgence de huit millions d’euros pour les agriculteurs sinistrés, après l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares du département avant d’être maîtrisé dimanche.”C’est très dur, il n’y pas d’ombre, on travaille en plein soleil”, regrette Alex Lima, 39 ans, fossoyeur dans des cimetières de cette même partie de l’Aude, venu se rafraîchir au café de Saint-Laurent.A Lyon, chacun a sa méthode pour tenir: “Il suffit de se lever tôt, à partir de 06h00 on peut aller se promener”, explique Anne, 84 ans, assise sur un banc à l’ombre avec son éventail. Ensuite, “c’est difficile de ressortir jusqu’à 20h” car “on sent la chaleur” du bitume “remonter sous les pieds”.”Le soir on a très chaud, c’est impossible d’arriver à s’endormir”, confirme son amie Juliette. Mais la retraitée a trouvé une technique : s’allonger nue avec un linge de toilettes mouillé, en commençant par les pieds. “Après ça le corps est refroidi et je peux m’endormir”, assure-t-elle.Mercredi, des températures record ont encore été enregistrées: 41,7°C à Châteaumeillant (Cher); 39,8°C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7°C à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.Et plusieurs régions ont subi d’importants orages mercredi soir.En Bourgogne, l’Yonne a été frappée par de violents orages nécessitant 45 interventions des pompiers. Dans la Nièvre, ils sont intervenus plus de cent fois, en particulier à La Charité-sur-Loire, pour des toits arrachés et des arbres couchés.Dans le Sud-Ouest, ils ont fait face à plusieurs départs d’incendie, parfois causés par les orages.Ainsi, dans le Tarn-et-Garonne, où jusqu’à 11.000 foyers ont été privés d’électricité mercredi soir, la foudre, à l’origine d’un incendie à Saint-Porquier, a frappé le compteur électrique d’une maison avant que les flammes ne se propagent à la toiture.Même si le Rhône, la Drôme, l’Ardèche, l’Isère et l’Aude ont basculé de la vigilance rouge à orange jeudi à 06H00, les trois quarts de l’Hexagone restent en vigilance orange.Vendredi, 80 départements seront en alerte orange canicule, contre 75 jeudi, selon Météo-France. Dans le sud-ouest, la vague de chaleur met à rude épreuve les cultures et l’élevage.”C’est la deuxième canicule de l’année, et entre les deux nous avons eu très peu d’eau. On va avoir une petite récolte”, déplore Ludovic Roux, vigneron à Talairan, dans l’Aude.Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu’à 41°C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet, éleveur de 54 ans, produisent moins de lait.”Quand il fait chaud on perd 10%” de la production et il y a aussi “plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection”, explique-t-il.- Pollution à l’ozone -En région parisienne, touchée par un épisode de pollution “persistant” à l’ozone, des restrictions de circulation sont mises en place à partir de jeudi. A Lille, Kristine Büttner et Nils Wiemers, deux Allemands quinquagénaires venus de Berlin, sont surpris que la vague de chaleur atteigne le nord de la France. “Nous nous sommes dit qu’il ne ferait peut-être pas si chaud dans le Nord. Nous étions très contents, d’être ici (…) et pas dans le sud de la France”, confie Kristine Büttner.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et la 2e depuis le début de l’été, des épisodes rendus plus fréquents et plus intenses par le changement climatique.De très fortes chaleurs sont à nouveau attendues pour le week-end du 15 août avec probablement jusqu’à 40°C sur le Sud-Ouest.Dans l’Hexagone, 266 stations météo ont enregistré au moins une fois une température de 40°C ou plus entre le 9 et le 12 août 2025 inclus. C’est plus que sur toute la seconde moitié du XXème siècle (235). bur-mli-dmc-chv/dch    

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Annie Genevard annonce un fonds d’urgence sur les vignobles de l’Aude sinistrés par le feu

Dans le village viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, en partie brûlé par l’incendie de la semaine dernière, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé jeudi un fonds d’urgence de huit millions d’euros pour les agriculteurs sinistrés, en majorité des viticulteurs, et exprimé “la solidarité nationale” à l’égard des Corbières “balafrées” par le feu.En bordure du village, où une habitante a trouvé la mort dans l’incendie, des vignes calcinées et d’autres épargnées par le feu s’étendent au pied de la colline recouverte de cendres.Le feu d’une ampleur exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares, dont 13.000 ont brûlé, détruit 36 maisons ainsi qu’une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.Après avoir rencontré élus et viticulteurs sinistrés, la ministre a annoncé “un fonds d’urgence de huit millions d’euros, qui servira à indemniser à la fois les pertes de récoltes, les pertes de fonds, quand la vigne par exemple est détruite, et la destruction de bâtiments et de matériels agricoles”.L’aide au monde agricole, en majorité viticole, sera complétée, a-t-elle dit, par un “dispositif fiscal qui permettra d’exonérer aussi les taxes foncières” et par “une avance de jusqu’à 10.000 euros” par producteur, dont le gouvernement a demandé le versement “dans la prochaine quinzaine”.”Le premier objectif est atteint après cette annonce. Ces 8 millions d’euros sont vitaux pour notre profession et on attend la suite”, a réagi Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude à l’issue de la table ronde avec la ministre, à la cave coopérative de Saint-Laurent.- “Situation catastrophique” -“Nous sommes dans une situation catastrophique”, estime-t-il, car “beaucoup ont tout perdu”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a estimé Jérôme Despey, vice-président de la FNSEA.”Aider les viticulteurs à se relever de ce drame est une absolue nécessité”, a déclaré Mme Genevard, promettant de revenir “avant la fin de l’année pour le temps de la reconstruction”.”Ce traumatisme (…) marque profondément les populations, les exploitants agricoles, mais au-delà tout le pays”, a déclaré la ministre aux élus et aux vignerons, “parce que le sens de la venue du Premier ministre [le 6 août], comme de ma venue, c’est aussi l’expression de la solidarité nationale à l’égard de votre territoire”.- “Laboratoire du réchauffement climatique” -Dans ce territoire des Corbières “balafré par l’incendie”, Mme Genevard a souhaité que l’Aude devienne un “laboratoire de ce réchauffement climatique qui n’est pas étranger à l’épisode qu’on vient de connaître”. “À l’occasion de ce désastre, il faut qu’on se pose de bonnes questions et qu’on apporte des réponses appropriées”, en matière de “choix de cultures, en matière de production, en matière d’activité agricole, en matière d’adduction d’eau”, a-t-elle ajouté.Selon la ministre, il faut “un retour d’expérience pour savoir où ça a brûlé, qu’est-ce qui a brûlé, pourquoi à certains endroits ça n’a pas brûlé, pour qu’on puisse véritablement penser l’avenir”.Les viticulteurs mettent en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. – Statut spécial -“Voir le patrimoine familial partir en fumée, ça fait mal”, a confié à l’AFP Baptiste Cabal, président de la cave coopérative “le Cellier des demoiselles”, où s’est tenue la réunion.Ce viticulteur a vu “100% des vignes enfumées ou cendrées”.Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières, sinistrés par cette “catastrophe d’une ampleur inédite”, selon l’expression de François Bayrou, attendent aussi que l’État accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide M. Roux.Également présente sur place, la présidente de la région Occitanie Carole Delga a appelé le président Macron à lancer un grand plan national “Occitanie résiliente” d’investissement massif à l’image de “Marseille en grand”.

Annie Genevard annonce un fonds d’urgence sur les vignobles de l’Aude sinistrés par le feu

Dans le village viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, en partie brûlé par l’incendie de la semaine dernière, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé jeudi un fonds d’urgence de huit millions d’euros pour les agriculteurs sinistrés, en majorité des viticulteurs, et exprimé “la solidarité nationale” à l’égard des Corbières “balafrées” par le feu.En bordure du village, où une habitante a trouvé la mort dans l’incendie, des vignes calcinées et d’autres épargnées par le feu s’étendent au pied de la colline recouverte de cendres.Le feu d’une ampleur exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares, dont 13.000 ont brûlé, détruit 36 maisons ainsi qu’une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.Après avoir rencontré élus et viticulteurs sinistrés, la ministre a annoncé “un fonds d’urgence de huit millions d’euros, qui servira à indemniser à la fois les pertes de récoltes, les pertes de fonds, quand la vigne par exemple est détruite, et la destruction de bâtiments et de matériels agricoles”.L’aide au monde agricole, en majorité viticole, sera complétée, a-t-elle dit, par un “dispositif fiscal qui permettra d’exonérer aussi les taxes foncières” et par “une avance de jusqu’à 10.000 euros” par producteur, dont le gouvernement a demandé le versement “dans la prochaine quinzaine”.”Le premier objectif est atteint après cette annonce. Ces 8 millions d’euros sont vitaux pour notre profession et on attend la suite”, a réagi Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude à l’issue de la table ronde avec la ministre, à la cave coopérative de Saint-Laurent.- “Situation catastrophique” -“Nous sommes dans une situation catastrophique”, estime-t-il, car “beaucoup ont tout perdu”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a estimé Jérôme Despey, vice-président de la FNSEA.”Aider les viticulteurs à se relever de ce drame est une absolue nécessité”, a déclaré Mme Genevard, promettant de revenir “avant la fin de l’année pour le temps de la reconstruction”.”Ce traumatisme (…) marque profondément les populations, les exploitants agricoles, mais au-delà tout le pays”, a déclaré la ministre aux élus et aux vignerons, “parce que le sens de la venue du Premier ministre [le 6 août], comme de ma venue, c’est aussi l’expression de la solidarité nationale à l’égard de votre territoire”.- “Laboratoire du réchauffement climatique” -Dans ce territoire des Corbières “balafré par l’incendie”, Mme Genevard a souhaité que l’Aude devienne un “laboratoire de ce réchauffement climatique qui n’est pas étranger à l’épisode qu’on vient de connaître”. “À l’occasion de ce désastre, il faut qu’on se pose de bonnes questions et qu’on apporte des réponses appropriées”, en matière de “choix de cultures, en matière de production, en matière d’activité agricole, en matière d’adduction d’eau”, a-t-elle ajouté.Selon la ministre, il faut “un retour d’expérience pour savoir où ça a brûlé, qu’est-ce qui a brûlé, pourquoi à certains endroits ça n’a pas brûlé, pour qu’on puisse véritablement penser l’avenir”.Les viticulteurs mettent en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. – Statut spécial -“Voir le patrimoine familial partir en fumée, ça fait mal”, a confié à l’AFP Baptiste Cabal, président de la cave coopérative “le Cellier des demoiselles”, où s’est tenue la réunion.Ce viticulteur a vu “100% des vignes enfumées ou cendrées”.Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières, sinistrés par cette “catastrophe d’une ampleur inédite”, selon l’expression de François Bayrou, attendent aussi que l’État accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide M. Roux.Également présente sur place, la présidente de la région Occitanie Carole Delga a appelé le président Macron à lancer un grand plan national “Occitanie résiliente” d’investissement massif à l’image de “Marseille en grand”.

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Pollution plastique: quelques heures pour un impossible traité

Les diplomates de 184 pays n’ont plus que quelques heures jeudi à Genève pour tenter de forger à l’arrachée un texte commun qui établirait un premier traité international de lutte contre la pollution plastique, après le rejet massif d’un projet de texte de synthèse.Une nouvelle séance plénière réunissant tous les délégués est prévue en milieu d’après midi, après l’échec retentissant d’une tentative de synthèse maladroite mercredi après-midi, et des débats d’une grande confusion.Mais les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.D’un côté, un groupe de pays majoritaire dit “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amerique latine, d’Afrique et d’îles, désireux de nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine.De l’autre, un groupe de pays essentiellement pétroliers, qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.Pour la coalition dite de grande ambition, le texte présenté mercredi était un document vide de toute ambition, sans obligation aucune sur les pays, ni sur leur volume de production de plastique ni sur l’élimination des produits chimiques problématiques. Il s’agissait uniquement d’un accord portant sur la gestion et l’élimination des déchets plastique déjà existants.Pour le camp d’en face, surnommé “ceux qui pensent la même chose”, mené par l’Arabie saoudite et les États du Golfe, le texte dépassait plusieurs de leurs “lignes rouges”, et surtout ne définissait pas de “scope” c’est-à-dire de champs d’action exact pour le texte.La fin des pourparlers est prévue jeudi à minuit et pourrait déborder dans la nuit si les diplomates étaient en mesure de présenter encore un nouveau texte remanié d’ici là.Poussés par une résolution des Nations unies de 2022, cela fait près de trois ans qu’ils tentent de forger un texte “juridiquement contraignant” pour les États qui s’attaque à la pollution plastique, y compris en milieu marin. Mais sous l’œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs et opposés à toute coercition, ils ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.- Moins de 10% recyclé -Cette nouvelle séquence diplomatique, entamée à Genève le 5 août, était censée permettre d’aboutir enfin à un texte commun.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.Jeudi matin, des réunions régionales ont eu lieu, ainsi que des réunions des groupes coalisés.Pour Aleksandar Rankovic du groupe de réflexion The Common Initiative, le texte présenté mercredi a supprimé tous les points favorables aux ambitieux et a ôté de ce fait aux pays leur pouvoir de négociation.”Il reste deux scénarios: il y a le mauvais et le très mauvais, et beaucoup de choses pas très belles entre entre les deux” a-t-il dit à l’AFP.”Le mauvais scenario, c’est si les pays adoptent un mauvais traité, un texte comme celui qui a été présenté mercredi”.”Le très mauvais scénario, c’est s’ils ne sont d’accord sur rien, et s’ils prévoient de se réunir de nouveau pour trouver encore une nouvelle synthèse, ou si le texte reste à l’abandon pendant longtemps et soit pratiquement abandonné”.Pour le WWF, les pays ambitieux “ont désormais reconnu qu’il n’y avait aucun texte possible qui soit acceptable par tous les membres de l’ONU”.Leurs ministres ont désormais la possibilité d’avancer “leur propre texte” a indiqué Zaynab Sadan, cheffe de la délégation plastique de l’ONG environnementale WWF. “Ils doivent se préparer à faire adopter leur texte par vote. Il n’y a aucun autre moyen d’obtenir un traité qui ait du sens” a-t-elle estimé.Le ministre suisse chargé de l’Environnement, Albert Rösti a estimé pour sa part auprès de l’agence ATS qu’une absence de résultats dans les pourparlers de Genève serait “une fin grave” et “inacceptable”.La Suisse, pays hôte des négociations, souhaite désormais un texte recentré sur trois grandes questions: une amélioration de la production, sans objectif de réduction, une diminution ou au moins une surveillance des produits plastiques problématiques et un mécanisme de financement pour les pays en développement doivent figurer dans un accord.

“Tout bloquer” le 10 septembre: sur les réseaux, une mobilisation à plusieurs inconnues

Des appels à “tout bloquer” en France le 10 septembre, venus d’horizons très divers, se multiplient sur les réseaux sociaux, en se cristallisant autour des coupes budgétaires voulues par François Bayrou. Leur possible concrétisation dans la rue reste une inconnue.Les premières références à cette date, dont le choix ne semble pas avoir de justification particulière, remontent à mai, au moins. Mais c’est en juillet, à la faveur des mesures d’économies annoncées par le Premier ministre, qu’elles ont gagné en visibilité.Lancé à l’origine par une chaîne Telegram plutôt confidentielle, décliné sur un site nommé “Les essentiels France”, ce mot d’ordre est relayé par divers groupes de discussion. Avec un canal principal d’organisation, “Indignons-nous”, réunissant plusieurs milliers d’internautes.Sur de nombreux comptes (TikTok, Facebook, X, Telegram), déjà établis ou spécialement créés, les messages de ce mouvement à l’état gazeux peuvent mentionner le RIC (referendum d’initiative citoyenne), réclamer des hausses de salaires et des retraites ou appeler à la “résistance”, au confinement volontaire ou la grève générale. Près de sept ans après le mouvement des Gilets jaunes, qui avait interpellé par son ampleur, “les ingrédients de la colère (sentiment de déclassement du bas de la classe moyenne, fin de mois difficiles pour les catégories populaires et ras-le-bol fiscal généralisé) n’ont pas disparu”, relève le directeur du département Opinion à l’Ifop Jérôme Fourquet dans Le Point.- “Allume-feu” -“Et c’est sur ces braises encore rougeoyantes que le gouvernement a versé un bidon d’essence avec son plan de rigueur (…), l’allume-feu étant, pour filer la métaphore du barbecue, la suppression de deux jours fériés”, selon lui.”Depuis les Gilets jaunes, il apparaît désormais envisageable de construire des mobilisations hors champ politique ou syndical traditionnel, en faisant usage des réseaux sociaux”, observe pour l’AFP l’historien Stéphane Sirot.Ce spécialiste des mouvements sociaux note toutefois que le 10 septembre tombe un mercredi, alors que les Gilets jaunes manifestaient le samedi, jour chômé pour la majorité des salariés.Les actions prévues sont tantôt classiques, de “type grève”, et “moins classiques, comme ne vous servez plus de votre carte bancaire à partir du 10 septembre” ou “n’allez plus faire vos courses dans les supermarchés”, relève M. Sirot.Sur le terrain, fin juillet, quelques dizaines de personnes se sont réunies pour débattre dans des parcs, à Paris ou Strasbourg, selon Franceinfo et Mediapart.Comment ce mouvement peut-il résonner ou pas avec la stratégie des syndicats? Les confédérations ont rendez-vous le 1er septembre pour discuter des actions à mener, après avoir dénoncé notamment le projet de suppression de deux jours fériés.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT, dont celles de la chimie et du commerce, ont d’ores et déjà prévu de mobiliser le 10 septembre.”Il y a de quoi être en colère, il faut des mobilisations, elles seront nombreuses comme celle du 10 septembre, et il y en aura d’autres”, a déclaré à l’AFP Thomas Vacheron, secrétaire confédéral du syndicat.- “Début de la lutte” -La fédération Mines-Energies de la CGT appelle elle à faire grève à partir du 2 septembre.Contre les mesures budgétaires, Force ouvrière a aussi annoncé un préavis de grève à compter du 1er septembre et une grève est envisagée dans les hôpitaux parisiens.Quelques responsables politiques soutiennent l’appel du 10 septembre, comme les députés Clémentine Autain et Alexis Corbiere, ex-LFI siégeant dans le groupe Ecologiste. Ils sont signataires d’une tribune publiée par la revue Regards appelant à faire de cette date “le début de la lutte” pour “une vie digne et heureuse”.Le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a assuré sur son blog se reconnaître dans les “motifs de cette action”, tout en soulignant l’importance de son “indépendance” comme “condition de son succès”.”On suit, on regarde ce qui se passe sur les réseaux, on est vigilants”, indique à l’AFP le député PS Arthur Delaporte. “Quand on appelle à rejoindre un mouvement, c’est dans le cadre d’une intersyndicale, là ce n’est pas le cas.”Même réserve, à l’extrême-droite, chez la députée RN Edwige Diaz. Son parti “par principe ne s’improvise pas instigateur de manifestations”, a-t-elle souligné sur France Inter, tout en “compren(ant) la détresse de ces Français”. “Je n’ai pas l’impression que ça marche très fort”, confie pour sa part une source gouvernementale à l’AFP. Tout en restant prudente: “On peut se tromper, il y avait beaucoup qui ne ressentaient pas les Gilets jaunes et ils sont arrivés…”pim-cln-caz-bpa-boc/alu/pcl/cbn

Val-de-Marne: quatre corps découverts dans la Seine à Choisy-le-Roi

Quatre corps d’hommes ont été repêchés mercredi dans la Seine à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et une enquête a été ouverte en recherche des causes de la mort, a indiqué jeudi le parquet de Créteil à l’AFP, confirmant une information de source policière.Selon cette source, les corps, retrouvés vêtus, sont ceux de quatre hommes majeurs, trois de “type africain” et un de “type nord-africain”, tandis que le parquet incite à la prudence “compte tenu de l’état de dégradation des corps”.Des autopsies sont en cours, ajoute le ministère public.Les sapeurs-pompiers de Paris sont intervenus aux alentours de 13h30 à proximité de la rue Fauler, non loin du Pont de Choisy qui relie cette ville de banlieue sud parisienne à Créteil, ont-ils indiqué à l’AFP.L’alerte avait été donnée peu avant par un passager voyageant dans le RER C, qui disait avoir aperçu un corps flottant dans la Seine, selon la source policière.Prenant le relais des pompiers, les policiers locaux puis ceux de la brigade fluviale ont découvert les corps dans le fleuve: un immergé, un flottant en bordure de quai, un troisième coincé dans des branchages et un dernier emporté par le courant, détaille cette source.Ils ont vraisemblablement été immergés pendant plusieurs jours avant d’être découverts, selon la police, qui précise que le commissariat de Choisy-le-Roi a été saisi de l’enquête.