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Traité plastique: un nouveau compromis mais pas encore d’accord

Un nouveau texte de compromis a été proposé dans la nuit de jeudi à vendredi aux représentants des gouvernements de 185 pays qui tentent avec difficulté de produire un traité international contre la pollution plastique à Genève.Ce texte, qui comporte encore plus d’une centaine de points à clarifier, constitue une “base acceptable de négociation”, ont indiqué deux sources gouvernementales distinctes interrogées par l’AFP. Mais plusieurs ONG environnementales ont critiqué un texte toujours “insuffisant” pour “protéger la santé humaine et l’environnement”.Le nouveau texte, composé de 31 articles, a été mis en ligne sur le site onusien des négociations par le diplomate qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, après d’intenses négociations de dernière minute en coulisses tout au long de la journée de jeudi, et le rejet massif de la précédente mouture du texte par les États.Le nouveau texte proposé, le troisième depuis le début de cette séquence diplomatique, est encore bien loin d’être un traité: toutes les expressions entre parenthèses -faute de consensus- doivent être supprimées, puis le texte doit être soumis en plénière des négociateurs.Sur le fonds, le texte “est loin d’être ce dont nous avons besoin pour mettre un terme à la pollution plastique” mais il “peut constituer un tremplin pour y parvenir, si nous l’aiguisons lors d’une prochaine session” de négociation, a déclaré à l’AFP Juan Carlos Monterrey Gomez, chef de la délégation du Panama, l’une des voix les plus fortes favorables à un traité dit “ambitieux” pour protéger l’environnement et la santé humaine des dégâts du plastique.Le texte constitue une “base acceptable de négociation” a indiqué une autre source gouvernementale qui a requis l’anonymat, mais constate dans la foulée qu’il n’est pas encore adopté.- Rebuffade -Théoriquement, la séquence de négociations CNI5-2, qui a débuté à Genève le 5 août, devait s’arrêter à minuit locales (22H00 GMT) ce 14 août.Les discussions se sont poursuivies jeudi dans une ambiance enfiévrée et quelque peu désordonnée, pour tenter d’établir un texte de consensus. Malheureusement, les changements positifs sont de très petits pas, et ainsi écrits, ils ne produiront pas un traité, a indiqué l’ONG IPEN, Le président des débats est apparu brièvement peu avant minuit heure locale, heure théorique de la fin des débats, pour ouvrir une séance plénière avant de la refermer immédiatement, ce qui a permis d’ajouter, selon les règles onusiennes, quelques heures à la concertation.Avec son texte, M. Vayas tire sa dernière cartouche après avoir subi une sévère rebuffade mercredi lorsque son deuxième texte de synthèse a été rejeté par la quasi-totalité des 185 pays rassemblés en assemblée plénière.Depuis il a travaillé, directement avec les chefs de délégations régionales pour tenter de retrouver un accord résolvant la quadrature du cercle entre les pays dits à forte ambition et ceux qui s’opposent à toute régulation forte de l’industrie du plastique, essentiellement des pays pétroliers ou producteurs de plastique.De profondes divisions demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine, et surtout réduire la production mondiale de plastique.En face, les pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.- “Texte médiocre” -Sous l’œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays représentés avaient ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.Les auteurs du texte “utilisent une technique bien connue : introduire d’abord un texte inacceptable, puis revenir avec un texte médiocre à prendre ou à laisser, qui montre une amélioration à la marge, mais reste loin de ce dont nous avons besoin pour faire face à la crise plastique” a souligné l’ONG Ciel dans un bref communiqué.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.*

El Salvador plans 600 mass trials for suspected gang members

El Salvador plans to hold around 600 mass trials for the tens of thousands suspected gang members who have been detained without charges in the country since 2022, the Central American country’s attorney general said Thursday.Over 80,000 Salvadorans have been detained — some of whom human rights defenders maintain are innocent — since gang-busting President …

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Pollution plastique: les négociations prolongées mais restent dans le flou

La négociation internationale pour élaborer un traité sur la pollution plastique a été prolongée in extremis jusqu’à vendredi par le diplomate qui préside les débats à Genève, ouvrant un frêle espoir de compromis, mais sans vision claire de la fin du processus.”Comme les consultations sur mon projet de texte révisé sont toujours en cours, cette plénière est donc ajournée et se réunira le 15 août 2025, à une heure à déterminer”, a déclaré Luis Vayas Valdivieso, le diplomate équatorien qui préside aux négociations à Genève. Théoriquement, la séquence de négociations CNI5-2, qui a débuté à Genève le 5 août, devait s’arrêter à minuit locales (22H00 GMT) ce 14 août.Durant de longues heures d’attente, de négociations de couloir, de rencontres informelles jeudi, un chef de délégation a dit à l’AFP qu’il était convaincu qu’il y aura un texte” de compromis, tandis qu’un autre, venu d’un autre continent, se désespérait de ne voir “ni texte, ni mode d’emploi”, craignant un échec complet de la longue négociation entamée il y a plus de deux ans à Nairobi.”C’est un tel bazar. Je n’ai jamais vu ça!” a commenté pour l’AFP, Aleksandar Rankovic, un observateur du groupe de réflexion The Common Initiative.De fait, M. Vayas subi une sévère rebuffade mercredi lorsque son texte de synthèse a été rejeté par la quasi-totalité de l’assemblée plénière des Nations unies réunissant quelque 185 pays.Depuis il a travaillé, directement avec les chefs de délégations régionales pour tenter de retrouver un accord résolvant la quadrature du cercle entre les pays dits à forte ambition et ceux qui s’opposent à toute régulation forte de l’industrie du plastique, essentiellement des pays pétroliers ou producteurs de plastique.Au cours de l’après-midi, la séance plénière annoncée le matin a été repoussée à 18H00, 19H00, 21H00 pour finalement se tenir juste avant minuit heure locale. Elle n’a duré que quelques minutes.Les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine.En face, les pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.”Le manque d’ambition dans le texte présenté (mercredi) aux Nations unies est inacceptable”, a jugé le président français Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux jeudi.Sous l’œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays représentés avaient ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.

California to change election maps to counter Texas, governor says

California unveiled plans to redraw its electoral districts Thursday, as Democrats push back on what they say is Donald Trump’s effort to rig next year’s Congressional elections to safeguard his slim Republican majority.Governor Gavin Newsom said he would ask voters to approve new maps that would effectively neutralize changes Texas is planning that are expected …

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Spain suffers third wildfire death, Greece beats back flames

Spain on Thursday mourned its third wildfire death this week and Greece began beating back a blaze threatening its third-largest city as an unrelenting heatwave stoked tinderbox conditions in southern Europe.The extreme summer heat, which scientists say human-driven climate change is lengthening and intensifying, has fuelled blazes and stretched firefighters across the region, including Portugal …

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Flood kills 56 in Indian Kashmir mountain village, scores missing

At least 56 people have died and dozens more remain missing after torrents of water and mud driven by intense rain crashed through a Himalayan village Thursday in Indian-administered Kashmir, a top disaster management official told AFP.It is the second major deadly flooding disaster in India this month.”The news is grim,” Kashmir Chief Minister Omar …

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L’annulation d’une projection de “Barbie” au coeur d’un débat enflammé

Le maire de Noisy-le-Sec a promis jeudi de reprogrammer le film “Barbie” dans sa ville de banlieue parisienne pour ne pas laisser un groupe d’hommes s’y poser “en censeurs moraux”, après l’annulation d’une projection sous la pression d’habitants, suivie d’une polémique enflammée.Olivier Sarrabeyrouse (PCF) avait annulé la projection du long métrage de Greta Gerwing le soir du 8 août, afin de “protéger” les agents de la mairie agressés verbalement ce soir-là par une dizaine de jeunes hommes aux “menaces insistantes”, a-t-il plaidé lors d’une conférence de presse jeudi.Le groupe reprochait à cette satire féministe de faire “l’apologie de l’homosexualité” et de porter “atteinte à l’intégrité de la femme”, selon le maire.L’édile a porté plainte contre X. Une enquête a été ouverte pour menace, violence ou acte d’intimidation envers un chargé de mission de service public, a indiqué à l’AFP le parquet de Bobigny.L’ambiance était tranquille jeudi sur l’esplanade où le film devait être projeté, au milieu des tours.Parlant à l’AFP, plusieurs jeunes hommes y estimaient que pour les nombreux enfants de moins de 10 ans présents ce soir-là, le film n’était “pas adapté”, “pas correct”, “trop “vulgaire”, tout en affirmant que ce rejet “n’a rien à voir avec l’islam ou la religion”.”Des gens du quartier n’étaient pas d’accord (avec le choix du film), des mamans, des papas. Il a été demandé de changer de film mais (…) il n’y a pas eu d’agression”, a soutenu Yassine, 25 ans, déplorant que le film ait été choisi par une minorité d’habitants (“13 voix” selon la mairie), uniquement via un vote en ligne.”C’est bien pour les enfants qu’ils mettent des écrans géants. Le problème, c’est le film qu’ils ont mis, ils ont tout gâché”, a renchéri Sofiane, chauffeur de 25 ans, présentant “Barbie” comme un “film à caractère sexuel”. “On ne met pas de film comme ça aux enfants. Surtout en plein milieu d’un quartier, où n’importe qui peut regarder les scènes choquantes par sa fenêtre, +Shrek+ aurait été adapté”, a-t-il estimé.Autour de lui, une discussion s’est engagée, un jeune contestant un film avec des “trucs de gays et de lesbiennes”, un autre rejetant cette position “homophobe”.Le film avec Margot Robbie et Ryan Gosling voit Barbie, du nom d’une célèbre poupée, découvrir la misogynie dans le monde réel. Interdit en Algérie, au Koweït ou encore au Liban, il a été déclaré “tout public” en France.- “Rien de choquant” -Dans le même quartier, une retraité de 70 ans, se disant “musulmane” et “de mentalité française”, a regretté que des “petits jeunes veuillent faire la loi” et déclaré anonymement à l’AFP: “J’avais vu +Barbie+ au cinéma avec ma petite-fille de 11 ans, il n’y avait rien de choquant, à part qu’ils sont en maillots de bain et short et le mec torse nu”.Selon des propos rapportés jeudi par BFMTV, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé des “pressions d’une minorité violente qui veut +hallaliser+ l’espace public”, jugeant “pas acceptable le moindre recul face à ces revendications communautaires”. Au gouvernement, la ministre de la Culture, Rachida Dati, avait auparavant évoqué sur X “encore une atteinte grave à la programmation privant familles et enfants d’une activité culturelle”. Sur franceinfo, le député RN Yoann Gillet a fustigé la décision d’annulation “comme une grave erreur” revenant à “se soumettre à une idéologie islamiste”.Devant la presse, le maire de Noisy-le-Sec a rappelé qu’il avait lui-même qualifié “d’obscurantisme et de fondamentalisme” l’attitude des jeunes. Mais l’élu, visiblement marqué, a surtout voulu fustiger “la récupération politicienne, la spéculation et la haine raciste islamophobe qui se déverse depuis 24 heures” sur sa ville, notamment à travers les réseaux sociaux.