AFP Top News

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Le taux du Livret A devrait baisser drastiquement à partir du 1er août

La Banque de France et le ministre de l’Economie Eric Lombard doivent se prononcer mercredi sur le nouveau taux de rémunération du Livret A, attendu autour de 1,7% à partir du 1er août selon les spécialistes de l’épargne, en nette baisse par rapport aux 2,4% actuels.Ce repli, inédit par son ampleur depuis 2009, serait le deuxième de l’année après une première diminution de 3% à 2,4% le 1er février.Les Français cumulent plus de 600 milliards d’euros d’épargne sur les Livrets A et les LDDS, plafonnés respectivement à 22.950 euros et 12.000 euros. Ces livrets leur permettent de conserver une épargne garantie, disponible et défiscalisée. Les Français en sont particulièrement friands.Le taux du Livret A est calculé tous les six mois, mi-janvier et mi-juillet, à partir du taux moyen d’inflation (hors tabac) et d’un taux moyen d’intérêt interbancaire dépendant de la politique monétaire européenne, sur le semestre qui vient de s’écouler. Or ces deux éléments sont en baisse depuis le début de l’année.L’estimation de 1,7% a été faite vendredi par Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, et Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management. Un tel taux resterait supérieur à celui de l’inflation de juin, mesurée à 1% sur un an, selon la dernière publication de l’Insee.Cette baisse à 1,7% offrirait un bol d’air aux acteurs du logement social, qui empruntent au taux du Livret A, et aux banques, qui auront moins d’intérêts à verser aux épargnants en fin d’année.Eminemment politique, le taux du Livret A a fait l’objet de fréquentes dérogations ces dernières années – principalement au désavantage des épargnants.- Ménages modestes et nucléaire -Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et M. Lombard accorderont-ils cependant un “coup de pouce” au taux du Livret d’épargne populaire (LEP), placement réservé aux ménages modestes, dont le taux doit également être annoncé mercredi ? Sa règle de calcul le fixerait en l’état à 2,2%, significativement moins que les 3,5% actuels.L’argent placé sur les Livrets A et les LDDS est réparti entre les banques (40,5%) et la Caisse des dépôts et consignations (59,5%). Les banques le transforment principalement en crédits à destination des PME et des TPE.La Caisse des dépôts et consignations (CDC), bras financier de l’Etat, scinde, au sein du Fonds d’épargne, son enveloppe en deux. Une moitié est dédiée à des prêts de long terme au logement social et à destination de la politique de la ville. L’autre moitié est investie dans des titres de dette (principalement d’Etat) et dans des actions de sociétés cotées.La CDC a été critiquée cette année pour l’opacité de ses placements, dont certains dans des entreprises engagées dans la production de pétrole. Face à ces critiques, elle répond que son exposition aux énergies fossiles “demeure inférieure à 5 milliards d’euros”.Depuis fin 2024, l’argent du Fonds d’épargne est aussi fléché, via les banques, vers des prêts dédiés à la transition énergétique et écologique. Il pourrait également être mis à contribution pour financer la relance du nucléaire en France. Et “même si nous finançons les (réacteurs nucléaires) EPR, on aura toujours assez d’argent pour financer le logement social ou les collectivités locales”, expliquait le 19 juin sur franceinfo le nouveau directeur général de la “Caisse”, Olivier Sichel. 

Syrian forces accused of ‘executions’ in Druze area as Israel launches strikes

Syrian authorities were accused on Tuesday of carrying out summary executions of civilians in the predominantly Druze province of Sweida, where Israel said it had launched strikes against government forces in defence of the religious minority.Damascus deployed troops to the area after clashes between Druze fighters and Bedouin tribes killed scores of people, with Syria’s …

Syrian forces accused of ‘executions’ in Druze area as Israel launches strikes Read More »

“Année blanche” et deux jours fériés supprimés: Bayrou dévoile sa potion budgétaire, déjà rejetée par les oppositions

François Bayrou a présenté mardi une cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d’euros pour 2026, avec la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites, immédiatement décriée par les oppositions qui le menacent de censure.”C’est notre moment de vérité”, a déclaré le Premier ministre, la mine grave, lors d’une conférence de presse.Depuis des mois, le dirigeant centriste, qui a fait de la lutte contre les déficits et la dette son ADN politique, a multiplié les images esquissant un sombre tableau des finances publiques pour, dit-il, préparer les Français à un effort considérable.”Le surendettement”, qui oblige le pays à “emprunter tous les mois pour payer les retraites ou payer les salaires des fonctionnaires”, “est une malédiction qui n’a pas d’issue”, a-t-il martelé mardi, soulignant qu’à “chaque seconde, la dette de la France augmente de 5.000 euros”.Dans ce contexte, et malgré un paysage politique fracturé qui présage d’une mission quasi-impossible pour faire adopter les budgets pour 2026 au Parlement à l’automne, François Bayrou a présenté “un plan pour dire stop à la dette et un plan pour dire en avant la production”.- “Année noire” -Pour le premier, l’objectif est de ramener le déficit à 4,6% du PIB l’an prochain, contre 5,8% en 2024. Le tout dans un contexte international inflammable qui a conduit Emmanuel Macron à demander une enveloppe additionnelle de 3,5 milliards d’euros en 2026 pour la défense.Résultat, l’effort réclamé atteindra l’an prochain 43,8 milliards au lieu des 40 initialement évoqués.Et la potion risque de paraître amère.L’Etat, pour “montrer l’exemple”, va geler ses dépenses en 2026 au niveau de 2025, à l’exception de la charge de la dette et du budget des armées, a énoncé François Bayrou. Il a aussi édicté “une règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite”, tandis que 5,3 milliards d’économies sont demandés aux collectivités locales.L’Etat prévoit de supprimer 3.000 postes d’emplois publics dès 2026, ou encore de “supprimer des agences improductives qui dispersent l’action de l’Etat”.François Bayrou a aussi décidé d’une “année blanche” pour toutes les prestations sociales, y compris les pensions de retraite, c’est-à-dire qu’elles seront gelées sans revalorisation au rythme de l’inflation. Même gel pour les barèmes de l’impôt sur le revenu et la contribution sociale généralisée – ce qui revient pour les détracteurs de cette mesure à augmenter ces prélèvements, alors même que la hausse des impôts est censée être une ligne rouge pour les partis qui soutiennent le gouvernement.L’abattement de 10% pour frais professionnels dont bénéficient actuellement les retraités pour l’impôt sur le revenu sera remplacé par un forfait de 2.000 euros, a indiqué le ministre de l’Economie Eric Lombard.Le plan prévoit par ailleurs le doublement à 100 euros de la franchise annuelle sur les remboursements de médicaments.- “Provocation” et “censure” -Parallèlement, le Premier ministre a proposé une mesure qui fait déjà grand bruit: la suppression de deux jours fériés, par “exemple” le “lundi de Pâques” et le “8-Mai”, pour économiser “plusieurs milliards”.Dans le même but de doper l’activité qu’il juge insuffisante en France, François Bayrou va proposer aux partenaires sociaux de nouvelles négociations sur l’assurance chômage et le droit du travail.Sans majorité, il a reconnu être “à la merci des oppositions”, qui peuvent le faire tomber comme ce fut le cas en décembre pour son prédécesseur Michel Barnier, justement sur des textes budgétaires. Or les premières réactions sont très négatives.La suppression de jours fériés est une “provocation” et “une attaque directe contre notre histoire, contre nos racines, et contre la France du travail”, a protesté le président du Rassemblement national Jordan Bardella. “Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons”, a mis en garde Marine Le Pen.Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a exhorté le RN et le Parti socialiste à se joindre à “une censure sans illusions ni palabres”.Si LFI et le RN décident de renverser le gouvernement, son sort dépendra mathématiquement du PS.Mais “sur les bases actuelles (…) la seule perspective possible est la censure”, a prévenu mardi soir le patron du PS Olivier Faure sur BFMTV.”Nous ferons nos propres propositions et nous verrons comment réagira le gouvernement”, a ajouté M. Faure, qui déplore que la taxe Zucman, qui vise à prélever 2% par an du patrimoine des “ultra-riches”, ne soit “même pas évoquée” dans le plan gouvernemental.François Bayrou s’est borné pour l’instant à promettre une “contribution de solidarité” pour “les plus hauts revenus” aux contours encore flous.Le ministre de l’Economie a évoqué par la suite le maintien d’une contribution sur les hauts revenus mise en place en 2025 devant assurer que les personnes aux “revenus importants paient au moins 20% d’impôts”.De la macronie au parti Les Républicains de Bruno Retailleau, les alliés de François Bayrou, eux, sont restés extrêmement discrets.are-fff-bur-sac/sde/dch   

Les principales annonces de François Bayrou sur le budget

Le Premier ministre François Bayrou a annoncé mardi des mesures drastiques pour réduire le déficit public et faire 43,8 milliards d’euros d’économies en 2026. Voici les principales annonces.- Suppression de deux jours fériés -Le chef du gouvernement a proposé la suppression de deux jours fériés, citant comme exemples le “lundi de Pâques” et “le 8-Mai” tout en se disant “prêt à en accepter ou en examiner d’autres”.”Le lundi de Pâques n’a aucune signification religieuse”, a relevé le chef du gouvernement, alors que cette date est fériée dans plus d’une centaine de pays dans le monde.Quant au mois de mai, il est “devenu un véritable gruyère, où l’on saute de ponts en viaducs de congés”.- Gel des dépenses de l’Etat -Les dépenses de l’Etat seront gelées en 2026 au niveau de 2025, hors défense et charge de la dette.L’Etat va réduire le nombre d’emplois publics de 3.000 postes dès 2026. Certaines agences de l’Etat vont être supprimées, d’autres vont voir leurs effectifs baisser pour un total de 1.000 à 1.500 suppression de postes. François Bayrou veut aussi instaurer “une règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite (…) pour les années qui viennent”.- Année blanche -Il a également annoncé un gel du barème des impôts, des prestations sociales et des retraites en 2026 afin de limiter la progression des dépenses de “sept milliards d’euros”.”On aura exactement le même montant des retraites pour chaque pensionné que celles qu’on avait en 2025″, a-t-il indiqué. “L’ensemble des prestations sociales seront maintenues en 2026 à leur niveau de 2025 et il n’y aura pas d’exception”, a-t-il ajouté.- Fiscalité -Le Premier ministre a annoncé la création d’une “contribution de solidarité” pour les Français “les plus fortunés”.Elle “devra faire participer à l’effort national les plus hauts revenus”, a-t-il dit, en rappelant aussi sa volonté de “lutter contre l’optimisation abusive des patrimoines non productifs”.”Nous ferons la chasse aux niches fiscales inutiles, inefficaces”, a-t-il ajouté.François Bayrou entend également réformer l’exemption fiscale pour frais professionnels des retraités. Ils bénéficient actuellement d’un abattement de 10%, qui sera transformé en forfait annuel dans le but de mettre à contribution les retraites les plus importantes. Un projet de loi sera déposé “à l’automne” contre la fraude sociale et fiscale.- 5,3 mds d’euros d’économies pour les collectivités -L’Etat va demander 5,3 milliards d’euros d’économies aux collectivités en 2026, selon un document transmis par Matignon à la presse.Ces 5,3 milliards d’économies, “c’est 13% de l’effort global”, a précisé à la presse François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire.- Négociations avec les partenaires sociaux -Six mois après la dernière loi sur l’assurance chômage, le Premier ministre a annoncé son intention de vouloir à nouveau réformer et débattre avec les partenaires sociaux sur les indemnisations des demandeurs d’emploi.Il va aussi leur proposer d’ouvrir des négociations sur le droit du travail afin notamment de “faciliter les recrutements” et augmenter les offres d’emploi.- Médicaments et affection longue durée -Il a annoncé le doublement à 100 euros de la franchise annuelle sur les remboursements de médicaments, dans le cadre d’un plan de réduction de 5 milliards d’euros des dépenses sociales annuelles.Parmi les autres mesures d’économie figure également une révision du statut des affections longue durée, avec un déremboursement des médicaments “sans lien” avec la maladie et la “sortie du statut” dans certains cas qui ne sont plus justifiés.- Allocation sociale unifiée -François Bayrou va proposer avant la fin de l’année un projet de loi pour créer “une allocation sociale unifiée”.Le versement social unique, qui fusionnerait plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité…), est une ancienne promesse de campagne d’Emmanuel Macron pour faciliter le recours à certaines de ces aides.