AFP Top News

Macron réaffirme son engagement pour la “refondation” de Mayotte avec un plan à plus de 3 milliards

Emmanuel Macron a annoncé lundi à Mayotte une enveloppe de plus de trois milliards d’euros sur six ans pour financer le plan de “refondation” du département, le plus pauvre de France, meurtri par le cyclone Chido en décembre. Quatre mois après le passage du cyclone qui a fait quelque 40 morts et causé 3,5 milliards d’euros de dommages, le chef de l’Etat a passé une journée sur place, accompagné de son épouse Brigitte, des ministres Manuel Valls (Outre-mer), Annie Genevard (Agriculture), Yannick Neuder (Santé) et Thani Mohamed-Soilihi (Francophonie).Emmanuel Macron est venu donner “un coup d’accélérateur” à la reconstruction. “Mayotte a un avenir dans cette région si nous y mettons les moyens”, a-t-il déclaré devant des élus mahorais. Le président est arrivé avec, dans ses cartons, un projet de loi pour “la refondation” de l’archipel, qui vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, l’habitat illégal, l’insécurité et à soutenir l’économie locale. L’enveloppe de ce plan sera de 3,2 milliards d’euros entre 2025 et 2031, selon l’Elysée, et son financement proviendra de “fonds nationaux”, “européens” et de “bailleurs internationaux”.Le texte de loi sera voté d'”ici l’été”, a-t-il promis. Devant lui, plusieurs élus locaux ont fait état d’une situation très précaire, dénonçant le manque d’eau, l’inquiétude face au chikungunya, ou encore le retard pris par de nombreux dispositifs promis après le cyclone.Emmanuel Macron a assuré que les prêts à taux zéro étaient “en train d’arriver” et invité les banques comme les assurances à s’en “tenir aux textes” sans “compliquer les choses pour ne jamais payer”. Il a également indiqué que la campagne de vaccination contre le chikungunya commencerait dès mardi. Le chef de l’Etat, qui avait promis en 2019 une piste longue à l’aéroport de Mayotte, sur Petite Terre, afin de faciliter l’atterrissage des gros porteurs, a concédé une impossibilité pour raisons techniques, et invité à s’en remettre à une solution alternative sur Grande Terre.- “Plus de moyens” -Alors que Mayotte est confronté à un défi migratoire, notamment en provenance des Comores voisines, M. Macron a promis qu’en la matière, “d’ici un an, les choses auront profondément changé”.Le président avait plus tôt rencontré des agents engagés dans la lutte contre l’immigration clandestine, montant à bord d’une vedette d’interception sur le canal du Mozambique.Il s’est aussi rendu à Tsingoni (ouest) où il était déjà venu en décembre échanger avec des habitants en détresse.”Le moral n’est pas tellement bon”, lui a lancé une femme alors que des chants traditionnels retentissaient. Une autre s’est plainte du retard des assureurs. “On a toujours pas été relogé, pourtant je leur ai envoyé tous les papiers.””On est à la traîne par rapport à ce que vous avez fait pour La Réunion”, frappée en février par le cyclone Garance, a déploré un travailleur du BTP.Au centre hospitalier de Mamoudzou, l’inquiétude était aussi palpable. Il nous faut “plus de moyens, plus de personnel, et dans la durée”, a dit une infirmière au chef de l’Etat.- Bidonvilles -Mayotte, où Marine Le Pen a réalisé un de ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022, reste aussi un enjeu politique majeur.Après une première loi d’urgence en février, le nouveau projet de loi, plus vaste, prévoit notamment de durcir les conditions d’obtention du titre de séjour dans l’archipel ainsi qu’une extension de l’aide au retour volontaire.Il entend aussi faciliter les expulsions de bidonvilles — alors que plusieurs élus locaux ont réclamé lundi l’interdiction pure et simple de leur construction.Mayotte, où le niveau de vie restait sept fois plus faible qu’ailleurs en France avant le passage de Chido, doit devenir une zone franche globale, avec des abattements fiscaux à 100%.Le projet de loi prévoit aussi une “convergence sociale” entre la métropole et l’archipel où les minima sociaux, comme le RSA, sont aujourd’hui 50% inférieurs.Le texte a été entériné dans la soirée par un Conseil des ministres spécial que M. Macron a présidé en visioconférence depuis l’avion qui l’a mené de Mayotte à La Réunion, deuxième étape d’une tournée de cinq jours dans l’océan Indien.Il doit également assister durant son voyage à un sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) à Madagascar.Alors que les Mahorais souhaitent leur intégration à la COI, bloquée par les Comores qui ne reconnaissent pas la souveraineté française sur l’archipel, Emmanuel Macron a plaidé lundi pour le développement de “coopérations” régionales dans les domaines universitaire, alimentaire et économique.”Il n’y aura pas de lutte raisonnable contre la vie chère si on continue d’importer autant depuis le territoire métropolitain”, a-t-il aussi souligné.

Mort du pape: à Notre-Dame de Paris, le choc et la tristesse des croyants et touristes

“Comme une flamme qui ne voulait pas s’éteindre”: sur le parvis de Notre-Dame, touristes et fidèles disaient leur tristesse mais aussi leur reconnaissance, en ce lundi de Pâques, à l’égard du pape François après l’annonce de sa mort.”Il avait un très beau coeur, une ouverture vers toutes les communautés, tous les êtres humains. J’ai peur que ce soit difficile de trouver quelqu’un d’aussi bien”, glisse Jocelyne Baribeau, une Canadienne, sur le parvis de la cathédrale.Devant l’emblématique édifice religieux, une employée répète “no visit today because of the death of the pope!” (pas de visite aujourd’hui à cause de la mort du pape, ndlr) aux touristes désappointés. Seuls peuvent entrer ceux qui se rendent à la messe de 18H00, dite à l’intention du pape François, en présence d’officiels parmi lesquels la maire (PS) Anne Hidalgo.La mort du pape, survenue au lendemain du dimanche de Pâques qui marque pour les catholiques la résurrection de Jésus, prend une résonance particulière pour les fidèles sur le parvis. Pour Benoît Tétégan venu de Perpignan, “il a attendu ce moment pour partir, la dernière rencontre avec les gens (dimanche). Il était très malade, mais quand on a vu les images hier, il y avait comme une flamme qui ne voulait pas s’éteindre”. “C’est triste mais il y a un symbole: le vie gagne sur la mort. Qu’il ait vécu jusqu’à Pâques est un signe de renouvellement. On est vivant jusqu’au dernier moment, et capable de faire des choses. Je me demandais ces derniers mois pourquoi il ne voulait pas démissionner mais ces derniers moments donnent un sens à cette démarche”, complète M. Tétégan.Aux journalistes présents, Olivier Ribadeau Dumas, Recteur-Archiprêtre de Notre-Dame ne dit pas autre chose: “cet homme d’espérance meurt au lendemain où nous avons fêté la victoire du Christ sur la mort. C’est sans doute l’un des plus beaux jours pour mourir”. A l’intérieur de la cathédrale sauvée des flammes en 2019 et récemment rouverte au public, un grand portrait de François trône à côté du cierge pascal allumé samedi soir pendant la vigie. Une multitude de petites bougies votives ont été allumées.Au cours de son homélie, Olivier Ribadeau Dumas poursuit son éloge du prélat défunt: “Il a été le témoin d’une église qui ose, qui se risque (…) Sans doute le pape François a-t-il dérangé mais l’évangile ne dérange-t-il pas?” Il est chaleureusement applaudi. – messes et veillées -Partout en France, des messes et veillées de prières ont été organisées quelques heures après la mort du souverain pontife de 88 ans.Plutôt dans la matinée, l’annonce de la mort du Saint-Père avait cueilli à froid les touristes faisant la queue sur le parvis bondé de la cathédrale parisienne, certains apprenant la nouvelle par l’entremise des médias présents quand d’autres découvraient l’information sur leur smartphone.  Croyants ou non, ils se disent “tristes et choqués”, à l’instar de Patricia, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, compatriote argentine de Jorge Mario Bergoglio.”Il représentait la paix”, affirme Martin, un jeune Français de 15 ans. “Il était un exemple à suivre”, rend hommage Thomas Presley, Américain venu de Caroline du Nord.”Ca va être dur de travailler aujourd’hui!” affirme Renato Bustamente, guide colombien. Très ému, ce catholique ne parvient à retenir ses larmes en évoquant un homme qui “a fait beaucoup pour intégrer tout le monde à l’Eglise, les pauvres, les discriminés”.”Ca me touche, il avait proposé des choses intéressantes. J’espère que ce sera suivi et qu’on gardera certaines valeurs. Je l’ai trouvé moderne parce qu’il a parlé à tout le monde”, témoigne Guillaume Georget, chef d’entreprise. A 11H00 précises, les cloches de la cathédrale ont sonné 88 coups en hommage au pape décédé à l’âge de 88 ans. La série est conclue par une grande volée sous un ciel d’épais nuages gris avant une première messe à l’intention du souverain pontife à midi. Franck Sauvaget-Sidon écoute les 88 coups de cloches. “La fête de Pâques c’est la résurrection, il a tenu péniblement jusqu’à cette date. (…) Il savait ses jours comptés, pour lui la pression est retombée” après le dimanche de Pâques, observe ce Mayennais.Les célébrations se poursuivent lundi soir avec un chapelet, série de prières, dit à Notre-Dame puis à 20H00 une veillée organisée jusqu’à minuit. Une troisième messe pour François sera également dite mardi à 8H00.

Argentina mourns loss of papal son

Grief-stricken Argentines massed at Buenos Aires Cathedral early Monday to collectively mourn their late pontiff, compatriot and hero, Pope Francis. Street sweeper Javier Languenari was shooing early autumn leaves from the front of the neo-classical building, where then-Jorge Bergoglio once served as archbishop, when news of the pope’s death emerged.”As Argentinians, we are orphaned,” said the …

Argentina mourns loss of papal son Read More »

Macron à Mayotte pour donner “un coup d’accélérateur” à la reconstruction

Emmanuel Macron multiplie les rencontres lundi à Mayotte pour donner “un coup d’accélérateur” à la reconstruction de l’archipel meurtri en décembre par le cyclone Chido, avant de présenter un plan de “refondation” du département, le plus pauvre de France.Quatre mois après le passage du cyclone qui a fait quelque 40 morts et causé 3,5 milliards d’euros de dommages, le chef de l’Etat est venu faire “le constat de ce qui est bien fait, ce qui n’est pas assez bien fait” et “donner le cap”, a-t-il dit à sa descente d’avion, accompagné de son épouse Brigitte, des ministres Manuel Valls (Outre-mer), Annie Genevard (Agriculture), Yannick Neuder (Santé) et Thani Mohamed-Soilihi (Francophonie).Il s’est ensuite rendu à Tsingoni (ouest) où il était déjà venu en décembre échanger avec des habitants toujours en détresse. Les réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications ont été rétablis dans la commune, mais le reste se fait attendre.”Le moral n’est pas tellement bon”, lui lance une femme alors que des chants traditionnels retentissent. Une autre se plaint du retard des assureurs. “On a toujours pas été relogé, pourtant je leur ai envoyé tous les papiers.””On est à la traîne par rapport à ce que vous avez fait pour La Réunion”, frappée en février par le cyclone Garance, déplore un travailleur du BTP.Au centre hospitalier de Mamoudzou, l’inquiétude est aussi palpable. Il nous faut “plus de moyens, plus de personnel, et dans la durée”, dit une infirmière au chef de l’Etat. Le personnel s’inquiète de la progression du chikungunya, qui frappe déjà durement La Réunion (6 morts).”On va y arriver. On essaie de trouver des solutions”, commente la cheffe adjointe des urgences avant qu’Emmanuel Macron remercie le personnel pour sa “mobilisation”.Alors que Mayotte est confronté à un défi migratoire, notamment en provenance des Comores voisines, le président a aussi rencontré des agents engagés dans la lutte contre l’immigration clandestine et est monté à bord d’une vedette d’interception sur le canal du Mozambique.- “Je suis lucide” -Il est arrivé avec, dans ses cartons, un projet de loi de programmation pour “la refondation” de l’archipel, qui vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, l’habitat illégal, l’insécurité et à soutenir l’économie locale.Il va présenter ce texte, attendu depuis des années, à des élus mahorais, avant de l’entériner dans la soirée par un Conseil des ministres spécial qu’il présidera en visioconférence depuis l’avion qui le mènera de Mayotte à La Réunion, deuxième étape de sa tournée de cinq jours dans l’océan Indien.”Je suis lucide, ce n’est pas un texte de loi qui réglera la situation”, a-t-il expliqué lundi. “C’est une volonté de chaque instant (…) pour régler les problèmes de fond”, auxquels est confronté l’archipel. “Nous avons de grandes entreprises françaises qui vont se déployer” à Mayotte, a-t-il promis.En attendant, les Mahorais attendent toujours le début des grands chantiers.Le Parlement a certes adopté en février une loi d’urgence qui prévoit des assouplissements aux règles d’urbanisme et des facilités fiscales pour booster la reconstruction.Mais entre manque de financements, coordination laborieuse et pénurie de matériaux, le processus patine. Et les habitations de fortune en tôle sont réapparues aussi vite qu’elles avaient été soufflées.Environ un tiers de la population, soit plus de 100.000 habitants, notamment les personnes en situation irrégulière venant des Comores, vivent dans des logements précaires.- “Convergence sociale” -Mayotte, où Marine Le Pen a réalisé un de ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022 (59% au second tour), reste aussi un enjeu politique majeur.”Les Mahorais ne peuvent plus attendre: l’Etat doit urgemment venir en aide à ce territoire français !”, a martelé sur X le RN avant la visite présidentielle. Le projet de loi prévoit de durcir les conditions d’obtention du titre de séjour dans l’archipel ainsi qu’une extension de l’aide au retour volontaire.Il entend aussi faciliter les évacuations d’habitats insalubres dans les bidonvilles et les saisies d’armes dans un département à l’insécurité rampante.Mayotte, où le taux de chômage atteignait 37% et le niveau de vie restait sept fois plus faible qu’ailleurs en France avant le passage de Chido, doit devenir une zone franche globale, avec des abattements fiscaux à 100%.Le projet de loi prévoit aussi une “convergence sociale” entre la métropole et l’archipel où les minima sociaux, comme le RSA, sont aujourd’hui 50% inférieurs.

Mort du pape: A Notre-Dame de Paris, croyants et touristes choqués et attristés

REVOICI pour clients multimédia”Difficile de trouver quelqu’un d’autre aussi humain”: sur le parvis de Notre-Dame, touristes et fidèles disaient leur tristesse, en ce lundi de Pâques, à l’annonce de la mort du pape François.Sur le parvis bondé de touristes faisant la queue, vers 11H00, pour entrer dans la cathédrale récemment rouverte au public après son terrible incendie d’avril 2019, beaucoup ne sont pas encore au courant de la mort de François. D’autres apprennent la mort du pape sur leur smartphone.  Croyants ou non, ils se disent “tristes et choqués”, à l’instar de Patricia, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, compatriote argentine de Jorge Mario Bergoglio.”Il représentait la paix”, affirme Martin, un jeune Français de 15 ans. “Il était un exemple à suivre”, rend hommage Thomas Presley, Américain venu de Caroline du Nord.”Ca va être dur de travailler aujourd’hui!” affirme Renato Bustamente, guide colombien, qui soupire: “ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un pape latino-américain, qui parle espagnol”. Très ému, ce catholique ne parvient à retenir ses larmes en évoquant un homme qui “a fait beaucoup pour intégrer tout le monde a l’Eglise, les pauvres, les discriminés”.”Ca me touche, il avait proposé des choses intéressantes. J’espère que ce sera suivi et qu’on gardera certaines valeurs. Je l’ai trouvé moderne parce qu’il a parlé à tout le monde”, témoigne Guillaume Georget, chef d’entreprise. Johanne Turgeon, Canadienne aux cheveux blancs, se dit “triste” et estime “difficile de trouver quelqu’un d’autre aussi humain”. – Messes et veillée -A 11H00 précises, les cloches de la cathédrale sonnent 88 coups en hommage au pape décédé à l’âge de 88 ans. La série est conclue par une grande volée sous un ciel d’épais nuages gris.”Je demande aux curés de Paris de faire sonner à 12h les cloches des églises paroissiales de tout notre diocèse”, a affirmé dans un communiqué l’archevêque de Paris Laurent Ulrich, en rendant hommage à un pape “aussi libre dans sa parole que dans ses décisions”.A l’intérieur de l’édifice religieux emblématique de Paris, un grand portrait de François trône déjà à côté du cierge pascal allumé samedi soir pendant la vigie. Une messe à l’intention du pape a commencé à midi. “Aujourd’hui cette action de grâce prend un caractère particulier”, lance l’abbé Bertrand Dufour, chapelain de la cathédrale, en rappelant l'”espérance prônée par le pape François qui a fait le thème du jubilé”, une célébration ayant lieu tous les 25 ans dans l’Eglise catholique.Une autre messe est prévue à 18H00 en présence d’officiels. A ce titre, la cathédrale sera fermée dès 16H00. Vers 19H00 lundi, un chapelet, série de prières, sera dit à Notre-Dame puis à 20H00 une veillée sera organisée sans durée fixée.La messe de 8H30 mardi sera également dite à l’intention du souverain pontife.La mort de François, survenue au lendemain du dimanche de Pâques qui marque pour les catholiques la résurrection de Jésus, prend une résonance particulière pour les fidèles sur le parvis.”Je regardais encore hier la messe qui aurait dû être dite par le pape. Il n’avait pas l’air en grande forme!”, commente Myriam Dupuis, guide conférencière. “Il a essayé de faire avancer certaines choses au niveau de l’Eglise, c’est plus difficile qu’on ne le pense. Il y avait une tentative d’évolution pour aller vers un monde plus moderne” mais “on ne sait pas ce qui va se passer, il va y avoir une lutte pour le pouvoir…”, pronostique-t-elle avant d’ajouter: “Ca se passe un jour de Pâques, c’est peut-être un message divin !”Franck Sauvaget-Sidon écoute les 88 coups de cloches. “La fête de Pâques c’est la résurrection, il a tenu péniblement jusqu’à cette date. (…) Il savait ses jours comptés, pour lui la pression est retombée” après le dimanche de Pâques, observe le Mayennais.

A Notre-Dame de Paris, croyants et touristes choqués et attristés part la mort du pape

L’annonce de la mort du pape François a choqué et attristé croyants ou simples touristes venus en ce lundi de Pâques visiter la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui a fait sonner ses cloches en hommage au souverain pontife.Sur le parvis bondé de touristes faisant la queue pour entrer dans la cathédrale récemment rouverte au public après avoir été sauvée d’un terrible incendie en avril 2019, à 11H00 beaucoup ne sont pas encore au courant de la mort du pape François. D’autres apprennent la mort du pape sur leur smartphone.  Croyants ou non, ils se disent “tristes et choqués”, à l’instar de Patricia, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, compatriote argentine de Jorge Mario Bergoglio.”Il représentait la paix”, affirme Martin, un jeune français de 15 ans.”Ca me touche, il avait proposé des choses intéressantes. J’espère que ce sera suivi et qu’on gardera certaines valeurs. Je l’ai trouvé moderne parce qu’il a parlé à tout le monde”, témoigne Guillaume Georget, chef d’entreprise. Johanne Turgeon, Canadienne aux cheveux blancs, se dit “triste” et estime qu’il sera probablement “difficile de trouver quelqu’un d’autre aussi humain”. “On n’est pas très pratiquant mais c’est quelqu’un qui nous tient tous ensemble. J’ai vu le film +Conclave+, et ça nous explique que la succession c’est très politique. Les plus sournois ont plus de chances d’être élus !”, analyse déjà la touriste.- Messes et veillée -A 11H00 précises, les cloches de la cathédrale sonnent 88 coups en hommage au pape décédé à l’âge de 88 ans. La série est conclue par une grande volée sous un ciel d’épais nuages gris.A l’intérieur de l’édifice religieux emblématique de Paris, un grand portrait de François trône déjà à côté du cierge pascal allumé samedi soir pendant la vigie. Une messe à l’intention du pape a commencé à midi. “Aujourd’hui cette action de grâce prend un caractère particulier”, a lancé l’abbé Bertrand Dufour, chapelain de la cathédrale, en rappelant l'”espérance prônée par le pape François qui a fait le thème du jubilé”, une célébration ayant lieu tous les 25 ans dans l’Eglise catholique.Une autre messe est prévue à 18H00 en présence d’officiels. A ce titre, la cathédrale sera fermée dès 16H00. Vers 19H00 lundi, un chapelet, série de prières, sera dit à Notre-Dame puis à 20H00 une veillée sera organisée sans durée fixée.Une autre messe sera organisée à 08H30 mardi.  La mort de François survenue au bout de la Semaine sainte prend une dimension encore supplémentaire pour les catholiques présents sur le parvis.”Il était un exemple à suivre. C’est très triste, c’était quelqu’un d’influent. Il parlait à beaucoup de gens, en leur montrant comment vivre bien”, rend hommage Thomas Presley, venu de Caroline du nord.”Je regardais encore hier la messe qui aurait dû être dite par le pape. Il n’avait pas l’air en grande forme !”, commente Myriam Dupuis, guide conférencière. “Il a essayé de faire avancer certaines choses au niveau de l’Eglise, c’est plus difficile qu’on ne le pense. Il y avait une tentative d’évolution pour aller vers un monde plus moderne. Je trouve ça triste. On ne sait pas ce qui va se passer, il va y avoir une lutte pour le pouvoir…”, pronostique-t-elle avant d’ajouter: “Ca se passe un jour de Pâques, c’est peut-être un message divin !”Franck Sauvaget-Sidon écoute les 88 coups de cloches. Il est venu de Mayenne pour le weekend de Pâques. “La fête de Pâques c’est la résurrection, il a tenu péniblement jusqu’à cette date. (…) Il savait ses jours comptés, pour lui la pression est retombée” après le dimanche de Pâques, observe le Mayennais.