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Attaques contre des prisons et agents: Retailleau évoque “65 faits” depuis dix jours

Quelque “65 faits” ont été commis depuis le 13 avril autour de centres pénitentiaires et leurs agents, mobilisant “125 enquêteurs”, a indiqué le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau mercredi sur BFMTV-RMC.”Les faits sont nombreux depuis dix jours. Ils sont récents et sans doute coordonnés. Il y en a eu 65 en France dans trente et quelque départements: un tiers des département ont connu des faits, des incendies criminels sur des établissements pénitentiaires, sur des domiciles d’agents pénitentiaires”, a affirmé Bruno Retailleau. “Nous mettons le paquet, nous avons une mobilisation considérable de nos forces sous l’autorité judiciaire du Pnat (parquet national antiterroriste, NDLR). Ce sont pas moins de 125 enquêteurs qui sont mobilisés, avec l’appui de trente autres enquêteurs de la police scientifique et technique. Je ne doute pas qu’on les aura”, a-t-il ajouté.Le parquet antiterroriste s’est quant à lui saisi de 13 faits, a-t-il indiqué mardi à l’AFP, notamment des tirs d’arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier. C’est dans ce centre pénitentiaire que le ministre de l’Intérieur se rendra aux côtés du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du Premier ministre François Bayrou mercredi après-midi, pour exprimer leur soutien au personnel pénitentaire.”On ne peut pas maîtriser une situation en quelques jours: je ne suis pas un prestidigitateur”, a poursuivi le ministre de l’Intérieur.”Il y avait au départ trois pistes: une piste ultra-gauche, une piste ingérence étrangère et un autre narcotrafic, des narcoracailles. Quand on voit la configuration des choses, quand on voit que ça vient juste après la loi narcotrafic… (…) Il y a un lien qui paraît assez évident mais le Pnat nous le dira mais on voit bien qu’il y a une action très très coordonnée”, a-t-il encore assuré.Depuis dix jours, un groupe revendiquant la “défense des droits des prisonniers français”, ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, vise les établissements ou agents pénitentiaires, publiant vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram. 

En Arabie saoudite, l’art d’extraire le parfum de la “cité des roses”

Depuis cinq décennies, Khalafallah al-Talhi taille à la main les buissons épineux et cueille les fleurs, perfectionnant l’art d’extraire le parfum très demandé de la “cité des roses” nichée dans les montagnes de l’ouest de l’Arabie saoudite.   “J’aime les roses plus que mes propres enfants”, confie à l’AFP l’homme de 80 ans dans sa ferme florale, l’une des quelque 800 que compte Taëf, ville surnommée “la cité des roses”.Située à quelque 1.700 mètres d’altitude, Taëf produit chaque année quelque 300 millions de ces fleurs emblématiques à pétales roses. A lui seul, M. Talhi dit en faire pousser de cinq à six millions par saison.A l’arrivée du printemps, les champs se couvrent généralement d’un tapis rose éclatant. Les fleurs sont alors cueillies à la main, du levée du soleil jusqu’à la tombée de la nuit, par des dizaines de travailleurs.  Une fois récoltées, les pétales sont trempées et bouillies pendant des heures dans de grandes cuves. Le parfum est ensuite extrait à travers un processus complexe de distillation de la vapeur, qui produit une huile essentielle très prisée. – Le parfum de La Mecque -L’eau de rose produite à Taëf est utilisée notamment pour laver les murs de la Kaaba, l’édifice cubique au centre de la Grande mosquée de La Mecque vers lequel les musulmans se tournent pour prier, tandis que les parfums à base de roses locales séduisent de nombreux pèlerins. “La quantité de roses produites à Taëf est limitée. Il y a peu d’exportations, car la demande locale est très forte. En Arabie saoudite, beaucoup ne jurent que par ce parfum”, souligne l’agriculteur.Une petite partie des huiles est exportée à l’étranger, où elles sont utilisées dans la fabrication de parfums ou intégrées à des produits cosmétiques, comme des crèmes ou des savons.Selon la base de données économiques TrendEconomy, l’Arabie saoudite a exporté pour seulement 141 millions de dollars de produits de parfumerie en 2023, eau de rose inclue.Durant la récolte, les travailleurs de la ferme de M. Talhi cueillent chaque jour plusieurs dizaines de milliers de fleurs.”Nous sommes nés dans les champs, nous avons toujours travaillé la terre”, dit-il, vêtu d’une longue tunique blanche et d’un keffieh rouge et blanc.Mais les roses de Taëf, qui fleurissent d’ordinaire d’avril à juin dans un paysage verdoyant et des températures clémentes, subissent les aléas d’une météo de plus en plus capricieuse.Selon les climatologues, le réchauffement climatique augmente la fréquence et la gravité de phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules, les pluies diluviennes ou les sécheresses. – “Mon âme” -L’Arabie saoudite, avec son climat aride et ses vastes déserts, est particulièrement vulnérable. “Le changement climatique accélère la dégradation des sols dans des processus tels que la salinisation, l’érosion et la désertification, ce qui diminue la qualité et la productivité des terres arables en Arabie saoudite”, indique un rapport publié par l’Atlantic council. Le groupe de réflexion a estimé que les rendements de blé devraient diminuer de 20 à 30% d’ici 2050 en raison du stress thermique et du manque d’eau pour l’irrigation, tandis que des réductions sont également attendues pour les palmiers dattiers et d’autres cultures de base.Et la région de Taëf n’y échappe pas.”L’an dernier, et l’année d’avant, il a fait extrêmement froid. Certains agriculteurs n’ont pas récolté une seule fleur”, raconte M. Talhi.Heureusement, cette année, la météo a été plus clémente. “Il y a des changements, mais (…) le climat est resté doux”, dit-il.Si le temps devient moins prévisible, M. Talhi, lui, reste content. Malgré son âge avancé, il se lève chaque jour avant l’aube pour travailler dans les champs, souvent jusque tard dans la nuit.”Cette ferme, c’est mon âme, mon cÅ“ur qui bat”, confie-t-il à l’AFP: “Rien ne m’en séparera, sauf la mort”.

Climat: le blanchissement mondial des coraux bat record sur record

L’épisode massif de blanchissement des coraux en cours depuis deux ans ne cesse de battre des records et près de 84% des récifs de la planète sont désormais endommagés, menaçant de tuer ces écosystèmes indispensables à la vie marine et à des centaines de millions de gens.Les coraux sont très vulnérables à la hausse des températures de l’eau. Or celles des océans du globe se maintiennent depuis 2023 à des niveaux inédits, sous l’effet du réchauffement climatique.Conséquence de cette surchauffe et de l’acidification des mers, provoquées par les émissions de gaz à effet de serre de l’humanité, un épisode mondial de blanchissement, le quatrième depuis 1998, s’étend depuis deux ans à travers l’Atlantique, le Pacifique et l’océan Indien.”Entre le 1er janvier 2023 et le 20 avril 2025, un stress thermique synonyme de blanchissement a touché 83,7% des récifs de la planète”, a indiqué l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) dans sa dernière mise à jour publiée lundi.Plusieurs scientifiques, réunis par l’Initiative internationale pour les récifs coralliens, alertent mercredi dans un communiqué sur l’ampleur de l’épisode en cours.- “tempête de neige silencieuse” -Le dépérissement du corail, manifesté par sa décoloration, est provoqué par une hausse de la température de l’eau qui entraîne l’expulsion de ses zooxanthelles – des algues vivant en symbiose avec lui – lui donnant ses nutriments et sa couleur vive. Si les hautes températures persistent, le corail peut mourir.Les récifs peuvent toutefois récupérer si les températures baissent durablement ou si d’autres facteurs comme la pollution ou la surpêche régressent. Mais les températures relevées dans certaines régions sont assez extrêmes pour “entraîner une mortalité de plusieurs espèces ou quasi-totale sur un récif corallien”, a déclaré la NOAA.”L’ampleur et l’étendue du stress thermique sont choquantes”, a commenté Melanie McField, fondatrice dans les Caraïbes de l’initiative Healthy Reefs for Healthy People (HRI), décrivant le blanchissement “inquiétant” qui “s’abat sur le récif comme une tempête de neige silencieuse”, faisant disparaître les “poissons qui s’agitent et les couleurs vives”.”Si les canicules marines se succèdent, il est difficile de voir comment le rétablissement va se produire”, a déclaré cette scientifique chevronnée jointe par l’AFP en Floride.Environ un milliard de personnes dans le monde vivent à moins de 100 km de ces récifs et bénéficient, au moins indirectement, de leur présence. Ces “superorganismes animals” abritent une faune immense, font vivre des millions de pêcheurs, attirent une forte activité touristique mais protègent aussi les littoraux des dégâts des tempêtes en servant de brise-lames.- Fin des fossiles -Néanmoins, 70 à 90% des coraux pourraient disparaître dans une planète 1,5°C plus chaude qu’à l’ère préindustrielle, soit le climat attendu par les scientifiques au début des années 2030. Ce sont même 99% des coraux qui sont menacés par un réchauffement climatique de 2°C, limite fixée par l’Accord de Paris. Pour l’heure, les engagements de réduction de la pollution carbone des pays emmènent le monde vers un climat réchauffé de 3,1°C à la fin du siècle, selon l’ONU.”Nous devons d’urgence mettre fin à l’ère des combustibles fossiles et opérer une transition vers un avenir juste et durable, alimenté par des énergies propres”, exhorte Surangel Whipps Junior, président du petit atoll en danger de Palau, dans le Pacifique.”Le lien entre les émissions de combustibles fossiles et la mortalité des coraux est direct et indéniable”, a déclaré Alex Sen Gupta, de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Il faut s’attaquer aux causes du mal mais “des mesures locales telles que la réduction de la pollution, la gestion du tourisme et le contrôle des épidémies de parasites peuvent contribuer à renforcer la résilience”, a-t-il plaidé.2024 a été l’année la plus chaude jamais mesurée sur les continents comme à la surface des océans. Et le rythme de réchauffement des océans a presque doublé depuis 2005, notait en septembre l’observatoire européen Copernicus.Ce réchauffement s’explique en majeure partie par le fait que les océans ont absorbé depuis 1970 “plus de 90% de l’excès de chaleur du système climatique” provoqué par les gaz à effet de serre émis par l’humanité, selon le Giec, les climatologues mandatés par l’ONU.

L’avenir du lycée musulman lillois Averroès à nouveau devant la justice

Le tribunal administratif doit décider mercredi s’il rétablit le contrat du lycée musulman lillois Averroès, privé de subventions depuis la rentrée 2024, après que la préfecture lui a reproché des “manquements graves aux principes fondamentaux de la République”.Lors de l’audience du 18 mars, le rapporteur public, magistrat chargé d’éclairer les juridictions administratives, a préconisé de rétablir ce contrat liant l’établissement musulman à l’État.Au cours de cette audience, le rapporteur public a, pendant plus d’une heure, contesté point par point la plupart des griefs avancés par la préfecture. “Aucun élément probant” n’a démontré l’utilisation d’ouvrages contraires aux valeurs de la République, a-t-il assuré.Il a reconnu que des manquements existaient, tout en soulignant qu’ils ne justifiaient pas une résiliation du contrat.Averroès était jusqu’à cette suspension le principal lycée musulman sous contrat de France, souvent loué pour l’excellence de ses résultats scolaires.Le tribunal administratif avait par deux fois en 2024 confirmé la suspension du contrat en référé, mais la décision attendue mercredi après-midi est la première sur le fond du dossier.Entendu le 9 avril par la commission d’enquête parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires par l’État, Georges-François Leclerc, ancien préfet du Nord qui avait décidé de résilier le contrat, a assuré qu’il disposait alors d’éléments “suffisamment tangibles pour considérer que les élèves étaient en danger” au sein d’Averroès.”Des éléments documentaires” et “certains enseignements (…) relevaient clairement du salafo-frérisme”, a-t-il assuré, en référence au salafisme, courant fondamentaliste de l’islam, et à l’idéologie politico-religieuse née du mouvement égyptien des Frères musulmans.- Peine de mort -Sa décision, prise le 7 décembre 2023, reposait notamment sur la mention, dans la bibliographie d’un cours d’éthique musulmane, d’un recueil de textes religieux contenant des commentaires prônant la peine de mort en cas d’apostasie ainsi que la ségrégation des sexes.Ce recueil, “on ne l’a jamais eu entre les mains, il n’a jamais été au CDI d’Averroès”, souligne auprès de l’AFP Eric Dufour, directeur du groupe scolaire Averroès, qui compte également un collège hors-contrat.L’Éducation nationale avait mené plusieurs inspections, sans trouver matière à remettre en cause le contrat d’association.”Je n’en veux pas à l’enseignement privé catholique (…) mais quand on voit toutes les affaires qui sont sorties et quand j’entends dire encore une fois par le préfet que les enfants sont en danger à Averroès, je suis désolé, les enfants sont en sécurité chez moi”, répond Eric Dufour. La commission d’enquête a été lancée après des scandales de violences physiques et sexuelles touchant des établissements notamment catholiques, à commencer par Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques).Pour M. Dufour, la résiliation du contrat d’Averroès et celle décidée en janvier contre le groupe scolaire Al-Kindi, près de Lyon, sont “une attaque en règle contre l’enseignement privé musulman”.- “Deux poids deux mesures” -Paul Vannier, corapporteur LFI de la commission d’enquête parlementaire, a qualifié de “deux poids deux mesures absolument choquant” le traitement par l’État du lycée Averroès et de l’établissement catholique parisien Stanislas, qui a conservé son contrat malgré “des témoignages abondants de violences homophobes” ou “racistes”.Après la perte des subventions publiques à la rentrée 2024, Averroès a doublé ses frais de scolarité et lancé une cagnotte en ligne. Il a perdu de nombreux élèves, passant de 470 lycéens à 290.”Beaucoup reviendront” en cas de rétablissement du contrat, espère M. Dufour.En revanche, l’association gérant l’établissement “ne pourra pas se substituer à l’Éducation nationale” pendant une deuxième année scolaire, prévient-il. “Les salaires devront être réduits, (…) des élèves partiront et des enseignants inévitablement, aussi”.Pour Averroès, le feuilleton judiciaire pourrait quoi qu’il arrive se poursuivre. Les avocats du groupe scolaire ont saisi la justice concernant le refus par la préfecture d’accorder un contrat au collège, alors que l’établissement remplit “toutes les conditions” selon Éric Dufour. Le collège, qui compte 340 élèves, a demandé à passer sous contrat dès 2017, cinq ans après son ouverture.Averroès attend également l’autorisation d’ouvrir une école primaire. Si l’académie de Lille donne son accord, le groupe scolaire accueillera dès la rentrée prochaine une ou deux classes de cours préparatoire (CP).

Rabbin agressé à Orléans: le suspect jugé devant un tribunal pour enfants

Un mois après l’agression en pleine rue du rabbin d’Orléans, qui avait suscité une vive émotion et de nombreuses réactions politiques, le suspect interpellé est jugé mercredi devant le tribunal pour enfants de cette ville.”Le rabbin et son fils sont toujours extrêmement choqués”, a affirmé à l’AFP leur avocate Me Alexandra Levy-Druon, précisant que le premier devrait être présent à l’audience, qui se déroulera à huis clos à partir de 14H00.Elle a décrit “l’angoisse du rabbin” Arié Engelberg à l’idée de se retrouver face à son agresseur.”Il a surtout peur de l’après-procès et d’éventuelles représailles”, a-t-elle ajouté, celui-ci étant toujours “très surpris par l’ampleur prise par l’affaire”. Mais “ce procès est nécessaire pour faire toute la vérité sur ces actes”.Une agression pour laquelle le suspect, “un mineur isolé, arrivé en France depuis moins d’un an”, avait déclaré son avocat fin mars, doit être jugé des chefs de violences volontaires commises en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion.Le jeune homme sera également poursuivi pour “violences psychologiques” à l’égard du fils d’Arié Engelberg, 9 ans, présent lors des faits.Contacté par l’AFP, le conseil du prévenu, Me Nicolas Bouteillan, a indiqué ne pas souhaiter communiquer en amont de l’audience.Son client avait déclaré lors de sa garde à vue “être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne”, sans qu'”aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare”, selon un communiqué du 24 mars de la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.Il avait, en fin de garde à vue, finalement affirmé être de nationalité marocaine, selon la magistrate.Le suspect avait été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention “conformément aux réquisitions du ministère public”.Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, il avait alors “nié être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu”.Au sujet de son agression survenue en centre-ville le 22 mars “aux environs de 13H40”, le rabbin Arié Engelberg, “accompagné de son fils”, a raconté avoir été abordé par le mineur “en se filmant, le questionnant sur sa religion (…) tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction”.- Vive émotion -M. Engelberg a aussi relaté que son agresseur lui avait demandé s’il était juif: “J’ai répondu oui” et “il a commencé à dire +tous les Juifs sont des fils de…+”.Le jeune homme, sans formation particulière, est “impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé” à Orléans, a aussi précisé le communiqué.A chaque fois, “il a déclaré une identité différente”.L’adolescent avait par ailleurs “refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification, avant de s’y soumettre”, ce pour quoi il sera aussi poursuivi.Le jeune homme sera également jugé pour “usage de stupéfiants”, deux grammes de résine de cannabis ayant été trouvés sur lui.L’agression avait suscité une vive émotion dans la ville, plus d’un millier de personnes s’étaient rassemblées 48 heures après les faits “en soutien au rabbin” et pour “dénoncer l’antisémitisme”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.

Concert “Solidarité Congo” à Paris: pluie de stars pour “répandre la paix”

Gims, Dadju, Soolking, Fally Ipupa et des dizaines d’artistes renommés ont participé mardi soir à Paris au concert caritatif “Solidarité Congo” en soutien aux victimes du conflit en RDC, “une mobilisation sans précédent” dans la musique, selon les organisateurs.”Ça montre que la musique peut rassembler tout le monde et surtout pour de nobles causes”, a lancé le rappeur Soolking.Accueilli en star, Fally Ipupa, vedette de la nouvelle pop congolaise, a lui appelé à “faire du bruit pour le Congo indivisible”.Lancé à 19H00 (17H00 GMT) à l’Accor Arena, le concert a réellement démarré à mesure que les spectateurs arrivaient, nombre d’entre eux, drapeau tricolore national à la main. Jusqu’à 11.000 personnes étaient attendues, selon les organisateurs.Au total, une trentaine d’artistes se sont succédé le temps d’un ou plusieurs morceaux: le spécialiste de la drill francophone Gazo, le pilier Youssoupha accompagné de Singuila, mais aussi le musicien et pasteur congolais Moise Mbiye qui a demandé que “la richesse du Congo profite aux Congolais”.”On n’a pas besoin de la guerre pour répandre la paix tous ensemble”, a déclaré le joueur de kora malien Sidiki Diabaté. – “Impliqués” -“Ils sont plus qu’impliqués, ça fait vraiment sens” pour eux, avait souligné l’organisation auprès de l’AFP, expliquant que les artistes se produisaient sans cachet.”La cause est noble, il faut élever nos voix”, a affirmé Emmanuel Duciel, 23 ans, fan de Fally Ipupa et venu “exprès” de Lille.Même si “un concert ne va pas changer les choses” à lui seul, cette mobilisation démontre le besoin de “tirer la sonnette d’alarme une fois de plus”, a estimé de son côté Isaac Massiala, conseiller au ministère des Sports et Loisirs de la RDC, rencontré par l’AFP sur place.Le rappeur et chanteur congolais Gims a animé la dernière partie de soirée. L’interprète de “Sapés comme jamais” avait déjà profité de son sacre comme meilleur artiste masculin aux Victoires de la musique, en février, pour rappeler la situation “terrible” en RDC. Son petit frère Dadju (8,9 millions d’abonnés sur Instagram) participe également, sur scène et comme partenaire caritatif. Son association, Give back charity, doit récolter les recettes du concert et assurer leur redistribution. La récolte des fonds était initialement opérée par l’Unicef, mais celle-ci s’est retirée lors de la polémique sur sa date initiale.Le concert était prévu le 7 avril, qui correspond à la journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi, ayant fait au moins 800.000 morts en 1994 au Rwanda. Des associations rwandaises avaient exigé un report, vivant ce concert comme un affront. Les organisateurs avaient évoqué “une date choisie malencontreusement”.Sous la menace d’une interdiction par la Préfecture de police de Paris, le concert avait été décalé.- “Free Congo” -Mardi, une vidéo sur le conflit en RDC a été projetée, contenant les témoignages de femmes “survivantes”, dont deux se sont brièvement exprimées sur scène. “Nous avons besoin de la paix et de la justice pour ne plus jamais être seuls”, a dit l’une d’elles.Deux mois avant ce concert, six poids lourds du rap francophone (Damso, Ninho, Gradur…) ont sorti “Free Congo”, chanson pour dénoncer un conflit qu’ils estiment passé sous silence.Depuis 30 ans, l’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est ravagé par des violences meurtrières impliquant une myriade de groupes armés et certains pays voisins. Ces conflits se sont récemment intensifiés avec l’offensive éclair menée par le groupe armé M23, soutenu par des troupes rwandaises, qui lui a permis de s’emparer de Goma (Nord-Kivu) et de Bukavu (Sud-Kivu).Les dernières violences ont fait des milliers de morts et forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer, selon l’ONU et le gouvernement congolais.Ce conflit puise ses racines dans le génocide des Tutsi, la fuite en RDC de centaines de milliers de Hutu, dont de nombreux génocidaires, et les guerres qui ont suivi.

Prisons: nouveaux tags et incendies, Bayrou, Retailleau et Darmanin mercredi en Isère

Le Premier ministre François Bayrou, accompagné des ministres de la Justice Gérald Darmanin et de l’Intérieur Bruno Retailleau, est attendu mercredi à la prison de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), après de nouvelles tensions dans la nuit de lundi à mardi autour de centres pénitentiaires et leurs agents, cibles d’attaques depuis près de dix jours.Le gouvernement se déplace au pied des Alpes pour y exprimer son soutien au personnel pénitentiaire: dans la nuit de lundi à mardi, de nouvelles dégradations et incendies ont ainsi eu lieu en Isère, dans le Calvados ou dans l’Oise, dernier épisode d’une série d’attaques depuis le 13 avril.Pour l’heure, le Parquet national antiterroriste (Pnat) est saisi de 13 faits commis entre le 13 et le 21 avril dans 9 départements, dont 3 visant des domiciles d’agents pénitentiaires, a-t-il indiqué à l’AFP. Au total, 21 véhicules ont été incendiés et une dizaine d’autres dégradés, a-t-il précisé. Le Pnat “est par ailleurs en lien étroit avec les parquets territoriaux saisis des autres faits commis visant des véhicules à proximité des enceintes pénitentiaires, y compris (dans la nuit de lundi à mardi) dans le Rhône, en Isère et dans le Calvados”, a-t-il ajouté. A Varces-Allières-et-Risset, en Isère, trois personnes ont été contrôlées dans la nuit aux abords de la prison. Dans le coffre de leur véhicule, un jerrican d’essence d’une capacité de dix litres, a précisé à l’AFP une source au sein de la gendarmerie.Dans le Calvados, vers 03H00 du matin, plusieurs véhicules ont été incendiés sur le parking du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de Caen. Selon une source policière à l’AFP, le feu serait parti d’un véhicule et s’est propagé à d’autres: cinq véhicules administratifs ont été dégradés dont quatre entièrement brûlés.D’autres faits ont eu lieu dans l’Oise, à Hermes, où un véhicule personnel et une boîte aux lettres ont été tagués “DDPF” (défense des droits des prisonniers français, NDLR).”Plusieurs attaques” contre des prisons ont quant à elles “été dissuadées”, a assuré Gérald Darmanin sur X dans la matinée. Le garde des Sceaux s’est rendu dans la soirée à la maison d’arrêt de Lille-Sequedin auprès des “courageux agents pénitentiaires” pour “les soutenir face aux attaques ignobles dont ils font l’objet”, a-t-il indiqué sur le réseau social.A Fresnes (Val-de-Marne), un agent pénitentiaire a porté plainte pour “actes d’intimidations”, a indiqué une autre source policière à l’AFP: selon lui, lundi en fin d’après-midi, il aurait été suivi après son service à la maison d’arrêt.- Mystérieux “DDPF” -Un véhicule avec cinq personnes à bord a brusquement freiné devant le surveillant en lui demandant de baisser la vitre: “Surveillant, surveillant, tu as peur maintenant”, lui aurait lancé un des occupants alors qu’un autre filmait la scène. Le surveillant assure avoir reconnu l’un des individus comme un ancien détenu.Dans la nuit de lundi à mardi, des drones ont également survolé des centres pénitentiaires, à Lutterbach (Haut-Rhin), Lannemezan (Hautes-Pyrénées) et Saint-Quentin-Fallavier (Isère).La nuit précédente, des tirs et jets de cocktails Molotov avaient visé un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, une enquête dont le parquet antiterroriste a annoncé se saisir. Dans cette commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d’une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie. Une inscription “DDPF” a été retrouvé taguée sur le domicile.Ce sigle a été retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles. Ce groupe avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram. Aucune piste n’est privilégiée à ce stade, mais celle du narcobanditisme a été mise en avant au sein de l’exécutif, à quelques mois de l’entrée en fonctionnement de la première prison de haute sécurité pour les narcotrafiquants.L’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) semble pencher également vers cette thèse, estimant que “ces attaques sont vraisemblablement la conséquence des coups portés par le ministère de la justice à la délinquance et au crime organisés”.Dans un communiqué, le syndicat estime que “la réponse de l’État” doit être “à la hauteur” de l'”aggravation de la menace qui touche tous ceux qui Å“uvrent au ministère de la Justice”. Lorsqu’ils sont ciblés, “c’est la République qui est attaquée”.Gérald Darmanin et Bruno Retailleau ont envoyé jeudi des consignes pour que la sécurisation des prisons soit renforcée.mca-clw-bpa-adr-spe/cbn

Gunmen kill dozens of civilians in Kashmir tourist hotspot

At least 26 people were killed Tuesday in Indian-administered Kashmir when gunmen opened fire on tourists, security sources told AFP, in the insurgency-hit region’s deadliest attack on civilians since 2000.Prime Minister Narendra Modi decried the “heinous act” in the summer retreat of Pahalgam, pledging the attackers “will be brought to justice”.The killings come a day …

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