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L’épisode caniculaire en déclin, risque “extrême” d’incendie dans l’Aude

L’épisode caniculaire a régressé dimanche et les fortes chaleurs se concentrent désormais au sud du pays mais le risque incendie reste très élevé sur le pourtour méditerranéen, au dixième jour de la vague de chaleur qui devrait toucher à sa fin lundi soir.Quelque 25 départements restent placés en vigilance orange par Météo-France. L’ouest et le sud de la France ont encore subi de très fortes chaleurs dimanche après-midi.A Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales), le thermomètre a affiché une température maximale de 40,6 °C tandis que Brest pointait à 30,5 °C , d’après les données de l’institut météorologique.Le Mistral et la tramontane continuent de souffler modérément, ce qui conduit à un danger de niveau “très élevé” de feux de forêt dans l’Aude, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et le Vaucluse.Près de 1.200 pompiers sont toujours “en alerte” dans l’Aude, selon la préfecture, dont 330 toujours mobilisés pour la surveillance de l’incendie parti, le 5 août, entre les communes de Ribaute et Lagrasse et qui n’est toujours éteint.- “Je cuis” -La France connaît son deuxième épisode caniculaire depuis le début de l’été et le 51e depuis 1947, des phénomènes rendus plus fréquents et plus intenses par le changement climatique.À Marseille, “on connaît la chaleur depuis toujours mais celle-ci est différente: je n’avais jamais eu de coup de chaud avant qui m’empêche de marcher et qui me donne mal à la tête comme ces derniers jours”, confie Agathe Ramsamy, qui se rend avec son ami à la plage de Corbières à l’Estaque, au nord de la cité phocéenne.”Je dois me lever plus tôt pour profiter et sortir plus tard. Chez moi, malgré les volets fermés, je cuis. Une canicule occasionnelle c’est une chose, mais là l’enchaînement de plusieurs jours est pesant. On manque d’espaces verts et d’îlots de fraîcheur à Marseille, la ville est encore très minérale”, déplore la jeune femme.Ce long épisode caniculaire doit prendre fin entre lundi soir et mardi matin.L’air plus frais présent au nord-est du pays gagne progressivement du terrain vers le sud et va faire descendre les températures partout en France. Les maximales ne dépasseront plus les 28 à 32°C dans toute la partie centre et nord.Seuls 13 départements du pourtour méditerranéen seront maintenus en vigilance orange lundi après 6H00, selon les prévisionnistes.Dimanche soir, les départements restants des Pays-de-la-Loire, de la Nouvelle-Aquitaine ainsi que le Lot ne seront plus placés en vigilance orange, selon l’institut.La vague de chaleur a débuté le 8 août en France. D’abord cantonnée au Sud, avec des températures particulièrement élevées sur le Midi méditerranéen, elle a atteint un niveau exceptionnel entre lundi et mercredi du Sud-Ouest au Centre-Est, où de nombreux records ont été battus. Une nouvelle accentuation notable de la chaleur s’est opérée par le Sud-Ouest vendredi. Dans l’Hexagone, 266 stations météo ont enregistré au moins une fois une température de 40°C ou plus entre le 9 et le 12 août 2025 inclus. Soit plus que sur toute la seconde moitié du XXème siècle (235). Le sud de l’Europe n’est pas en reste avec notamment l’Espagne qui entre dans sa troisième semaine d’alerte vague de chaleur et n’en finit pas de combattre les incendies qui se concentrent dans le nord-ouest et l’ouest du pays.

Drought, dams and diplomacy: Afghanistan’s water crisis goes regional

Over four decades of war, Afghanistan wielded limited control over five major river basins that flow across its borders into downstream neighbouring nations. But as Taliban authorities swept to power and tightened their grip on the country, they have pushed for Afghanistan’s water sovereignty, launching infrastructure projects to harness precious resources in the arid territory.  Dams …

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Mousson au Pakistan : l’espoir s’amenuise de retrouver des survivants parmi les 150 disparus

L’espoir s’amenuise dimanche soir de retrouver des survivants parmi les 150 disparus après les pluies de mousson dévastatrices qui ont fait près de 350 morts dans le nord du Pakistan, où secouristes et habitants fouillent les décombres depuis trois jours.Depuis jeudi, des pluies torrentielles s’abattent sur le pays et provoquent inondations, crues et glissements de terrain, emportant des villages entiers et laissant de nombreux habitants prisonniers des décombres.La plupart des victimes ont été emportées par des crues subites, sont mortes dans l’effondrement de leur maison ou ont été électrocutées.La province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, frontalière de l’Afghanistan, a enregistré à elle seule 317 décès en deux jours, soit la moitié des morts de cette saison de mousson, selon les autorités.Dans le seul district de Buner, “au moins 150 personnes sont portées disparues et pourraient être coincées sous les débris de leurs maisons ou avoir été emportées par les eaux”, a indiqué dimanche Asfandyar Khattak, directeur de l’Autorité de gestion des catastrophes de la province du Khyber-Pakhtunkhwa.”Leurs chances de survie sont désormais très minces”, assure Bilal Ahmed Faizi, porte-parole des secours de la province, précisant qu’au total, “une dizaine de villages ont été dévastés”.”Nos proches sont encore ensevelis sous la boue, les rochers, ou les ruines de leur maison, il faut que le gouvernement nous envoie des engins pour les secourir”, implore dimanche Bakht Rawan, un habitant de Buner.Les 2.000 secouristes déployés dans les villages les plus touchés fouillent inlassablement les débris aux côtés des habitants.”On a vu toutes les maisons, les bâtiments et les véhicules emportés d’un coup. On a pu se réfugier en haut d’une montagne, et c’est de là qu’on a réalisé que notre maison avait disparu”, raconte Suleman Khan, un professeur de Buner qui a perdu 25 membres de sa famille.Dans le district, qui recense au moins 208 morts, les survivants prêtent main forte et refusent d’évacuer.”Nous continuons à chercher nos proches, à chaque corps retrouvé, on ressent une profonde tristesse mais aussi un soulagement car on sait que la famille pourra récupérer la dépouille”, raconte Mohammed Khan, un habitant.Mais le travail des secouristes, qui peinent à accéder à des zones reculées, est entravé par “les fortes pluies, les glissements de terrain et les routes bloquées qui empêchent les ambulances d’accéder et les forcent à se déplacer à pied”, note M. Faizi. Pour tenter d’aider les secours, les habitants coupaient des arbres dimanche pour créer de nouvelles routes.Vendredi, un hélicoptère venu à la rescousse s’est écrasé, faisant cinq morts.- “Enterrer des enfants” -A Buner comme dans de nombreux districts, des obsèques collectives ont commencé samedi. Des dizaines d’habitants ont rendu hommage aux victimes dont les corps ont été enveloppés dans des linceuls blancs, selon la tradition  musulmane.”Ces deux derniers jours, j’ai creusé six tombes pour des enfants et à chaque fois, j’avais l’impression d’enterrer mon propre enfant”, raconte à l’AFP Qaiser Ali Shah, le fossoyeur du village.”Au cours de ma vie, j’ai préparé une soixantaine de fosses, mais les 15 et 16 août, j’en ai creusé 29. Aujourd’hui, j’ai dit que c’était au-dessus de mes forces d’en creuser de nouvelles”, poursuit-il.Les autorités ont déclaré plusieurs districts “sinistrés”, où maisons, magasins et véhicules ont été balayés par la boue.L’Iran voisin a proposé dimanche une aide logistique, tandis que le pape Léon XIV a adressé une prière “à toutes les victimes de la catastrophe”.- “La mousson va s’intensifier” -Depuis le début, fin juin, d’une mousson estivale qualifiée d'”inhabituellement” intense par les autorités, plus de 650 personnes, dont une centaine d’enfants, ont été tuées, et 920 blessées au Pakistan.Au moins 60 victimes ont aussi été recensées dans le Cachemire administré par l’Inde.Et les pluies devraient encore s’intensifier ces deux prochaines semaines, préviennent les autorités.”L’intensité de la mousson cette année est 50 à 60% supérieure à celle de l’année dernière”, a déclaré dimanche le lieutenant-général Inam Haider, président de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes.Les autorités mettent en garde contre de nouvelles crues éclair et glissements de terrain dans le nord-ouest du pays et exhortent les habitants à éviter les zones vulnérables, notamment la région touristique du Gilgit-Baltistan, prisée l’été des alpinistes venus du monde entier.Les 255 millions de Pakistanais ont déjà subi ces dernières années des inondations massives et meurtrières, des explosions de lacs glaciaires et des sécheresses inédites, autant de phénomènes qui vont se multiplier avec le changement climatique, préviennent les scientifiques.

Hopes for survivors wane after Pakistan flooding kills hundreds

Pakistani rescuers dug homes out from under massive boulders on Sunday as they searched for survivors of flash floods that killed at least 344 people, with more than 150 still missing.Torrential rains across the country since Thursday have caused flooding, rising waters and landslides that have swept away entire villages and left many residents trapped …

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Incendies en Espagne: le Premier ministre veut un “pacte national face à l’urgence climatique”

Faire fi des “luttes partisanes et des questions idéologiques” et se “concentrer sur les preuves scientifiques”: devant l’ampleur de la dévastation causée par les incendies en Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé dimanche “un pacte national face à l’urgence climatique”.Il s’agira d'”atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter”, a-t-il expliqué lors de sa visite du centre de coordination des incendies à Ourense, en Galice (pointe nord-ouest), une des régions les plus touchés par les feux de forêt cet été. Il a promis d’avoir les bases de ce “pacte” en septembre.”Avoir des incendies de cette ampleur, avoir des +Dana+ (nom du phénomène météorologique qui avait donné lieu aux inondations meurtrières qui ont touché la région de Valence fin octobre 2024, NDLR) comme nous en vivons en automne ou en hiver, montre que l’urgence climatique qui touche le monde s’accélère, s’aggrave, surtout dans la péninsule ibérique”.”Les incendies seront éteints, la reconstruction de toutes les zones touchées sera abordée, mais je crois que nous devons également mener une réflexion de fond, une stratégie qui anticipe une meilleure réponse”, assurant vouloir “faire tout ce qui est possible et encore davantage” pour que les victimes des incendies retrouvent “une vie normale”.”Face à l’aggravation et l’accélération des effets du changement climatique dans notre pays”, le dirigeant socialiste a considéré que ce pacte viendrait concerner “toutes les administrations publiques, mais pas seulement. Les groupes parlementaires, l’ensemble de la société civile, la science, les entreprises, les syndicats, en définitive, l’ensemble du pays”.Ce pacte fournirait les “ressources aux agents publics, aux fonctionnaires, non seulement lorsque l’incendie a lieu, mais aussi en amont, afin qu’ils puissent répondre de manière beaucoup plus efficace”.”La réponse aux incendies qui ravagent l’Espagne est là”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.- Incendies politiques -Les incendies ont été au coeur du débat politique de ces derniers jours dans un pays où leur gestion revient en premier lieu aux régions, mais où l’Etat central peut être sollicité et intervenir quand la situation s’aggrave.Les deux principaux partis n’ont cessé de se critiquer, estimant manquer de moyens et d’autres de ne pas les avoir réclamés.Les présidents régionaux de Galice, de Castille-et-León et d’Extrémadure – les trois régions les plus ravagées par le feu – tous du Parti Populaire (PP, conservateur), ont réclamé au gouvernement des renforts supplémentaires, avec l’envoi de plus de militaires.Une centaines de soldats de la Marine ont été appelés à la rescousse pour venir soutenir l’Unité militaire d’urgence dans le nord ouest du pays, a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.Plus de 70.000 hectares ont brûlé en Espagne ces derniers jours et plus de 157.000 depuis le début de l’année, selon le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS), des chiffres en hausse constante.Selon les derniers chiffres des autorités galiciennes, la région a vu 51.000 hectares partir en fumée.C’est dans cette zone que la Garde civile a secouru dimanche une personne qui tentait avec son tracteur de creuser une tranchée coupe-feu et s’était retrouvée encerclée par les flammes. Sur les images diffusées sur le réseau social X par le ministère de l’Intérieur, qui dit avoir “évité une tragédie”, on aperçoit un bombardier larguer de l’eau sur un engin émergeant à peine de la fumée.Pedro Sánchez doit ensuite se rendre en Castille-et-León, région endeuillée par le décès de deux jeunes volontaires trentenaires morts en tentant d’éteindre les incendies.Plusieurs milliers de personnes restent évacuées là-bas, selon les secours et les autorités de Castille-et-León ont mis en garde dimanche contre les “niveaux élevés de particules” dans l’air, “conséquence directe des émissions causées par les nombreux incendies”.L’agence météorologique Aemet a fait état de “températures extraordinairement élevées” et d’un “danger d’incendie extrême dans la majeure partie du pays”.Sur X, l’agence a posté des images satellites montrant la “fumée des incendies du nord-ouest de la Péninsule et la poussière en suspension provenant du désert (…) laissant une couleur blanchâtre dans le ciel”.

Naissance exceptionnelle d’un bébé gibbon à mains blanches dans la Sarthe

Un bébé gibbon à mains blanches est né fin juillet au zoo de Spay, dans la Sarthe, la seule naissance enregistrée en France en 2025 pour cette espèce menacée par la déforestation, souligne son responsable animalier, Maxime Thué.Le bébé primate, dont on ne connaîtra le sexe que dans quelques mois lorsqu’il commencera à se détacher de sa mère, est né le 24 juillet dernier.”C’est le premier petit du couple formé par Fidji et Pépito” et cette naissance est la première depuis dix ans dans le parc zoologique du Spay, près du Mans, explique Maxime Thué à l’AFP.”Surtout, c’est une naissance essentielle pour la préservation des espèces menacées. Le gibbon à mains blanches est classé en danger sur la liste rouge des espèces menacées à cause de la déforestation et du braconnage en Indonésie, en Malaisie”, poursuit le vétérinaire.L’équipe du zoo s’inquiétait de savoir comment Fidji, la femelle dont c’est le premier petit, allait prendre soin de son bébé. “Finalement on s’est rendu compte que c’était une très bonne mère, un peu maladroite des fois avec son bébé, mais qui s’occupe vraiment bien de celui-ci”, sourit-il, soulignant également le rôle du papa, Pépito, “très délicat avec lui”. “Le petit va rester accroché jusqu’à l’âge de trois quatre mois au ventre de la mère. Donc pour nous, c’est impossible de déterminer si c’est un mâle ou une femelle. Il va se détacher vers l’âge de trois ou quatre mois” et ne sera vraiment sevré qu’à l’âge de deux ans, explique M. Thué.Outre ce bébé gibbon, le Spaycific’Zoo a vu naître cette année un scinque des Îles Salomon (espèce de lézard géant quasi menacée d’extinction) une première pour un zoo français, trois marabouts d’Afrique, deux pélicans gris et sept makis cattas. Quatre capybaras, une mangouste naine, cinq wallabys de Bennet et un zébu nain viennent compléter cet inventaire à la Prévert, qui ne comprend toutefois pas de raton-laveur.

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Naissance exceptionnelle d’un bébé gibbon à mains blanches dans la Sarthe

Un bébé gibbon à mains blanches est né fin juillet au zoo de Spay, dans la Sarthe, la seule naissance enregistrée en France en 2025 pour cette espèce menacée par la déforestation, souligne son responsable animalier, Maxime Thué.Le bébé primate, dont on ne connaîtra le sexe que dans quelques mois lorsqu’il commencera à se détacher de sa mère, est né le 24 juillet dernier.”C’est le premier petit du couple formé par Fidji et Pépito” et cette naissance est la première depuis dix ans dans le parc zoologique du Spay, près du Mans, explique Maxime Thué à l’AFP.”Surtout, c’est une naissance essentielle pour la préservation des espèces menacées. Le gibbon à mains blanches est classé en danger sur la liste rouge des espèces menacées à cause de la déforestation et du braconnage en Indonésie, en Malaisie”, poursuit le vétérinaire.L’équipe du zoo s’inquiétait de savoir comment Fidji, la femelle dont c’est le premier petit, allait prendre soin de son bébé. “Finalement on s’est rendu compte que c’était une très bonne mère, un peu maladroite des fois avec son bébé, mais qui s’occupe vraiment bien de celui-ci”, sourit-il, soulignant également le rôle du papa, Pépito, “très délicat avec lui”. “Le petit va rester accroché jusqu’à l’âge de trois quatre mois au ventre de la mère. Donc pour nous, c’est impossible de déterminer si c’est un mâle ou une femelle. Il va se détacher vers l’âge de trois ou quatre mois” et ne sera vraiment sevré qu’à l’âge de deux ans, explique M. Thué.Outre ce bébé gibbon, le Spaycific’Zoo a vu naître cette année un scinque des Îles Salomon (espèce de lézard géant quasi menacée d’extinction) une première pour un zoo français, trois marabouts d’Afrique, deux pélicans gris et sept makis cattas. Quatre capybaras, une mangouste naine, cinq wallabys de Bennet et un zébu nain viennent compléter cet inventaire à la Prévert, qui ne comprend toutefois pas de raton-laveur.

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L’ouragan Erin atteint les Caraïbes et entraîne de fortes pluies

L’ouragan Erin a été rétrogradé en tempête de catégorie 3 tôt dimanche à l’approche des Caraïbes, touchées par des vents violents et de fortes pluies avec un risque de crues éclair et de glissements de terrain, selon les services météorologiques américains.Il devrait approcher plusieurs îles caribéennes sans toutefois atteindre la terre ferme.Le premier ouragan de la saison au-dessus de l’Atlantique nord s’était brièvement renforcé samedi  jusqu’à atteindre en fin de journée la catégorie maximale 5, qualifiée de “catastrophique” par les autorités américaines, avant que la vitesse des vents ne diminue.Dimanche à 06H00 GMT, Erin se trouvait à environ 225 kilomètres au nord de San Juan, à Porto Rico. Il était alors retombé en catégorie 3, avec des vents soutenus atteignant jusqu’à 205 kilomètres par heure, selon le Centre américain des ouragans (NHC) basé à Miami.”Le cœur de l’ouragan Erin devrait passer à l’est des îles Turques-et-Caïques et du sud-est des Bahamas dans la nuit de dimanche à lundi”, a indiqué le NHC dans son dernier communiqué, précisant toutefois qu’il s’attendait à de nouvelles variations de la tempête.”Des fluctuations d’intensité sont attendues dans les prochains jours en raison de changements dans la structure interne du système. Erin devient un système plus vaste”, a ajouté le centre américain.Une alerte de tempête tropicale était en vigueur pour les îles Turques-et-Caïques, tandis que les îles Vierges, Porto Rico ainsi que le sud-est et le centre des Bahamas étaient invités à suivre attentivement l’évolution de l’ouragan.L’ouragan Erin avait atteint le niveau maximal de l’échelle de Saffir-Simpson un peu plus de 24 heures après avoir été classé en catégorie 1 — une intensification rapide que les scientifiques associent de plus en plus au réchauffement climatique.Il pourrait déverser jusqu’à 20 centimètres de pluie sur certaines zones isolées, selon le NHC, mettant en garde contre des “inondations importantes, ainsi que des glissements de terrain ou coulées de boue”.- Aléa climatique -À Luquillo, une ville côtière de Porto Rico, des surfeurs ont profité des vagues tandis que les promeneurs flânaient sur la plage sous un ciel couvert, samedi, avant l’arrivée de la tempête, selon des images diffusées par l’AFP.Les houles générées par Erin affecteront une partie des îles du nord des Petites Antilles, des Iles Vierges, de Porto Rico, de l’île d’Hispaniola, que se partagent Haïti et la République dominicaine, ainsi que des îles Turques-et-Caïques.Elles s’étendront ensuite en début de semaine aux Bahamas, aux Bermudes et à la côte est et sud-est des Etats-Unis, provoquant des vagues et courants particulièrement dangereux, selon le NHC.Si Erin devrait rester assez loin des côtes américaines, il pourrait néanmoins entraîner d’importantes vagues et une érosion côtière, notamment en Caroline du Nord, dans le sud-est des Etats-Unis.La saison des ouragans, qui s’étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.En 2024, la région a été marquée par plusieurs tempêtes très puissantes et meurtrières, parmi lesquelles l’ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide des tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.burs-nr-cha/gge/bpi

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En Afghanistan, l’eau manque et les femmes sont les premières victimes

Dans le village reculé de Shibar comme ailleurs en Afghanistan, les tâches quotidiennes qui nécessitent de l’eau sont souvent dévolues aux femmes, devenues les premières à subir la sécheresse accrue qui frappe le pays.”La cuisine, la vaisselle, aller chercher de l’eau, la lessive, s’occuper des enfants et les laver: l’eau, c’est surtout une affaire de femmes”, explique Choukria Attaye, institutrice dans cette localité perchée en haut d’une montagne de la province centrale de Bamiyan.Avant que le village ne soit pourvu de toilettes et d’une source d’eau claire grâce à l’ONG française Solidarités International (SI), les enfants tombaient souvent malades du fait de l’eau contaminée par les déjections humaines et animales.Les filles et les femmes devaient en outre faire des kilomètres pour aller puiser de l’eau dans des ruisseaux et des puits.”Transporter des litres et des litres leur causait des douleurs au dos”, souligne Mme Attaye.L’accès à l’eau est un problème récurrent dans le pays, l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique, et où les 48 millions d’habitants sont déjà englués dans la pauvreté et la malnutrition.L’Unicef estimait en mai que 31% des Afghans n’avaient pas accès à l’eau potable et 42% à des produits d’hygiène de base, “un fardeau encore plus lourd pour les femmes et les filles”.Les autorités talibanes affirment que les zones rurales disposent en réalité de davantage d’eau propre grâce, assure à l’AFP Motiullah Abid, porte-parole du ministère de l’Eau, à ses propres projets d’accès à l’eau potable et à l’hygiène.- Un bain par semaine -Avant qu’Aziza Shouja, une intervenante de Solidarités International, n’organise des sessions de sensibilisation auprès de femmes, “nombre d’entre elles ne savaient pas ce qu’était une bonne hygiène”, dit-elle à l’AFP.Ces réunions dans sa province natale de Bamiyan ont fait baisser le nombre de malades mais le problème “ne peut être résolu en cinq ou six mois, cela demande un effort continu”, estime-t-elle.Elle constate de nombreux cas de diarrhées et de problèmes cutanés sévères. L’eau impropre à la consommation peut aussi causer des nausées et des maladies respiratoires et entraîner la fièvre typhoïde et la malnutrition, relève Mme Shouja.En contrebas de Shibar, le village de Qavriyak est lui aussi confronté à une pénurie d’eau.”Il n’y en a pas assez pour se laver ou prendre une douche tous les jours et on n’a pas de toilettes propres”, relate Massouma Darweshi, 26 ans, à l’AFP.Les enfants prennent un bain une fois par semaine et l’eau manque pour laver les couches, mais aussi les serviettes de coton utilisées pour les menstruations.Les serviettes hygiéniques disponibles au supermarché du village sont un luxe hors de portée, dit Massouma Darweshi.Dans le village, les femmes tombent souvent malades. Pour se rendre à la clinique la plus proche, il faut emprunter une route cahoteuse, à motocyclette ou à dos d’âne.Les femmes utilisent aussi des ânes pour aller chercher de l’eau à travers des gorges quasi asséchées.- Puits inaccessibles -Dans la province centrale de Maidan Wardak, tous les puits du village de Chinzai, où vit Gol Babo, ont été bouchés par les crues subites de juin, qui plutôt que d’apporter l’eau qui manquait, ont dévasté les maisons et emporté le bétail.Désormais, les femmes doivent partager les toilettes avec les hommes du village. Une source de gène pour les habitants, qui baignent dans une culture très conservatrice renforcée par l'”apartheid de genre” imposé par les talibans depuis leur retour au pouvoir en 2021, selon l’ONU.Autre conséquence du manque d’eau, Gol Babo et sa fille doivent improviser des serviettes en découpant des vêtements sales quand elles ont leurs règles.Tout ce qui reste à Gol Babo est posé près de la tente où sa famille vit désormais, sans matelas ou tapis pour les protéger des insectes.”L’eau que nous avons suffit juste pour boire, donc nous n’en avons pas pour laver nos affaires”, dit-elle. “Tout est dehors, sale”.